FR3077851A1

FR3077851A1 - Ensemble de commande d'un etage d'aubes a calage variable pour une turbomachine

Info

Publication number: FR3077851A1
Application number: FR1851097A
Authority: FR
Inventors: Olivier BAZOT
Original assignee: Safran Aircraft Engines SAS
Current assignee: Safran Aircraft Engines SAS
Priority date: 2018-02-09
Filing date: 2018-02-09
Publication date: 2019-08-16
Anticipated expiration: 2038-02-09
Also published as: FR3077851B1; GB2572679A; US20190249561A1; GB201901679D0; US11111810B2; GB2572679B

Abstract

Ensemble de commande d'un étage d'aubes (14) à calage variable pour une turbomachine, comportant un anneau de commande (36) ayant un corps annulaire présentant un axe de révolution, des premiers moyens (40) configurés pour être reliés à des pivots (20) desdites aubes (14), des seconds moyens configurés pour être reliés à des moyens d'actionnement en vue de la rotation de l'anneau de commande (36) autour d'un carter (16) de la turbomachine, et des troisièmes moyens configurés pour coopérer avec le carter (16) afin de centrer et guider l'anneau de commande (36), lesdits troisièmes moyens comportant au moins un patin (44) d'appui sur ledit carter (16), ce patin (44) étant solidaire d'une tige (46) qui traverse un logement (48) sensiblement radial de l'anneau de commande (36) et qui reçoit un élément de butée (50) prenant appui sur une surface radialement externe de l'anneau de commande (36), caractérisé en ce que ledit patin (44) et/ou ladite tige (46) sont configurés pour coopérer par coulissement radial avec au moins une paroi interne dudit logement (48), et en ce que des moyens élastiquement déformables (56) sont montés entre le patin (44) et l'anneau de commande (36) pour solliciter le patin (44) radialement vers le carter (16), ledit patin (44) étant configuré pour être, en fonctionnement, mobile en coulissement entre une première position radialement interne définie par appui dudit élément de butée (50) sur l'anneau de commande (36) et une seconde position radialement externe dans lequel ledit élément de butée (50) est à distance de l'anneau de commande (36).

Description

La présente invention concerne notamment un ensemble de commande d’un étage d’aubes à calage variable pour une turbomachine.

ETAT DE L’ART

L’état de l’art comprend notamment les documents FR-A12 882 578, FR-A1 -3 024 996, FR-A1 -3 027 072, FR-A1 -3 029 562 et FRAI-3 038 018.

Un étage de ce type comprend une rangée annulaire d’aubes de stator à calage variable (aussi appelées VSV - acronyme de Variable Stator Varies) qui sont portées par un carter annulaire externe, en général d’un compresseur de la turbomachine. Chaque aube comprend une pale qui est reliée à son extrémité radialement externe par une platine à contour sensiblement circulaire à un pivot cylindrique radial qui définit l’axe de rotation de l’aube et qui est guidé en rotation dans un orifice correspondant du carter externe. L’extrémité radialement interne de la pale de chaque aube comprend en général un second pivot cylindrique s’étendant le long de l’axe de rotation de l’aube et guidé en rotation dans un orifice d’un carter interne du compresseur.

Dans la présente demande, les termes « radial >>, « radialement >>, « axial >>, etc., font référence à l’axe longitudinal ou de révolution de l’anneau ou de son corps annulaire.

L’extrémité radialement externe du pivot externe de chaque aube est reliée par une biellette à un anneau de commande déplacé en rotation autour du carter externe par des moyens d’actionnement à vérin ou analogue. La rotation de l’anneau de commande est transmise par les biellettes aux pivots externes des aubes et les fait tourner autour de leurs axes.

Le calage angulaire des aubes de stator dans une turbomachine est destiné à adapter la géométrie du compresseur à son point de fonctionnement et notamment à optimiser le rendement et la marge au pompage de cette turbomachine et à réduire sa consommation de carburant dans les différentes configurations de vol.

