FR3070177A1

FR3070177A1 - Serrure avec mecanisme inertiel pour vehicule automobile

Info

Publication number: FR3070177A1
Application number: FR1770876A
Authority: FR
Inventors: Francois Debroucke; Cedric Lamidon
Original assignee: U Shin France SAS
Current assignee: Minebea AccessSolutions France SAS
Priority date: 2017-08-21
Filing date: 2017-08-21
Publication date: 2019-02-22
Anticipated expiration: 2037-08-21
Also published as: FR3070177B1

Abstract

L'invention concerne une serrure pour un ouvrant de véhicule automobile comportant un boitier apte à être fixé audit ouvrant, ledit boitier comprenant un moyen de verrouillage apte à se déplacer dans ledit boitier entre une position dans laquelle une gâche est retenue et une position dans laquelle ladite gâche est libérée, un élément de blocage apte à se déplacer en rotation autour de son axe fixé au boitier entre une position de blocage du moyen de verrouillage dans ladite position de retenue de la gâche et une position d'effacement par rapport au mouvement de déplacement du moyen de verrouillage, caractérisé en ce que la serrure comprend en outre un balancier apte à se déplacer de manière réversible en rotation autour de son axe fixé sur le boitier, ledit balancier comprenant au moins deux bras, ledit premier bras comprenant une masse inertielle de masse Mcontrepoids et ledit second bras comprenant un levier d'actionnement dont le poids est inférieur à Mcontrepoids, de telle sorte qu'un choc latéral vu par la serrure génère un moment d'inertie au point de contact entre le levier d'actionnement et l'élément de blocage apte à empêcher ledit élément de blocage de quitter sa position de blocage du moyen de verrouillage.

Description

SERRURE AVEC MECANISME INERTIEL POUR VEHICULE AUTOMOBILE

La présente invention concerne une serrure équipée d’un système inertiel afin d’éviter toute ouverture intempestive d’un ouvrant de véhicule automobile.

Une serrure de véhicule automobile est destinée à être montée fixe sur un ouvrant de véhicule automobile et comporte typiquement un pêne destiné à pivoter, lors de la fermeture, dans un sens autour d’une gâche fixée sur la structure du véhicule automobile afin d’assurer la fermeture de l’ouvrant. L’ouverture de l’ouvrant est permise par une rotation du pêne en sens inverse. La rotation en sens inverse lors de l’ouverture de l’ouvrant fait suite au déplacement de la poignée extérieure ou intérieure qui est reliée à la serrure par un moyen de commande qui agit généralement sur un levier d’ouverture afin de faire pivoter ce dernier qui libère à son tour le pêne via un dispositif d’accrochage dans la direction souhaitée.

Cependant, en cas de choc latéral, la force inertielle exercée sur l’ouvrant peut exercer une force de traction suffisante sur le moyen de commande et agir sur le levier d’ouverture pour commander l’ouverture de la serrure et donc la libération non désirée de l’ouvrant. Ceci crée donc des risques de sécurité pour les occupants du véhicule lors du choc.

Afin de palier l’ouverture intempestive, on connaît la demande EP 2 314 811 concernant une poignée de porte comportant un élément de préhension tournant autour d'un axe sur un châssis fixé à une porte. Le cadre étant relié à une serrure de véhicule. L'élément de préhension formé d'une palette de préhension et d'un système inertiel est placé sur la poignée le long d'une longueur de la palette par rapport à un plan de référence du véhicule. L'élément de préhension est placé sur la poignée le long d'une direction transversale à la poignée de sorte que le système inertiel est placé partiellement à droite de la palette et est soumis à des forces inertielles de l'élément de préhension. Cette demande présente un mécanisme destiné à empêcher l’ouverture intempestive en agissant directement sur la poignée de la porte. Cette solution fait partie des solutions techniques d'équilibrage en inertie connues qui utilisent des contres-poids

-2en s'appuyant sur un calcul d'équilibrage qui permet de calculer la valeur de masse à placer pour stopper un mouvement sous un effort inertiel donné. Ainsi on considère la somme des produits des Masses par la gravité multipliées par les bras de levier par rapport au centre de gravité, que l'on compare aux efforts résistants.

