FR3099593A1 - Monture de lunettes etalon, procede de fabrication d’une monture de lunettes sur mesure, kit de fabrication d’une monture de lunettes sur mesure et paire de lunettes sur mesure - Google Patents

Abstract

MONTURE DE LUNETTES ETALON, PROCEDE DE FABRICATION D’UNE MONTURE DE LUNETTES SUR MESURE, KIT DE FABRICATION D’UNE MONTURE DE LUNETTES SUR MESURE ET PAIRE DE LUNETTES SUR MESURE L’invention concerne une monture de lunettes étalon (1) pour la fabrication d’une monture de lunettes sur mesure d’une personne (100), ladite monture de lunettes étalon comportant un contour (2) définissant deux cerclages (3, 4) attachés entre eux au centre par un pont étalon (5), ledit pont étalon (5) étant muni sur sa partie inférieure d’une zone de marquage (7) apte à laisser une empreinte sur une matière malléable (8) constituant après durcissement un négatif du nez (102) de la personne. L’invention concerne aussi un procédé de fabrication d’une monture de lunettes sur mesure, un kit pour la fabrication de montures de lunettes sur mesure et une paire de lunettes équipée d’une telle monture de lunettes sur mesure. L’invention permet aux personnes de disposer de paires de lunettes bien adaptées à leurs visages et aux opticiens de proposer des paires de lunettes à leurs clientèles, à un moindre coût, tout en réduisant les stocks dans leurs magasins. Figure de l’abrégé : Fig. 2

Description

MONTURE DE LUNETTES ETALON, PROCEDE DE FABRICATION D’UNE MONTURE DE LUNETTES SUR MESURE, KIT DE FABRICATION D’UNE MONTURE DE LUNETTES SUR MESURE ET PAIRE DE LUNETTES SUR MESURE

La présente invention concerne la fabrication de montures de lunettes sur mesure et un procédé de fabrication d’une monture de lunettes sur mesure. L’invention concerne également un kit pour la fabrication de montures de lunettes sur mesure et une paire de lunettes équipée d’une telle monture de lunettes sur mesure.

Un premier objectif est de permettre aux personnes de disposer de paires de lunettes bien adaptées à leurs visages.

Un second objectif est de permettre aux opticiens de proposer des paires de lunettes à leurs clientèles, à un moindre coût, tout en réduisant les stocks dans leurs magasins.

Etat de la technique

Traditionnellement, une paire de lunettes est composée d’une monture de lunettes et de deux branches articulées sur les côtés latéraux de ladite monture, laquelle présente un contour muni de deux cerclages recevant chacun un verre correcteur et/ou solaire, ces cerclages étant assemblés entre eux en partie centrale au moyen d’un pont. Lors de la mise en place de la paire de lunettes sur le visage de l’usager, les branches sont en position ouverte vis-à-vis de la monture de lunettes et se placent de chaque côté du visage, en appui sur les oreilles respectives, et le pont prend appui sur le nez de l’usager.

Le choix d’une paire de lunettes peut s’avérer complexe, celui-ci dépendant de plusieurs paramètres, notamment la forme du visage et le type de verre qui doit être adapté à la correction nécessaire, mais aussi les goûts de la personne tels que la forme de la monture de lunettes et la couleur recherchées.

En effet, la forme du visage et celle des sourcils peuvent influencer le choix d’une monture avec des formes droites (monture carrée, rectangulaire …) ou avec des formes arrondies (monture ronde, ovale …) afin d'établir une nuance de courbe et d'adoucir le visage et afin de ne pas laisser transparaître les sourcils à travers les verres. Il en est de même avec la forme des joues du visage, la monture devant éviter d’entrer en contact avec lesdites joues. La largeur de la monture doit en outre être adaptée à la largeur du visage pour que les branches en position ouverte ne compressent pas les tempes de la personne, ces branches devant aussi être adaptées à la profondeur du visage et à la position des oreilles. En outre, le pont de la monture de lunettes doit être adapté à la forme du nez pour que le positionnement de ladite monture sur le nez se fasse correctement. Le choix de la monture de lunettes dépend également de la correction nécessaire, l’épaisseur et la hauteur des verres dépendant du type de correction à apporter et étant influencés par les dimensions des cerclages de ladite monture. A titre d’exemple, une petite dimension de cerclages de monture de lunettes sera privilégiée en cas de fortes corrections afin d’amoindrir l'épaisseur et le poids de la monture de lunettes.

Pour répondre aux besoins de chaque usager, les opticiens disposent dans leur magasin d’une gamme très large de modèles de paires de lunettes, avec des formes, des couleurs et des dimensions très variées. Cela engendre des coûts et des stocks importants pour l’opticien qui doit acheter ces modèles et qui doit disposer de place suivante dans son magasin pour tous les exposer. En outre, l’opticien doit généralement renouveler régulièrement sa gamme de modèles de paires de lunettes, du fait que les tendances changent d’une année à l’autre.

Les adultes trouvent généralement une ou plusieurs paires de lunettes répondant à leurs besoins et à leurs goûts. Cela n’est pas souvent le cas chez les enfants. En effet, le rayon de paires de lunettes enfant est certainement le plus complexe et aussi le plus important dans le parcours visuel d’une personne. Les études montrent que la maturation de l’œil est atteinte chez les enfants vers l’âge de six ans et donc, qu’il devient difficile d’envisager une récupération d’acuité organique de la rétine d’un enfant après cet âge. Les premières lunettes sont généralement prescrites vers l’âge de trois ans, coïncidant avec l’apprentissage du langage et de l’entrée à l’école. Cela laisse donc environ trois années charnières pendant lesquelles les paires de lunettes des enfants doivent être parfaitement adaptées et positionnées par rapport aux yeux.

A la naissance, la taille de la tête d’un enfant représente un cinquième de celle de son corps, alors qu’à l’âge adulte, un huitième ; la taille d’une tête d’un enfant a donc une évolution moins importante que celle de son corps. Il n’est donc pas rare de chercher une paire de lunettes pour un enfant de deux ou trois ans dans le rayon des enfants de six ans ou plus, voire l’inverse, parce que la largeur du crâne ne convient pas. Ainsi, souvent, la monture de lunettes n’est pas adaptée au nez de l’enfant car elle est conçue sur des valeurs morphologiques ne correspondant pas à son âge et ses besoins. La monture de lunettes est donc généralement mal placée sur le visage d’un enfant qui, en conséquence, risque de regarder au-dessus de ses verres correcteurs.

