FR3025540A1 - Joint de dilatation pour systeme de coffrage de dalles beton, et systeme de coffrage comprenant un tel joint de dilatation. - Google Patents

Abstract

Joint de dilatation pour système de coffrage (D) de dalles béton, se présente sous la forme de deux éléments longitudinaux (10a, 10b) présentant des profils sinusoïdaux identiques. Selon l'invention, - la face inférieure de l'un des éléments sinusoïdaux (10a) est rendue solidaire d'un élément de séparation (5) agencé sur sa longueur et s'étendant orthogonalement à ladite face inférieure, et destiné à réaliser une séparation verticale entre deux dalles béton adjacentes ; - l'autre élément sinusoïdal (10b) comprend des moyens de fixation (12) à l'élément de séparation (5), aptes à se rompre sous un effort horizontal de rétractation d'au moins une dalle de béton, de sorte que les deux éléments sinusoïdaux (10a, 10b) s'éloignent l'un de l'autre avec l'un (10a) restant solidaire de l'élément de séparation (5) ; - les éléments sinusoïdaux (10a, 10b) sont conçus de sorte que leurs amplitudes et leurs épaisseurs permettent la solidarisation de l'élément de séparation (5) à l'un des éléments sinusoïdaux (10a) de manière à ce que les profils sinusoïdaux externes de chaque élément (10a, 10b) ne traversent pas le plan longitudinal défini par l'élément de séparation (5).

Description

- 1 - JOINT DE DILATATION POUR SYSTEME DE COFFRAGE DE DALLES BETON, ET SYSTEME DE COFFRAGE COMPRENANT UN TEL JOINT DE DILATATION DOMAINE TECHNIQUE La présente invention concerne le domaine technique des systèmes de coffrage de dalles béton procurant un joint de dilatation entre deux dalles adjacentes. La présente invention concerne plus particulièrement un joint de dilatation perfectionné pour système de coffrage, ainsi qu'un système de coffrage comprenant un tel joint de dilatation. ART ANTERIEUR Dans le domaine de la construction, et en particulier celui relatif à la couverture de sol par des dalles en béton, il est bien connu d'utiliser un système de coffrage incluant des joints de dilatation entre les dalles. En effet, il est usuel de diviser la dalle de béton en plusieurs parties, en fonction de sa superficie et de son épaisseur, pour créer un espace d'air nécessaire à l'absorption des variations de volumes d'une dalle, par exemple sous l'action du retrait.

Ces systèmes de coffrage sont généralement agencés avec des plaques profilées en "L" disposées en opposition, leurs ailes venant côte à côte, et étant jointives à l'aide de moyens spécifiques de liaison. Ces plaques présentent sur leur base, et en alternance, des formes en découpes et en saillies horizontales dans une configuration complémentaire pour venir s'emboîter et permettre l'encastrement des formes identiques disposées sur chacune des parties planes des plaques précitées. De manière connue, ces plaques sont également agencées avec des tiges disposées à partir des bases horizontales des plaques et à partir de leurs parois verticales en constituant des moyens de prise du béton. Ces plaques sont liées entre elles par des moyens de boulonnage et peuvent être écartées horizontalement l'une de l'autre pour tenir compte du retrait du béton en phase de solidification et des variations de température extérieure. L'espace entre les plaques permet le positionnement de joints de dilatation. 3025540 - 2 - Un tel système de coffrage est notamment décrit dans la demande de brevet européen EP 1 391 556. Ce document décrit un dispositif destiné à établir une connexion entre deux dalles adjacentes en béton en équipant le joint de dilatation se trouvant entre lesdites dalles. Le dispositif est constitué d'un assemblage de deux modules issus de tôles, 5 chacun des modules comprenant une première série d'éléments plats, qui forment des saillies, une deuxième série d'éléments en forme d'équerre, solidaires avec lesdites saillies. Les éléments en forme d'équerre comprennent une première partie plate qui se trouve dans le même plan que lesdites saillies, et une deuxième partie plate relevée qui forme une équerre avec ladite première partie, et des éléments plats qui se trouvent dans 10 le même plan que lesdites parties relevées et qui forment des connexions en forme de premiers longerons entre lesdites parties relevées. L'assemblage est réalisé par montage des deux modules, de façon à ce que les parties relevées des éléments de la deuxième série et les éléments formant des longerons soient face à face, en se trouvant des deux côtés d'un plan médian, et de façon à ce que les 15 saillies de chaque module s'étendent de part et d'autre dudit plan médian. On connaît également le document EP 1 389 648 qui décrit un appareil de formation du bord d'une dalle en béton. Ledit appareil comprend une plaque séparatrice formée avec plusieurs ouvertures, des goujons destinés à pénétrer dans les ouvertures, des 20 manchons destinés à être appliqués sur les goujons, et un dispositif d'ajustement, pendant l'utilisation, de la hauteur de l'appareil au-dessus du sol. La plaque séparatrice comporte à son extrémité supérieure, un premier rail linéaire solidaire de ladite plaque séparatrice, et un second rail linéaire solidarisé au premier rail par des vis et des écrous en plastique. Chaque rail comprend des dispositifs d'ancrage destinés à être incorporés dans le béton.

