DISPOSITIF D'INHIBITION D'UNE COMMANDE D'ARRET/REDEMARRAGE AUTOMATIQUE D'UN MOTEUR THERMIQUE [0001 La présente invention concerne le domaine de l'arrêt et du redémarrage automatique d'un moteur thermique. [0002 Plus particulièrement, l'invention se rapporte à un dispositif d'inhibition d'une commande d'arrêt et redémarrage automatique d'un moteur thermique. L'invention se rapporte en outre à un système motorisé comprenant un moteur thermique, une batterie d'alimentation en énergie électrique dudit moteur thermique et un alternateur réversible; un procédé d'inhibition d'une commande d'arrêt et redémarrage automatique d'un moteur thermique ; et un programme d'ordinateur. [0003] L'invention s'applique notamment aux véhicules automobiles. [0004] Pour réduire la consommation de carburant et limiter la pollution de l'air par les moteurs thermiques, de plus en plus de véhicules sont aujourd'hui équipés d'un dispositif d'arrêt et de redémarrage automatique du moteur thermique. Un tel dispositif est connu sous la terminologie anglo-saxonne « Stop and Start ». Ainsi, dans certaines conditions telles que par exemple une immobilisation du véhicule à un feu rouge ou dans un embouteillage, le dispositif permet d'arrêter le moteur du véhicule sans intervention du conducteur. Le moteur redémarre ensuite automatiquement à la suite de la détection d'une action du conducteur, telle que par exemple une action sur la pédale d'accélérateur ou sur la pédale d'embrayage ou encore un relâchement de la pédale de frein. Le moteur redémarre également automatiquement à la suite de la détection d'un besoin du véhicule pour maintenir le fonctionnement de certains accessoires électriques ou pour maintenir la température de certains éléments connectés au réseau de bord, tel que par exemple le chauffage de l'habitacle ou la climatisation. [0005i Un tel dispositif comprend un calculateur relié à une source d'énergie électrique telle qu'une batterie et à un alternateur réversible. Le calculateur permet de piloter l'alternateur réversible pour le faire fonctionner soit en tant que démarreur pour mettre en marche le moteur, soit en tant qu'alternateur pour recharger la batterie lorsque le moteur tourne. [0006] Cependant, lorsque le moteur thermique est temporairement arrêté, l'alternateur ne tourne pas et ne peut donc pas recharger la batterie. La batterie se décharge alors de façon plus ou moins importante en fonction non seulement de la durée de la période d'arrêt du moteur, mais également de la consommation électrique des différents circuits du véhicule. Par conséquent, en cas de trafic routier difficile et/ou en cas de consommation électrique importante, la batterie peut atteindre un niveau de décharge important et tel que le redémarrage n'est plus possible. [000n Pour limiter ce risque, et pour éviter un surdimensionnement de la batterie ou de l'alternateur, une solution consiste à inhiber la commande d'arrêt/redémarrage automatique lorsque l'état de charge restant dans la batterie est inférieur à une valeur seuil d'inhibition donnée. Le document FR 2 795 770 décrit un procédé pour la commande d'un moteur thermique de véhicule automobile de coupure et de mise en marche dudit moteur thermique au début et à la fin de périodes d'immobilisation temporaires, selon lequel on inhibe la coupure automatique du moteur lorsque la batterie du véhicule est déchargée en dessous d'un seuil d'inhibition donné, caractérisé en ce que le moteur thermique est redémarré automatiquement lorsque la batterie du véhicule est déchargée en dessous dudit seuil d'inhibition. Dans ce cas, dès que la batterie se décharge en dessous d'un certain seuil, le système de commande d'arrêt/redémarrage automatique interdit l'arrêt automatique du moteur lorsque ce-dernier se retrouve dans des conditions d'immobilisation temporaires ou, au contraire, provoque le redémarrage du moteur lorsque ce-dernier a été arrêté de manière automatique après une période d'immobilisation temporaire. Pour réaliser une telle inhibition, le