Il est donc essentiel que les enfants puissent trouver des montures de lunettes vraiment bien adaptées à leurs visages, ce qui impose actuellement aux opticiens d’augmenter leurs gammes de paires de lunettes et donc leurs coûts et leurs stocks.

La présente invention a pour objectif de pallier les inconvénients précités de sorte que chaque personne, enfant ou adulte, puisse disposer d’une paire de lunettes vraiment bien adaptée à ses besoins et à ses goûts, tout en réduisant les coûts et les stocks des opticiens.

Pour cela, l’invention vise à concevoir une paire de lunettes qui dispose d’une assise sur mesure au niveau du nez de la personne, ladite paire de lunettes étant personnalisable à chaque morphologie nasale. Une telle personnalisation permet avantageusement de réduire les stocks de paires de lunettes de présentation chez les opticiens et aussi de réduire le temps de recherche de la monture parfaitement adaptée à la personne.

A ce titre, l’invention concerne tout d’abord une monture de lunettes étalon pour la fabrication d’une monture de lunettes sur mesure d’une personne, enfant ou adulte. La monture de lunettes étalon comporte un contour définissant deux cerclages attachés entre eux au centre par un pont étalon. En outre, le pont étalon est muni sur sa partie inférieure d’une zone de marquage apte à laisser une empreinte sur une matière malléable constituant, après durcissement, un négatif du nez de la personne.

Ainsi, le négatif du nez, constitué après durcissement de la matière malléable, dispose d’un point de référence du fait de la présence de l’empreinte laissée par la zone de marquage présente sur le pont étalon. L’opticien peut donc disposer d’une gamme réduite de montures de lunettes étalons, avec des formes, dimensions et couleurs variées mais suffisantes pour permettre à la personne de trouver une monture de lunettes étalon adaptée à son visage et à ses goûts. L’opticien ou le professionnel en charge de la conception et de la fabrication peut ensuite construire une monture de lunettes sur mesure avec un pont spécialement adapté à la personne, cette monture de lunettes sur mesure étant obtenue à partir d’une modélisation numérique du négatif du nez comportant son point de référence, d’une modélisation numérique de la monture de lunettes étalon correspondant à la monture de lunettes choisie par la personne et d’une modélisation numérique de la monture de lunettes étalon ayant servie à la construction dudit négatif du nez, lesdites montures de lunettes étalons précitées pouvant être identiques comme cela sera décrite ensuite. L’opticien ou le professionnel en charge de la conception et de la fabrication n’a plus qu’à assembler ladite modélisation numérique du négatif du nez et ladite modélisation numérique de la monture de lunettes étalon en faisant concorder le point de référence (l’empreinte) avec la zone de marquage sur le pont étalon. La monture de lunettes sur mesure, ainsi mise en œuvre, dispose donc d’un pont spécialement conçu pour la personne, ce qui – combiné au fait que les formes et dimensions de la monture de lunettes sur mesure sont aussi adaptées au visage de la personne – assure un parfait positionnement de la monture de lunettes sur mesure et des verres correcteurs et/ou solaire par rapport aux yeux de la personne. L’invention permet donc la mise en œuvre de paires de lunettes vraiment bien adaptées aux personnes, tout en permettant une réduction des coûts et des stocks des opticiens, ceux-ci pouvant réduire leur collection de modèles de paires de lunettes en choisissant d’utiliser à la place une collection de montures de lunettes étalons.

Au sens de l’invention, les cerclages du contour peuvent être ouverts ou fermés. Ainsi, selon une première réalisation de la monture de lunettes étalon, les cerclages sont ouverts sur la partie inférieure du contour de la monture de lunette étalon. Selon une seconde réalisation de la monture de lunettes étalon, les cerclages sont complétement fermés. Selon une troisième réalisation de la monture de lunettes étalon, les cerclages comprennent chacun une partie supérieure, une partie inférieure et des moyens d’assemblage amovible permettant de détacher la partie inférieure de la partie supérieure de manière à pouvoir ouvrir les cerclages sur la partie inférieure du contour de ladite monture, les parties supérieures des cerclages étant reliées entre elles par le pont étalon. L’ouverture des cerclages en partie inférieure sur le contour de la monture de lunettes étalon a pour avantage de faciliter la mise en place de ladite monture de lunettes étalon sur le visage de la personne lors de la réalisation du négatif du nez ; cela peut en effet éviter que les cerclages viennent en contact sur les joues ou les pommettes de la personne.

Selon une réalisation de la monture de lunettes étalon, le pont étalon comprend un organe ajouré configuré pour écraser la matière malléable autour du nez durant la réalisation d’un négatif de nez.

Selon une réalisation de la monture de lunettes étalon, la zone de marquage est constituée d’une encoche sur un bord inférieur du pont étalon. Ainsi, une fois le négatif du nez obtenu par durcissement de la matière malléable, celui-ci dispose d’une empreinte constituée d’une protubérance. En variante de réalisation, il est possible de prévoir une zone de marquage constituée d’une protubérance sur ledit bord inférieur du pont étalon, dans quel cas l’empreinte sur le négatif du nez sera constituée d’une encoche ou cavité.

De préférence, la monture de lunettes étalon comprend également deux verres de présentation, encore appelés des calibres de présentation, lesquelles sont montés respectivement sur les deux cerclages. De tels verres ou calibres de présentation ne sont ni correcteurs ni solaires, mais permettent à la personne choisissant sa monture de lunettes étalon d’avoir un meilleur aperçu du rendu final, lorsque la paire de lunettes sera fabriquée.

L’invention concerne ensuite un procédé de fabrication d’une monture de lunettes sur mesure d’une personne au moyen d’une monture de lunettes étalon présentant l’une et/ou l’autre des caractéristiques précitées.

Le procédé comprend une première étape consistant à déposer sur le nez de la personne une matière malléable conçue pour durcir rapidement, de préférence un gel durcisseur, afin de constituer un négatif du nez de la personne après durcissement de ladite matière.

Le procédé comprend une seconde étape consistant à positionner convenablement la monture de lunettes étalon sur le visage de la personne en enfonçant la zone de marquage de ladite monture de lunettes étalon dans ladite matière malléable, avant son durcissement.

Le procédé comprend une troisième étape consistant à maintenir ladite position convenable de la monture de lunettes étalon sur le visage de la personne jusqu’à durcissement de la matière malléable, le négatif du nez étant ainsi constitué.

