FR2958276A1 - Dispositif de separation d'objets plats, procede de pilotage et machine postale correspondants - Google Patents

Abstract

Ce dispositif (18) comprend une zone de passage (40) des objets s'étendant, des premier (20) et second (30) moyens d'entraînement des objets, disposés de part et d'autre de la zone de passage, et des premier (24) et second (34) moyens de retenue d'au moins un objet plat par rapport à au moins un autre objet plat, propres à les séparer mutuellement. Les premier (20) et second (30) moyens d'entraînement sont distants l'un de l'autre de façon à définir un canal (40) de passage des objets, et les premier (24) et second (34) moyens de retenue sont propres à exercer des forces sensiblement transversales, selon des sens opposés, de façon à aspirer au moins un objet contre un moyen d'entraînement correspondant.

Description

L'invention concerne le domaine du dépilage des objets plats en pile, et en particulier des envois postaux de petit format, tels que les lettres, ou encore de plus grand format, tels que les magazines, afin de les sérialiser et de les transporter en série dans un convoyeur. L'invention vise plus particulièrement la séparation de tels envois postaux, dans le cas où ces derniers se chevauchent, de façon à former des envois en prise multiple, selon la dénomination habituelle dans la technique. De façon habituelle, les envois postaux sont disposés sur chant en pile dans un magasin, face à une plaque de dépilage et contre une rive de taquage. Cette plaque est pourvue d'un moyen de déplacement, tel une courroie perforée coopérant avec une électrovanne, lequel permet de déplacer le premier envoi de la pile, selon une direction de dépilage globalement parallèle à la plaque précitée. Ce moyen de déplacement dirige chaque envoi vers un convoyeur, en vue de son traitement ultérieur. Dans le cas nominal, les différents envois sont alors mis en mouvement les uns après les autres, sans recouvrement mutuel. Cependant, il arrive que deux envois adjacents se chevauchent, de sorte qu'ils forment alors une « prise multiple ». Il est alors nécessaire de les séparer mutuellement, afin de garantir un traitement optimal de chacun des envois appartenant à cette prise multiple. On peut tout d'abord prendre en charge les prises multiples, en amont du dépilage, par l'intermédiaire de systèmes mécaniques. Ces derniers ont pour but de séparer les envois, avant même qu'ils ne soient dirigés vers le convoyeur. Il est également connu de détecter ces prises multiples en aval du convoyeur, où elles se trouvent rejetées. Dans ce dernier cas, les envois ne peuvent être traités de façon productive. US2009/0218751 décrit un procédé et un appareil, permettant de séparer les différents envois constitutifs d'une prise multiple. Ce document prévoit d'utiliser deux séries de poulies d'entraînement, disposées de part et d'autre de la zone de passage des envois. En fonctionnement nominal, les vitesses de rotation des poulies augmentent vers l'aval alors que, de plus, les vitesses de rotation des poulies appartenant à l'une des séries sont supérieures à celles des poulies en regard, appartenant à l'autre série. Dans ces conditions, en cas de prise multiple, l'envoi qui est entraîné par la série de poulies la plus rapide est amené à se déplacer à une vitesse légèrement supérieure à celle de l'autre de ces envois, pris en charge par les poulies plus lentes. Ce différentiel de vitesses tend à créer une force de cisaillement, s'exerçant selon le plan des envois, laquelle permet de séparer mutuellement ces derniers. Cette dernière solution présente cependant certains inconvénients. En effet, elle est d'une efficacité assez peu satisfaisante, puisqu'il a été constaté en pratique qu'elle ne garantit pas une séparation systématique des envois appartenant à une prise multiple. Par ailleurs, elle est relativement agressive, dans la mesure où elle est susceptible d'endommager des envois fragiles, tels des ouverts ou des contenus plastifiés.