document FR 2 795 770 propose une détermination de l'état de charge restant à partir de la tension de la batterie mesurée périodiquement ou à partir d'une chute de tension aux bornes de la batterie, au moment de l'activation du démarreur, ou encore à partir de la vitesse d'entraînement du démarreur. [000si Une autre solution consiste à utiliser un boîtier de détermination de l'état de 30 charge de la batterie, encore dénommé sous son acronyme BECB, qui permet de calculer la valeur de l'état de charge restant dans la batterie. Le boîtier BECB transmet ensuite la valeur calculée au calculateur qui la compare à la valeur seuil d'inhibition prédéfinie. Ainsi, en fonction du résultat de la comparaison, le calculateur décide de l'activation ou de l'inhibition de la commande d'arrêt/redémarrage automatique du moteur. [0009] Le boîtier BECB utilisé pour déterminer l'état de charge restant dans la batterie est initialisé lors de sa fabrication. Cependant, le boîtier BECB subit une dérive plus ou moins rapide au cours du temps, si bien qu'il est nécessaire de le recaler périodiquement. De même, à chaque déconnexion de la batterie, lors d'un changement de batterie ou au cours d'une opération de maintenance du véhicule par exemple, il est nécessaire de recaler le boîtier BECB. Classiquement, un boîtier BECB est recalé lorsque la batterie est au repos chimique depuis plusieurs heures, donc il ne peut pas être recalé lorsque le moteur tourne. De ce fait, il se peut que le boîtier ne puisse pas être recalé pendant une longue période, si toutes les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour un tel recalage. C'est le cas par exemple lorsque l'on démarre le véhicule juste après une opération de maintenance. Dans ces conditions, la détermination de l'état de charge restant peut aboutir à une valeur calculée complètement erronée et donc non fiable. [oolo] Par conséquent, il se peut que le moteur thermique soit arrêté automatiquement, après une période d'immobilisation temporaire, du fait d'une détermination erronée de l'état de charge restant dans la batterie, alors que la batterie n'est pas suffisamment chargée pour permettre un redémarrage du moteur. [0011] L'invention a donc pour but de remédier à au moins un des inconvénients de l'art antérieur. En particulier, l'invention vise à améliorer la détermination de l'état de charge restant dans la batterie pour permettre une meilleure gestion de la commande d'arrêt /redémarrage automatique du moteur thermique. [0012] A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif d'inhibition d'une commande d'arrêt et redémarrage automatique d'un moteur thermique, ledit dispositif comprenant un boîtier apte à calculer un premier estimateur d'un état de charge restant dans une batterie d'alimentation en énergie électrique dudit moteur thermique et à transmettre le premier estimateur calculé à un module de supervision, ledit dispositif comportant en outre un module estimateur apte à calculer un second estimateur de l'état de charge restant dans ladite batterie, un module de supervision couplé au boîtier et au module estimateur, le module de supervision étant apte à déterminer une valeur d'un estimateur retenue parmi le premier et le second estimateur, et un module de commande apte à commander l'inhibition de la commande d'arrêt/redémarrage automatique du moteur thermique lorsque la valeur de l'estimateur retenue est inférieure à une valeur seuil d'inhibition prédéfinie.. [0013] Ainsi le module estimateur permet de réaliser une deuxième détermination de l'état de charge restant. Ensuite, selon l'état de recalage du boîtier BECB et du module estimateur, un seul des deux estimateurs, considéré comme le plus fiable des deux, est retenu. [0014] L'invention permet donc d'obtenir une information fiable sur l'état de charge restant, même lorsque le boîtier BECB n'est pas dans un état recalé. Ainsi, le risque de voir son véhicule arrêté automatiquement, alors que la batterie est trop déchargée pour pouvoir redémarrer