FR2978658A1 - Implant de fixation dynamique intervertebral - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un implant de fixation dynamique intervertébral destiné à la stabilisation de la colonne lombaire sur un ou plusieurs segments intervertébraux comprenant : -une cale inter-épineuse (1) s'étendant sur un axe vertical, comprenant deux échancrures cranio-caudales (5a), (5b) destinées à recevoir les apophyses dorsales de deux vertèbres lombaires Ln et Ln+1, un canal vertical (3) étant ménagé sur les deux faces latérales (7a), (7b) de ladite cale inter-épineuse(1), -une bande rigide (2) recouvrant une partie de la face dorsale (8) et des deux faces latérales (7a), (7b) de la cale inter-épineuse (1), de manière à laisser un passage libre au niveau des canaux verticaux latéraux (3), -au moins un orifice (4) traversant la cale inter-épineuse d'une face latérale à l'autre, en partie caudale de la bande rigide (2), -deux vis pédiculaires (14) fixées sur la vertèbre lombaire Ln+1, comprenant un système de mise en tension et de fixation d'une tresse (13) Tn venant enserrer l'apophyse dorsale de la vertèbre lombaire Ln et passant à travers les passages libres des canaux latéraux (3) de la cale inter-épineuse (1), -une tige (12) perpendiculaire à l'axe vertical de la cale inter-épineuse (1), reliant les deux vis pédiculaires (14) en passant par ledit au moins un orifice (4) situés en partie caudale de la bande rigide (2).

Description

IMPLANT DE FIXATION DYNAMIQUE INTERVERTEBRAL

La présente invention a trait au domaine des implants intervertébraux. Elle concerne un 5 implant destiné au maintien des corps vertébraux tout en permettant un degré de liberté suffisant pour autoriser les mouvements de la colonne vertébrale dans les trois plans.

Dans le système musculo-squelettique, la colonne vertébrale assure les fonctions de stabilisation du tronc et de support des ceintures scapulaire et pelvienne. Ces fonctions peuvent 10 être altérées par usure naturelle, dégénérescence pathologique ou choc traumatique, provo-quant inconfort, douleur, gène voire handicape lourd chez le sujet atteint de ces troubles.

L'efficacité et l'équilibre dans la distribution des charges sur le plan statique comme mobile sont déterminés par la coordination des différents segments constituants la colonne 15 vertébrale et répartis en unités fonctionnelles. Chaque unité fonctionnelle est composée de deux vertèbres adjacentes reliées par un disque intervertébral. Empilées les unes sur les autres, elles constituent le complexe articulaire rachidien.

Pour traiter les atteintes du complexe articulaire rachidien, différentes techniques chirurgi-20 cales ont été proposées comme la fusion osseuse (arthrodèse) ou la stabilisation instrumentée de corps vertébraux.

Bien qu'elle s'accompagne d'une perte de mobilité de la section de la colonne opérée, la fusion de corps vertébraux a longtemps été pratiquée en raison de ses résultats rapides et 25 efficaces. Cependant des études effectuées sur les patients opérés cinq à dix ans après l'intervention ont montré que cette technique provoquait à terme des surcharges au niveau de la jonction de la zone opérée avec apparition de hernies discales, sclérose osseuse et sensation de douleurs persistantes.

30 Pour réduire ces inconvénients, l'utilisation d'implants fixés de manière dynamique aux corps vertébraux a été imaginée dans certaines indications. Le but de ces implants est d'apporter un système flexible visant à éviter la fusion de corps vertébraux, par l'intermédiaire de connecteurs ou espaceurs, fixés par des vis posées dans les pédicules vertébraux, permettant une stabilisation dynamique. Ces implants sont plus particulière- 35 ment destinés au traitement du rachis lombo-sacré. Un exemple de ce type de dispositif est représenté par l'implant Dynesys° (Zimmer).

Ces implants comprennent classiquement un espaceur thermoplastique de forme cylindrique fixé par ses deux extrémités sur deux corps vertébraux adjacents au moyen de vis transpédiculaires coniques et traversé par un cordon de tension jouant le rôle de ligament artificiel. Le maintien d'une unité fonctionnelle par ce type de dispositif comprend la fixa- tion de deux espaceurs fixés chacun de part et d'autre de l'axe médian vertébral par deux vis, soit quatre vis pédiculaires au total.

