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En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dix-neuvième session
24e séance plénière – matin
AG/AB/4489

Cinquième Commission: malgré les progrès, beaucoup d’efforts à fournir pour une application effective du principe de responsabilité à l’ONU

La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a examiné aujourd’hui le quatorzième rapport du Secrétaire général sur l’application du principe de responsabilité au Secrétariat de l’ONU (A/79/696).  Des progrès ont été accomplis mais il reste encore beaucoup à faire, a reconnu la Directrice de la Division de la transformation opérationnelle et des questions de responsabilité du Département des stratégies et politiques de gestion et de la conformité. 

Le principe de responsabilité se définit comme celui selon lequel le Secrétariat et ses 10 490 fonctionnaires doivent répondre de toutes les décisions et mesures prises et du respect de leurs engagements, sans réserve ni exception. Il s’agit notamment d’atteindre les objectifs et de produire des résultats de haute qualité, dans les délais fixés et de manière économique, conformément aux activités prescrites par les États Membres. 

Il s’agit aussi de faire rapport aux États Membres, avec honnêteté, objectivité, exactitude et ponctualité, des résultats obtenus et de gérer les fonds et autres ressources de manière responsable.

Progrès accomplis en 2024

Mme Karen Lock, Directrice de la Division de la transformation opérationnelle et des questions de responsabilité, a cité, parmi les progrès, l’amélioration du processus de déclarations relatives au contrôle interne et de la gestion des risques institutionnels.  Elle a aussi cité l’accent de plus en plus prononcé sur l’obtention de résultats et la promulgation du cadre général pour le traitement responsable des données personnelles.  Enfin, elle a parlé de la transparence dans la diffusion des informations, laquelle permet aux États Membres d’accéder plus facilement aux informations budgétaires, notamment par le portail des résultats (results.un.org).  Par ailleurs, le répertoire des mesures disciplinaires, qui contient des informations détaillées sur près de 15 années, est disponible en ligne sur le portail des ressources humaines (https://hr.un.org/fr). 

Dans ses commentaires (A/79/772), le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) réclame une feuille de route claire et des critères fiables pour mieux évaluer les progrès accomplis dans la responsabilisation individuelle et institutionnelle, et l’identification des domaines dans lesquels des améliorations s’imposent. 

Par exemple, le CCQAB émet un doute sur le fait que dans l’évaluation de leur performance, 187 responsables hiérarchiques ont dépassé les attentes, 3 586 y ont pleinement répondu et 190 partiellement, alors que seulement 6 n’ont pas répondu aux attentes. 

Ces statistiques, commente le Comité, pourraient ne pas refléter pleinement la performance réelle.  Il appelle donc à de nouvelles mesures pour que chaque fonctionnaire soit personnellement tenu responsable de l’exécution des mandats.  Il suggère même de compléter la budgétisation et la gestion axées sur les résultats, en faisant figurer dans les contrats des hauts fonctionnaires et les plans de travail des membres du personnel, des indicateurs de performance axés sur les résultats et des points de comparaison clairement définis. 

L’exemplarité du leadership est essentielle car une culture de responsabilité ne peut se construire que si ceux qui dirigent l’Organisation l’incarnent au quotidien, a dit la Suisse, au nom également du Liechtenstein, pendant le débat général.  Elle s’est aussi attardée sur « les crimes » que sont l’exploitation et les atteintes sexuelles commises par le personnel de l’ONU, en jugeant qu’il s’agit d’une trahison inacceptable des valeurs fondamentales des Nations Unies. 

Chaque allégation doit être traitée avec diligence, chaque victime doit être écoutée et protégée, et chaque responsable doit être tenu comptable de ses actes.  La « tolérance zéro » ne doit pas être un simple principe affiché, mais une réalité tangible, traduite par des actions concrètes et mesurables, a insisté la Suisse.  Les victimes et les survivants méritent justice, a poursuivi Israël.  Leur dignité et leur expérience doivent être respectées et tout fonctionnaire qui viole la Charte des Nations Unies et qui entache la réputation de l’ONU doit rendre des comptes.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, l’Iraq a, dans le contexte actuel des contraintes financières, exhorté le Secrétariat de l’ONU à améliorer le contrôle des dépenses pour assurer la pleine mise en œuvre des mandats et programmes convenus.

La Cinquième Commission tiendra une autre séance publique demain, mercredi 5 mars, à partir de 10 heures, pour examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre du système de gestion de la résilience institutionnelle. 

 

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