DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION L'invention concerne le domaine des télécommunications. Elle vise un procédé de communication de données sur une voie de communication, comme par exemple une voie radio et, plus particulièrement, un procédé de communication de données vidéo. Elle vise également un dispositif de transmission, un dispositif de communication sans fil, un serveur et un programme d'ordinateur. ETAT DE LA TECHNIQUE On observe une croissance ininterrompue de la quantité de données à transmettre par des systèmes de télécommunications, en particuliers pour des applications multimédia. Cette quantité importante de données implique de disposer de grandes bandes passantes au niveau des dispositifs permettant la transmission de ces données et de mémoire de grande capacité pour leur stockage aux différentes étapes du processus de traitement, de transmission et de traitement. Afin de réduire tant les bandes passantes que les capacités de stockage sans trop diminuer l'exploitation qui peut être faite de ces données, divers procédés et dispositifs ont été élaborés au cours des années.
Par exemple, s'il s'agit de transmettre et/ou stocker une séquence vidéo, beaucoup de ces procédés et dispositifs utilisent la redondance statistique tant dans le domaine temporel que spatial qui composent ladite séquence vidéo. Afin de permettre une compatibilité entre équipements conçus et fabriqués par des entreprises différentes, des organismes de standardisation, tels que ITU, ISO, SMPTE, ont validé certains algorithmes de compression vidéo. Ces algorithmes exploitent, comme indiqué, les redondances spatiales et temporelles des données représentatives des images afin de générer des flux binaires de données de taille réduite par rapport à l'ensemble des données initiales représentatives de ces séquences vidéo. De manière générale, dans un procédé de compression, une image à traiter est divisée en blocs de pixels (par exemple 4x4, 4x8, 8x4, 8x8, 8x16, 16x8 de 4x4 ou 8x8 selon le standard). Lors du traitement des données représentatives des images de la séquence vidéo, un passage dans le domaine fréquentiel puis une quantification permet d'approximer ou de supprimer les composantes hautes fréquences ainsi générées sans dégrader significativement l'impression visuelle en profitant du fait que l'oeil est moins sensible à ces signaux haute fréquence. Les données peuvent être ensuite quantifiées par un codage entropique. Les techniques classiques de compression vidéo peuvent généralement se diviser en deux catégories. Dans la première, on exploite la redondance spatiale pour compresser une image. Chaque bloc de données représentatives d'une image en cours de traitement est prédit spatialement par un prédicteur "Intra" de la même image. Dans la seconde catégorie, on exploite la redondance temporelle. Cette technique permet de prédire une image à partir d'une ou plusieurs autre(s) image(s) référence(s) précédemment décodée(s) au sein de la même séquence (prédiction de mouvement). Cette technique consiste à chercher dans ces images références le bloc qui correspond le mieux à celui à prédire, et seul est conservé un vecteur estimation de mouvement correspondant au déplacement du bloc entre les deux images ainsi qu'une erreur résiduelle permettant de raffiner le rendu visuel. Chaque bloc d'une image en cours de traitement est prédit temporellement par un prédicteur "Inter". Ces techniques de compression permettent de réduire le débit et donc la bande passante nécessaire pour la transmission d'un flux vidéo au travers, par exemple, d'un réseau de télécommunication. Dans les systèmes d'encodage vidéo existant, il faut sélectionner un taux de compression adapté à l'application et donc au service considéré. En effet, plus le flux vidéo est compressé et donc le débit réduit, plus la qualité de la vidéo telle que perçue par l'utilisateur du service peut être dégradée. Il est donc important de trouver un bon compromis entre un débit de transmission compatible avec la bande passante du système de communication, les images de la séquence vidéo et un procédé de codage efficace pour ne pas trop dégrader l'image perçue.