Ce système permet d'apporter au patient une stabilisation de la colonne avec un bon main-tien des corps vertébraux. L'immobilisation de l'unité fonctionnelle est réduite par rapport aux techniques de fusion osseuse, autorisant le patient à effectuer certains mouvements, notamment de flexion/extension sur le plan sagittal, ce qui se traduit par une meilleure récupération après l'opération grâce à des exercices de rééducation adaptés. Le patient peut effectuer des mouvements de colonne de plus grande amplitude comparativement à une arthrodèse, même si au final, la mobilité reste relativement limitée, notamment en raison de l'ancrage important résultant de la fixation des quatre vis pédiculaires par unité fonctionnelle.

D'autres dispositifs de stabilisation instrumentale ont été imaginés, permettant de s'exonérer de l'implantation de vis pédiculaires. Un exemple de ce type de dispositif est représenté par l'implant Wallis° (Zimmer). Ici, un espaceur est intercalé entre deux corps vertébraux, maintenu par une bande souple venant enlacer les deux apophyses dorsales des vertèbres adjacentes et reliée à des embouts de réglage permettant d'adapter la longueur de la bande souple et capable de se fixer au corps principal de l'espaceur par clipsage.

Ce système permet encore d'améliorer la mobilité de l'unité fonctionnelle ainsi traitée par rapport aux techniques précédentes. Il présente l'avantage de permettre une chirurgie peu invasive et réversible, l'implant pouvant être facilement retiré sans provoquer de lésion osseuse. En revanche, le système de fixation aux apophyses dorsales présente une certaine laxité, la tension de la bande souple ayant tendance à diminuer avec les mouvements de la colonne, ce qui conduit à une baisse de l'efficacité de l'implant dans le temps.

Afin de pallier les inconvénients de l'art antérieur, la présente invention propose un nouvel implant permettant une fixation dynamique des corps vertébraux, sans fusion osseuse, pré-sentant un bon ancrage vertébral, de manière à offrir une stabilisation efficace et durable dans le temps d'une ou plusieurs unités fonctionnelles, tout en permettant une mobilité accrue de la colonne vertébrale.

L'un des objectifs de l'implant vertébral selon la présente invention est de limiter le choc traumatique lié à l'opération, notamment en réduisant le nombre de vis pédiculaires utilisées au cours de l'intervention chirurgicale.

Un autre objectif de l'implant vertébral selon la présente invention est de proposer un système de fixation intime et robuste avec les corps vertébraux, capable d'être facilement réglable à l'anatomie du patient au cours de l'opération.

Un autre objectif de l'implant vertébral selon la présente invention est de permettre la sta- bilisation des corps vertébraux avec une bonne rigidité, tout en permettant la mobilité de la colonne dans les trois plans de l'espace : le plan frontal pour les mouvements d'inclinaison latérale, le plan sagittal pour les mouvements de flexion/extension et le plan transverse pour les mouvements de rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres.

Ces objectifs sont atteints grâce à la présente invention qui porte plus précisément sur un implant de fixation dynamique intervertébral destiné à la stabilisation de la colonne lombaire sur un ou plusieurs segments intervertébraux comprenant : - une cale inter-épineuse s'étendant sur un axe vertical, comprenant deux échancrures cranio-caudales destinées à recevoir les apophyses dorsales de deux vertèbres lombaires Ln et Ln+l, un canal vertical étant ménagé sur les deux faces latérales de ladite cale inter-épineuse, - une bande rigide recouvrant une partie de la face dorsale et des deux faces latérales de la cale inter-épineuse, de manière à laisser un passage libre au niveau des canaux verticaux latéraux, -au moins un orifice traversant la cale inter-épineuse d'une face latérale à l'autre, en partie caudale de la bande rigide, - deux vis pédiculaires fixées sur la vertèbre lombaire Ln+l, comprenant un système de mise en tension et de fixation d'une tresse Tn venant enserrer l'apophyse dorsale de la vertèbre lombaire Ln et passant à travers les passages libres des canaux latéraux de la cale in- ter-épineuse, - une tige perpendiculaire à l'axe vertical de la cale inter-épineuse, reliant les deux vis pédiculaires en passant par ledit au moins un orifice situé en partie caudale de la bande rigide.

