Dispositif électroluminescent
La présente invention concerne un dispositif électroluminescent.
Des dispositifs électroluminescents peuvent notamment être utilisés comme diodes électroluminescentes entrant dans la conception d'éléments d'affichage ou encore d'écrans plats d'ordinateurs ou d'appareils de télévision.
Dans de tels dispositifs, de structure multicouche, une substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, est disposée en couche entre deux électrodes dont l'une au moins est constituée en un matériau transparent, ou tout au moins translucide, à la lumière.
Lorsqu'une tension électrique est appliquée entre les deux électrodes, cette substance organique a la propriété d'émettre de la lumière. Le passage du courant s'accompagne alors d'un transfert de charges entre, d'une part, chacune des électrodes et, d'autre part, la substance organique, semi-conductrice et électroluminescente. L'électrode reliée à la borne négative injecte des électrons vers la substance organique. Quant à l'électrode reliée à la borne positive, elle injecte des trous vers la substance organique, autrement dit, elle capte les électrons émis par cette substance.
On connaît déjà des dispositifs électroluminescents de ce genre dans lesquels la substance organique, semi-conductrice et électroluminescente, est choisie parmi des molécules organiques, monomères ou polymères, fluorescentes. Elle peut être aussi constituée d'un mélange de ces molécules fluorescentes. A titre d'exemple de molécules fluorescentes, on peut citer des molécules appartenant à la famille du naphtalène, de l'anthracène, du coronène, du pérylène, mais aussi de l'acridine, du carbazole, des phthalocyanines, des complexes métalliques de la 8-hydroxyquinoline éventuellement dopé par la coumarine ou bien encore des molécules polymériques ayant un système électronique conjugué telles que le poly- (para-phénylène-vinylène) ou le poly(para-phénylène).
En général, à un type de molécule organique fluorescente est associé une bande d'émission correspondant à une couleur particulière. Le grand choix de molécules permet maintenant de couvrir presque tout le spectre des couleurs.
Le choix des matériaux des électrodes est important pour permettre la. réalisation d'un tel dispositif électroluminescent.
Outre bien sûr que ces matériaux doivent posséder de bonnes propriétés de conduction du courant électrique, ils doivent être choisis de telle sorte que l'une au moins des deux électrodes soit transparente, ou tout au moins translucide, à la lumière afin de laisser passer le rayonnement émis par la substance organique électroluminescente. De plus, ces matériaux doivent être choisis de telle sorte que chacune des électrodes puisse injecter des charges, des trous pour l'une, des électrons pour l'autre, vers la substance organique, semi-conductrice et électroluminescente. Ce transfert de l'une ou l'autre des charges est fortement dépendant de la hauteur de la barrière d'énergie qui peut exister entre d'une part la fonction de travail de l'électrode, autrement dit sa capacité à extraire ou à capter des électrons, et d'autre part le potentiel d'oxydation ou de réduction de la substance organique.
Selon l'état antérieur de la technique relative aux dispositifs de ce genre, seul le matériau de l'électrode injectrice de trous peut être transparent à la lumière. Le matériau de l'électrode injectrice d'électrons, quant à lui, est généralement opaque à la lumière. La conséquence en est qu'il n'est pas possible d'imaginer que les dispositifs disponibles à ce jour puissent émettre une même qualité de lumière indifféremment au travers de l'une ou l'autre de leurs faces, et même simultanément au travers des deux faces.
Les matériaux utilisés pour la réalisation d'électrodes transparentes injectrices de trous sont généralement choisis parmi les oxydes métalliques. On peut citer par exemple l'oxyde mixte d'indium et d'étain.
Ces matériaux à base d'oxydes métalliques sont capables d'injecter des trous directement dans de nombreux émetteurs organiques tels que par exemple le poly(para-phénylène-vinylène). Il a été montré par I. D. Parker que la fonction de travail de l'électrode est alors très proche du potentiel d'oxydation de la substance organique, semi-conductrice et électroluminescente (J. Appl. Phys., 1994, 75, 1656).
Cependant, il arrive que des électrodes constituées de matériaux à base d'oxydes métalliques ne puissent injecter suffisamment de trous directement dans certains émetteurs organiques. C'est en particulier le cas lorsque la substance électroluminescente est la tris(δ-hydroxyquinoline) d'aluminium. Cette substance
possède des propriétés d'émission remarquables mais son potentiel d'oxydation est malheureusement trop élevé, très supérieur à la fonction de travail de l'électrode. On utilise alors des substances organiques que l'on peut désigner par le terme d'électro-catalyseur dont le rôle est de faciliter le franchissement de la barrière d'énergie et, par conséquent, l'injection de trous vers la substance électroluminescente. Elles permettent aussi le transport des trous à partir de l'électrode vers la substance électroluminescente tout en entravant le transfert inverse d'électrons vers l'électrode.
Ainsi, C. W. Tang et al ont décrit un dispositif électroluminescent dans lequel est interposé, entre l'électrode à base d'oxydes métalliques et la couche constituée de la substance électroluminescente, une couche constituée d'un électro-catalyseur dérivé de la triphénylamine (Appl. Phys. Lett., 1987, 51., 913).
Le brevet d'invention US 5.231.329 divulgue un dispositif similaire, dans lequel un électro-catalyseur, de structure polymère dérivée de l'aniline, est disposé entre l'électrode à base d'oxyde .mixte d'indium et d'étain et l'émetteur organique de structure polymère dérivée de la 8-hydroxyquinoline.
Récemment, Q. Pei et al ont décrit un dispositif électroluminescent dans lequel les charges transportées ne sont pas seulement des électrons et des trous, mais aussi des ions (Science, 1995, 269,1086). Dans ce type de dispositif, la substance semi-conductrice et électroluminescente, en l'occurrence un polymère ou un mélange de polymères, joue aussi le rôle de d'électrolyte solide pour le transport des ions. D'après les auteurs, l'optimisation d'une telle substance qui transporte à la fois des ions, des électrons et des trous, pose encore beaucoup de problèmes, notamment au contact avec les électrodes.
Les matériaux généralement utilisés pour la réalisation d'électrodes injectrices d'électrons sont choisis parmi des métaux ou des alliages métalliques conducteurs de l'électricité. On peut citer par exemple l'aluminium, le magnésium, le titane, le molybdène ou bien un alliage de magnésium et d'argent.
A l'évidence, de tels matériaux métalliques ne peuvent être transparent à la lumière lorsqu'ils sont disposés en couche au sein de tels dispositifs électroluminescents.
Ces matériaux métalliques présentent aussi comme autres inconvénients, contrairement aux oxydes métalliques, d'être sensibles à la corrosion et de ne pouvoir être façonnés selon des techniques de photo-lithographie ou de sérigraphie.
