FR3013569A1 - Procede de fabrication d'une brosse - Google Patents

Abstract

La présente invention concernant un procédé de fabrication d'une brosse (8) pour l'application d'un produit sur les cils ou les sourcils, la brosse comportant une âme torsadée (40) et des poils (41) retenus dans l'âme, procédé dans lequel (a) on réalise une ébauche de brosse, de préférence à âme torsadée rectiligne, (b) on déforme l'âme de la brosse après son torsadage, de manière à obtenir une âme d'axe longitudinal (Y) non rectiligne, puis (c) on découpe les poils pour conférer une forme définie à la brosse.

Description

Procédé de fabrication d'une brosse La présente invention concerne l'application d'un produit cosmétique sur les cils ou les sourcils, notamment un produit de maquillage ou de soin, par exemple du mascara.

L'invention concerne notamment un applicateur comportant une tige et, à une extrémité de celle-ci, une brosse pour appliquer le produit sur les cils ou sourcils, ainsi que les dispositifs de conditionnement et d'application comportant un tel applicateur. L'invention concerne plus particulièrement un procédé de fabrication de tels applicateurs et dispositifs, et notamment de la brosse.

On connaît de très nombreux applicateurs, dans lesquels la brosse comporte une âme formée de deux branches d'un fil métallique replié en U, torsadées entre elles et enserrant des poils. Le prélèvement du produit s'effectue dans un récipient qui peut être pourvu d'un organe d'essorage pour retirer l'excès de produit présent sur la tige et sur la brosse. Cet organe d'essorage comporte par exemple une lèvre réalisée dans un matériau élastomère, définissant un orifice d'essorage de section circulaire dont le diamètre correspond sensiblement à celui de la tige. Dans une brosse conventionnelle, les poils sont organisés selon des nappes hélicoïdales en raison de la manière dont l'âme est formée, ce qui peut nuire aux 20 performances. De nombreuses publications de brevets divulguent diverses manières de modifier l'agencement des poils, notamment afin d'améliorer les performances. Par exemple, on a proposé de traiter les poils afin de créer des changements de direction et une répartition aléatoire des extrémités libres des poils sur la brosse. Dans le 25 même but, on a utilisé des poils ayant des sections non circulaires. D'autres travaux ont porté sur la manière de réaliser l'âme. Diverses brosses ont ainsi été proposées avec des âmes s'étendant selon un axe longitudinal non rectiligne. La demande EP 2 229 839 porte sur un applicateur de produit cosmétique comportant une brosse à âme torsadée dans laquelle sont enserrés des poils, l'âme étant 30 incurvée de manière à ménager des concavités opposées dans la brosse. US 6 532 967 divulgue une brosse à mascara à âme ondulée, dans le but de rapprocher les poils de la brosse de la paroi du récipient dans lequel la brosse est insérée.

EP 2 229 839 décrit une brosse incurvée avec des rayons de courbure différents. La demande EP 1 236 421 décrit une brosse incurvée autour d'au moins deux axes non parallèles entre eux.

JP 2004 229748 divulgue une brosse dont l'âme est enroulée selon une hélice. Il existe un besoin pour améliorer encore les brosses existantes et la qualité du maquillage obtenu, notamment en termes d'ergonomie, de chargement en produit, d'allongement, de recourbement, de pénétration des poils dans les cils et de séparation de ces derniers.

L'invention y parvient grâce à un procédé de fabrication d'une brosse pour l'application d'un produit sur les cils ou les sourcils, la brosse comportant une âme torsadée et des poils retenus dans l'âme, procédé dans lequel (a) on réalise une ébauche de brosse, de préférence à âme torsadée rectiligne, (b) on déforme l'âme de la brosse après son torsadage, de manière à obtenir une âme d'axe longitudinal non rectiligne, puis (c) on découpe les poils pour conférer une forme définie à la brosse. Par « âme torsadée », il faut comprendre une âme formée en torsadant au moins deux branches d'un fil métallique l'une sur l'autre, de façon conventionnelle, les poils étant pris entre les spires de l'âme. Les étapes (b) et (c) peuvent avoir lieu alors que l'âme est déjà fixée à une tige de l'applicateur ou avant sa fixation. Le procédé selon l'invention permet d'obtenir une brosse ayant une distribution des poils moins dépendante de la présence d'une âme torsadée. La forme de l'âme peut amener les poils à s'entrecroiser et à casser l'effet de spire obtenu dans la distribution des poils lorsque l'âme torsadée de la brosse est rectiligne, pour une meilleure séparation des cils. Ainsi, on peut obtenir grâce au procédé selon l'invention, si on le souhaite, une brosse ayant une répartition des poils plus homogène, en dépit du fait que la brosse est réalisée de manière classique, avec des poils maintenus dans une âme torsadée.