La cale inter-épineuse selon l'invention présente une configuration apte à permettre sa par- faite insertion entre les deux corps vertébraux devant être traités. A cet effet, les échancru- res cranio-caudales épousent de manière complémentaire l'anatomie des apophyses dorsa- les des vertèbres entre lesquelles la cale inter-épineuse est placée. Un certain degré de li- berté existe cependant entre les deux apophyses dorsales du fait des propriétés dynamiques de la cale inter-épineuse, composée d'un matériau présentant une certaine élasticité. Les mouvements de flexion/extension de la colonne sur le plan sagittal sont ainsi possibles, se traduisant par un écartement ou un rapprochement des deux apophyses dorsales d'une même unité fonctionnelle. De dimension variable selon l'anatomie du patient, la longueur de la cale inter-épineuse selon l'invention est déterminée par le chirurgien en fonction de l'opération. A titre indicatif, la cale inter-épineuse peut présenter une longueur comprise entre dix et trente millimètres environ, sur une largeur située autour de dix millimètres environ.

Plusieurs composés peuvent être choisis pour réaliser la cale inter-épineuse selon l'invention. Le matériau sélectionné doit présenter une certaine élasticité, de manière à permettre à la cale inter-épineuse de légères déformations au cours des mouvements de la colonne, notamment en flexion/extension. L'homme du métier saura sélectionner les matériaux appropriés en fonction du cas qui doit être opéré et de la plus ou moins grande rigidi- té qu'il souhaite obtenir. Des plastiques et associés du type polycarbonate uréthane ou silicone peuvent être choisis. De préférence, la cale inter-épineuse est avantageusement composée en PEEK (Poly-éther-éther-cétone).

Les faces latérales de la cale inter-épineuse selon l'invention sont creusées par un léger dé- nivelé, formant un canal s'étendant sur un axe vertical cranio-caudal de part et d'autre des-dites deux faces latérales. Mesurant environ un à deux millimètres de hauteur, ce dénivelé permet de recevoir la tresse venant au contact des faces latérales de la cale inter-épineuse de manière à ce qu'elle puisse être guidée par le canal ainsi ménagé.

La bande rigide selon l'invention vient recouvrir une partie de la face dorsale de la cale inter-épineuse et les deux faces latérales de celle-ci de telle sorte qu'elle passe au-dessus du canal vertical ménagé dans les faces latérales, laissant un passage libre dans lequel la tresse peut passer. Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, la bande rigide présente une forme en U, mesurant environ entre quarante et soixante millimètres de longueur totale sur dix à douze millimètres de largeur et 0,8 à un millimètre d'épaisseur.

La fixation de la bande rigide sur la cale inter-épineuse peut être réalisée de différentes manières comme par exemple par clipsage ou collage. De manière avantageuse, la bande rigide est fixée sur la face dorsale de la cale inter-épineuse par une vis. La composition de la bande rigide peut elle aussi être variable, dans la mesure où celle-ci peut jouer son rôle de recouvrement de la cale inter-épineuse et notamment des canaux verticaux présents sur les faces latérales. De préférence, la bande rigide est en métal.

Les faces latérales de la cale inter-épineuse selon l'invention présentent au moins un orifice situé sur chacune desdites faces en partie caudale par rapport à la bande rigide recouvrant le canal de ces faces. De préférence, cet orifice est situé dans le canal vertical des fa-ces latérales sur un axe perpendiculaire à l'axe médian de l'implant selon l'invention. Ledit au moins un orifice peut présenter un nombre variable de formes. Sa fonction est, en premier lieu, de permettre le passage de la tige perpendiculaire à l'axe vertical de la cale inter-épineuse.

Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, ledit au moins un orifice permet également le passage d'une tresse Tn+1 enserrant l'apophyse dorsale d'une vertèbre lombaire Ln+1 reliée à un autre implant de fixation dynamique intervertébral également en contact avec une vertèbre lombaire Ln+2.

De manière alternative, ledit au moins un orifice selon l'invention permet le passage de la 15 tresse et de la tige de manière indépendante, c'est à dire à travers deux compartiments si-tués dans ledit au moins un orifice et séparés par une cloison.

L'un des avantages déterminant de l'implant selon la présente invention est qu'il permet la stabilisation d'une unité fonctionnelle par la fixation de seulement deux vis pédiculaires 20 réparties chacune sur l'un et l'autre des pédicules vertébraux de la même vertèbre. En effet, contrairement à l'art antérieur, les deux vertèbres Ln et Ln+1 appartenant à une même uni-té fonctionnelle sont maintenues par l'implant selon l'invention par la fixation de deux vis sur les pédicules vertébraux de la vertèbre Ln+l, au lieu de quatre vis réparties sur les pédicules vertébraux des vertèbres Ln et Ln+1 avec les dispositifs connus. 25 Les vis pédiculaires utilisées selon l'invention présentent un système de mise en tension et de fixation d'une tresse Tn enserrant l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln. Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, les têtes des vis pédiculaires présentent un espace apte à recevoir une partie de la tresse, et par un mécanisme de serrage bien connu de 30 l'homme du métier, permettent la fixation par immobilisation de ladite tresse après que le chirurgien aie déterminé la longueur de tresse nécessaire à la bonne fixation de l'implant selon l'invention.