OBJET DE L'INVENTION La présente invention vise à améliorer la compression de la séquence vidéo et l'adaptation du débit de transmission. Un premier aspect de l'invention vise un procédé de transmission des images d'une séquence vidéo sur un canal de transmission entre un émetteur et un récepteur d'un réseau de communication sans fil, l'image étant composée de plusieurs zones d'image, le procédé comportant pour une image à transmettre : l'identification de zones d'image d'un premier type dans l'image ; l'identification de zones d'image d'un deuxième type dans l'image, la détermination d'un débit de transmission pour la transmission de l'image vers le récepteur en fonction du nombre de zones d'image du premier type par rapport au nombre de zones d'image du deuxième type ; la sélection d'un schéma de codage pour chaque zone d'image en fonction du type de zone ; la modification des paramètres de codage en fonction du débit de transmission déterminé ; le codage des zones d'image en appliquant le schéma de codage sélectionné et les paramètres de codage modifiés et la transmission des zones d'images au débit de transmission déterminé. Selon un mode de réalisation de l'invention, une zone d'image du premier type est composée des blocs d'image comportant au moins un objet mobile dans la séquence vidéo. Selon un mode de réalisation de l'invention, une zone d'image du deuxième type est composée des blocs d'image comportant au moins un objet fixe dans la séquence vidéo. Selon un mode de réalisation de l'invention, les images sont 25 compressées suivant une norme de compression choisie parmi les normes suivantes : MPEG-1, MPEG-2/H.262, MPEG-4, H.261, H.263 et H.264. Selon un mode de réalisation de l'invention, les zones sont classifiées en fonction de la luminosité des blocs de la zone. Selon un mode de réalisation de l'invention, la modification des 30 paramètres de codage (S104) comporte la modification de la quantification appliquée pour la compression des blocs d'image en fonction des types de zones identifiées.
Selon un mode de réalisation de l'invention, le pas de quantification est modifié en fonction des types de zones identifiées. Selon un mode de réalisation de l'invention, la modification des paramètres de codage comporte une étape de modification du nombre de coefficients issus de la transformation pour chaque bloc d'image en fonction des types de zones identifiées. Selon un mode de réalisation le débit de transmission est déterminé en fonction de la localisation du récepteur. Selon un mode de réalisation le débit de transmission est déterminé en 113 fonction du réseau auquel est connecté le récepteur. Selon un mode de réalisation le débit de transmission est déterminé en fonction de l'application utilisée dans le récepteur qui exploite les données vidéo. Selon un mode de réalisation le débit de transmission est déterminé en 15 fonction de la taille de l'écran d'affichage des données reçues par le récepteur. Un deuxième aspect de l'invention vise un dispositif de codage d'une image à transmettre d'un émetteur vers un récepteur, d'une image, ce dispositif comportant : - un processeur adapté à : 20 identifier des zones d'image d'un premier type dans l'image et des zones d'image d'un deuxième type dans l'image, déterminer un débit de transmission pour la transmission de l'image vers le récepteur en fonction du nombre de zones d'image de premier type par rapport au nombre de zones d'image du deuxième type, 25 sélectionner un schéma de codage pour chaque zone d'image en fonction du type de zone, adapter des paramètres de codage en fonction du débit de transmission déterminé ; - un codeur pour coder des zones d'image en appliquant le schéma de codage 30 sélectionné et les paramètres de codage adaptés ; et - un module de communication adapté à transmettre dans un réseau de télécommunications au moins le flux vidéo compressé selon un mode de réalisation conforme au premier aspect de l'invention et des informations représentatives des paramètres de codage adaptés. Un troisième aspect de l'invention vise un dispositif de décodage d'un flux binaire correspondant une séquence vidéo comportant : - un module de communication pour recevoir des données représentatives d'un signal vidéo et de paramètres de codage adaptés transmis dans le procédé selon un mode de réalisation conforme au premier aspect de l'invention ; - un processeur implémentant un procédé de traitement de paramètres 10 de codage adaptés reçus dans le flux binaire pour obtenir des paramètres de décodage ; et - un module de décodage pour décoder des données représentatives d'un signal vidéo reçues en fonction des paramètres de décodage. Un quatrième aspect de l'invention vise un dispositif de communication 15 mobile