Ceci étant précisé, l'invention vise à remédier à ces inconvénients. Elle vise en particulier à proposer un dispositif permettant de séparer sensiblement l'intégralité des prises multiples qu'il est amené à prendre en charge. Elle vise également un tel dispositif, lequel permet de garantir l'intégrité des envois qui y sont convoyés.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de séparation d'objets plats comprenant une entrée, une sortie, une zone de passage des objets s'étendant entre l'entrée et la sortie, des premier et second moyens d'entraînement des objets, disposés de part et d'autre de la zone de passage, et des premier et second moyens de retenue d'au moins un objet plat par rapport à au moins un autre objet plat, propres à les séparer mutuellement , le premier et le second moyens de retenue étant respectivement associés au premier et au second organes d'entraînement, caractérisé en ce que les premier et second moyens d'entraînement sont distants l'un de l'autre de façon à définir un canal de passage des objets, et en ce que les premier et second moyens de retenue sont propres à exercer une première et une seconde forces sensiblement transversales, selon des sens opposés, de façon à attirer au moins un objet contre un moyen d'entraînement correspondant. L'idée à la base de l'invention est de générer une force essentiellement transversale sur les envois afin de les séparer, par opposition à celle exercée longitudinalement dans l'art antérieur. Ceci est moins agressif pour les envois, et permet de réduire la longueur totale du dispositif. Un dispositif de séparation selon l'invention peut présenter avantageusement les particularités suivantes : - les premier et second moyens d'entraînement sont séparés par une distance comprise entre 5 et 50 mm, notamment voisine de 10 mm ; - il comprend des moyens de variation de la distance séparant les premier et second moyens d'entraînement ; - les moyens de retenue comprennent des moyens d'aspiration, propres à exercer une force transversale d'aspiration sur les objets de la prise multiple, ainsi que des moyens de pilotage de ces moyens d'aspiration ; - chaque moyen d'entraînement est une courroie perforée et chaque moyen d'aspiration est propre à créer une dépression à la surface de cette courroie ; - chaque moyen d'aspiration comprend une pompe à vide pilotée par une électrovanne, formant moyen de pilotage, cette pompe à vide étant propre à créer une dépression dans une chambre d'aspiration située au voisinage d'une courroie correspondante ; - il comprend en outre des moyens de commande, propres à activer et à désactiver, indépendamment les uns des autres, chaque moyen 25 d'entraînement et chaque moyen de retenue ; - il comprend en outre un moyen de détection d'une éventuelle prise multiple, formée par plusieurs objets en recouvrement mutuel ; - il comprend en outre un dispositif d'aspiration préalable, placé d'un côté du canal de passage ; 30 - il comprend des moyens de mesure de l'épaisseur de chaque objet ou de chaque prise multiple, qui sont reliés à des moyens de variation de la distance entre les moyens d'entraînement L'invention a également pour objet un procédé de mise en oeuvre du dispositif ci-dessus, dans lequel i) on exerce au moins une force transversale de façon à séparer cette prise en un premier objet unique et au moins un autre objet, et ii) on évacue l'objet unique tout en immobilisant le ou chaque autre objet et, après évacuation du premier objet, a) s'il y a un unique autre objet, on l'évacue hors du canal de passage ; et b) s'il y a plusieurs autres objets, formant une prise multiple d'ordre 2, on traite celle-ci selon les étapes i) et ii) ci-dessus, jusqu'à obtenir une prise multiple d'ordre supérieur constituée par uniquement deux objets.