Chacune de ces aubes est déplaçable en rotation autour de son axe entre une première position « d’ouverture >> ou « de pleine ouverture >> dans laquelle chaque aube s’étend sensiblement parallèlement à l’axe longitudinal de la turbomachine, et une seconde position « de fermeture >> ou « de quasi-fermeture >> dans laquelle les aubes sont inclinées par rapport à l’axe de la turbomachine et réduisent ainsi la section de passage de l’air à travers l’étage d’aubes.

L’anneau de commande doit être centré et guidé en rotation autour de son axe de rotation. Dans la technique actuelle, l’anneau est équipé de patins en saillie radialement vers l’intérieur sur lesquels la périphérie externe du carter peut venir coopérer par frottement.

Les patins servent d’une part à assurer la concentricité de l’anneau autour du carter par ajustement des jeux patins/carter et d’autre part à limiter la déformation de l’anneau engendrée par les efforts aérodynamiques sur les aubes s’exerçant sur la cinématique lors du fonctionnement.

Dans la technique actuelle, un patin de guidage est inséré dans un logement du corps de l’anneau et comprend un orifice taraudé de vissage d’une vis qui reçoit elle-même un écrou prenant appui sur la périphérie externe du corps de l’anneau. La vis est utilisée pour régler une position radiale précise du patin vis-à-vis du corps, et est appelée « vis de réglage », et l’écrou est utilisé pour immobiliser la vis dans cette position. Cette vis comprend deux filetages : un premier filetage à pas standard qui reçoit l’écrou, et un filetage à pas fin métrique qui est vissé dans l’orifice taraudé du patin et qui permet un réglage fin de la position précitée et du jeu radial entre le patin et le carter.

La liaison vissée entre la vis et le patin n’est pas bloquée et il existe un jeu entre le patin et la vis de réglage. En fonctionnement, cette présence de jeu provoque, sous l’effet des vibrations environnantes, un déplacement relatif entre les pièces conduisant à la destruction de la liaison filetée. Par conséquent, la fonction du patin n’est plus assurée.

De plus, cette usure a un impact direct sur l’angle de calage des aubes à calage variable en fonctionnement pouvant impacter la bonne opérabilité du moteur (pompage en cas de nombre important de patins usés sur un même étage).

La présente invention propose un perfectionnement à cette technologie.

EXPOSE DE L’INVENTION

L’invention propose un ensemble de commande d’un étage d’aubes à calage variable pour une turbomachine, comportant un anneau de commande ayant un corps annulaire présentant un axe de révolution, des premiers moyens configurés pour être reliés à des pivots desdites aubes, des seconds moyens configurés pour être reliés à des moyens d’actionnement en vue de la rotation de l’anneau de commande autour d’un carter de la turbomachine, et des troisièmes moyens configurés pour coopérer avec le carter afin de centrer et guider l’anneau de commande, lesdits troisièmes moyens comportant au moins un patin d’appui sur ledit carter, ce patin étant solidaire d’une tige qui traverse un logement sensiblement radial de l’anneau de commande et ce patin comprenant un élément de butée qui prend appui sur une surface radialement externe de l’anneau de commande, caractérisé en ce que ledit patin et/ou ladite tige sont configurés pour coopérer par coulissement radial avec au moins une paroi interne dudit logement, et en ce que des moyens élastiquement déformables sont montés entre le patin et l’anneau de commande pour solliciter le patin radialement vers le carter, ledit patin étant configuré pour être, en fonctionnement, mobile en coulissement entre une première position radialement interne définie par appui de l’élément de butée sur l’anneau de commande et une seconde position radialement externe dans laquelle l’élément de butée est à distance de l’anneau de commande.

