Bateau à deux demi-coques articulées Domaine technique et état de l'art
L'invention concerne un bateau, par exemple un canoë ou un kayak, comprenant une première demi-coque et une deuxième demi-coque réunies par une articulation s'étendant selon un bord longitudinal de chaque demi-coque et un moyen de fermeture adapté pour, lorsqu'il est actif, maintenir la première demi-coque et la deuxième demi-coque réunies pour former une coque complète. lo Lorsque le moyen de fermeture est actif, le bateau est similaire à un bateau constitué d'une coque en une seule pièce. Lorsque le moyen de fermeture est inactif, les deux coques sont écartées l'une de l'autre. Ceci peut faciliter l'installation d'une personne à l'intérieur du bateau. Ceci peut également faciliter le transport routier et / ou le stockage d'un tel bateau. 15 Toutefois, sur l'eau, les bateaux connus à demi-coques associées ne permettent pas à une personne à mobilité réduite de sortir facilement du bateau en cas de danger, lorsque le bateau se retourne notamment. L'invention propose un nouveau bateau ne présentant pas les inconvénients des bateaux connus. 20 Description de l'invention Plus précisément, l'invention propose un nouveau bateau, par ailleurs conforme à un bateau tel que décrit ci-dessus et caractérisé en ce qu'il comprend également un moyen pour désactiver le moyen de fermeture lorsque le bateau se retourne. Ainsi, si le bateau se retourne, les demi- coques peuvent être facilement écartées l'une de l'autre, ce qui permet à une personne de sortir aisément du bateau. Selon un mode de réalisation de l'invention, la première demi-coque et la deuxième demi-coque comprennent chacune un demi-siège, les deux demi- sièges formant un siège lorsque la première demi-coque et la deuxième demi-coque sont réunies, et le demi-siège de la première demi-coque est mobile par rapport à la première demi-coque selon une direction sensiblement perpendiculaire à un plan de flottaison du bateau entre une première position dans laquelle le moyen de fermeture est actif et une lo deuxième position dans laquelle le moyen de fermeture est inactif, le demi- siège mobile formant le moyen de désactivation du moyen de fermeture. Ainsi, lorsque le bateau est en position normale, le poids du demi-siège, éventuellement complété par celui d'une personne installée dans le siège, maintient le demi-siège mobile dans sa première position de sorte que le ts moyen de fermeture est actif et les deux demi-coques forment ensemble une coque complète. Lorsque le bateau se retourne sur l'eau, la personne est décollée du siège par la gravité et le siège se déplace vers sa deuxième position : le moyen de fermeture devient inactif, les demi-coques sont écartées l'une de l'autre, ce qui permet à la personne de sortir facilement et 20 rapidement. Le moyen de fermeture peut comprendre une première pièce fixée sur le demi-siège mobile de la première demi-coque et une deuxième pièce fixée sur la deuxième demi-coque ou le demi-siège de la deuxième demi-coque, la première pièce et la deuxième pièce étant adaptées pour coopérer ensemble 25 lorsque le moyen de fermeture est actif. Dans un exemple, la première pièce et la deuxième pièce forment un ensemble de type tenon / mortaise. En position normale du bateau, la première pièce et la deuxième pièce coopèrent de sorte que les deux coques ne peuvent s'écarter l'une de l'autre. Lorsque le bateau se retourne, les deux pièces sont automatiquement écartées l'une de l'autre, les deux demi-coques peuvent s'écarter l'une de l'autre. Les deux demi-coques peuvent comprendre une double paroi, sur toute la 5 surface des demi-coques ou bien sur une partie seulement des demi-coques. Le bateau est rendu ainsi insubmersible. Le bateau peut encore comprendre un moyen de rappel élastique adapté pour écarter les deux demi-coques l'une de l'autre lorsque le moyen de fermeture est inactif. Le moyen de rappel facilite et / ou accélère l'écartement to automatique des demi-coques lorsque le bateau se retourne. L'expérience montre toutefois qu'un tel moyen de rappel n'est pas nécessaire lorsque les demi-coques comprennent une double paroi au moins localement. Le bateau peut encore comprendre un moyen de verrouillage adapté pour maintenir actif le moyen de fermeture. Ainsi, les deux coques ne peuvent 15 s'écarter, même si le bateau se retourne. Brève description des fiqures L'invention sera mieux comprise, et d'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description qui suit d'un exemple de 20 bateau selon l'invention. Cet exemple est donné à titre non limitatif. La description est à lire en relation avec les dessins annexés dans lesquels : • la figure 1 est une vue d'ensemble d'un bateau selon l'invention • la figure 2 est une vue partielle du bateau de la figure 1, un demi-siège ayant été enlevé 25 • les figues 3-4 sont des vues partielles de certains éléments du bateau de la figure 1.