le moteur thermique, est écarté. [0015] Selon d'autres caractéristiques optionnelles du dispositif : - le module de supervision est apte à analyser les estimateurs reçus pour déterminer une valeur de l'estimateur retenue en fonction d'une part, d'un état de recalage du boîtier et du module estimateur et d'autre part, de l'écart entre les deux estimateurs; et - le module estimateur et le boîtier sont aptes à effectuer leurs calculs à partir d'au moins une donnée différente, mesurée aux bornes de ladite batterie. [0016] L'invention porte en outre sur un système motorisé comprenant un moteur thermique, une batterie d'alimentation en énergie électrique dudit moteur thermique, un alternateur réversible apte à fonctionner en tant que démarreur ou en tant qu'alternateur pour permettre la mise en oeuvre d'une commande d'arrêt/redémarrage automatique dudit moteur thermique, le système comportant en outre le dispositif d'inhibition de la commande d'arrêt/redémarrage automatique dudit moteur. [0017] L'invention porte également sur un véhicule automobile comportant le dispositif d'inhibition d'une commande d'arrêt/redémarrage automatique d'un moteur thermique. [0018] L'invention porte aussi sur un procédé d'inhibition d'une commande d'arrêt/redémarrage automatique d'un moteur thermique, ledit procédé comprenant une étape de calcul d'un premier estimateur d'un état de charge restant dans une batterie d'alimentation en énergie électrique dudit moteur thermique, ledit procédé comprend en outre une seconde étape de calcul d'un second estimateur de l'état de charge restant dans ladite batterie et une étape de comparaison d'une valeur d'un estimateur retenue parmi le premier et le second estimateur pour commander l'inhibition de la commande d'arrêt/redémarrage automatique du moteur thermique lorsque la valeur de l'estimateur retenue est inférieure à une valeur seuil d'inhibition prédéfinie. [0019] Selon d'autres caractéristiques optionnelles du procédé : - les deux estimateurs sont calculés respectivement par un boîtier de détermination de l'état de charge restant dans une batterie et par un module estimateur ; et en ce que lorsque ledit boîtier et ledit module estimateur sont dans un état recalé et que l'écart entre les deux estimateurs est supérieur à une valeur seuil prédéfinie, une valeur de l'estimateur retenue est la valeur minimale des deux estimateurs; - le premier estimateur et le second estimateur sont calculés à partir d'au moins une donnée différente, mesurée aux bornes de ladite batterie; et - le premier estimateur est calculé sur la base de l'intensité mesurée aux bornes de la batterie, et en ce que le second estimateur est calculé sur la base de la tension mesurée aux bornes de la batterie et de la température de la batterie. [0020] L'invention porte enfin sur un programme d'ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour l'exécution des étapes du procédé défini dans ce qui précède, lorsque le programme est exécuté par un processeur. [0021] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d'exemple illustratif et non limitatif, en référence aux Figures annexées qui représentent : - La Figure 1, un schéma d'un dispositif d'inhibition selon l'invention, ^ La Figure 2, un schéma synoptique des étapes d'un procédé d'inhibition selon l'invention. [0022] Dans toute la description le mot batterie est utilisé au sens large pour désigner tout moyen de stockage d'énergie électrique destiné à alimenter en énergie électrique un moteur thermique, plus particulièrement l'alternateur réversible permettant de démarrer le moteur. Par état de charge restant, on entend un pourcentage de la capacité nominale restant dans la batterie. Par ailleurs, on utilise l'acronyme anglo-saxon SOC, qui signifie « State Of Charge », pour désigner une valeur d'état de charge restant. [0023] La Figure 1 schématise un dispositif 1 d'inhibition/autorisation de la commande d'arrêt/redémarrage automatique d'un moteur thermique. Ce dispositif 1 comprend un boîtier BECB, référencé 