Il arrive aussi que ces électrodes métalliques ne puissent injecter suffisamment d'électrons directement dans certains émetteurs organiques. Cela se produit lorsque cette substance organique possède un potentiel de réduction trop faible par rapport à la fonction de travail de l'électrode. Il est possible, dans ce cas aussi, d'interposer une couche constituée d'électro-catalyseurs, tel que par exemple des substances dérivées de l'oxadiazole.
L'introduction de couches constituées d'électro-catalyseurs organiques au sein des dispositifs électroluminescents ayant permis de s'affranchir en partie des contraintes dues au franchissement des barrières d'énergie, il est possible maintenant d'envisager l'emploi d'une grande variété de substances électroluminescentes et de couples d'électrodes et d'en faire de nombreuses combinaisons.
Reste que les transferts de charges entre les électrodes et les différentes sortes de substances organiques, émetteurs ou électro-catalyseurs, se font à l'interface de matériaux hétérogènes, inorganique d'une part, organique d'autre part. Selon les exemples précédents, ce peut être une interface oxyde métallique - substance organique dans le cas de l'injection de trous, ou alors une interface métal - substance organique dans le cas de l'injection d'électrons.
De forts champs électriques se créent au niveau de ces interfaces, en particulier, lorsque le transfert de charges est peu efficace. L'une des conséquences en est l'apparition de décollements de la couche organique appliquée sur l'électrode. Ce phénomène pourrait être à l'origine d'une partie des détériorations des matériaux que l'on observe au sein de ces dispositifs, ce qui ne permet pas de leur envisager une application industrielle.
Récemment, F. Nϋesch et al se sont intéressés aux phénomènes qui pourraient se produire aux interfaces des matériaux hétérogènes (Adv. Mater., 1997, 9, 222). Un dispositif électroluminescent comprenant une électrode constituée d'oxyde mixte d'indium et d'étain et une substance organique électroluminescente, en l'occurrence le poly(para-phénylène), a été construit. Ils ont pu lier
chimiquement, grâce à un groupement d'attachement, la substance organique électroluminescente à l'oxyde métallique de l'électrode. Cependant, la mise en oeuvre de ce type de molécules polyaromatiques essentiellement apolaires est rendue difficile en raison de leur très mauvaise solubilité dans les solvants organiques usuels.
L'hétérogénéité entre matériaux inorganiques, d'une part, et organiques, d'autre part, provoque une autre difficulté fréquemment rencontrée lors de la conception de dispositifs électroluminescents et qui est de pouvoir s'assurer d'une bonne répartition ainsi que d'une bonne adhésion de la matière organique composant la couche déposée en surface du matériau de l'une ou l'autre des électrodes, mais aussi de pouvoir en contrôler son épaisseur. Des défectuosités dans l'un ou l'autre de ces paramètres sont susceptibles d'initier des claquages détruisant alors le dispositif.
La présente invention a pour but de fournir un dispositif électroluminescent dans lequel il est possible d'adapter à volonté la fonction de travail d'une électrode quelconque, constituée d'un matériau conducteur choisi parmi les oxydes métalliques et les nitrures métalliques, aux potentiels d'oxydo-réduction d'une grande variété de substances organiques solides, semi-conductrices et électroluminescentes.
L'invention a aussi pour but de fournir un dispositif électroluminescent dans lequel il est possible d'adapter à volonté la fonction de travail d'une électrode quelconque, constituée d'un matériau conducteur choisi parmi les oxydes métalliques et les nitrures métalliques, de sorte que le même matériau de cette électrode puisse injecter, selon les cas, des trous ou alors des électrons vers ces substances électroluminescentes.
L'invention a aussi pour but de fournir un dispositif électroluminescent dans lequel le matériau constituant l'une au moins des deux électrodes, en particulier celui de l'électrode injectrice d'électrons, est transparent, ou tout au moins translucide, à la lumière.
L'invention a pour autre but l'amélioration du transfert des charges à l'interface des matériaux hétérogènes et, par conséquent, d'éviter une détérioration des matériaux du dispositif électroluminescent.
L'invention a encore pour but d'améliorer la répartition et l'adhésion de ta matière organique de la couche déposée sur le matériau de l'une ou l'autre des électrodes.
A cet effet, la présente invention concerne un dispositif électroluminescent de structure multicouche comprenant:
i) une première électrode comprenant une couche, constituée d'un matériau conducteur de l'électricité, transparent ou translucide, choisi parmi les oxydes métalliques et les nitrures métalliques, ladite couche étant déposée sur un support transparent, constitué d'une plaque en verre, en silice, en alumine, ou d'une feuille de polymère;
ii) une deuxième électrode;
iii) une couche, disposée entre les deux électrodes, comprenant une substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, éventuellement conductrice d'ions, ladite couche étant éventuellement bordée d'une ou de plusieurs couches intermédiaires, constituées d'électro-catalyseurs; et
iv) une couche de structure monomoléculaire, disposée entre la couche constituée du matériau conducteur et la couche constituée de la substance électroluminescente;
ce dispositif étant caractérisé en ce que ladite couche de structure monomoléculaire est constituée d'un composé organique dipolaire dont la structure possède un système électronique π, un groupement fonctionnel, vicinal ou non du système électronique π, ledit composé organique dipolaire, d'une part, étant lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel audit matériau conducteur et, d'autre part, ayant une affinité chimique pour ladite substance organique électroluminescente.
Par la nature de son moment dipolaire électrique, sa valeur et son orientatiofi relative, ledit composé organique dipolaire confère audit matériau conducteur constituant la première électrode, auquel il est lié chimiquement, la propriété, soit d'injecter des trous, soit d'injecter des électrons, vers ladite substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente.
Les valeurs des moments dipolaires des composés organiques dipolaires. peuvent être évaluées en appliquant en particulier la méthode semi-empirique de calcul Hartree Fock réalisée selon des conditions idéales en utilisant la méthode ZINDO (J. Ridley et al, Theoret. Chim. Acta., 1976, 42, 223 et A. Bacon et al, Theoret. Chim. Acta., 1979, 53, 21). En toute rigueur, la méthode semi-empirique ne doit pas être appliquée à la molécule isolée mais à cette même molécule dans son état adsorbé sur la surface du matériau de l'électrode. La méthode ZINDO, ainsi que d'autres programmes de calcul utilisés en chimie théorique, permettent de déterminer le moment dipolaire net de la molécule adsorbée en procédant par exemple comme suit: on peut, grâce à la méthode ZINDO, optimiser tout d'abord la géométrie de la molécule placée au voisinage d'un morceau de surface du matériau représentant l'électrode; on peut ensuite calculer, dans cette géométrie, le moment dipolaire de la molécule adsorbée elle-même.