Σ (^M. ^X 7 ^{X L}CDG, - ^FSpring ) * ⁰

Ces solutions nécessitent de connaître les accélérations d'entrée sur les composants et se dimensionnent au juste nécessaire ou avec une sécurité. Ce type d’approche est courant mais peut être amélioré pour s’affranchir d’un dimensionnement en amont en calculant les accélérations. En outre, une vibration de la porte peut générer un cliquetis du fait de contacts entre le système inertiel et les pièces de contact de ce dernier, une amélioration de la qualité perçue peut être obtenue en évitant ce cliquetis.

On connaît aussi la demande US2011/0181052 décrivant un dispositif de verrouillage de véhicule automobile qui comprend une serrure de véhicule automobile, un élément fonctionnel et un dispositif de fixation qui est associé à l'élément fonctionnel, dans lequel le dispositif de fixation est couplé - ou il est possible de coupler le dispositif de fixation - à la fonction afin de contrecarrer un mouvement de fonctionnement automatique de l'élément fonctionnel en raison d'un phénomène d'accélération en cas de collision. Cette demande présente un système inertiel complexe dont les modes de réalisation mènent à une configuration de verrouillage nécessitant une intervention manuelle sur un des leviers d’ouverture via une traction sur une poignée intérieure ou extérieure post choc pour repositionner le mécanisme inertiel. En outre, le mécanisme inertiel peut générer du bruit en cas de vibration et un dimensionnement en amont est nécessaire.

On connaît aussi le brevet US 5 865 481 traitant d’une serrure de porte de véhicule motorisé comportant un boîtier de verrouillage formé avec un évidement ouvert dans une direction d'accélération, la serrure est déplacée pendant une collision avec pour effet un blocage dans la direction de l’accélération. Un élément de verrouillage est déplaçable sur le boîtier entre une position retenant une gâche et une position libérant la gâche et un cliquet de retenue déplaçable entre une position engagée avec l'élément de

-3verrouillage en pivotant sur le boîtier vers une position de retenue qui maintient l'élément de verrouillage dans sa position de retenue de la gâche et une position de libération libérant l'élément de verrouillage. Un levier d'actionnement pivotant sur le boîtier peut être engagé sur le cliquet pour le déplacer dans la position de libération. Le levier d'actionnement s'étend transversalement par rapport à l'accélération. Selon ce brevet, un levier de blocage en forme de L comporte une paire de bras et est pivotant sur le levier d'actionnement entre une position non bloquante - avec l'un des bras alignés généralement dans la direction avec l'évidement et l'autre bras s'étendant transversalement à la direction - et une position de blocage avec le bras aligné dans la direction avec la position de blocage.

Le levier de blocage dans la position de blocage empêche le pivotement du levier d'actionnement dans la position de libération. Un ressort pousse le levier de blocage dans la position de non-blocage. Ce levier de blocage étant conçu pour pivoter contre le ressort dans la position de blocage lors de l'accélération du levier dans la direction.

Cette invention présente les inconvénients suivants : en cas de configuration de verrouillage, après le choc, le blocage demeure sauf intervention manuelle sur un des leviers d’ouverture via une traction sur une poignée intérieure ou extérieure pour repositionner le système inertiel. En outre, le mécanisme inertiel de cet art antérieur peut générer du bruit en cas de léger choc générant de la vibration.

Un but de l'invention est de proposer une serrure avec un système inertiel pour un véhicule automobile permettant d’empêcher l’ouverture d’un ouvrant du véhicule sous l’effet d’une force inertielle appliquée à la serrure durant un accident latéral de voiture, c'est-à-dire un choc par les portes d’accès au véhicule, tout en permettant, une fois la force inertielle redevenue nulle, la réouverture de la serrure, et ce, sans présenter les inconvénients de l'art antérieur.

Pour ce faire, il a été créé un système qui s'auto équilibre, indépendamment de la valeur de l'accélération. Ainsi, le mécanisme compensateur, i.e. le contre-poids, réagit mais reste toujours supérieur à l'effet du mécanisme soumis à l'effort inertiel.

