FR2977854A1 - Carrosserie pour vehicule routier de transport de marchandises - Google Patents

Abstract

La carrosserie pour véhicule routier de transport de marchandises comprend deux flancs 16 verticaux opposés, au moins deux rails de chargement 26 disposés en regard sur les flancs et s'étendant longitudinalement, deux rails de rangement 28 disposés en regard sur les flancs et s'étendant longitudinalement, deux rails de liaison 30 disposés en regard sur les flancs et s'étendant entre les rails de chargement et de rangement, une pluralité de poutres de support 32 de marchandises montées coulissantes le long des rails, et des moyens de retenue 62,64 aptes à coopérer avec les poutres de support pour obtenir une retenue longitudinale desdites poutres par rapport aux rails de rangement.

Description

B 11-2057FR 1

Carrosserie pour véhicule routier de transport de marchandises La présente invention concerne le domaine des véhicules routiers de transport de marchandises. Plus particulièrement, la présente invention concerne une carrosserie destinée à être montée sur le châssis d'un véhicule routier de transport de marchandises tel qu'un camion, une semi-remorque, une caisse mobile ou une caisse rail/route.

L'espace intérieur de chargement d'une carrosserie est délimité par deux flancs verticaux opposés, un plancher, un plafond, une face avant et une face arrière assemblés entre eux. Pour optimiser le volume de stockage de l'espace intérieur de chargement, il est connu de monter sur les flancs de la carrosserie une pluralité de rails verticaux à l'intérieur desquels coulissent des poutres de support de marchandises. Chaque poutre de support s'étend transversalement entre deux rails en regard et coulissent entre une position de rangement située sous le plafond de la carrosserie et une position d'utilisation de chargement de marchandises pouvant par exemple être située à mi-hauteur des flancs. Il est ainsi possible de prévoir le chargement des marchandises sur deux niveaux, à savoir sur le plancher de la carrosserie et sur les poutres de support. Dans le cas d'une carrosserie frigorifique, il est parfois nécessaire de compartimenter l'espace intérieur de chargement pour disposer de compartiments maintenus à des niveaux de température différents. Dans ce but, la carrosserie frigorifique comporte généralement au moins une cloison articulée à rotation sous le plafond et mobile entre une position de stockage le long dudit plafond et une position rabattue de séparation dans laquelle elle s'étend verticalement jusqu'au plancher. L'utilisation d'une telle cloison de séparation est toutefois incompatible avec le système actuel de rails et de poutres de support. La présente invention vise à remédier à cet inconvénient. Plus particulièrement, la présente invention vise à prévoir une carrosserie pour véhicule routier de transport de marchandises, notamment pour véhicule frigorifique, permettant un chargement de marchandises sur plusieurs niveaux et pouvant être compatible avec l'utilisation d'une ou plusieurs cloisons de séparation rabattables. La présente invention vise également à prévoir une carrosserie dans laquelle la manipulation de poutres de support mobiles peut être réalisée de façon sûre pour un opérateur. Dans un mode de réalisation, la carrosserie pour véhicule routier de transport de marchandises comprend deux flancs verticaux opposés, au moins deux rails de chargement disposés en regard sur les flancs et s'étendant longitudinalement, deux rails de rangement disposés en regard sur les flancs et s'étendant longitudinalement, les rails de rangement et de chargement étant disposés les uns au-dessus des autres, deux rails de liaison disposés en regard sur les flancs et s'étendant entre les rails de chargement et de rangement, et une pluralité de poutres de support de marchandises montées coulissantes le long des rails de rangement, de liaison et de chargement. Les poutres de support s'étendent transversalement entre lesdits rails et comprennent des moyens de verrouillage aptes à coopérer avec des moyens de verrouillage complémentaires des flancs pour obtenir un blocage longitudinal desdites poutres par rapport aux rails de chargement. La carrosserie comprend en outre des moyens de retenue aptes à coopérer avec les poutres de support pour obtenir une retenue longitudinale desdites poutres par rapport aux rails de rangement. Dans un mode de réalisation, les moyens de retenue comprennent, pour chaque rail de rangement, une butée s'étendant en saillie par rapport à un chemin de roulement inférieur dudit rail. La butée peut être disposée au niveau d'une zone de jonction entre le rail de rangement correspondant et le rail de liaison associé. La butée peut former en partie une chicane reliant le rail de rangement et le rail de liaison. En variante, la butée peut être mobile à rotation autour d'un axe transversal entre une position de retenue des poutres de support et une position de libération desdites poutres.