25 Ainsi, lors du retrait du béton, de part et d'autre des rails, les vis en plastique se cassent et les rails s'écartent l'un par rapport à l'autre. Ces dispositifs permettent la réalisation de dalles en béton parfaitement égalisées horizontalement. Lesdits dispositifs permettent un mouvement horizontal entre deux 30 dalles adjacentes pour compenser le retrait du béton lors de son séchage. Toutefois, il a été constaté que la séparation entre les deux dalles adjacentes est constituée d'une rainure entre deux joints métalliques de sorte qu'en cas d'utilisation de chariots élévateurs à fourche ou d'autres moyens de transport similaires, des désordres telles que des fissures 3025540 - 3 - ou dégradations apparaissent à proximité desdits joints métalliques en raison des chocs des roues sur les joints métalliques. Ces désordres peuvent détériorer la dalle de béton jusqu'à l'apparition de trous.

5 Afin de remédier à cet inconvénient, on a déjà imaginé un dispositif de coffrage de dalles de béton dont le joint est non linéaire afin de limiter les chocs lors du passage des roues sur les joints métalliques. C'est le cas, par exemple, de la demande internationale de brevet WO 2007/144008.

10 Cette demande de brevet décrit un joint apte à être engagé avec des dalles en béton et comportant au moins deux éléments profilés. Chaque élément profilé est conçu pour être d'un seul tenant avec l'un des bords de deux plaques adjacentes, et comprend une tige sensiblement verticale apte à s'étendre au moins partiellement le long des bords jusqu'à un bord vif d'une surface supérieure de la plaque. Le bord supérieur de chaque tige verticale 15 des éléments profilés de deux plaques adjacentes, comme observé le long de la ligne entre les deux plaques adjacentes, est composé d'éléments non linéaires, notamment sinusoïdaux. De cette manière, compte tenu du fait que la séparation en forme de rainure entre 20 deux dalles adjacentes n'est pas linéaire mais sinusoïdale, la roue d'un chariot élévateur à fourche ou d'autres moyens de transport ayant des roues n'a pas tendance à tomber entre les deux plaques adjacentes du joint. Ladite roue ne frappe donc plus lesdites plaques lors du passage au-dessus du joint, mais sera toujours soutenue par la surface de l'une des dalles adjacentes. Cette caractéristique permet de limiter les chocs et, in fine, l'usure des 25 dalles de béton à proximité des joints de dilatation. Toutefois, ce type de joint présente l'inconvénient de ne pas procurer une répartition des contraintes sur toute l'épaisseur du dallage. En effet, les plaques non linéaires, en l'espèce sinusoïdales, formant les joints sont respectivement solidaires d'une plaque 30 support présentant un profil supérieur en forme de U. Chaque plaque sinusoïdale est solidaire de la branche supérieur du U, et les deux plaques en forme de U s'encastrent l'une dans l'autre. Ainsi, lors du coulage du béton de part et d'autre du joint, du béton d'une première dalle de béton s'étend au-dessus de la seconde dalle de béton adjacente et 3025540 - 4 - du béton de la seconde dalle de béton s'étend au-dessus de la première dalle de béton de sorte que les contraintes, à proximité du joint, ne sont pas uniformes faisant apparaître au cours du temps des désordres dans le béton à proximité du joint de dilatation. En d'autres termes, le béton ne travaille pas sur toute sa hauteur pour reprendre les contraintes qui lui 5 sont appliquées. EXPOSE DE L'INVENTION L'un des buts de l'invention est donc de remédier à ces inconvénients en proposant un 10 joint de dilatation pour système de coffrage de dalles béton, de conception simple et peu onéreuse, permettant d'éviter l'apparition de désordres dans le dallage à proximité du joint lors des passages répétés sur ledit joint, tout en procurant une répartition uniforme des contraintes dans le béton, de part et d'autre du joint de dilatation.