-4Ainsi, nous définissons le moment d'inertie J_pawi du groupe de pièces qui ne doit pas bouger en opposition au moment d'inertie Jcounter-weight du contre poids, régit selon l'équation ci-après au niveau de l’axe du cliquet :

) J

Counta-W^ht' ** ftjvrf 'à PawL-ixis

Où JcounterWeight est le moment d’inertie du contrepoids ramené à l’axe du cliquet et J_pawi est le moment d’inertie du cliquet. Ainsi, toute application d'une accélération sur la serrure selon l’invention, aura pour effet d'être identique des deux côtés et pourra s’auto neutraliser. De fait, quelque soit l'accélération, la serrure restera stable et insensible à l'accélération appliquée.

A cet effet, l’invention a pour objet une serrure pour un ouvrant de véhicule automobile comportant un boîtier apte à être fixé audit ouvrant, ledit boîtier comprenant :

-un moyen de verrouillage apte à se déplacer dans ledit boîtier entre une position dans laquelle une gâche est retenue et une position dans laquelle ladite gâche est libérée, -un élément de blocage apte à se déplacer en rotation autour de son axe fixé au boîtier entre une position de blocage du moyen de verrouillage dans ladite position de retenue de la gâche et une position d’effacement par rapport au mouvement de déplacement du moyen de verrouillage , caractérisé en ce que la serrure comprend en outre :

-un balancier apte à se déplacer de manière réversible en rotation autour de son axe fixé sur le boîtier, ledit balancier comprenant au moins deux bras, ledit premier bras comprenant une masse inertielle de masse M_COI1trepoids et ledit second bras comprenant un levier d’actionnement dont le poids est inférieur à M_COI1trepoids> de telle sorte qu’un choc latéral vu par la serrure génère un moment d’inertie sur le balancier résultant en un effort au point de contact entre le levier d’actionnement et l’élément de blocage apte à empêcher ledit élément de blocage de quitter sa position de blocage de l’élément de verrouillage .

De manière préférentielle, le moyen de verrouillage selon l’invention est un pêne rotatif fixé au boîtier et libre en rotation autour de son axe. Cela facilite l’emprisonnement et la libération de la gâche.

-5De manière également préférentiel, l’élément de blocage comprend une botte de masse Mbotte comprenant une excroissance d’entrainement apte à être entraînée par le levier d’actionnement du balancier, ladite botte étant solidaire d’un cliquet coaxial de masse M_cu_quet comprenant au moins un cran, ledit cran dudit cliquet étant apte à empêcher le moyen de verrouillage de retourner dans sa position de libération de la gâche. Ceci permet ainsi d’éviter une libération non désirée de la gâche.

Selon l’invention, il est envisageable que l’élément de blocage comprenne un évidement apte à recevoir un élément d’entrainement apte à faite tourner l’élément de blocage en rotation autour de son axe. Ceci, afin de faciliter l’entrainement de tout l’élément de blocage, par exemple par un câble ou idéalement par un actionneur motorisé.

De préférence, l’élément de blocage est entraîné en rotation autour de son axe par au moins un élément d’entraînement en saillie d’une roue entraînée appartenant à un mécanisme d’engrenage comprenant au moins une roue entraînante apte à entraîner la roue entraînée. Ceci afin de faciliter l’entrainement de tout l’élément de blocage, par exemple par un câble ou idéalement par un actionneur motorisé.

De manière optionnelle, l’élément d’entraînement en saillie est un pion d’entraînement en forme de goutte d’eau. Cela permet un meilleur entrainement car complémentaire avec l’évidement effectué sur l’élément de blocage en minimisant les risques de déchaussement.

Préférentiellement, en cas de présence de mécanisme d’engrenage, ce dernier est apte à être mis en mouvement par un moteur idéalement relié à une vis sans fin. Ceci rend l’invention particulièrement adapté à une serrure entièrement électrique, dite « Elatch », ne nécessitant pas de câble la reliant à la poignée de porte associée pour agir sur le cliquet et libérer la gâche.

De manière préférentielle, dans la serrure selon l’invention, le moyen de verrouillage , le élément de blocage , et le balancier fixés au boîtier ont, tous les trois, leurs axes de

-6rotations respectifs parallèles. Ceci permet de gagner en compacité en alignant les éléments de la serrure sensiblement sur le même plan.