Le patin et la vis sont tout d’abord solidaires l’un de l’autre c’est-àdire qu’ils sont liés par une liaison rigide et non pas par une liaison du type vissage, comme dans la technique antérieure. Cela évite l’existence et l’apparition de jeu entre ces pièces. Par ailleurs, le patin et/ou la vis sont conçus pour faciliter leur coulissement radial dans le logement du corps de l’anneau, et ceci en fonctionnement. L’invention propose ainsi de laisser libre radialement le patin afin qu’il adopte une position adaptée à celle du carter, c’est-à-dire en fonction des déplacements et déformations du carter en fonctionnement. Le patin est sollicité radialement vers l’intérieur par les moyens élastiquement déformables et prend appui sur le carter. Si le carter se déforme, son patin pourra suivre ces déformations et être déplacé vers l’intérieur ou vers l’extérieur. Sa position limite radialement interne est définie par appui de l’écrou sur le corps de l’anneau. Cet écrou a donc une fonction différente de celui de la technique antérieure puisqu’il n’est pas utilisé pour immobiliser radialement la vis. Cette solution permet aux patins portés par l’anneau de suivre les déformations et déplacements du carter, indépendamment les uns des autres. Elle permet en outre un auto centrage de l’anneau en fonctionnement du fait de la sollicitation des patins contre le carter par les moyens élastiquement déformables. Les patins restent constamment en appui contre le carter ce qui supprime tout jeu dans cette zone. En effet, le patin est libre de coulisser dans le logement de l’anneau et les moyens élastiquement déformables génèrent un effort assurant un contact entre le patin et le carter. L’intérêt de cette solution est d’améliorer la concentricité de l’anneau par rapport au carter, sur l’ensemble d’une mission de vol grâce à l’effort exercé par les moyens élastiquement déformables garantissant ainsi une meilleure précision de la cinématique des aubes à calage variable. Le jeu permettant d’absorber la dilatation différentielle entre le carter et l’ensemble comportant l’anneau de commande et les patins de guidage est quant à lui déplacé dans le logement de l’anneau et permet de limiter le déplacement du patin par exemple via une butée dédiée. De plus, la mise en oeuvre de cette solution permet de supprimer les usures des patins actuellement constatées en flotte, garantissant ainsi la bonne opérabilité du moteur. Enfin, la procédure de réglage des jeux sous patins est ici supprimée car il n’est plus nécessaire de régler les jeux par vissage et dévissage du patin.

L’ensemble selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément les unes des autres ou en combinaison les unes avec les autres :

- le patin et la tige sont monolithiques,

- la tige comporte un tronçon cylindrique et un tronçon fileté, le tronçon cylindrique étant configuré pour coopérer par coulissement avec une surface cylindrique interne du logement, et l’élément de butée étant un écrou qui coopère avec le tronçon fileté de la tige,

- lesdits moyens élastiquement déformables sont annulaires et s’étendent autour dudit patin,

- ledit patin comprend une première portion cylindrique ayant un diamètre inférieur à une deuxième portion cylindrique, ladite première portion s’étendant entre ladite tige et la deuxième portion, la deuxième portion étant configurée pour venir en appui sur le carter,

- ladite première portion est configurée pour coopérer par coulissement avec une surface cylindrique interne dudit logement,

- ladite surface cylindrique interne du logement est reliée à son extrémité radialement externe à un premier épaulement annulaire sur lequel ladite première portion peut venir radialement en butée,

- ladite surface cylindrique interne est reliée à son extrémité radialement interne à un second épaulement annulaire sur lequel les moyens élastiquement déformables prennent appui,

- les moyens élastiquement déformables comprennent au moins un ressort hélicoïdal et/ou au moins une rondelle ressort du type rondelle Borelly par exemple, et

- les moyens élastiquement déformables prennent appui sur une surface périphérique interne de l’anneau.

La présente invention concerne également un étage d’aubes à calage variable pour une turbomachine, comportant une rangée annulaire d’aubes à calage variable comportant chacune une pale et un pivot cylindrique à son extrémité radialement externe, l’étage comportant en outre un carter annulaire comportant des orifices de montage des pivots des aubes, caractérisé en ce que lesdits pivots sont reliés à un ensemble de commande tel que décrit ci-dessus.