En outre, on peut éviter également l'inconvénient de ménager dans la brosse des zones pouvant stocker une quantité de produit trop importante, qui peut se retrouver sur les cils lors du maquillage et générer ainsi des paquets de produit qui peuvent être considérés comme étant peu esthétiques. Enfin, on peut obtenir une brosse ayant des poils de longueur, mesurée depuis l'âme, non uniforme lorsque l'on se déplace le long de l'âme, sans avoir recours nécessairement à une découpe supplémentaire. La brosse permet également, si on le souhaite, d'exercer une pression sur les cils à l'application, en profitant de l'appui procuré par le croisement des poils, et de bien les recourber. La brosse permet d'obtenir, si cela est recherché, un maquillage avec des cils répartis en petits faisceaux, particulièrement esthétique. Déformation de l'âme On obtient à l'étape (b) une brosse ayant une âme d'axe longitudinal non rectiligne, notamment courbe. On peut déformer l'âme par incurvation de cette dernière autour d'au moins un axe d'incurvation. L'âme peut par exemple être déformée dans un plan autour d'un seul axe d'incurvation, qui peut être plus ou moins proche d'une tige à laquelle peut être fixée la brosse, notamment être situé dans la moitié proximale de l'âme la plus proche de la tige, ou en variante dans la moitié distale la plus éloignée de la tige.

L'âme peut en variante être déformée dans un plan autour de deux axes d'incurvation. Elle peut être incurvée autour d'un premier axe d'incurvation pour former une première incurvation concave d'un premier côté de l'âme, et autour d'un deuxième axe d'incurvation, pour former une deuxième incurvation concave vers un deuxième côté opposé au premier côté.

Lorsque le deuxième axe est parallèle au premier, l'âme est incurvée entièrement dans un plan, l'âme après incurvation s'étendant selon un axe longitudinal courbe entièrement contenu dans ce plan. Les deux axes d'incurvation peuvent être coplanaires ou non. Les axes d'incurvation peuvent s'étendre dans des directions perpendiculaires entre elles.

On peut donner à l'âme une configuration en zigzag. Par « zigzag » il faut comprendre une succession de tronçons où l'axe longitudinal de l'âme est par exemple rectiligne, reliés par des zones de changement de direction de l'âme, l'axe longitudinal de l'âme étant ainsi orienté dans des directions alternativement de sens contraires. L'âme peut être incurvée plusieurs fois, de telle sorte que l'âme torsadée peut s'étendre selon un axe longitudinal formant plusieurs changements de direction, par exemple plus de deux, notamment au moins trois, voire quatre, voire plus encore. L'axe longitudinal de l'âme peut être configuré pour franchir plusieurs fois une ligne médiane, par exemple plus de deux fois, notamment au moins trois fois, voire quatre fois, voire plus encore. Par « ligne médiane », il faut comprendre une ligne située au milieu des deux lignes extrêmes s'appuyant sur les sommets des ondulations de l'axe longitudinal de l'âme, d'un côté et de l'autre de cette ligne médiane. L'axe longitudinal de l'âme peut présenter des tronçons rectilignes entre les zones où l'axe longitudinal change de direction. Ainsi, la forme des ondulations peut être sensiblement triangulaire, périodique de période constante ou variable. En variante, la forme des ondulations est autre, par exemple sensiblement sinusoïdale, ou sous forme de créneaux, de période constante ou variable. Une forme d'ondulation sensiblement triangulaire est préférable pour obtenir des croisements de poils avec des angles plus importants. L'extrémité libre de l'âme peut être située dans le prolongement de l'axe longitudinal de la tige, ou en variante être décalée.

L'axe de la brosse peut en variante ou additionnellement faire un angle à proximité de la tige lorsque l'âme est torsadée, autrement dit l'âme peut être coudée au voisinage de la partie implantée dans la tige. L'âme peut être déformée par matriçage de cette dernière, ou encore par compression radiale, comme décrit dans la demande US 2010/0051045.

