FR3033698A1 - Procede de coloration capillaire mettant en oeuvre des pigments naturels - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un procédé de teinture capillaire caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives d'applications sur des fibres kératiniques a) d'une première composition de coloration comprenant au moins du henné, et c) d'une seconde composition de coloration comprenant au moins un extrait de plantes étant de préférence de l'indigo, ces étapes étant suivie chacune d'une étape de rinçage desdites fibres ; le tout permettant d'obtenir une coloration bénéficiant d'une très bonne tenue et profondeur.

Description

1 La présente invention concerne le domaine de la teinture capillaire et, plus spécifiquement, un procédé permettant de faire varier l'intensité tinctoriale d'une teinture capillaire sans avoir recours à des agents chimiques agressifs pour le cuir chevelu.

De nos jours, la mode conduit les femmes et les hommes à recourir à des colorations capillaires, que ce soit pour donne reflets ou nuances à la couleur d'origine de leur chevelure, pour en changer totalement la couleur, ou bien encore dans le but de masquer les signes du vieillissement associés aux cheveux gris. Maintenant, et avant d'aborder la problématique de la coloration, il convient de rappeler la structure du cheveu, dont la partie extérieure visible possède une structure cylindrique composée de trois couches distinctes. Au centre, on trouve la moelle (également appelée médulla), le cortex qui l'enserre et donne au cheveu sa couleur naturelle et enfin la cuticule, qui est constituée de plaques cornées en forme d'écailles qui se recouvrent partiellement et qui forment la couche la plus externe. Maintenant, il existe aussi une mince couche d'acides gras assure l'hydratation naturelle du cheveu. En ce qui concerne la variabilité inter-individu, c'est le cortex, et plus spécifiquement son épaisseur, qui joue un rôle déterminant. Cette épaisseur peut ainsi varier de 15 (cheveu très fin) à 170 microns (cheveu très épais). Pour ce qui est de la couleur naturelle du cheveu, elle résulte de sa pigmentation 20 La pigmentation associée à la couleur naturelle de la couche du cortex est définie par la mélanine. Elle ne peut être modifiée que par une oxydation intense ou des solutions alcalines concentrées. En terme de coloration, on distingue la coloration permanente (les colorants pénètrent dans le cheveu) de la coloration temporaire ou semi permanente (dépôt de 25 colorants sur la surface du cheveu). La coloration permanente utilise des bases d'oxydation généralement associés à des coupleurs (FR 2729565 B1). Ces composés incolores ou faiblement colorés, associés à des agents oxydants permettent d'accéder à des composés colorés qui restent piégés à l'intérieur de la fibre capillaire. Ceci s'explique par le fait que sous l'action 3033698 2 des bases d'oxydation mises en suspension, le gonflement de la fibre capillaire qui se traduit par l'écartement des écailles de la cuticule. Ainsi ouverte, la cuticule autorise alors la pénétration des précurseurs. Lorsque que ceux-ci ont révélé la couleur désirée qui dépend de la molécule et du temps de pose, un shampooing ou une crème appropriés 5 referment les écailles de la cuticule. La variété des bases oxydantes et des coupleurs associés permet de faire varier les nuances tinctoriales et la palette de couleurs. La coloration permanente résiste bien aux agressions extérieures (lumière, intempéries, lavages, transpirations et frottements) car la couleur est protégée par la cuticule comme le sont les pigments naturels de mélanine. Toutefois, les agents oxydants des 10 compositions utilisées pour la coloration permanente peuvent provoquer des réactions allergiques au niveau du cuir chevelu ainsi qu'une dégradation de la fibre capillaire. La coloration temporaire ou semi-permanente fait elle appel à des molécules colorées et colorantes qui possèdent des affinités variables à l'égard de la fibre capillaire. Ces molécules colorées sont des composés chimiques de type nitré 15 benzéniques (US 3,973,900), anthraquinones, nitropyridiniques, azoïques (FR 2570946 Al), xanthéniques, acridiniques, aziniques, triarylméthane (FR 2848839 B1). Du fait de leur désorption de la fibre capillaire et de leur mauvaise tenue aux lavages, ces composés ont une faible puissance tinctoriale. Par ailleurs, la faible résistance du chromophore à la lumière conduit à un affadissement de la coloration dans le temps.