La présente invention concerne encore une turbomachine, caractérisée en ce qu’elle comprend au moins un anneau ou au moins un étage tel que décrit ci-dessus.

DESCRIPTION DES FIGURES

L’invention sera mieux comprise et d’autres détails, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante faite à titre d’exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une demi-vue schématique partielle en coupe axiale d’étages d’aubes à calage variable de turbomachine, selon la technique antérieure ;

- la figure 2 est une demi-vue schématique partielle en coupe axiale d’un ensemble de commande d’un étage d’aubes à calage variable pour une turbomachine, selon l’invention ;

- les figures 3 et 4 sont des demi-vues similaires à celle la figure 2 et illustrent deux positions radiales différentes d’un patin de l’ensemble de commande,

- les figures 5 à 7 à sont des vues très schématiques de face d’un carter et d’un ensemble de commande selon l’invention, et représentent trois positions différentes en fonctionnement, et

- la figure 8 est une vue similaire à celle de la figure 2 et illustrant une variante de réalisation d’un ensemble selon l’invention.

DESCRIPTION DETAILLEE

En figure 1, on a représenté schématiquement, en coupe axiale, une partie d’un compresseur haute-pression 10 d’une turbomachine, en particulier d’un turboréacteur d’avion, à plusieurs étages, chaque étage comprenant une rangée annulaire d’aubes mobiles 12 portées par le rotor (non représenté) de la turbomachine et une rangée annulaire d’aubes fixes à calage variable 14 formant redresseurs portées par un carter 16 du stator de la turbomachine, l’orientation angulaire des aubes 14 étant réglable pour adapter l’écoulement gazeux dans le compresseur 10 en fonction de conditions de fonctionnement de la turbomachine.

Chaque aube 14 comprend une pale 18 et un pivot cylindrique 20 radialement externe, relié par une « platine >> 22 s’étendant autour de l’axe 24 de l’aube dans un logement 26 correspondant du carter 16. La surface radialement interne 28 de la platine est affleurante avec la paroi interne 30 du carter pour ne pas s’opposer à l’écoulement gazeux.

Le pivot cylindrique 20 de chaque aube 14 s’étend à l’intérieur d’une cheminée cylindrique radiale 32 du carter 16 et son extrémité radialement externe est reliée par une biellette 34 à un ensemble de commande comportant un anneau de commande 36 qui entoure le carter 16 et qui est associé à des moyens d’actionnement (non représentés) permettant de le faire tourner dans un sens ou dans l’autre autour de l’axe longitudinal du carter 16 pour entraîner les aubes 14 d’une rangée annulaire en rotation autour de leurs axes 24.

Chaque anneau 36 comprend des orifices radiaux 40 dans lesquels sont logés des pions cylindriques 42 portés par les biellettes 34. Chaque pion 42 est en général centré et guidé en rotation dans un orifice 40 par au moins un palier à douille monté dans l’orifice 40.

Le corps de l’anneau 36 comprend en outre des moyens de liaison à un actionneur, qui peuvent comprendre par exemple une chape portant un axe sur lequel est articulée une extrémité d’une tige de piston d’un actionneur, lorsque ce dernier est un vérin par exemple.

Les aubes 14 sont déplaçables en rotation autour de leurs axes 24 entre une position de fermeture ou de quasi-fermeture et une position d’ouverture ou de pleine ouverture.

Dans la position de fermeture, les pales 18 des aubes sont inclinées par rapport à l’axe longitudinal de la turbomachine et définissent entre elles une section minimale de passage d’air dans la veine. Les aubes 14 sont amenées dans cette position lorsque la turbomachine est à bas régime ou au ralenti, le débit d’air s’écoulant dans le compresseur ayant alors une valeur minimale.