On entend par « durcir rapidement », le fait qu’il faille une durée suffisante pour permettre à l’opticien de déposer la matière malléable sur le nez de la personne, puis de positionner convenablement la monture de lunettes étalon sur le visage en enfonçant la zone de marquage du pont étalon dans la matière encore malléable, avant que celle-ci ne durcisse. Ce durcissement devant ensuite intervenir assez rapidement pour éviter de patienter trop longtemps une fois que la monture de lunettes étalon est convenablement positionnée sur le visage, car l’opticien et/ou la personne pourraient bouger. A titre d’exemple, non limitatif, le temps de durcissement de la matière malléable pourra être de l’ordre de deux à cinq minutes, de préférence de l’ordre de deux à trois minutes.

Le procédé comprend une quatrième étape consistant à retirer du visage de la personne la monture de lunettes étalon et le négatif du nez et à les séparer, ledit négatif du nez laissant apparaître une empreinte complémentaire à la zone de marquage de la monture de lunettes étalon,

Le procédé comprend une cinquième étape consistant à modéliser numériquement en trois dimensions le négatif du nez comportant ladite empreinte. Les données numériques de la modélisation du négatif du nez seront stockées dans des moyens informatiques disposant d’une capacité de stockage desdites données numériques, notamment du type ordinateur ou tablette tactile.

Le procédé comprend une sixième étape consistant au moins à assembler la modélisation numérique du négatif du nez avec un modèle numérique d’une monture de lunettes étalon correspondant à une monture de lunettes choisie par la personne, en faisant concorder la zone de marquage sur le pont étalon du modèle numérique de ladite monture de lunettes étalon avec l’empreinte de ladite modélisation numérique du négatif du nez de sorte à définir un modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure comportant un pont formé du pont étalon et du négatif du nez. Cette étape est mise en œuvre grâce aux moyens informatiques qui incorporent un logiciel dans lequel sont stockées les données numériques des divers modèles de montures de lunettes étalons correspondant aux divers modèles de montures de lunettes que peut proposer l’opticien et choisir la personne, le logiciel permettant de sélectionner le modèle numérique de la monture de lunettes étalon correspondant à la monture de lunettes retenue par la personne, de visualiser sur un écran ledit modèle numérique sélectionné et le modèle numérique du négatif du nez, de les assembler sur l’écran en faisant concorder la zone de marquage avec l’empreinte de manière à obtenir le modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure de la personne, les données du modèle numérique de ladite monture de lunettes sur mesure étant stockées dans les moyens informatiques. Lorsque la monture de lunettes étalon ayant servi à réaliser le négatif du nez et la même que la monture de lunettes étalon retenue par la personne, le modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure est alors directement mis en œuvre, avec éventuellement quelques retouches comme cela sera expliqué ensuite. Au contraire, lorsque la monture de lunettes étalon ayant servi à réaliser le négatif du nez est différente de celle correspondant à la monture de lunettes retenue par la personne, le procédé comprend une étape additionnelle consistant à décaler en hauteur le négatif du nez vis-à-vis des cerclages de la monture étalon d’une valeur correspondant à la différence entre, d’une part, la distance d1 séparant la zone de marquage du pont étalon et une droite D1 passant par les points hauts internes des cerclages sur la monture de lunettes étalon ayant servi à réaliser le négatif du nez et, d’autre part, la distance d2 séparant la zone de marquage du pont étalon et une droite D2 passant par les points hauts internes des cerclages sur la monture de lunettes étalon correspondant à la monture de lunettes choisie par la personne.

Le procédé comprend ensuite une septième étape consistant à fabriquer la monture de lunettes sur mesure à partir des données numériques dudit modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure.

Le procédé selon l’invention peut comprendre une étape préalable à la première étape précitée. Cette étape préalable consiste à choisir une monture de lunettes étalon parmi une collection (ou gamme) de montures de lunettes étalons, ladite monture de lunettes étalon étant de forme et de dimension adaptées à la morphologie du visage de la personne, ladite monture de lunettes étalon choisie servant à la réalisation du négatif du nez de la personne et à la réalisation du modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure de cette personne. Cela sera le cas lorsque l’opticien dispose d’une collection de montures de lunettes étalons réalisées physiquement et correspondant à des montures de lunettes qui peuvent être proposées aux personnes. L’opticien peut au contraire disposer d’une seule monture de lunette étalon réalisée physiquement et servant à la réalisation du négatif du nez de la personne et d’une collection de monture de lunettes qui peuvent être proposées aux personnes en vue de leur réalisation sur mesure. Dans les deux cas, le logiciel comprendra les données numériques des montures de lunettes étalons correspondant aux montures de lunettes qui peuvent proposées aux personnes, la monture de lunettes étalon correspondant à la monture de lunettes choisie par la personne servant dans ce cas à la réalisation de la modélisation numérique de la monture de lunettes sur mesure, comme cela a été mentionné précédemment et apparaîtra encore dans la suite de la description.

Le procédé selon l’invention peut comprendre également une étape préalable à la septième étape de fabrication de la monture de lunettes sur mesure. Cette étape préalable consiste à gommer sur le pont du modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure, les aspérités présentes sur la modélisation du négatif du nez, ce gommage pouvant éventuellement être réalisé avant l’assemblage du pont étalon et du négatif du nez. En effet, lors de la dépose de la matière malléable sur le nez de la personne en vue de fabriquer le négatif du nez, celle-ci pénètre dans les pores de la peau laissant apparaître la présence de toutes petites protubérances sur le négatif du nez. Il en est de même si la personne a provisoirement des petits boutons sur le nez, dans quel cas des petites cavités peuvent apparaître sur le négatif du nez. La réalisation de ce gommage permet de lisser les aspérités sur le négatif du nez. Cette étape de gommage est également mise en œuvre au moyen du logiciel programmé à cet effet.

