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LU101093B1 - Materiau de construction de type beton porteur comprenant des anas de lin enrobes - Google Patents

Materiau de construction de type beton porteur comprenant des anas de lin enrobes Download PDF

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Publication number
LU101093B1
LU101093B1 LU101093A LU101093A LU101093B1 LU 101093 B1 LU101093 B1 LU 101093B1 LU 101093 A LU101093 A LU 101093A LU 101093 A LU101093 A LU 101093A LU 101093 B1 LU101093 B1 LU 101093B1
Authority
LU
Luxembourg
Prior art keywords
shives
flax
flax shives
inorganic binder
concrete
Prior art date
Application number
LU101093A
Other languages
English (en)
Inventor
Blaise Dupre
Boubker Laidoudi
Original Assignee
L A Liniere
Priority date (The priority date is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the date listed.)
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Publication date
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Abstract

La présente invention concerne un procédé de fabrication d'un béton porteur à base d'anas de lin, ledit procédé présentant une phase d'enrobage des anas de lin comprenant les étapes suivantes : une incorporation dans un malaxeur d'anas de lin dans un mélange aqueux comprenant au moins un liant minéral ; un traitement d'inertage par brassage des anas de lin et du mélange aqueux comprenant l'au moins un liant minéral pour une pénétration dudit mélange aqueux dans les pores et les canaux desdits anas de lin ; et une cure des anas de lin par séchage pour une obturation desdits pores et une solidification des anas de lin afin d'obtenir des anas de lin enrobés.

Description

MATERIAU DE CONSTRUCTION DE TYPE BETON PORTEUR COMPRENANT DES ANAS DE LIN ENROBES
Description
Domaine technique et art antérieur
La prĂ©sente invention concerne le domaine du bĂątiment, et plus particuliĂšrement la fabrication d’un matĂ©riau de construction de type bĂ©ton Ă  base de granulats de lin (ou anas de lin). L’objet de la prĂ©sente invention porte plus prĂ©cisĂ©ment sur un bĂ©ton Ă  base d’anas de lin, dit bĂ©ton de lin, qui est porteur et renferme des granulats de lin enrobĂ©s d’un lait de liant minĂ©ral tel que par exemple de la chaux et/ou du ciment, et Ă©ventuellement d’un tensioactif et/ou d’un plastifiant.
Par bĂ©ton porteur, on comprend ici un bĂ©ton destinĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ© dans la construction d’un Ă©lĂ©ment de maçonnerie tel que par exemple la construction d’un mur porteur. Un tel bĂ©ton de lin est dit porteur car il prĂ©sente une rĂ©sistance Ă  la compression comprise entre 3 et 7 MPa.
Par granulats de lin ou anas de lin au sens de la prĂ©sente invention, on entend dans toute la description qui suit les co-produits issus des lignes de teillage de lin. Les anas prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement une longueur infĂ©rieure Ă  250 mm et une densitĂ© comprise entre 75 et 105 kg/m3. Ces anas constituent le plus souvent les co-produits des lignes de teillage aprĂšs l’étape de dĂ©fibrage du lin. L’utilisation de ces anas de lin dans la fabrication d’un bĂ©ton trouve de nombreuses applications avantageuses dans l'industrie de la construction, et particuliĂšrement l'industrie du bĂątiment et notamment la construction de bĂątiments neufs.
Le béton est un matériau de construction composite qui, classiquement, est fabriqué à partir notamment de granulats minéraux (graviers de taille supérieure à 1 cm) agglomérés par un liant minéral pulvérulent (par exemple un ciment, de la chaux ou du sulfate de calcium).
Le mortier est également un matériau de construction composite fabriqué à partir notamment de granulats (gravillons de taille inférieure à 1 cm) agglomérés par un liant minéral pulvérulent semblable à celui d'un béton. Généralement, qu'il s'agisse d'un béton ou d'un mortier, le liant minéral est hydraté, autrement dit mis en contact avec de l'eau au cours d'un processus de mélange dénommé « gùchage » permettant l'agglomération des granulats.
On parle de béton (ou mortier) à base de liants hydrauliques.
Les techniques de fabrication de bĂ©ton classique sont largement connues de l’état de la technique.
On sait cependant que le secteur du bĂątiment affecte fortement l’environnement Ă  travers les consommations de ressources naturelles et d’énergie.
Ces consommations s’accompagnent d’émissions de dĂ©chets et de polluants agissant sur le climat global, local et intĂ©rieur.
Dans ce contexte, il est préférable que les constructions soient économes en énergie et aient recours à des matériaux à faibles impacts environnementaux et sanitaires.
La rĂ©glementation thermique se voit ainsi renforcer progressivement afin de limiter les besoins Ă©nergĂ©tiques des bĂątiments ; on note Ă  cet effet que de nombreux labels ont Ă©tĂ© créés afin de favoriser l’innovation technologique autour de ces rĂ©ductions en Ă©nergie.
Ainsi, les exigences des diffĂ©rentes rĂ©glementations thermiques et le dĂ©veloppement de plusieurs labels, conduisent Ă  la mise en Ɠuvre d’enveloppes de plus en plus Ă©tanches Ă  l’air et trĂšs performantes en termes d’isolation thermique.
En parallÚle, des mesures incitatives sont proposées en faveur des matériaux biosourcés afin que ceux-ci prennent une part importante dans la composition des matériaux de construction.