15 A cet effet et conformément à l'invention, il est proposé un joint de dilatation pour système de coffrage de dalles béton conforme à l'état de la technique en ce qu'il se présente sous la forme de deux éléments longitudinaux présentant des profils sinusoïdaux identiques, accolés l'un à l'autre de manière à engager des crêtes d'un élément avec des creux de l'autre élément. Chaque élément sinusoïdal est destiné à former partie intégrante 20 avec une arête supérieure et horizontale d'une dalle béton. Chaque élément sinusoïdal comprend une largeur déterminée de manière à définir un profil sinusoïdal externe destiné à être en contact avec une dalle béton, et un profil sinusoïdal interne en contact avec le profil sinusoïdal interne de l'autre élément sinusoïdal. Chaque élément sinusoïdal comprend des tiges faisant saillies d'une face inférieure et en direction opposée à l'autre 25 élément sinusoïdal pour constituer des moyens de prises de béton. Conformément à l'invention : - la face inférieure de l'un des éléments sinusoïdaux est rendue solidaire d'un élément de séparation, agencé sur sa longueur et s'étendant orthogonalement à ladite face 30 inférieure, et destiné à réaliser une séparation verticale entre deux dalles béton adjacentes ; - l'autre élément sinusoïdal comprend des moyens de fixation à l'élément de séparation ou à l'autre élément sinusoïdal, aptes à se rompre sous un effort horizontal de 3025540 - 5 - rétractation d'au moins une dalle de béton, de sorte que les deux éléments sinusoïdaux s'éloignent l'un de l'autre avec l'un restant solidaire de l'élément de séparation ; - et, les éléments sinusoïdaux sont conçus de sorte que leurs amplitudes et leurs épaisseurs permettent la solidarisation de l'élément de séparation à l'un des éléments 5 sinusoïdaux de manière à ce que les profils sinusoïdaux externes de chaque élément ne traversent pas un plan longitudinal défini par l'élément de séparation. De cette manière, le profil sinusoïdal du joint de dilatation permet d'assurer une continuité au niveau de la séparation entre deux dalles de béton, et cela sur toute sa 10 hauteur. La roue d'un véhicule demeure toujours soutenue par la surface de l'une des dalles adjacentes. Cette caractéristique permet de limiter les chocs et, in fine, l'usure des dalles de béton à proximité des joints de dilatation. De plus, la caractéristique selon laquelle les profils sinusoïdaux externes de chaque 15 élément ne traversent pas le plan longitudinal défini par l'élément de séparation permet d'éviter les désordres dans le béton au niveau du joint de dilatation. En effet, lors du coulage du béton de part et d'autre du joint, le béton de la première dalle reste d'un côté du plan défini par l'élément de séparation verticale et ne s'étend pas au-dessus de la seconde dalle de béton adjacente. Il en est de même pour la seconde dalle de béton. Ainsi, 20 les contraintes dans le béton à proximité du joint sont uniformément réparties sur toute l'épaisseur du dallage, ce qui réduit très nettement l'apparition de désordres, telles que des fissures ou des cassures. Selon une forme de réalisation particulière du joint de dilatation selon l'invention, 25 l'épaisseur d'un élément sinusoïdal est supérieure ou égale, et de préférence égale à deux fois l'amplitude de son profil sinusoïdal. Plusieurs solutions sont possibles pour rendre solidaire l'un des éléments sinusoïdaux à l'élément de séparation verticale. Par exemple, ledit élément sinusoïdal est soudé 30 directement sur l'élément de séparation, ou bien est soudé sur une pièce intermédiaire elle-même soudée sur l'élément de séparation. La pièce intermédiaire se présente, par exemple, sous la forme d'une équerre, ou bien sous la forme d'une pièce 3025540 - 6 - parallélépipédique, soudée, d'une part, à l'élément sinusoïdal et, d'autre part, à l'élément de séparation. Ces solutions permettent d'obtenir un joint de dilatation de conception simple et peu 5 onéreuse. Selon une forme de réalisation particulière, les moyens de fixation se présentent sous la forme de deux cylindres creux, agencés de manière coaxiale l'un par rapport à l'autre, et maintenus l'un contre l'autre par une vis en plastique traversant les deux cylindres et un 10 contre écrou. Les deux cylindres sont chacun rendu solidaire d'un élément sinusoïdal en étant tous deux positionnés perpendiculairement auxdits éléments sinusoïdaux, et engagés au travers d'une ouverture ménagée dans l'élément de séparation. Selon une autre forme de réalisation particulière, les moyens de fixation comprennent 15 des pièces intermédiaires rendues solidaires de l'élément sinusoïdal, et fixées à l'élément de séparation au moyen de vis en plastique et d'écrous, les vis étant destinées à se rompre sous l'effort de rétractation d'au moins une dalle béton. Selon des formes de réalisation différentes, les pièces rendues solidaires de l'élément 20 sinusoïdal peuvent se présenter sous la forme d'équerres, ou de pièces parallélépipédiques, d'une part soudées à l'élément sinusoïdal et, d'autre part fixées à l'élément de séparation au moyen de vis en plastique et d'écrous. Avantageusement, le joint de dilatation présente une surface libre d'appui d'un moyen 25 élévateur au niveau de la face inférieure de l'un des éléments sinusoïdaux. Cette caractéristique permet, lorsque le joint de dilatation selon l'invention est monté sur un système de coffrage adapté pour le réglage en hauteur dudit joint de dilatation, de pouvoir élever ou abaisser ledit joint de dilatation au moyen du moyen de levage pour assurer l'adaptabilité dudit système de coffrage aux épaisseurs des dalles béton à coffrer.