De manière préférentielle, la serrure selon l’invention comprend un ressort de maintien en appui d’un côté sur le boîtier et de l’autre sur la masse inertielle de manière à maintenir un contact permanent entre le levier d’actionnement et l’élément de blocage. Ceci permet, en plus de l’effet du poids de la masse inertielle sur l’élément de blocage, d’éviter qu’il existe un jeu entre la masse inertielle et l’élément de blocage. Le contact permanent permet d’éviter les cliquetis désagréables à l’oreille et renvoyant une image de faible qualité de la serrure. En outre, cela permet d'assurer une activation permanente du système à chaque manipulation, garantissant un bon vieillissement du mécanisme du fait du contact permanent.

Préférentiellement, l’excroissance d’entrainement de l’élément de blocage est en saillie du boîtier de la serrure au travers d’une lumière de guidage, ladite lumière étant apte à limiter le mouvement rotatif réversible de l’élément de blocage entre les extrémités de ladite lumière. Cela permet le guidage du mouvement rotatif de l’élément de blocage dans un intervalle déterminé. L’amplitude de rotation dans la lumière est d’un angle préférentiellement inférieur à 45°.

Optionnellement, la botte et le cliquet sont constitués de deux matériaux distincts. Ceci permet d’améliorer l’effet bras de levier en le rendant plus facile à ajuster en jouant sur la masse inertielle et le poids des pièces constitutives de l’élément de blocage pour calibrer son centre de gravité. Dans un mode réalisation, la botte est en plastique. Dans un autre mode de réalisation compatible avec la botte en plastique, le cliquet est en métal. Le métal pouvant être de l’acier, de l’aluminium ou un alliage à base de Zn de type Zamack.

Préférentiellement, la serrure à système inertiel selon l’invention est telle que :

Mbalancier ^X ^W1 X ^Wy^/j > ^blocage ^X Lpl / ^W2

-7Où Mbaiancier est la masse du balancier en gramme,

Mbiocage est la masse de l’élément de blocage en gramme,

Lwi est le bras de levier entre le centre de gravité du balancier et l’axe de rotation du balancier en millimètre,

L_W2 est le bras de levier entre l’axe de rotation du balancier et le centre du levier d’actionnement en millimètre,

Lw3 est le bras de levier entre le centre du levier d’actionnement et l’axe de rotation du cliquet en millimètre,

Lpi est le bras de levier entre l’axe de rotation du cliquet et le centre de gravité de l’élément de blocage en millimètre.

D’autres avantages et caractéristiques apparaîtront à la lecture de la description de l’invention donnée à titre d’exemple ci-dessous, ainsi que sur les figures annexées sur lesquelles :

-La figure 1 est une vue d’une première face et en perspective de la serrure selon l’invention avec le balancier en appui sur l’élément de blocage ;

-La figure 2 est une vue de la seconde face et en perspective de la serrure selon l’invention ;

-La figure 3 est une vue d’en bas et en perspective de la serrure selon l’invention ;

-La figure 4 est une vue d’en haut et en perspective de la serrure selon l’invention ;

-La figure 5 est une vue en perspective de la botte et du cliquet de la serrure selon l’invention ;

-La figure 6 est une vue latérale de la serrure selon l’invention dans le boîtier ;

-La figure 7 illustre les bras de levier d’un mode préférentiel de l’invention ;

-La figure 8 illustre les efforts et couples vus par les principaux éléments de l’invention soumis à une accélération γ;

La serrure selon l’invention comprend donc un système inertiel 1 qui est un balancier, aussi appelé pendule, en appui sur un élément de blocage 2 afin de l’empêcher de quitter une position dans laquelle l’élément de blocage 2 ne permet pas à un moyen verrouillage 3 de libérer une gâche fixée par exemple à un pied milieu de véhicule.

-8L’invention est particulièrement adaptée à une serrure électrique dite « E-Latch » qui s’affranchit d’un câble, tel un câble Bowden, de liaison entre une poignée de l’ouvrant et la serrure de l’ouvrant. Par serrure électrique, on entend une serrure à ouverture électrique.

