FR3086517A1 - Procede de traitement des cheveux - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un procédé de traitement capillaire, comportant l'étape consistant à projeter sur les cheveux une composition de modification de la forme du cheveu, notamment de permanente ou de réduction des boucles, à l'aide d'un dispositif (10) dit à faible débit comportant au moins deux buses (13) orientées de telle sorte que leurs jets respectifs entrent en collision, ces buses étant alimentées sous pression avec ladite composition, le débit total de composition délivré par les buses (13) étant compris entre 0,1 et 3L/min, préférentiellement entre 0,2 et 2L/min, encore plus préférentiellement 0,3 et 1L/min.

Description

PROCEDE DE TRAITEMENT DES CHEVEUX

La présente invention concerne un procédé de traitement des cheveux.

Dans le monde de la transformation de la forme capillaire, destinée à donner une forme bouclée, à réduire ou à lisser les boucles, on a besoin d’appliquer des compositions et les mettre en contact jivec les cheveux. Ces compositions sont basées sur des actifs tels que des réducteurs soufrés ou des agents alcalins à pH très alcalin. Elles sont soit malodorantes, soit irritantes pour la peau, ce qui a amené la profession à préconiser les façons d’appliquer en minimisant les contacts.

Dans le cas de la permanente (pour boucler les cheveux), on utilise des compositions à base d’ingrédients soufrés tels que thiols ou sulfites. On avait l’habitude d’appliquer le produit sur les cheveux avant de les enrouler sur des rouleaux. Maintenant, il est préconisé d’enrouler les cheveux sur des rouleaux puis d’appliquer le produit sur les cheveux une fois l’enroulement réalisé, ce qui limite le contact avec les mains. Le problème observé est que le produit diffuse lentement entre les cheveux, et les longueurs qui se trouvent près du rouleau reçoivent moins de produit que les racines, qui se situent à la périphérie. Pour résoudre le problème, on a employé des formulations spéciales plus concentrées en actif. Ainsi les pointes sont mieux traitées mais les racines reçoivent inutilement plus d’actif, ce qui induit des problèmes de surdosage et, parfois des problèmes de casse, notamment si un angle s’est formé lors de l’attache du rouleau. Ce problème est bien sûr très rare mais comme il est très préjudiciable pour la cliente, il concoure à délaisser la permanente. Pour l’éviter, le coiffeur peut revenir à un mode d’application traditionnel, mais voulant éviter le contact du produit avec les mains, préfère ne pas s’engager dans cette voie. Il peut aussi appliquer le produit sur les cheveux avant enroulage puis les enrouler en mettant des gants étanches. Toutefois, le procédé d’enroulage devient long et pénible.

Dans les cas des traitements pour réduire les boucles (détente de boucle ou lissage), deux techniques sont employées, reposant respectivement sur des compositions à base de thiol et des compositions à base d’alcalin à haut pH. L’application du produit de façon homogène est difficile à réaliser car là aussi, on veut éviter de toucher le produit. Or, l’application du produit requière qu’on traite la chevelure mèche par mèche, et donc qu’on déplace les mèches les unes par rapport aux autres. On utilise alors des produits rendus épais, lesquels aident à ce que les cheveux ne s’emmêlent pas les uns dans les autres. Le problème est que ces produits forment une couche autour des cheveux, qui peut entraîner des problèmes de surdosage.

Dans les deux situations, il existe un besoin non résolu d’appliquer les produits de transformation de la forme, pour obtenir, sans nécessiter de toucher les cheveux, une application homogène.

L’invention vise à répondre à ce besoin et elle y parvient grâce à un procédé de traitement capillaire comportant l’étape consistant à projeter sur les cheveux une composition de modification de la forme du cheveu, notamment de permanente ou de réduction de boucles, à l’aide d’un dispositif de distribution dit à faible débit, comportant au moins deux buses orientées de telle sorte que leurs jets respectifs entrent en collision, ces buses étant alimentées sous pression avec ladite composition, le débit total de composition délivré par les buses étant compris entre 0,1 et 3L/min, préférentiellement entre 0,2 et 2L/min, encore plus préférentiellement 0,3 et IL/min.

L’utilisation d’un tel dispositif, encore appelé douche faible débit, avec des traitements de transformation de la forme, permet d’obtenir un résultat homogène tout en ne nécessitant pas de toucher les cheveux ni le produit.

Le fait que le débit soit relativement faible évite une perte de la composition dans l’évacuation du bac ; de plus on évite que le mouillage des cheveux soit tel que ceux-ci s’alourdissent outre mesure, empêchant alors l’accès à l’intérieur de la chevelure, qui obligerait le coiffeur à soulever les cheveux avec les mains et à s’exposer au produit, ce que l’on cherche précisément à éviter.

