Organe de fixation pour fixer une pompe ou une valve sur un col de récipient.
La présente invention concerne un organe de fixation pour fixer une pompe ou une valve sur le col d'un récipient. Un tel organe de fixation est plus communément désigné sous le terme de bague ou tourette de fixation et est en général réalisé en plastique moulé. La bague de fixation forme une jupe pourvue de moyens de fixation par vissage ou encliquetage destinés à coopérer avec le col du récipient. En outre, la bague comprend un logement destiné à recevoir le corps de la valve ou de la pompe. La bague comprend d'autre part un plateau annulaire qui vient reposer avec sa surface inférieure contre rextrémité supérieure du col. Eventuellement, un joint peut être interposé entre le plateau et rextrémité supérieure du col. Il s'agit là d'une conception tout à fait classique pour une bague de fixation utilisée dans les domaines de la parfumerie, de la cosmétique ou la pharmacie pour fixer une valve ou une pompe sur le col d'un récipient. Le document EP-0 290 431 décrit par exemple une bague de fixation dont la jupe forme des pattes qui, avant montage sur le col d'un récipient, présente des saillies vers l'extérieur. L'organe de fixation de ce document met également en œuvre une frette dont on se sert pour repousser les saillies extérieures des pattes vers l'intérieur en dessous du col par fluage de matière. Les pattes formées par la jupe sont donc déformées par la frette, ce qui a pour effet d'appuyer la bague sur le col du récipient. La bague repose sur le col soit au niveau de la paroi interne de la jupe qui forme une surface tronconique, soit au niveau de la surface inférieure du plateau que l'on vient appuyer sur l'extrémité supérieure du col. Le principe utilisé pour la bague de fixation de ce document réside dans la déformation par fluage de matière des pattes formées par la jupe pour appuyer la bague de manière étanche sur le col du récipient, et ceci à l'aide d'une frette. Il est à noter, dans ce document, que l'on peut se passer d'un joint qui est normalement interposé entre le plateau et l'extrémité supérieure du col.
La présente invention a pour but de définir un organe de fixation dont la jupe de la bague ne subit aucune déformation lors de sa fixation sur le col d'un récipient,
tout en réalisant une étanchéité efficace, avantageusement sans l'utilisation d'un joint.
Pour ce faire, la présente invention propose un organe de fixation pour fixer un organe de distribution tel qu'une pompe ou une valve sur un col d'un récipient, ledit organe de fixation comprenant une bague formant une jupe pourvue de moyens de fixation destinés à coopérer avec le col du récipient, des moyens de réception destinés à recevoir l'organe de distribution et un plateau annulaire qui s'étend radialement vers la jupe, ledit plateau comprenant une surface inférieure destinée à être appuyée contre l'extrémité supérieure du col, avec un joint éventuellement interposé, le plateau étant déplaçable axialement vers le haut en éloignement des moyens de fixation par appui sur l'extrémité supérieure du col.
Avantageusement, le plateau est relié à la jupe par une liaison souple déformable.
De préférence, la liaison déformable présente une faible épaisseur de paroi par rapport à celle du plateau de sorte que la déformation a lieu au niveau de la liaison. Selon une forme de réalisation pratique, la liaison déformable est formée par un évidemment annulaire périphérique ménagé dans le plateau permettant de réduire localement circulairement l'épaisseur de paroi du plateau.
De préférence, le plateau est rigide en dehors de la liaison souple déformable.
Ainsi, seule la liaison souple subit une déformation alors que le plateau et la jupe restent indéformés. La liaison souple permet en outre de compenser ou corriger tout défaut de précision du col, ce qui arrive fréquemment.
Selon une forme de réalisation, les moyens de fixation comprennent des pattes d'encliquetage pourvues à leurs extrémités inférieures de têtes d'encliquetage destinées à venir en prise sous le col du récipient. En outre, l'organe de fixation comprend une frette engagée sur la bague pour bloquer les têts d'encliquetage sous le col. La frette ne sert plus à déformer la jupe ou les pattes d'encliquetage, étant donné que la déformation est réalisée au niveau de la liaison souple entre la jupe et le plateau.
En variante, ledit organe de fixation comprend une bague formée par une douille de fixation et un manchon de réception,
- la douille formant une jupe pourvue de moyens de fixation destinés à coopérer avec le col du récipient, un manchon de réception formant des moyens de réception destinés à recevoir l'organe de distribution et un plateau annulaire qui s'étend radialement vers l'intérieur vers la jupe à partir des moyens de réception de la jupe, ledit plateau comprenant une surface inférieure destinée à être appuyée contre l'extrémité supérieure du col, avec un joint éventuellement interposé, caractérisé en ce que la douille comprend une bride d'appui qui s'étend vers l'intérieur au-dessus du plateau, des moyens élastiques étant interposés entre la collerette et le plateau de sorte que le plateau est déplaçable axialement vers la bride par compression des moyens élastiques. Avantageusement, les moyens élastiques comprennent plusieurs plots élastiques répartis circonférentiellement. De préférence, les moyens élastiques sont formés d'une seule pièce avec le joint. Selon une forme de réalisation pratique, le joint formé d'une seule pièce avec les moyens élastiques est surmonté sur le plateau de la bague.