comportant le dispositif de décodage selon le troisième aspect de l'invention. Un cinquième aspect de l'invention vise un procédé de décodage d'un flux binaire correspondant à des données représentatives d'une séquence vidéo comportant : 20 - la réception des données de vidéos et des paramètres de codage adaptés, transmis dans le procédé selon un mode de réalisation conformant au premier aspect de l'invention - le traitement de paramètres de codage adaptés, reçus dans le flux binaire, pour obtenir des paramètres de décodage, et 25 - le décodage des données vidéo reçues en fonction des paramètres de décodage. Des modes de réalisation de l'invention permettent d'ajuster le débit de transmission en fonction de la pertinence des informations portées dans chaque zone des images d'une séquence d'images. Si l'on considère, par exemple, que 30 la partie la plus pertinente des images concerne des objets mobiles, une allocation d'un débit important peut être effectuée pour cette partie et une allocation d'un débit moins important peut être allouée à une partie d'image concernant des objets fixes. De plus en adaptant le codage au type de zone, un codage plus efficace peut être obtenu. L'invention concerne également un moyen de stockage d'informations, éventuellement totalement ou partiellement amovible, lisible par un système informatique, comprenant des instructions pour un programme informatique adapté à mettre en oeuvre un procédé de codage ou décodage conforme à l'invention lorsque ce programme est chargé et exécuté par le système informatique. L'invention concerne également un programme d'ordinateur lisible par un microprocesseur, comprenant des portions de code logiciel adaptées à mettre en oeuvre un procédé de codage ou décodage conforme à l'invention, lorsqu'il est chargé et exécuté par le microprocesseur. Les moyens de stockage d'information et le programme d'ordinateur présentent des caractéristiques et avantages analogues aux procédés qu'ils mettent en oeuvre.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci-après, illustrée par les dessins ci-joints, dans lesquels : - la figure 1 illustre des étapes d'un procédé de transmission de données représentatives d'une séquence vidéo selon un premier mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 représente un schéma d'un encodeur vidéo selon un mode de réalisation de l'invention ; - la figure 3 illustre des étapes d'un procédé de transmission de données représentatives d'une séquence vidéo selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ; - la figure 4 illustre des étapes d'un procédé de transmission de données représentatives d'une séquence vidéo selon un troisième mode de réalisation de l'invention ; - la figure 5 représente un schéma d'un encodeur vidéo pour le deuxième et/ou troisième mode de réalisation de l'invention ; - la figure 6 représente un schéma d'un dispositif de codage de données représentatives d'une séquence vidéo selon un mode de réalisation de l'invention ; et - la figure 7 représente un schéma d'un dispositif de décodage de 5 données représentatives d'une séquence vidéo selon un mode de réalisation de l'invention. DESCRIPTION D'EXEMPLES DE REALISATION DE L'INVENTION Le procédé selon des modes de réalisation de l'invention, comme détaillé 10 ci-après, traite une séquence vidéo image par image. Une image numérique est représentée par une ou plusieurs matrices dont les coefficients représentent des pixels. En général, pour le codage d'une image, l'image est divisée en parties. Par exemple selon la norme H.264/AVC, les images sont découpées en 15 tranches ou "slices". Un "slice" est une partie de l'image ou l'image entière. Ces slices sont divisés en macroblocs, généralement des blocs de taille 16 pixels x 16 pixels, et chaque macrobloc peut être divisé, à son tour, en différentes tailles de blocs de données 102, par exemple 4x4, 4x8, 8x4, 8x8, 8x16, 16x8. Un macrobloc est une unité de codage dans la norme H.264. Le terme macrobloc 20 désigne en général une partie d'image et correspond à une matrice de dimension deux, elle-même constituée de blocs d'image. Un procédé pour transmettre une séquence d'images selon un premier mode de réalisation de l'invention est illustré sur la figure 1. Une séquence vidéo d'entrée est traitée image par image en suivant plusieurs étapes. Une 25 première étape S101 consiste en un prétraitement d'image dont le but est d'analyser le contenu de l'image afin d'identifier des zones de types différents. Deux types de zone peuvent être définis par exemple : un premier type de zone pour des zones contenant au moins un objet mobile et un deuxième type de zone pour des zones d'image ne contenant que des objets fixes. Dans d'autres 30 modes de réalisation de