La tresse selon l'invention est ainsi fixée par ses deux extrémités aux deux vis pédiculaires. 35 Le corps de la tresse passe en périphérie de l'implant selon l'invention au contact des faces latérales, à l'intérieur des canaux verticaux ménagées sur celles-ci et recouverts par la bande rigide. La tresse permet de fixer l'échancrure crâniale de manière intime à l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln par la mise en tension réalisée par le chirurgien au cours de l'opération lors du réglage du mécanisme de serrage des deux vis pédiculaires.

La nature et la forme de la tresse selon l'invention peuvent varier dans la limite où celle-ci présente une souplesse et une résistance suffisante pour assurer sa fonction. Elle peut être en dérivés plastiques tel que le polyéthylène téréphtalate. De manière préférée, la tresse selon l'invention est en polyester avec une forme aplatie qui favorise son emprise sur l'implant et l'apophyse dorsale.

La fixation de l'implant selon l'invention est complétée par la tige perpendiculaire à l'axe vertical de la cale inter-épineuse reliant les deux vis pédiculaires l'une à l'autre en passant à travers ledit au moins un orifice traversant la cale inter-épineuse d'une face latérale à l'autre en partie caudale de la bande rigide. Cette fixation permet de renforcer l'emprise de l'implant sur la vertèbre Ln+1 et consolide ainsi la stabilité de l'unité fonctionnelle. Ce système de fixation original permet d'assurer un maintien complet de la cale inter-épineuse, déjà amarrée à l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln par l'intermédiaire de la tresse Tn. Il limite également les phénomènes de « bending » latéral corollaires des instabilités vertébrales dans les mouvements de rotation des vertèbres.

La tige utilisée pour assurer ce rôle de fixation doit être suffisamment résistante. Elle peut être en matériaux dérivés de plastique tel que le PEEK ou d'autre composés suffisamment résistants. De manière avantageuse, la tige selon l'invention est en métal comme le titane.

EXEMPLES

Les exemples et figures qui suivent illustrent l'invention afin d'en faire mieux apparaître les caractéristiques et avantages, sans toutefois en réduire de quelque manière que ce soit la portée. - Figure 1 : représentation schématique de la face dorsale d'une cale inter-épineuse selon l'invention, - Figure 2 : représentation schématique de la face dorsale d'une bande rigide selon l'invention, -Figure 3 : représentation schématique de la face dorsale d'une cale inter-épineuse recouverte par une bande rigide selon l'invention, - Figure 4 : représentation schématique vue de profil d'une cale inter-épineuse recouverte par une bande rigide selon l'invention, - Figure 5 : représentation schématique de la face dorsale de deux implants selon l'invention fixés sur deux unités fonctionnelles comprenant trois vertèbres Ln, Ln+1 et Ln+2, - Figure 6 : représentation schématique vue de profil de deux implants selon l'invention 5 fixés sur deux unités fonctionnelles comprenant trois vertèbres Ln, Ln+1 et Ln+2.

La figure 1 représente un exemple de cale inter-épineuse 1 selon l'invention, vue sur sa face dorsale 8. En forme de X légèrement conique avec une largeur craniale sensiblement inférieure à sa largeur caudale, elle présente deux échancrures 5a et 5b respectivement en 10 partie crâniale et caudale. Un orifice 10 est ménagé au centre de la cale afin de permettre la fixation de la bande rigide 2. Le matériau choisi dans cet exemple est le PEEK.

La figure 2 représente un exemple de bande rigide 2 selon l'invention, vue sur sa face dorsale 9. De forme complémentaire à la cale inter-épineuse 1, elle recouvre en partie la face 15 dorsale 8 de cette dernière ainsi qu'une partie des deux faces latérales 7a et 7b. Elle pré-sente également un orifice 11, situé de manière à se superposer à l'orifice 10 présent sur la cale inter-épineuse 1 afin de permettre la fixation de la bande rigide 2 par vissage. Le matériau choisi dans cet exemple est un métal biocompatible.