Dans la position d’ouverture, les pales 18 des aubes s’étendent sensiblement parallèlement à l’axe de la turbomachine de façon à ce que la section de passage d’air entre les pales soit maximale. Les aubes 14 sont amenées dans cette position lorsque la turbomachine est au régime plein gaz, le débit d’air s’écoulant dans le compresseur ayant alors une valeur maximale.

Dans la technique antérieure, le carter 16 comprend à sa périphérie externe des pistes 38 en saillie de centrage et de guidage des anneaux 36, qui sont ici schématiquement représentées par des traits pointillés. Chaque anneau 36 entoure sa ou ses pistes de guidage 38. La référence J désigne les jeux radiaux qui sont prévus à froid entre des patins portés par l’anneau 36 et les pistes 38. Ces jeux J doivent être suffisamment importants pour permettre des dilatations thermiques du carter 16 mais ne permettent pas de régler avec précision les positions angulaires des aubes 14.

L’invention apporte un perfectionnement à cette technologie qui a pour but de supprimer les jeux radiaux entre l’anneau 36 et le carter 16.

La figure 2 représente un mode de réalisation de l’invention dans lequel les éléments déjà décrits dans ce qui précède sont référencés par les mêmes chiffres.

L’anneau de commande 36 comprend ici un corps annulaire, qui peut être sectorisé et formé d’au moins deux secteurs disposés circonférentiellement bout à bout et solidaires l’un de l’autre.

Comme décrit dans ce qui précède, le corps de l’anneau 36 peut comprendre des orifices radiaux dans lesquels sont logés des pions cylindriques portés par les biellettes. Le corps de l’anneau 36 comprend en outre des moyens de liaison à un actionneur, qui peuvent comprendre par exemple une chape portant un axe sur lequel est articulée une extrémité d’une tige de piston d’un actionneur, lorsque ce dernier est un vérin par exemple.

L’anneau 36 comporte au moins un patin 44 d’appui sur le carter 16, qui est solidaire d’une vis 46. En pratique, l’anneau peut comprendre plusieurs patins régulièrement répartis autour de l’axe de révolution de l’anneau.

Le patin 44 et la vis 46 sont logés dans un logement 48 sensiblement radial du corps de l’anneau. La vis 46 s’étend le long d’un axe sensiblement radial et s’étend entre une extrémité libre radialement externe et une extrémité radialement interne qui est reliée au patin 44. La vis 46 comprend deux tronçons, respectivement interne 46b et externe 46a. Le tronçon interne 46b comprend une surface cylindrique externe lisse et est engagé à coulissement dans une partie cylindrique 48a de petit diamètre du logement 48. Le tronçon externe 46a est fileté et reçoit un écrou 50 qui prend appui sur une surface périphérique externe 36a du corps de l’anneau.

Le patin 44 a en section une forme générale en T inversé et comprend deux portions cylindriques, respectivement interne 44b et externe 44a. La portion cylindrique interne 44b a le plus grand diamètre et comprend une surface radialement interne 44c d’appui sur le carter (le carter n’est pas représenté). La portion cylindrique externe 44a a le plus petit diamètre et est engagé à coulissement dans une partie cylindrique 48b de diamètre intermédiaire du logement 48. Cette partie cylindrique 48b de diamètre intermédiaire s’étend entre la partie cylindrique 48a de petit diamètre et une partie cylindrique 48c de plus grand diamètre qui est située radialement à l’intérieur et débouche sur une surface périphérique interne 36b du corps de l’anneau 36.

Le logement 48 du corps de l’anneau 36 est ainsi du type étagé et comprend trois étages ou parties 48a, 48b, 48c reliées les unes aux autres par des épaulements annulaires 52, 54. Un premier épaulement annulaire 52 relie les parties 48a, 48b et un second épaulement annulaire 54 relie les parties 48b, 48c

Le diamètre externe de la portion interne 44b du patin 44 est supérieur ou égal au diamètre interne de la partie 48c de plus grand diamètre du logement 48. Des moyens 56 élastiquement déformables sont montés autour de la portion 44a du patin, et prennent appui axialement sur la portion 44b du patin, du côté opposé à sa surface d’appui 44c, et sur l’épaulement 54.