La composition peut être obtenue en mélangeant à de l’eau un produit de modification de la forme de la chevelure, comportant un ou plusieurs actifs ayant une action sur la forme des cheveux une fois ceux-ci secs. Ces actifs sont des actifs de permanente ou de réduction des boucles ou de lissage. La composition de modification de la forme peut comporter des actifs choisis notamment parmi les dérivés de l’acide thioglycolique ou ses sels (thioglycolate d’ammonium encore appelé TGA, les dérivés de l’acide thiolactique ou ses sels (thiolactate d’ammonium encore appelé TLA), la cystéine ou ses sels et ses dérivés, la cystéamine, ses sels et dérivés, les sulfites, les bisulfites, et les bases fortes telles que la soude, les composés guanidine et leurs sels, la lithine, la potasse et leurs mélanges.

Traitement de permanente

Dans ce cas, la composition est une composition de permanente. L’invention permet alors de bien traiter les pointes.

Le procédé comporte dans le cas de la permanente une étape d’enroulement des cheveux autour d’au moins un rouleau avant l’application de la composition avec le dispositif. Cette application est suivie d’un temps de pose. Un intérêt de l’invention est qu’il est possible de réduire ce temps de pose à 15 minutes ou moins, là où 20 minutes sont habituellement nécessaires dans la méthode traditionnelle.

La tête du dispositif portant les buses est de préférence disposée à une distance d’au moins 10cm du rouleau, la composition étant projetée sur les cheveux enroulés sur ce dernier.

La composition est de préférence formée par injection dans un flux d’eau d’un produit de permanente, par exemple à base de thiol ou bisulfite, avec un ratio tel que la composition contienne en poids de 1 à 20% en actif(s) de modification de la forme par rapport au poids total de la composition.

Le temps d’application est par exemple compris entre 5 et 15s, notamment de l’ordre de 10s, pour une chevelure classique et un débit de IL/min.

L’application de la composition peut être suivie d’un rinçage, ou d’une phase de neutralisation avec oxydant puis d’un rinçage, puis d’un déroulage de la mèche enroulée sur le rouleau.

De préférence, pour le traitement de cheveux longs, le procédé comporte les étapes suivantes :

1) mise en place des rouleaux sur la chevelure,

2) application d’eau sur les cheveux enroulés sur les rouleaux via le dispositif de distribution à faible débit selon l’invention ; dans cette étape, l’eau envoyée sur la chevelure peut ne contenir aucun actif de modification de la forme du cheveu ;

3) application de la composition de modification de la forme via le dispositif à faible débit selon l’invention.

De préférence, on place la tête du dispositif à une distance d’au moins 10 cm des rouleaux.

Dans un mode particulier de mise en œuvre de l’invention, on fait varier la concentration en produit de permanente et/ou le débit de composition de permanente délivrée sur les cheveux au fur et à mesure du déplacement du dispositif relativement à la chevelure. Cette variation peut être commandée par l’utilisateur grâce à un organe de commande présent par exemple sur la pièce à main portant les buses. En variante, cette variation est pilotée par un circuit électronique qui détecte, par exemple optiquement, un mouvement relatif de la pièce à main par rapport à la chevelure et modifie le débit et/ou la concentration en fonction de ce déplacement et d’une loi prédéfinie d’évolution du débit et/ou de la concentration.

Cette approche est spécialement intéressante dans :

le cas où la coiffure présente des hétérogénéités de frisure, comme c’est souvent le cas dans les pays ensoleillés avec des frisures affaiblies sur les parties externes de la chevelure et importantes dans les parties internes de la chevelure ;

le cas où la coiffure présente des hétérogénéités d’état du cheveu, comme c’est le cas des cheveux méchés.

La composition de permanente peut être formée par injection dans un flux d’eau d’un produit de permanente, de telle sorte que la concentration en produit de permanente injecté dans le flux d’eau soit comprise entre 1 et 100% et de préférence entre 10 et 40% en poids par rapport au poids total de la composition délivrée sur les cheveux.

La composition de permanente peut comporter un ou plusieurs des actifs choisis parmi l’acide thioglycolique ou ses sels (thioglycolate d’ammonium encore appelé TGA, les dérivés de l’acide thiolactique ou ses sels (thiolactate d’ammonium encore appelé TLA), la cystéine ou ses sels et ses dérivés, la cystéamine, ses sels et dérivés, sulfites, bisulfites, et leurs mélanges

La concentration totale en ce ou ces actifs dans la composition qui est délivrée par le dispositif sur les cheveux est comprise de préférence entre 1 et 20 % en poids, par rapport au poids total de la composition.

La concentration totale en ce ou ces actifs dans le produit qui est injecté dans le flux d’eau est comprise de préférence entre 0,1 et 40 % en poids, de préférence entre 1 et 12% en poids, par rapport au poids total du produit.

Dans un cas particulier, la concentration totale en actif dans le produit peut aller jusqu’à 100% dans le cas des composés solides, tels que la cystéine.

Traitement de réduction de boucles

La composition est dans ce cas une composition de détente de boucle ou de lissage.

Par « détente de boucle » il faut comprendre que la composition tend à augmenter le rayon de courbure et/ou diminuer le nombre des boucles.