Dans un autre mode de réalisation ou en combinaison, les moyens de retenue peuvent assurer un blocage longitudinal des poutres de support par rapport aux rails de rangement. Avantageusement, les moyens de retenue comprennent une pluralité d'encoches disposées en regard sur les flancs, chaque poutre de support coopérant avec deux encoches en regard pour le blocage longitudinal de ladite poutre. Dans un mode de réalisation, les encoches sont décalées vers l'intérieur par rapport aux rails de rangement. En variante, les encoches peuvent être intégrées au rail associé. Dans un mode de réalisation, chaque poutre de support comprend un corps et deux doigts de verrouillage en saillie par rapport audit corps et aptes à venir se loger chacun dans une desdites encoches lors du coulissement de ladite poutre le long des rails de rangement.

Dans une position bloquée par rapport aux rails de rangement, les doigts de verrouillage de chaque poutre de support sont de préférence décalés longitudinalement en direction des rails de liaison par rapport à un plan vertical passant par le centre de gravité de ladite poutre. Avantageusement, les doigts de verrouillage de chaque poutre de support forment les moyens de verrouillage de ladite poutre par rapport aux rails de chargement. En variante, chaque poutre de support comprend au moins un arbre transversal sur lequel sont montés des roues logées à l'intérieur des rails et apte à coopérer avec deux encoches en regard.

Dans un mode de réalisation, la carrosserie comprend deux crémaillères montées en regard sur les flancs et sur lesquelles sont ménagées les encoches. Dans un mode de réalisation, la carrosserie comprend deux rails de chargement inférieurs et au moins deux rails de chargement intermédiaires disposés entre lesdits rails de chargement inférieurs et les rails de rangement, et reliés aux rails de liaison. Au niveau d'une zone de jonction entre chaque rail de chargement intermédiaire et le rail de liaison associé, une butée s'étend en saillie par rapport à un chemin de roulement inférieur dudit rail de chargement et forme en partie une chicane reliant lesdits rails. La présente invention sera mieux comprise à l'étude de la description détaillée de modes de réalisation pris à titre d'exemples nullement limitatifs et illustrés par les dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 est une vue de côté intérieur d'une carrosserie selon un premier exemple de réalisation, - la figure 2 est une vue de détail de la figure 1, - la figure 3 est une vue en perspective d'une poutre de support de la carrosserie de la figure 1, - les figures 4 et 5 sont des vues de détail de la poutre de la figure 3, - la figure 6 est une vue partielle en coupe d'une des poutres de support dans une position de rangement à l'intérieur de la carrosserie, - la figure 7 est une vue partielle en perspective des poutres de support dans la position de rangement, - la figure 8 est une vue partielle en coupe d'une des poutres de support dans une position d'utilisation à l'intérieur de la carrosserie, - la figure 9 est une vue de côté intérieur de la carrosserie lors de la manipulation d'une des poutres de support, - la figure 10 est une vue en perspective d'une perche utilisée pour la manipulation des poutres de support, - la figure 11 est vue partielle de côté intérieur d'une carrosserie selon un deuxième exemple de réalisation, - les figures 12 et 13 sont des vues partielles de côté intérieur d'une carrosserie selon un troisième exemple de réalisation, - les figures 14 et 15 sont des vues partielles de côté intérieur d'une carrosserie selon un quatrième exemple de réalisation, - la figure 16 est une vue de côté intérieur d'une carrosserie selon un cinquième exemple de réalisation, et - la figure 17 est une vue de détail de la figure 16. Sur les figures 1 et 2, on a représenté une carrosserie, référencée 10 dans son ensemble, montée sur un châssis 12 de véhicule de transport routier s'étendant longitudinalement et soutenu par des roues 14. La carrosserie 10 comprend deux flancs 16 verticaux opposés s'étendant longitudinalement, un plancher 18, un plafond 20, une face arrière 22 et une face avant 24 assemblés entre eux pour délimiter un espace de chargement intérieur. Les flancs 16 sont identiques et symétriques l'un par rapport à l'autre en considérant un plan vertical médian longitudinal de la carrosserie. Chaque flanc 16 comprend un rail 26 de chargement inférieur situé à distance du plancher 18, un rail 28 de rangement supérieur et un rail de liaison 30 s'étendant entre eux. Les rails 26 à 30 d'un flanc 16 sont en regard avec les rails correspondants de l'autre flanc. La carrosserie 10 comprend également une pluralité de poutres 32 de support de marchandises montées coulissantes à l'intérieur de l'espace de chargement le long des rails 26 à 30 entre une position de rangement et une position de chargement ou d'utilisation, comme cela sera décrit plus en détail par la suite. Dans l'exemple de réalisation illustré, les poutres 32 de support sont identiques entre elles. Les poutres 32 de support s'étendent transversalement entre les rails 26 à 30. A cet égard, les rails 26, 28 comprennent des chemins de roulement inférieurs 26a, 28a et supérieurs 26b, 28b longitudinaux en regard l'un par rapport à l'autre et reliés par un fond 26c, 28c vertical. Chaque rail 30 de liaison comprend également des chemins de roulement 30a, 30b opposés et reliés par un fond 30c.