Les molécules colorées et colorantes peuvent également être des composés naturels issus de plantes ou d'arbres. Une liste des colorants naturels figure dans le tableau à la page 12 de la demande FR 2549721 Al. Le procédé de coloration capillaire décrit dans ce document comporte deux étapes dont la première consiste en l'application d'une solution ne renfermant pas de colorant alors que la seconde étape nécessite l'application d'une solution contenant le colorant naturel. Toutefois, le procédé décrit ne permet pas d'envisager toutes les nuances tinctoriales, notamment sur une base de cheveux blancs. Il existe par conséquent un réel besoin de développer des procédés de coloration capillaires à partir de produits naturels qui permettent d'obtenir des colorations puissantes, stables et résistantes aux agressions extérieures, offrant des nuances 3033698 3 tinctoriales variées et reproductibles, indépendamment de la nature et de la couleur d'origine des cheveux. De manière surprenante, les inventeurs ont mis au point un procédé pour nuancer et/ou augmenter l'intensité tinctoriale d'une teinture capillaire qui permet de pallier aux 5 inconvénients précités. Ainsi le procédé de l'invention permet d'obtenir une palette de couleurs ainsi que des nuances tinctoriales complètes et reproductibles. De plus, le procédé de l'invention est réalisé à partir de composés 100% naturels qui ne provoquent ni réactions allergiques cutanées, ni altération de la fibre capillaire. Enfin, le procédé de l'invention répond aux nouvelles normes en matière de produits cosmétiques (Directive 10 «cosmétique» 76/768/CEE et RÈGLEMENT (UE) No 358/2014 DE LA COMMISSION du 9 avril 2014). En conséquence, un premier objet de l'invention porte sur un procédé de teinture capillaire caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives de: a) application sur des fibres kératiniques d'une première composition de 15 coloration comprenant au moins du henné ; b) rinçage desdites fibres, éventuellement accompagné d'un lavage ; c) application, sur ces mêmes fibres, d'une seconde composition de coloration comprenant au moins un extrait de plantes choisi dans le groupe comprenant les extraits d'indigo, de henné, de rhapontic, de romarin, de bouleau, de 20 réséda, de châtaigner, de campêche, de garance, de genêt des teinturiers, de coréopsis, de sorgho des teinturiers, de luzerne, de cochenille, de cachou ou un mélange de ceux-ci ; et d) rinçage desdites fibres, éventuellement accompagné d'un lavage. Dans l'art antérieur, les industriels utilisaient des sels métalliques dans les 25 compositions colorantes à base de d'extraits de plantes utilisés comme pigments naturels pour obtenir une coloration satisfaisante. Les inventeurs ont mis en évidence qu'il était possible d'obtenir, à l'aide du procédé selon l'invention, des colorations de cheveux profondes et durables, et ceci malgré l'absence de sels métalliques tels que le picramate de sodium dans les compositions utilisées.

3033698 4 De préférence donc, ni la première, ni la seconde composition de coloration du procédé selon l'invention ne comprenne de sels métalliques, notamment à base de plomb, d'argent, de cuivre ou encore de sodium (e.g. picramate de sodium). En tout état de cause, ni la première, ni la seconde composition aqueuse du 5 procédé selon l'invention ne comprenne de picramate de sodium. En préalable au détail du procédé, nous précisons que par fibres kératiniques, on entend de préférence des cheveux. De même, nous précisons que, dans le cadre de la présente invention, on parlera de pigment(s) naturel(s), non pour des « colorants » en tant que tels mais pour parler d'extraits de plantes ayant des propriétés colorantes.

10 En lien avec l'étape a), et pour faire suite à ce qui précède, on parlera de henné pour la teinture obtenue à partir des feuilles réduites en poudre d'un arbuste épineux de la famille des Lythracées, lesquelles feuilles contiennent une molécule particulière (2- hydroxy-1,4-naphthoquinone ; dite lawsone). Toujours pour l'étape a), la première composition de coloration utilisée est une 15 composition aqueuse. Cette première composition de coloration pourra comprendre, outre le henné, un ou plusieurs extraits de plantes choisis dans le groupe comprenant les extraits d'indigo, de rhapontic, de romarin, de bouleau, de réséda, de châtaigner, de campêche, de garance, de genêt des teinturiers, de coréopsis, de sorgho des teinturiers, de luzerne, de cochenille, de cachou ou un mélange de ceux-ci.

20 Maintenant, eu égard aux propriétés colorantes spécifiques du procédé selon l'invention, le pourcentage (poids/poids) en henné de cette première composition de coloration rapporté au total des extraits de plantes présents dans celle-ci sera d'au moins 50%, de préférence supérieur ou égal à 60% et, dans la majorité des cas supérieur ou égal à 75%.