Afin que ledit matériau conducteur constituant la première électrode puisse injecter des trous vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, le composé organique dipolaire lié chimiquement audit matériau est choisi avantageusement de telle sorte que son moment dipolaire électrique soit un vecteur dont la valeur absolue est comprise entre 1 Debye et 50 Debyes. L'orientation de ce vecteur est telle que le pôle positif se trouve au voisinage du matériau conducteur alors que le pôle négatif en est éloigné.
En liant chimiquement au matériau conducteur des composés organiques dipolaires ayant de tels moments dipolaires, il est possible d'injecter des trous vers des substances organiques solides, semi-conductrices et électroluminescentes, en franchissant des barrières d'énergie qui auraient été comprises entre 0,5 eV et 1 ,5 eV si le matériau conducteur avait été utilisé nu.
Le passage du flux de charges, en l'occurrence de trous, est probablement dû à une augmentation de la fonction de travail de l'électrode constituée dudit matériau conducteur auquel a été lié chimiquement ledit composé organique dipolaire. Ceci peut s'expliquer par un effet coopératif des dipôles du composé organique qui génère un champ électrique en surface de l'électrode et diminue la barrière d'énergie à franchir.
Afin que ledit matériau conducteur constituant la première électrode puisse injecter des électrons vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, le composé organique dipolaire lié chimiquement audit
matériau est choisi avantageusement de telle sorte que son moment dipolaire ^ électrique soit un vecteur dont la valeur absolue est comprise entre 1 Debye et 50 Debyes. L'orientation de ce vecteur est telle que le pôle négatif se trouve au voisinage du matériau conducteur alors que le pôle positif en est éloigné.
En liant chimiquement au matériau conducteur des composés organiques dipolaires ayant de tels moments dipolaires, il est possible d'injecter des électrons vers des substances organiques solides, semi-conductrices et électroluminescentes, en franchissant des barrières d'énergie qui auraient été comprises entre 0,5 eV et 1 ,5 eV si le matériau conducteur avait été utilisé nu.
Le passage du flux de charges, en l'occurrence d'électrons, est probablement dû à une diminution de la fonction de travail de l'électrode constituée dudit matériau conducteur auquel a été lié chimiquement ledit composé organique dipolaire. Ceci peut s'expliquer par un effet coopératif des dipôles du composé organique qui génère un champ électrique en surface de l'électrode et diminue la barrière d'énergie à franchir.
Ledit composé organique dipolaire, dont la structure possède un système électronique π, un groupement fonctionnel, vicinal ou non du système électronique π, est lié chimiquement audit matériau conducteur par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel. Ledit groupement fonctionnel est avantageusement choisi parmi le groupe comprenant les acide carboxylique, carboxylate, acide phosphorique, phosphonate et les groupements chélatants α-céto-énolate, oxime, hydroxyquinoline. De préférence, ledit groupement fonctionnel se trouve en position vicinale par rapport audit système électronique π de façon à garantir un meilleur recouvrement des orbitales électroniques et, par là même, d'assurer un meilleur transfert de charges entre l'électrode et la substance organique électroluminescente.
Selon le groupement fonctionnel choisi, la liaison chimique mise en jeu entre ce groupement et le matériau conducteur de l'électrode est une liaison covalente, une liaison ionique, une liaison dipôle - dipôle ou une liaison hydrogène.
De préférence, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des trous vers la substance organique solide,
semi-conductrice et électroluminescente, si ledit groupement fonctionnel est choisi parmi le groupe comprenant les acides carboxylique et phosphorique.
De préférence, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des électrons vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, si ledit groupement fonctionnel est choisi parmi le groupe comprenant les carboxylate, phosphonate.
Par le système électronique π qui constitue une partie de sa structure, ledit composé organique dipolaire, lié chimiquement audit matériau conducteur, est à même de porter puis à transférer vers la substance organique solide, semi- conductrice et électroluminescente, les charges, selon les cas électrons ou trous, qui ont été extraites du matériau conducteur.
Par l'affinité chimique que montre ledit composé organique dipolaire envers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, le transfert des charges, selon les cas électrons ou trous, entre le composé organique dipolaire et la substance organique électroluminescente se fait facilement. Cette affinité chimique se traduit en terme de liaisons de type ionique, de type dipôle - dipôle, de type transfert de charge, de type hydrogène ou bien de type Van der Waals, entre une partie de la structure chimique du composé organique dipolaire et une partie de la structure chimique de la substance organique électroluminescente.
Selon l'une des variantes du dispositif électroluminescent conforme à l'invention, le composé organique dipolaire se trouve sous la forme d'un complexe organo-métallique de formules générales (I) à (VI) suivantes :
ML1(L)4 formule (I),
dans laquelle,
M est choisi parmi Ru(ll), Os(ll), Cr(ll), Al(lll), Ga(lll) et ln(lll), est un ligand de formule générale a), et
L est un ligand de formule générale b);
ML1(L)2L' formule (II),
dans laquelle,
M et L** sont tels que définis ci-dessus,
L est un ligand de formule générale b), et
L' est un ligand de formule générale a), c), d) ou e);
L L' formule (III),
dans laquelle,
M et L- sont tels que définis ci-dessus,
L et L' sont, indépendamment l'un de l'autre, un ligand de formule générale a), c), d) ou e);
MLlL formule (IV),
dans laquelle,
M et L'' sont tels que définis ci-dessus, L est un ligand de formule générale b), et L' est un ligand de formule générale f);
ML L(X)2 formule (V),
M et L'' sont tels que définis ci-dessus,
L est un ligand de formule générale a), c), d) ou e),
X est sélectionné parmi le groupe de co-ligands comprenant CI", Br, I-, NCS", CN-
NCO-;
MLlLX formule (VI),
dans laquelle,
M, L^ et X sont tels que définis ci-dessus,
L est un ligand de formule générale f);
les formules générales a), b), c), d) et f) étant
formule a),
dans laquelle G^ et G^ sont identiques ou différents et sont choisis parmi le groupe comprenant les -COOH, -COO
", -PO3H2, -PO3H-;
dans laquelle R est choisi parmi le groupe comprenant les hydrogène, phényle, vinyle, aminé primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire, hydroxyle, alkyle de 1 à 30 atomes de carbone;
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus;
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus;
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus;
formule f),
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus.
Les ligands L et L' sont choisis en fonction de l'affinité chimique qu'ils montrent envers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente.
De préférence, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des trous vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il se trouve sous la forme d'un complexe organo-métallique de formules générales précédentes (V) et (VI) dans lesquelles les groupements G1 et G2, présents sur la formule a) du ligand , sont identiques et sont choisis parmi -COOH et -PO3H2.