l'invention les types de zone peuvent être définis en fonction de leur luminosité. L'analyse d'image dans le premier mode de réalisation de l'invention applique un algorithme de suivi (tracking algorithm en anglais) pour créer une séquence de masques permettant d'identifier les différents types de zone dans les images de la séquence. Pour une zone d'une image courante l'analyse comprend l'identification, à partir des images précédant l'image courante, d'un objet de la zone considérée de l'image courante. L'identification des objets peut être par exemple réalisée par appariement avec l'algorithme de Munkres, puis par un filtre de Kalman en utilisant l'historique des positions des objets sur un nombre défini d'images précédant l'image courante. Dans une deuxième étape S102 un débit de transmission de l'image est déterminé en fonction des types de zone identifiés. En effet un débit de transmission est déterminé en fonction du rapport du nombre de premier type de zone par rapport au nombre de deuxième type de zone dans la même image. Une gamme de débit de transmission est définie entre un débit de transmission minimum et un débit de transmission maximum. Le débit de transmission augmente si le nombre de premier type de zone par rapport au nombre de deuxième type de zone augmente. Dans un mode de réalisation particulier, le débit de transmission peut être déterminé en fonction du nombre de blocs appartenant au premier type de zone dans une image par rapport au nombre de blocs appartenant au deuxième type de zone. Dans une troisième étape S103 un schéma de codage est sélectionné pour chaque zone d'image en fonction du type de zone identifié. Un autre facteur qui peut être pris en compte pour le choix de codage est la minimisation d'une mesure de distorsion. Dans une quatrième étape S104 des paramètres de codage sont modifiés en fonction du débit de transmission déterminé. Par exemple les coefficients pour une étape de transformation peuvent être modifiés et/ou les pas de quantification pour une étape de quantification peuvent être modifiés et/ou un offset de quantification peut être adapté. Selon un mode de réalisation particulier on choisit une valeur du pas de quantification à appliquer lors de la compression de l'image courante en tenant compte des zones d'image identifiées et du débit de transmission déterminé. Ces pas de quantification sont par exemple appliqués aux coefficients issus de la transformée en cosinus discrète (Discrete Cosine Transform en anglais ou DCT) pour convertir l'image dans le domaine fréquentiel. D'autres transformées peuvent être utilisées en fonction de la norme de compression vidéo considérée. La valeur du pas de quantification pour les zones d'image comportant des objets fixes sera plus importante que pour les zones d'image comportant des objets mobiles.
Dans un autre mode de réalisation les tailles des blocs d'images à coder peuvent être modifiées en fonction du débit de transmission déterminé. Par exemple la taille des blocs du deuxième type de zone pourrait être augmentée pour permettre un codage et une transmission plus efficaces. Dans une étape S105, les données sont codées selon le schéma de codage sélectionné et transmises au débit de transmission déterminé dans une étape S106. La figure 2 représente un schéma d'un encodeur vidéo 10 de type H.264/AVC pour un mode de réalisation de l'invention. Une image I à traiter est découpée par un module de découpage 201 en macroblocs, par exemple des blocs de taille 16 pixels x 16 pixels. Lors d'une compression vidéo, chaque bloc de données représentatives d'une image de séquence vidéo en cours de traitement peut être prédit spatialement par un prédicteur "Intra", ou temporellement par un prédicteur "Inter". Chaque prédicteur est un bloc de pixels issu de la même image ou d'une autre image, à zo partir duquel on déduit un bloc de différences (ou "résiduel"). Une estimation de mouvement par un module d'estimation 202 permet à un module d'identification de zone 203 d'identifier les différents types de zones dans l'image. Cette information permet à un module de sélection de mode de codage 204 de déterminer le schéma de codage à appliquer aux zones d'image 25 identifiées. En ce qui concerne le codage "Inter", une estimation de mouvement entre le bloc courant et des images de référence R est effectuée afin d'identifier, dans l'une de ces images de référence, un bloc de pixels pour l'utiliser comme prédicteur de ce bloc courant. Les images de référence R utilisées sont 30 constituées d'images de la séquence vidéo qui ont déjà été codées puis reconstruites (par décodage). Cette estimation de mouvement peut appliquer un algorithme de mise en correspondance de blocs dit "Block Matching Algorithm" (BMA).