L'invention a enfin pour objet une machine de tri postal, comprenant un dispositif de dépilage et un convoyeur, le dispositif de dépilage comprenant un magasin dans lequel des objets plats sont disposés sur chant face à une plaque de dépilage, celle-ci étant agencée pour isoler un premier objet par rapport aux autres objets de la pile et à le mettre en mouvement selon une direction de dépilage, alors que le convoyeur est propre à convoyer en série sur chant les objets ainsi dépilés, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un dispositif de séparation tel que ci-dessus, interposé entre le dispositif de dépilage et le convoyeur. L'invention va être décrite plus en détail, en référence aux dessins annexés donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs, dans lesquels : La figure 1 est une représentation schématique, en vue de dessus, d'un dispositif de dépilage et d'un dispositif de séparation d'objets plats conforme à l'invention ; La figure 2 est une vue en perspective, illustrant sous un autre angle ce 25 dispositif de séparation ; La figure 3 est une vue de dessus, illustrant un premier mode de mise en oeuvre de ce dispositif de séparation ; Les figures 4A à 4F sont des vues de dessus, illustrant la progression d'objets le long du dispositif de séparation, dans le cas de la mise en oeuvre 30 de la figure 3 ; La figure 5 est une vue de dessus, illustrant un deuxième mode de mise en oeuvre de ce dispositif de séparation; Les figures 6A à 6E sont des vues de dessus, illustrant la progression d'objets le long du dispositif de séparation, dans le cas de la mise en oeuvre de la figure 5 ; La figure 7 est une vue de dessus, illustrant un troisième mode de mise en 5 oeuvre de ce dispositif de séparation; Les figures 8A à 8D sont des vues de dessus, illustrant la progression d'objets le long du dispositif de séparation, dans le cas de la mise en oeuvre de la figure 7 ; La figure 9 est une vue de dessus, illustrant un quatrième mode de mise en 10 oeuvre de ce dispositif de séparation; et Les figures 10A à 10D sont des vues de dessus, illustrant la progression d'objets le long du dispositif de séparation, dans le cas de la mise en oeuvre de la figure 9. La figure 1 représente tout d'abord, vu de dessus, un dispositif 1 15 permettant le dépilage d'objets plats, qui sont en l'occurrence des envois postaux. Ce dispositif comprend tout d'abord un magasin 10, dans lequel les envois postaux à dépiler sont disposés selon une pile 12. Ce magasin est bordé par une plaque de dépilage 14, contre laquelle prennent appui les envois, ainsi que par une rive de taquage 15, sensiblement perpendiculaire à 20 la plaque de dépilage. Il est par ailleurs prévu un organe de déplacement 16, réalisé sous forme d'une courroie perforée coopérant avec une électrovanne de dépilage 17. Cet organe 16 est apte à mettre en mouvement le premier envoi 100 de la pile, reposant contre la plaque 14, selon un sens de dépilage matérialisé par 25 la flèche A. Ce sens est parallèle à la plaque de dépilage 14, à savoir horizontal sur les figures, tout en étant orienté vers la droite. Les différents organes mécaniques ci-dessus sont de type classique, de sorte qu'ils ne seront pas décrits plus en détail dans ce qui suit. En aval de l'organe de déplacement 16, en référence au sens A, il est 30 prévu un dispositif de séparation conforme à l'invention, désigné dans son ensemble par la référence 18. Celui-ci comprend deux moyens d'entraînement, formés dans l'exemple illustré par deux courroies perforées 20 et 30. Ces dernières, de type connu en soi, forment une boucle sans fin et sont entraînées par des moyens moteurs habituels, non représentés. Comme le montre la figure 2, chaque courroie 20 ou 30 est intégrée dans un montant 22 ou 32, permettant l'appui des envois, notamment de grande taille. Les courroies d'entraînement présentent des faces en regard, qui définissent un espace 40 de défilement des envois, encore dénommé « canal ». A titre d'exemple non limitatif, la dimension longitudinale ou longueur L de ce canal 40, en référence à la direction de déplacement des envois, est comprise entre 50 et 200 mm, notamment voisine de 100 mm. De plus, sa dimension transversale, ou largeur 1, qui correspond à l'écartement entre les deux courroies, est typiquement comprise entre 5 et 50 mm, notamment voisine de 10 mm. En d'autres termes, quel que soit le mode de fonctionnement du dispositif, les courroies sont distantes l'une de l'autre, c'est-à-dire sans contact mutuel. Chaque courroie 20 ou 30 est associée à une pompe à vide de type classique, qui n'est pas représentée. Chaque pompe peut créer une dépression à l'intérieur d'une chambre d'aspiration, également non représentée, qui s'étend derrière la face frontale d'une courroie respective.

Ceci permet par conséquent de générer une force d'aspiration, via les perforations de la courroie. Par ailleurs, des électrovannes 24 et 34 sont propres à piloter l'activation d'une pompe à vide respective. Chaque couple, électrovanne et pompe à vide, forme un moyen de retenue au sens de l'invention. Le couple courroie 20 et électrovanne 24 est dit de gauche, alors que celui 30 et 34 est dit de droite, en référence au sens d'entraînement. Différents moyens de commande, non représentés, sont par ailleurs aptes à actionner les courroies et les électrovannes, de façon indépendante les unes des autres. Le dispositif 18 comprend en outre un élément d'aspiration préalable 50, de nature optionnelle, qui est interposé entre l'organe de déplacement 16 et les deux courroies 20 et 30. Cet élément 50, de type connu en soi, est placé du même côté que la courroie 20, à savoir à gauche en référence au sens d'entraînement A. Le dispositif de séparation conforme à l'invention comporte également un système de détection, désigné dans son ensemble par la référence 60. En référence à la figure 1, laquelle est une vue de dessus, ce système est positionné à une altitude inférieure à celle des courroies de convoyage 20 et 30. En d'autres termes, il permet une visualisation par au-dessous des envois 10. Ce système, qui est placé au voisinage de l'entrée du canal 40, est adapté pour donner le profil d'arrivée de chaque envoi se présentant, seul ou en prise multiple, au droit de ce système. A titre d'exemple, il peut fournir à intervalles réguliers une information donnant la position du point d'intersection de chaque envoi, avec une ligne perpendiculaire au sens de convoyage. Ce système de détection est par exemple conforme à celui décrit dans FR-A-2 891 168, au nom de la Demanderesse. Le système de détection 60 est propre à coopérer avec les différentes commandes évoquées ci-dessus. A cet effet, il est prévu des lignes respectives, non représentées, reliant deux à deux ce système et ces commandes.