10 sur la Figure 1, de détermination de l'état de charge de la batterie. Ce boîtier permet de calculer un premier estimateur SOC1 de l'état de charge restant dans la batterie 40. Des capteurs 41, 42, 43 permettent de faire des mesures aux bornes de la batterie 40. Plus particulièrement, ils permettent de mesurer le courant Ibatt de charge et décharge de la batterie, la tension Ubatt et la température Tbatt de la batterie. Ces mesures sont transmises au boîtier BECB 10. Le boîtier BECB 10 calcule le premier estimateur de l'état de charge SOC1 à partir d'au moins une de ces mesures. [0024] Le dispositif 1 comprend un calculateur 30 qui peut être réalisé sous forme d'un processeur convenablement programmé. Un ensemble d'instructions logicielles permet au processeur d'effectuer différentes opérations décrites dans ce qui suit en relation avec le calculateur. Ce calculateur 30 comprend plus particulièrement un module 20, dénommé ci-après module estimateur, apte à calculer un second estimateur SOC2 de l'état de charge restant dans la batterie. Le calculateur 30 comprend en outre un module de supervision 31 qui collecte les données qui lui sont transmises par le boîtier BECB 10 et par le module estimateur 20 et met en oeuvre un procédé pour déterminer une valeur d'estimateur retenue qui sera décrit plus en détails par la suite. Le calculateur 30 comprend enfin un module de commande 32 d'un alternateur réversible 50 pour autoriser ou inhiber la commande d'arrêt/redémarrage automatique du moteur thermique. La commande d'autorisation/inhibition est représentée par le terme On/Off sur la Figure 1. [0025] Le boîtier BECB 10 de détermination de l'état de charge restante est un boîtier classique. Quelque soit le boîtier BECB utilisé, lorsque le moteur est en veille, c'est-à-dire à l'arrêt, le boîtier BECB calcule le premier estimateur (SOC1) de l'état de charge restant à partir de trois données mesurées aux bornes de la batterie. Ces données sont le courant de charge et de décharge Ibatt de la batterie, la tension Ubatt et la température Tbatt de la batterie. En revanche lorsque le moteur tourne, les calculs se basent sur des données différentes selon les types de boîtiers BECB. Ainsi, un premier type de boîtier BECB base son calcul sur le courant Ibatt, alors que le deuxième type de boîtier BECB base son calcul à partir des trois données mesurées Ibatt, Ubatt et Tbatt. Il transmet au module de supervision 31 la valeur de l'estimateur SOC1 calculée d'état de charge restant dans la batterie 40. Le boîtier BECB 10 transmet en outre une information ST1 sur son statut d'état de charge au module de supervision 31. Cette information ST1 représente la précision du paramètre d'état de charge. Le statut d'état de charge peut prendre quatre états différents, mais un seul état, l'état dit « nominal », permet d'obtenir un calcul de l'estimateur SOC1 fiable avec une précision inférieure ou égale à 7,50/0. Deux autres états, dits « dégradé » et « invalide », ne permettent pas d'avoir un calcul de l'estimateur SOC1 fiable car la précision devient insuffisante. Le quatrième état, dénommé « défaut », signale un capteur de mesure défectueux et ne permet pas d'effectuer de calcul. Par conséquent, selon l'information ST1 transmise au module de supervision 31, ce-dernier sait si le boîtier BECB 10 est dans un état recalé, c'est-à-dire si l'estimateur calculé SOC1 de l'état de charge restant est fiable. De même, lorsque le module de supervision 31 détecte une déconnexion/reconnexion de la batterie 40, illustrée par le terme « Batt OFF » sur la Figure 1, le boîtier BECB, ne connaissant pas l'historique de la batterie lorsque celle-ci est reconnectée, envoie systématiquement une information ST1 d'état « invalide ». Le module de supervision 31 sait alors que l'estimateur calculé SOC1 n'est pas fiable. Le recalage du boîtier BECB 10 doit se faire lorsque la batterie est au repos chimique, c'est à dire au repos depuis plusieurs heures. Le recalage du boîtier BECB 10 ne peut donc