Description d'un mode de réalisation de l'invention Un bateau 1 selon l'invention comprend une première demi-coque 10 et une deuxième demi-coque 20 réunies par une articulation 30 s'étendant selon un bord longitudinal 11, 21 de chaque demi-coque 10, 20.
Le bateau comprend également : • un moyen de fermeture adapté pour, lorsqu'il est actif, maintenir la première demi-coque et la deuxième demi-coque réunies pour former une coque complète, et • un moyen pour désactiver le moyen de fermeture lorsque le bateau se io retourne. Dans le mode de réalisation représenté, la première demi-coque 10 et la deuxième demi-coque 20 comprennent chacune un demi-siège 12, 22. Les deux demi-sièges forment un siège lorsque la première demi-coque et la deuxième demi-coque sont réunies. Le demi-siège de la première demi- 15 coque est monté mobile par rapport à la première demi-coque selon une direction (sens 1) sensiblement perpendiculaire à un plan de flottaison du bateau entre une première position dans laquelle le moyen de fermeture est actif et une deuxième position dans laquelle le moyen de fermeture est inactif. Le demi-siège mobile forme ainsi le moyen de désactivation du 20 moyen de fermeture. Dans une variante non représentée, les deux demi-sièges sont montés mobiles par rapport à leur-demi-coque respective. Selon un mode de réalisation, le moyen de fermeture comprend une première pièce 41 fixée sur le demi-siège mobile 12 de la première demi-coque 10 et une deuxième pièce 42 fixée sur la deuxième demi-coque 20 ou 25 le demi-siège 22 de la deuxième demi-coque 20. Dans l'exemple représenté, la deuxième pièce 42 a la forme d'un crochet fixé sur la demi-coque 20 et la première pièce 41 a la forme d'un logement fixé sur le demi-siège mobile 12, plus précisément sur le dos du demi-siège 12. Lorsque les demi-coques se rapprochent, le demi-siège 12 se rapproche du demi-siège 22 et se déplace vers sa première position (vers le fond du bateau), et le logement 41 vient coopérer avec le crochet 42. Tant que le demi-siège mobile est maintenu dans cette première position, par exemple par une personne assise sur le siège, les demi-coques ne peuvent s'écarter l'une de l'autre. Si le bateau se retourne, la personne est décollée du siège par l'apesanteur, le demi-siège 12 est entraîné par son poids vers la deuxième position (le demi-siège 12 s'éloigne du fond du bateau), le logement 41 et le crochet 42 s'écartent l'un de l'autre et les demi-coques peuvent aisément s'écarter l'une de l'autre. io Dans l'exemple représenté, le moyen de fermeture est complété par une troisième pièce de type crochet 43, identique au crochet 42 solidaire de la demi-coque 10 et positionné de sorte que, lorsque le bateau est fermé (moyen de fermeture actif), les crochets 42, 43 sont côte-à-côte et viennent se loger ensemble dans le logement 41. Le crochet 43 apporte une rigidité et 15 une sécurité supplémentaires au moyen de fermeture. Des variantes du moyen de fermeture représenté peuvent bien sûr être envisagées. Par exemple, un logement prévu sur ou dans la deuxième demi-coque 20 et un crochet fixé sur le demi-siège mobile 12. Ou encore une première pièce fixée sous le demi-siège mobile 12 et une deuxième pièce 20 fixée au fond du bateau. Ou encore une première pièce (crochet ou logement, tenon ou mortaise) sur le demi-siège mobile 12 et une deuxième pièce associée (logement ou crochet, mortaise ou tenon) sur le demi-siège 22 fixe. L'essentiel est qu'une des pièces soit entraînée en mouvement par le demi-siège mobile 12 de la première demi-coque 10, que l'autre des pièces 25 soit solidaire de la deuxième demi-coque 20 et que les deux pièces coopèrent lorsque les deux coques sont assemblées.