25 En ce qui concerne la teneur en extraits de plantes de cette première composition de coloration, celle-ci est comprise de façon large entre 5 et 50%, mais elle est comprise plus généralement entre 10 et 40%, voire entre 10 et 35% avec une préférence pour une teneur comprise entre 10 et 20%.

3033698 5 Cette première composition de coloration est préférentiellement préparée extemporanément. En effet, de telles compositions colorantes ont une forte tendance à perdre de leur qualité colorante avec le temps. La faute à des mécanismes d'oxydation bien connus. Aussi, est t'il préférable de les préparer en dernière minute.

5 Cette composition de coloration pourra ainsi être préparée selon des méthodes bien connues dans le métier. Généralement, la poudre colorante comprenant le henné et éventuellement d'autres extraits de plantes est intégrée sous agitation à de l'eau, laquelle eau peut avoir été chauffée pour faciliter encore la dissolution de la poudre. Il est également possible de modifier le pH de l'eau de sorte d'améliorer la 10 dissolution des extraits de plantes. Maintenant, les inventeurs ont pu mettre en évidence que, selon le pH utilisé, la couleur de la première composition de coloration était susceptible de varier. Ainsi, il est possible d'obtenir une première composition de coloration d'autant plus rouge que le pH est acide et, par la même, un « rougissement » de la coloration des fibres kératiniques obtenues au terme du procédé selon l'invention.

15 A l'inverse, l'utilisation d'un pH très basique permet d'obtenir une première composition de coloration éclaircie, correspondant à un « jaunissement » de la coloration des fibres kératiniques obtenues au terme du procédé selon l'invention. Aussi, si la première composition de coloration présente un pH compris, pour le global de l'invention, entre 3 et 12, son pH dépendra de la coloration finale ciblée. Plus 20 spécifiquement, on touche là à un aspect critique du procédé selon l'invention et qui veut que cette première composition de coloration permette d'obtenir le « fond » de la coloration finale des fibres kératiniques soumises au procédé selon l'invention. Dans un premier mode de réalisation, la première composition de coloration présentera un pH compris entre 3,5 et 8, de préférence entre 3,5 et 7. Dès lors, cette 25 composition permettra d'obtenir un « rougissement » des fibres kératiniques. De façon générale, cette acidification est réalisée au moyen d'acides communs tels que l'acide citrique ou l'acide acétique. Dans un second mode de réalisation, la première composition de coloration présentera un pH compris entre 8,5 et 12, de préférence entre 9 et 11. Dès lors, cette 3033698 6 composition permettra cette d'obtenir un « jaunissement » de mêmes fibres kératiniques. De façon générale toujours, cette basification est réalisé au moyen de bases communes comme la soude. Pour ce qui est de l'application, elle est réalisée également au moyen de 5 techniques bien connues dans le métier. Maintenant, le temps d'application permettra de jouer sur la coloration finale. De façon générale, le temps d'application de la première composition de coloration est compris entre 15 et 60 minutes, en particulier de 20 et 50 minutes, encore plus particulièrement entre 30 et 40 minutes. En lien toujours avec cette étape d'application, les inventeurs ont mis en évidence 10 qu'une application à chaud permettait d'intensifier la coloration. En conséquence, l'étape a) d'application est avantageusement réalisée à une température comprise entre 40 et 55°C, de préférence à une température de l'ordre de 50°C. En lien avec l'étape b) de rinçage, celle-ci est réalisée à l'eau, tiède de préférence, 15 et le plus simplement du monde. Pour ce qui est du lavage, celui-ci correspond bien sûr à l'utilisation d'un agent tensio-actif, notamment sous la forme d'un shampoing. En lien avec l'étape c) cette fois, la deuxième composition de coloration est, là-encore, une composition aqueuse. Maintenant, elle diffère de la première en ce qu'elle ne comprend pas nécessairement du henné mais au moins un extrait de plantes choisi 20 dans le groupe comprenant les extraits d'indigo, de henné, de rhapontic, de romarin, de bouleau, de réséda, de châtaigner, de campêche, de garance, de genêt des teinturiers, de coréopsis, de sorgho des teinturiers, de luzerne, de cochenille, de cachou ou un mélange de ceux-ci. De préférence, cette deuxième composition de coloration comprendra d'ailleurs 25 au moins de l'indigo. Pour ce qui est de cette seconde composition de coloration et lorsqu'elle comprend de l'indigo, son pourcentage (poids/poids) en indigo de cette deuxième composition de coloration rapporté au total des extraits de plantes présents dans celle-ci est d'au moins 10%, de préférence égal ou supérieur à 20% et, dans la majorité des cas égal ou supérieur à 25%.