Ame L'âme peut être une âme torsadée, à pas gauche ou à droite, à pas à gauche par exemple, comme décrit dans la demande FR 2 701 198. Dans une brosse à pas à gauche, les branches de l'âme sont torsadées en tournant à gauche pour former des spires qui, vues suivant l'axe de l'âme depuis l'extrémité fixée dans la tige, tournent dans le sens horaire quand on progresse de la tige vers l'extrémité libre de la brosse.

Découpe des poils La découpe réalisée à l'étape (c) peut comporter la formation d'une encoche ou d'une facette dans les poils. La facette peut être plane, ou encore concave ou convexe vers l'extérieur.

La découpe réalisée à l'étape (c) peut conduire à une forme choisie dans la liste suivante, qui n'est pas limitative : à facette(s) plane(s), cylindrique, conique, en forme générale de cacahouète, en forme générale d'obus, de bouée, de poisson, de ballon de rugby ou de diabolo, ou avec une ou plusieurs arêtes longitudinales. Lorsque l'on est sur le point de déformer l'âme de la brosse à l'étape (b), la brosse peut avoir une surface enveloppe E, définie par des extrémités libres des poils retenus dans l'âme, de forme générale symétrique de révolution, au moins sur une partie de sa longueur, voire sur une majeure partie de sa longueur, voire encore sur toute sa longueur. La brosse peut avoir en section transversale, dans un plan perpendiculaire localement à l'axe longitudinal Y de l'âme, une forme choisie dans la liste suivante, qui n'est pas limitative : circulaire, oblongue, ovale, carrée, rectangulaire, hexagonale. Additionnellement, on peut également découper les poils pour conférer une forme définie à l'ébauche de brosse obtenue à l'étape (a), avant de mettre en oeuvre les étapes (b) puis (c).

En variante ou additionnellement, on peut encore déformer de nouveau l'âme de la brosse après la mise en oeuvre des étapes (b) puis (c). Le découpage des poils peut être effectué par usinage, à l'aide d'une meule par exemple ou encore au moyen d'une lame, d'un laser, d'un jet d'eau, ou par déformation à chaud.

Brosses, applicateurs et dispositifs L'invention a encore pour objet une brosse obtenue par le procédé tel que défini ci-dessus. La brosse obtenue par le procédé selon l'invention peut comporter une âme incurvée et une surface enveloppe de forme générale cylindrique de révolution. Sa surface enveloppe peut notamment avoir une extrémité distale tronconique. L'invention a encore pour objet un applicateur pour appliquer un produit sur les fibres kératiniques, notamment les cils ou les sourcils, notamment un produit cosmétique ou de soin, comportant une tige munie à une extrémité d'un organe de préhension et à l'autre extrémité d'une brosse telle que définie ci-dessus. L'invention concerne plus particulièrement les applicateurs comportant une tige ayant une portion distale s'étendant selon un axe longitudinal et une brosse fixée à la portion distale de la tige. La brosse peut comporter une première extrémité proximale fixée à la portion distale de la tige, et une deuxième extrémité distale opposée à sa première extrémité. L'extrémité de l'âme de la brosse peut être située sur l'axe longitudinal de la tige ou être décalée par rapport à ce dernier.

La brosse peut comporter une portion distale rectiligne, s'étendant parallèlement à l'axe longitudinal de la tige, voire coaxiale à celui-ci. L'axe longitudinal de l'âme et l'axe longitudinal de la tige peuvent être sécants en un ou plusieurs points, par exemple deux, voire trois points, non compris l'endroit de fixation de la brosse et la portion distale de la tige.

L'invention a encore pour objet un dispositif de conditionnement et d'application comportant un récipient contenant une réserve de produit et un applicateur tel que défini ci-dessus. Le dispositif peut encore comporter un organe d'essorage de la brosse. Surface enveloppe Les poils de la brosse définissent par leur extrémité libre une surface enveloppe de la brosse qui peut être non symétrique de révolution autour d'un axe longitudinal de la surface enveloppe. L'axe longitudinal de la surface enveloppe peut être confondu ou non avec l'axe longitudinal de la tige. La brosse peut être dite « excentrée », c'est-à-dire que l'axe longitudinal de la surface enveloppe peut être incliné par rapport à l'axe longitudinal de la tige, ou parallèle à ce dernier mais non confondu avec lui. La section transversale de la surface enveloppe de la brosse peut varier lorsque l'on se déplace le long de l'axe longitudinal de l'âme. Elle peut par exemple diminuer en direction de son extrémité libre, la surface enveloppe étant alors de forme générale conique ou tronconique.