Les moyens 56 élastiquement déformables comprennent par exemple au moins un ressort hélicoïdal et/ou au moins une rondelle élastique.

Ces moyens 56 sollicitent le patin 44 radialement vers l’intérieur et exercent donc une force dans la direction représentée par la flèche F. Le patin 44 est ainsi sollicité vers l’intérieur jusqu’à ce qu’il soit bloqué radialement dans la direction F. Ce blocage radial est obtenu par l’écrou 50 qui prend appui sur la surface 36a. La position de l’écrou 50 sur la vis 46 est déterminée en fonction de la position à froid ou au repos du carter 16 vis-à-vis de l’anneau, comme cela est visible à la figure 3.

On comprend dès lors que, du fait de l’appui du patin 44 sur le carter 16, il n’existe pas de jeu entre le patin et le carter, et le jeu précité J de la technique antérieure est remplacé par un jeu K qui est ici situé dans l’anneau 36 et plus exactement entre la portion 44a et l’épaulement 52.

Le jeu K est susceptible de varier en fonctionnement du fait des mouvements relatifs entre le carter 16 et l’anneau 36. Dans le cas de la figure 4, le carter s’est déplacé radialement vers l’extérieur et a déplacé le patin 44 et la vis 46 dans le logement 48 du corps de l’anneau. Les moyens sont alors comprimés et le jeu K est réduit. Par ailleurs, l’écrou 50 vissée sur la vis 46 s’éloigne du corps de l’anneau et n’est plus en contact avec ce dernier.

Les figures 5 à 7 illustrent différents états de fonctionnement de la turbomachine, respectivement à froid ou au repos (figure 5), à chaud et avec une déformation ou dilatation constante du carter 16 autour de l’axe de la turbomachine (figure 6), et à chaud et avec une déformation ou dilatation irrégulière du carter autour de l’axe de la turbomachine (figure 7).

Au repos de la turbomachine et à froid (figure 5), les positions radiales des patins 44 sont ajustées radialement par vissage des écrous 50 de façon à supprimer les jeux radiaux J entre les patins 44 et le carter 16. En fonctionnement (figure 6), le carter 16 se dilate et les jeux K varient. Ces jeux peuvent être différents d’un patin 44 à un autre en fonction des positions respectives du carter 16 et de l’anneau 36, dans les différentes zones de localisation des patins. Les patins 44 peuvent coopérer par butée avec les épaulements 52 du corps de l’anneau de façon à limiter les débattements radiaux des patins, et à limiter ainsi le risque d’ovalisation de l’anneau qui est nuisible à la précision du déplacement circonférentiel de l’anneau.

La figure 8 représente une variante de réalisation dans laquelle les éléments décrits dans ce qui précède sont désignés par les mêmes références. L’anneau 36’ diffère de celui décrit dans ce qui précède en particulier en ce que les moyens 56’ élastiquement déformables sont ici formés par une lamelle ressort. Cette lamelle ressort peut être allongée et avoir une forme générale en Ω inversé dont les extrémités longitudinales sont en appui sur la surface périphérique interne 36b du corps de l’anneau et dont la partie médiane prend appui sur la portion 44b du patin 44. En variante, la lamelle pourrait avoir une forme annulaire et en section une forme générale en Ω inversé dont la périphérie externe serait en appui sur la surface périphérique interne 36b du corps de l’anneau et dont le centre serait en appui sur la portion 44b du patin 44. Dans cette variante de réalisation, le logement 48’ de montage du patin ne comprend plus qu’un seul épaulement 52. Le logement 48 est ainsi simplifié.