De préférence encore, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des trous vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il se trouve sous forme d'un complexe organo-métallique de formule générale V :
ML"lL(X)2 formule (V),
dans laquelle,
M est choisi parmi Ru(ll), Os(ll), Cr(ll), Al(lll), Ga(lll) et ln(lll),
Ll et L sont identiques et sont des ligands de formule générale a) telle que définie ci-dessus et dans laquelle les groupements G"! et G2 sont identiques et sont choisis parmi les -COOH et -PO3H2, et
X est sélectionné parmi le groupe de co-ligands comprenant CI", Br, I", NCS", CN~,
NCO-.
De préférence encore, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des trous vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, si il est le dithiocyanate de bis(4,4'-dicarboxy-2,2,-bipyridyl)ruthénium(ll) sous la forme de tétra-acide.
De préférence, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement
fonctionnel, la propriété d'injecter des électrons vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il se trouve sous la forme d'un complexe organo-métallique de formules générales précédentes (I) à (IV) dans lesquelles les groupements G"1 et G2, présents sur la formule a) du ligand L-!, sont identiques et sont choisis parmi -COO" et -PO3H".
De préférence encore, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des électrons vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il se trouve sous forme d'un complexe organo-métallique de formule générale IV :
ML1 LL' formule (IV),
dans laquelle,
M est choisi parmi Ru(ll), Os(ll), Cr(ll), Al(lll), Ga(lll) et ln(lll),
L"! est un ligand de formule générale a) telle que définie ci-dessus et dans laquelle les groupements G^ et G2 sont identiques et sont choisis parmi -COO" et -PO3H-, et
L et L' sont identiques et sont des ligands de formule générale d) telle que définie ci-dessus.
De préférence encore, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des électrons vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, si il est le [bis-(4,4'-di- phényl-1 )10-phénantrolène)-(4,4,-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)]ruthénium(ll) sous la forme de sels internes.
Selon une autre des variantes du dispositif électroluminescent conforme à l'invention, le composé organique dipolaire possède l'une des formules générales (VII) ou (VIII) suivantes :
G3-(CH2 )m ^ \\ a W < V"R
B— -C / B— C formule (VII), n
dans laquelle,
G3 est le groupement acide carboxylique ou acide phosphorique,
A est choisi parmi le groupe comprenant -HC=CH-, -O-, -S-, et ^
- lorsque A est -HC=CH- ou -S-, alors B et C sont tous deux -CH-,
- lorsque A est -O-, alors B et C sont tous deux -N-, m va de 0 à 6, n va de 0 à 20,
R est choisi parmi le groupe comprenant les hydrogène, alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 20 atomes de carbone, hydroxyle, éther, amine primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire, nitro, cyano, ester;
formule (VIII)
dans laquelle,
G^ est le groupement carboxylate ou phosphonate, n va de 0 à 6, m vaut 0 ou 1 , et
R est un alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 6 atomes de carbone.
De préférence, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des trous vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il possède la formule générale précédente (VII).
De préférence encore, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des trous vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il est l'acide 4-nitro- benzoïque.
De préférence, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des électrons vers la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il possède la formule générale précédente (VIII).
De préférence encore, ledit composé organique dipolaire confère au matériau conducteur, auquel il est lié chimiquement par l'intermédiaire dudit
groupement fonctionnel, la propriété d'injecter des électrons vers la substance^, organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, s'il est la 4-carboxy- tri-N-méthylanilium bétaïne ou la 4-carboxy-1-méthylpyridinium bétaïne.
Dans le dispositif électroluminescent conforme à l'invention, le matériau conducteur de l'électricité, en particulier de la première électrode, est de préférence choisi parmi l'oxyde de titane, l'oxyde de zinc, l'oxyde d'étain, le nitrure de gallium et l'oxyde mixte d'indium et d'étain. Ces matériaux ont le grand avantage d'être transparent ou translucide à la lumière. Ils laissent ainsi passer tout rayonnement émis par la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente.
De préférence encore, ledit matériau conducteur est l'oxyde mixte d'indium et d'étain. Il est généralement admis, dans le domaine des dispositifs électroluminescents solides, que la fonction de travail d'une électrode constituée d'un tel matériau est de 4,7 eV. Une telle électrode est généralement capable d'injecter des trous, très fréquemment avec l'aide d'électro-catalyseurs.
Dans le dispositif électroluminescent conforme à l'invention, une couche, comprenant une substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, éventuellement bordée d'une ou plusieurs couches intermédiaires constituées d'électro-catalyseurs, est disposée entre les deux électrodes.
Par substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, on entend une substance constituée d'une ou de plusieurs molécules électroluminescentes et comprenant éventuellement, en mélange, des additifs tels que des dopants de ces molécules comme des fluorophores, des électro-catalyseurs, des entités ioniques accompagnées de conducteurs d'ions.
Dans le dispositif électroluminescent conforme à l'invention, la substance organique, semi-conductrice et électroluminescente, est choisie parmi des molécules organiques, monomères ou polymères, fluorescentes telles des molécules appartenant à la famille du naphtalène, de l'anthracène, du coronène, du pérylène, mais aussi de l'acridine, du rubuène, de la quinacridone, des phthalo- cyanines, du carbazole, des dérivés de la tris-(8-hydroxyquinoline) complexée à des métaux tels que l'aluminium, éventuellement dopés par de la coumarine, ou bien encore des molécules polymériques le poly(para-phénylène-vinylène) ou le poly- (para-phénylène).
Les électro-catalyseurs peuvent être choisis parmi les dérivés de la tripjaényl- amine et de l'oxadiazole, mais aussi le poly-(phényl-vinylène) portant des groupements nitrile, le polyvinylcarbazole ou le polyméthylphénylsilane.
La deuxième électrode du dispositif conforme à l'invention peut être constituée d'un matériau conducteur tel que l'aluminium, l'argent, le cuivre, le magnésium, le nickel, le titane ou des alliages de ces métaux tels que l'alliage de magnésium et d'argent.
L'un des grands avantages du dispositif électroluminescent conforme à l'invention est que la deuxième électrode du dispositif peut aussi être constituée d'un matériau conducteur de l'électricité, transparent ou translucide, choisi parmi les oxydes métalliques et les nitrures métalliques, auquel on aurait lié chimiquement un composé organique dipolaire conformément à l'une des variantes du dispositif conforme à l'invention. Dans ce cas, la substance organique polaire conférera au matériau de la deuxième électrode la propriété d'injecter des charges de nature opposée de celles injectées par la première électrode dont le matériau est déjà lié chimiquement à une substance organique dipolaire de nature différente.