Le procédé selon l’invention peut comprendre aussi une autre étape préalable à la septième étape de fabrication de la monture de lunettes sur mesure. Celle-ci consiste, sur le modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure, à abaisser le pont étalon entre les cerclages du contour vis-à-vis du négatif du nez de sorte à affiner le pont mis en œuvre par l’assemblage du pont étalon et du négatif, ledit négatif restant quant à lui convenablement positionné vis-à-vis des cerclages du contour. En effet, selon la morphologie du visage de la personne, lors de la réalisation du négatif du nez, le pont étalon de la monture de lunettes étalon convenant à la personne peut être décalé de manière importante vers le haut par rapport au nez de la personne afin que les cerclages de la monture soient convenablement placés en hauteur par rapport aux yeux. Une fois que les modélisations numériques de la monture de lunettes étalon choisie par la personne et du négatif du nez sont assemblées en mettant en concordance la zone de marquage avec l’empreinte, comme expliqué précédemment, le pont obtenu de la modélisation numérique de la monture de lunettes sur mesure peut avoir une épaisseur importante. Il est donc nécessaire de descendre le pont étalon entre les deux cerclages sur la monture de lunettes étalon modélisée numériquement de sorte à réduire la hauteur du pont mis en œuvre sur la modélisation numérique de la monture de lunettes sur mesure. Cette étape d’affinage du pont est également mise en œuvre au moyen du logiciel programmé à cet effet.

De préférence, selon le procédé objet de l’invention, la septième étape précitée de fabrication de la monture de lunettes sur mesure est mise en œuvre en transférant les données numériques de ladite monture de lunettes sur mesure vers un centre numérique d’usinage permettant ladite fabrication. Dans ce cas, le logiciel pourra être programmé pour transcrire les données numériques de la modélisation de la monture de lunettes sur mesure, dans le langage de programmation du centre numérique d’usinage.

De préférence, selon le procédé objet de l’invention, la première étape précitée de dépose sur le nez de la personne d’une matière malléable, de préférence un gel durcisseur, est mise en œuvre au moyen d’un pistolet équipé d’une cartouche contenant ladite matière malléable. L’utilisation d’un pistolet facilitera la dépose sur le nez de la matière malléable.

L’invention concerne également une paire de lunettes sur mesure, laquelle comprend une monture de lunettes sur mesure mise en œuvre au moyen du procédé de fabrication mettant en œuvre les étapes précitées. La paire de lunettes sur mesure comprend en outre deux branches de lunettes et deux verres gauche et droit, correcteurs et/ou solaires. Les branches sont articulées sur les côtés latéraux de la monture de lunettes sur mesure et les verres sont placés sur les cerclages respectifs du contour de ladite monture de lunettes sur mesure.

L’invention concerne également un kit de fabrication de montures de lunettes sur mesure, lequel comprend au moins une monture de lunettes étalon présentant les caractéristiques précitées et un pistolet équipé d’au moins une cartouche de matière malléable conçue pour durcir rapidement, de préférence un gel durcisseur.

De préférence, l’opticien réalisera une première partie du procédé de fabrication de la paire de lunettes sur mesure tel que précité, jusqu’à la quatrième étape. La seconde partie dudit procédé, c’est-à-dire à partir de la cinquième étape, étant réalisée par le professionnel en charge de la conception et de la fabrication. Dans ce cas, le kit de fabrication mis à la disposition de l’opticien pourra se limiter à une monture de lunettes étalon ou à une collection de montures de lunettes étalons et à un pistolet équipé de cartouches de matière malléable. A partir de ce kit, la personne choisit sa monture de lunettes pour laquelle correspond une monture de lunettes étalon réelle chez l’opticien et/ou une monture de lunettes étalon virtuelle dans le logiciel qui intègre les données numériques de toutes les montures de lunettes étalon correspondant aux montures de lunettes pouvant être proposées aux personnes, puis l’opticien réalise une prise de mesure spécifique sur le visage de la personne pour la réalisation du négatif du nez de cette personne.

On peut toutefois envisager que l’opticien s’occupe également de réaliser la cinquième étape du procédé de fabrication de la paire de lunettes sur mesure telle que précitée. Dans ce cas, le kit de fabrication selon l’invention peut également comprendre des moyens de modélisation numérique en trois dimensions du type scanner, de sorte à permettre la modélisation numérique du négatif du nez, une fois celui-ci réalisé.

On peut aussi envisager que l’opticien s’occupe également de réaliser la sixième étape du procédé de fabrication de la paire de lunettes sur mesure telle que précitée. Dans ce cas, le kit de fabrication selon l’invention peut aussi comprendre un support d’enregistrement comportant le logiciel, ledit support d’enregistrement étant lisible par des moyens informatiques notamment du type ordinateur ou tablette tactile. Au contraire, comme cela sera préférentiellement prévu, lorsque le professionnel en charge de la conception et de la fabrication se chargera de la cinquième étape et des suivantes dudit procédé de fabrication, celui-ci disposera desdits moyens de modélisation numérique en trois dimensions du type scanner et dudit support d’enregistrement comportant le logiciel.

A ce titre, l’invention concerne aussi un support d’enregistrement lisible par des moyens informatiques notamment du type ordinateur ou une tablette tactile. Ce support d’enregistrement comprend l’enregistrement d’un logiciel, sous forme de programme informatique, lequel permet la mise en œuvre de la sixième étape et des étapes préalables à la septième étape du procédé de fabrication d’une monture de lunettes sur mesure, telles que précitées. Ce logiciel intègre les données numériques de toutes les montures de lunettes étalons correspondant aux montures de lunettes pouvant être proposées aux personnes et permet de récupérer les données d’une modélisation numérique d’un négatif de nez comportant une empreinte obtenue au moyen de l’au moins une monture de lunettes étalon à la disposition de l’opticien. Le logiciel est configuré pour restituer une modélisation numérique de la monture de lunettes sur mesure à partir des données numériques de la monture de lunettes étalon ayant permis la constitution du négatif de nez et des données de la modélisation numérique du négatif de nez, par concordance de la zone de marquage sur le pont étalon avec l’empreinte sur le négatif de nez, voire aussi des données numériques de la monture de lunettes étalon correspondant à la monture de lunette choisie par la personne lorsque ladite monture de lunette étalon diffère de celle ayant permis la réalisation du négatif du nez.

Le logiciel peut utiliser n’importe quel langage de programmation compatible avec les moyens informatiques. Ce support d’enregistrement peut être n'importe quel entité ou dispositif capable de stocker le programme développé et mettant en œuvre le logiciel. Par exemple, le support d’enregistrement peut comporter un moyen de stockage, tel qu'une mémoire ROM du type CD-ROM ou circuit microélectronique, ou encore un moyen d'enregistrement magnétique, par exemple un disque dur interne ou externe. Ce support d’enregistrement peut également être un support transmissible tel qu'un signal électrique ou optique, un tel signal pouvant être acheminé via un câble électrique ou optique, par radio classique ou hertzienne ou par faisceau laser autodirigé ou par d'autres moyens. Le programme d’ordinateur, constituant le logiciel, peut être en particulier téléchargé sur un réseau de type Internet. De même, ce support d'enregistrement peut être un circuit intégré dans lequel le programme d’ordinateur est incorporé, le circuit intégré étant configuré pour être utilisé dans l'exécution du procédé objet de l’invention. Des mises à jour du logiciel pourront être envisagées afin de stocker également les données numériques de montures de lunettes étalons correspondant à des nouveaux modèles de monture de lunettes pouvant être choisis par la personne.