La brosse peut avoir une section transversale de forme choisie dans la liste suivante : circulaire, non circulaire, oblongue, ovale, polygonale, notamment carrée, rectangulaire ou triangulaire, cette liste n'étant pas limitative. Dans une variante de réalisation, la brosse peut avoir une section transversale oblongue, notamment aplatie. Dans une variante de réalisation, la brosse peut être aussi large qu'épaisse, au moins dans une section transversale, voire sur une majorité de sa longueur, voire sur sa longueur. Poils La brosse peut comporter par exemple entre neuf et cent poils par spire, mieux entre dix et quatre-vingt poils par spire. Le nombre de poils par spire correspond au nombre d'extrémités de poils dénombré par un observateur fixe au cours d'une rotation de 180° de la brosse autour de son âme. Les poils et la brosse peuvent subir divers traitements. Les poils peuvent recevoir tout traitement conventionnel afin par exemple de former des têtes arrondies ou des fourches aux extrémités. On peut notamment faire subir à la brosse tous les traitements connus, notamment d'abrasion ou thermique.

La brosse peut comporter des poils de longueurs différentes. Elle peut par exemple comporter des poils plus courts, contenus dans le volume délimité par la surface enveloppe définie par les poils de plus grande dimension. La plus grande longueur des poils, mesurée à partir de l'âme, est de préférence comprise entre 2 mm et 8 mm. Les poils peuvent être naturels ou synthétiques et par exemple être fabriqués 20 dans une matière choisie parmi : PE, PA, notamment PA6, PA6/6, PA6/10 ou PA6/12, HYTREL®, PEBAX®, silicone, PU, cette liste n'étant pas limitative. La brosse peut comporter des poils présentant des propriétés élastiques, notamment des poils réalisés en élastomère. On peut utiliser des poils présentant des propriétés magnétiques ou étant magnétisables. La brosse peut être floquée. Les poils 25 peuvent recevoir un traitement après fabrication, par exemple mécanique ou thermique, permettant la formation de fourches, boules ou crochets à leurs extrémités. Les poils peuvent être traités pour être glissants. Un traitement pour les poils peut être appliqué sur les poils d'une face d'application uniquement. Deux traitements différents peuvent être appliqués aux poils de 30 deux faces d'application.

On peut utiliser un mélange de poils, et des poils de toute nature, creux, à rainures capillaires, à zone de déformation préférentielle, pliés, plats, cette liste n'étant pas limitative. Les poils peuvent présenter une section circulaire pleine, circulaire creuse, polygonale creuse, par exemple triangulaire creuse. Les poils peuvent encore présenter une section creuse en forme d'étoile, une section multilobée, qui peut être pleine, une section aplatie, ovale, en forme d'équerre, de H, de haltère, une forme polygonale pleine triangulaire, carrée, pentagonale, demi-circulaire, trapézoïdale ou encore en forme de tuile. Les poils peuvent présenter au moins une rainure capillaire. Les poils peuvent être ondulés.

