DISPOSITIF D'ESSUYAGE DE VITRE DE VÉHICULE À VERROUILLAGE RÉVERSIBLE, ET ÉLÉMENT ASSOCIÉ L'invention concerne les dispositifs qui sont chargés d'essuyer et laver certaines vitres solidarisées à des éléments de véhicules, éventuellement de type automobile. Certains dispositifs d'essuyage de vitre, comme par exemple ceux qui sont associés à une vitre de volet arrière ou une vitre de lunette arrière d'un 1 o véhicule, peuvent comprendre une platine de support couplée à une pièce de verrouillage. C'est notamment le cas du dispositif d'essuyage qui est notamment décrit dans le document brevet FR 2973755, et dont la platine sert de support de solidarisation à un moteur qui entraîne un axe couplé à un bras d'essuyage et comprend au moins deux pions de fixation ayant chacun une 15 tête déformable, accessible via un passage interne, propre à être introduite dans une ouverture correspondante du volet arrière, et dans laquelle un pion de verrouillage de la pièce de verrouillage est introduit via son passage interne pour immobiliser son pion de fixation par rapport au volet arrière. Chaque pion de fixation comprend dans son passage interne un 20 premier logement sensiblement sphérique présentant un premier diamètre et destiné à loger temporairement une extrémité sphérique d'un pion de verrouillage correspondant qui présente un second diamètre strictement inférieur au premier diamètre. Par ailleurs, chaque tête comprend une partie d'extrémité définissant un second logement partiellement sphérique. Les 25 extrémités sphériques peuvent ainsi être introduites dans les premiers logements correspondants afin de permettre une pré-solidarisation de la pièce de verrouillage à la platine de support avant que cette dernière ne soit solidarisée fixement au volet arrière. Cette dernière solidarisation est alors réalisée par introduction des têtes des pions de fixation dans les ouvertures 30 correspondantes du volet arrière grâce à une première poussée axiale sur la platine de support, puis par un déplacement axial des extrémités sphériques des premiers logements vers les seconds logements grâce à une seconde poussée axiale sur la pièce de verrouillage.
Hélas, les variations dimensionnelles des premiers logements et des extrémités sphériques permises par les tolérances de fabrication peuvent avoir deux conséquences ennuyeuses. En effet, elles peuvent rendre difficile, voire impossible, l'introduction des têtes des pions de fixation dans les ouvertures correspondantes, ce qui peut parfois empêcher la solidarisation du dispositif au volet arrière. Et, lorsque cette dernière solidarisation a pu être réalisée, elles peuvent rendre difficile, voire impossible, le déplacement axial des extrémités sphériques des premiers logements vers les seconds logements, ce qui interdit le verrouillage de la solidarisation de la platine de 1 o support par rapport au volet arrière. De même, le déverrouillage des têtes et/ou la désolidarisation des têtes des ouvertures du volet arrière peu(ven)t s'avérer difficile(s), voire impossible(s). L'invention a donc notamment pour but d'améliorer la situation. Elle propose notamment à cet effet un dispositif, destiné à essuyer 15 une vitre solidarisée à un élément d'un véhicule, et comprenant, d'une part, une platine, à laquelle est solidarisé fixement un moteur, entraînant un axe destiné à être couplé à un bras d'essuyage, et comprenant au moins deux pions de fixation ayant une tête déformable, accessible via un passage délimité par une paroi interne et propre à être introduite dans une ouverture 20 correspondante de l'élément, et, d'autre part, une pièce munie d'au moins deux pions de verrouillage propres à être introduits dans les passages pour immobiliser les pions de fixation par rapport à l'élément. Ce dispositif se caractérise par le fait que : - chaque paroi interne est munie d'une matière glissante, et 25 - chaque pion de verrouillage est propre à être introduit en force dans le passage correspondant pour déformer la tête associée jusqu'à ce qu'elle soit dans un état déformé dans lequel elle ne peut plus sortir par l'ouverture correspondante. Ainsi, le montage, le verrouillage, le déverrouillage et le démontage 30 du dispositif peuvent se faire selon une unique direction, sans risque de blocage mécanique. Le dispositif selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment : - chaque pion de fixation peut être réalisé dans un matériau amortissant, et au moins chaque paroi interne peut comprendre la matière glissante sur son matériau amortissant ; > le matériau amortissant peut être un élastomère de type EPDM (« Ethylène Propylène Diène Monomère ») ; la matière glissante peut être un polyamide aliphatique, par exemple de type monomère (tel qu'un PA 6 ou un PA 6.6) ; - chaque tête peut être constituée d'un ensemble de languettes placées les unes à côté des autres de manière à définir soit sensiblement un tronc de cône lorsqu'elle est placée dans un état non déformé dans lequel elle peut passer au travers de l'ouverture correspondante, soit sensiblement un cylindre circulaire lorsqu'elle est placée dans l'état déformé. > chaque pion de verrouillage peut présenter une forme sensiblement cylindrique et peut être terminé par une extrémité tronconique propre à être logée temporairement dans la tête correspondante lorsque cette dernière a été placée dans son état non déformé après avoir traversé l'ouverture correspondante et avant qu'elle ne soit verrouillée dans sa position déformée ; - sa pièce peut comprendre au moins une patte de maintien destinée à la maintenir axialement par rapport à la platine lorsque les têtes sont dans leur état déformé, de manière à empêcher que les pions de verrouillage cessent de déformer les têtes. L'invention propose également un élément de support de vitre destiné à équiper un véhicule et comprenant au moins un dispositif d'essuyage du type de celui présenté ci-avant et propre à essuyer cette vitre sur commande. Par exemple, un tel élément peut être, notamment, un volet arrière, une porte de fermeture de coffre arrière, ou une partie structurelle à laquelle est solidarisée une vitre de lunette arrière. L'invention propose également un véhicule, éventuellement de type automobile, et comprenant au moins un élément du type de celui présenté ci- avant. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés (obtenus en CAO/DAO, d'où le caractère apparemment discontinu de certaines lignes), sur lesquels : la figure 1 illustre schématiquement, dans une vue en perspective, une partie d'un exemple de réalisation d'un dispositif d'essuyage de vitre selon l'invention, avant qu'il ne soit solidarisé à un élément d'un véhicule, la figure 2 illustre schématiquement, dans une vue en perspective, le dispositif d'essuyage de vitre de la figure 1, au début de sa phase de solidarisation à une doublure d'un volet arrière d'un véhicule, la figure 3 illustre schématiquement, dans une vue en perspective, une partie du dispositif d'essuyage de vitre de la figure 1, après sa présolidarisation à une doublure d'un volet arrière d'un véhicule, la figure 4 illustre schématiquement, dans une vue en perspective, une partie du dispositif d'essuyage de vitre de la figure 1, après sa solidarisation à une doublure d'un volet arrière d'un véhicule dans une position verrouillée, et la figure 5 illustre schématiquement, dans une vue en coupe, les états respectifs de la tête et du pion de verrouillage d'une partie du dispositif d'essuyage de vitre de la figure 1, après respectivement la pré- solidarisation et la solidarisation verrouillée à une doublure d'un volet arrière d'un véhicule. L'invention a notamment pour but de proposer un dispositif D destiné à essuyer et laver une vitre V d'un véhicule. Dans ce qui suit, on considère, à titre d'exemple non limitatif, que le véhicule est de type automobile. Il s'agit par exemple d'une voiture. Mais l'invention n'est pas limitée à ce type de véhicule. Elle concerne en effet tout type de véhicule comprenant au moins une vitre pouvant être essuyée et lavée par au moins un essuie-glace (ou essuie-vitre). Ainsi, elle concerne notamment tout type de véhicule terrestre (voiture, véhicule utilitaire, autocar (ou bus), camion, engin de chantier, véhicule de voirie, tramway, train), les véhicules fluviaux ou maritimes, et les aéronefs. Par ailleurs, on considère dans ce qui suit, à titre d'exemple non limitatif, que le dispositif d'essuyage de vitre D est destiné à être associé à une vitre de volet arrière ou de lunette arrière d'un véhicule. Mais l'invention n'est pas limitée à cette application. En effet, un dispositif d'essuyage de vitre D selon l'invention peut être associé à n'importe quelle paroi transparente, et notamment à un pare-brise de véhicule. Enfin, on considère dans ce qui suit, à titre d'exemple non limitatif, que la lunette arrière V fait partie d'un élément EV constituant un volet arrière d'un véhicule. Mais l'invention n'est pas limitée à ce type d'élément de véhicule. En effet, la lunette arrière V pourrait faire partie d'une porte de 1 o fermeture de coffre arrière de véhicule, ou d'une partie structurelle arrière d'un véhicule, par exemple. On a schématiquement représenté sur la figure 1 une partie d'un exemple de dispositif d'essuyage de vitre D selon l'invention, avant que ce dernier (D) ne soit solidarisé à un élément EV d'un véhicule (illustré sur la 15 figure 2). Comme illustré, un dispositif (d'essuyage de vitre) D comprend au moins une platine (de support) PS et une pièce (de verrouillage) PC. La platine PS supporte notamment un moteur ME (qui est également solidarisé fixement à elle). Ce moteur ME entraîne un axe Al éventuellement via un réducteur. Cet axe Al est destiné à traverser la vitre V via un orifice, de 20 préférence muni d'une entretoise EP en matière caoutchouteuse, et à être couplé, par exemple par vissage ou clippage, à au moins un bras d'essuyage (non représenté) muni d'un balai (ou raclette). Le bras d'essuyage et son balai constituent ensemble un essuie-glace. Par ailleurs, la platine PS comprend au moins deux pions de fixation 25 PF ayant chacun une tête TP déformable, accessible via un passage interne PP qui est délimité par une paroi interne PI (voir figure 5), et propre à être introduite dans une ouverture 0 correspondante de l'élément EV. Dans l'exemple non limitatif illustré sur la figure 1, la platine PS comprend trois pions de fixation PF. Par conséquent, l'élément EV comporte 30 également trois ouvertures O. Mais le nombre de pions de fixation PF et d'ouvertures 0 pourrait être égal à deux ou bien supérieur à trois (par exemple égal à quatre). On notera que dans l'exemple non limitatif illustré sur les figures 2 à 5 la pièce de support PS (et donc le dispositif D) est destiné à être solidarisé(e) à une doublure DE d'un volet arrière (ou élément) EV d'une voiture. Mais elle (il) pourrait être directement solidarisé(e) à l'élément EV (et plus précisément à sa structure).