pas se faire moteur tournant. [0026] De manière avantageuse, le dispositif 1 comprend en outre un module estimateur 20 permettant d'effectuer une seconde estimation de l'état de charge restant dans la batterie et de transmettre une seconde valeur calculée de l'estimateur SOC2 au module de supervision 31. Ce module estimateur 20 diffère du boîtier BECB 10 et permet de faire des calculs différents, à partir d'au moins une donnée mesurée qui est différente de la (des) donnée(s) prise(s) en compte par le boîtier BECB 10. Ainsi, selon le boîtier BECB 10 utilisé, celui-ci peut baser ses calculs soit uniquement sur le courant de batterie Ibatt, soit sur l'ensemble des données mesurées de courant Ibatt, tension Ubatt et température Tbatt de la batterie. Le module estimateur 20, quant-à-lui, base ses calculs à partir des mesures de tension Ubatt et de température Tbatt de la batterie 40, transmises via le boîtier BECB 10. Il ne prend donc jamais en compte le courant Ibatt de charge/décharge de la batterie. De manière avantageuse, le module estimateur 20 comprend un moyen de calcul d'un filtre de Kalman étendu. Plus précisément, le module estimateur 20 est tel que décrit dans le brevet FR 2 853 081 déposé par la demanderesse. Un tel module estimateur présente l'avantage de pouvoir se recaler périodiquement, moteur tournant. Ainsi, il se peut que le boîtier BECB 10 ne soit pas recalé, car il n'a pas eu assez de temps pour se recaler lorsque le moteur était arrêté. Dans ce cas, le boîtier ne peut pas donner un estimateur SOC1 fiable pendant tout le temps que le moteur tourne. Le module estimateur 20, qui se recale exclusivement moteur tournant, peut alors transmettre un estimateur SOC2 qui est fiable. De plus, le module estimateur 20 permet de calculer un estimateur SOC2 instantané d'état de charge qui converge toujours vers la valeur réelle de l'état de charge de la batterie. [0027] De préférence, pour sécuriser la gestion de la commande d'arrêt/redémarrage automatique, le module estimateur 20 est initialisé au seuil S2 d'inhibition de la commande d'arrêt/redémarrage automatique du moteur thermique. Ainsi, si au moment du recalage, l'estimateur SOC2 d'état de charge restant est supérieur à la valeur réelle, l'estimateur SOC2 décroît vers cette valeur réelle et devient inférieur au seuil S2 d'inhibition de la commande. Au contraire, lorsque l'estimateur SOC2 d'état de charge restant, au moment du recalage, est inférieur à la valeur réelle, l'estimateur SOC2 croît vers la valeur réelle et devient supérieure au seuil S2 d'inhibition de la commande. [0028] Par ailleurs, au moment d'une re-connexion de la batterie, le module estimateur 20 est réinitialisé, et l'estimateur SOC2 est donc réinitialisé au seuil S2 d'inhibition. Ainsi, lorsque l'on démarre le véhicule après une re-connexion de la batterie, le boîtier BECB 10 n'a pas eu le temps de se recaler. Le module estimateur 20 peut ne pas s'être encore recalé si le moteur ne tourne pas depuis assez longtemps. Mais, étant donné qu'au moment de la re-connexion de la batterie, l'estimateur SOC2 a été réinitialisé au seuil S2 d'inhibition, cela permet d'avoir une valeur de l'estimateur retenue interdisant l'arrêt automatique du moteur. [0029] Le module estimateur 20 transmet en outre une information ST2 sur son statut au module de supervision 31. Ainsi, le module de supervision 31 sait si le module estimateur 20 se trouve dans un état recalé et donc si l'estimateur SOC2 transmis est fiable ou non. Pour cela, le module estimateur 20 se recale périodiquement moteur tournant, par exemple toutes les heures. Par conséquent, une temporisation est intégrée dans le module estimateur 20. Ainsi, à chaque fois que la durée depuis le dernier recalage atteint une durée prédéterminée de recalage, le module estimateur 20 se recale et envoie une information ST2 au module de supervision 31 selon laquelle l'estimateur SOC2 est fiable. Au moment du recalage, le module estimateur 20 remet le compteur de temps à zéro. Le compteur de