Claims

1. Ensemble de commande d’un étage d’aubes (14) à calage variable pour une turbomachine, comportant un anneau de commande (36, 36’) ayant un corps annulaire présentant un axe de révolution, des premiers moyens (40) configurés pour être reliés à des pivots (20) desdites aubes (14), des seconds moyens configurés pour être reliés à des moyens d’actionnement en vue de la rotation de l’anneau de commande (36) autour d’un carter (16) de la turbomachine, et des troisièmes moyens configurés pour coopérer avec le carter (16) afin de centrer et guider l’anneau de commande (36, 36’), lesdits troisièmes moyens comportant au moins un patin (44) d’appui sur ledit carter (16), ce patin (44) étant solidaire d’une tige (46) qui traverse un logement (48) sensiblement radial de l’anneau de commande (36) et ce patin (44) comprenant un élément de butée (50) qui prend appui sur une surface radialement externe de l’anneau de commande (36, 36’), caractérisé en ce que ledit patin (44) et/ou ladite tige (46) sont configurés pour coopérer par coulissement radial avec au moins une paroi interne dudit logement (48), et en ce que des moyens élastiquement déformables (56) sont montés entre le patin (44) et l’anneau de commande (36, 36’) pour solliciter le patin (44) radialement vers le carter (16), ledit patin (44) étant configuré pour être, en fonctionnement, mobile en coulissement entre une première position radialement interne définie par appui de l’élément de butée (50) sur l’anneau de commande (36, 36’) et une seconde position radialement externe dans laquelle l’élément de butée (50) est à distance de l’anneau de commande (36, 36’).

2. Ensemble de commande selon la revendication 1, dans lequel le patin (44) et la tige (46) sont monolithiques.

3. Ensemble de commande selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la tige (46) comporte un tronçon cylindrique (46b) et un tronçon fileté (46a), le tronçon cylindrique étant configuré pour coopérer par coulissement avec une surface cylindrique interne du logement (48), et l’élément de butée (50) étant un écrou qui coopère avec le tronçon fileté (46a) de la tige (46).

4. Ensemble de commande selon l’une des revendications précédentes, dans lequel lesdits moyens élastiquement déformables (56) sont annulaires et s’étendent autour dudit patin (44).

5. Ensemble de commande selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit patin (44) comprend une première portion (44a) cylindrique ayant un diamètre inférieur à une deuxième portion (44b) cylindrique, ladite première portion (44a) s’étendant entre ladite tige (46) et la deuxième portion (44b), la deuxième portion (44b) étant configurée pour venir en appui sur le carter (16).

6. Ensemble de commande selon la revendication précédente, dans lequel ladite première portion (44a) est configurée pour coopérer par coulissement avec une surface cylindrique interne dudit logement (48).

7. Ensemble de commande selon la revendication précédente, dans lequel ladite surface cylindrique interne du logement (48) est reliée à son extrémité radialement externe à un premier épaulement annulaire (52) sur lequel ladite première portion (44a) peut venir radialement en butée.

8. Ensemble de commande selon la revendication précédente, dans lequel ladite surface cylindrique interne est reliée à son extrémité radialement interne à un second épaulement annulaire (54) sur lequel les moyens élastiquement déformables (56) prennent appui.

9. Ensemble de commande selon l’une des revendications précédentes, dans lequel les moyens élastiquement déformables (56’) prennent appui sur une surface périphérique interne (36b) de l’anneau (36’).

10. Etage d’aubes à calage variable pour une turbomachine, comportant une rangée annulaire d’aubes (14) à calage variable comportant chacune une pale (18) et un pivot cylindrique (20) à son extrémité radialement externe, l’étage comportant en outre un carter annulaire (16) comportant des orifices de montage des pivots des aubes, caractérisé en ce que lesdits pivots sont reliés à un ensemble de commande selon l’une des revendications précédentes.

11. Turbomachine, en particulier d’aéronef, caractérisée en ce qu’elle 5 comprend au moins un ensemble de commande selon l’une des revendications 1 à 9 ou un étage d’aubes à calage variable selon la revendication 10.