Les figures 1 et 2 illustrent les deux faces de la serrure selon l’invention. Comme on peut le voir sur ces figures, la serrure selon l’invention comprend un système inertiel 1, ici un balancier, avec un axe 12 de rotation. Le balancier possède deux bras la et lb que l’on voit sur la figure 3 mais aussi sur la figure 1. Le premier bras la possède à son extrémité une masse inertielle 11 et le second bras lb possède à son extrémité un élément de contact avec l’élément de blocage 2. Les deux bras la et lb sont distants de plus de 90°, préférentiellement plus de 135°. Ils sont disposés de manière à ce qu’en cas de choc latéral, l’élément de contact cherche à se déplacer dans le sens opposé à celui de l’élément de blocage 2 et empêche celui-ci de quitter sa position de blocage du moyen de verrouillage 3. Le second bras lb, possédant à son extrémité l’élément de contact, forme un levier d’actionnement 13. La masse inertielle 11 possède un poids M_contrepoids supérieur à celui du levier d’actionnement 13.

Sur les figures 1 et 2, on distingue aussi un élément de blocage 2, possédant un axe 23 de rotation (figure 2). Cet élément de blocage 2 est formé de deux pièces solidaires mais pouvant être faites en deux matériaux différents, à savoir une botte 22 et un cliquet 21. Le cliquet 21 possède une butée de rétention 211 (figure 1) apte à empêcher le moyen de verrouillage 3, ici un pêne, de libérer une gâche (non représentée) et donc de permettre à la porte (non représentée), tenue par la serrure en prise avec la gâche, de s’ouvrir.

En face du cliquet se trouve donc un pêne apte à tourner autour d’un axe 32 de rotation. Le pêne présente un dégagement 31 apte à recevoir une gâche (non représentée) qui appartient à un pied milieu du véhicule. Le verrouillage se fait par prise de la gâche du pied milieu de la caisse en blanc du véhicule par le pêne 3 via le dégagement 31. En outre, le pêne présente un premier cran 34 et un second cran 33 (figure 2) qui sont apte à venir en butée contre la butée de rétention 211 du cliquet 21 du

-9moyen de verrouillage 2 pour empêcher la rotation dans le sens de la libération de la gâche.

A la figure 3, on voit que l’élément de blocage 2 possède une botte 22 comprenant une excroissance d’entrainement 221 et à la figure 4 on voit que l’élément de blocage 2 comprend aussi un dégagement 222. L’excroissance d’entrainement 221 est en contact permanent avec le levier d’actionnement 13 du balancier 1. Le dégagement 222 de la figure 4 est apte à recevoir un élément d’entrainement 41, ici un pion d’entrainement, appartenant à une roue entraînée 4, en l’occurrence un maneton d’entrainement. Le maneton d’entrainement 4 de la figure 4 est composé d’une roue dentée 43 (cf. fig. 2) et de deux pions d’entraînement 41 diamétralement opposés en forme de goutte d’eau afin de faciliter l’entrainement de la botte 22 par le dégagement à forme complémentaire 222 tel qu’illustré à la figure 4.

Aux figures 3 et 4, on voit aussi que le système d’engrenage E possède une roue entraînante 5 tournant autour de son axe 52 et possédant une excroissance cylindrique coaxiale 53 permettant d’entraîner le maneton entraîné 4 en rotation. Les dents d’entrainement de l’excroissance cylindrique 53 de la roue entraînante 5 ne sont pas représentées.

Dans les figures 1 à 4, on voit que le système d’engrenage ou système de roues engrenées E, est mu par une vis sans fin 6, elle-même entraînée en rotation par un moteur 7. Le mécanisme d’entrainement allant du moteur 7 au pion d’entrainement 41 peut tout à fait être remplacé par un autre mécanisme pour effacer l’élément de blocage 2 du mouvement de rotation du pêne 3 pour libérer la gâche.

Il est à noter que l’axe de rotation 32 du pêne 3, l’axe de rotation 23 du cliquet 21 et donc de l’élément de blocage 2, et l’axe de rotation 12 du balancier 1 sont parallèles. A la figure 1, on voit aussi que l’axe de rotation 42 du maneton entraîné 4 et l’axe 52 de la roue entraînante 5 sont aussi parallèles aux trois axes de rotation 32, 23, 12 suscités.