On note ainsi qu’un des objectifs fixĂ©s Ă  l’issue du Grenelle est d’atteindre 10% de matĂ©riaux biosourcĂ©s dans le bĂątiment, hors bois d’Ɠuvre, Ă  l’horizon 2020.
Parmi ces matériaux biosourcés, les bétons intégrant des particules végétales tels que les bétons de chanvre, de lin ou encore de de miscanthus répondent à ces enjeux.
La valorisation des productions agricoles Ă  des fins non-alimentaires a donc pris au cours de ces derniĂšres dĂ©cennies une dimension nouvelle : une nouvelle Ăšre s’ouvre pour le vĂ©gĂ©tal grĂące aux progrĂšs de la recherche dans le domaine des matĂ©riaux de construction.
On connaßt depuis les années 1990 les bétons incorporant de la chÚnevotte issue de la plante de chanvre.
La chĂšnevotte, riche en lignines, est la partie interne de la tige de chanvre textile.
La publication en 2007 de rĂšgles professionnelles d’exĂ©cution d’ouvrage en bĂ©tons de chanvre montre la maturitĂ© et la volontĂ© de structuration de cette filiĂšre.
Cette derniĂšre s’organise pour mettre Ă  disposition des quantitĂ©s de chanvre suffisantes pour une utilisation industrielle (environ 350000 m3/an).
Aujourd’hui, les applications du bĂ©ton de chanvre dans le bĂątiment se limitent principalement Ă  du remplissage associĂ© souvent Ă  une ossature bois ou Ă  des Ă©lĂ©ments non porteurs, en raison de rĂ©sistances mĂ©caniques plutĂŽt faibles.
Les principales qualités du béton de chanvre reposent donc sur leur faible impact environnemental ainsi que sur leur comportement hygrothermique limitant les besoins énergétiques du bùtiment tout en assurant un bon niveau de confort ressenti.
Le bĂ©ton de chanvre prĂ©sente par rapport aux bĂ©tons classiques des qualitĂ©s qui expliquent le dĂ©veloppement de sa fabrication et son utilisation de plus en plus rĂ©pandue comme Ă©lĂ©ment de maçonnerie, notamment dans la construction ou la rĂ©novation de murs non porteurs de type (liste non exhaustive) : - Isolation Thermique par l’ExtĂ©rieur (ITE) sur murs maçonnĂ©s ou support bĂ©ton ; Isolation Thermique par l’ExtĂ©rieur (ITE) sur systĂšme poteau/poutre ; Isolation Thermique par l’ExtĂ©rieur (ITE) sur ossature bois ;
Isolation par remplissage d’un systùme poteau/poutre ;
Isolation par remplissage d’un systùme ossature bois ;
Isolation Thermique par l’intĂ©rieur (IT1) sur murs maçonnĂ©s ou support bĂ©ton ; Isolation Thermique par l’intĂ©rieur (ITI) sur ossature bois ;
Mixte Isolation Thermique par l’ExtĂ©rieur (ITE) sur systĂšme poteau/poutre et Isolation par remplissage d’un systĂšme poteau/poutre ; - Mixte Isolation Thermique par l’ExtĂ©rieur (ITE) sur systĂšme ossature bois et Isolation par remplissage d’un systĂšme ossature bois.
Les anas de lin, coproduit agricole du lin, dont la production avoisine les 1500000 m3/an, prĂ©sentent Ă©galement un intĂ©rĂȘt dans les bĂ©tons, au vu des niveaux de performance qui peuvent ĂȘtre obtenus.
Ces matiĂšres issues de la culture de lin ont fait l’objet de nombreux travaux de recherche ces derniĂšres annĂ©es.
Aujourd’hui, on sait rĂ©aliser du bĂ©ton non porteur Ă  partir de granulats de lin.
On parle de béton de lin.
Les bétons de lin sont des matériaux de construction composites dans lesquels les granulats minéraux traditionnellement utilisés pour la fabrication de béton classique sont au moins partiellement remplacés par des granulats de lin (ou anas de lin).
Toutefois, la fabrication d’un bĂ©ton de lin est largement subordonnĂ©e Ă  la rĂ©alisation d’un bĂ©ton prĂ©sentant un sĂ©chage rapide, une faible rĂ©activitĂ© chimique avec l’environnement, de faibles variations dimensionnelles en fonction des variations hygrothermiques.
La fabrication d’un bĂ©ton de lin porteur s’avĂšre donc complexe.
On sait en effet que les différentes particules végétales, si elles sont utilisées sous leurs formes naturelles, ne présentent pas un bon comportement avec les liants hydrauliques, en particulier, avec le ciment Portland.
Parfois, la prĂ©sence de certains constituants des granulats vĂ©gĂ©taux empĂȘche totalement la rĂ©action d’hydratation du ciment. Il s’agit d’un phĂ©nomĂšne complexe dans lequel les diffĂ©rents constituants du ciment sont soumis Ă  diffĂ©rents degrĂ©s, Ă  l’action des sucres, tanins, phĂ©nols et hĂ©micelluloses contenus dans la matiĂšre premiĂšre vĂ©gĂ©tale. En effet, plusieurs Ă©tudes ont signalĂ© l’effet inhibiteur de ces composĂ©s sur la prise du ciment.
Nous pouvons citer par exemple les travaux de : MAGNIONT 2010, ESPINOZA 2009, PEYRATOUT 2007, DUPRE 2005, CEREZO 2005 et GOVIN 2004, etc.