Selon une forme de réalisation, les moyens de fixation comprennent des pattes d'encliquetage pourvues à leurs extrémités inférieures de têtes d'encliquetage destinées à venir en prise sous le col du récipient. En outre, l'organe de fixation comprend une frette engagée sur la bague pour bloquer les têts d'encliquetage sous le col. La frette ne sert plus à déformer la jupe ou les pattes d'encliquetage, étant donné que la déformation est réalisée au niveau de la liaison souple entre la jupe et le plateau.
La présente invention sera maintenant plus amplement décrite en référence aux dessins joints, donné à titre d'exemple non limitatif un mode de réalisation de l'invention.
Sur les dessins :
- la figure 1 est une vue en coupe transversale verticale à travers un organe de fixation selon l'invention dans lequel est monté un organe de distribution,
- la figure 2 est une vue de l'organe de distribution de la figure 1 monté sur un col de récipient,
- la figure 3 est une vue en coupe transversale verticale à travers un organe de fixation réalisé selon un seconde mode de réalisation de l'invention, et - la figure 4 est une vue de dessus d'un plateau de bague selon une troisième forme de réalisation,
- la figure 5 est une vue en coupe transversale verticale à travers un organe de fixation selon une quatrième forme de réalisation de l'invention dans lequel est monté un organe de distribution, et - la figure 6 est une vue en coupe transversale verticale à travers un organe de fixation réalisé selon une cinquième forme de réalisation de l'invention.
L'organe de fixation représenté sur les différentes figures comprend deux éléments constitutifs séparés, à savoir une bague de fixation 10 et une frette 13. Il s'agit là d'un exemple de réalisation non limitatif et l'on peut très bien imaginer un organe de fixation n'utilisant pas de frette. Dans ce cas, la bague 10 assure à elle seule la fixation de l'organe de distribution sur le col du récipient.
La bague 10, qui peut être réalisée en une matière plastique moulée, forme un corps monobloc qui comprend plusieurs parties. Ainsi, la bague 10 forme une jupe 101 qui est pourvue de moyens de fixation destinés à coopérer avec un col de récipient. Ces moyens de fixation peuvent être les plus divers, tel que par vissage ou encliquetage. Dans les exemples de réalisation représentés sur les figures, les moyens de fixation comprennent des têtes d'encliquetage 109 disposées à proximité de l'extrémité inférieure libre de pattes 108. La jupe 101 est par conséquent constituée d'une pluralité de pattes 108 disposées côte à côte mais séparées par des espaces s'étendant verticalement. On comprend que les têtes d'encliquetage 109 situées aux extrémités libres des pattes 108 disposent d'un certain degré de liberté, notamment dans la direction radiale.
En général, un col de récipient, tel que représenté sur la figure 2 et désigné par la référence numérique 40, forme un rebord épaissi 41 qui fait saillie vers l'extérieur. Dans ce cas, les têtes d'encliquetage 109 sont destinées à venir se loger en dessous du rebord épaissi 41 formé sur le col 40. Bien entendu, lors du passage des têtes sur
le rebord 41, celles-ci doivent être contraintes vers l'extérieur, ce qui est possible du fait de la souplesse relative des pattes 108. Nous rappelons qu'il ne s'agit là que d'un mode de réalisation particulier pour les moyens de fixation de la bague sur le col du récipient. La jupe peut par exemple être entièrement cylindrique avec un cordon d'encliquetage interne continu. La jupe peut également former un filetage interne destiné à coopérer avec un col fileté. La jupe se prolonge vers le haut par une douille 104.
Selon l'invention, un plateau 102 est relié à la jupe 101, ou à la douille 104, et de préférence au niveau de la jonction de la douille et de la jupe par une liaison souple déformable 106.
Le plateau 102 s'étend sensiblement radialement vers l'intérieur à partir de la liaison souple déformable 106. Le plateau 102 se prolonge vers l'intérieur par un logement d'encliquetage 103 qui forme des moyens de réception pour le corps 20 d'un organe de distribution 2, par exemple une pompe. De manière classique, le logement 103 est destiné à l'encliquetage d'une collerette saillante 21 formé par le corps 20. Le logement 103 laisse passer la tige d'actionnement 22 sur laquelle est monté un poussoir 23.