-10La figure 5 illustre de manière isolée l’élément de blocage 2 comprenant la botte 22 et le cliquet 21. On y voit distinctement le dégagement 222 sur la botte 22 et l’excroissance d’entrainement 221 s’étendant ici perpendiculairement au plan du cliquet

21. On y voit que l’axe de rotation du cliquet est confondu avec celui de la botte. Ces deux éléments pivotent ensemble car ils sont solidaires.

A la figure 6, on voit la serrure selon l’invention dans son boîtier 8. On y distingue un ressort de maintien 9 en appui sur le boîtier 8 d’une part par sa première extrémité 91 et d’autre part sur la masse inertielle 11 par sa seconde extrémité 92. Le levier d’actionnement 13 du balancier 1 est maintenu en contact permanent à l’excroissance d’entrainement 221 de l’élément de blocage 2 par un effet inertiel du poids de la masse inertielle 11. Le ressort renforce cet effet inertiel et permet d’éviter une perte de contact entre les éléments voire un tremblement qui pourrait générer un bruit désagréable de cliquetis peu flatteur pour la qualité de la serrure. Il contribue donc à maintenir le contact permanent.

En outre, à la figure 6, on distingue que le boîtier possède une lumière 81 dont la section est complémentaire à celle de l’excroissance d’entrainement 221, ici en forme de haricot. L’excroissance d’entrainement 221 est en saillie à travers la lumière 81 du boîtier 8 voyant son mouvement limité en rotation dans une fenêtre délimitée par les deux butées latérales de la lumière 81 tel qu’illustré à la figure 6. Le balancier est en appui sur le boîtier sur la face opposée à celle où se trouve l’élément de blocage, ceci permet de mieux guider les rotations tout en restant sur des plans séparés afin d’optimiser l’espace et donc réduire l’encombrement de la serrure à l’intérieur de la porte. Cela suppose que le balancier ait une forme géométrique comprenant au moins une face plate en appui sur le boîtier. Dans l’exemple selon l’invention, la masse inertielle possède la forme d’un cylindre.

La figure 7 indique les bras de levier de la serrure selon l’invention pour le balancier et l’élément de blocage. Avec ces bras de levier, on peut optimiser le poids de la masse inertielle et de l’élément de blocage - en jouant sur les matériaux de la botte et du cliquet - pour créer un système qui s'auto équilibre, indépendamment de la valeur de

-11l'accélération subie par la serrure. La formule ci-dessous doit être préférentiellement respectée :

Mbalancier ^X ^W1 X ^W/j > ^blocage ^X Lpl / ^W2

Dans l’exemple selon l’invention, l’élément de blocage 2 est fait d’un seul et même matériau.

Le fonctionnement de la serrure selon l’invention va maintenant être expliqué plus en détail.

Afin de libérer la gâche (non représentée) prise dans le dégagement 31 du pêne 3, l’exemple selon l’invention utilise un moteur électrique. Celui-ci tourne et entraîne en rotation la vis sans fin 6. Cette dernière entraîne à son tour la roue entraînante 5 dont l’excroissance cylindrique 53 coaxiale munie de dents (non représentée) va faire tourner la roue entraînée 4, ici un maneton entraîné. Cette dernière est équipée d’un pion d’entrainement 41 en forme de goutte d’eau qui s’engage dans le dégagement 222 et l’entraîne en rotation. Le dégagement 222 fait partie de l’élément de blocage 2 et plus particulièrement de la botte 22. Ainsi, en référence à la figure 1, une rotation dans le sens antihoraire de l’élément de blocage 2 va permettre à la butée de rotation 211 du cliquet 21 de s’effacer du trajet de retour du pêne 3 dans une position de libération de la gâche (non représentée). Un ressort de rappel (non représenté) fixé au pêne de manière connue, peut aider à ce retour. Dans la figure 2, les sens sont juste inversés.

De même, pour condamner la porte du véhicule, une fois la gâche engagée dans le dégagement 31 du pêne 3, une rotation du pêne 3 dans le sens horaire de la figure 1 va mener le 1^er cran 34, voire le 2^e cran 33, jusqu’à la butée de rétention 211 du cliquet 21 et entraîner son enclenchement en position de blocage. Un ressort de rappel vers la position de blocage (non représenté) fixé sur le cliquet de manière connue peut aider à rappeler l’élément de blocage vers cette position de blocage.