La composition de détente de boucle ou de lissage peut être formée par injection dans un flux d’eau d’un produit de détente de boucle ou de lissage, de telle sorte que la concentration en produit de détente de boucle ou de lissage injecté dans le flux d’eau soit comprise entre 1 et 100% en poids, de préférence de 10 à 40 % en poids par rapport au poids total de la composition délivrée sur les cheveux.

La composition de détente de boucle ou de lissage peut comporter un ou plusieurs des actifs choisis parmi l’acide thioglycolique ou ses sels (thioglycolate d’ammonium encore appelé TGA, les dérivés de l’acide thiolactique ou ses sels (thiolactate d’ammonium encore appelé TLA), et les bases fortes telles que la soude, les composés guanidine et leurs sels, la lithine, la potasse et leurs mélanges.

La concentration totale en ces actifs dans la composition qui est délivrée par le dispositif sur les cheveux est comprise de préférence entre 0,2 et 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.

La concentration totale en ce ou ces actifs dans le produit qui est injecté dans le flux d’eau est comprise de préférence entre 0,1 et 40 % en poids, de préférence entre 1 et 12% en poids, par rapport au poids total du produit.

Dans un cas particulier, la concentration totale en actif dans le produit peut aller jusqu’à 100% dans le cas des composés solides, tels que la soude, la potasse, la lithine.

Le procédé comporte, de préférence, l’étape consistant à diriger les jets émis par les buses vers les racines, pour plaquer les cheveux sur le cuir chevelu. Puis, une fois les boucles écrasées, on déplace la tête du dispositif vers les pointes.

De façon préférée, on passe entre 5 et 15 secondes, par exemple 10 secondes environ, pour plaquer les racines puis entre 5 et 15 secondes, par exemple 10 secondes environ, pour déplacer la tête du dispositif et appliquer la composition sur les longueurs.

Un tel procédé permet d’imprégner les cheveux de composition sans les tremper excessivement. Ainsi, ils sont raidis et l’on peut réaliser un peignage ou brossage des cheveux sans que les boucles ne se reforment. Les cheveux raidis et mis dans cet état aligné peuvent être laissés à poser, préférentiellement de 10 à 60 minutes, avant de finir le traitement.

Comme dans le cas de la permanente, il n’est pas utile de toucher les cheveux, ni les cheveux imprégnés de produit.

On peut rincer avec un flux d’eau classique ou avec le dispositif à faible débit selon l’invention, préférentiellement avec un débit de 1 à 3L/min. Le rinçage requiert une quantité d’eau très limitée, d’environ 2L pour toute la chevelure au lieu des 10L ou plus par la méthode classique avec produit épaissi.

Un autre avantage de l’invention est que l’on peut procéder au passage d’un fer, par exemple à 200°C environ, sur cheveux avant ou après rinçage, sans les sécher au préalable, sans produire beaucoup de vapeur. Ceci fait gagner beaucoup de temps par rapport au procédé classique qui nécessite de sécher les cheveux avant de passer le fer.

Dans un mode particulier de mise en œuvre de l’invention, on faire varier la concentration et/ou le débit de composition au fur et à mesure du déplacement du dispositif relativement à la chevelure. Cette approche est spécialement intéressante dans le cas où le coiffeur traite les repousses, puisque les racines nécessitent plus d’actif que les longueurs.

De façon avantageuse, le flux de liquide envoyé à la tête du dispositif comporte un agent moussant tel qu’un tensioactif. Grâce à la vitesse du flux arrivant sur les cheveux, il va, en moussant, produire trois effets avantageux :

la mousse permet de voir les zones qui ont été traitées, identifier celles qui ne sont pas été traitées et celles qui sont insuffisamment traitées (et qui nécessitent de poursuivre l’application) ;

donner un effet mouillage des cheveux, et donc permettre, malgré la faiblesse du flux, une meilleure imprégnation ;

permettre le compactage des cheveux, utile au raidissement.

On peut faire varier la concentration en actif(s) en jouant sur l’intégration du produit qui comporte cet ou ces actifs dans le flux d’eau. Le dispositif peut être agencé pour permettre de régler la quantité de produit injecté dans le flux d’eau par unité de temps.

On peut aussi faire varier son pH, par exemple par injection d’un agent de modification du pH, ou la nature des actifs, grâce à au moins deux sources d’actifs que l’on peut sélectionner et/ou dont on peut régler les apports respectifs dans le flux.

Dans un exemple de mise en œuvre, on emploie deux alimentations pour alimenter la tête du dispositif, à savoir une première alimentation comportant de l’eau ou un premier actif dans l’eau et une deuxième alimentation comportant un deuxième actif dans l’eau. Dans un exemple, la première alimentation comporte un dérivé d’acide thioglycolique (TGA) et la deuxième alimentation de la cystéine. L’une au moins des deux alimentations peut comporter un agent de régulation du pH. Par exemple, TGA pour la première alimentation et monoéthanolamine pour la deuxième alimentation, ou soude pour la première alimentation et acide citrique pour la deuxième alimentation.