3033698 7 En ce qui concerne la teneur en pigments naturels de cette deuxième composition de coloration, celle-ci est comprise de façon large entre 5 et 50%, mais elle est comprise plus généralement entre 20 et 40%, avec une préférence pour une teneur comprise entre 20 et 30%.

5 Comme pour la première composition de coloration, la seconde composition de coloration est préparée de préférence de façon extemporanée. Cette composition de coloration pourra être préparée selon des méthodes bien connues dans le métier. Généralement, la poudre colorante comprenant de préférence l'indigo et éventuellement d'autres extraits de plantes est intégrée sous agitation à de l'eau, laquelle eau peut avoir 10 été chauffée pour faciliter encore la dissolution de la poudre. Là encore, il est également possible de modifier le pH de l'eau de sorte d'améliorer la dissolution des extraits de plantes. Maintenant, les inventeurs ont pu mettre en évidence que, lorsque l'on utilisait de l'indigo et selon le pH utilisé, la couleur de la seconde composition de coloration était susceptible de varier mais surtout, la 15 nature des reflets des fibres kératiniques en fin de procédé. Ainsi, et lorsque la seconde composition de coloration comprend de l'indigo, il est possible d'obtenir des fibres kératiniques avec des reflets d'autant plus jaunes que le pH est basique ou des reflets d'autant plus rouges que le pH est acide. Aussi, si la seconde composition de coloration présente là encore un pH compris, 20 pour le global de l'invention, entre 3 et 12, son pH dépendra de la coloration des reflets ciblée. Plus spécifiquement, on touche là encore à un aspect critique du procédé selon l'invention et qui veut que cette seconde composition de coloration permette d'obtenir les «reflets » associés à la coloration finale des fibres kératiniques soumises au procédé selon l'invention.

25 Dans un premier mode de réalisation, la seconde composition de coloration présentera un pH compris entre 7,5 et 12, de préférence entre 8,5 et 11. Dès lors, cette composition permettra cette d'obtenir des reflets « jaunes » de mêmes fibres kératiniques. Là encore, cette basification est réalisé au moyen de bases communes comme la soude.

3033698 8 Dans un second mode de réalisation, la seconde composition de coloration présentera un pH compris entre 3,0 et 7, de préférence entre 3,5 et 6,5. Dès lors, cette composition permettra d'obtenir des reflets « rouges » sur les fibres kératiniques. Cette acidification sera réalisée au moyen d'acides communs tels que l'acide acétique ou 5 l'acide citrique. Pour ce qui est de l'application de cette seconde composition de coloration, elle est réalisée également au moyen de techniques bien connues dans le métier et similaire à celles utilisées pour la première composition de coloration. Maintenant, le temps d'application permettra de jouer sur la profondeur coloration finale. De façon générale, 10 le temps d'application de cette seconde composition de coloration est compris entre 15 et 60 minutes, en particulier de 20 et 50 minutes, encore plus particulièrement entre 30 et 40 minutes. En lien toujours avec cette étape d'application c), les inventeurs ont également mis en évidence qu'une application à chaud de cette seconde composition de coloration 15 permettait d'intensifier la profondeur des reflets de la coloration finale des fibres kératiniques. En conséquence, l'étape c) d'application est là encore avantageusement réalisée à une température comprise entre 40 et 55°C, de préférence à une température de l'ordre de 50°C.

20 En lien avec l'étape d) de rinçage, celle-ci est réalisée de façon identique à l'étape b) décrite préalablement. Eu égard aux propriétés spécifiques de la première et seconde composition de coloration, il est tout à fait possible d'inverser les étapes a) et c) afin d'obtenir une même coloration finale des fibres kératiniques.