Brève description des figures

Les caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante s’appuyant sur des figures, parmi lesquelles :

La figure 1 illustre une première réalisation d’une monture de lunettes étalons ;

La figure 2 illustre le positionnement convenable d’une monture de lunettes étalon sur le visage d’une personne en enfonçant le pont étalon de ladite monture dans de la matière malléable placée sur le nez de la personne ;

La figure 3 schématise un négatif du nez une fois la matière malléable durcie et la monture de lunettes étalon retirée dudit négatif du nez ;

la figure 4 illustre une paire de lunettes sur mesure obtenue finalement ;

la figure 5 illustre une variante de monture de lunettes étalons.

Description détaillée

Dans la suite de la description, la monture de lunettes étalon est dénommée monture étalon et la monture de lunettes sur mesure est dénommée monture sur mesure. De même, la matière malléable est dénommée résine.

Dans la suite de la description, les mêmes références sont utilisées pour définir les mêmes caractéristiques selon les diverses variantes décrites à l’appui des figures.

Les termes haut, bas, supérieur et inférieur qui pourront être utilisés, le seront en considération de la position de la monture de lunettes sur le visage d’une personne se tenant droite.

Sur la figure 1 est illustrée une monture étalon 1, laquelle comprend un contour 2 qui comporte deux cerclages 3, 4 reliés entre eux en partie centrale 2a du contour 2 par un pont étalon 5. Ce pont étalon 5 comprend un bord inférieur 6 qui est muni d’une encoche 7 présentant ici une forme en créneau, cette forme pouvant varier. Les cerclages 3, 4 reçoivent respectivement deux calibres de présentation 23, 24 qui sont des verres ni correcteurs ni solaires, mais permettent simplement d’avoir un meilleur aperçu du rendu final, lorsque la paire de lunettes sera fabriquée.

Selon une première possibilité, l’opticien dispose d’une collection de montures étalons correspondant aux différentes montures de lunettes qui peuvent être proposées à la personne et fabriquées sur mesure. Dans ce cas, une fois cette monture étalon 1 choisie par l’opticien et la personne 100 qui portera au final la paire de lunettes sur mesure, ce choix se faisant en considération de la forme et de la dimension du contour 2 qui doivent être adaptées à la morphologie du visage 101 de la personne 100, en plus des goûts de la personne 100, l’opticien peut procéder à une étape de dépose sur le nez 102 de la personne 100 d’une résine 8 apte à durcir rapidement, environ en deux à cinq minutes, de préférence deux ou trois minutes, cette résine 8 étant de préférence un gel durcisseur commercialisé sous la forme d’une cartouche, la résine 8 étant déposée sur le nez 102 au moyen d’un pistolet (non illustré) adapté, apte à recevoir ladite cartouche (non illustrée). Le gel durcisseur sera par exemple du bi-composant siliconé qui se vulcanise par mélange afin de durcir rapidement pour la prise d'empreinte, comme celui déjà utilisé dans le domaine de l’audition.

Une fois cette résine 8 posée sur le nez 102 et avant que celle-ci ne durcisse, l’opticien positionne la monture étalon 1 sur le visage 101 de la personne 100 en plaçant correctement le contour 2 et ses cerclages 3, 4 par rapport aux yeux 103, 104 de la personne 100 et en enfonçant le bord inférieur 6 du pont étalon 5 dans la résine 8 encore malléable. L’opticien maintient ensuite cette position convenable de la monture étalon 1 sur le visage 101 de la personne 100 jusqu’à durcissement de la résine 8.

L’opticien retire ensuite la monture étalon 1 et la résine 8 durcie et les sépare, ce qui permet d’obtenir le négatif 9 du nez 102 de cette personne 100, ledit négatif 9 comprenant sur sa partie supérieure une empreinte 10 qui est de forme complémentaire à l’encoche 7 présente sur le pont étalon 5.

De préférence, l’opticien enverra le négatif 9 à un professionnel en charge de la conception et de la fabrication qui se chargera de réaliser les étapes suivantes du procédé de fabrication de la paire de lunettes sur mesure. On pourrait toutefois envisager que l’opticien réalise également certaines de ces étapes suivantes avant la fabrication finale de la paire de lunettes sur mesure.

Le négatif 9 est ensuite placé sur un scanner en trois dimensions (non illustré) afin d’obtenir une modélisation numérique dudit négatif 9, les données de cette modélisation numérique du négatif 9 étant stockées sur un ordinateur (non illustré), lequel comporte un logiciel qui récupère lesdites données pour représenter en trois dimensions la modélisation numérique du négatif 9 et la visualiser sur l’écran de l’ordinateur.

Ce logiciel comprend les données numériques de toutes les montures étalons 1 dont dispose l’opticien et correspondant aux montures de lunettes que peut choisir la personne chez l’opticien. L’opticien ou le professionnel en charge de la conception et de la fabrication récupère alors les données numériques de la monture étalon 1 correspondant à la monture de lunette choisie par la personne 100 afin de visualiser sur l’écran la modélisation numérique de cette monture étalon 1 et aussi la modélisation numérique du négatif 9. L’opticien ou le professionnel en charge de la conception et de la fabrication procède ensuite, au moyen du logiciel programmé à cet effet, à un assemblage de la modélisation numérique de la monture étalon 1 avec la modélisation numérique du négatif 9 en faisant correspondre l’encoche 7 sur le pont étalon 5 avec l’empreinte 10 sur le négatif 9, ce qui garantit un positionnement convenable de la monture étalon 1 par rapport à la face inférieure 11 du négatif 9 qui sera destinée à venir en appui sur le nez 102 de la personne 100 une fois la monture sur mesure fabriquée. Une fois la position exacte de la face inférieure 11 du négatif 9 définie vis-à-vis de la monture étalon 1, le logiciel permet de réaliser si nécessaire un gommage sur cette face inférieure 11 pour effacer sur celle-ci les aspérités dues aux pores ou à des boutons présents sur le nez 102 de la personne 100. Ce gommage pourrait être réalisé avant l’assemblage du négatif 9 et du pont étalon 5. Le logiciel permet aussi d’effectuer un retrait de matière sur les côtés latéraux 12, 13 et dans l’épaisseur du négatif 9 de sorte à affiner le pont sur la modélisation de la monture sur mesure, ledit pont étant constitué de l’assemblage du pont étalon 5 avec le négatif 9. Le logiciel permet également, si nécessaire, d’abaisser le pont étalon 5 par rapport au deux cerclages 3, 4 du contour 2 et vis-à-vis du négatif 9 qui reste dans sa position par rapport auxdits cerclages 3,4, afin de rapprocher le pont étalon 5 de la face inférieure 11 du négatif 9, ce qui permet de réduire la hauteur du pont de la modélisation de la monture sur mesure.