L’utilisation de deux alimentations dont le ratio de l’une par rapport à l’autre peut être commandé par l’utilisateur ou automatiquement permet de faire varier la force de la composition selon la position du dispositif dans la coiffure. Il permet aussi d’adapter le traitement selon la personne traitée, par exemple avec des données de réglage mémorisées ou choisies selon sa situation ou son objectif final.

Les alimentations peuvent être commandées par un système expert, de façon à reproduire fidèlement les formulations idéales pour chaque cliente ou chaque situation.

De préférence, dans le cas de plusieurs alimentations, le dispositif est agencé de telle sorte que les produits injectés dans les alimentations respectives ne se mélangent pas à l’intérieur du dispositif.

Par exemple, le dispositif comporte deux ensembles de buses, chaque alimentation délivrant la composition correspondant à un ensemble de buses respectif, les ensembles de buses étant disposés de façon adjacente sur la pièce à main du dispositif.

Dans le cas où le dispositif comporte plusieurs alimentations, ayant chacune un flux d’eau dans lequel un produit est injecté, et un ensemble de buses pour délivrer le flux ainsi formé, l’eau servant à constituer le flux de chaque alimentation peut provenir d’une source unique, par exemple le réseau d’eau courante, et/ou d’une même pompe. En variante, le flux d’eau de chaque alimentation est mis sous pression par une pompe respective.

Le procédé peut comporter l’application d’un gélifiant ou d’un agent épaississant, par exemple délivré sur les cheveux par un ensemble de buses dédié, différent de celui délivrant la composition de modification de la forme des cheveux.

Ce gélifiant ou cet agent épaississant est de préférence choisi parmi les dérivés de sucre, tels que les dérivés polysaccahrides, tels que les gommes de guar, de carraghénane et de cellulose.

Le dispositif selon l’invention peut ainsi comporter une alimentation en gélifiant ou composition épaississante, contenu dans un réservoir spécifique.

Dans un exemple de mise en œuvre de l’invention, le procédé comporte:

1) l’application de la composition de modification de la forme sur les cheveux puis l’application d’une composition épaissie ; ou

2) l’application de la composition de modification de la forme simultanément à l’application d’une composition épaissie. Dans ce dernier cas, on oriente de préférence le dispositif de telle sorte que le flux de la composition de modification de la forme précède celui de la composition épaissie, et que de préférence les flux ne se mélangent pas au moment où ils sont émis par le dispositif. Par « précède » il faut comprendre que, le dispositif étant déplacé dans une direction relativement à la chevelure, une zone donnée de la chevelure reçoit lors de ce déplacement d’abord le flux de composition de modification de la forme avant de recevoir par-dessus celui de la composition épaissie. Par « composition épaissie », il faut comprendre une composition contenant au moins un gélifiant ou un agent épaississant, de préférence en une quantité suffisante pour que la viscosité de la composition épaissie soit supérieure à celle de la composition de la modification de la forme ; la composition épaissie peut ne contenir aucun actif de modification de la forme.

Cette seconde variante est spécialement intéressante pour les coiffeurs qui sont attachés à l’aspect épaissi, voire crémeux des produits de défrisage. Ils auront avec cette mise en œuvre particulière cet aspect crémeux, sans risquer les surdosages inhérents à l’aspect épaissi. Un autre avantage est que le coiffeur ne ressentira pas les odeurs.

Pour faciliter le travail du coiffeur, on peut prévoir un autre dispositif de distribution à faible débit selon l’invention pour le rinçage et/ou l’envoi d’eau oxygénée. L’utilisateur dispose alors de deux pièces à main, l’une pour la distribution d’au moins un premier actif, l’autre pour la distribution d’eau et/ou d’au moins un autre actif différent du premier. Ces deux pièces à main peuvent être reliées à un même poste de base qui assure par exemple le contrôle de la pression du flux délivré par les buses de chaque pièce à main et/ou de la concentration en actif du flux. Les deux pièces à main peuvent encore être reliées à deux postes de base respectifs. On peut aussi intégrer deux ensembles de buses différents dans une même pièce à main, pour délivrer deux compositions différentes.

Le dispositif peut être configuré pour fonctionner avec un produit sous forme pulvérulente ou concentrée, et comporter un réservoir pour recevoir ce produit. Par exemple, le réservoir comporte un couvercle qui peut être ouvert pour y introduire une quantité de poudre destinée à une utilisation, puis refermé. Le réservoir est agencé de telle sorte que l’eau vienne en contact avec le produit contenu dans le réservoir. Quand le produit est une poudre, l’eau qui passe dans le réservoir dissout la poudre, et cette dernière s’incorpore ainsi au flux. Cette possibilité est spécialement avantageuse pour des actifs comme la soude, ou la cystéine, qui peuvent facilement exister sous forme de poudre.

Le procédé peut comporter l’application d’une composition de soin sur la chevelure, par exemple une silicone, une huile ou un composé cationique.

Le procédé peut comporter l’application d’une composition inhibitrice sur la chevelure, par exemple de façon localisée sur une zone donnée pour la protéger d’un risque de surdosage de la composition de modification de la forme.