Dans l'exemple de réalisation illustré, le rail 26 de chargement est situé sensiblement à mi-hauteur du flanc 16 associé et s'étend longitudinalement à partir de l'extrémité avant dudit flanc jusqu'au voisinage de l'extrémité arrière. L'extrémité arrière du rail 26 de chargement est prolongée vers le haut par le rail 30 de liaison, l'extrémité supérieure dudit rail étant prolongée par le rail 28 de rangement. Le rail 30 de liaison s'étend entre les extrémités arrière des rails 26 et 28. Le rail 28 de rangement est situé au-dessus du rail 26 de chargement et au voisinage du plafond 20. Le rail 28 s'étend longitudinalement vers l'avant de la carrosserie. La dimension longitudinale du rail 28 est inférieure à celle du rail 26, par exemple dans un rapport de l'ordre de un à six, de sorte à ce que le rail 28 reste localisé dans une zone arrière de la carrosserie 10. Dans l'exemple de réalisation illustré, les rails 26 de chargement et 28 de rangement s'étendent horizontalement et le rail 30 de liaison s'étend verticalement. Les rails 26 à 30 sont fixés sur le flanc 16 associé du côté de l'espace de chargement intérieur par tout moyen approprié, par exemple par vissage ou par collage. Dans ce but, des entailles en U sont réalisées dans l'épaisseur du flanc pour permettre le montage des rails 26 à 30 rapportés qui peuvent par exemple être réalisés en acier ou en aluminium. Comme illustré aux figures 3 et 4, chaque poutre 32 de support comprend un corps 34 parallélépipédique creux à chaque extrémité duquel est montée en saillie une roue 36 destinée à venir s'engager et rouler à l'intérieur des rails 26 à 30. Dans l'exemple de réalisation illustré, les roues 36 présentent un profil étagé en concordance de forme avec les chemins de roulement desdits rails. Chaque roue 36 est montée libre à rotation sur un arbre 38 de support transversal, lui-même monté sur un bloc 40 fixé à une des extrémités du corps 34. La surface supérieure 34a de chaque poutre forme une surface plane de support de marchandises. A chaque extrémité du corps 34, la poutre 32 de support comprend un doigt 42 de verrouillage monté coulissant à travers un guide 44 fixé sur la surface inférieure 34b de la poutre. Le doigt 42 est mobile en translation selon un axe parallèle à l'axe de l'arbre 38. Une platine 46 est fixée sur le guide 44 et supporte une butée 48 apte à coopérer avec une goupille 50 montée sur le doigt 42 pour bloquer le déplacement en translation du doigt sous l'effet d'un ressort 52 hélicoïdal. Le ressort 52 est enroulé autour du doigt 42 de verrouillage associé et vient en appui contre un rebord 46a replié de la platine 46. Dans cette position de blocage du doigt 42 par la butée 48, l'extrémité dudit doigt est en saillie vers l'extérieur par rapport au guide 44 et au corps 34. Le doigt 42 est monté libre à rotation à l'intérieur du guide 44 de manière à pouvoir être tourné manuellement afin que la goupille 50 ne vienne plus en appui contre la butée 48. Dans ces conditions, le ressort 52 provoque le déplacement en translation du doigt 42 comme cela est illustré à la figure 5. Dans cette position, la partie du doigt 42 de verrouillage en saillie par rapport au corps 34 est plus importante que dans la position de blocage du doigt illustrée à la figure 4. En se référant de nouveau à la figure 2, chaque flanc 16 comprend une crémaillère 60 fixée sur ledit flanc et située en-dessous du chemin de roulement 28a inférieur du rail de rangement associé. Des encoches 62 sont formées sur la surface supérieure de chaque crémaillère en étant orientées vers le haut en direction du chemin de roulement 28a associé. Les encoches 62 sont décalées vers l'intérieur de la carrosserie par rapport aux chemins de roulement 28a et 28b, et plus généralement par rapport au rail 28 de rangement. Comme illustré plus visiblement aux figures 6 et 7, dans la position de rangement des poutres 32 de support à l'intérieur de la carrosserie, chaque doigt 42 de verrouillage pénètre à l'intérieur d'une des encoches 62 de la crémaillère associée. On obtient ainsi le blocage longitudinal des poutres 32 de support par rapport aux rails 28 de rangement. Les doigts 42 des poutres forment des moyens de verrouillage coopérant avec des moyens de verrouillage complémentaires des flancs 16 formés par les encoches 62 pour obtenir le blocage des poutres 32 dans le sens longitudinal à l'intérieur des rails 28 de rangement. Dans la position de rangement, la goupille 50 de chaque doigt de verrouillage des poutres de support vient en appui contre la butée 48. Dans la position de blocage du doigt 42 de verrouillage par la butée 48, la longueur de l'extrémité du doigt en saillie par rapport au corps 34 de la poutre est choisie de manière à ce que ledit doigt puisse pénétrer dans l'encoche 62 de la crémaillère associée sans manipulation par un opérateur du doigt de verrouillage.