Une fois la modélisation numérique de la monture sur mesure finalisée, les données numériques de celles-ci sont transférées vers un centre numérique d’usinage qui permet de fabriquer la monture sur mesure 14 sur laquelle sont ensuite posés les verres 15, 16 correcteurs et/ou solaire et les branches 17, 17’, lesquelles sont articulées sur les côtés latéraux 14a, 14b de ladite monture sur mesure 14, permettant ainsi de constituer la paire de lunettes sur mesure 18 de la personne 100. Lorsque la personne 100 positionne la paire de lunettes 18 sur son visage, le pont 19 de la monture sur mesure 14 prend appui sur le nez 102 en positionnant convenablement les verres 15, 16 devant les yeux 103, 104 de la personne 100. L’ordinateur comportant le logiciel et les données numériques de la modélisation de la monture sur mesure 14 pourra être relié directement au centre numérique d’usinage. En variante, on pourra transmettre lesdites données via un réseau de communication du type internet ou au moyen d’un support d’enregistrement du type clé USB ou disque. Le logiciel pourra également être programmé pour transformer le langage numérique afin que les données numériques du modèle de la monture sur mesure puissent être lues par le centre numérique d’usinage.

L’opticien dispose d’un kit pour la fabrication de montures sur mesure 14 qui, selon cette première possibilité précitée, comprend toute une gamme ou collection de montures étalons 1 présentant des formes, tailles et couleurs variées afin de permettre à chaque personne 100 de trouver une monture étalon 1 qui lui convienne. Le kit comporte aussi un pistolet équipé d’au moins une cartouche de résine, de préférence un gel durcisseur, par exemple un bi-composant siliconé qui se vulcanise par mélange afin de durcir rapidement pour la prise d'empreinte. Ces cartouches sont des consommables que l’opticien pourra acheter en fonction de ses besoins.

Le kit mis à la disposition de l’opticien peut aussi comprendre un scanner en trois dimensions qui permettra de modéliser numériquement le négatif 9 du nez 102 de la personne 100, une fois celui-ci réalisé au moyen de la résine 8 et d’une des montures étalon 1. Les données numériques de la modélisation du négatif 9 seront transmises par le scanner vers un ordinateur. Lorsque le professionnel en charge de la conception et de la fabrication se chargera de cette modélisation numérique du négatif 9, celui disposera d’un tel scanner en trois dimensions.

Le kit mis à la disposition de l’opticien peut aussi comprendre un logiciel qui pourra être enregistré directement sur le disque dur d’un ordinateur ou sur tout autre support d’enregistrement lisible et/ou enregistrable sur un ordinateur, ce logiciel intégrant les données numériques de toute la gamme de montures étalons 1 dont dispose l’opticien et permettant de récupérer les données numériques d’une modélisation d’un négatif 9 transmises par le scanner. Ce logiciel est configuré pour restituer finalement les données numériques d’une modélisation de la monture sur mesure à partir des données numériques de celle des montures étalons de la gamme ayant permis la constitution du négatif 9 et des données numériques de la modélisation dudit négatif 9, par concordance de la zone de marquage 7 sur le pont étalon 5 avec l’empreinte 10 sur le négatif 9. Lorsque le professionnel en charge de la conception et de la fabrication se chargera de la modélisation numérique de la monture sur mesure, celui disposera d’un ordinateur équipé dudit logiciel.

L’homme du métier aura compris à la lecture de la description qui précède que l’invention permet non seulement de fabriquer une paire de lunette 18 sur mesure à la personne 100, mais aussi de réduire la gamme (collection) de montures étalons 1 en comparaison de toute une gamme de paires de lunettes nécessaire actuellement chez un opticien, puisqu’à partir d’une gamme réduite de montures étalons 1 et du procédé de fabrication, il est possible de concevoir une gamme infinie de monture sur mesure 14, chaque monture sur mesure 14 ayant un pont 19 spécifique au nez de la personne 100 et dont la position par rapport à la position des cerclages 20, 21 sur le contour 22 de ladite monture sur mesure 14 est également spécifique à la morphologie du visage 101 de cette personne 100.

Grâce à cette gamme ou collection de montures étalons 1, la personne peut en outre trouver beaucoup plus rapidement une monture qui lui convient en termes de formes, de goûts et de style, puisque l’opticien réalise derrière une prise sur mesure du nez spécifique à la morphologie de la personne. Ainsi, l’invention permet aussi un gain de temps considérable pour l’opticien et la personne.

Des variantes peuvent être envisagées dans le cadre de l’invention. A titre d’exemple, l’encoche 7 sur le bord inférieur 6 du pont étalon 5 de la monture étalon 1 peut être remplacée par une protubérance. Dans ce cas, l’empreinte 10 formée sur le négatif 9 du nez 102 sera formée d’une cavité complémentaire à ladite protubérance sur le pont étalon 5.

La figure 5 montre une variante de la monture étalon 1 pour laquelle les cerclages 3, 4 sont ouverts sur la partie inférieure 2b du contour 2, ce type de monture étant généralement dénommée une monture demi-lune ou demi-cerclée. Une telle monture étalon 1 permet de réaliser le négatif 9 du nez 102 selon les étapes décrites précédemment, sans aucune gêne de la monture étalon 1 du fait de l’absence de matière sur les cerclages 3, 4, dans la partie inférieure 2b du contour 2. Sur cette figure 5, le contour 2 de la monture étalon 1 comprend dans sa partie centrale 2a, au niveau du pont étalon 5, un organe ajouré 25 qui permet à l’opticien de venir écraser la résine 8 encore malléable autour du nez 102 de la personne 100 durant la réalisation du négatif 9, en passant le pouce et l’index au travers ledit organe ajouré 25. Un tel organe ajouré 25 peut être envisager sur d’autres variantes de la monture étalon 1, sans sortir du cadre de l’invention.

