OUTIL DE MESURE DE LA POSITION D'UN NEZ DE GACHE SUR UNE PORTE DE VEHICULE [0001] Le domaine technique de l'invention concerne le milieu de l'industrie automobile, et, plus particulièrement, des outils de contrôle permettant de vérifier le bon positionnement d'empreintes, de trous, de protubérances ou de marques diverses, laissés sur un élément de carrosserie ou sur un ouvrant, afin de permettre l'indexation, le prépositionnement ou le montage d'organes rapportés, de type poignée, serrure, accoudoir ou autres. En effet, il est indispensable de s'assurer de la bonne conformité du positionnement de ces différents reliefs sur les éléments de tôle, pour éviter toute complication, voire toute impossibilité, au moment du montage de ces organes sur lesdits éléments. L'invention se rapporte à un outil, particulièrement adapté au contrôle de l'emplacement d'une découpe bien identifiée, réalisée dans une porte de véhicule et destinée au montage d'une serrure, ainsi qu'au procédé de contrôle mis en oeuvre au moyen de cet outil. [0002] Les outils destinés à contrôler le positionnement de trous, de découpes ou autres reliefs sur un élément de carrosserie, existent et ont déjà fait l'objet de brevets. On peut, par exemple, citer le brevet FR2936306, qui se rapporte à un outil de mesure servant à vérifier le positionnement correct des trous d'indexage d'une gâche par rapport à un ouvrant.
L'outil est positionné sur l'ouvrant à la place de la serrure. Il comporte un comparateur ou une pige coulissante pour mesurer la distance entre les surfaces références de la gâche et de l'ouvrant. [0003] Lors du montage d'un véhicule automobile, un certain nombre d'éléments de carrosserie ainsi que les ouvrants, ont déjà subi des opérations de poinçonnage, d'emboutissage ou de marquage, destinées à imprimer des reliefs divers, sur la surface de ces éléments de carrosserie ou de ces ouvrants, dans le but de matérialiser des repères servant à l'indexage, au montage ou à la fixation d'autres pièces ou objets. Ces reliefs peuvent revêtir toute forme, et être constitués, par exemple, de trous, de découpes, d'enfoncements, ou même de protubérances, et sont prévus pour coopérer avec des reliefs complémentaires appartenant auxdits objets ou pièces à monter. Ces reliefs complémentaires étant supposés intangibles, il devient alors nécessaire de contrôler l'emplacement relatif des reliefs pratiqués sur les éléments de carrosserie ou les ouvrants, pour vérifier la bonne correspondance entre les reliefs et les reliefs complémentaires, et ainsi s'assurer du bon montage de ces pièces ou objets. Ce contrôle s'effectue au moyen d'un outil de petite taille, facilement manipulable par un opérateur, et doté d'au moins deux reliefs complémentaires, séparés par une distance de référence. De cette manière, l'outil est amené au contact d'une surface d'un élément de carrosserie ou d'un ouvrant à contrôler, en essayant de faire interagir ses reliefs complémentaires avec les reliefs pratiqués dans lesdits éléments ou lesdits ouvrants. Une bonne interaction signifiera une bonne correspondance, et sera le gage d'un bon montage. Au contraire, une mauvaise interaction, mettra en avant un emplacement relatif des reliefs, défectueux, et il sera alors temps de modifier la distance entre les reliefs ou de changer d'ouvrants ou d'éléments de carrosserie. L'invention se rapporte à cet outil, et au procédé de contrôle mis en oeuvre au moyen de cet outil. [0004] L'objet de l'invention se rapporte à un outil conçu pour contrôler la conformité d'un écartement entre au moins deux reliefs pratiqués dans un élément de carrosserie ou d'un ouvrant de véhicule automobile, lesdits reliefs étant destinés à coopérer avec des reliefs complémentaires pratiqués sur une pièce à monter sur lesdits éléments ou lesdits ouvrants. La principale caractéristique d'un outil selon l'invention, est que ledit outil possède au moins deux reliefs complémentaires séparés par une distance de référence, correspondant à la distance théorique séparant les reliefs complémentaires de la pièce à monter, ledit outil étant prévu pour venir se monter sur les éléments de carrosserie ou les ouvrants à contrôler, de manière à faire interagir