Le procédé peut comporter l’application sur la chevelure d’une composition activatrice destinée à faciliter ou renforcer l’action de la composition de modification de la forme, la composition activatrice comportant par exemple un thiol ou un agent alcalin.

On peut appliquer la composition de modification de la forme sur cheveux secs ou mouillés.

Dans un exemple de mise en œuvre, la composition de modification de la forme est délivrée sur des cheveux secs, ce qui augmente l’absorption et donc la pénétration. De préférence, le taux d’injection va de 1% à 100% et plus préférentiellement de 2% à 40%. Ce taux est de préférence constant. Il faut par exemple environ 10 à 20 secondes pour traiter la chevelure.

Après application de la composition de modification de la forme sur la chevelure, on peut arrêter le dispositif et attendre au moins 10s, de préférence quelques dizaines de secondes. En moins d’une minute les surplus s’éliminent naturellement par la gravité. Optionnellement, on peut essuyer des zones qui n’auraient pas dû être couvertes.

La pièce à main peut comporter un cache permettant d’éviter les éclaboussures. Ce cache est de préférence agencé pour se fixer de manière amovible sur le corps de la pièce à main.

Le procédé peut comporter l’application de chaleur ou d’un flux d’air chaud ou froid sur la chevelure, par exemple pour accélérer le séchage.

Le dispositif peut ainsi comporter une sortie d’air chaud ou froid, par exemple incorporée à la pièce à main, pour diriger sur la chevelure de l’air chaud ou froid.

Le dispositif peut aussi comporter une surface chauffante, par exemple une plaque chauffante, au contact de laquelle les cheveux sont amenés ; cette surface chauffante peut être intégrée à la pièce à main le cas échéant.

La composition de modification de la forme peut être délivrée à une température supérieure ou égale à 25 °C sur la chevelure, notamment pour améliorer le confort et induire une activation. Le dispositif peut ainsi être agencé pour réchauffer le flux d’eau envoyé dans les buses et/ou être alimenté à partir d’un réseau d’eau chaude courante. Dans le cas où le dispositif comporte un réchauffeur pour réchauffer l’eau, et utilise une pompe pour élever la pression du flux envoyé aux buses, alors de préférence le réchauffeur est disposé en aval de la pompe.

Dispositif de distribution à faible débit

L’invention a encore pour objet le dispositif pour la mise en œuvre du procédé selon l’invention tel que défini plus haut.

Le dispositif selon l’invention, utilisé pour distribuer la composition de modification de la forme, comporte une pièce à main, encore appelée douchette à faible débit, qui porte les buses.

Les jets sont émis à une vitesse relativement élevée, de préférence supérieure ou égale à 8 m/s, mieux à 15m/s, ce qui entraîne une fragmentation des jets lorsqu’ils se rencontrent. La vitesse en sortie des buses est par exemple de plus de 5m/s, notamment de 8m/s environ.

Les buses sont portées par une ou plusieurs têtes du dispositif.

La pression en amont des buses peut être obtenue par celle du réseau d’alimentation en eau, lorsque celle-ci est suffisante, ou par une pompe. Le dispositif à faible débit selon l’invention peut ainsi comporter avantageusement une pompe, par exemple centrifuge, reliée aux buses. Cette pompe peut être alimentée par de l’eau courante, chaude ou froide, ou par un réservoir contenant de l’eau, éventuellement chargée d’additifs.

Les axes des buses font de préférence un angle entre eux compris entre 30° et 120°. Cela permet de transformer leur énergie cinétique en une réduction de la taille des gouttes, et d’avoir un flux résultant mouillant tout en ayant une faible consommation d’eau. Les buses sont par exemple des orifices circulaires, de diamètre compris entre 0,1 et 2 mm

La pression d’alimentation des buses peut être supérieure ou égale à 2 bars, notamment comprise entre 2 et 25 bars, encore mieux entre 4 et 20 bars.

L’étendue impactée par le flux émis par le dispositif peut être comprise entre 10 et 1000 cm2, de préférence de 50 à 3000 cm2. Pour mesurer cette étendue, on maintient la pièce à main portant les buses immobile par rapport à la surface impactée et on évalue à la main, après 1 seconde d’application la zone recouverte. Lors de l’utilisation du dispositif, la distance qui sépare les buses de la zone sur laquelle le flux est dirigé est de préférence comprise entre 1 et 30 cm. Le dispositif peut comporter une pièce à main comportant deux ensembles de buses reliés à deux alimentations respectives, chaque ensemble de buses comportant deux buses dont les jets se rencontrent. Ces deux ensembles de buses peuvent être disposés côte à côte sur la pièce à main. L’une des alimentations peut contenir au moins un actif cosmétique de permanente ou de réduction de boucle ; l’autre alimentation peut contenir un gélifiant ou un agent épaississant.

Description détaillée

L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l’examen du dessin annexé,sur lequel :

la figure 1 représente de façon schématique et partielle un exemple de dispositif selon l’invention, la figure 2 est une vue analogue à la figure 1 d’une variante de mise en œuvre de l’invention, et la figure 3 illustre un exemple d’agencement des buses au sein de la pièce à main.