30 Le joint de dilatation selon l'invention peut être mis en oeuvre sur tout type de système de coffrage de dalles béton existant mettant en oeuvre au moins un élément de séparation verticale. 3025540 -7 L'invention vise particulièrement à protéger un système de coffrage de dalles béton du type comprenant, au moins une première et une seconde base support horizontale profilées et agencées en présentant une pluralité de formes en saillies et de découpes 5 susceptibles de s'enchevêtrer par encastrement, et recevant des tiges constituant des moyens de prise de béton, des premiers couples d'équerres solidaires de la première base support et présentant une branche verticale autorisant la fixation réglable en hauteur d'un élément de séparation verticale du joint de dilatation selon l'une quelconque des caractéristiques exposées ci-avant, des seconds couples d'équerres solidaires de la 10 seconde base support, disposés en opposition desdits premiers couples d'équerres et autorisant la fixation d'une contreplaque verticale à position fixe. L'élément de séparation verticale du joint de dilatation comporte des lumières oblongues verticales s'étendant sur une partie de sa hauteur, et la contreplaque, et les premiers et seconds couples d'équerres comportant des trous permettant l'intégration d'un boulonnage pour le réglage et la 15 fixation de la plaque par rapport à la contreplaque. DESCRIPTION SOMMAIRE DES FIGURES D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va 20 suivre de plusieurs variantes d'exécution, données à titre d'exemples non limitatifs, du coffrage de dalles béton conforme à l'invention, en référence aux dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective illustrant les bases supports du système de coffrage de dalles béton et l'ancrage desdites dalles béton ; 25 - la figure 2 est une vue en perspective du système de coffrage selon l'invention équipé d'un joint de dilatation perfectionné selon l'invention ; - la figure 3 est une vue de dessus du système de coffrage de la figure 2 ; - la figure 4 est une vue de face du système de coffrage de la figure 2 ; - la figure 5 est une vue de derrière du système de coffrage de la figure 2 ; 30 - la figure 6 est une vue de côté plongeante pour illustrer le plan défini par la plaque verticale ; - la figure 7 est une vue de côté du système de coffrage en position abaissée ; - la figure 8 est une vue de côté du système en position élevée. 3025540 - 8 - DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION L'invention concerne un joint de dilatation pour système de coffrage (D) de dalles 5 béton utilisé quand il est nécessaire, pour le coulage du béton, de diviser la dalle béton en plusieurs parties, en fonction de sa superficie et de son épaisseur, pour créer un espace d'air nécessaire à l'absorption des variations de volumes d'une dalle, par exemple sous l'action du retrait.

10 Le joint de dilatation selon l'invention est adaptable à tout type de système de coffrage (D) mettant en oeuvre au moins un élément de séparation verticale (5) de deux dalles béton adjacentes. L'élément de séparation verticale peut être de tout type approprié et, dans la suite de la description, l'élément de séparation verticale sera décrit comme une plaque (5) en métal.