-12Le balancier 1 voit son levier d’actionnement 13 suivre le mouvement de va et vient de l’élément de blocage 2 tout en restant en contact avec l’excroissance d’entrainement 221 entraînée à travers le pion d’entrainement 41 par le système d’engrenage E, mu par le moteur 7 et sa vis sans fin 6. Ainsi, le système inertiel 1 de la serrure selon l’invention tourne autour de son axe 12 lorsque l’élément de blocage 2 tourne autour de son axe 23. Ceci évite le bruit d’un éventuel contact lors d’un retour de pièce pour les serrures où le système inertiel ne demeure pas en contact permanent. Le contact permanent est aidé par le ressort de maintien 9. Ledit ressort 9 présente bien entendu une force de maintien inférieure à celle exercée par le moteur qui doit mouvoir l’élément de blocage dans le sens de la libération de la gâche.

En cas de choc latéral, la figure 8 illustre le sens de l’accélération par la flèche γ. Ainsi, l’élément de blocage 2 constitué par la botte 22 et le cliquet 21 auront tendance à s’ouvrir, c'est-à-dire que l’accélération vue par la serrure aura pour conséquence un couple entraînant une rotation antihoraire de l’élément de blocage 2 à la figure 8. Cette rotation se verra bloquée par le levier d’actionnement 13 du balancier 1 car la masse inertielle 11 aura réagi avant l’élément de blocage 2 à l’accélération et son mouvement indiqué par la flèche va générer une force d’équilibrage opposée au point de contact entre le levier d’actionnement 13 et l’excroissance d’entrainement 221. La serrure restera donc verrouillée en cas de choc latéral.

Il est à retenir que le balancier 1 selon l’invention peut être une pièce unique ou constitué de plusieurs éléments associés ensemble, il devient un assemblage. Cela permet de maîtriser le centre de gravité de ce balancier en jouant sur les matières et les géométries des éléments qui le constituent. Le centre de gravité du balancier 1 est ainsi déterminé par le barycentre de l'ensemble des éléments qui le constituent. A titre d'exemple, le balancier 1 pourrait être réalisé par l'association d'un corps principal en plastique sur lequel on vient positionner à l'une de ses extrémités, un cylindre en acier qui serait ici la masse inertielle, pour déporter le centre de gravité résultant de l'association des deux éléments.

-13De la même façon, le cliquet 21 peut être une pièce unique ou constitué de plusieurs éléments associés ensemble, il devient un assemblage. A titre d'exemple, le cliquet 21 peut être constitué d'un insert métallique surmoulé de plastique ou d'un insert métallique sur lequel on vient fixer, par un dispositif quelconque, une pièce en 5 plastique. Le centre de gravité du cliquet est ainsi défini par le barycentre de l'ensemble des deux pièces.

La serrure selon l’invention peut être utilisée dans tout ouvrant de véhicule automobile et principalement sur les portes latérales de voitures. Cette serrure est 10 particulièrement adaptée aux serrures électriques dites « E -latch » pouvant s’affranchir de câble Bowden liant la poignée à la serrure pour permettre d’agir sur le cliquet.

Claims

REVENDICATIONS

1. Serrure (S) pour un ouvrant de véhicule automobile comportant un boîtier (8) apte à être fixé audit ouvrant, ledit boîtier (8) comprenant :

-un moyen de verrouillage(3) apte à se déplacer dans ledit boîtier (8) entre une position dans laquelle une gâche est retenue et une position dans laquelle ladite gâche est libérée,

-un élément de blocage (2) apte à se déplacer en rotation autour de son axe (23) fixé au boîtier (8) entre une position de blocage du moyen de verrouillage (3) dans ladite position de retenue de la gâche et une position d’effacement par rapport au mouvement de déplacement du moyen de verrouillage , caractérisé en ce que la serrure (S) comprend en outre :