On a représenté à la figure 1 un dispositif 10 de distribution à faible débit selon l’invention, comportant une pièce à main 11, encore appelée « douchette à faible débit », pour délivrer sur les cheveux la composition de modification de la forme, comme détaillé plus haut.

La pièce à main 11 comporte de préférence, comme illustré, une tête de distribution 12 présentant au moins deux buses 13 délivrant chacune un jet respectif sous pression.

Les axes Xi et X2 des buses 13 sont orientés de telle sorte que leurs jets entrent en collision, ce qui permet de réduire la taille des gouttelettes. Les buses 13 permettent aux gouttes d’atteindre une taille faible et une vitesse de préférence supérieure à 8 m/s après collision des jets.

Un tel agencement de buses est décrit dans le brevet EP 1 954 893 B1 de la société Creaholic S.A. et peut être repris. L’angle entre les axes Xi et X2 est par exemple de l’ordre de 90°.

La pièce à main 11 peut présenter une cavité 89 ouverte vers l’extérieur, au sein de laquelle les jets émis par les buses 13 se rencontrent, comme illustré à la figure 3. Cette cavité 89 peut diverger vers l’extérieur, avec un décrochement 91 l’élargissant davantage à proximité de son ouverture. La cavité 89 peut contribuer à guider le flux généré après la rencontre des jets dans l’axe de celle-ci vers l’extérieur.

La vitesse des gouttes mesurée au niveau de l’ouverture de la cavité 89, dans l’axe de celle-ci, peut être supérieure ou égale à 8 m/s.

Le dispositif 10 fonctionne dans cet exemple avec une alimentation à partir d’un réservoir 16, par exemple un baquet rempli de la solution à distribuer. En variante, le dispositif est alimenté par le réseau d’eau courante, chaude ou froide.

Le dispositif 10 peut comporter une pompe 14 pour élever la pression en amont des buses 13 à une valeur supérieure ou égale à 4 bars. La pompe 14 est par exemple une pompe centrifuge. En variante, la composition est mise sous pression par d’autres moyens, comme par exemple l’utilisation d’un dénivelé suffisant entre le réservoir 16 et la pièce à main 11.

Un système de contrôle électronique 19, par exemple à microcontrôleur, peut être prévu pour contrôler le fonctionnement des différents éléments constitutifs du dispositif 10, et notamment obtenir en sortie le cas échéant le débit souhaité.

Le système de contrôle 19 peut comporter le cas échéant une interface hommemachine 20 permettant de régler différents paramètres de fonctionnement.

Conformément à l’invention, le débit de fluide délivré par la pièce à main 11 est compris entre 0,1 et 3 L/min.

La composition de modification de la forme est formée par injection dans le flux d’eau en amont des buses 13 d’un produit de modification de la forme contenu dans un réservoir 22, par exemple sous une forme liquide.

Un organe de réglage du débit 23, tel qu’une électrovanne ou une pompe, peut être présent pour contrôler la quantité de produit qui est injectée dans le flux d’eau à partir du réservoir 24. Cet organe 23 est piloté par le circuit de contrôle 19.

Dans la variante illustrée sur la figure 2, le dispositif 10 comporte deux ensembles de buses 13, portés par des têtes respectives 12a et 12b de la pièce à main 11.

Deux circuits d’alimentation alimentent les têtes 12a et 12b, par exemple avec une composition épaissie et une composition de modification de la forme, respectivement.

Dans ce cas, la pièce à main 11 est déplacée dans une direction D relativement à la chevelure, de façon à déposer successivement sur une même zone de la chevelure la composition épaissie et la composition de modification de la forme. Les ensembles de buses 13 délivrant la composition épaissie et la composition de modification de la forme peuvent se suivre suivant l’axe longitudinal de la pièce à main, comme illustré.

Exemples

Exemple 1

On a utilisé un dispositif selon l’invention, tel qu’illustré à la figure 1, avec un débit total de composition délivré par les buses de 2L/min. Le diamètre des buses est de 0,6 mm, l’angle entre les buses est de 90°, et la pression d’alimentation des buses est de 10 bars

On a réalisé un produit de modification de la forme avec 13% en poids de TGA (thioglycolate d’ammonium), de l’ammoniaque qs pH 9 et de l’eau (formule A).

Le dispositif est réglé pour une injection à 80% en poids de la formule A dans l’eau. Autrement dit, Mc/(Mc+Me) = 0,8 où Mc est le poids de formule A injectée dans le flux par unité de temps et Me est la quantité d’eau constituant le flux avant mélange avec la formule.

Pour réaliser l’essai, on a utilisé le dispositif avec une alimentation d’eau chaude (40°C) et une chevelure de cheveux raides (type japonais) de 30 cm.

On a enroulé les cheveux sur des rouleaux de 13 mm de diamètre, puis on a appliqué la composition de modification de la forme sur les rouleaux à 20 cm de la chevelure en balayant la zone avec le flux délivré par la pièce à main pendant 15 secondes.