Au voisinage du système de détection, il est prévu un capteur supplémentaire 70, visant à déterminer l'épaisseur de chaque envoi ou groupe d'envois. Ce capteur 70 est relié à des moyens 72, permettant d'écarter ou de rapprocher l'une des courroies et sa chambre d'aspiration, par rapport à l'autre courroie et à sa propre chambre d'aspiration. Ce mouvement, qui est matérialisé par la double flèche A', permet de modifier la largeur du canal 40. Ce capteur 70 et ces moyens de déplacement 72 sont illustrés de façon schématique, sur la figure 1. Enfin, un capteur dit de sortie 80 est placé au voisinage de l'extrémité aval du canal. Ce capteur, de tout type classique approprié, permet de détecter qu'un pli a effectivement quitté ce canal. La sortie du canal débouche dans un convoyeur C, de type classique, qui est représenté de façon très schématique sur la figure 1 et permet le traitement postérieur des envois, de manière habituelle. Différentes variantes de mise en oeuvre de l'invention vont maintenant être décrites.

En fonctionnement nominal du dispositif, les moyens de commande activent les deux courroies 20 et 30, ainsi que les deux électrovannes 24 et 34. En d'autres termes, l'avancée des envois est assurée des deux côtés du canal, tout comme les forces d'aspiration. Si on suppose qu'un envoi unique est admis dans le canal 40, le système de détection signale son arrivée. Cet envoi est alors convoyé le long du canal, grâce à l'une ou l'autre des courroies. L'état actif des électrovannes est en outre maintenu. On suppose désormais qu'une prise multiple formée par deux envois 101 et 102, visibles sur la figure 3, est dirigée vers le canal 40. Le front avant 101' de l'envoi est en avance sur celui 102' de l'envoi 102, en référence au sens d'avancée, vers la droite sur les figures. Par ailleurs, les figures 4A à 4F illustrent la position successive de ces envois, en fonction du temps. Au temps TO (figure 4A), le système de détection ne signale aucun envoi. Puis, au temps Ti (figure 4B), il signale l'arrivée de l'envoi « avant » 101, placé du côté du couple gauche, courroie 20 et électrovanne 24. Ensuite, au temps T2 (figure 4C), le système 60 détecte également la présence de l'envoi « arrière » 102, placé du côté du couple droit, courroie 30 et électrovanne 34. L'arrêt de la courroie 30 est alors commandée au temps T3 (figure 4D), tout en maintenant active l'électrovanne 34 et donc sa pompe à vide associée. Ceci crée par conséquent une force transversale, notée F1 sur cette figure, laquelle contribue à plaquer l'envoi 102 contre la courroie 30. Par ailleurs, l'électrovanne 24, active elle aussi, crée avec sa pompe à vide associée une force transversale F'1, de même direction et de sens opposé par rapport à celle F1 ci-dessus. Ceci permet par conséquent de séparer l'envoi 102, de l'envoi 101 auquel il était primitivement accolé.