15 A titre d'exemple non limitatif, le joint de dilatation selon l'invention sera décrit ci-après en relation avec un système de coffrage (D) réglable en hauteur, connu de l'état de la technique, et ayant notamment fait l'objet d'une demande internationale de brevet, au nom du Demandeur, publiée sous le numéro WO 2013/072619.

20 Ainsi, en référence aux figures 1 à 6, le dispositif de coffrage de dalles béton avec joints de dilatation est référencé par (D). Il comprend sur une grande longueur deux bases supports (1, 2) horizontales profilées et agencées chacune avec une pluralité de formes en saillies (la, 2a) et de découpes (lb, 2b) susceptibles de s'enchevêtrer par encastrement.

25 Ces bases supports sont notamment illustrées à la figure 1. Elles reçoivent de manière connue des tiges (3) disposées en oblique et constituant des moyens de prises de béton. En référence aux figures 2 et 4, la première base support (1) horizontale reçoit sur sa face apparente une pluralité de premiers couples d'équerres (4a, 4b) espacés selon la 30 longueur de la base support (1). Les équerres (4a, 4b) d'un même couple sont espacées l'une de l'autres sensiblement. Le nombre de couples d'équerres (4a, 4b) dépend de la longueur du coffrage. A des fins de simplification des figures, seule une portion du système de coffrage (D) comprenant un couple d'équerres (4a, 4b) a été représentée aux 3025540 - 9 - figures. Leur fixation à la base support (1) s'effectue par toute technique appropriée, de préférence par soudure. Les couples d'équerres (4a, 4b) sont reliés par l'extrémité libre de leurs branches verticales par l'intermédiaire d'un bras de liaison (4d). A partir dudit bras de liaison (4d), lesdits couples d'équerres (4a, 4b) permettent la fixation d'une plaque 5 verticale (5) métallique, réalisée de préférence en tôle fine, par exemple de 2 mm d'épaisseur. Cette plaque verticale (5) est destinée à réaliser une séparation verticale entre deux dalles béton adjacentes lors du coffrage. Le bras de liaison (4d) reliant chaque couple d'équerres (4a, 4b) présente une 10 ouverture (4c) pour l'insertion d'un boulonnage (6) ainsi que précisé par la suite. La plaque verticale (5) est ainsi aménagée avec une pluralité de lumières oblongues (5a), verticales, en nombre correspondant au nombre de couples d'équerres (4a, 4b) précités. La partie supérieure de la plaque (5) est rendue solidaire de deux éléments longitudinaux (10a, 10b) avec des profils sinusoïdaux, ci-après nommés « élément sinusoïdaux » pour 15 constituer un joint de dilatation tel qu'il sera précisé plus loin dans la description. La seconde base support (2) est également agencée pour la réception de seconds couples d'équerres (8a) (8b) dont les extrémités libres de leurs branches verticales sont aussi reliées par l'intermédiaire d'un bras de liaison (8d). Les seconds couples d'équerres 20 (8a) (8b) sont destinés à être en opposition desdits premiers couples d'équerres (4a, 4b). Leur fixation à la seconde base support (2) s'effectue par toute technique appropriée, de préférence par soudure. Par leurs branches verticales, les seconds couples d'équerres (8a, 8b) autorisent la fixation d'une contreplaque (9) verticale, métallique, en tôle par exemple, d'une épaisseur sensiblement similaire à celle de la plaque verticale (5). Les 25 seconds couples d'équerres (8a) (8b), et plus particulièrement le bras de liaison (8d), et la contreplaque (9) sont également agencés avec des ouvertures (8c) (9a) circulaires pour le passage et l'introduction des moyens de boulonnage (6) et de blocage précités. Ainsi, la plaque (5) peut être réglée en position verticale en hauteur par rapport à la contreplaque (9) qui elle est fixe. Le réglage en hauteur en fonction des besoins s'effectue 30 par le biais des différentes lumières oblongues (5a) qui permettent ainsi le passage des boulonnages (6). La longueur des lumières oblongues définit donc la hauteur de réglage possible entre la plaque (5) et la contreplaque (9). La dimension de la plaque (5) est donc établie par rapport à la hauteur de la contreplaque (9). Ainsi, en fonction des besoins, la 3025540 - 10 - plaque (5) peut être positionnée à une hauteur à l'horizontale constante par rapport à la contreplaque (9), ou en inclinaison selon une légère angulation qui est autorisée justement par lesdites lumières (5a).