La fabrication d’un bĂ©ton de lin, qu’il soit porteur ou non-porteur, est largement subordonnĂ©e Ă  la rĂ©alisation de bĂ©tons de lin dits stabilisĂ©s, c’est-Ă -dire prĂ©sentant, outre une faible rĂ©activitĂ© chimique avec l’environnement, de faibles variations dimensionnelles en fonction des variations hygrothermiques auxquelles ils sont soumis.
Un certain nombre d’hypothĂšses rĂ©currentes ont Ă©tĂ© relevĂ©es dans la littĂ©rature (FISCHER 1974, HACHEMI 1989, DUPRE 2005, CEREZO 2005, SEDAN 2007, etc.) pour tenter d’expliquer ce phĂ©nomĂšne de retard de prise.
En effet, la majoritĂ© des Ă©tudes rĂ©alisĂ©es sur cette thĂ©matique ont rĂ©vĂ©lĂ© que les retards de prise du ciment sont liĂ©s : d’une part, aux Ă©changes qui peuvent se produire Ă  l’interface matrice/granulat lignocellulosique et aux rĂ©actions d’hydrolyse et de solubilisation de certains composĂ©s comme les sucres, les hĂ©micelluloses et les pectines provoquĂ©es par le milieu fortement alcalin dĂ©veloppĂ© par l’hydratation du ciment ; et - d’autre part, Ă  la diminution de la concentration des ions Ca2+ lors de la phase de prise du ciment qui sont fixĂ©s par les fibres vĂ©gĂ©tales (GOVIN 2004, SEDAN 2007, MAGNIONT 2010).
Aujourd’hui, bien qu’il n’y ait pas de vĂ©ritables certitudes sur les diffĂ©rentes interactions entre les granulats lignocellulosiques et les matrices hydrauliques, on sait que les caractĂ©ristiques mĂ©caniques des matĂ©riaux de construction peuvent ĂȘtre amĂ©liorĂ©es par une meilleure qualitĂ© d’interface (interphase) entre la matrice hydraulique et les fibres (FISCHER 1974, PIMIENTA et al 1994, GOVIN 2004, CEREZO 2005, SEDAN 2007, LAIDOUDI 2012, etc.). L’adhĂ©rence fibre-matrice peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©e par la modification de la topologie de la surface de la particule vĂ©gĂ©tale.
Ainsi, divers traitements permettent la modification de la surface de ces granulats agro-sourcĂ©s et par consĂ©quent permettent de crĂ©er un lien fort Ă  l’interface fibre-matrice.
Une bonne adhĂ©rence Ă  l’interface contribue Ă  son tour Ă  l’amĂ©lioration du transfert de charges entre les fibres et la matrice et par consĂ©quent Ă  l’accroissement des propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques.
Divers traitements appliquĂ©s, soit Ă  la matiĂšre vĂ©gĂ©tale, soit Ă  la matrice ciment, ont en effet Ă©tĂ© proposĂ©s dans la littĂ©rature : plusieurs techniques de modification de surface des fibres naturelles ont fait l’objet de nombreuses citations dans la bibliographie (LEDHEM 2000, KHAZMA 2001, GOVIN2004, PEHANICHA 2004, LAZKO 2011, NOZAHIC 2011, LAIDOUDI 2012 et 2013, etc.).
On distingue le plus souvent quatre classes de traitement qui ont été répertoriés dans la bibliographie comme suit : les traitements physiques, les traitements chimiques, les traitements thermiques et les traitements mixtes.
Les traitements physiques agissent de deux maniĂšres distinctes : o soit par le gonflement prĂ©alable du granulat vĂ©gĂ©tal, o soit par l’enrobage de la fibre.
Dans une publication KHAZMA de 2001 intitulĂ©e « Influence of sucrose addition on the performance of a lignocellulostic composite with a cementious matrix », on divulgue un enrobage de la fibre en ajoutant du sucrose en grande quantitĂ© afin d’amĂ©liorer le temps de prise et augmenter les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques de celle-ci.
Les traitements chimiques consistent principalement à remplacer les groupements hydroxyles, fortement hydrophiles par des groupements hydrophobes (estérification).
Les traitements thermiques sont quant à eux effectués essentiellement sur le bois massif ou les granulats de bois (torréfaction, hydrolyse, etc.).
Enfin, les traitements mixtes consistent par exemple en l’association de traitements thermique et chimique.
Le choix du traitement doit se faire en cherchant la meilleure amélioration possible des caractéristiques du granulat en termes de compatibilité avec la matrice cimentaire et de diminution du caractÚre hydrophile.
Ce traitement doit nĂ©cessiter un minimum d’étapes, pouvoir s’effectuer avec la moindre consommation Ă©nergĂ©tique possible et reprĂ©senter un coĂ»t Ă©conomique et environnemental minimum.
Le Demandeur soumet que les diffĂ©rents traitements proposĂ©s jusqu’à prĂ©sent sont complexes et freinent le dĂ©veloppement de la filiĂšre du lin dans le domaine du bĂątiment.
Objet et résumé de la présente invention
La présente invention vise à améliorer la situation décrite ci-dessus.