Dans une prédiction "Intra" pour une zone d'image ayant des pixels représentatifs d'un objet fixe, le bloc courant est prédit à l'aide d'un prédicteur "Intra", à partir des informations de l'image courante déjà encodées. Le bloc prédicteur identifié par cet algorithme est ensuite soustrait du bloc courant de la zone d'image à traiter de sorte à obtenir un bloc de différences (résiduel de bloc). Cette étape est appelée "compensation de mouvement" dans les algorithmes de compression classiques. Ces deux types de codage fournissent ainsi plusieurs résiduels (différence entre le bloc courant et le bloc prédicteur) de texture qui sont comparés dans un module de sélection du meilleur mode de codage selon le type de zone d'image et de déterminer celui qui optimise un critère débit/distorsion. Si le codage "Intra" est sélectionné pour un deuxième type de zone, une information permettant de décrire le prédicteur "Intra" utilisé est codée avant d'être insérée dans le flux binaire B. Un module de prédiction 214 met en oeuvre des procédés de prédiction Inter or Intra.
Si le module de sélection du mode de codage 204 sélectionne un codage "Inter" pour un premier type de zone d'image, une information de mouvement est codée et insérée dans le flux binaire B. Cette information de mouvement est composée d'un vecteur mouvement (indiquant la position du bloc prédicteur dans l'image de référence relativement à la position du bloc à prédire par le module de prédiction 214) et d'un indice d'image parmi les images de référence. Le résiduel sélectionné par le module de choix est ensuite transformé par un module de transformation 206 dans le domaine fréquentiel, à l'aide d'une transformée en cosinus discrète DCT ("Discrete Cosine Transform"), puis quantifié par une module de transforme 207. Les paramètres à appliquer lors de la transformation effectuée par le module de transformation 206 et lors de la quantification effectuée par le module de quantification 207 sont adaptés par le module d'adaptation en fonction du débit de transmission déterminé. Les valeurs de pas de quantification sont modifiées par le module de modification 205 et appliquées à cette quantification. Les coefficients du résiduel transformé quantifié sont ensuite codés à l'aide d'un codage entropique ou arithmétique 208 puis insérés dans le flux binaire compressé B. Des données représentatives des paramètres ainsi adaptés sont insérées dans le flux binaire compressé pour transmission vers un décodeur.
Il est possible, par exemple, de réduire le débit de transmission par exemple en augmentant la valeur du pas de quantification des coefficients, et donc de réduire le nombre de bits nécessaires à leur représentation. Une manière de procéder est de représenter par exemple les premiers coefficients sur 4 bits au lieu de 8 bits et les derniers sur 2 bits au lieu de 8 bits. Les derniers coefficients représentent les composantes hautes fréquences du bloc. L'oeil humain y étant moins sensible, l'augmentation du pas de quantification pourra se faire de manière privilégiée sur ces coefficients. Par exemple lorsqu'il y a 64 coefficients, on représente les 32 premiers sur 4 bits au lieu de 8 et les 32 suivants sur 2 bits au lieu de 8. Si on a 32 coefficients les 16 premiers pourront être représentés sur 4 bits au lieu de 8 et les 16 suivants sur 2 bits au lieu de 8. Dans un autre mode de réalisation de l'invention, par exemple pour une image d'un flux vidéo MPEG-4, un bloc de l'image se compose de coefficients DCT basses et hautes fréquences (coefficients issus de la transformée en cosinus discrète de l'image ou des résidus de l'image). Il est possible de supprimer les coefficients DCT hautes fréquences et par conséquent de réduire la taille du flot de bits à transmettre. Pour cette variante du procédé, le nombre de bits moyens à supprimer est calculé en fonction du débit déterminé pour l'image en fonction des zones identifiées et correspond à un nombre de coefficients à supprimer. Le nombre de coefficients à supprimer est plus important pour les zones d'image du deuxième type comportant des objets fixes que pour les zones d'image du premier type comportant les objets mobiles. Il est également possible de conserver la qualité maximale pour les zones d'images ayant des objets mobiles. Dans ce cas, aucun coefficient n'est supprimé pour les blocs. Par contre, concernant les blocs pour les zones d'images de deuxième type, tous les coefficients peuvent être supprimés. Les blocs peuvent alors être codés en utilisant un mode tel que le mode Skip de la norme MPEG-4, ce qui signifie que les informations de zones de deuxième type sont totalement supprimées et donc que celui-ci restera identique à celui des images précédentes. Dans le cas du standard MPEG4 Partie 2, le premier coefficient de chaque bloc après ordonnancement est le coefficient de plus basse fréquence (coefficient DC) et le dernier coefficient est le coefficient de plus haute fréquence. Les fréquences sont donc codées de façon progressive. Un procédé pour transmettre une séquence d'images selon un deuxième mode de réalisation de l'invention est illustré sur la figure 3. Une séquence vidéo d'entrée est traitée image par image en suivant plusieurs étapes, comme pour le premier mode de réalisation de l'invention. Le procédé de traitement selon le deuxième mode de réalisation comporte une étape supplémentaire par rapport au procédé selon le premier mode de réalisation de l'invention : cette étape S211 comprend la localisation du récepteur des données à transmettre.