5 Selon l'invention, dans sa partie supérieure, cette plaque (5) présente un plan d'appui (5b) horizontal sur lequel est solidarisé de manière fixe, par tous moyens appropriés, et de préférence par soudure, l'un des éléments sinusoïdaux (10a) mentionnés plus haut. En d'autres termes, un élément sinusoïdal (10a) est disposé sur toute la longueur de la plaque (5) de manière à former un plan d'appui horizontal, et est accouplé avec un deuxième 10 élément sinusoïdal identique (10b). Plus précisément, les éléments sinusoïdaux (10, 10b), avec la plaque verticale (5), forment le joint de dilatation en tant que tel. La plaque verticale (5) s'étend orthogonalement à partir de la face inférieure de l'élément sinusoïdal (10a).

15 Les deux éléments sinusoïdaux (10, 10b) sont accolés l'un à l'autre de manière à engager des crêtes d'un élément (10a) avec des creux de l'autre élément (10b). Chaque élément sinusoïdal (10a, 10b) est destiné à former partie intégrante avec une arête supérieure et horizontale d'une dalle béton. Chaque élément sinusoïdal (10a, 10b) comprend une largeur déterminée de manière à définir un profil sinusoïdal externe destiné 20 à être en contact avec une dalle béton, et un profil sinusoïdal interne en contact avec le profil sinusoïdal interne de l'autre élément sinusoïdal (10b, 10a). Chaque élément sinusoïdal (10a, 10b) comprend des tiges (11) faisant saillies d'une face inférieure, en oblique, et en direction opposée à l'autre élément sinusoïdal (10b, 10a) pour constituer des moyens de prises de béton, ainsi disposées pour assurer un équilibrage.

25 Selon l'invention, l'élément sinusoïdal (10b) qui n'est pas rendue solidaire d'une manière fixe à la plaque verticale (5) comprend des moyens de fixation (12) à ladite plaque verticale (5). Plus précisément, ces moyens de fixation (12) comprennent des pièces en équerre (12a), d'une part soudées audit élément sinusoïdal (10b) et, d'autre part fixées 30 dans la plaque verticale (5) au moyen de vis en plastique (12b) et d'écrous (12c). Les vis en plastique (12b) sont destinées à se rompre sous l'effort de rétractation d'au moins une dalle béton.

3025540 Selon l'invention et en référence aux figures 6 à 8, les éléments sinusoïdaux (10a, 10b) sont conçus de sorte que leurs amplitudes et leurs épaisseurs permettent la solidarisation de la plaque verticale (5) à l'élément sinusoïdal (10a) de manière à ce que les profils sinusoïdaux externes de chaque élément (10a, 10b) ne traversent pas le plan 5 longitudinal défini par la plaque de séparation verticale (5). Selon une forme de réalisation particulière du joint de dilatation selon l'invention, l'épaisseur d'un élément sinusoïdal (10a, 10b) est supérieure ou égale, et de préférence égale à deux fois l'amplitude de son profil sinusoïdal.

10 L'Homme du Métier saura, bien entendu, adapter l'amplitude en conséquence en fonction de la rétractation attendue entre les dalles de béton. En règle générale, une amplitude égale à 1 cm suffit.

15 Les boulonnages (6) mis en oeuvre, ainsi que les vis (12a) sont en nylon ou en matière plastique de sorte que lorsque le béton se rétracte horizontalement, lesdites vis (12a) se rompent et les deux éléments sinusoïdaux, ainsi que la plaque (5) et la contreplaque (9) s'éloignent les uns des autres. L'élément sinusoïdal (10a) reste sur la plaque (5) et engagé avec l'arrête supérieure horizontale de la dalle béton, et l'autre élément sinusoïdal (10b) 20 reste engagé avec l'arête supérieure horizontale de l'autre dalle béton adjacente. De cette manière, le profil sinusoïdal du joint de dilatation permet d'assurer une continuité au niveau de la séparation entre deux dalles de béton. Ainsi, une roue d'un véhicule circulant sur le dallage et passant d'une dalle à l'autre demeure toujours 25 soutenue par la surface de l'une des dalles adjacentes. Cette caractéristique permet de limiter les chocs et, in fine, l'usure des dalles de béton à proximité des joints de dilatation. De plus, la caractéristique selon laquelle les profils sinusoïdaux externes de chaque élément ne traversent pas le plan longitudinal défini par la plaque verticale (5) de 30 séparation permet d'éviter les désordres dans le béton au niveau du joint de dilatation. En effet, lors du coulage du béton de part et d'autre du joint, le béton de la première dalle reste d'un côté du plan défini par la plaque verticale (5) et ne s'étend pas au-dessus de la seconde dalle de béton adjacente. Il en est de même pour la seconde dalle de béton. Ainsi, 3025540 - 12 - les contraintes dans le béton à proximité du joint sont uniformément réparties sur toute l'épaisseur du dallage, ce qui réduit très nettement l'apparition de désordres, telles que des fissures ou des cassures.