les reliefs avec les reliefs complémentaires. Comme exemple d'interaction entre un relief et un relief complémentaire, il peut être envisagé toute interaction de type mâle/femelle, impliquant une protubérance apte à venir se loger dans une ouverture prévue à cet effet. L'outil de contrôle constitue une pièce étalon, dont l'écartement entre les différents reliefs complémentaires est extrêmement précis, et permet par une simple apposition dudit outil contre une surface de l'élément de carrosserie ou de l'ouvrant, de vérifier les reliefs dudit élément ou dudit ouvrant, par une tentative de mise en correspondance desdits reliefs avec les reliefs complémentaires de l'outil. Le terme relief est un terme générique, qui désigne toute sorte d'empreinte ou de trace laissées à la surface d'un ouvrant ou d'un élément de carrosserie. [0005] Avantageusement, l'outil possède trois reliefs complémentaires, aptes à interagir avec trois reliefs pratiqués sur un élément de carrosserie ou un ouvrant. [0006] De façon préférentielle, les reliefs sont choisis dans la famille constituée par des trous, des encoches, des découpes, des fentes, des ergots ou des protubérances, et ce que les reliefs complémentaires dudit outil sont choisis dans la même famille. Généralement, les points d'indexation ou de fixation permettant de prépositionner ou de monter des pièces sur des ouvrants ou des éléments de carrosserie, se retrouvent parmi ces types de reliefs couramment utilisés en industrie automobile. [0007] Préférentiellement, l'outil se présente sous la forme d'un objet allongé, de faible épaisseur et pouvant se manipuler avec une seule main, ledit outil possédant trois ergots implantés sur une même face. Il est important que l'opération de contrôle s'effectue aisément, sans effort particulier et sans l'intervention d'outils supplémentaires. Une simple mise au contact de l'outil contre la surface comportant les reliefs à contrôler suffit. Puisque l'outil est de faible épaisseur, on suppose qu'il possède deux surfaces principales, inscrites dans deux plans parallèles, lesdits ergots étant implantés sur l'une des deux surfaces. [0008] De façon avantageuse, un ergot est placé à chaque extrémité de l'outil, ledit outil 1 présentant une découpe en forme de U, la langue formée par la partie centrale située entre les deux bords parallèles du U, supportant le troisième ergot, dont le contour est confondu avec celui de ladite langue. Autrement dit, la découpe est pratiquée à l'intérieur de l'outil, en demeurant distante des bords dudit outil, le troisième ergot émergeant de l'une des deux faces de l'outil, au niveau de la zone de l'outil située à l'intérieur de la découpe en U. Ce troisième ergot est donc bordé, au trois quart, par la découpe. [0009] Avantageusement, le troisième ergot présente une forme oblongue ayant deux extrémités arrondies. Préférentiellement, cet ergot émerge perpendiculairement de la surface de l'outil sur laquelle il est implanté. [0010] De façon préférentielle, au moins l'un des ergots placés à une extrémité de l'outil, est cylindrique. Cet ergot cylindrique est amené à pénétrer dans un trou circulaire de l'élément de carrosserie ou de l'ouvrant à contrôler. [0011] Selon un mode de réalisation préféré d'un outil selon l'invention, le positionnement des reliefs complémentaires dudit outil, est réglable en fonction de l'écartement souhaité entre lesdits reliefs complémentaires. De cette manière, cet outil possède un caractère universel, en étant adaptable à un certain nombre de configurations, par une modification de l'emplacement desdits reliefs complémentaires. Chaque ergot peut ainsi être déplacé sur l'outil, puis verrouillé dans sa position définitive. [0012] Selon un autre mode de réalisation préféré d'un outil selon l'invention, chaque relief complémentaire est escamotable dans l'outil. Les reliefs concernés par cette propriété, sont les reliefs en saillie, de type protubérances ou ergots. Cette possibilité supplémentaire accroît la souplesse d'utilisation de l'outil, en multipliant les configurations auxquelles il peut être appliqué. [0013] L'invention se rapporte également à un procédé de contrôle de la conformité de l'écartement entre