La prĂ©sente invention vise plus particuliĂšrement Ă  remĂ©dier aux diffĂ©rents inconvĂ©nients mentionnĂ©s ci-dessus en proposant un traitement nouveau des anas de lin qui permet d’obtenir un bĂ©ton de lin porteur prĂ©sentant des propriĂ©tĂ©s particuliĂšrement avantageuses, tant au plan de ses capacitĂ©s d’isolation thermique et acoustique qu’à sa capacitĂ© Ă  transmettre la vapeur d’eau, qu’à celui de sa stabilitĂ© dimensionnelle vis-Ă -vis des variations hygrothermiques de son environnement.
La prĂ©sente invention concerne selon un premier aspect un procĂ©dĂ© de fabrication d’un bĂ©ton porteur Ă  base d’anas de lin.
Selon l’invention, le procĂ©dĂ© prĂ©sente une phase d’enrobage des anas de lin comprenant les Ă©tapes suivantes : o une incorporation dans un malaxeur d’anas de lin dans un mĂ©lange aqueux comprenant au moins un liant minĂ©ral ; o un traitement d’inertage par brassage, par exemple pendant environ 3 Ă  10 minutes, des anas de lin et du mĂ©lange aqueux comprenant l’au moins un liant minĂ©ral pour une pĂ©nĂ©tration du mĂ©lange aqueux dans les pores et les canaux des anas de lin (par exemple par imprĂ©gnation des anas de lin par le mĂ©lange), et o une cure des anas de lin par sĂ©chage pour une obturation des pores et une solidification des anas de lin afin d’obtenir des anas de lin enrobĂ©s. L’inertage par le brassage du mĂ©lange aqueux dans les pores et les canaux des anas de lin permet de façon caractĂ©ristique de rendre les anas hydrophobes afin qu’ils soient inertes aux rĂ©actions chimiques lors notamment de la prise du bĂ©ton. Ici, l’eau dissout les sucres contenus dans les anas. Ses sucres migrent alors vers la matrice cimentaire et empĂȘchent son hydratation. L’obturation des pores et des canaux des anas de lin permet ensuite d’éviter la reprise ultĂ©rieure d’humiditĂ©.
Il en rĂ©sulte que le bĂ©ton fabriquĂ© Ă  partir des anas de lin enrobĂ©s ainsi obtenus prĂ©sente d’excellentes qualitĂ©s de stabilitĂ© dimensionnelles vis-Ă -vis des variations hy grothermiques.
Cette minĂ©ralisation proposĂ©e diminue donc le caractĂšre hydrophile du lin et sa capacitĂ© d’absorption d’eau.
Avantageusement, l’étape d’incorporation comprend un ajout dans le malaxeur d’au moins un produit adjuvant.
De prĂ©fĂ©rence, l’au moins un produit adjuvant comporte un tensioactif et/ou un plastifiant. L’incorporation d’un tensioactif dans une matrice cimentaire permet d’avoir une meilleure dispersion des composants pour ainsi d’éviter un effet d’agglomĂ©ration et donc une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© du matĂ©riau. L’incorporation d’un plastifiant dans une matrice cimentaire permet quant Ă  lui d’avoir une meilleure ouvrabilitĂ© du bĂ©ton frais. Ceci permet alors d’éviter les manques lors du remplissage des moules pour le moulage des blocs.
Le plastifiant permet Ă©galement d’utiliser moins d’eau pour l’hydratation du ciment.
Le tensioactif et/ou le plastifiant mis en Ɠuvre pour obtenir les anas de lin enrobĂ©s peuvent ĂȘtre n’importe quel tensioactif et/ou plastifiant connu dans l’industrie du bĂ©ton pour conserver au mĂ©lange une certaine plasticitĂ© et son homogĂ©nĂ©itĂ©.
On peut ainsi utiliser, entre autres, les tensioactifs Ă  base d’alcools gras Ă©thoxylĂ©s et/ou un plastifiant Ă  base de poly-naphtalĂšnes ou de poly-mĂ©laminĂ©es.
Avantageusement, le tensioactif et/ou le plastifiant est mis en Ɠuvre en solution aqueuse diluĂ©e ou en poudre Ă  raison d’environ 0,5 Ă  3,5% en poids de tensioactif et/ou de plastifiant par rapport au poids de liant(s) utilisĂ©(s) et Ă  raison d’environ 50 Ă  150 litres d’eau pour 1 m3 d’anas de lin.
Ceci peut varier selon le degrĂ© d’humiditĂ© de ces derniers.
Le Demandeur observe qu’aller au-delĂ  des 3,5% rendrait la prise du bĂ©ton impossible ou rendrait le bĂ©ton beaucoup trop fluide.
Ces deux adjuvants peuvent aussi ĂȘtre mĂ©langĂ©s ensemble Ă  raison d’environ 0,5 Ă  3% en poids par rapport au poids de liant(s) utilisĂ©(s).
Avantageusement, la phase d’enrobage comporte prĂ©alablement Ă  l’étape d’incorporation un brassage initial d’au moins un liant minĂ©ral avec de l’eau pour obtenir le mĂ©lange aqueux comprenant l’au moins un liant minĂ©ral.
De préférence, cette étape de brassage initial est réalisée trÚs rapidement pendant environ 150 à 200 secondes.
Optionnellement, le liant minéral comporte de la chaux et/ou du ciment apte à former aprÚs séchage une coquille dure autour desdits anas de lin.
On comprend ici que le ciment utilisĂ© pour enrober les anas de lin peut ĂȘtre n’importe quel ciment de type connu, formant aprĂšs sĂ©chage une coquille dure autour desdits anas.