20 La figure 3 représente la cale inter-épineuse 1 recouverte par la bande rigide 2 selon l'invention. On remarque que la bande rigide 2 recouvre la face dorsale 8 de la cale inter-épineuse 1 sans déborder sur les échancrures 5a et 5b, de manière à ne pas gêner leur par-faite insertion avec les apophyses dorsales des vertèbres Ln et Ln+1 auxquelles elles doivent être rattachées. 25 La figure 4 est une représentation vue de profile de la cale inter-épineuse 1 recouverte par la bande rigide 2 telle que sur la figure 3. Dans cet exemple, le profil de la cale inter-épineuse 1 est légèrement arrondi au niveau de ses extrémités afin de mieux épouser l'anatomie des apophyses dorsales. La face dorsale gauche 7a apparaît, laissant entrevoir le 30 canal vertical 3 présent sur cette face, s'étendant de l'extrémité caudale à l'extrémité crâniale sur l'axe vertical de la cale inter-épineuse 1. L'orifice 4a situé en partie caudale de la bande rigide 2, à l'intérieur du canal vertical 3, est également visible sur cette représentation. Il est en alignement avec l'orifice 4 b situé sur la partie latérale droite de la cale inter-épineuse 1, de manière à recevoir la tige 12. 35 La figure 5 représente deux implants selon l'invention, vus sur leurs faces dorsales, fixés sur deux unités fonctionnelles comprenant trois vertèbres lombaires désignées Ln, Ln+1 et Ln+2. Un premier implant est fixé entre les apophyses dorsales des vertèbres Ln et Ln+1 et un second implant est fixé entre les apophyses dorsales des vertèbres Ln+1 et Ln+2.

Les échancrures crâniale 5a et caudale 5b du premier implant sont bien insérées respecti- vement dans les apophyses dorsales des vertèbres Ln et Ln+l. Une tresse 13 Tn en polyester permet de maintenir l'échancrure 5a intimement au contact de l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln en passant autour de celle-ci. Elle longe ensuite les faces latérales 7a et 7b de la cale inter-épineuse 1 du premier implant en passant par le canal vertical 3, recouvert par la bande rigide 2 qui permet de maintenir la tresse 13 Tn à l'intérieur du canal 3. Les deux extrémités de la tresse 13 Tn sont fixées aux vis pédiculaires 14 implantées sur les pédicules de la vertèbre Ln+l. La fixation de la tresse 13 Tn aux vis pédiculaires est réalisée par le chirurgien au cours de l'opération, par un système de serrage présent sur les têtes des vis pédiculaires 14, de manière à mettre en tension la tresse 13 Tn afin que celle-ci enlace fermement l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln à laquelle la cale inter-épineuse 1 est amar- rée.

La tige perpendiculaire 12 est elle aussi fixée par ses deux extrémités aux têtes des vis pédiculaires 14. Ainsi, la figure 5 permet de constater que le premier implant permet de stabiliser une première unité fonctionnelle comprenant les vertèbres Ln et Ln+1 par la fixation de seulement deux vis pédiculaires posées sur la vertèbre Ln+l. La vertèbre Ln est intimement liée à la cale inter-épineuse 1 grâce à la tresse 13 Tn, solidarisant l'écancrure crâniale 5a à l'apophyse dorsale de cette vertèbre. La fixation de la cale inter-épineuse 1 du premier implant est complétée par l'immobilisation des extrémités de la tresse 13 Tn aux vis pédiculaires 14 implantées sur la vertèbre Ln+l. Cette fixation est encore renforcée par la tige perpendiculaire 12 également immobilisée par les vis pédiculaires 14, passant par les orifices 4a et 4b situés sur les faces latérales 7a et 7b de la cale inter-épineuse 1.

La cale inter-épineuse 1 du premier implant est donc fermement amarrée aux vertèbres Ln et Ln+1 grâce à plusieurs points de fixation, lui permettant d'assurer pleinement son rôle de stabilisation de l'unité fonctionnelle. Cette stabilisation est en outre assurée par la pose de seulement deux vis pédiculaires, ce qui réduit le choc traumatique lié à cette opération et permet aussi de libérer l'espace environnant des vertèbres ainsi traitées, favorisant les mouvements dans les trois plans de cette articulation vertébrale.