La longueur de la portion de l'âme portant des poils peut être inférieure ou égale à 42 mm, mieux à 32 mm, mesurée selon l'axe longitudinal de la brosse, qui est avantageusement confondu avec celui de la tige. L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de maquillage des cils ou des sourcils, comportant l'étape consistant à appliquer un produit cosmétique sur les cils ou sourcils à l'aide d'une brosse selon l'invention. L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel : - la figure 1 représente en coupe longitudinale schématique un exemple de dispositif de conditionnement et d'application réalisé conformément à l'invention, - la figure 2 est un schéma en blocs illustrant le procédé de fabrication de la brosse de la figure 1, - les figures 3 et 4 sont des vue analogues à la figure 2 de variantes de réalisation, - la figure 5 est une coupe transversale schématique selon V-V de la figure 2, - les figures 6a et 6b sont des vues analogues à la figure 5, de variantes de réalisation, et - les figures 7 à 12 sont des vues analogues à la figure 3, de variantes de 30 réalisation. Le dispositif 10 de conditionnement et d'application représenté à la figure 1 comporte un récipient 2 contenant un produit P à appliquer sur les cils ou les sourcils et un applicateur 3 pouvant, dans l'exemple considéré, se fixer de façon amovible sur le récipient 2. Le produit P comporte par exemple un ou plusieurs pigments, notamment un oxyde de fer. L'applicateur 3 comporte une tige 5 d'axe longitudinal X, munie à son extrémité distale 5a d'une brosse 8 réalisée conformément au procédé selon l'invention, et à l'autre extrémité d'un organe de préhension 11 constituant également un capuchon de fermeture étanche du récipient 2. Ce dernier comporte, comme on peut le voir notamment à la figure 1, un corps 13 pourvu supérieurement d'un col fileté 14, sur lequel l'organe de préhension 11 peut se visser pour fermer de façon étanche le récipient 2. En variante, la fixation de l'applicateur sur le récipient peut s'effectuer autrement. Le col 14 peut accueillir, comme illustré, un organe d'essorage 20, qui est par exemple rapporté dans le col 14. Cet organe d'essorage 20 comporte une lèvre 26 définissant un orifice d'essorage de diamètre adapté à celui de la tige 5. La brosse 8 peut être fixée, de façon conventionnelle, dans un logement prévu à l'extrémité distale 5a de la tige 5, laquelle est avantageusement réalisée dans une matière thermoplastique. La longueur L de la portion de l'âme portant les poils peut être inférieure ou égale à 40 mm, mieux à 30 mm, mesurée selon l'axe longitudinal X de la tige. On va maintenant décrire en détail le procédé de fabrication de la brosse 8, en référence à la figure 2. La brosse 8 comporte une âme métallique torsadée 40 qui est fixée à une extrémité dans le logement correspondant de l'extrémité distale 5a de la tige 5. L'âme 40 est formée par deux branches d'un fil métallique replié en U, dans lequel on insère des poils 41. Le fil métallique est ensuite torsadé pour former des spires, les poils 41 étant alors retenus entre les spires de l'âme 40. Le diamètre du fil métallique est par exemple compris entre 0,1 et 1 mm. Le diamètre des poils est par exemple compris entre 0,06 et 0,35 mm. A l'étape 100 du procédé selon l'invention, on fournit une ébauche de brosse ayant une âme torsadée 40 d'axe longitudinal Y rectiligne, disposée ou destinée à être disposée dans le prolongement de l'axe longitudinal X de la tige 5. Dans cet exemple, la brosse 8 a une surface enveloppe définie par des extrémités libres des poils 41, de forme générale cylindrique.

A l'étape 120, on déforme l'âme 40 de la brosse 8 après son torsadage. A titre d'exemple non limitatif, on a illustré à la figure 2 une brosse 8 dont l'âme 40 a été déformée dans un plan, qui est le plan de la feuille, autour de deux axes d'incurvation Ci et C2 parallèles l'un à l'autre, avec des rayons de courbures respectifs r1 et r2. Les rayons de courbures peuvent être différents ou identiques. On voit sur la figure 2 que la déformation de l'âme 40 modifie l'orientation des poils 41 par rapport à une brosse conventionnelle, et amènent la création d'une part d'espaces sans poils, pouvant accueillir des réserves de produit, et d'autre part de croisements de poils 41, contre lesquels les cils peuvent venir en appui, afin d'être recourbés.

A l'étape 130, on découpe les poils 41 de la brosse 8 pour conférer à cette dernière une forme définie. Dans l'exemple illustré, on découpe les poils 41 de manière à conférer à la brosse 8 une forme générale conique. Bien entendu, il n'est pas exclu que l'on puisse découper les poils 41 de la brosse avant la déformation de l'âme, dans une étape 110 optionnelle, illustrée en pointillés à la figure 2. On a illustré à titre d'exemple le découpage d'une encoche 45 dans la brosse à âme rectiligne. De même, il n'est pas exclu que l'on puisse déformer une nouvelle fois l'âme après le découpage des poils à l'étape 130, dans une étape supplémentaire 140 également optionnelle. L'âme de la brosse peut par exemple être alors courbée autour d'un axe d'incurvation C3 non coplanaire avec les précédents. De préférence, l'âme 40 est déformée à l'étape 120 de telle sorte que son axe longitudinal Y s'étende dans un même plan, comme illustré à la figue 2. En variante, on peut déformer l'âme autour de deux axes d'incurvation non coplanaires, comme illustré à la figure 3, voire même déformer l'âme de telle sorte que celle-ci s'étende avec une configuration en zigzag non entièrement contenue dans un même plan. En variante encore, l'âme peut être déformée autour d'un seul axe d'incurvation. L'extrémité distale 43 de l'âme 40 est de préférence située sur l'axe longitudinal X de la tige 5, comme illustré à la figure 2, mais il peut bien entendu en être autrement après la déformation de l'âme, sans que l'on sorte du cadre de la présente invention. L'extrémité distale 40a de l'âme peut être décalée par rapport à l'axe longitudinal de la tige d'une distance d non nulle, comme illustré sur la figure 4.