Comme illustré plus visiblement à la figure 2, dans la position verrouillée de rangement le long des rails 28, pour chaque poutre 32 de support, un plan médian P longitudinal de ladite poutre est incliné du côté opposé au rail de liaison 30 en considérant un plan vertical. A titre indicatif, l'inclinaison du plan médian P par rapport au plan vertical peut par exemple être de l'ordre de 30 degrés. Dans la position de rangement, l'inclinaison de chaque poutre 32 de support est conservée sous l'effet de son propre poids, ce qui limite le risque de sortie intempestive des doigts 42 de verrouillage hors des encoches 62 des crémaillères. Dans la position de rangement, le centre de gravité de chaque poutre 32 est décalé vers l'avant de la carrosserie par rapport aux doigts 42 de verrouillage de la poutre. Pour chaque flanc 16, une butée 64 prolongeant vers le haut le chemin de roulement 28a inférieur du rail 28 de rangement est prévue au niveau de la zone de jonction entre ledit rail et le rail 30 de liaison. La butée 64 en saillie par rapport au chemin de roulement 28a permet de retenir longitudinalement les poutres 32 de support au niveau des rails 28 en cas de déblocage incontrôlé des doigts 42 de verrouillage hors des encoches 62. La butée 64 de chaque flanc forme un obstacle permettant d'éviter un coulissement non souhaité des poutres 32 de support du rail 28 de rangement vers le rail 30 de liaison. La butée 64 associée à chaque rail 28 comprend une portion concave prolongeant vers le haut l'extrémité arrière du chemin de roulement 28a inférieur dudit rail et qui est prolongée par une portion longitudinale, elle-même prolongée par une portion verticale sur laquelle se raccorde l'extrémité supérieure du chemin de roulement 30b du rail de liaison associé. La butée 64 se raccorde d'une part au chemin de roulement 28a et d'autre part au chemin de roulement 30b. Dans cette zone de jonction du rail 28 et du rail 30, l'extrémité arrière du chemin de roulement 28b supérieur est prolongée par une portion arrondie 66 concave venant verticalement en regard de la butée 64. La portion arrondie 66 se raccorde d'une part au chemin de roulement 28b et au chemin de roulement 30a du rail de liaison 30. La portion arrondie 66 et la butée 64 forment conjointement une chicane entre le rail 28 de rangement et le rail 30 de liaison associé nécessitant de soulever une poutre 32 de support pour la faire coulisser du rail 28 vers le rail 30. Dans l'exemple de réalisation illustré, une pièce de jonction spécifique comprenant la butée 64 et la portion arrondie 66 est rapportée sur chaque flanc 16 entre les rails 28 et 30 rectilignes.