De préférence, le liant minéral utilisé comporte un ciment de type CEM I (ou ciment de Portland) et/ou de type CEM IL
Un tel ciment CEM I qui contient au moins 95 % de clinker K et au plus 5% de constituants secondaires convient notamment pour le béton armé ou le béton précontraint (résistance élevée et décoffrage rapide).
Le ciment de type ÇEM II (ou ciment de Portland composĂ©) comporte moins de clinker K que le ciment de type CEM I - il contient au moins 65% de clinker (K) et au plus 35 % d'autres constituants secondaires.
Le principal constituant du clinker (le silicate tricalcique) voit son hydratation retardĂ©e lorsque le ciment entre en contact avec les sucres contenus dans les anas. L’utilisation de CEM II limite en nombre les rĂ©actions clinker - sucres, ce qui permet d’éviter un retard de la prise. L'utilisation d’un tel ciment est ainsi adaptĂ©e notamment pour le bĂ©ton armĂ© en gĂ©nĂ©ral (coulĂ© sur place ou prĂ©fabriquĂ©) ainsi que pour des travaux exigeant une Ă©lĂ©vation de tempĂ©rature modĂ©rĂ©e ou encore pour des travaux exigeant des rĂ©sistances initiales Ă©levĂ©es.
De prĂ©fĂ©rence, le ciment est mis en Ɠuvre Ă  raison jusqu’à 75 kilogrammes pour 1 m3 d’anas de lin.
De la mĂȘme façon, la chaux utilisĂ©e pour enrober les anas de lin peut ĂȘtre n’importe quelle chaux de type connu (chaux hydraulique, chaux prĂ©-formulĂ©e, mĂ©lange spĂ©cifique des deux) formant aprĂšs sĂ©chage une coquille dure autour des anas.
De prĂ©fĂ©rence, la chaux utilisĂ©e prĂ©sente une densitĂ© de l’ordre de 500 - 900 kg/m3.
De prĂ©fĂ©rence, la chaux est mise en Ɠuvre Ă  raison jusqu’à 75 kilogrammes pour 1 m3 d’anas de lin.
Le Demandeur observe qu’au-delĂ  de la limite donnĂ©e de 75kg de liant pour lm3 d’anas, les performances en rĂ©sistance Ă  la compression ne garantissent plus le caractĂšre porteur du bĂ©ton. Le compromis entre porteur et isolant se fait principalement par la quantitĂ© d’anas ajoutĂ©e au mĂ©lange. Il est constatĂ© que plus on met d’anas, plus on est isolant mais moins le bĂ©ton est porteur.
On comprend que le liant minĂ©ral peut Ă©galement comporter un mĂ©lange de chaux et de ciment (Ă  proportion sensiblement Ă©gale ou non) mis en Ɠuvre Ă  raison d’environ 20 Ă  75 kilogrammes pour 1 m3 d’anas de lin.
Dans un mode de rĂ©alisation particulier, l’étape de cure des anas de lin est rĂ©alisĂ©e dans des conditions de stockage prĂ©dĂ©terminĂ©es pendant une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e.
De préférence, la période de cure est égale à au moins 7 jours.
De préférence, les conditions de stockage comprennent une température ambiante de stockage sensiblement égale à 20°C ± 5°C et/ou une humidité relative de l'air, ou degré hygrométrique, sensiblement égale à 60% ± 10%.
De prĂ©fĂ©rence, les anas de lin enrobĂ©s sont stockĂ©s Ă  l’abri des intempĂ©ries.
Les anas de lin mis en Ɠuvre sont avantageusement des anas de lin fibres mais peuvent Ă©galement ĂȘtre des anas de lin olĂ©agineux.
On comprendra ici que les granulats enrobĂ©s obtenus aprĂšs curage peuvent ĂȘtre stockĂ©s en vue d’une utilisation ultĂ©rieure, mais ils peuvent aussi ĂȘtre utilisĂ©s immĂ©diatement pour la fabrication du bĂ©ton de lin en tant que telle.
Dans ce cas, suite Ă  la phase d’enrobage des anas de lin, le procĂ©dĂ© comprend une phase d’obtention du bĂ©ton comprenant : un mĂ©lange de granulats d’anas de lin enrobĂ©s avec une charge minĂ©rale pouvant contenir : du sable (par exemple selon une granulomĂ©trie comprise entre 0-10 et/ou 0 - 8), et/ou du gravier (par exemple selon une granulomĂ©trie comprise entre 4 - 6,3 et/ou 2 -6 et/ou 3-6 et/ou 4 - 6), et/ou de la pouzzolane (par exemple selon une granulomĂ©trie comprise entre 4-7 et/ou 0-4 et/ou 0 - 7) ; un ajout d’eau de prĂ©-mouillage ; un ajout d’au moins un liant et d’eau de gĂąchage ; et un moulage suivi d’un sĂ©chage.
Dans un mode de rĂ©alisation prĂ©fĂ©rentiel de l’invention, le bĂ©ton de lin est obtenu en ajoutant du sable, gravier et/ou pouzzolane Ă  1 m3 d’anas de lin enrobĂ©s jusqu’à obtenir un poids total situĂ© entre 625 et 3100 Kilogrammes, puis en ajoutant une eau de prĂ©-mouillage correspondant jusqu’à 3/4 de l’eau totale du mĂ©lange pendant le mĂ©lange, 250 Ă  1450 Kilogrammes de liants (chaux et/ou ciment) et 0,5 Ă  3,5 % en masse d’adjuvant plastifiant par rapport Ă  la masse de liants.