La surface enveloppe E de la brosse, définie par les extrémités libres des poils 41, peut présenter lorsque la brosse 8 est observée en section transversale dans un plan perpendiculaire localement à l'axe longitudinal Y de l'âme 40, un contour circulaire, comme illustré à la figure 5.

En variante, le contour de la brosse 8 peut avoir en section transversale une forme autre, par exemple choisie dans la liste suivante, qui n'est pas limitative : oblongue, comme illustré à la figure 6a, ovale, carrée, rectangulaire, hexagonale. La section voulue peut être obtenue en usinant le cas échéant la brosse à l'étape 110. Dans l'exemple illustré à la figure 6b, la section transversale de la brosse comporte quatre facettes longitudinales concaves vers l'extérieur, séparées par des rangées de poils plus longs. Le découpage des poils 41 à l'étape 130 peut comporter le découpage d'une encoche 47 seulement dans les poils, c'est-à-dire le découpage de poils sur une partie seulement de la longueur de la brosse, sur tout ou partie de sa périphérie autour de l'axe longitudinal X, comme illustré à la figure 7.

En variante, il peut s'agir du découpage d'une facette 48 afin de ménager dans la surface enveloppe E une facette d'application plane, concave ou convexe, vers l'extérieur, comme illustré à la figure 8. En variante encore, on peut procéder à une mise en forme par découpe cylindrique ou conique, avec une génératrice se déplaçant parallèlement ou avec un angle donné par rapport à une directrice elle-même parallèle ou non à l'axe longitudinal X de la tige, comme illustré respectivement aux figures 9 et 10. La découpe peut être choisie de telle sorte qu'on obtient une brosse de surface enveloppe cylindrique de révolution avec une âme incurvée, comme illustrée à la figure 12. La découpe peut en outre comporter la formation d'une extrémité distale de la brosse de forme tronconique. La découpe peut conduire à une forme autre encore, par exemple en forme générale de cacahouète, une forme générale d'obus, de bouée, de poisson, de ballon de rugby ou de diabolo, cette liste n'étant pas limitative. Bien entendu, on ne sort pas du cadre de la présente invention en apportant diverses modifications aux exemples qui viennent d'être décrits.

En particulier, on peut donner à la section transversale de la surface enveloppe E d'autres formes, par exemple avec une ou plusieurs encoches et/ou une ou plusieurs arêtes. En variante encore, l'âme de la brosse peut être incurvée à sa base, au niveau de sa fixation à l'extrémité distale 5a de la tige 5, à n'importe quelle étape du procédé, notamment après l'étape 130, comme illustré à la figure 11. La brosse 8 peut être montée de diverses manières sur la tige 5 et par exemple, la tige 5 peut comporter une portion distale flexible, éventuellement pourvue d'une gorge annulaire.

L'applicateur peut être vibrant, c'est-à-dire qu'on peut lui appliquer des vibrations durant l'application, le peignage ou le prélèvement du produit, par exemple comme décrit dans la demande WO 2006/090343. Il peut être mis en vibration soit par un générateur monté dans l'applicateur, notamment sur l'organe de préhension, de manière amovible ou non, soit par un élément vibrant extérieur monté sur un doigt de l'utilisateur, par exemple. Un générateur de vibrations est décrit dans la demande de brevet français FR 2 882 506. Les vibrations peuvent permettre d'obtenir une meilleure séparation des cils et dans le cas de l'utilisation d'une composition comportant des fibres, une meilleure orientation de celles-ci et/ou une facilité de prélèvement. Lors du prélèvement, la brosse peut être soumise aux vibrations de la source vibrante, ce qui peut permettre d'obtenir le cas échéant une charge plus homogène de produit sur la brosse. En variante encore, l'applicateur peut être chauffant, c'est-à-dire comporter un élément chauffant, et/ou être rotatif. Il est aussi possible que la brosse soit vibrante et chauffante ou uniquement vibrante ou uniquement chauffante ou uniquement rotative.