On notera que l'inertie d'arrêt de la courroie 30 permet à l'envoi 102 de recouvrir une partie substantielle de cette courroie, une fois qu'il est bloqué en position. Ceci permet à la force d'aspiration F1, générée par l'électrovanne 34, d'être substantiellement absorbée par cet envoi 102, de sorte que cette force n'interfère pas sur celle F'1, exercée sur l'autre envoi 101. Dans ces conditions, seul l'envoi avant 101 continue sa progression dans le canal 40, selon la flèche f1 à la figure 4D, en direction du convoyeur C. Lorsque le capteur de sortie détecte le passage du front arrière 101", au temps T4 (figure 4E), l'activation de la courroie 30 est à nouveau commandée, de sorte que l'envoi 102 reprend sa progression le long du canal selon la flèche f2, de façon à être pris en charge par le convoyeur C. Enfin, au temps T5 (figure 4F), le système 60 ne détecte plus aucun pli. Les courroies 20 et 30 restent actives, tout comme les électrovannes 34 et 34, de sorte que le dispositif se trouve à nouveau dans son fonctionnement nominal. On suppose maintenant, aux figures 5 et 6, que la prise multiple est formée par deux envois 111 et 112, placées de façon inversée par rapport aux figures précédentes. Ainsi, le front avant 112' de l'envoi 112, tournée vers le couple courroie 30 et électrovanne 34, est en avance sur celui 111' de l'envoi 111. Au temps TO (figure 6A), le système de détection ne signale aucun envoi. Puis, au temps Ti, non illustré sur les figures, il signale uniquement l'arrivée de l'envoi « avant » 112. Ensuite, au temps T2 (figure 6B), le système 60 détecte également la présence de l'envoi « arrière » 111. L'arrêt de la courroie 20, ainsi que de l'électrovanne 24, est alors commandé. L'électrovanne 34 génère par ailleurs une force transversale, notée F2 sur cette figure, qui contribue à aspirer à la fois les envois 111 et 112 contre la courroie 30, comme illustré à la figure 6C.

Dès que ce placage des envois contre la courroie est détecté, l'électrovanne opposée 24 est à nouveau immédiatement activée, alors que la courroie 20 est maintenue au repos. De la sorte, l'envoi 111 est plaqué contre la courroie 20, par application d'une force transversale F3, opposée à celle F2 (figure 6D). On notera que la force F2 n'interfère pas sur le déplacement de l'envoi 111, car elle est sensiblement absorbée par l'envoi 112, plaqué contre la courroie 30.

Dans ces conditions, seul l'envoi avant 112 continue sa progression dans le canal, selon la flèche f3 à la figure 6D. On notera qu'on peut stopper la courroie 30, pendant un temps bref, lors de la séparation entre les envois 111 et 112. Puis, lorsque le capteur de sortie détecte le passage de son front arrière 112", au temps T4 (figure 6E), l'activation de la courroie 30 est à nouveau commandée, de sorte que l'envoi 111 reprend sa progression le long du canal selon la flèche f4. On notera que, dans certaines mises en oeuvre, la force d'aspiration F2 entraîne uniquement l'envoi 112, alors que celui 111 reste alors au voisinage de la courroie 20. Dans ce ces, on passe directement de la configuration de la figure 6B à celle de la figure 6D. Enfin, au temps T5 qui n'est pas représenté sur les figures, le système 60 ne détecte plus aucun envoi, comme dans le cas de la figure 4F. Les courroies 20 et 30 restent actives, tout comme les électrovannes 24 et 34, de sorte que le dispositif se trouve à nouveau dans son fonctionnement nominal.

On suppose maintenant, aux figures 7 et 8, que la prise multiple est formée par deux envois 121 et 122, dont les fronts avant 121' et 122' sont alignés. Au temps TO (figure 8A), le système de détection ne signale aucun envoi. Puis, au temps Ti (figure 8B), il signale l'arrivée simultanée des deux envois, situation analogue à celle correspondant au temps T2 du premier cas de figure (voir figure 4C) Le pilotage est alors le même, que celui décrit ci-dessus en référence aux figures 4D et suivantes. Ainsi, l'arrêt de la courroie 30 est commandé au temps T2 (figure 8C), tout en maintenant active l'électrovanne 34. Ceci crée une force transversale, notée F5 sur cette figure, laquelle plaque l'envoi 122 contre la courroie 30, de façon à le séparer de l'envoi 121, qui reste attiré contre la courroie 20 sous l'effet d'une force opposée F'S.