temps recommence ensuite à compter la durée jusqu'au prochain recalage. A titre d'exemple, la durée prédéterminée de recalage est une durée fixe de l'ordre de quarante-cinq minutes à une heure. [0030] Grâce aux informations ST1, ST2 sur l'état de recalage du boîtier BECB 10 et du module estimateur 20 qui lui sont transmises, le module de supervision 31 analyse la fiabilité des deux estimateurs reçus SOC1 et SOC2. Le module de supervision détermine ensuite la valeur de l'estimateur retenue SOCr en fonction d'une part, de l'état de recalage du boîtier BECB 10 et du module estimateur 20 et d'autre part, de l'écart entre les deux estimateurs SOC1 et SOC2. [0031] La Figure 2 illustre les étapes mises en oeuvre par le dispositif au cours du procédé d'inhibition de la commande d'arrêt /redémarrage automatique du moteur thermique. [0032] Dans une première étape 110 le module de supervision 31 vérifie si le boîtier BECB 10 est dans un état recalé. Pour cela il analyse l'information ST1 relative au statut du boîtier BECB 10. Si le statut est dans un état nominal, cela signifie que le boîtier est bien recalé et que l'estimateur SOC1 transmis au module de supervision 31 est une valeur fiable. Dans ce cas, le module de supervision 31 passe à l'étape suivante 120. [0033] Par contre, lorsque le boîtier ne se trouve pas dans un état recalé, l'estimateur SOC1 est jugé non fiable. Dans ce cas, la valeur de l'estimateur retenue SOCr par le module de supervision 31 est l'estimateur SOC2 calculé par le module estimateur 20 (étape 150). [0034] A l'étape 120, le module de supervision 31 vérifie l'état de recalage du module estimateur 20. Pour cela, le module de supervision 31 lit l'information ST2 sur le statut du module estimateur 20. [0035] Si le module estimateur 20 n'est pas recalé, l'estimateur SOC2 est jugée non fiable, et le module de supervision ne retient que l'estimateur SOC1 calculé par le boîtier BECB 10 (étape 160). [0036] Lorsque le module estimateur 20 est lui aussi dans un état recalé, le module de supervision, à l'étape suivante 130, compare l'écart entre les deux estimateurs, SOC1 et SOC2, jugés fiables, à un seuil prédéfini S1. Si cet écart, en valeur absolue, est supérieur ou égal au seuil S1 prédéfini, par exemple 10°/O, alors le module de supervision 31, à l'étape 140, ne retient comme valeur de l'estimateur retenue SOCr de l'état de charge restant dans la batterie que la valeur la plus basse d'entre les deux estimateurs SOC 1, SOC 2. [0037] En revanche, si l'écart entre les deux estimateurs SOC1, SOC2 est inférieur à la valeur seuil S1 prédéfinie, la valeur de l'estimateur retenue SOCr est l'estimateur SOC1 calculé par le boîtier BECB 10 (étape 160). [0038] Le module de commande 32 du dispositif 1 compare ensuite la valeur de l'estimateur retenue SOCr à une valeur de seuil d'inhibition S2 à l'étape 200. Lorsque la valeur de l'estimateur retenue est inférieure ou égale à ce seuil S2, le module de commande 32 inhibe la commande d'arrêt /redémarrage automatique du moteur thermique (étape 220). Dans ce cas, le moteur thermique n'est pas arrêté même si le véhicule se retrouve dans des conditions d'immobilisation propices à un arrêt automatique du moteur thermique, ou bien il est redémarré automatiquement si celui-ci a été arrêté automatiquement après une période d'immobilisation. Lorsque la valeur de l'estimateur retenue SOCr est supérieure au seuil d'inhibition S2, le module de commande 32 autorise la commande d'arrêt/redémarrage automatique du moteur thermique (étape 210). [0039] Le dispositif selon l'invention permet donc, grâce à une double détermination de l'état de charge restant dans la batterie, et à une surveillance de l'état de recalage du boîtier BECB et du module estimateur, d'obtenir une information fiable sur l'état de charge restant dans la batterie. Ainsi, l'invention permet d'écarter tout risque de voir le moteur thermique arrêté, alors que la batterie n'est pas suffisamment chargée pour le redémarrer, du fait d'une information erronée.