DESCRIPTION "Article textile ou vestimentaire ou de toilette et soin du corps, porteur de microcapsules, et procédés pour sa réalisation" La présente invention concerne un procédé pour réaliser un article textile ou vestimentaire ou de toilette et soin du corps, portant des microcapsules destinées à libérer une substance active d'une manière prolongée dans le temps . Dans la suite, on entend par article vestimentaire aussi bien les habits, les chapeaux, les gants, les chaussures, les accessoires tels que les sacs et les bijoux, les articles d'hygiène, tels que les couches- culottes, etc. On entend par article de toilette et de soin du corps les peignes, brosses à dents, gants et serviettes de toilette ou de bain, bandages et pansements, objets médicaux ou paramédicaux destinés à être portés sur soi ou à se trouver en contact avec le corps, directement ou par l'intermédiaire des vêtements, les revêtements de meubles tels que les sièges, etc.
La présente invention concerne également un article textile ou vestimentaire ou de toilette et de soin du corps obtenu par ce procédé . La présente invention concerne encore un procédé pour fabriquer des microcapsules destinées à la mise en œuvre du procédé énoncé au début .
Les procédés et articles de ce genre se sont jusqu'à présent heurtés à l'inconvénient majeur d'une mauvaise résistance au lavage et au nettoyage. Une grande quantité des microcapsules se désolidarise du support à cette occasion et l'article perd rapidement ses qualités initiales .
L'idée qui est à la base de l'invention est de faire appel à des polymères naturels d'origine marine tels que les alginates, le chitosan, l'agar-agar, et les
carraghénanes, et aussi plus généralement à des polysacchaπdes, pour obtenir la résistance voulue à l'égard des opérations de lavage et de nettoyage.
Suivant l'invention, le procédé pour réaliser un article textile ou vestimentaire ou de toilette et so n du corps, capable de libérer progressivement dans le temps une substance active, comprenant une étape de fixation de microcapsules contenant ladite substance active sur au moins un support appartenant à l'article, est caractérisé en ce qu'on utilise des microcapsules dont la paroi comporte au moins un premier polysaccharide et on réalise ladite fixation au moyen d'un liant contenant un deuxième polysaccharide, différent du premier ou au contraire identique a celui-ci. Les polysaccharides du liant et de la paroi des microcapsules ont des qualités propres et une affinité mutuelle qui permettent de réaliser une fixation stable des microcapsules sur le support.
De préférence, pour réaliser la fixation on met le support en contact avec un bain du deuxième polysaccharide, puis on soumet le dépôt ainsi effectué sur le support à un traitement de stabilisation
Selon une version du procédé, lors de la mise en contact du bain contenant ledit deuxième polysaccharide avec le support, le bain contient les microcapsules en suspension .
Selon une deuxième version, on applique les microcapsules sur le support après le début du traitement de stabilisation. On peut alors appliquer les microcapsules sous la forme d'une suspension acqueuse après avoir mis le support en contact avec une composition faisant partie du traitement de stabilisation .
En ce qui concerne le liant, la présente invention propose notamment αes moyens qui permettent d'améliorer
encore les propriétés d'insolubilité d'un produit à base d' alginate, sans problème de réversibilité du phénomène.
Il s'agit d'un procédé peu coûteux et simple à mettre en œuvre . Ce moyen consiste à traiter le produit à base d' alginate avec un agent de réticulation ionique et avec un agent de réticulation covalente consistant en un trimétaphosphate .
Comme on le verra dans la suite de la présente demande, il est possible d'améliorer l'insolubilité d'un liant à base d' alginate en mettant en œuvre les deux étapes décrites ci-dessus. L ' insolubilisation obtenue présente une excellente irréversibilité.
Par l'expression "à base d' alginate", on entend un liant constitué intégralement d' alginate ou, comportant ce constituant dans une certaine proportion, en association avec d'autres.