Afin de manipuler les poutres 32 de support, une perche 68 telle qu'illustrée aux figures 9 et 10 est utilisée. La perche 68 comprend deux bras 70 pourvus chacun à leur extrémité d'une pince 72 présentant en section droite une forme adapté au profil rectangulaire des poutres 32. Dans le mode de réalisation illustré, chaque pince 72 présente une forme générale en C. En variante, une autre forme adaptée au profil des poutres 32 peut être envisagée. La perche 68 comprend également un manche 74 reliant les bras 70 et une entretoise 76 s'étendant entre lesdits bras au voisinage des pinces 74.

Pour faire passer une poutre 32 de support de la position de rangement le long des rails 28 vers une position d'utilisation le long des rails 26, un opérateur procède de la manière suivante. Dans une première étape, l'opérateur amène les pinces 72 de la perche en appui contre la surface inférieure de la poutre 32, puis fait pivoter la perche 74 et la poutre afin de faire sortir les doigts 42 de verrouillage hors des encoches 62 des crémaillères. Dans une deuxième étape, l'opérateur peut faire coulisser la poutre 32 le long des rails 28 de rangement jusqu'aux butées 64. Ensuite, à l'aide de la perche 68, l'opérateur soulève la poutre 32 de manière à la faire glisser le long des rails 30 de liaison, puis le long des rails 26 de chargement jusqu'à la position longitudinale souhaitée. Pour réaliser le blocage longitudinal des poutres 32 à l'intérieur des rails 26, chaque rail 26 comprend une pluralité de trous 80 de verrouillage (figure 8) situés verticalement en-dessous du chemin de roulement 26a inférieur et à l'intérieur desquels peuvent pénétrer les doigts 42 de verrouillage. Les trous 80 sont répartis sur la totalité de la longueur de chaque rail 26 de chargement afin de pouvoir répartir les poutres 32 de support le long de la carrosserie et disposer des palettes de marchandises sur un second niveau de chargement en hauteur par rapport au plancher de la carrosserie. Pour procéder au blocage longitudinal d'une poutre le long des rails 26 à la position souhaitée, l'opérateur tourne les doigts 42 de verrouillage de la poutre de sorte à ce que chaque goupille 50 ne vienne plus en appui contre la butée 48 comme illustré à la figure 5.

Le débattement angulaire des doigts 42 est limité par les poutres. Sous l'effet du ressort 52, chaque doigt de verrouillage est déplacé transversalement vers l'extérieur et vient se loger à l'intérieur du trou 80 associé prévu au niveau du flanc 16. Les doigts 42 des poutres forment des moyens de verrouillage coopérant avec des moyens de verrouillage complémentaires des flancs 16 formés par les trous 80 pour obtenir le blocage en position des poutres 32 dans le sens longitudinal le long des rails 26 de chargement. Les doigts 42 permettent donc à la fois de réaliser le blocage longitudinal des poutres 32 à l'intérieur des rails 28 et à l'intérieur des rails 26. Pour faire passer une poutre 32 de support de la position de chargement ou d'utilisation verrouillée vers la position de rangement, l'opérateur procède de la manière suivante. Dans une première étape, l'opérateur tire et fait tourner chaque doigt 42 de verrouillage de manière à amener la goupille 50 associée en appui contre la butée 48 et le doigt dans la position illustrée à la figure 4. Ensuite, à l'aide de la perche 68 de manipulation, l'opérateur fait coulisser la poutre 32 le long des rails 26 de chargement, des rails 30 de liaison et des rails 28 de rangement. Pour faire coulisser la poutre 32 le long des rails 28, l'opérateur fait pivoter le corps 34 de la poutre dans le sens horaire et la déplace jusqu'à la position longitudinale souhaitée. Ensuite, l'opérateur fait pivoter le corps 34 de la poutre dans le sens opposé de manière à ce que les doigts 42 de verrouillage en saillie viennent se loger à l'intérieur des encoches 62 des crémaillères. On obtient ainsi le blocage longitudinal de la poutre 32 à l'intérieur des rails 28 sans qu'il soit nécessaire de prévoir une opération manuelle sur les doigts 42 lorsque la poutre est située au niveau desdits rails. En se référant de nouveau à la figure 1, la carrosserie 10 comprend encore une cloison 82 de séparation s'étendant transversalement entre les flancs 16 et montée à rotation sur le plafond 20. La cloison 82 est située dans une zone médiane de la carrosserie en considérant le sens longitudinal. La cloison 82 est mobile à translation et à rotation entre une position de rangement (non illustrée) dans laquelle elle s'étend le long du plafond 20 et une position d'utilisation telle qu'illustrée dans laquelle elle s'étend verticalement jusqu'au voisinage du plancher 18 de sorte à délimiter à l'intérieur de l'espace de chargement deux compartiments. Si la carrosserie 10 est destinée à une application frigorifique, les deux compartiments délimités par la cloison 82 peuvent par exemple être maintenus à différents niveaux de température. La cloison 82 de séparation peut aisément être manipulée sans interférence avec les poutres 32 de support. Bien entendu, la carrosserie pourvue des rails 26 à 30 et des poutres 32 de support peut également être utilisée sans qu'il soit indispensable de prévoir une telle cloison 82 de séparation. Dans l'exemple de réalisation illustré à la figure 11, sur laquelle les éléments identiques portent les mêmes références, chaque flanc 16 comprend une crémaillère 84 pourvue d'encoches 86 formées sur la surface supérieure de ladite crémaillère et orientées vers le haut.