une découpe de porte matérialisant un nez de gâche, et un trou de référence prévu pour la fixation d'une serrure, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : - Prise en main, par un opérateur, d'un outil de contrôle conforme à la 20 revendication 7, - Mise au contact de l'outil de contrôle avec une surface de la porte, de sorte que le troisième ergot se positionne dans le nez de gâche, et que l'ergot cylindrique vienne occuper le trou de référence, - L'opérateur place l'extrémité d'une tige dans l'espace en forme de U, 25 délimité par la découpe formant nez de gâche, et le troisième ergot, puis déplace ladite extrémité le long dudit espace en forme de U, - Si l'opérateur arrive à déplacer l'extrémité de la tige tout le long de l'espace en forme de U, le nez de gâche et le trou de référence sont placés à la bonne distance l'un de l'autre, et tout impossibilité de parcourir ledit espace dans son intégralité indique un mauvais placement relatif de la découpe et du trou de référence. Préférentiellement la tige est placée perpendiculairement à l'espace en forme de U dans 5 lequel elle va être déplacée. [0014] Les outils de contrôle selon l'invention présentent l'avantage d'être manipulés par un opérateur, d'une seule main, en étant de taille réduite et légers. Ils présentent de plus l'avantage d'assurer un contrôle rapide du positionnent des reliefs prévus sur un ouvrant ou un élément de carrosserie, pour le prépositionnement ou le montage de diverses pièces ou 10 organes. En effet une simple mise en concordance des reliefs avec les reliefs complémentaires dudit outil, suffit à évaluer la bonne conformité du positionnement relatif desdits reliefs. Enfin, ces outils peuvent présenter un caractère d'universalité, en ayant des ergots déplaçables et/ou escamotables dans l'outil, leur permettant d'être utilisés dans une pluralité de configurations, dictées par le positionnement des reliefs sur l'ouvrant ou 15 l'élément de carrosserie considéré. [0015] On donne ci-après une description détaillée d'un mode de réalisation préféré d'un outil de contrôle selon l'invention, en se référant aux figures 1 à 5. - La figure 1 est une vue en perspective d'un outil selon l'invention, - La figure 2 est une vue partielle, en perspective, d'une porte comportant 20 un trou de référence et une découpe, dont la distance est contrôlable par un outil selon l'invention. - La figure 3 est la vue de la figure 2, ayant subi une rotation autour d'un axe vertical. - La figure 4 montre la position de l'outil selon l'invention, sur la porte à 25 contrôler. - La figure 5 est la vue de la figure 4, ayant subi une rotation de 180°, l'outil apparaissant par transparence, à travers la porte. [0016] En se référant à la figure 1, un outil de contrôle 1 selon l'invention, permet de vérifier la conformité de l'emplacement d'une découpe 2, appelée nez de gâche, par rapport à un trou de référence 3, ledit trou 3 et ladite découpe 3 étant conçus dans une porte 4 de véhicule, pour le montage d'une serrure. En effet, il est nécessaire que cette serrure soit parfaitement bien montée au sein de ladite porte 4, pour qu'une gâche positionnée au bon endroit sur la carrosserie, passe à travers la découpe 2 pour venir interagir avec la zone idoine de ladite serrure. Cet outil 1 se présente sous la forme d'un objet plan, allongé et de faible épaisseur, cet objet s'élargissant progressivement à partir de l'une 5 de ses deux extrémités pour aller vers l'autre extrémité 6, cet élargissement étant maximal peu avant cette autre extrémité 6, la partie restante se rétrécissant à nouveau pour atteindre ladite autre extrémité. Les dimensions de cet outil sont du même ordre de grandeur que celles d'une main. L'une 7 des deux faces de l'outil 1 est plane et lisse, tandis que son autre surface 8 supporte un ergot supérieur 9 de petite taille, et de forme sensiblement parallélépipédique, un ergot inférieur 10 cylindrique dont les dimensions sont supérieures à celles de l'ergot supérieur 9, et un ergot médian 11, implanté sensiblement en zone centrale dudit outil 1. Ces trois ergots 9,10 et 11 émergent perpendiculairement à la surface 8, sur laquelle ils sont implantés, l'ergot médian 11 ayant