Par ailleurs, selon d'autres caractéristiques avantageuses non limitatives de ce procédé : - l'agent de réticulation ionique est un agent fournissant des cations bivalents ou multivalents;
- ledit agent consiste en du chlorure ou en du sulfate de calcium;
- l'agent de réticulation covalente consiste en du trimétaphosphate de sodium;
- il est mis en œuvre alors que l' alginate est en solution aqueuse; le pH de la solution aqueuse d' alginate est ajusté à au moins 9; - ladite solution traitée est répandue sur le support de l'article textile ou vestimentaire et on laisse l'eau s'évaporer, de façon à récupérer un film de liant sur le support.
Selon une deuxième branche de l'invention, en ce qui concerne le liant, le deuxième polysaccharide est du
chitosan, que l'on stabilise en le mettant en présence d' alginate pour former des complexes chitosan-alginate .
Il est avantageux d'ajuster le pH du bain de chitosan à environ 4 et le pH du bain d' alginate à environ 9.
De préférence, le bain de chitosan contient de l'acide acétique comme agent de solubilisation du chitosan et d'ajustement du pH du bain du chitosan.
Selon une variante préférée de la deuxième branche, le liant est a base de chitosan stabilisé par réticulation, de préférence par du tπmétaphospate de sodium.
Selon un aspect important de la présente invention, pour fabriquer les microcapsules , on effectue les étapes suivantes : préparation d'une dispersion de la substance active dans une solution d'au moins un polyélectrolyte cationique; préparation d'une solution d'au moins un polyélectrolyte amonique, l'un des polyelectrolytes étant constitué par le premier polysaccharide;
- mélange de la dispersion avec la solution d'au moins un polyélectrolyte amonique; - ajustement du pH du milieu pour entraîner la coacervation des polyelectrolytes de charges opposées sous forme de complexes de polymères et leur adsorption en une paroi autour de gouttelettes de la substance active; - durcissement de la paroi par réticulation.
De préférence, le premier polysaccharide est un alginate et constitue le polyélectrolyte amonique.
Le polyélectrolyte cationique peut être une gélatine . Pour solubiliser la gélatine sans exposer la substance active a une sollicitation tnermique excessive,
on réalise de préférence l'étape de mélange à une température d'environ 40°C puis après l'ajustement du pH on ramène la température à environ 10 °C.
De préférence, après l'étape de durcissement, on rince les microcapsules à l'eau déminéralisée, de façon à éliminer le coacervat non fixé sur les gouttelettes de substance active ainsi que l'excès d'agent de réticulation et/ou on filtre la dispersion de microcapsules obtenue pour éliminer d'éventuels amas de microcapsules. Pendant le processus de coacervation, il peut être judicieux d'agiter le mélange à une vitesse que l'on ajuste en fonction de la taille des microcapsules voulue, une vitesse plus grande correspondant à des microcapsules plus petites, pour une substance active donnée .
Le taux de réticulation, défini comme étant le rapport en poids d'un agent réticulant utilisé au poids de la paroi polymère et de l'agent réticulant, influe sur la vitesse à laquelle la substance active sera libérée pendant l'utilisation de l'article. Un taux élevé correspond à une libération lente. Un taux de l'ordre de environ 5% à environ 20%, de préférence entre 8% et 16%, correspond à une valeur raisonnable.
La présente invention a aussi pour objet un article textile ou vestimentaire obtenu par le procédé selon le premier objet.
La substance active peut être une substance odorante, en particulier une essence parfumée, ou au contraire une substance déodorante, ou encore une substance médicamenteuse, ou répulsive vis à vis des insectes, etc.
D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre de certains modes de réalisation préférés.
Exemple 1 : préparation d'une solution d' alginate traitée pour constituer un liant utilisable dans un procédé selon l'invention.
De l' alginate de sodium est solubilisé dans de l'eau ultra-pure à une concentration de 0,5% en poids.