La présente invention concerne aussi les composés organiques dipolaires pour le dispositif électroluminescent conforme à l'invention se trouvant sous la forme de complexes organo-métalliques de formules générales (I) à (V) suivantes :
ML1(L)4 formule (I),
dans laquelle,
M est choisi parmi Ru(ll), Os(ll), Cr(ll), Al(lll), Ga(lll) et ln(lll),
L"1 est un ligand de formule générale a), et
L est un ligand de formule générale b);
ML (L)2L' formule (II),
dans laquelle,
M et L*1 sont tels que définis ci-dessus,
L est un ligand de formule générale b), et
L' est un ligand de formule générale a), c), d) ou e);
ML1 LU formule (III),
dans laquelle,
M et sont tels que définis ci-dessus,
L et L' sont, indépendamment l'un de l'autre, un ligand de formule générale a), c), d) ou e);
ML L' formule (IV),
dans laquelle,
M et L"! sont tels que définis ci-dessus, L est un ligand de formule générale b), et L' est un ligand de formule générale f); et
ML1 L(X)2 formule (V),
M et L^ sont tels que définis ci-dessus,
L est un ligand de formule générale d) ou e), et
X est sélectionné parmi le groupe de co-ligands comprenant CI", Br, I", NCS", CN",
NCO";
les formules générales a), b), c), d) et f) étant :
dans laquelle G^ et G2 sont identiques ou différents et sont choisis parmi le groupe comprenant les -COOH, -COO", -PO3H2, -PQ3H-;
dans laquelle R est choisi parmi le groupe comprenant les hydrogène, phényle, vinyle, amine primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire, hydroxyle, alkyle de 1 à 30 atomes de carbone;
formule c),
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus;
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus;
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus;
dans laquelle les R sont définis, indépendamment l'un de l'autre, tels que ci-dessus.
De manière générale, les complexes organo-métalliques de formules générales (I) à (VI) s'obtiennent en faisant réagir successivement les différents hétérocycles précurseurs des ligands L et L' sur le chlorure de ruthénium(lll).
La présente invention concerne aussi les composés organiques dipolaires pour. le dispositif électroluminescent conforme à l'invention de formule générale (VII) suivante :
formule (VII),
dans laquelle,
G3 est le groupement acide carboxylique ou acide phosphorique,
A est choisi parmi le groupe comprenant -HC≈CH-, -O-, et
- lorsque A est -HC=CH-, alors B et C sont tous deux -CH-;
- lorsque A est -O-, alors B et C sont tous deux -N-, m va de 0 à 6, n va de 0 à 20,
R est choisi parmi le groupe comprenant les hydrogène, alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 20 atomes de carbone, hydroxyle, éther, amine primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire, nitro, cyano, ester.
Pour la fabrication du dispositif électroluminescent conforme à l'invention, on peut mettre en oeuvre tout procédé approprié, en particulier les techniques employées pour la fabrication dès dispositifs de l'art antérieur.
Ainsi, pour former la couche constituée d'un matériau conducteur de l'électricité, transparent ou translucide, choisi parmi les oxydes métalliques et les nitrures métalliques, on peut employer les méthodes, connues en soi, de dépôt par pulvérisation thermique, en particulier au moyen d'une torche à plasma, ou encore les techniques de dépôt à partir de la phase liquide ainsi que les procédés de dépôt par réaction chimique en phase vapeur. La méthode mettant en oeuvre une torche à plasma ("plasma spattering") est particulièrement appropriée pour appliquer l'oxyde mixte d'indium et d'étain.
De préférence, on forme d'abord la couche constituée du matériau conducteur, en déposant ce matériau sur un substrat ayant la forme d'un film, d'une feuille ou d'une plaquette, et servant de support au dispositif électroluminescent. Ce substrat est avantageusement constitué d'un matériau isolant transparent tel que du verre, de la silice, de l'alumine, de préférence du saphir ou du quartz, ou bien un polymère.
Le matériau conducteur est ensuite préparé afin de rendre sa surface active et de permettre la fixation chimique du composé organique dipolaire. Ce matériau subi alors différents traitement de nettoyage allant d'un traitement par ultrasons, d'un traitement à la brosse mécanique, jusqu'à un traitement par bombardement
ionique ou traitement par plasma au sein d'une enceinte placée sous vide. La ^ couche superficielle du matériau conducteur est alors libérée de tout résidu organique ainsi que de tout gaz absorbé.
Pour déposer le composé organique dipolaire, on peut employer toute technique dans laquelle le composé est mis en solution dans un solvant. Ce peut être la technique par trempage ou "dip-coating" du matériau conducteur dans une telle solution diluée contenant le composé, ceci pendant un temps suffisant afin de permettre la liaison du groupement fonctionnel du composé organique dipolaire sur le matériau organique. Une autre technique peut être aussi l'application du procédé dit de la tournette ou "spin-coating" dans laquelle on dépose une faible quantité d'une solution diluée du composé organique sur le matériau conducteur que l'on met en rotation afin d'obtenir une répartition uniforme du composé. Il est aussi possible de déposer le composé organique dipolaire en appliquant la technique basée sur l'évaporation thermique ou sublimation.
Afin d'obtenir une couche 'monomoléculaire, le substrat obtenu est rincé par un solvant pur ou bien encore par une même solution contenant le composé organique dipolaire, mais cette fois de concentration inférieure. Toute molécule qui ne serait pas liée au matériau conducteur est alors éliminée.
La couche constituée de la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, ainsi qu'éventuellement les couches intermédiaires constituées d'électro-catalyseurs, sont déposées successivement en appliquant des méthodes identiques à celles décrites ci-dessus, mais cette fois sans avoir nécessairement à mettre en oeuvre une étape de rinçage.
Le dépôt du matériau conducteur constituant la deuxième électrode se fait selon les méthodes connues en soi et appropriées pour chaque type de matériau. Par exemple, si le matériau est un métal ou un alliage métallique, il peut être déposé selon la technique par évaporation thermique sous vide. Si le matériau est un oxyde métallique, il peut être déposé en appliquant soit la technique par évaporation thermique sous vide, soit par le procédé dit à la tournette.
Avantageusement, les différents constituants du dispositif sont chacun composés de matières transparentes ou translucides et les épaisseurs des couches des matériaux constituant des deux électrodes, de la couche constituée de la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente ainsi que celle
des couches intermédiaires éventuelles constituées des électro-catalyseurs, sont réglées de façon que ces couches soient toutes transparentes ou translucides.
De cette façon, on peut réaliser un dispositif électroluminescent émettant de la lumière sur ses deux faces.
On peut également de manière connue en soi éventuellement former, sur les faces externes du dispositif selon l'invention, une ou plusieurs couches auxiliaires supplémentaires telles que des couches réfléchissantes, formant miroir, ou des couches semi-transparentes et/ou diélectriques, afin de diriger la lumière émise par le dispositif ou d'en renforcer certaines composantes, notamment par formation de microcavités.