5 D'autres techniques de fixation entre les éléments sinusoïdaux (10a, 10b) et la plaque verticale (5) sont possibles, l'essentiel réside dans le fait qu'en cas de rétractation du béton, les éléments de fixation (12) se rompent et les deux éléments sinusoïdaux (10a, 10b), ainsi que la plaque (5) et la contreplaque (9) s'éloignent les uns des autres, avec l'élément sinusoïdal (10a) qui reste sur la plaque (5) et engagé avec l'arrête supérieure 10 horizontale de la dalle béton, et l'autre élément sinusoïdal (10b) qui reste engagé avec l'arête supérieure horizontale de l'autre dalle béton adjacente. Par exemple, il pourrait être envisagé pour obtenir le même effet, que les éléments de fixation (12) se présentent sous la forme de deux cylindres creux, agencés de manière 15 coaxiale l'un par rapport à l'autre, et maintenus l'un contre l'autre par une vis en plastique traversant les deux cylindres et un contre écrou. Les deux cylindres sont chacun rendu solidaire d'un élément sinusoïdal (10a, 10b) en étant tous deux positionnés perpendiculairement auxdits éléments sinusoïdaux (10a, 10b), et engagés au travers d'une ouverture ménagée dans l'élément de séparation (5).

20 Avantageusement, le plan d'appui (5b) de la plaque verticale (5) est établi sur une partie seulement de la largeur de l'élément sinusoïdal (10a) en laissant libre pour celui-ci une zone d'appui d'un moyen élévateur connu de l'état de la technique et notamment divulgué dans la demande internationale de brevet WO 2013/072619.