On notera également que dans l'exemple non limitatif illustré sur les figures 1 à 5, chaque pion de fixation PF est rapporté sur une partie choisie de la platine PS, par exemple par clippage. Mais dans une variante de réalisation non illustrée, les pions de fixation PF pourraient faire partie intégrante de la platine PS.
La pièce (de verrouillage) PC est munie d'au moins deux pions de verrouillage PV qui sont propres à être introduits dans les passages internes PP pour immobiliser les pions de fixation PF par rapport à l'élément EV (et plus précisément ici par rapport à la doublure DE). On comprendra que dans l'exemple non limitatif illustré sur les figures 1 à 5, la pièce PC est munie de trois pions de verrouillage PV propres à être introduits respectivement dans les passages internes PP des trois pions de fixation PF. Chaque paroi interne PI, définissant un passage interne PP, est munie d'une matière glissante de manière à faciliter l'introduction axiale d'un pion de verrouillage PV d'une face arrière de la platine PS (orientée vers la pièce PC) vers la tête TP du pion de fixation PF correspondant. Par exemple, cette matière glissante peut être un polyamide aliphatique. Dans ce cas, il peut par exemple s'agir d'un polyamide aliphatique de type monomère, tel qu'un PA 6 ou un PA 6.6. Dans ce qui précède et ce qui suit, la direction axiale est la direction principale d'extension des pions de verrouillage PV et des passages internes PP des pions de fixation PF. Chaque pion de verrouillage PV est propre à être introduit en force dans le passage interne PP correspondant pour déformer la tête TP jusqu'à ce qu'elle soit dans un état déformé illustré sur les figures 4 et 5 et dans lequel elle ne peut plus sortir par l'ouverture 0 correspondante, et donc participe à la solidarisation verrouillée de la platine PS par rapport à la doublure DE. On notera, comme illustré non limitativement sur les figures 1 à 5, que chaque pion de verrouillage PV comprend de préférence une excroissance EB dans une partie intermédiaire située en amont de sa tête TP. Cette excroissance EB, qui peut être en forme de disque, est destinée à définir une butée propre à limiter le déplacement axial des pions de fixation PF (et donc des têtes TP) au-delà des ouvertures O. On notera également, comme illustré non limitativement sur les figures 1 à 5, que chaque tête TP peut être avantageusement constituée d'un ensemble de languettes LT qui sont placées les unes à côté des autres de manière à définir soit sensiblement un tronc de cône lorsqu'elle est placée dans un état non déformé (voir figures 1, 2 et 5) dans lequel elle peut passer au travers de l'ouverture 0 correspondante, soit sensiblement un cylindre circulaire lorsqu'elle est placée dans l'état déformé (voir figures 4 et 5). On comprendra que cet agencement sous la forme d'un ensemble de languettes LT facilite notablement la déformation de la tête TP tant lors du passage au travers de l'ouverture 0 que lors de la translation du pion de verrouillage PV. Mais d'autres modes de réalisation pourraient être envisagés. Ainsi, chaque tête TP pourrait être une partie continue réalisée dans un matériau déformable de façon réversible (par exemple élastique). De préférence, et comme illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, la pièce PC peut être pré-solidarisée (ou couplée) à la platine PS avant que cette dernière (PS) ne soit solidarisée fixement à la doublure DE du volet arrière EV. A cet effet, chaque pion de verrouillage PV peut, comme illustré sur la figure 5, présenter une forme sensiblement cylindrique et être terminé par une extrémité tronconique ET qui est propre à être logée temporairement dans la tête TP correspondante lorsque cette dernière (TP) est placée dans son état non déformé avant (figure 2) et après (figure 3) avoir traversé l'ouverture 0 correspondante, mais avant qu'elle ne soit verrouillée dans sa position déformée (figures 4 et 5). Une fois que les têtes TP ont traversé les ouvertures 0 correspondantes, grâce à leur déformation par une poussée axiale sur la platine PS, on translate axialement les pions de verrouillage PV grâce à une poussée axiale sur la pièce PC, jusqu'à ce que leurs extrémités