Le mĂ©lange est ensuite gĂąchĂ© avec le reste de l’eau puis moulĂ© et sĂ©chĂ©.
Dans ce mode de rĂ©alisation, le bĂ©ton de lin ainsi obtenu prĂ©sente une densitĂ© comprise entre 800 et 1 700 kg/m3, de bonnes qualitĂ©s d’isolation thermique. Il prĂ©sente Ă©galement de bonnes qualitĂ©s d’isolation acoustique et de transmission Ă  la vapeur d’eau.
La prĂ©sente invention concerne selon un deuxiĂšme aspect un bĂ©ton porteur Ă  base d’anas de lin susceptible d'ĂȘtre obtenu par le procĂ©dĂ© de fabrication tel que celui dĂ©crit ci-dessus.
On notera ici que la technique d’enrobage des granulats de lin selon l’invention permet de diminuer considĂ©rablement l’absorption d’eau des anas de lin d’environ 300 -350 % initialement Ă  150 - 250 %, d’augmenter les rĂ©sistances mĂ©caniques de 0,2 - 0,5 MPa Ă  4 - 6 MPa.
Cette technique permet en outre une baisse des variations dimensionnelles du bĂ©ton de lin ainsi obtenu, qui sont de l’ordre de 1,5 Ă  2,5 mm/m au lieu de 5 Ă  8 mm/m sans traitement d’enrobage.
Le bĂ©ton de lin obtenu ici dans le cadre de l’invention prĂ©sente ainsi par rapport aux bĂ©tons classiques des qualitĂ©s de lĂ©gĂšretĂ©, d’isolation thermique et d’isolation acoustique, de permĂ©abilitĂ© Ă  la vapeur d’eau qui, jointes Ă  l’avantage de permettre la valorisation de coproduits du lin, expliquent le dĂ©veloppement de sa fabrication et son utilisation comme Ă©lĂ©ment de maçonnerie, notamment la construction de murs porteurs.
Description dĂ©taillĂ©e de diffĂ©rents exemples de mises en Ɠuvre de l’invention
Les exemples qui suivent sont fournis Ă  titre de simple illustration de l’invention, vis-Ă -vis de laquelle ils ne prĂ©sentent aucun caractĂšre limitatif.
Exemple 1 : Fabrication de béton renfermant un granulat de lin enrobé de liant (lait de chaux et ciment) et tensioactif A) Fabrication du granulat enrobé
Dans un malaxeur de type connu, on introduit 50 kilogrammes de chaux, 25 kilogrammes de ciment sur lesquels on verse 70 litres d’eau additionnĂ©e de 3 kilogrammes de tensioactif.
On brasse pendant 180 secondes puis on ajoute 1 m3 d’anas de lin.
On brasse pendant encore 5 minutes puis on ajoute de l’eau en fonction de l’humiditĂ© des anas de lin jusqu’à obtenir un mĂ©lange parfaitement homogĂšne.
On laisse sécher pendant au moins 7 jours dans des conditions spécifiques et on stocke pour un emploi ultérieur le granulat enrobé obtenu. B) Fabrication du béton
On introduit dans un malaxeur 1 m3 de granulat enrobĂ© obtenu dans l’étape prĂ©cĂ©dente, auquel on ajoute un mĂ©lange de charge minĂ©rale : sable de granulomĂ©trie 0-8, du gravier de granulomĂ©trie 4 - 6,3 et de la pouzzolane de granulomĂ©trie 4 -7 , jusqu’à obtenir un poids total de 450 Ă  700 kilogrammes.
On verse ensuite une premiĂšre quantitĂ© d’eau de prĂ©-mouillage tout en maintenant le malaxage jusqu’à obtenir un mĂ©lange homogĂšne.
On ajoute 250 Ă  1450 kilogrammes de chaux et de ciment, additionnĂ©e de 0,5 Ă  3,5% en masse de liant de plastifiant par rapport au(x) liant(s). Le mĂ©lange est ensuite gĂąchĂ© avec de l’eau puis moulĂ© et sĂ©chĂ©.
On obtient un béton de lin dont la densité est comprise entre 800 et 1 700 kg/m3.
Exemple 2 : Fabrication de béton renfermant un granulat de lin enrobé de liant (lait de chaux et ciment) et tensioactif et plastifiant A) Fabrication du granulat enrobé
Dans un malaxeur de type connu, on introduit 50 kilogrammes de chaux, 25 kilogrammes de ciment sur lesquels on verse 70 litres d’eau additionnĂ©e de 1,5 kilogramme de tensioactif et 1,5 kilogramme de plastifiant.
On brasse pendant 180 secondes puis on ajoute 1 m3 d’anas de lin.
On brasse pendant encore 5 minutes puis on ajoute de l’eau en fonction de l’humiditĂ© des anas de lin, jusqu’à obtenir un mĂ©lange non pĂąteux.
On laisse sécher pendant au moins 7 jours dans des conditions spécifiques et on stocke pour un emploi ultérieur le granulat enrobé obtenu. B) Fabrication du béton
On introduit dans un malaxeur 1 m3 de granulat enrobĂ© obtenu dans l’étape prĂ©cĂ©dente, auquel on ajoute un mĂ©lange de charge minĂ©rale : sable de granulomĂ©trie 0-8, du gravier de granulomĂ©trie 4 - 6,3 et de la pouzzolane 4-7 mm, jusqu’à obtenir un poids total de 450 Ă  700 kilogrammes.