Seul l'envoi 121 continue alors sa progression dans le canal, selon la flèche f5. Lorsque le capteur de sortie détecte le passage du front arrière 121", au temps T3 (figure 8D), l'activation de la courroie 30 est à nouveau commandée, de sorte que l'envoi 122 reprend sa progression le long du canal selon la flèche f6. On suppose enfin, en référence aux figures 9 et 10, que la prise multiple est formée par trois envois 131, 132 et 133, dits respectivement avant, intermédiaire et arrière, envois dont les fronts avant 131', 132' et 133' sont décalés les uns derrière les autres. Au temps T0, le système de détection ne signale aucun envoi. Puis, au temps Ti, il signale l'arrivée de l'envoi « avant » 131, placé du côté du couple courroie 20 et électrovanne 24. Ces deux premières étapes, analogues à celles décrites ci-dessus, ne sont pas illustrées sur les figures. Ensuite, au temps T2 (figure 10A), le système 60 détecte la présence des deux envois supplémentaires 132 et 133. On suppose, dans un souci de simplification, que ces deux envois sont détectés en même temps. A cet égard, la mise en oeuvre serait identique, si ces deux détections étaient successives. L'arrêt de la courroie 30 est alors commandée au temps T3 (figure 10B), tout en maintenant active l'électrovanne 34. La force transversale F7 ainsi créée plaque les deux envois 132 et 133 contre la courroie 30, de façon à les séparer de l'envoi 131 auquel ils étaient primitivement accolés. Cet envoi 131 reste plaqué contre la courroie 20, sous l'effet d'une force F'7 générée par l'électrovanne 24.

Seul l'envoi avant 131 continue donc sa progression dans le canal, selon la flèche f7. Une fois que le capteur de sortie a détecté le passage du front arrière 131", au temps T4 (figure 10C), l'électrovanne droite 34 est désactivée, de sorte que l'envoi intermédiaire 132 est plaqué selon la flèche F8 contre l'électrovanne gauche 24, qui reste activée. L'arrêt de l'électrovanne 34 permet à celle-ci de ne plus interférer sur le libre déplacement transversal de l'envoi 132, dont le bord avant, en saillie par rapport à l'envoi arrière, était au contact de la courroie droite 30. On notera, en outre, que l'envoi arrière reste plaqué contre cette courroie 30. Dès que l'envoi intermédiaire se trouve au contact de la courroie gauche 20, l'électrovanne droite est à nouveau activée, tout en gardant fixe la courroie 30, de manière à maintenir en position l'envoi arrière 133. L'envoi intermédiaire 132 est alors évacué hors du canal, selon la flèche f8 sur la figure 10C. Lorsque le système 60 détecte le passage de son front arrière 132" (figure 10D), l'envoi arrière 133 est à nouveau convoyé par la courroie 30, selon la flèche f9, de façon à ressortir hors du canal.

Enfin, comme dans les modes de mise en oeuvre précédents, le système 60 ne détecte plus aucun pli. Les courroies 20 et 30 restent actives, tout comme les électrovannes 24 et 34, de sorte que le dispositif se trouve à nouveau dans son fonctionnement nominal. Le traitement de prises multiples, formées par un nombre d'envois supérieur à trois, peut être mis en oeuvre de façon itérative, selon les étapes ci-dessus. De façon générale, pour une prise de n envois, on sépare un premier envoi des (n-1) autres, que l'on évacue. Puis, les envois restants sont gérés comme une prise multiple secondaire, dite d'ordre 2. Il s'agit alors de séparer un envoi unique des (n-2) autres, qui forment une prise multiple d'ordre 3, laquelle est traitée comme ci-dessus. Au terme de ces étapes, on obtient une prise multiple d'ordre (n-1) formée uniquement de deux envois, qui sont séparés comme expliqué précédemment. L'invention permet d'atteindre les objectifs précédemment mentionnés. En effet, l'utilisation d'une force essentiellement transversale, en vue de la séparation des plis appartenant à une prise multiple, présente des avantages spécifiques. Ainsi, dans l'art antérieur représenté par US2009/0218751, la séparation entre ces envois est réalisée par friction, à savoir grâce à une force exercée globalement de manière longitudinale. Ceci a tendance à endommager les envois, en particulier de nature fragile. De plus, le dispositif de séparation décrit dans ce document présente nécessairement une longueur importante, car il n'impartit pas un arrêt de l'envoi séparé de la prise multiple.

Or, conformément à l'invention, la force exercée transversalement garantit une séparation nette, qui permet ainsi de garantir l'intégrité des envois. De plus, comme la mise en oeuvre s'accompagne d'un arrêt franc dans la progression des envois, le dispositif de l'invention peut présenter des dimensions longitudinales raisonnables.