La localisation du récepteur peut être effectuée, par exemple, en analysant des données envoyées par le récepteur, par exemple dans une requête envoyée par le récepteur pour recevoir le contenu à coder, ou par des informations de localisation géographique, par exemple par accès aux informations GPS concernant le récepteur.
Dans l'étape S202 un débit de transmission de l'image est déterminé en fonction des types de zone identifiés comme pour le premier mode de réalisation de l'invention et en fonction de la localisation du récepteur. Le débit de transmission peut être réduit en fonction de la distance entre le récepteur et le dispositif de transmission qui effectue le codage et la transmission des données. Plus la distance entre le récepteur et le transmetteur est grande et moins important est le débit de transmission. Dans l'étape S203 un schéma de codage est sélectionné pour chaque zone d'image en fonction du type de zone identifié. Un autre facteur qui peut être pris en compte pour le choix du codage est la localisation du récepteur afin de réduire au augmenter la quantité de données à envoyer vers le récepteur. Dans une quatrième étape S204 des paramètres de codage pour le schéma de codage sélectionné sont modifiés en fonction du débit de transmission déterminé pour la localisation du récepteur. Par exemple les coefficients pour une étape de transformation peuvent être modifiés et/ou les pas de quantification pour une étape de quantification peuvent être modifiés et/ ou un offset de quantification peut être adapté.
Dans une étape S205 les données sont codées selon le schéma de codage sélectionné et transmises au débit de transmission déterminé dans une étape S206. Ainsi, la quantité de données à transmettre peut être adaptée en fonction de la localisation du récepteur. Cet aspect a des avantages en particulier lorsque le récepteur est en mode « roaming » sur un réseau de télécommunications étranger par exemple. Cela permet ainsi de réduire le coût de la transmission des données. Un procédé pour transmettre une séquence d'images selon un troisième mode de réalisation de l'invention est illustré sur la figure 4. Une séquence vidéo d'entrée est traitée image par image en suivant plusieurs étapes, comme pour le premier mode de réalisation de l'invention. Le procédé de traitement selon le troisième mode de réalisation comporte une étape supplémentaire par rapport au procédé selon le deuxième mode de réalisation de l'invention : cette étape S311 comprend l'identification du réseau auquel est connecté le récepteur des données à transmettre. La localisation du récepteur peut être effectuée, par exemple, en analysant des données envoyées par le récepteur, par exemple dans une requête envoyée par le récepteur pour recevoir le contenu à coder, ou par des informations de localisation géographique, par exemple par accès aux informations réseaux concernant le récepteur. Dans l'étape S302 un débit de transmission de l'image est déterminé en fonction des types de zone identifiés comme pour le premier mode de réalisation de l'invention et en fonction du réseau auquel est connecté le récepteur. Le débit de transmission peut être augmenté en fonction de la bande passante du réseau ou des capacités de performance du réseau par exemple. Plus le réseau est performant plus important est le débit de transmission. Dans l'étape S303 un schéma de codage est sélectionné pour chaque zone d'image en fonction du type de zone identifié. Un autre facteur qui peut être pris en compte pour le choix de codage est le réseau auquel est connecté le récepteur afin de réduire au augmenter la quantité de données à envoyer vers le récepteur. Dans une quatrième étape S304 des paramètres de codage pour le schéma de codage sélectionné sont modifiés en fonction du débit de transmission déterminé pour le réseau du récepteur. Par exemple les coefficients pour une étape de transformation peuvent être modifiés et/ou les pas de quantification pour une étape de quantification peuvent être modifiés et/ ou un offset de quantification peut être adapté.