Du tripolyphosphate de sodium est ajouté à la solution à une concentration finale de 0,016%, puis le pH est ajusté avec une solution d'hydroxyde de sodium 0,1M.
L'ajout de tripolyphosphate contribue à complexer les ions calcium et à les répartir de façon homogène au sein de l' alginate.
Soixante et un millilitres de suspension aqueuse de sulfate de calcium 0,34g%ml sont ajoutés à 100g de solution d' alginate et mélangés pendant 5mn .
Du trimétaphosphate de sodium en poudre est alors ajouté à la solution.
On trouvera, dans le tableau I ci-après, les paramètres essentiels des essais réalisés, à savoir pH de la solution, la masse de trimétaphosphate ajoutée, ainsi que le taux de réticulation théorique molaire de ce dernier composé.
Le taux de réticulation molaire (TRM) est défini de la manière suivante : TRM = 2x nombre de moles de trimétaphosphate/nombre de moles d'hydroxyle.
TABLEAU I
Exemple 2 : fabrication de films d' alginate à l'aide des solutions obtenues a l'exemple 1.
Chacune des solutions des essais 1 à 9 décrits ci- dessus est répandue sur une surface plane, telle qu'une surface en Téflon (marque déposée) et on laisse l'eau s ' évaporer .
On obtient alors neuf films d' alginate dont on se propose de tester l'insolubilité à l'eau.
Pour ce faire, ceux-ci sont trempés à tour de rôle et pendant la même durée, dans de l'eau.
Le tableau II ci-dessous donne, pour chaque essai, la quantité d'eau absorbée en grammes par gramme de film.
TABLEAU II
La quantité d'eau absorbée par les films est sensiblement la même pour les essais 1 à 9 (quantité d'eau moyenne absorbée = 4,5g d'eau/g de film).
Les films gonflent très peu comparativement au film témoin traité seulement avec du sulfate de calcium. En effet, le rapport est de l'ordre de 1 à 10.
Les films à base d'algmate ainsi traités résistent donc relativement bien au contact de l'eau.
Les exemples ci-après concernent la mise en œuvre du liant par apposition sur un tissu, pour y faire adhérer les microcapsules de substance active constituant l'autre élément caractéristique d'un article textile ou vestimentaire ou de toilette et soin du corps, selon l'invention.
Exemple 3.
Une solution d'algmate de sodium a 0,5% (masse d'algmate brute/masse totale de solution en %) contenant
0,016% de tripolyphosphate de sodium (masse de tripolyphosphate de sodium/masse totale de solution en %) est ajustée à un pH de 9.
Or dépose alors 90 g/m2 de cette solution sur un tissu (soie a 58 g/m2), par exemple par pulvérisation contre l'une au moins des faces au tissu. Or. ajoute à une solution aqueuse de chlorure de calcium (CaCL2-2H 0) à 0,23%, du trimétaphosphate de sodium pour atteindre une concentration finale de 0,066%.
A titre de traitement de stabilisation et plus particulièrement de réticulation, on dépose 45g/m2 de cette solution sur le tissu, par projection
(pulvérisation) . Le processus de réticulation peut typiquement durer 1 heure.
Enfin, avant la fin du processus de réticulation, on repar.α sur le tissu une suspension aqueuse à 5% en poids αe microcapsules comportant des parois a base d ' alginate .
Le dépôt de suspension se fait selon les conditions suivantes : 50g/m2, 100g/m2, 200g/m2. Il peut, là encore, se faire par projection et il est suivi par un séchage à 60°C. Le toucher des tissus est peu affecté par le dépôt des capsules, et le liant à base d' alginate traité conformément à l'invention résiste aux lavages, y compris aux lavages à sec.
Une opération analogue peut être menée avec un tissu en une autre fibre, en particulier en coton. Le poids de capsules qu'il est possible de fixer par m2 de tissu augmente avec le poids du tissu au m2. Exemple 4.