En parallèle, on a réalisé une application traditionnelle, en enroulant les cheveux sur les rouleaux, puis en appliquant la formule A à l’éponge.

Dans le premier cas (invention), on a évité tout contact avec les mains. Dans le second cas (référence), on a eu certains contacts de la formule avec le bout des doigts.

Exemple la

Sur une première tête, on laisse poser les deux cotés (10 minutes de pose), puis on rince, et on applique une composition d’eau oxygénée à pH 3,2 et 8 Volumes pendant 5 minutes. Puis, on rince une dernière fois et on déroule les cheveux.

On voit dans le cas de l’invention que les pointes sont bien bouclées (diamètre de courbure en moyenne de 30 mm) alors que dans le cas de la référence, les pointes sont peu bouclées (diamètre de courbure de 44 mm). Dans les deux cas, les racines sont équivalentes.

Exemple 1b

Sur une seconde tête, on refait la référence en laissant poser pendant un temps supérieur (20 minutes de pose), puis on rince et on applique une composition d’eau oxygénée à pH 3,2 et 8 Volumes pendant 5 minutes. On rince une dernière fois puis on déroule. On voit dans le cas de la référence que les pointes sont bien bouclées (diamètre de courbure de 33 mm), mais les racines sont abîmées.

Exemple 2

On a réalisé une formule B avec 13% en poids de EGA, de l’ammoniaque qs pH 9, du LES (lauryl ether sulfate de sodium) à 8% en poids et de l’eau.

Exemple 2a

On traite une chevelure frisée de 30 cm de type 4 en utilisant le dispositif selon l’invention. Après application pendant 10 secondes, on passe une brosse dans les cheveux. Une fois allongés, les cheveux restent dans cette position. On attend 50 minutes, puis on rince et on traite la chevelure avec un fer à lisser. Le rinçage est rapide (IL d’eau) et les boucles sont réduites.

En parallèle, on traite la même chevelure avec la même formule appliquée manuellement. On passe une brosse dans la chevelure, provoquant un emmêlage qui rend le traitement difficile sans mettre les mains. Après 50 minutes on rince puis on traite la chevelure avec un fer à lisser. Le rinçage est assez rapide (1,4 L d’eau) mais la réduction des boucles n’est pas homogène.

En parallèle, on traite la même chevelure avec une formule du commerce appelée X-tenso smoothing cream. L’application est réalisée à la main et produit certains contacts avec les mains. On passe la brosse dans la chevelure. Cette opération ne produit pas d’emmêlage. Après 50 minutes on rince et on traite la chevelure avec un fer à lisser. Le rinçage est long (9 L d’eau), et la réduction de boucles n’est pas homogène.

Exemple 2b

On réalise les mêmes essais que dans l’exemple 2a, à la différence que la chevelure frisée de 30 cm de type 4 a été partiellement décolorée (effet mèche) au Platifiz.

On voit que dans le premier cas (invention), on n’a pas produit de surdosage sur les cheveux décolorés. A l’inverse, dans les deux autres cas (référence), on voit que les cheveux décolorés sont abîmés, avec un toucher rêche.

Exemple 3

On a réalisé une formule C à base d’acide citrique (4%) et de monoéthanolamine (qs pH 4,5) dans l’eau.

Exemple 3 a

Le dispositif utilisé est celui illustré à la figure 2, avec deux sorties, à savoir une pour la formule A et l’autre pour la formule C.

L’invention permet au coiffeur d’appliquer la formule A et d’activer l’envoi de formule C aux endroits qu’il considère comme fragiles.

Exemple 3b)

On a repris le dispositif de l’exemple 1, à la différence qu’on prévoit deux injections contrôlées dans le flux d’eau en amont des buses, une pour la formule A et une pour la formule C. L’invention permet au coiffeur d’appliquer la formule A et d’activer l’envoi de formule C aux endroits qu’il considère comme fragiles.

Exemple 4

On a réalisé la formule D suivante:

Propylène glycol2g

Huile minérale blanche8g (Klearol de Sonnebom)

Vaseline10g

Tensioactif non ionique4g

MELANGE D'ALCOOL CETYLSTEARYLIQUE,

MONOSTEARATE DE SORBITAN OXYETHYLENE (20 OE) (80/20)

Eau qs100g

On a repris le même dispositif que dans l’exemple 3a. Le coiffeur applique de la racine aux pointes. La formule A est appliquée puis surmontée de la formule D. Le coiffeur retrouve une apparence de crème de défrisage, mais n’a pas les inconvénients de celle-ci. On ne ressent pas l’odeur de la formule A.

On constate dans ces exemples que l’invention permet d’appliquer la formule de modification de la forme de façon plus efficace et sans avoir à entrer en contact avec elle. On 5 réalise une transformation de la forme de meilleure qualité (plus homogène) ou plus ciblée (racines). Le produit va en profondeur, jusqu’aux racines et permet d’obtenir un effet sans avoir à le surdoser.