Dans une étape S305 les données sont codées selon le schéma de codage sélectionné et transmises au débit de transmission déterminé dans une étape S306. Ainsi, le débit de transmission peut être adapté en fonction du réseau auquel est connecté le récepteur. Cet aspect a des avantages notamment 10 lorsque le récepteur est connecté à un réseau performant de type 4G par exemple. Cela permet ainsi de recevoir les données plus rapidement. Dans un autre mode de réalisation le procédé de traitement comporte une étape supplémentaire par rapport au procédé selon le premier mode de réalisation de l'invention pour identifier l'application utilisée dans le récepteur 15 qui exploite les données vidéo. L'identification de l'application concernée par les données vidéo peut être effectuée, par exemple, en analysant des données envoyées par le récepteur par exemple dans une requête envoyée par le récepteur pour recevoir le contenu vidéo, Ainsi, la quantité de données à transmettre peut être adaptée en fonction 20 de l'application qui exploite les données. Une application qui nécessite une bonne qualité d'image recevrait une quantité de données plus importante par rapport à une application pour laquelle la qualité d'image affichée est moins importante. Dans un autre mode de réalisation le procédé de traitement comporte 25 une étape supplémentaire par rapport au procédé selon le premier mode de réalisation de l'invention pour identifier la taille de l'écran du récepteur sur lequel sont affichées les données vidéo. L'identification de l'écran pour l'affichage des données vidéo peut être effectuée, par exemple, en analysant des données envoyées par le récepteur par exemple dans une requête 30 envoyée par le récepteur pour recevoir le contenu vidéo, Ainsi, la quantité de données à transmettre peut être adaptée en fonction de la taille de l'écran et la qualité d'image correspondante. Pour exemple un dispositif avec un petit écran, par exemple l'écran d'un smartphone, recevrait une quantité de données moins importante par rapport à un dispositif ayant la capacité d'afficher une image de meilleure qualité sur un écran plus grand, par exemple une tablette. La figure 5 représente un schéma d'un encodeur vidéo 10 de type H.264/AVC pour le deuxième et/ou troisième mode de réalisation de l'invention. L'encodeur est similaire à l'encodeur du premier mode de réalisation de l'invention. Il comporte en autre un module pour transmettre des données représentatives de la localisation du récepteur et/ou des données du réseau auquel est connecté le récepteur au module de détermination de débit de transmission D. Le procédé de transmission de flux vidéo selon les modes de réalisation décrits, peut être utilisé au sein d'un dispositif de codage vidéo. Un dispositif de codage vidéo selon un mode de réalisation de l'invention est illustré sur la figure 6. Il comprend au moins un processeur 31 implémentant un procédé d'adaptation du débit de transmission selon des modes de réalisation de l'invention, un module de codage 32 pour coder des données vidéo en fonction des paramètres de codage adaptés, une zone de mémoire 33 et un module de communication 34 permettant au système vidéo de transmettre au sein d'un réseau de télécommunications le flux vidéo compressé, et des informations zo complémentaires de codage et de débit de transmission résultant de l'exécution du procédé. Un dispositif de décodage vidéo selon un mode de réalisation de l'invention est illustré sur la figure 7. Il comprend au moins un module de communication 44 permettant de recevoir des données représentatives de 25 séquences vidéos compressées et des paramètres de codage adaptés, un processeur 41 implémentant un procédé de traitement de paramètres de codage adaptés reçus dans le flux binaire pour obtenir des paramètres de décodage, un module de décodage 42 pour décoder des données représentatives d'une séquence vidéo reçues en fonction des paramètres de 30 décodage, une zone de mémoire 43. Le dispositif de décodage peut être intégré dans un dispositif de communication mobile, comme par exemple un smartphone, une tablette ou un ordinateur portable.
Des modes de réalisation de l'invention présentent notamment comme avantage de conserver une meilleure qualité sur les parties du flux vidéo portant les informations les plus importantes, comme par exemple les parties comportant des objets mobiles, tout en respectant une contrainte de débit, cette contrainte pouvant être liée à la bande passante disponible dans un réseau de télécommunications. Des modes de réalisation trouvent des applications dans les smart phones, des tablettes, etc. Bien entendu de nombreuses modifications peuvent être apportées aux 10 exemples de réalisation décrits précédemment sans sortir du cadre de l'invention.