Le processus est le même que dans l'Exemple 3, excepté que les microcapsules sont dispersées dans le bain d'alginate et sont donc déposées sur le tissu en même temps que ce bain.
En conséquence, la troisième application de l'exemple 3, relative à la suspension aqueuse de microcapsules, n'a plus lieu d'être. Exemple n° 5.
On dissout du chitosan dans une solution aqueuse d'acide acétique à 0,5%. La concentration de chitosan dans la solution est de 0,5%. La solution a un pH de 4 que l'on peut ajuster en faisant varier la concentration en acide acétique. On dépose 40g/m2 de cette solution sur le tissu (soie à 58g/m2), par projection sur une seule face ou sur les deux faces .
On prépare une solution d'alginate de sodium (S170) à 0,5% de concentration dont le pH a été ajusté à 9.
On dépose 40g/m2 de cette solution sur le tissu (soie à 58g/m2), par projection sur une seule face ou sur les deux faces .
On dépose ensuite les capsules comme dans l'exemple 3, par une troisième application avant la fin du
processus de stabilisation du liant, qui résulte dans ce cas de la formation de complexes chitosan-alginate .
En variante, on peut intervertir la deuxième et la troisième application. Par rapport à la version principale ou la variante de l'exemple 5, il est encore possible d'intervertir les applications de chitosan et d' alginate .
Exemple n°6 : Formulation à base de chitosan réticulé par du trimétaphosphate de sodium en deux étapes .
La solution de chitosan est préparée en solubilisant 5 g de chitosan dans 495 g de solution d'acide acétique à 1% pendant 2 heures à températures ambiante (agitation mécanique) . La teneur en chitosan est de 1%. Le pH final de la solution est de 4.
Le film est coulé (30g de solution) sur une plaque de Téflon de 116 cm2 et séché 2 heures à 60°C.
Une solution de trimétaphosphate de sodium (ci- après "TMP") est versée sur le film. La solution de TMP contient 222 mg pour 30 g d'eau (0,37%) .
Trois solutions de TMP sont préparées à pH 9,3; 10,3et 11,3.
Les films absorbent partiellement les solutions d'agent réticulant et sont séchés deux heures à 60°C.
Les films (20 à 30 mg) sont testés par immersion dans de l'eau à température ambiante et dans une solution de lessive à température ambiante, sous agitation
(lessive MIR LAINE® à 1,74 g de lessive pour 300 g d'eau dure) .
Le comportement du film dans les différentes solutions est décrit qualitativement ( solubilisation, dispersion, résistance...) .
TABLEAU III
Les films résistent à la lessive. Pour simplifier le procédé, nous réalisons le liant ou colle en une seule étape .
Exemple 7 : Formulation à partir de chitosan a 1% réticulé par le trimétaphosphate de sodium en une étape. La solution de chitosan est préparée en solubilisant 5g αe chitosan dans 495 g de solution d'acide acétique à 1% pendant 2 heures à température ambiante (agitation mécanique) . La teneur en chitosan est de 1%. Le pH final de la solution est de 4.
2 g d'une solution de trimétaphosphate (11,1%) sont ajoutés à 30g de solution de chitosan. Le pH du mélange est ajusté à 6. La formulation est également réalisée sans trimétaphosphate. Les films sont coulés (30 g de solution) sur une plaque de Téflon de 116 cm2 et sechés deux heures à 60°C. Les films (20 a 30 mg) sont testes par immersion dans de l'eau à température ambiante et dans une solution de lessive à température ambiante, sous agitation (lessive MIR LAINE® à 1,74g de lessive pour 300g d'eau dure) . Le comportement du film dans les différentes solutions est décrit qualitativement (solubilisation, dispersion, résistance ) .
TABLEAU IV
Les films avec trimétaphosphate résistent à la lessive. Ce n'est pas le cas avec le film de chitosan non réticulé .