Les encoches 86 sont prévues pour coopérer avec les arbres 38 des poutres 32 afin d'obtenir le blocage longitudinal des poutres à l'intérieur des rails 28. Chaque crémaillère 84 est prévue pour venir se loger entre le corps 34 de chaque poutre et une des roues 36 de ladite poutre.

Chaque crémaillère 84 est montée avec possibilité de coulissement vertical par rapport au flanc 16 associé. Des pattes 88, ici au nombre de trois, sont prévues sur la surface inférieure de la crémaillère et comprennent chacune une ouverture oblongue s'étendant verticalement et à l'intérieur de laquelle s'étend un pion (non référencé) pour le guidage en translation de la crémaillère. Chaque flanc 16 comprend également une tringle 90 de blocage disposée sous la crémaillère 84 et un vérin 92 de commande associé relié à la tringle pour permettre un coulissement longitudinal de celle-ci entre une position active de blocage et une position inactive. Les pions, la tringle 90 et le vérin 92 sont montés sur une platine 93 de support qui est fixée sur le flanc 16 associé. Dans une position active de blocage, trois protubérances 94 de la tringle sont disposées verticalement sous les pattes 88 de la crémaillère de manière à empêcher tout déplacement vertical de ladite crémaillère. Dans cette position, les arbres 38 des poutres de support sont logés à l'intérieur des encoches 86 et lesdites poutres sont bloquées dans le sens longitudinal le long des rails 28 de rangement. Pour atteindre la position inactive, la tringle 90 est déplacée dans le sens longitudinal par le vérin 92 de manière que les protubérances 94 soient décalées par rapport aux pattes 88 afin de permettre le coulissement vertical vers le bas de la crémaillère 84. Dans l'exemple de réalisation illustré, les protubérances 94 comprennent des rampes inclinées en correspondance avec des rampes des pattes 88 de la crémaillère pour le guidage en translation. Dans la position inactive de la tringle 90, des ressorts 96 montés entre la platine 93 et la surface inférieure de la crémaillère 84 maintiennent la crémaillère plaquée sur les arbres 38 des poutres de support. Les ressorts 96 sont cependant choisis de sorte à ce que l'opérateur puisse, dans cette position inactive de la tringle 90, faire coulisser manuellement la crémaillère 84 pour libérer les poutres 32 de support. Dans les exemples de réalisation précédemment décrits, la retenue longitudinale des poutres 32 de support à l'intérieur de chaque rail 28 de rangement est réalisée par deux moyens, à savoir la crémaillère 60, 84 et la butée 64. En variante, il pourrait également être possible, sans sortir du cadre de la présente invention, de prévoir un seul de ces deux moyens pour assurer la retenue longitudinale des poutres 32 de support dans la position de rangement. L'exemple de réalisation illustré aux figures 12 et 13, sur lesquelles les éléments identiques portent les mêmes références, diffère du premier exemple de réalisation en ce que l'extrémité arrière du rail 28 de rangement de chaque flanc 16 se raccorde directement à l'extrémité supérieure du rail 30 de liaison. Dans cet exemple de réalisation, chaque flanc 16 comprend une butée 100 antichute montée au niveau de l'extrémité supérieure du rail 30 et s'étendant à l'intérieur du rail 28 de rangement de manière à former un obstacle en saillie par rapport au chemin de roulement 28a dudit rail. L'extrémité en biais de la butée 100 permet d'éviter son soulèvement même dans le cas d'un impact violent d'une des poutres 32. La butée 100 est montée à rotation autour d'un axe 102 transversal entre une position de retenue longitudinale des poutres à l'intérieur du rail 28 de chargement associé telle qu'illustrée à la figure 12 et une position relevée de libération illustrée à la figure 13 dans laquelle les poutres 32 peuvent passer du rail 28 de chargement vers