25 A noter qu'en lien avec le procédé selon l'invention, il est possible d'intégrer une étape de mouillage, voire de lavage, préalablement à l'étape a) Un deuxième objet de l'invention porte sur un kit de teinture capillaire comprenant : 3033698 9 i) au moins un premier extrait de henné, lequel permet de préparer une première composition de coloration ; ii) au moins un deuxième extrait de plantes choisi dans le groupe comprenant les extraits d'indigo, de henné, de rhapontic, de romarin, de bouleau, de 5 réséda, de châtaigner, de campêche, de garance, de genêt des teinturiers, de coréopsis, de sorgho des teinturiers, de luzerne, de cochenille, de cachou ou un mélange de ceux-ci, de préférence un extrait d'indigo et qui permet de préparer une seconde composition de coloration ; iii) une base et/ou un acide en vue d'adapter le pH des compositions de 10 colorations ; iv) éventuellement un pinceau applicateur ; et v) éventuellement des gants jetables. Les exemples ci-après sont fournis pour illustrer l'invention et ne doivent en aucun cas être considérés comme une limite à la portée de l'invention. 15 1) Etude du comportement d'une coloration à base de henné Dans cette première série d'expérience, il a été testé l'influence de la température d'application et du pH sur la coloration finale de mèches gris à 80% avec une composition de coloration à base de henné. Dans un premier temps, les mèches sont mouillées à l'eau tiède du robinet et 20 rapidement essorées entre deux feuilles de papier absorbant. Simultanément, différentes compositions de coloration sont réalisées par le mélange de 4 gamme de henné avec 20 ml d'eau dont le pH a été ajusté ou non avec le l'acide acétique (pH 3,5) ou de la soude (pH 11). Dès réalisation, ces compositions sont appliquées sur les mèches qui sont alors enveloppées dans du film étirable.

25 Une pose de 30min est alors réalisée, soit à température ambiante, soit à 50°C. En fin de protocole, un rinçage des mèches est alors réalisé et la coloration obtenue est notée.

3033698 10 Les résultats ont montrés que la coloration obtenue était beaucoup plus intense, plus cuivrée voir plus couvrante lorsque l'application de la composition était réalisée à chaud. En outre, les résultats ont également montré que le pH de la formulation a une 5 incidence notable sur la coloration obtenue avec une acidification résultant en un rougissement des mèches et une basification résultant en un léger éclaircissement, voir un jaunissement de la coloration finale obtenue. 2) Etude du comportement d'une coloration à base d'indigo Dans cette seconde série d'expérience, il a été testé l'influence de la température 10 d'application et du pH sur la coloration finale de mèches gris à 80% avec une composition de coloration à base de henné. Dans un premier temps, les mèches sont mouillées à l'eau tiède du robinet et rapidement essorées entre deux feuilles de papier absorbant. Simultanément, différentes compositions de coloration sont réalisées par le 15 mélange de 4 gramme d'indigo avec 20 ml d'eau dont le pH a été ajusté ou non avec le l'acide acétique (pH 3,5) ou de la soude (pH 11). Dès réalisation, ces compositions sont appliquées sur les mèches qui sont alors enveloppées dans du film étirable. Une pose de 30min est alors réalisée, soit à température ambiante, soit à 50°C. En fin de protocole, un rinçage des mèches est alors réalisé et la coloration 20 obtenue est notée. Les résultats ont montrés, comme pour le henné, que la coloration obtenue était beaucoup plus intense, plus couvrante lorsque l'application de la composition était réalisée à chaud. En outre, les résultats ont également montré que le pH de la formulation a une 25 incidence notable sur les reflets de la coloration obtenue avec une basification de l'eau résultant en la présence de reflets jaunes et de reflets rouges avec l'eau ou l'eau acidifiée.