Pendant la réticulation ou la stabilisation du liant, il se crée des liaisons entre la paroi des microcapsules et le tissu ou autre support.
Pendant l'utilisation de l'article obtenu, les contraintes mécaniques subies par l'article font éclater les microcapsules d'une manière répartie dans le temps. On va maintenant exposer les étapes et exemples de fabrication des microcapsules.
Une première étape consiste en la préparation d'une dispersion de la substance active dans une solution de polyélectrolyte cationique (gélatine) . Une solution de polyélectrolyte de charge opposée (polymère anionique : alginate) est ensuite ajoutée dans cette dispersion. La substance active est dans les exemples qui suivent une essence parfumée qui correspond à une solution d'esters et/ou de cétones dans de l'alcool. Le pH du milieu est alors ajusté pour entraîner la formation d'un complexe constitué de macromolécules chargées positivement et de macromolécules chargées négativement. Ces complexes s ' adsorbent à la surface des gouttelettes d'essence parfumée et forment la paroi des capsules. Cette paroi est ensuite réticulée par traitement chimique dans le but d'améliorer sa résistance mécanique .
La méthode comprend les étapes suivantes : Etape 1 - préparation d'une dispersion d'essence parfumée dans une solution aqueuse de gélatine à 40°C, addition d'une solution aqueuse d'alginate préalablement chauffée à 40°C.
La température de 40°C est choisie assez élevée pour permettre la solubilité de la gélatine et assez
basse pour ne pas entraîner la volatilité ou autre inconvénient qui pourrait affecter la substance active. Etape 2
- ajustement du pH du milieu pour entraîner la coacervation des polyelectrolytes de charges opposées sous forme de complexes de polymères . Etape 3
- refroidissement du milieu de 40 à 10°C, la coacervation et l' adsorption du coacervat autour de l'essence parfumée se poursuivent. Etape 4
- durcissement de la paroi polymère par addition d'un agent de réticulation.
A l'issue de cette séquence, les microcapsules obtenues sont rincées à l'eau déminéralisée pour éliminer l'agent réticulant en excès et le coacervat libre, c'est à dire non adsorbé à la surface des gouttelettes d'essence. La dispersion aqueuse de microcapsules est alors filtrée sur un tamis métallique de 300 μm, afin d'éliminer les microcapsules trop grosses ou agglomérées susceptibles de se former pendant l'étape de refroidissement .
Un agent fongicide est alors ajouté à la dispersion aqueuse de microcapsules pour la conserver jusqu'à son utilisation pour fixer les microcapsules sur le tissu comme il a été décrit plus haut.
Les microcapsules résultant de la coacervation complexe comprennent un cœur d'essence parfumée ou autre substance active et une paroi formée par les couples de polyelectrolytes gélatine-alginate .
La force de gelée de la gélatine utilisée est de préférence comprise entre 75 et 250 Bloom.
Exemple 8
Les conditions opératoires fixées pour l'étape 1 figurent dans le tableau V :
* L'alginate utilisé a une viscosité de 6 cPs lorsqu'il est en solution à 1% dans de l'eau.
** Le taux de réticulation correspond au rapport du poids d'agent réticulant au poids de la paroi polymère et de l'agent réticulant.
L'extrait sec de la dispersion de microcapsules est de 11,3% : il est ajusté à environ 20% en poids après l'étape de lavage. Des essais ont été menés avec une douzaine d'essences parfumées du commerce. L'émulsion de l'exemple 6 a été soumise à une vitesse d'agitation de 400 à 500 tours /mn. On a obtenu des diamètres moyens d'environ 30 à environ 150 μm pour les microcapsules, avec une plus ou moins grande dispersion des diamètres selon les essences. La teneur en essence parfumée dans les microcapsules était de 80%. En pratique, il est préféré que la taille des microcapsules soit aux environs d'un diamètre de 40 à 50 μm. Pour réduire la taille des microcapsules on peut augmenter la vitesse d'agitation jusqu'à par exemple 700 tours / n ou 800 tours/mn, et/ou ajouter dans l'émulsion un tensio-actif . Le tensio-actif disponible dans le
commerce sous le nom Marlopon AT 50 a semblé le plus efficace pour réduire la taille des gouttelettes sans affecter négativement le phénomène de coacervation. Avec certaines essences, la teneur en essence parfumée dans les microcapsules a une forte influence sur la taille des microcapsules, dans un sens ou dans l'autre.