25 Le moyen élévateur comprend des moyens susceptibles de venir en contact inférieur avec la base de l'élément sinusoïdal (10a) du joint de dilatation. Après desserrage des moyens de boulonnages (6), il est ainsi possible, par l'opérateur de provoquer le relevage ou l'abaissement de la plaque verticale (5) par rapport à la contreplaque (9) ce qui 30 augmentant la hauteur du système de coffrage (D) ainsi constitué. 3025540 - 13 - Enfin, il est bien évident que les exemples que l'on vient de donner ne sont que des illustrations particulières en aucun cas limitatives quant aux domaines d'application de l'invention.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1 - Joint de dilatation pour système de coffrage (D) de dalles béton, ledit joint de dilatation se présente sous la forme de deux éléments longitudinaux (10a, 10b) présentant des profils sinusoïdaux identiques, accolés l'un à l'autre de manière à engager des crêtes d'un élément (10a) avec des creux de l'autre élément (10b), chaque élément sinusoïdal (10a, 10b) étant destiné à former partie intégrante avec une arête supérieure et horizontale d'une dalle béton, chaque élément sinusoïdal (10a, 10b) comprend une largeur déterminée de manière à définir un profil sinusoïdal externe destiné à être en contact avec une dalle béton, et un profil sinusoïdal interne en contact avec le profil sinusoïdal interne de l'autre élément sinusoïdal (10b, 10a), chaque élément sinusoïdal (10a, 10b) comprenant des tiges (11) faisant saillies d'une face inférieure et en direction opposée à l'autre élément sinusoïdal (10b, 10a) pour constituer des moyens de prises de béton, caractérisé en ce que : - la face inférieure de l'un des éléments sinusoïdaux (10a) est rendue solidaire d'un élément de séparation (5), agencé sur sa longueur et s'étendant orthogonalement à ladite face inférieure, et destiné à réaliser une séparation verticale entre deux dalles béton adjacentes ; - l'autre élément sinusoïdal (10b) comprend des moyens de fixation (12) à l'élément de séparation (5) ou à l'autre élément sinusoïdal (10a), aptes à se rompre sous un effort horizontal de rétractation d'au moins une dalle de béton, de sorte que les deux éléments sinusoïdaux (10a, 10b) s'éloignent l'un de l'autre avec l'un (10a) restant solidaire de l'élément de séparation (5) ; et en ce que : les éléments sinusoïdaux (10a, 10b) sont conçus de sorte que leurs amplitudes et leurs épaisseurs permettent la solidarisation de l'élément de séparation (5) à l'un des éléments sinusoïdaux (10a) de manière à ce que les profils sinusoïdaux externes de chaque élément (10a, 10b) ne traversent pas un plan longitudinal défini par l'élément de séparation (5).
2. 2 - Joint de dilatation selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'épaisseur d'un élément sinusoïdal (10a, 10b) est supérieure ou égale à l'amplitude de son profil sinusoïdal. 3025540 - 15 -
3. 3 - Joint de dilatation selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'épaisseur d'un élément sinusoïdal (10a, 10b) est égale à deux fois l'amplitude de son profil sinusoïdal.
4. 4 - Joint de dilatation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'un des éléments sinusoïdaux (10a) est soudé directement sur l'élément de séparation (5), ou bien est soudé sur une pièce intermédiaire elle-même soudée sur l'élément de séparation (5).
5. 5 - Joint de dilatation selon la revendication 4, caractérisé en ce que la pièce intermédiaire se présente sous la forme d'une équerre ou d'une pièce parallélépipédique soudée, d'une part, à l'élément sinusoïdal (10a) et, d'autre part, à l'élément de séparation (5). 15
6. 6 - Joint de dilatation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de fixation (12) se présentent sous la forme de deux cylindres creux, agencés de manière coaxiale l'un par rapport à l'autre, et maintenus l'un contre l'autre par une vis en plastique traversant les deux cylindres et un contre écrou, les 20 deux cylindres étant chacun rendu solidaire d'un élément sinusoïdal (10a, 10b) en étant tous deux positionnés perpendiculairement auxdits éléments sinusoïdaux (10a, 10b), et engagés au travers d'une ouverture ménagée dans l'élément de séparation (5).
7. 7 - Joint de dilatation selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé 25 en ce que les moyens de fixation (12) comprennent des pièces intermédiaires (12a) rendues solidaires de l'élément sinusoïdal (10b), et fixées à l'élément de séparation (5) par l'intermédiaire de vis en plastique (12b) et d'écrous (12c).
8. 8 - Joint de dilatation selon la revendication 7, caractérisé en ce que les pièces 30 intermédiaires rendues solidaires de l'élément sinusoïdal se présentent sous la forme d'équerres (12a), ou de pièces parallélépipédiques, d'une part soudées à l'élément sinusoïdal (10b) et, d'autre part fixées dans l'élément de séparation (5) au moyen de vis en plastique (12b) et d'écrous (12c). 5 10 3025540 - 16 -
9. 9 - Joint de dilatation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il présente une surface libre d'appui d'un moyen élévateur au niveau de la face inférieure de l'un des éléments sinusoïdaux (10a). 5
10. 10 - Système de coffrage (D) de dalles béton du type comprenant, au moins une première et une seconde base support horizontale (1, 2) profilées et agencées en présentant une pluralité de formes en saillies (la, 2a) et de découpes (lb, 2b) susceptibles de s'enchevêtrer par encastrement, et recevant des tiges (3) constituant des moyens de prise de béton, des premiers couples d'équerres (4a, 4b) solidaires de la première base 10 support (1) et présentant une branche verticale autorisant la fixation réglable en hauteur d'un élément de séparation verticale (5) du joint de dilatation selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, des seconds couples d'équerres (8a, 8b) solidaires de la seconde base support (2), disposés en opposition desdits premiers couples d'équerres (4a, 4b) et autorisant la fixation d'une contreplaque verticale (9) à position fixe, l'élément de 15 séparation verticale (5) du joint de dilatation comportant des lumières oblongues verticales (5a) s'étendant sur une partie de sa hauteur, et la contreplaque (9) et les premiers et seconds couples d'équerres (4a, 4b) (8a, 8b) comportant des trous (9c) (4c) (8c) permettant l'intégration d'un boulonnage (6) pour le réglage et la fixation de l'élément de séparation (5) par rapport à la contreplaque (9). 20