On verse ensuite une premiĂšre quantitĂ© d’eau de prĂ©-mouillage tout en maintenant le malaxage jusqu’à obtenir un mĂ©lange homogĂšne. On ajoute 250 Ă  1450 kilogrammes de chaux et de ciment, additionnĂ©e de 0,5 Ă  3,5% en masse de liant de plastifiant par rapport au(x) liant(s).
Le mĂ©lange est ensuite gĂąchĂ© avec de l’eau puis moulĂ© et sĂ©chĂ©.
On obtient un béton de lin dont la densité est comprise entre 800 et 1 700 kg/m3.
Exemple 3 : Fabrication de béton renfermant un granulat de lin enrobé de liant (lait de chaux et de ciment) A) Fabrication du granulat enrobé
Dans un malaxeur de type connu, on introduit 50 kilogrammes de chaux, 25 kilogrammes de ciment sur lesquels on verse 70 litres d’eau.
On brasse pendant 180 secondes puis on ajoute 1 m3 d’anas de lin.
On brasse pendant encore 5 minutes puis on ajoute de l’eau en fonction de l’humiditĂ© des anas de lin, jusqu’à obtenir un mĂ©lange parfaitement homogĂšne.
On laisse sécher pendant au moins 7 jours dans des conditions spécifiques et on stocke pour un emploi ultérieur le granulat enrobé obtenu. B) Fabrication du béton
On introduit dans un malaxeur 1 m3 de granulat enrobĂ© obtenu dans l’étape prĂ©cĂ©dente, auquel on ajoute un mĂ©lange de charge minĂ©rale : sable de granulomĂ©trie 0-8, du gravier de granulomĂ©trie 4 - 6,3 et de la pouzzolane de granulomĂ©trie 4-7, jusqu’à obtenir un poids total de 450 Ă  700 kilogrammes.
On verse ensuite une premiĂšre quantitĂ© d’eau de prĂ©-mouillage tout en maintenant le malaxage jusqu’à obtenir un mĂ©lange parfaitement homogĂšne. On ajoute 250 Ă  1450 kilogrammes de chaux et de ciment. Le mĂ©lange est ensuite gĂąchĂ© avec de l’eau puis moulĂ© et sĂ©chĂ©.
On obtient un béton de lin dont la densité est comprise entre 800 et 1 700 kg/m3.
Ainsi, la prĂ©sente invention a pour objet un bĂ©ton de lin qui se caractĂ©rise essentiellement en ce qu’il renferme des granulats de lin enrobĂ©s d’un lait de chaux et/ou de ciment Ă©ventuellement additionnĂ© d’un tensioactif et/ou de plastifiant.
Le granulat de lin enrobĂ© mis en Ɠuvre dans la fabrication du bĂ©ton de lin prĂ©fabriquĂ© porteur selon l’invention est obtenu par la succession d’opĂ©rations ci-aprĂšs, effectuĂ©es dans un malaxeur : a) Brassage du/des liant(s) (lait de chaux et/ou de ciment) avec de l’eau additionnĂ©e d’un produit adjuvant (tensioactif et/ou plastifiant) ; b) Addition des anas de lin et brassage ; c) Cure des anas de lin enrobĂ©s pendant au moins 7 jours dans des conditions spĂ©cifiques. L’imprĂ©gnation des anas de lin par le mĂ©lange de liant(s) et Ă©ventuellement de produits adjuvants conduit Ă  l’obturation des pores des anas de lin, le mĂ©lange pĂ©nĂ©trant dans les pores et les canaux du lin avant de se solidifier, comme cela a pu ĂȘtre mis en Ă©vidence par des observations microscopiques.
Dans les diffĂ©rents exemples ci-dessus, les bĂ©tons de lin obtenus ont montrĂ© de bonnes performances concernant leur stabilitĂ© dimensionnelle, d’excellentes qualitĂ©s d’isolation acoustique, d’isolation thermique, de lĂ©gĂšretĂ©, de capacitĂ© Ă  transmettre la vapeur d’eau ainsi qu’une bonne aptitude Ă  l’usinage industriel, notamment au sciage et au dĂ©coupage.
La faible densitĂ© du bĂ©ton de lin facilite sa mise en Ɠuvre par les opĂ©rateurs techniques.
De plus, grĂące Ă  ses propriĂ©tĂ©s thermiques intĂ©ressantes, la mise en Ɠuvre de ce type de bĂ©ton permet de rĂ©duire, voire dans certains cas de se passer d’isolation thermique supplĂ©mentaire. Cette fonction supplĂ©mentaire par rapport Ă  d’autres produits sur les mĂȘmes domaines d’application permet ainsi de gĂ©nĂ©rer des Ă©conomies de matĂ©riaux de construction sur l’ensemble du projet.
Il devra ĂȘtre observĂ© que cette description dĂ©taillĂ©e porte sur un exemple de rĂ©alisation particulier de la prĂ©sente invention, mais qu’en aucun cas cette description ne revĂȘt un quelconque caractĂšre limitatif Ă  l’objet de l’invention ; bien au contraire, elle a pour objectif d’îter toute Ă©ventuelle imprĂ©cision ou toute mauvaise interprĂ©tation des revendications qui suivent.