Dans le cas où l'applicateur est rotatif, l'organe de préhension peut loger un moteur électrique pour entraîner la tige en rotation. On peut utiliser dans une variante, pour réaliser l'âme, un double fil métallique qui est lui-même torsadé pour enserrer les poils, ce qui peut permettre de rendre la distribution des extrémités libres des poils plus aléatoire. On peut encore former l'ébauche de la brosse en torsadant entre elles deux âmes torsadées portant chacune des poils, puis appliquer les étapes du procédé selon l'invention, à savoir déformer l'âme double ainsi réalisée puis découper les poils.

Lorsque la brosse est observée en section transversale, l'âme peut être centrale. En variante, l'âme peut être excentrée dans la section transversale de la brosse. On peut utiliser tout type d'organe d'essorage, notamment un organe d'essorage dont l'orifice d'essorage est défini par une lèvre ondulée. Dans ce cas, le diamètre de l'orifice est celui du plus grand cylindre de révolution inscrit dans l'orifice d'essorage. L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins ».10

Claims (16)

1. REVENDICATIONS1. Procédé de fabrication d'une brosse (8) pour l'application d'un produit sur les cils ou les sourcils, la brosse comportant une âme torsadée (40) et des poils (41) retenus dans l'âme, procédé dans lequel (a) on réalise (100) une ébauche de brosse, de préférence à âme torsadée rectiligne, (b) on déforme (120) l'âme de la brosse après son torsadage, de manière à obtenir une âme d'axe longitudinal (Y) non rectiligne, puis (c) on découpe (130) les poils pour conférer une forme définie à la brosse.
2. 2. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel on déforme (120) l'âme par incurvation de cette dernière autour d'au moins un axe d'incurvation (C1), voire de deux axes d'incurvation (C1, C2).
3. 3. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel les deux axes d'incurvation (C1, C2) sont coplanaires.
4. 4. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel les deux axes d'incurvation (C1, C2) sont non coplanaires.
5. 5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel on donne à l'âme une configuration en zigzag.
6. 6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la découpe réalisée à l'étape (c) comporte la formation d'une encoche (47) ou d'une facette dans les poils.
7. 7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la découpe réalisée à l'étape (c) conduit à une forme choisie dans la liste suivante : à facette(s) plane(s), cylindrique, conique, en forme générale de cacahouète, en forme générale d'obus, de bouée, de poisson, de ballon de rugby ou de diabolo, ou avec une ou plusieurs arêtes longitudinales.
8. 8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, lorsque l'on est sur le point de déformer l'âme de la brosse à l'étape (b), la brosse a une surface enveloppe (E), définie par des extrémités libres des poils retenus dans l'âme,de forme générale symétrique de révolution, au moins sur une partie de sa longueur, voire sur une majeure partie de sa longueur, voire encore sur toute sa longueur.
9. 9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la brosse (8) a en section transversale, dans un plan perpendiculaire localement à l'axe longitudinal (Y) de l'âme (40), une forme choisie dans la liste suivante : circulaire, oblongue, ovale, carrée, rectangulaire, hexagonale.
10. 10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédente, dans lequel on découpe (110) les poils pour conférer une forme définie à l'ébauche de brosse obtenue à l'étape (a), avant de mettre en oeuvre les étapes (b) puis (c).
11. 11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédente, dans lequel on déforme de nouveau l'âme de la brosse après la mise en oeuvre des étapes (b) puis (c).
12. 12. Brosse (8) obtenue par le procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes.
13. 13. Brosse selon la revendication précédente, comprenant une âme incurvée et une surface enveloppe de forme générale cylindrique de révolution.
14. 14. Brosse selon l'une des deux revendications précédentes, comportant une surface enveloppe ayant une extrémité distale tronconique.
15. 15. Applicateur (3) pour appliquer un produit sur les fibres kératiniques, notamment les cils ou les sourcils, notamment un produit cosmétique ou de soin, comportant une tige (5) munie à une extrémité d'un organe de préhension (11) et à l'autre extrémité (5a) d'une brosse (8) selon la revendication précédente.
16. 16. Dispositif (10) de conditionnement et d'application comportant un récipient (2) contenant une réserve de produit, et un applicateur (3) selon la revendication précédente, et pouvant comporter en outre un organe d'essorage (20) de la brosse (8).