Un deuxième implant selon l'invention est également représenté sur la figure 5, fixé entre les vertèbres Ln+1 et Ln+2 d'une deuxième unité fonctionnelle adjacente à la première. Dans cet exemple, l'échancrure 5a du deuxième implant est intimement mise en contact avec l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln+1 au moyen de la tresse 13 Tn+l. Cette tresse pourrait enlacer directement l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln+1 de la même manière que la tresse Tn du premier implant enlace l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln. La figure 5 illustre cependant un autre mode de liaison, permettant de relier le deuxième implant au premier implant en faisant passer la tresse 13 Tn+1 non pas directement autour de l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln+l, mais indirectement en traversant les orifices 4a et 4b du premier implant. De cette manière, une synergie d'action des deux implants peut s'opérer, concourant à une meilleure stabilisation des deux unités fonctionnelles ainsi traitées, par renforcement de l'amarrage du premier implant à l'apophyse dorsale de la vertèbre Ln+l, et par liaison solidaire entre le premier implant et le deuxième implant.

La figure 6 permet de mieux distinguer la liaison des deux implants selon l'invention sur une vue de profil. Dans cet exemple, la tresse 13 Tn+1 passe dans le même orifice 4a que la tige perpendiculaire 12 du premier implant même si, conformément à l'invention, elle pourrait passer dans un compartiment indépendant situé dans la même zone que l'orifice 4a.

On constate que la stabilisation des deux unités fonctionnelles comprenant trois vertèbres Ln, Ln+1 et Ln+2 par deux implants selon l'invention ne requière la pose que de deux vis pédiculaires sur les vertèbres Ln+1 et Ln+2 réparties de chaque côtés de celles-ci, soient quatre vis au total. Cette économie ne fragilise pas la fixation des implants aux vertèbres ni l'effet de stabilisation de celles-ci, elle favorise en revanche la mobilité des deux unités fonctionnelles ainsi traitées.

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Claims (7)

1. REVENDICATIONS1- Implant de fixation dynamique intervertébral destiné à la stabilisation de la colonne lombaire sur un ou plusieurs segments intervertébraux caractérisé en ce qu'il comprend : -une cale inter-épineuse (1) s'étendant sur un axe vertical, comprenant deux échancrures cranio-caudales (5a), (5b) destinées à recevoir les apophyses dorsales de deux vertèbres lombaires Ln et Ln+l, un canal vertical (3) étant ménagé sur les deux faces latérales (7a), (7b) de ladite cale inter-épineuse(1), -une bande rigide (2) recouvrant une partie de la face dorsale (8) et des deux faces latérales (7a), (7b) de la cale inter-épineuse (1), de manière à laisser un passage libre au niveau des canaux verticaux latéraux (3), -au moins un orifice (4) traversant la cale inter-épineuse d'une face latérale à l'autre, en partie caudale de la bande rigide (2), -deux vis pédiculaires (14) fixées sur la vertèbre lombaire Ln+l, comprenant un système de mise en tension et de fixation d'une tresse (13) Tn, -une tresse (13) Tn venant enserrer l'apophyse dorsale de la vertèbre lombaire Ln et passant à travers les passages libres des canaux latéraux (3) de la cale inter-épineuse (1), -une tige (12) perpendiculaire à l'axe vertical de la cale inter-épineuse (1), reliant les deux vis pédiculaires (14) en passant par ledit au moins un orifice (4) situés en partie caudale de la bande rigide (2).
2. 2- Implant de fixation dynamique intervertébral selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit au moins un orifice (4) comprend deux compartiments séparés par une cloison, permettant le passage d'une tresse (13) Tn+1 enserrant l'apophyse dorsale d'une vertèbre lombaire Ln+1 reliée à un autre implant de fixation dynamique intervertébral également en contact avec une vertèbre lombaire Ln+2 et de la tige (12) de manière indépendante.
3. 3- Implant de fixation dynamique intervertébral selon la revendication 1 ou 2, caractérisé 30 en ce que la cale-inter-épineuse (1) est en PEEK.
4. 4- Implant de fixation dynamique intervertébral selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la bande rigide (2) est fixée sur la face dorsale (8) de la cale inter-épineuse (1) par une vis.
5. 5- Implant de fixation dynamique intervertébral selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la bande rigide (2) est en métal. 35
6. 6- Implant de fixation dynamique intervertébral selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la tresse 13 est en polyester avec une forme aplatie.
7. 7- Implant de fixation dynamique intervertébral selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la tige (12) est en métal.