On peut, en outre, en superposant une pluralité, par exemple trois, de dispositifs selon l'invention, émettant chacun de la lumière sur ses deux faces, ces dispositifs comportant des couches de matières organiques électroluminescentes différentes ayant des longueurs d'onde d'émission lumineuse différentes, fabriquer un dispositif d'affichage multicolore, fonctionnant par mélanges de couleurs commandés par variation des tensions appliquées aux différentes couches de ce dispositif.
Un deuxième type d'affichage multicolore peut être réalisé à l'aide d'éléments formés par juxtaposition d'une pluralité, par exemple trois, de dispositifs selon l'invention, ces dispositifs comportant des couches de matières organiques électroluminescentes différentes ayant des longueurs d'onde d'émission lumineuse différentes, fonctionnant par mélanges de couleurs commandés par variation de tensions appliqués aux différents dispositifs composant chaque élément.
Un troisième type d'affichage multicolore peut être réalisé à l'aide d'éléments formés par juxtaposition d'une pluralité, par exemple trois, de dispositifs selon l'invention, ces dispositifs comportant des couches auxiliaires supplémentaires favorisant la sélection d'un domaine de longueurs d'onde étroit à l'intérieur du spectre d'émission lumineux émis par la ou les couches organiques électroluminescentes, fonctionnant par mélanges de couleurs commandés par variation de tensions appliqués aux différents dispositifs composant chaque élément.
L'invention sera encore mieux comprise grâce à la description détaillée, qtii va suivre, d'exemples non limitatifs de la réalisation de formes d'exécution du dispositif selon l'invention, en se référant au dessin annexé, dans lequel:
la figure 1 est une vue schématique, en coupe, d'une forme d'exécution du dispositif;
la figure 2 est une représentation d'un mode de liaison du dithiocyanate de bis- (4,4'-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)-ruthénium(ll), substance dipolaire conférant au matériau la propriété d'injecter des trous, accompagnée de la représentation de son moment dipolaire électrique ainsi que d'une représentation symbolique des différents niveaux d'énergie;
la figure 3 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein courant - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, la tris- (8-hydroxyquinoline) d'aluminium en liant du dithiocyanate de bis-(4,4'-dicarboxy- 2,2'-bipyridyl)-ruthénium(ll) à une électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié de composé;
la figure 4 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein intensité lumineuse - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, la tris-(δ-hydroxyquinoline) d'aluminium en liant du dithiocyanate de bis(4,4'-di- carboxy-2,2'-bipyridyl)-ruthénium(ll) à une électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié de composé;
la figure 5 est représentation d'un mode de liaison de l'acide 4-nitrobenzoïque, substance dipolaire conférant au matériau la propriété d'injecter des trous, accompagnée de la représentation de son moment dipolaire électrique ainsi que d'une représentation symbolique des différents niveaux d'énergie;
la figure 6 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein courant - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, la tris- (8-hydroxyquinoline) d'aluminium en liant l'acide 4-nitrobenzoïque à une électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié de composé;
la figure 7 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein intensité lumineuse - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, la tris-(δ-hydroxyquinoline) d'aluminium en liant l'acide 4-nitrobenzoïque à une
électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié-de composé;
la figure 8 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein courant - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, le N,N'-di- éthyl-3,3'-bicarbazole en liant l'acide N,N'-dioctyl-3,3'-bicarbazyl-6,6'-dicarboxylique à une électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié de composé;
la figure 9 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein intensité lumineuse - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, le N,N'-diéthyl-3,3'-bicarbazole en liant l'acide N,N'-dioctyl-3,3'-bicarbazyl-6,6'-di- carboxylique à une électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié de composé;
la figure 10 est une représentation d'un mode de liaison du [bis(4,4'-diphényl- 1,10-phénantrolène)-(4,4'-dicarbbxy-2,2'-bipyridyl)]ruthénium(ll), substance dipolaire conférant au matériau la propriété d'injecter des électrons, accompagnée de la représentation de son moment dipolaire électrique ainsi que d'une représentation symbolique des différents niveaux d'énergie;
la figure 11 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein courant - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, la tris- (8-hydroxyquinoline) d'aluminium en liant du [bis(4,4'-diphényl-1,10-phénantrolène)- (4,4'-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)]-ruthénium(ll) à une électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié de composé;
la figure 12 est un diagramme montrant la courbe caractéristique en trait plein intensité lumineuse - tension obtenue avec, comme substance électroluminescente, la tris-(δ-hydroxyquinoline) en liant du [bis(4,4'-diphényl-1 ,10-phénantrolène)- (4,4'-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)]-ruthénium(ll) à une électrode, la courbe en trait pointillé est la courbe témoin obtenue sans avoir lié de composé.
Exemple 1 : (Préparation d'une première variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des trous)
a) Préparation du dichlorure de bis(4,4'-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)ruthénium(ll) dihydraté, un composé de formule 1a:
La préparation de ce complexe du ruthénium est réalisée selon le mode opératoire décrit dans la demande internationale WO 94/04497.
b) Préparation du dithiocyanate de bis(4,4'-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)ruthénium(ll), un composé de formule 1b:
La préparation de ce complexe du ruthénium est réalisée selon le mode opératoire décrit dans la demande internationale WO 94/04497. La valeur absolue évaluée du moment dipolaire électrique de ce complexe est de 10 Debyes.
c) Préparation de la variante du dispositif selon l'invention telle qu'illustrée à la figure 1.
Une plaquette de verre 1 , couverte d'une couche mince conductrice d'oxyde mixte d'indium et d'étain (produit commercial désigné par la dénomination ITO) d'une épaisseur de 80 nm et de résistivité électrique de 50 Ω, est nettoyée dans un bain ultrasonique dans de l'éthanol, puis dans de l'acétone avant d'être frottée mécaniquement dans de l'eau distillée contenant un surfactant à l'aide d'une brosse
à base de polymères. Une nouvelle opération de nettoyage est réalisée dans un bain ultrasonique contenant un détergent puis dans de l'eau distillée. Le substrat ainsi nettoyé est ensuite introduit dans une boîte à gants, placée sous atmosphère d'argon, reliée à une enceinte à vide. Il est ensuite soumis à un bombardement ionique pendant 6 minutes sous une pression d'argon de 8.10"2 mbar, une tension de 120 V, ainsi qu'une puissance RF de 10 W. Sans quitter l'atmosphère inerte, le substrat conducteur est trempé dans une solution éthanolique, exempte d'eau et d'oxygène, contenant du dithiocyanate de bis(4,4'-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)- ruthénium(ll) à une concentration de 10-4 M. Le substrat est ensuite rapidement rincé par une même solution éthanolique, cette fois à une concentration de 10~6 M. La couche 3 de structure monomoléculaire est ainsi constituée. Le substrat est de nouveau placé dans une enceinte à vide, une couche d'une épaisseur de 140 nm constituée de la tris-(8-hydroxyquinoline) d'aluminium est alors déposée par évaporation thermique. Enfin, la deuxième électrode constituée d'aluminium est déposée sous la forme d'une couche 6 d'une épaisseur 50 nm selon une méthode connue en soi. Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode, constituée d'aluminium.