Il devra Ă©galement ĂȘtre observĂ© que les signes de rĂ©fĂ©rences mis entre parenthĂšses dans les revendications qui suivent ne prĂ©sentent en aucun cas un caractĂšre limitatif ; ces signes ont pour seul but d’amĂ©liorer l’intelligibilitĂ© et la comprĂ©hension des revendications qui suivent ainsi que la portĂ©e de la protection recherchĂ©e.

Claims (19)

1. ProcĂ©dĂ© de fabrication d’un bĂ©ton porteur Ă  base d’anas de lin, ledit procĂ©dĂ© prĂ©sentant une phase d’enrobage des anas de lin comprenant les Ă©tapes suivantes : o une incorporation dans un malaxeur d’anas de lin dans un mĂ©lange aqueux comprenant au moins un liant minĂ©ral ; o un traitement d’inertage par brassage des anas de lin et du mĂ©lange aqueux comprenant l’au moins un liant minĂ©ral pour une pĂ©nĂ©tration dudit mĂ©lange aqueux dans les pores et les canaux desdits anas de lin ; o une cure des anas de lin par sĂ©chage pour une obturation desdits pores et une solidification des anas de lin afin d’obtenir des anas de lin enrobĂ©s.
2. ProcĂ©dĂ© selon la revendication 1, dans lequel l’étape d’incorporation comprend un ajout dans le malaxeur d’au moins un produit adjuvant.
3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel ledit au moins un produit adjuvant comporte un tensioactif et/ou un plastifiant.
4. ProcĂ©dĂ© selon la revendication 3, dans lequel ledit au moins un produit adjuvant comporte un tensioactif Ă  base d’alcools gras Ă©thoxylĂ©s.
5. Procédé selon la revendication 3 ou 4, dans lequel ledit au moins un produit adjuvant comporte un plastifiant à base de poly-naphtalÚnes ou de poly-mélaminées.
6. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications 3 Ă  5, dans lequel le tensioactif et/ou le plastifiant est mis en Ɠuvre en solution aqueuse diluĂ©e ou en poudre Ă  raison d’environ 0,5 Ă  3,5% en poids de tensioactif et/ou de plastifiant par rapport au poids de liants utilisĂ©s et Ă  raison de50 Ă  150 litres d’eau pour 1 m3 d’anas de lin.
7. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications prĂ©cĂ©dentes, dans lequel la phase d’enrobage comporte prĂ©alablement Ă  l’étape d’incorporation un brassage initial d’au moins un liant minĂ©ral avec de l’eau pour obtenir ledit mĂ©lange aqueux comprenant ledit au moins un liant minĂ©ral.
8. ProcĂ©dĂ© selon la revendication 7, dans lequel le brassage initial d’au moins un liant minĂ©ral avec de l’eau est rĂ©alisĂ© pendant 150 Ă  200 secondes.
9. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications prĂ©cĂ©dentes, dans lequel le brassage des anas de lin et du mĂ©lange aqueux comprenant l’au moins un liant minĂ©ral est rĂ©alisĂ© pendant 3 Ă  10 minutes.
10. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications prĂ©cĂ©dentes, dans lequel le liant minĂ©ral comporte de la chaux et/ou du ciment apte Ă  former aprĂšs sĂ©chage une coquille dure autour desdits anas de lin.
11. Procédé selon la revendication 10, dans lequel le liant minéral comporte un ciment de type CEM I et/ou de type CEM II.
12. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications prĂ©cĂ©dentes, dans lequel le liant minĂ©ral est mis en Ɠuvre Ă  raison jusqu’à75 kilogrammes pour 1 m3 d’anas de lin.
13. ProcĂ©dĂ© selon la revendication 11 dans lequel le liant minĂ©ral comporte un mĂ©lange de chaux et de ciment mis en Ɠuvre Ă  raison de 20 Ă  75 kilogrammes pour 1 m3 d’anas de lin.
14. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications prĂ©cĂ©dentes, dans lequel l’étape de cure desdits anas est rĂ©alisĂ©e dans des conditions de stockage prĂ©dĂ©terminĂ©es pendant une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e.
15. Procédé selon la revendication 14, dans lequel la période de cure est égale à au moins 7 jours.
16. Procédé selon la revendication 14 ou 15, dans lequel les conditions de stockage comprennent une température ambiante de stockage égale à 20°C ± 5°C et/ou une humidité relative de l'air, ou degré hygrométrique, égale à 60% ± 10%.
17. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications prĂ©cĂ©dentes, dans lequel les anas de lin mis en Ɠuvre sont des anas de lin fibres ou olĂ©agineux.
18. ProcĂ©dĂ© selon l’une quelconque des revendications prĂ©cĂ©dentes, dans lequel, suite Ă  la phase d’enrobage des anas de lin, le procĂ©dĂ© comprend une phase d’obtention du bĂ©ton porteur comprenant : - un mĂ©lange de granulats d’anas de lin enrobĂ©s avec une charge minĂ©rale pouvant contenir : du sable, et/ou du gravier, et/ou de la pouzzolane ; - un ajout d’eau de prĂ©-mouillage ; - un ajout d’au moins un liant et d’eau de gĂąchage ; et un moulage suivi d’un sĂ©chage.
19. BĂ©ton porteur Ă  base d’anas de lin susceptible d'ĂȘtre obtenu par un procĂ©dĂ© de fabrication selon l’une quelconque des revendications 1 Ă  18.
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