-un balancier (1) apte à se déplacer de manière réversible en rotation autour de son axe (12) fixé sur le boîtier (8), ledit balancier comprenant au moins deux bras (la,lb), ledit premier bras (la) comprenant une masse inertielle (11) de masse Mcontrepoids et ledit second bras comprenant un levier d’actionnement (13) dont le poids est inférieur à M_contrepoids> de telle sorte qu’un choc latéral vu par la serrure (S) génère un moment d’inertie sur le balancier résultant en un effort au point de contact entre le levier d’actionnement (13) et l’élément de blocage (2) apte à empêcher ledit élément de blocage (2) de quitter sa position de blocage du moyen de verrouillage (3).
2. Serrure (S) selon la revendication précédente, dans laquelle le moyen de verrouillage (3) est un pêne rotatif fixé au boîtier (8) et libre en rotation autour de son axe (32).
3. Serrure (S) selon l’une des revendications précédentes dans laquelle l’élément de blocage (2) comprend une botte (22) de masse (Mbotte) comprenant une excroissance d’entrainement (221) apte à être entraînée par le levier d’actionnement (13) du balancier (1), ladite botte étant solidaire d’un cliquet (21) coaxial de masse (Mciiquet) comprenant au moins un cran (33,34), ledit cran (33,34) dudit cliquet (21) étant apte à empêcher le moyen de verrouillage (3) de retourner dans sa position de libération de la gâche.
4. Serrure (S) selon l’une quelconque des revendications précédentes dans laquelle l’élément de blocage (2) comprend un évidement (222) apte à recevoir un élément d’entrainement (41) apte à faite tourner l’élément de blocage (2) en rotation autour de son axe (23).
5. Serrure (S) selon l’une quelconque des revendications précédentes dans laquelle l’élément de blocage (2) est entraîné en rotation autour de son axe (23) par au moins un élément d’entraînement (41) en saillie d’une roue entraînée (4) appartenant à un mécanisme d’engrenage (E) comprenant au moins une roue entraînante (5) apte à entraîner la roue entraînée (4).
6. Serrure (S) selon la revendication 5, dans laquelle l’élément d’entraînement (41) en saillie est un pion d’entraînement en forme de goutte d’eau.
7. Serrure (S) selon les revendications 5 ou 6 dans laquelle le mécanisme d’engrenage (E) est apte à être mis en mouvement par un moteur (7) relié à une vis sans fin (6).
8. Serrure (S) selon l’une quelconque des revendications précédentes dans laquelle le moyen de verrouillage (3), l’élément de blocage (2), et le balancier (1) fixés au boîtier (8) ont, tous les trois, leurs axes de rotations respectifs (32, 23,12) parallèles.
9. Serrure (S) selon l’une quelconque des revendications précédente comprenant un ressort de maintien (9) en appui d’un côté sur le boîtier (8) et de l’autre sur la masse inertielle (11) de manière à maintenir un contact permanent entre le levier d’actionnement (13) et l’élément de blocage (2).
10. Serrure (S) selon l’une quelconque des revendications 3 à 9 dans laquelle l’excroissance d’entrainement (221) de l’élément de blocage (2) est en saillie du boîtier (8) de la serrure (S) au travers d’une lumière (81) de guidage, ladite lumière (81) étant apte à limiter le mouvement rotatif réversible de l’élément de blocage (2) entre les extrémités de ladite lumière (81).
11. Serrure (S) selon l’une quelconque des revendications 3 à 10, dans laquelle la botte (22) et le cliquet (21) sont constitués de deux matériaux distincts.
12. Serrure (S) selon la revendication 11, dans laquelle la botte (22) est en plastique.
13. Serrure (S) selon la revendication 11, dans laquelle le cliquet (21) est en métal.
14. Serrure (S) selon l’une quelconque des revendications 3 à 13 dans laquelle :

Mbalancier ^X ^W1 X > ^blocage ^X Lpl / ^W2

Où Mbaiancier est la masse du balancier (1) en gramme, Mbiocage est la masse de l’élément de blocage (2) en gramme,

Lwi est le bras de levier entre le centre de gravité du balancier (1) et l’axe de rotation (12) du balancier (1) en millimètre,

L_W2 est le bras de levier entre l’axe de rotation (12) du balancier (1) et le centre du levier d’actionnement (13) en millimètre,

Lw3 est le bras de levier entre le centre du levier d’actionnement (13) et l’axe de rotation (23) du cliquet (21) en millimètre,

Lpi est le bras de levier entre l’axe de rotation (23) du cliquet (21) et le centre de gravité de l’élément de blocage (2) en millimètre.