Avec certaines essences, le fait d'augmenter la teneur de 80 à 82% fait augmenter fortement la taille des microcapsules, alors qu'avec d'autres essences on assiste au contraire à une forte diminution de taille.
Il a également été vérifié que le taux de réticulation pouvait fortement varier, entre environ 5% et environ 20%, sans affecter de manière désavantageuse les autres résultats du procédé, en particulier en ce qui concerne le diamètre moyen des microcapsules et la dispersion des diamètres . Un taux de réticulation plus élevé correspond en pratique à une diffusion plus lente de la substance active pendant l'utilisation de 1 ' article . On va maintenant décrire dans le cadre d'un exemple la fixation de microcapsules à paroi alginate avec un liant à base de chitosan suivant l'exemple n°7.
Exemple 9 : Fabrication de la colle, dépôt de la colle et des capsules sur une étoffe en coton, tests de lavage en présence d'eau ou de lessive.
Afin de répartir les capsules le plus uniformément, on procède par pulvérisation pour déposer les solutions de colle et les suspensions de capsules sur l'étoffe.
Le procédé de fabrication mis en œuvre est le suivant :
154 g de colle à 0,25% de chitosan sont pulvérisés par m2 de tissu (coton à 140 g/m2 ) puis 154 g de suspension de capsules à 3, 25 % (% brut/total) . Les tissus sont séchés en étuve ventilée à 60°C pendant 30 mn .
Préparation des tissus :
Les différentes pièces de coton ont été préparées avec des capsules contenant deux essences différentes :
TABLEAU VI
Les capsules ne laissent pas de trace sur le tissu. Tests de lavages : Les tissus (20 cm X 12,5 cm) sont plongés dans 4 litres d'eau ou de lessive à 40°C pendant 30 mn . Dans le cas d'utilisation de lessive, un rinçage est ensuite réalisé dans 4 litres d'eau à 40°C pendant 30 mn .
Les tissus sont séchés dans une étuve ventilée à 60°C pendant 30 mn .
La concentration de lessive de marque Carrefour (marque déposée) utilisée est de 14,7 g pour 4 litres d'eau dure.
La présence de capsules est vérifiée par observation à la loupe binoculaire.
Les eaux de lavage sont filtrées sur un filtre de 3 μm pour quantifier les particules entraînées dans les eaux de lavage .
Caractérisation des tissus après lavage :
TABLEAU VII
Les teneurs en capsules filtrées dans les eaux de lavage sont faibles, 5 et 6% par rapport aux capsules déposées sur le coton. Une majorité des capsules sont donc collées au tissu et ne sont pas éliminées par les lavages .
Des essais de nettoyage à sec, appliqués à un tissu en soie avec microcapsules à parc alginate fixées par un
liant alginate réticulé par du calcium et du TMP semblent démontrer que le nettoyage à sec assure une meilleure préservation de la sensation olfactive que le lavage à l'aide de lessive. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés.
Pour appliquer les différents bains, au lieu de procéder par projection, on peut immerger le support dans le ou chaque bain, en particulier dans le premier bain de chaque version du procédé. Cette immersion peut au besoin être suivie d'un essorage ou séchage partiel pour maîtriser la quantité de bain appliquée par m2 de support, et donner au support la possibilité de retenir une quantité suffisante du ou des bains suivants .