Il est possible également de prévoir une monture étalon 1 comparable à celle de la figure 1, en prévoyant sur les cerclages 3, 4 des parties inférieures 3a, 4a détachables vis-à-vis des parties supérieures respectives 3b, 4b, lesdites parties supérieures 3b, 4b étant reliées entre elles par le pont étalon 5, ce qui permet d’obtenir une monture étalon 1 comparable à celle de la figure 5 une fois lesdites parties inférieures 3a, 4a détachées, c’est-à-dire avec des cerclages 3, 4 ouverts en partie inférieure 2b du contour 2 de ladite monture étalon 1. On peut prévoir, par exemple, des ergots (non illustrés) sur les parties inférieures 3a, 4a qui viennent s’encliqueter de manière amovible dans des petits logements (non illustrés) sur les parties supérieures 3b, 4b, ou inversement, de sorte que l’encliquetage des ergots dans les logements respectifs permet de fermer les cerclages 3, 4 et leur décliquetage permet d’ouvrir les cerclage 3, 4 en parties inférieure 2b du contour 2. D’autres moyens d’assemblage amovible entre les parties inférieures 3a, 4a et les parties supérieures 3b, 4b sur les cerclages 3, 4 pourraient être envisagés avec ce même objectif de pouvoir ouvrir ou fermer lesdits cerclages 3, 4.

Le procédé de fabrication de la monture sur mesure 14 décrit précédemment convient tel quel lorsque l’opticien dispose d’une collection de montures étalons 1 comparables à celles de la figure 1 et/ou de la figure 5, voire d’autres variantes sous le couvert de l’invention.

Il est toutefois possible, selon une seconde possibilité, que l’opticien dispose d’une seule monture étalon 1 – réelle ou physique – comparable à celle de la figure 1 ou de la figure 5, voire d’autres variantes sous le couvert de l’invention, afin de réaliser le négatif 9 avec son empreinte 10. Tandis que le logiciel comportera les données numériques de toutes les montures étalons 1 – virtuelles – correspondant aux diverses montures de lunettes que peut choisir la personne en vue de sa fabrication sur mesure. Dans ce cas, le procédé de fabrication comportera une étape supplémentaire suivant celle consistant à procéder, au moyen du logiciel, à un assemblage de la modélisation numérique de la monture étalon 1 correspondant à la monture de lunette choisie par la personne 100 et de la modélisation numérique dudit négatif 9, en faisant correspondre l’encoche 7 sur le pont étalon 5 avec l’empreinte 10 sur le négatif 9, ce qui garantit un positionnement convenable des cerclages 3, 4 du contour 2 de la monture étalon 1 par rapport à la face inférieure 11 du négatif 9 qui sera destinée à venir en appui sur le nez 102 de la personne 100 une fois la monture sur mesure fabriquée. Une fois la position de la face inférieure 11 du négatif 9 définie vis-à-vis de la monture étalon 1 correspondant à la monture choisie par la personne 100, le logiciel permet de décaler en hauteur, vers le haut ou vers le bas, les cerclages 3, 4 du contour 2 de ladite monture étalon 1 vis-à-vis du négatif 9, ledit décalage étant d’une valeur correspondant à la différence entre, d’une part, la distance d2 séparant l’encoche 7 du pont étalon 5 et une droite D2 passant par les points hauts internes 3c, 4c des cerclages 3, 4 sur le modèle numérique de la monture étalon 1 correspondant à la monture de lunettes choisie par la personne et, d’autre part, la distance d1 séparant l’encoche 7 du pont étalon 5 et une droite D1 passant par les points hauts internes 3c, 4c des cerclages 3, 4 sur le modèle numérique de la monture étalon 1 ayant servi à réaliser le négatif 9 du nez 102. Par exemple, la monture étalon 1 représentée en figure 5 constitue la monture étalon 1 à la disposition de l’opticien et permettant de réaliser le négatif 9 du nez 102 de la personne 100 et la monture étalon 1 représentée en figure 1 correspond à la monture de lunettes choisie par la personne 100, les distances d1, d2 et les droites D1, D2 apparaissent alors sur les figures 1 et 5. Si, par exemple, d2 est égal à 20 mm et d1 est égal à 15 mm, alors il convient d’abaisser les contours 3, 4 de la monture étalon 1 d’une valeur de 5 mm par rapport au négatif 9. Si, au contraire et par exemple, d2 est égal à 15 mm et d1 est égal à 20 mm, alors il convient de relever les contours 3, 4 de la monture étalon 1 d’une valeur de 5 mm par rapport au négatif 9. Si, par exemple, d2 et d1 sont identiques, la mise en place de l’encoche 7 de la monture étalon 1 sur l’empreinte 10 du négatif 9 suffit à positionner convenablement les cerclages 3, 4 du contour 2 de la monture étalon 1 vis-à-vis dudit négatif, aucun décalage en hauteur n’étant alors nécessaire. Ensuite, on réalise les étapes éventuelles étapes de gommage et d’affinage sur le pont constitué de l’assemblage du pont étalon 5 et du négatif 9, comme décrit précédemment.

Le logiciel pourra être enregistré sur un support d’enregistrement lisible par des moyens informatiques, notamment un ordinateur ou une tablette tactile. Ce support d’enregistrement sera mis à la disposition de l’opticien ou du professionnel en charge de la conception et de la fabrication, selon la personne qui se chargera de réaliser la modélisation numérique de la monture sur mesure au moyen dudit procédé de fabrication. Divers supports d’enregistrement peuvent être envisagés tels que ceux cités précédemment dans la présente description, voire d’autres supports d’enregistrement innovants.

