Il n'est nul besoin ici d'insister sur l'exceptionnelle situation stratégique qu'a occupé la métr... more Il n'est nul besoin ici d'insister sur l'exceptionnelle situation stratégique qu'a occupé la métropole de l'Euphrate entre l'Est, celui de la Mésopotamie alluviale et l'Ouest syro-mésopotamien. Conçue par Parrot comme un avant-poste en terre sémitique de la civilisation suméro-akkadienne 2 , Mari est devenue dans les études de J.-Cl. Margueron le trait d'union entre l'Ouest syro-anatolien et le pays de Sumer et d'Akkad, une ville nouvelle fondée pour contrôler le tra c sur le euve, créée par la demande massive des Cités du Sud en métaux, notamment, et en bois d'oeuvre 3. À l'instar d'Ur, porte de Sumer sur le monde du Golfe, Mari est la porte ouverte, gateway pour reprendre l'expression de Polaniy sur le monde levantin et méditerranéen. Prototype à certains égards d'une autre métropole marchande sise entre deux mondes, Palmyre, Mari est, de la même manière, conçue comme la caisse de résonnance culturelle où se sont mêlées, selon des dosages divers, traditions suméro-akkadiennes et traditions ouest-sémitiques, au l de l'évolution de la cité. Il n'y a pas lieu de contester cette vision du melting pot mariote commune, une fois n'est pas coutume, aussi bien aux archéologues qu'aux philologues qui travaillent sur la documentation mariote, du III e et au début du II e millénaires. Les recherches récentes nous invitent toutefois à nous interroger plus avant sur l'identité culturelle d'une cité carrefour qui s'est af rmée, tout au long de son histoire, comme la cité de l'Euphrate et celle d'un dieu énigmatique, le Seigneur du Pays, dans lequel on reconnaît souvent le dieu Dagan, même si cette interprétation reste discutée, et on reviendra plus bas sur ce problème. Il est patent que les Mariotes eux-mêmes ne s'inscrivaient pas comme la science moderne dans une discussion sur l'Est et l'Ouest mais d'abord dans une topologie dominée par une micro-écologie, celle du euve et de son environnement immédiat, la steppe. L'histoire de cette carte mentale reste très largement à faire et le propos de cette communication est moins de s'atteler à cette tâche gigantesque et largement hors de portée pour le moment, que de dessiner quelques pistes de ré exions nourries des découvertes récentes, notamment au Massif Rouge et dans son environnement.
The two inscribed artifacts discussed in this article were excavated by C. L. Woolley during the ... more The two inscribed artifacts discussed in this article were excavated by C. L. Woolley during the seventh field campaign (1928–1929) at Tell al-Muqayyar, ancient Ur, Iraq. The objects were shipped to the British Museum of London in 1930 and 1935 and have never been published in print. These items are presented and analysed here through a review of their textual information, archaeological context, and associated material culture, using unpublished data from the Ur collection kept in the British Museum. This paper is part of a collaborative research project aiming at re-contextualizing the archaic texts from Ur
This paper reconsiders a group of cuneiform tablets allegedly excavated in Seal-Impression Strata... more This paper reconsiders a group of cuneiform tablets allegedly excavated in Seal-Impression Strata (SIS) 5-4 at Ur (Iraq). Analysis of unpublished records and texts kept in the British Museum of London revealed fresh information that is instrumental to re-discuss provenance and use of the tablets, analyzed here both as excavated artifacts and as economic accounts.
in: R. Dittmann/G. J. Selz in collaboration with E. Rehm (Hrsg.): It's a Long Way to a History of the Early Dynastic Period(s), Altertumskunde des Vorderen Orients 15 (2015) 211-246
Il n'est nul besoin ici d'insister sur l'exceptionnelle situation stratégique qu'a occupé la métr... more Il n'est nul besoin ici d'insister sur l'exceptionnelle situation stratégique qu'a occupé la métropole de l'Euphrate entre l'Est, celui de la Mésopotamie alluviale et l'Ouest syro-mésopotamien. Conçue par Parrot comme un avant-poste en terre sémitique de la civilisation suméro-akkadienne 2 , Mari est devenue dans les études de J.-Cl. Margueron le trait d'union entre l'Ouest syro-anatolien et le pays de Sumer et d'Akkad, une ville nouvelle fondée pour contrôler le tra c sur le euve, créée par la demande massive des Cités du Sud en métaux, notamment, et en bois d'oeuvre 3. À l'instar d'Ur, porte de Sumer sur le monde du Golfe, Mari est la porte ouverte, gateway pour reprendre l'expression de Polaniy sur le monde levantin et méditerranéen. Prototype à certains égards d'une autre métropole marchande sise entre deux mondes, Palmyre, Mari est, de la même manière, conçue comme la caisse de résonnance culturelle où se sont mêlées, selon des dosages divers, traditions suméro-akkadiennes et traditions ouest-sémitiques, au l de l'évolution de la cité. Il n'y a pas lieu de contester cette vision du melting pot mariote commune, une fois n'est pas coutume, aussi bien aux archéologues qu'aux philologues qui travaillent sur la documentation mariote, du III e et au début du II e millénaires. Les recherches récentes nous invitent toutefois à nous interroger plus avant sur l'identité culturelle d'une cité carrefour qui s'est af rmée, tout au long de son histoire, comme la cité de l'Euphrate et celle d'un dieu énigmatique, le Seigneur du Pays, dans lequel on reconnaît souvent le dieu Dagan, même si cette interprétation reste discutée, et on reviendra plus bas sur ce problème. Il est patent que les Mariotes eux-mêmes ne s'inscrivaient pas comme la science moderne dans une discussion sur l'Est et l'Ouest mais d'abord dans une topologie dominée par une micro-écologie, celle du euve et de son environnement immédiat, la steppe. L'histoire de cette carte mentale reste très largement à faire et le propos de cette communication est moins de s'atteler à cette tâche gigantesque et largement hors de portée pour le moment, que de dessiner quelques pistes de ré exions nourries des découvertes récentes, notamment au Massif Rouge et dans son environnement.
The two inscribed artifacts discussed in this article were excavated by C. L. Woolley during the ... more The two inscribed artifacts discussed in this article were excavated by C. L. Woolley during the seventh field campaign (1928–1929) at Tell al-Muqayyar, ancient Ur, Iraq. The objects were shipped to the British Museum of London in 1930 and 1935 and have never been published in print. These items are presented and analysed here through a review of their textual information, archaeological context, and associated material culture, using unpublished data from the Ur collection kept in the British Museum. This paper is part of a collaborative research project aiming at re-contextualizing the archaic texts from Ur
This paper reconsiders a group of cuneiform tablets allegedly excavated in Seal-Impression Strata... more This paper reconsiders a group of cuneiform tablets allegedly excavated in Seal-Impression Strata (SIS) 5-4 at Ur (Iraq). Analysis of unpublished records and texts kept in the British Museum of London revealed fresh information that is instrumental to re-discuss provenance and use of the tablets, analyzed here both as excavated artifacts and as economic accounts.
in: R. Dittmann/G. J. Selz in collaboration with E. Rehm (Hrsg.): It's a Long Way to a History of the Early Dynastic Period(s), Altertumskunde des Vorderen Orients 15 (2015) 211-246
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