le rail 30. Les butées 100 sont reliées par un arbre de commande transversal, d'axe 102, pouvant par exemple être actionné manuellement par un levier 104 ou encore par un moyen de commande électrique ou pneumatique. L'exemple de réalisation illustré aux figures 14 et 15, sur lesquelles les éléments identiques portent les mêmes références, diffère du précédent exemple de réalisation uniquement en ce que la butée 100 de chaque flanc présente une forme en crochet recourbé vers le bas de sorte à permettre le passage d'une seule poutre 32 et à se refermer derrière ladite poutre afin d'empêcher la poutre suivante de se déplacer dans le rail de liaison 30 vertical. Dans cet exemple de réalisation, aucune crémaillère pourvue d'encoches n'est prévue sur les flancs 16 pour le blocage longitudinal des poutres le long des rails 28 de rangement. Seules les butées 100 permettent de réaliser la retenue longitudinale des poutres au niveau des rails 28. En variante, il pourrait toutefois être possible de prévoir en outre des crémaillères telles que décrites précédemment. Dans l'ensemble des exemples de réalisation décrits, deux rails de chargement sont montés en regard l'un par rapport à l'autre sur les flancs de la carrosserie. En variante, il est également possible de prévoir une pluralité de paires de rails de chargement disposés sur les flancs à différentes hauteurs, les rails de chaque paire étant en regard et se raccordant aux rails de liaison, de sorte à obtenir une carrosserie à plus de deux niveaux de chargement. Par exemple, la carrosserie du mode de réalisation illustré aux figures 16 et 17, sur lesquelles les éléments identiques portent les mêmes références, comprend, pour chaque flanc 16, deux rails 110 de chargement intermédiaires disposés au-dessus du rail 26 de chargement inférieur. Chaque rail 110 de chargement s'étend longitudinalement à partir de l'extrémité avant du flanc 16 associé et se raccorde au rail 30 de liaison correspondant. Pour chaque rail 110 de chargement, une butée 112 montée sur le flanc 16 et prolongeant vers le haut le chemin de roulement inférieur du rail 110 est prévue au niveau de la zone de jonction entre ledit rail et le rail 30 de liaison. La butée 112 en saillie par rapport au chemin de roulement inférieur permet de retenir longitudinalement les poutres 32 de support au niveau du rail 110. Chaque butée 112 forme un obstacle permettant d'éviter un coulissement non souhaité des poutres 32 de support du rail 110 de chargement intermédiaire vers le rail 30 de liaison associé. La butée 112 associée à chaque rail 110 de chargement comprend une portion concave prolongeant vers le haut l'extrémité arrière du chemin de roulement inférieur dudit rail et qui est prolongée par une portion longitudinale, elle-même prolongée par une portion verticale sur laquelle se raccorde le chemin de roulement 30b du rail de liaison associé. La butée 112 se raccorde d'une part au chemin de roulement inférieur du rail 110 et d'autre part au chemin de roulement 30b du rail de liaison. Dans cette zone de jonction du rail 110 de chargement et du rail 30, l'extrémité arrière du chemin de roulement supérieur dudit rail 110 est prolongée par une portion arrondie 114 concave venant verticalement en regard de la butée 112. La portion arrondie 114 se raccorde d'une part au chemin de roulement supérieur du rail 110 et au chemin de roulement 30b du rail de liaison. La portion arrondie 114 et la butée 112 forment conjointement une chicane entre le rail 110 de chargement et le rail 30 de liaison associé nécessitant de soulever une poutre 32 de support pour la faire coulisser du rail 110 vers le rail 30. Dans l'exemple de réalisation illustré, une pièce de jonction spécifique comprenant la butée 112 et la portion arrondie 114 est rapportée sur chaque flanc 16 entre les rails 110 et 30 rectilignes.