une section présentant deux bords parallèles 12, longitudinaux et reliés entre eux par deux segments 13 arrondis. Les dimensions de cet ergot médian 11 sont supérieures à celles de l'ergot inférieur 10. L'outil 1 présente également, sensiblement en position centrale, une découpe 14 en forme de U, ladite découpe 14 traversant de par en par ledit outil 1. La langue 15, représentant la partie de l'outil 1 comprise entre les deux segments parallèles de la découpe 14 centrale, supporte l'ergot médian 11, le contour de cette langue 15 étant approximativement identique au contour dudit ergot médian 11, si bien que cet ergot médian 11 est bordé aux trois quarts par ladite découpe 14. L'outil 1 possède également sur sa surface 8 porteuse d'ergots 9,10,11, trois protubérances 16 semblables servant au prépositionnement de l'outil 1 sur la zone de la doublure de porte 4 à contrôler. [0017] En se référant aux figures 2 et 3, la zone de la doublure de porte 4 dans laquelle va être implantée la serrure, présente un pli, au sein duquel est pratiquée la découpe 2 appelée nez de gâche. Le pli est réalisé autour d'un axe 17 sensiblement vertical, et renvoi deux plans 18,19 de surface verticaux, faisant entre eux un angle aigu. Le nez de gâche 2 est matérialisé par une découpe 2, dont l'axe longitudinal est sensiblement horizontal, cette découpe 2 étant pratiquée au niveau dudit pli. Cette découpe 2 présente une partie centrale évasée 20 suivant un axe vertical, cette partie centrale se retrouvant strictement sur ledit pli, et prolongée par deux ailes 21 pratiquées dans lesdits plans 18,19 verticaux, lesdites ailes 21 étant moins larges que la partie centrale évasée 20. Le trou de référence 3, est réalisé sur chaque plan 18,19 de surface de la doublure de porte 4, renvoyé par le pli, ledit trou 3 étant positionné au droit et en dessous de chaque aile 21 de la découpe 2 horizontale formant nez de gâche, à une distance bien précise. Au dessus de ce nez de gâche 2, est prévu un orifice pour recevoir l'ergot supérieur 9 de l'outil 1. [0018] Il est à noter que les termes «horizontal », « vertical », « au dessus », « en dessous », « au droit de » sont à considérer, une fois que la porte 4 a été montée sur la carrosserie du véhicule. [0019] En se référant aux figures 4 et 5, un procédé de contrôle de la conformité de l'écartement entre la découpe 2 formant nez de gâche, et le trou de référence 3 prévu pour la fixation d'une serrure, suit les étapes suivantes. L'opérateur se saisit de l'outil 1 de contrôle, qu'il vient apposer contre l'un des deux plans 18,19 verticaux de la doublure de porte 4, placés de par et d'autre du pli vertical, de sorte que l'ergot supérieur 9 vienne pénétrer dans l'orifice de la doublure de porte prévu à cet effet, de sorte que l'ergot inférieur 10 vienne se loger dans le trou 3 de référence, et de sorte que l'ergot médian 11, vienne occuper l'une des deux ailes 21 du nez de gâche 2. Une fois l'outil 1 placé correctement contre la zone de la porte 4 à contrôler, les positions relatives de la découpe 2 formant nez de gâche, et de la découpe 14 pratiquée dans l'outil 1, sont telles que la doublure délimitant les ailes 21 du nez de gâche 2 débordent dans la découpe 14 de l'outil 1, si bien qu'il ne subsiste plus qu'un espace 22 libre en forme de U, de largeur réduite, autour de l'ergot 11 médian. L'opérateur se saisit alors d'une tige calibrée, de diamètre constant, qu'il fait pénétrer dans cet espace réduit 22 en forme de U et cernant partiellement l'ergot médian 11. Une fois que cette tige a pénétrée dans cet espace 22, l'opérateur la déplace le long de cet espace libre en forme de U, en la maintenant perpendiculaire au plan défini par cet espace 22, au moyen de l'ergot médian 11 contre lequel elle vient en appui. Si l'opérateur arrive à balayer cet espace 22 sur toute sa longueur avec la tige, alors la position du nez de gâche 2 par rapport au trou 3 de référence est satisfaisant. A l'inverse, si la tige bloque à un endroit de l'espace 22, les positions relatives du trou de référence 3 et du nez de gâche 2 sont mauvaises, et l'opérateur peut alors changer de dimension de tige afin de déterminer la valeur du défaut de positionnement