tronconiques ET déforment les têtes TP en repoussant les languettes LT et ressortent partiellement des passages internes PP (voir figure 5). Les parties cylindriques des pions de verrouillage PV contraignent alors les têtes TP à demeurer dans leur position déformée dans laquelle elles présentent une forme sensiblement cylindrique circulaire qui leur interdit de ressortir de leurs ouvertures 0 du fait que leur diamètre est sensiblement constant et strictement supérieur à celui des ouvertures 0 (voir figures 4 et 5). De préférence, chaque pion de fixation PF est réalisé dans un matériau amortissant, de manière à pouvoir absorber les vibrations et les contraintes de fonctionnement du mécanisme d'entraînement du bras 1 o d'essuyage (à savoir le moteur ME et son réducteur). Chaque pion de fixation PF constitue alors une espèce de silent bloc. Dans ce cas, au moins chaque paroi interne PI comprend la matière glissante sur son matériau amortissant. Mais il est préférable que la matière glissante soit placée sur toutes les parois externes et internes des pions de fixation PF, et plus précisément sur le 15 matériau amortissant dans lequel ces derniers (PF) sont constitués. Pour ce faire, les pions de fixation PF peuvent, par exemple, être réalisés par moulage ou injection bi-matière (matériau amortissant puis matière glissante). Par exemple, le matériau amortissant peut être un élastomère de type EPDM (« Ethylène Propylène Diène Monomère »).
20 Egalement de préférence, et comme illustré non limitativement sur les figures 1 à 4, il est particulièrement avantageux que la pièce PC comprenne au moins une patte de maintien PM destinée à la maintenir axialement par rapport à la platine PS lorsque les têtes TP sont dans leur état déformé. Cela permet en effet d'empêcher que les pions de verrouillage PV se désengagent 25 progressivement des têtes TP, et donc qu'ils cessent de déformer ces dernières (TP). Par exemple, et comme illustré, chaque patte de maintien PM peut être légèrement flexible et peut comprendre une extrémité munie d'un cran destiné à venir se positionner devant une face d'une paroi de la platine PS, au niveau d'un bord périphérique. Le cran est muni d'une face avant en 30 pente (ou chanfreinée) de manière à permettre son écartement automatique par rapport à la direction axiale et donc par rapport à la platine PS lorsqu'il entre en contact avec cette dernière (PS). Cette face avant en pente est ensuite prolongée par une face arrière sensiblement perpendiculaire à la direction axiale, de manière à empêcher le recul de la pièce PC par rapport à la platine PS. Ce mode de réalisation est également avantageux du fait qu'au moment où le cran passe devant la face avant de la paroi de la platine PS, son rabattement (ou clippage) contre le bord périphérique de cette paroi provoque un petit bruit qui signale au technicien qui exerce la poussée axiale que le verrouillage est effectif. Si l'on veut désolidariser la pièce PC de la platine PS pour déverrouiller les têtes TP, il suffit d'écarter chaque patte de maintien PM tout la en tirant axialement sur la pièce PC. Les têtes TP se retrouvent alors dans leur position non déformée (voir figure 3). Puis, si l'on veut désolidariser la platine PS de l'élément EV, on rapproche les languettes LT les unes des autres jusqu'à ce que le diamètre de leur tête TP soit strictement inférieur au diamètre de l'ouverture 0 correspondante. Puis, on tire axialement sur la 15 platine PS jusqu'à ce que les têtes TP soit passées derrière les ouvertures O. L'invention offre plusieurs avantages, parmi lesquels : un montage assuré sans risque de blocage mécanique, une possibilité de démontage sans risque de blocage mécanique, une ergonomie de montage améliorée du fait de l'unique sens de montage 20 et de verrouillage, la définition de silent blocs à verrouillage par écartement, un verrouillage assuré une fois le moteur installé, un « poumonage » réduit, un temps de montage réduit, 25 un montage sur des doublures ou parties d'éléments de véhicule de différentes épaisseurs, et notamment d'environ 0,65 mm dans le cas d'une tôle en acier à environ 3 mm dans le cas d'un matériau plastique thermodur ou thermo plastique, par exemple.