Claims (15)

1. REVENDICATIONS1. Carrosserie pour véhicule routier de transport de marchandises comprenant : - deux flancs (16) verticaux opposés, - au moins deux rails de chargement (26) disposés en regard sur les flancs et s'étendant longitudinalement, - deux rails de rangement (28) disposés en regard sur les flancs et s'étendant longitudinalement, les rails de rangement et de chargement étant disposés les uns au-dessus des autres, - deux rails de liaison (30) disposés en regard sur les flancs et s'étendant entre les rails de chargement et de rangement, - une pluralité de poutres de support (32) de marchandises montées coulissantes le long des rails de rangement, de liaison et de chargement, les poutres de support s'étendant transversalement entre lesdits rails et comprenant des moyens de verrouillage (42) aptes à coopérer avec des moyens de verrouillage (80) complémentaires des flancs pour obtenir un blocage longitudinal desdites poutres par rapport aux rails de chargement (26), et - des moyens de retenue (62, 64 ; 86, 64 ; 100) aptes à coopérer avec les poutres de support pour obtenir une retenue longitudinale desdites poutres par rapport aux rails de rangement (28).
2. 2. Carrosserie selon la revendication 1, dans laquelle les moyens de retenue comprennent, pour chaque rail de rangement (28), une butée (64 ; 100) s'étendant en saillie par rapport à un chemin de roulement inférieur (28a) dudit rail.
3. 3. Carrosserie selon la revendication 2, dans laquelle la butée (64 ; 100) est disposée au niveau d'une zone de jonction entre le rail de rangement (28) correspondant et le rail de liaison (30) associé.
4. 4. Carrosserie selon la revendication 3, dans laquelle la butée (64) forme en partie une chicane reliant le rail de rangement (28) et le rail de liaison (30).
5. 5. Carrosserie selon la revendication 2 ou 3, dans laquelle la butée (100) est mobile à rotation autour d'un axe transversal entre uneposition de retenue des poutres de support et une position de libération desdites poutres.
6. 6. Carrosserie selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle les moyens de retenue (62 ; 86) assurent un blocage longitudinal des poutres de support par rapport aux rails de rangement (28).
7. 7. Carrosserie selon la revendication 6, dans laquelle les moyens de retenue comprennent une pluralité d'encoches (62 ; 86) disposées en regard sur les flancs, chaque poutre de support coopérant avec deux encoches en regard pour le blocage longitudinal de ladite poutre.
8. 8. Carrosserie selon la revendication 7, dans laquelle les encoches (62 ; 86) sont décalées vers l'intérieur par rapport aux rails de rangement (28).
9. 9. Carrosserie selon la revendication 7 ou 8, dans laquelle chaque poutre de support comprend un corps (34) et deux doigts de verrouillage (42) en saillie par rapport audit corps et aptes à venir se loger chacun dans une desdites encoches (62) lors du coulissement de ladite poutre le long des rails de rangement (28).
10. 10. Carrosserie selon la revendication 9, dans laquelle, dans une position bloquée par rapport aux rails de rangement, les doigts de verrouillage (42) de chaque poutre de support sont décalés longitudinalement en direction des rails de liaison (30) par rapport à un plan vertical passant par le centre de gravité de ladite poutre.
11. 11. Carrosserie selon la revendication 9 ou 10, dans laquelle les doigts de verrouillage (42) de chaque poutre de support forment les moyens de verrouillage de ladite poutre par rapport aux rails de chargement (26).
12. 12. Carrosserie selon la revendication 7 ou 8, dans laquelle chaque poutre de support comprend au moins un arbre (38) sur lequel sont montés des roues (36) logées à l'intérieur des rails et apte à coopérer avec deux encoches (86) en regard.
13. 13. Carrosserie selon l'une quelconque des revendications 7 à 12, comprenant deux crémaillères (60 ; 84) montées en regard sur les flancs et sur lesquelles sont ménagées les encoches (62 ; 86).
14. 14. Carrosserie selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant deux rails de chargement (26) inférieurs et au moins deux rails de chargement (110) intermédiaires disposés entre lesdits rails de chargement inférieurs et les rails de rangement (28) et reliés aux rails de liaison (30).
15. 15. Carrosserie selon la revendication 14, dans laquelle, au niveau d'une zone de jonction entre chaque rail de chargement (110) intermédiaire et le rail de liaison (30) associé, une butée (112) s'étend en saillie par rapport à un chemin de roulement inférieur dudit rail de chargement et forme en partie une chicane reliant lesdits rails.