Etant donné que le plateau 102 est relié de manière souple à la jupe 101, le plateau 102 peut se déplacer axialement. A l'état de repos représenté sur la figure 1, la liaison souple 106 forme un évidement 107, ce qui permet au plateau 102 d'être déplacé vers le haut sans pour autant buter contre la liaison souple 106. En se référant maintenant à la figure 2 qui montre un organe de fixation monté sur le col d'un récipient, on voit que la liaison souple 106 est déformée du fait que le plateau 102 est sollicité vers le haut par l'extrémité supérieure 42 du col 40 par l'intermédiaire du joint 3 qui peut éventuellement être omis. Il s'ensuit que le plateau 102 est déplacé par rapport à la jupe 101 et de ce fait par rapport aux moyens de fixation formés par les têtes d'encliquetage 109. La liaison souple 106 forme un point de faiblesse annulaire au niveau de la jonction du plateau avec la jupe 101 ou la douille 104. Ainsi, aucune autre partie de la bague de fixation 10 ne subit de déformation, le plateau 102 restant parfaitement rigide et les têtes d'encliquetage 109 ne sont pas déformées du tout sous le rebord épaissi 41 du col
40. La frette 13 qui est engagée sur la bague 10 jusqu'au niveau des têtes d'encliquetage 109 ne fait que bloquer ces dernières sous le rebord épaissi 41 sans les déformer. La frette 13 n'a donc qu'une fonction technique de blocage et non de came comme c'est le cas dans le document de l'art antérieur décrit. Le déplacement du plateau 102 n'est pas limité, mais dépend directement de la capacité de déformation de la liaison souple 106. Ceci permet de compenser des défauts de précision au niveau du col 40.
On se référera maintenant à la figure 3 qui montre une variante de réalisation pour la bague de fixation 10. La bague de fixation 10 est strictement identique à celle des figures 1 et 2 hormis au niveau de la liaison souple 106 qui est réalisé par un amincissement local annulaire du plateau 102 au niveau de sa jonction sur la jupe 101. Cet amincissement annulaire 106 est réalisé du fait de la formation d'un évidement annulaire 107 au niveau de la surface inférieure du plateau 102. L'épaisseur de paroi réduite de la liaison souple 106 constitue un point de faiblesse sujet à la déformation.
La liaison peut être pleine, mais elle peut également être ajourée avec des fenêtres 106", comme représenté sur la figure 4. Dans ce cas, la liaison 106 peut se présenter sous la forme d'une pluralité d'entretoises 106' radiales faisant la jonction entre le plateau et la jupe. L'esprit de la présente invention réside dans le fait de pouvoir déplacer le plateau 102 par déformation de sa liaison avec la jupe 101.
Sur les figures 5 et 6, l'organe de fixation comprend une bague de fixation 10 réalisée en deux pièces, à savoir une douille de fixation 11 et un manchon de réception 12. La douille 11 forme une jupe 101 qui est pourvue de moyens de fixation destinés à coopérer avec un col de récipient. Ces moyens de fixation peuvent être les mêmes que dans les modes de réalisation des figures 1 à 4. En outre, la douille comprend une bride d'appui 121 qui s'étend radialement vers l'intérieur. La bride 121 peut s'étendre circonférentiellement sur la totalité de la périphérie de la jupe ou encore ne définir que des segments répartis circonférentiellement.
Le manchon de réception 12 définit un logement d'encliquetage 103 qui forme des moyens de réception pour le corps 20 d'un organe de distribution 2, par exemple une pompe. De manière classique, le logement 103 est destiné à l'encliquetage d'un renfort saillant 21 formé par le corps 20. Le logement 103 laisse passer la tige d'actionnement 22 sur laquelle est monté un poussoir 23. En outre, le manchon 12 forme un plateau 102 qui s'étend radialement vers l'extérieur. La bride 121 s'étend au-dessus du plateau 102 de la douille 11.
Selon l'invention, le plateau 102 est relié de manière souple à la bride d'appui. Le plateau 102 peut ainsi se déplacer axialement. Plus précisément, des moyens élastiques sont interposés entre le plateau et la bride. Les moyens élastiques, lorsque soumis à une compression, permettent le rapprochement du plateau et de la bride. Il s'ensuit que le plateau 102 est déplacé par rapport à la jupe 101 et de ce fait par rapport aux moyens de fixation formés ici par les têtes d'encliquetage 109. Les moyens élastiques peuvent se présenter sous la forme de petits plots de matière souple, avantageusement répartis circonférentiellement. Ceci est visible sur la figure 1. En variante représentée sur la figure 3, les moyens élastiques peuvent se présenter sous la forme d'un prolongement du joint de col 3 entre le plateau et la bride en entourant le plateau. Ceci peut avantageusement être obtenu par surmoulage ou bi- injection. Ainsi, aucune partie de la bague de fixation 10 ne subit de déformation, le plateau 102 restant parfaitement rigide et les têtes d'encliquetage 109 ne sont pas déformées du tout sous le rebord épaissi 41 du col 40.
Une frette 13 est engagée sur la bague 10 jusqu'au niveau des têtes d'encliquetage 109 pour bloquer ces dernières sous le rebord épaissi 41 sans les déformer. La frette 13 n'a donc qu'une fonction technique de blocage et non de came comme c'est le cas dans le document de l'art antérieur décrit. Le déplacement du plateau 102 n'est pas limité, mais dépend directement de la capacité de déformation des moyens élastiques utilisés. Ceci permet de compenser des défauts de précision au niveau du col 40.
L'esprit de la présente invention réside dans le fait de pouvoir déplacer le plateau par rapport aux moyens de fixation sur le col en utilisant des moyens élastiques interposés entre le plateau et la bride.