Les caractéristiques obtenues sont présentées sur les figures 3 et 4 et comparées à celles obtenues lorsque le composé organique n'a pas été lié au matériau de l'électrode. On constate très nettement que la première électrode n'injecte des trous, pour des valeurs croissantes de la tension, qu'à partir de +20 V. Ce passage du courant s'accompagne alors d'une remarquable émission de lumière dont l'intensité ne fait alors qu'augmenter. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des trous à une telle tension et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple 2 : (Préparation d'une deuxième variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des trous)
Un exemple de dispositif similaire à celui de la variante précédente a été réalisé. Cette fois, le composé organique dipolaire constituant la couche 3 d'une épaisseur monomoléculaire est l'acide 4-nitrobenzoïque. La valeur absolue évaluée de son moment dipolaire électrique est de 5 Debyes.
Ainsi une solution de cet acide dans du tétrahydrofurane à une concentration de 10-3 M est déposée sur le substrat conducteur sous une atmosphère inerte. Après plusieurs heures de contact, le substrat est rincé par du tétrahydrofurane puis est séché. La couche 4 constituée de la tris(δ-hydroxyquinoline) d'aluminium a une épaisseur de 140 nm. Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode, constituée d'aluminium.
Les caractéristiques obtenues sont présentées sur les figures 6 et 7 et comparées à celles obtenues lorsque le composé organique n'a pas été lié au matériau de l'électrode. On constate très nettement que la première électrode n'injecte des trous, pour des valeurs croissantes de la tension, qu'à partir de +20 V. Ce passage du courant s'accompagne alors d'une remarquable émission de lumière dont l'intensité ne fait alors qu'augmenter. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des trous à une telle tension et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple 3 : (Préparation d'une troisième variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des trous)
a) Préparation de l'acide 2,2':5,,2":5",2",-tetrathiényl-5"'-caboxylique, un composé de formule 3a :
o- - -o- COOH
(3a).
La préparation de ce composé est réalisée selon le mode opératoire décrit par S. Isz et al (AIP Conférence Proceeding, Ed. P.C. Lacaze, AIP Press, New York, Année 1996, Vol 354, pp 394-406). La valeur absolue évaluée de son moment dipolaire électrique est de 2,5 Debyes.
b) Préparation de la variante du dispositif selon l'invention telle qu'illustrée à la figure 1.
Un exemple de dispositif similaire à celui de la variante précédente a été réalisé, mais cette fois, le composé organique dipolaire constituant la couche 3 est l'acide 2,2':5',2":5",2,"-tetrathiényl-5"'-caboxylique.
Un courant électrique est ensuite appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode.
On constate très nettement que la première électrode n'injecte des trous, pour des valeurs croissantes de la tension, qu'à partir de +22 V. Ce passage du courant s'accompagne alors d'une remarquable émission de lumière dont l'intensité ne fait alors qu'augmenter. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des trous à une telle tension et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple 4 : (Préparation d'une quatrième variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des trous)
a) Préparation de l'acide N,N'-dioctyl-3,3'-bicarbazyl-6,6'-dicaboxylique, un composé de formule 4a :
La préparation de ce composé est réalisée selon le mode opératoire décrit par T. Bénazzi (Thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur de l'Université Paris-Nord, 1997). La valeur absolue évaluée de son moment dipolaire électrique est de 3 Debyes.
b) Préparation de la variante du dispositif selon l'invention telle qu'illustrée à la figure 1.
Un exemple de dispositif similaire à celui de la variante précédente a été réalisé. Cette fois, le composé organique dipolaire constituant la couche 3 d'une épaisseur monomoléculaire est l'acide N,N'-dioctyl-3,3'-bicarbazyl-6,6'-di- caboxylique, la substance électroluminescente est le N.N'-diéthyl-S.S'-bicarbazole et la deuxième électrode est constituée d'un alliage de magnésium et d'argent.
Ainsi une solution de cet acide dans du tétrahydrofurane à une concentration de 10"4 M est déposée par trempage sur le substrat conducteur sous une atmosphère inerte. Après 10 heures de contact, le substrat est rincé par du tétrahydrofurane puis est séché. La couche 4 constituée du N,N'-diéthyl-3,3'-bicarbazole a une épaisseur de 100 nm. Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode.
Les caractéristiques obtenues sont présentées sur les figures 8 et 9 et comparées à celles obtenues lorsque le composé organique n'a pas été lié au matériau de l'électrode. On constate très nettement que la première électrode n'injecte des trous, pour des valeurs croissantes de la tension, qu'à partir de +13 V. Ce passage du courant s'accompagne alors d'une remarquable émission de lumière dont l'intensité ne fait alors qu'augmenter. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des trous à une telle tension et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple 5 : (Préparation d'une cinquième variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des électrons)
a) Préparation du dichlorure de (4,4'-diphényl-1 ,10-phénantrolène)ruthénium(ll)I un composé de formule 5a :
La préparation de ce composé est réalisée selon le mode opératoire décrit par Y. Athanassov et al (J. Phys. Chem. B, 1997, TOI, 2556)
b) Préparation du [bis(4,4'-diphényl-1,10-phénantrolène)-(4,4'-dicarboxy-2,2'-bi- pyridyl)]ruthénium(ll), un composé de formule 5b :
Dans un mélange de 10 ml d'eau/éthanol (1:1), on ajoute du dichlorure de (4,4'-diphényl-1 ,10-phénantrolène)ruthénium(ll) (167 mg, 0,2 mmol), de l'acide 2,2'-bipyridyl-4,4'-dicarboxylique (49,5 mg, 0,202 mmol) et environ 50 mg de triéthyl- amine. On porte le mélange au reflux pendant 3 heures sous azote. Après refroidissement, la solution est filtrée afin d'éliminer les impuretés insolubles et l'éthanol est évaporé. Le précipité est collecté par filtrations et lavé par de l'eau. Le produit brut est mis dans de l'acétone que l'on porte au reflux pendant 2 à 3 heures. Après refroidissement, le produit est filtré. L'analyse élémentaire pour C60H53N6s2θl1.5Ru donne: C62,δ2(63,04); H4,67(4,67); N7,36(7,35), les valeurs calculées sont entre parenthèses. La valeur absolue évaluée de son moment dipolaire électrique est de 50 Debyes.
c) Préparation de la variante du dispositif selon l'invention telle qu'illustrée à la figure.1.