Claims (16)

1. Monture de lunettes étalon (1) pour la fabrication d’une monture de lunettes sur mesure (14) d’une personne (100), ladite monture de lunettes étalon (1) comportant un contour (2) définissant deux cerclages (3, 4) attachés entre eux en partie centrale (2a) par un pont étalon (5), ledit pont étalon (5) étant muni sur sa partie inférieure d’une zone de marquage (7) apte à laisser une empreinte (10) sur une matière malléable (8) constituant après durcissement un négatif (9) du nez (102) de la personne (100).
2. Monture de lunettes étalon (1) selon la revendication 1, dans laquelle la zone de marquage (7) est constituée d’une encoche ou d’une protubérance sur un bord inférieur (6) du pont étalon (5).
3. Monture de lunettes étalon (1) selon l’une quelconque des revendications 1 ou 2, dans laquelle les deux cerclages (3, 4) sont complétement fermés ou sont ouverts sur une partie inférieure (2b) du contour (2).
4. Monture de lunettes étalon (1) selon l’une quelconque des revendications 1 ou 2, dans laquelle les cerclages (3, 4) comprennent chacun une partie inférieure (3a, 4a), une partie supérieure (3b, 4b) et des moyens d’assemblage amovible permettant de détacher la partie inférieure (3a, 4a) de la partie supérieure (3b, 4b) de manière à ouvrir une partie inférieure (2b) du contour (2), lesdites parties supérieures (3b, 4b) des cerclages (3, 4) étant reliées entre elles par le pont étalon (5).
5. Monture de lunettes étalon (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle le pont étalon (5) comprend un organe ajouré (25) configuré pour écraser la matière malléable (8) autour du nez (102) durant la réalisation d’un négatif de nez (9).
6. Procédé de fabrication d’une monture de lunettes sur mesure (14) d’une personne (100) au moyen d’une monture de lunettes étalon (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, ledit procédé comprenant au moins les étapes suivantes :
   - une première étape consistant à déposer sur le nez (102) de la personne (100) une matière malléable (8) conçue pour durcir rapidement, de préférence un gel durcisseur, afin de constituer un négatif (9) du nez de la personne,
   - une seconde étape consistant à positionner convenablement la monture de lunettes étalon (1) sur le visage (101) de la personne (100) en enfonçant la zone de marquage (7) de ladite monture de lunettes étalon dans ladite matière malléable (8), avant son durcissement,
   - une troisième étape consistant à maintenir ladite position convenable de la monture de lunettes étalon (1) sur le visage (101) de la personne (100) jusqu’à durcissement de la matière malléable (8), le négatif (9) du nez (102) étant ainsi constitué,
   - une quatrième étape consistant à retirer du visage (101) de la personne (100) la monture de lunettes étalon (1) et le négatif (9) du nez (102) et les séparer, ledit négatif (9) laissant apparaître une empreinte (10) complémentaire à la zone de marquage (7) de la monture de lunettes étalon,
   - une cinquième étape consistant à modéliser numériquement en trois dimensions le négatif (9) du nez (102) comportant ladite empreinte (10),
   - une sixième étape consistant à assembler la modélisation numérique du négatif (9) du nez (102) avec un modèle numérique d’une monture de lunettes étalon (1) correspondant à une monture de lunette choisie par la personne, en faisant concorder la zone de marquage (7) du modèle numérique de ladite monture de lunettes étalon (1) avec l’empreinte (10) de ladite modélisation du négatif (9) du nez (102) de sorte à définir un modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure (14) comportant un pont (19) formé du pont étalon (5) et du négatif (9) du nez (102),
   - une septième étape consistant à fabriquer la monture de lunettes sur mesure (14) à partir des données dudit modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure.
7. Procédé selon la revendication 6, lequel comprend une étape préalable à la première étape consistant à choisir une monture de lunettes étalon (1) parmi une gamme de montures de lunettes étalons, ladite monture de lunettes étalon étant de forme et de dimension adaptées à la morphologie du visage (101) de la personne (100), ladite monture de lunettes étalon (1) choisie servant à la réalisation du négatif (9) du nez (102) et à la réalisation du modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure (14).
8. Procédé selon la revendication 6, dans lequel les seconde, troisième et quatrième étapes sont réalisées au moyen d’une unique monture de lunette étalon (1) servant de référence, ledit procédé comprenant une étape additionnelle préalable à la septième étape consistant à décaler en hauteur le négatif (9) vis-à-vis des cerclages (3, 4) sur le modèle numérique de la monture de lunettes étalon (1) correspondant à la monture de lunettes choisie par la personne, ledit décalage étant d’une valeur égale à la différence entre, d’une part, la distance d1 séparant la zone de marquage (7) du pont étalon (5) et une droite D1 passant par les points hauts internes (3c, 4c) des cerclages (3, 4) sur la monture de lunettes étalon (1) de référence ayant servi à réaliser ledit négatif (9) et, d’autre part, la distance d2 séparant la zone de marquage (7) du pont étalon (5) et une droite D2 passant par les points hauts internes (3c, 4c) des cerclages (3, 4) sur la monture de lunettes étalon (1) correspondant à la monture de lunettes choisie par la personne.
9. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 8, lequel comprend une étape préalable à la septième étape consistant à gommer sur le pont (19) les aspérités présentes sur la modélisation du négatif (9) du nez (102).
10. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 9, lequel comprend une étape préalable à la septième étape consistant sur le modèle numérique de la monture de lunettes sur mesure, à abaisser le pont étalon (5) entre les cerclages (3, 4) du contour (2) vis-à-vis du négatif (9) du nez (102), de sorte à affiner le pont (19).
11. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 10, dans lequel la septième étape est mise en œuvre en transférant les données numériques de ladite monture de lunettes sur mesure vers un centre numérique d’usinage permettant ladite fabrication.
12. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 11, dans lequel la première étape est mise en œuvre au moyen d’un pistolet équipé d’une cartouche contenant ladite matière malléable, de préférence un gel durcisseur.
13. Paire de lunettes sur mesure (18), laquelle comprend une monture de lunettes sur mesure (14) mise en œuvre au moyen du procédé de fabrication selon l’une quelconque des revendications 6 à 12, deux branches de lunettes (17, 17’) et deux verres gauche et droit (15, 16), correcteurs et/ou solaires.
14. Kit de fabrication de montures de lunettes sur mesure (14), lequel comprend au moins une monture de lunettes étalons (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 5 et un pistolet équipé d’au moins une cartouche de matière malléable (8) conçue pour durcir rapidement, de préférence un gel durcisseur.
15. Kit de fabrication selon la revendication 14, lequel comprend des moyens de modélisation numérique en trois dimensions du type scanner.
16. Support d’enregistrement lisible par des moyens informatiques, ledit support d’enregistrement comprenant l’enregistrement d’un logiciel qui permet la mise en œuvre de la sixième étape du procédé selon la revendication 6 et des étapes du procédé selon les revendications 9 et 10, et éventuellement de l’étape du procédé selon la revendication 8.