Claims (12)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif (18) de séparation d'objets plats comprenant une entrée, une sortie, une zone de passage (40) des objets s'étendant entre l'entrée et la sortie, des premier (20) et second (30) moyens d'entraînement des objets, disposés de part et d'autre de la zone de passage, et des premier (24) et second (34) moyens de retenue d'au moins un objet plat par rapport à au moins un autre objet plat, propres à les séparer mutuellement , le premier et le second moyens de retenue étant respectivement associés au premier et au second moyens d'entraînement, caractérisé en ce que les premier (20) et second (30) moyens d'entraînement sont distants l'un de l'autre de façon à définir un canal (40) de passage des objets, et en ce que les premier (24) et second (34) moyens de retenue sont propres à exercer une première (F'1 ; F3 ; F'S ; F'7, F8) et une seconde (F1 ; F2 ; F5 ; F7) forces sensiblement transversales, selon des sens opposés, de façon à attirer au moins un objet contre un moyen d'entraînement correspondant.
2. 2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel les premier et second 20 moyens d'entraînement (20, 30) sont séparés par une distance (1) comprise entre 5 et 50 mm, notamment voisine de 10 mm.
3. 3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, comprenant des moyens (72) de variation de la distance séparant les premier et second moyens 25 d'entraînement.
4. 4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les moyens de retenue comprennent des moyens d'aspiration, propres à exercer une force transversale d'aspiration sur les objets de la prise multiple, ainsi 30 que des moyens de pilotage (24, 34) de ces moyens d'aspiration.
5. 5. Dispositif selon la revendication précédente, dans lequel chaque moyen d'entraînement est une courroie perforée (20, 30), et chaque moyen d'aspiration est propre à créer une dépression à la surface de cette courroie.
6. 6. Dispositif selon la revendication précédente, dans lequel chaque moyen d'aspiration comprend une pompe à vide pilotée par une électrovanne (24, 34), formant moyen de pilotage, cette pompe à vide étant propre à créer une dépression dans une chambre d'aspiration située au voisinage d'une courroie correspondante.
7. 7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre des moyens de commande, propres à activer et à désactiver, indépendamment les uns des autres, chaque moyen d'entraînement et chaque moyen de retenue.
8. 8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre un moyen (60) de détection d'une éventuelle prise multiple, formée par plusieurs objets en recouvrement mutuel. 20
9. 9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre un dispositif (50) d'aspiration préalable, placé d'un côté du canal de passage (40).
10. 10. Dispositif selon la revendication 3, comprenant en outre des moyens (70) 25 de mesure de l'épaisseur de chaque objet ou de chaque prise multiple d'objets, qui sont reliés aux moyens (72) de variation de la distance entre les moyens d'entraînement.
11. 11. Procédé de pilotage du dispositif selon l'une des revendications 30 précédentes, dans lequel15i) on exerce au moins une force transversale de façon à séparer une prise multiple de plusieurs objets (101, 102 ; 131, 132, 133), en un premier objet unique (101 ; 131) et au moins un autre objet (102 ; 132, 133), et ii) on évacue l'objet unique hors du canal de passage (40), tout en immobilisant le ou chaque autre objet et, après évacuation du premier objet, a) s'il y a un unique autre objet (102), on l'évacue hors du canal de passage ; et b) s'il y a plusieurs autres objets (132, 133), formant une prise multiple d'ordre 2, on traite celle-ci selon les étapes i) et ii) ci-dessus, jusqu'à obtenir 10 une prise multiple d'ordre supérieur constituée par uniquement deux objets.
12. 12. Machine de tri postal, comprenant un dispositif de dépilage (1) et un convoyeur (C), le dispositif de dépilage comprenant un magasin (10) dans lequel des objets plats sont disposés sur chant face à une plaque de 15 dépilage (14), celle-ci étant agencée pour isoler un premier objet (100) par rapport aux autres objets de la pile (12) et à le mettre en mouvement selon une direction de dépilage (A), alors que le convoyeur (C) est propre à convoyer en série sur chant les objets ainsi dépilés, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un dispositif de séparation (18) selon l'une des 20 revendications 1 à 10, interposé entre le dispositif de dépilage et le convoyeur.