Un dispositif similaire à ceux des variantes précédentes a été réalisé, ^ différant cependant par l'introduction d'une couche d'électro-catalyseurs supplémentaire 5. Cette fois, le composé organique dipolaire constituant la couche 3 d'une épaisseur monomoléculaire est le [bis(4,4'-diphényl-1,10-phénan- trolène)-(4,4'-dicarboxy-2,2'-bipyridyl)]-ruthénium(ll). Le substrat conducteur est trempé dans une solution éthanolique de ce composé à une concentration de 10"4 M sous atmosphère inerte. Après plusieurs heures de contact, le substrat est rincé par une même solution éthanolique, cette fois à une concentration de 10"6 M. Le substrat est ensuite placé dans une enceinte à vide, une couche d'une épaisseur de 90 nm de la tris(δ-hydroxyquinoline) d'aluminium est alors déposée pour évaporation thermique. Une deuxième couche intermédiaire 5 constituée du N,N'-bis(3-méthylphényl)-N,N,-(bisphenyl)benzidine d'une épaisseur de 50 nm. Enfin la deuxième électrode constituée d'or est déposée sous la forme d'une couche 6 d'une épaisseur de 50 nm selon une méthode connue en soi. Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode, constituée d'or.
Les caractéristiques obtenues sont présentées sur les figures 10 et 11 et comparées à celles obtenues lorsque le composé organique n'a pas été lié au matériau de l'électrode. On constate très nettement que la première électrode n'injecte des électrons, pour des valeurs décroissantes de la tension, qu'à partir de -10 V. Ce passage du courant s'accompagne alors d'une remarquable émission de lumière dont l'intensité ne fait alors qu'augmenter. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des électrons et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple 6 : (Préparation d'une sixième variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des électrons)
a) Préparation du composé de structure bipyridinium telle que représenté par la formule 6a :
La préparation de ce composé est réalisée selon le mode opératoire déαπt par J. Emon (Anal. Chem., 1966, 58, 1866). La valeur absolue évaluée de son moment dipolaire électrique est de 30 Debyes.
b) Préparation de la variante du dispositif selon l'invention telle qu'illustrée à la figure 1.
Un exemple de dispositif similaire à celui de la variante précédente a été réalisé, mais cette fois, le composé organique dipolaire constituant la couche 3 est le composé de structure bipyridinium telle que représenté par la formule 6a.
Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode, constituée d'or. La première électrode n'injecte des électrons, pour des valeurs décroissantes de la tension, qu'à partir de -13 V. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des électrons et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple 7 : (Préparation d'une septième variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des électrons)
a) Préparation de la 4-carboxy-tri-N-méthylanilium bétaïne, un composé de formule 7a :
La préparation de ce composé est réalisée selon le mode opératoire décrit par K. Willstaetten et al (Chem. Ber., 1904, 37, 415). La valeur absolue évaluée de son moment dipolaire électrique est de 20 Debyes.
b) Préparation de la variante du dispositif selon l'invention telle qu'illustrée à la figure 1.
Un exemple de dispositif similaire à celui de la variante précédente a été_ réalisé, mais cette fois, le composé organique dipolaire constituant la couche 3 est la 4-carboxy-tri-N-méthylanilium bétaïne.
Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode, constituée d'or. La première électrode n'injecte des électrons, pour des valeurs décroissantes de la tension, qu'à partir de -13 V. Ce passage du courant s'accompagne alors d'une remarquable émission de lumière dont l'intensité ne fait alors qu'augmenter. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des électrons et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple δ : (Préparation d'une huitième variante d'exécution du dispositif selon l'invention dans laquelle la première électrode a la propriété d'injecter des électrons)
a) Préparation de la 4-carboxy-1-méthylpyridinium bétaïne, un composé de formule δa :
La préparation de ce composé est réalisée selon le mode opératoire décrit par Black (J. Phys. Chem., 1955, 59, 670). La valeur absolue évaluée de son moment dipolaire électrique est de 15 Debyes.
b) Préparation de la variante du dispositif selon l'invention telle qu'illustrée à la figure 1.
Un exemple de dispositif similaire à celui de la variante précédente a été réalisé, mais cette fois, le composé organique dipolaire constituant la couche 3 est la 4-carboxy-1-méthylpyridinium bétaïne.
Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain sur lequel à été lié chimiquement le composé organique dipolaire, et la borne négative à la deuxième électrode, constituée d'or. La première électrode n'injecte des électrons, pour des valeurs
décroissantes de la tension, qu'à partir de -15 V. Ce passage du courant s'accompagne alors d'une remarquable émission de lumière dont l'intensité ne fait alors qu'augmenter. Le dispositif témoin, quant à lui, n'est pas capable d'injecter des électrons et évidement ne peut émettre de la lumière.
Exemple 9 : (Préparation d'un dispositif témoin dans lequel une électrode constituée d'oxyde d'indium et d'étain n'est pas capable d'injecter ni suffisamment de trous ni suffisamment d'électrons.)
Une plaquette de verre 1 , couverte d'une couche mince conductrice d'oxyde mixte d'indium et d'étain est nettoyée comme dans l'exemple 1. Le substrat est ensuite introduit dans une boîte à gants placée sous atmosphère d'argon, reliée à une enceinte à vide. Il est ensuite soumis à un bombardement ionique pendant 6 minutes sous une pression d'argon de 8.10"2 mbar, une tension de 120 V, ainsi qu'une puissance RF de 10 W. Sans quitter l'atmosphère inerte, le substrat conducteur est trempé dans de l'éthanol exempt d'eau et d'oxygène et est ensuite séché. Le substrat est de nouveau placé dans une enceinte à vide une couche d'une épaisseur de 140 nm constituée de la tris-(δ-hydroxyquinoline) d'aluminium est alors déposée par évaporation thermique. Enfin, la deuxième électrode constituée d'aluminium est déposée sous la forme d'une couche 6 d'une épaisseur de 50 nm selon une méthode connue en soi. Un courant électrique est appliqué entre la borne positive reliée à la première électrode, constituée d'oxyde d'indium et d'étain, et la borne négative à la deuxième électrode, constituée d'aluminium.
Exemple 10 : (Préparation d'un dispositif témoin dans lequel une électrode constituée d'oxyde d'indium et d'étain n'est pas capable d'injecter ni suffisamment de trous ni suffisamment d'électrons.)
Un exemple de dispositif témoin similaire au précédent a été réalisé. Cette fois, la substance organique solide, semi-conductrice et électroluminescente, est le N,N'-diéthyl-3,3'-bicarbazole, remplaçant la tris-(δ-hydroxyquinoline) d'aluminium et la deuxième électrode est constituée d'un alliage de magnésium et d'argent.