L’invention n’est pas limitée à ce qui vient d’être décrit. On peut notamment envoyer plusieurs produits dans le flux alimentant les buses pour obtenir par exemple, un effet 10 de personnalisation.

Claims (19)

1. REVENDICATIONS

   1. Procédé de traitement capillaire, comportant l’étape consistant à projeter sur les cheveux une composition de modification de la forme du cheveu, notamment de permanente ou de réduction des boucles, à l’aide d’un dispositif (10) dit à faible débit comportant au moins deux buses (13) orientées de telle sorte que leurs jets respectifs entrent en collision, ces buses étant alimentées sous pression avec ladite composition, le débit total de composition délivré par les buses (13) étant compris entre 0,1 et 3L/min, préférentiellement entre 0,2 et 2L/min, encore plus préférentiellement 0,3 et IL/min.
2. 2. Procédé selon la revendication 1, la composition de modification de la forme étant une composition de permanente, le procédé comportant l’application de la composition à l’aide dudit dispositif (10) sur des cheveux préalablement enroulés sur au moins un rouleau.
3. 3. Procédé selon la revendication 2, la composition étant formée par injection dans un flux d’eau d’un produit de permanente, avec un ratio tel que la composition contienne en poids de 1 à 20% en actif(s) de modification de la forme par rapport au poids total de la composition.
4. 4. Procédé selon l’une des revendications 2 et 3, comportant les étapes suivantes : mise en place des rouleaux sur la chevelure, application d’eau sur les cheveux enroulés sur les rouleaux via le dispositif de distribution à faible débit, application de la composition de modification de la forme via le dispositif à faible débit.
5. 5. Procédé selon l’une quelconque des revendications 2 à 4, dans lequel on fait varier la concentration en produit de permanente et/ou le débit de composition délivrée sur les cheveux au fur et à mesure du déplacement du dispositif (10) relativement à la chevelure.
6. 6. Procédé selon la revendication 1, la composition étant une composition de détente de boucle ou de lissage.
7. 7. Procédé selon la revendication 6, comportant l’étape consistant à diriger les jets émis par les buses vers les racines, pour plaquer les cheveux sur le cuir chevelu, puis, une fois les boucles écrasées, l’étape consistant à déplacer la tête du dispositif vers les pointes.
8. 8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel on passe entre 5 et 15 secondes pour plaquer les racines puis entre 5 et 15 secondes pour déplacer la tête du dispositif et appliquer la composition sur les longueurs.
9. 9. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 8, dans lequel on procède au passage d’un fer, notamment à 200°C environ, sur les cheveux avant ou après rinçage, sans sécher les cheveux au préalable.
10. 10. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 9, dans lequel on fait varier la concentration et/ou le débit de la composition de modification de la forme, au fur et à mesure du déplacement du dispositif relativement à la chevelure.
11. 11. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 10, le flux de liquide envoyé à la tête (12) du dispositif (10) comportant un agent moussant tel qu’un tensioactif.
12. 12. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 11, dans lequel on emploie deux alimentations pour alimenter la tête du dispositif, à savoir une première alimentation comportant un premier actif dans l’eau et une deuxième alimentation comportant un deuxième actif dans l’eau, le dispositif étant de préférence agencé de telle sorte que les produits injectés dans les alimentations respectives ne se mélangent pas à l’intérieur du dispositif.
13. 13. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant l’application d’un gélifiant ou d’un agent épaississant sur les cheveux, ce gélifiant ou agent épaississant étant de préférence délivré sur les cheveux par un ensemble de buses (13) dédié, différent de celui délivrant la composition de modification de la forme des cheveux.
14. 14. Procédé selon la revendication 13, comportant l’application de la composition de modification de la forme sur les cheveux puis l’application d’une composition épaissie ; ou l’application de la composition de modification de la forme simultanément à l’application d’une composition épaissie.
15. 15. Procédé selon la revendication 14, comportant l’application de la composition de modification de la forme simultanément à l’application de la composition épaissie, et dans lequel on oriente le dispositif (10) de telle sorte que le flux de la composition de modification de la forme précède celui de la composition épaissie, et que de préférence les flux ne se mélangent pas au moment où ils sont émis par le dispositif.
16. 16. Procédé selon l’une quelconque des revendications 6 à 14, la composition de modification de la forme étant délivrée sur des cheveux secs.
17. 17. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, la composition de modification de la forme étant délivrée à une température supérieure ou égale à 25°C sur la chevelure.
18. 18. Dispositif de traitement capillaire, notamment pour la mise en œuvre du procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant au moins une pièce à main reliée à une alimentation en une composition de permanente ou de réduction de boucles.
19. 19. Dispositif selon la revendication 18, la pièce à main comportant deux

    5 ensembles de buses reliés à deux alimentations respectives, chaque ensemble de buses comportant deux buses dont les jets se rencontrent, les deux ensembles de buses étant de préférence disposés côte à côte sur la pièce à main, et notamment l’une des alimentations contenant au moins un actif cosmétique de permanente ou de réduction de boucle, et l’autre alimentation un gélifiant ou un agent épaississant.