3033698 11 L'utilisation de chaleur apparaît en outre une fois encore comme important pour limiter la variabilité entre deux colorations. 3) Réalisation d'un procédé permettant, en deux étapes, d'obtenir une large gamme possible de colorations et présentant des caractéristiques d'aspect et 5 de tenue satisfaisante Dans cette troisième série d'expérience, il a été testé l'influence d'une coloration en deux étapes successives, en modulant là encore la température d'application et le pH sur la coloration finale de mèches gris à 80%. Les essais avec application en deux étapes ont été réalisés comme suit avec des 10 compositions de coloration préparées avec 4g de pâte pour 20g d'eau : N° Etape 1 Etape 2 Coloration Extraits (%) pH Tps (min) T°C Extraits pH Tps (min) T°C Blond foncé 1 Henné (100) 8 30 50 indigo (100) 6,5 30 50 - 2 Henné (100) 8 30 50 indigo (100) 6,5 60 50 - 3 Henné (100) 6,5 30 50 indigo (100) 6,5 60 50 - 4 Henné (100) 3,5 30 50 indigo (100) 6,5 30 50 - 5 Henné (100) 3,5 30 50 indigo (100) 3,5 30 50 noisette 6 Henné (60) + Indigo (40) 6,5 30 50 indigo (80) + 6,5 30 50 - henné (20) 7 Henné (75) + Indigo (25) 6,5 30 Annbi ante indigo (100) 6,5 60 Am - bia nte 8 Henné (75) + Indigo (25) 6,5 30 50 indigo (100) 6,5 60 50 Marron glacé 9 Henné (75) + Indigo (25) 6,5 30 50 indigo (100) 6,5 30 50 - 10 Henné (75) + Indigo (25) 6,5 30 50 indigo (95) + campêche (5) 6,5 40 50 Marron 3033698 12 11 Henné (75) + Indigo (25) 6,5 30 50 indigo (95) + garance (5) 6,5 40 50 Brun Les résultats ont que la combinaison des deux étapes de colorations permettait finalement d'obtenir des colorations de très bonne intensité, bien couvrantes et bénéficiant en plus d'une très bonne reproductibilité et stabilité, et ceci alors qu'aucune des compositions utilisées ne contenaient de sels métalliques. De surcroît, cette stabilité 5 et reproductibilité s'est vue nettement améliorée avec la réalisation des étapes d'application à chaud. Finalement, les inventeurs ont pu mettre au point un procédé de teinture innovant n'utilisant aucun sels métalliques mais avec un résultat plus que satisfaisant.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Un procédé de teinture capillaire caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives de: a) application sur des fibres kératiniques d'une première composition de coloration comprenant au moins du henné ; b) rinçage desdites fibres, éventuellement accompagné d'un lavage ; c) application, sur ces mêmes fibres, d'une seconde composition de coloration comprenant au moins un extrait de plantes choisi dans le groupe comprenant les extraits d'indigo, de henné, de rhapontic, de romarin, de bouleau, de réséda, de châtaigner, de campêche, de garance, de genêt des teinturiers, de coréopsis, de sorgho des teinturiers, de luzerne, de cochenille, de cachou ou un mélange de ceux-ci ; et d) rinçage desdites fibres, éventuellement accompagné d'un lavage.
2. 2. Le procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ni la première, ni la seconde composition de coloration ne comprenne de sels métalliques, de préférence de picramate de sodium.
3. 3. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le pourcentage (poids/poids) en henné de cette première composition de coloration rapporté au total des extraits de plantes présents dans celle-ci sera d'au moins 50%, de préférence supérieur ou égal à 60% et, dans la majorité des cas supérieur ou égal à 75%.
4. 4. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la première composition de coloration présentera un pH compris entre: i) 3,5 et 8, de préférence 3,5 et 7 pour l'obtention d'un rougissement des fibres kératiniques, ou ii) 8,5 et 12, de préférence 9 et 11 pour l'obtention d'un jaunissement des fibres kératiniques. 3033698 14
5. 5. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la seconde composition de coloration comprend au moins un 5 extrait d'indigo.
6. 6. Le procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que le pourcentage (poids/poids) en indigo de cette seconde composition de coloration rapporté au total des extraits de plantes présents dans celle-ci est d'au moins 10%, de 10 préférence égal ou supérieur à 20% et, dans la majorité des cas égal ou supérieur à 25%.
7. 7. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la seconde composition de coloration présentera un pH compris entre: 15 i) 7,5 et 12, de préférence 8,5 et 11 pour l'obtention de reflets « jaunes » sur les fibres kératiniques, ou ii) 3,0 et 7 pour l'obtention de reflets « rouges » sur les fibres kératiniques, de préférence 3,5 et 6,5 20
8. 8. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'étape a) et/ou c) d'application est réalisée à une température comprise entre 40 et 55°C, de préférence à une température de l'ordre de 50°C. 25
9. 9. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le temps d'application des compositions de coloration à l'étape a) et/ou c) est compris entre 15 et 60 minutes, en particulier de 20 et 50 minutes, encore plus particulièrement entre 30 et 40 minutes. 30
10. 10. Un kit de teinture capillaire comprenant : i) Au moins un premier extrait de henné, lequel permet de préparer une première composition de coloration ; 3033698 15 ii) Au moins un deuxième extrait de plantes choisi dans le groupe comprenant les extraits d'indigo, de henné, de rhapontic, de romarin, de bouleau, de réséda, de châtaigner, de campêche, de garance, de genêt des teinturiers, de coréopsis, de sorgho des teinturiers, de luzerne, de 5 cochenille, de cachou ou un mélange de ceux-ci, de préférence un extrait d'indigo et qui permet de préparer une seconde composition de coloration ; iii) une base et/ou un acide en vue d'adapter le pH des compositions de colorations ; 10 iv) éventuellement un pinceau applicateur ; et y) éventuellement des gants jetables