La première demi-coque 10 comprend un moyen de fixation 13 du demi-siège mobile 12 à la première demi-coque 10 tel que le demi-siège 12 soit mobile selon un axe sensiblement perpendiculaire au plan de flottaison du bateau fermé, c'est-à-dire entre le fond et le haut du bateau lorsqu'il est en position normale d'utilisation. Dans un exemple, le moyen de fixation 13 comprend : • un moyen de maintien élastique de type ressort 131 dont une première extrémité 132 est fixée sous une assise 121 du demi-siège mobile 12 et dont une deuxième extrémité 133 est fixée à une zone de fixation 14 de la to première demi-coque 10 formant un fond 2 du bateau 1 lorsque les deux demi-coques 10, 20 sont reliées, et • un moyen de guidage des mouvements du demi-siège mobile selon l'axe sensiblement perpendiculaire au plan de flottaison. Le moyen de guidage comprend quant à lui deux cylindres creux 135, 136 15 adaptés pour coulisser l'un dans l'autre. L'un des cylindres 135 est fixé sous l'assise 121 du demi-siège mobile 12 et l'autre des cylindres 136 est fixé à la zone de fixation 14 de sorte qu'un axe de symétrie des cylindres soit sensiblement perpendiculaire au plan de flottaison du bateau, c'est-à-dire sensiblement perpendiculaire aux bords longitudinaux 11, 15 de la première 20 demi-coque 10 et dans le plan défini par les dits bords longitudinaux 11, 15. Le ressort 131 est mobile à l'intérieur des deux cylindres 135, 136. La hauteur des cylindres, la longueur et la course du ressort sont choisies de sorte que : • lorsqu'une personne est assise sur le siège, le fond du cylindre 135 fixé 25 sous le siège 12 vienne en butée sur le fond du bateau, ce qui correspond à la première position du siège mobile 12, • lorsque le bateau est renversé, le demi-siège 12 est retenu par le ressort 131 et les deux cylindres restent emboîtés l'un dans l'autre.
Dans l'exemple représenté, le moyen de fixation comprend en fait deux ressorts 131a, 131b, chacun associé à une paire de cylindres creux imbriqués 135a, 136a ; 135b, 136b. On limite ainsi les efforts de cisaillement sur les cylindres creux. Mais un seul ressort avec une paire de cylindres creux imbriqués, positionnés par exemple plus au centre de l'assise du demi-siège 12, suffit pour maintenir le siège. Dans un autre exemple, non représenté, le moyen de guidage peut comprendre une glissière et un tenon de guidage adapté pour coulisser dans la glissière. La glissière est fixée sur le demi-siège mobile 12 ou sur la io première demi-coque 10, et le tenon de guidage est fixé sur la première demi-coque 10 ou sur le demi-siège mobile 12. Bien sûr, une seule glissière et un seul tenon de guidage suffisent quel que soit le nombre de moyens de maintien élastiques sous le demi-siège 12. Dans l'exemple représenté, par souci de simplification, le moyen de guidage 15 de type paire de cylindres imbriqués est également utilisé pour fixer le demi-siège 21 sur le fond de la deuxième demi-coque 20. Seuls les cylindres 136c, 136d sont représentés sur la figure 2. Le bateau comprend également un moyen de verrouillage adapté pour maintenir actif le moyen de fermeture (bateau maintenu fermé, quelle que 20 soit la position du siège). Dans l'exemple représenté, le moyen de verrouillage comprend : • sur une demi-coque, un élément 61a formant saillie • sur l'autre demi-coque, un élément 62a formant un logement de forme complémentaire à l'élément 61a 25 • une goupille (non représentée) adaptée pour coopérer avec des trous 63a prévus dans les éléments 61a, 62a. En position fermée du bateau, les éléments 61a, 62a coopèrent pour former un système tenon/mortaise qui rigidifie la coque, que la goupille soit présente ou non. Lorsque la goupille est insérée dans les trous 63a, les deux demi- coques sont solidaires (moyen de fermeture actif), quel que soit la position du bateau. Lorsque la goupille est enlevée, les deux demi-coques peuvent s'écarter automatiquement l'une de l'autre si le bateau se retourne. Dans l'exemple représenté, pour une meilleure rigidité de la coque fermée, deux moyens de verrouillage (ref 61a, 62a pour l'un, ref 61b, 62b pour l'autre) sont prévus sur le dessus de la coque, côté opposé à l'articulation 13, et de part et d'autre du siège 12, 22. Mais un seul moyen de verrouillage (goupille) suffit à maintenir la coque fermée. D'autres moyens de verrouillage peuvent être envisagés. Par exemple un 10 crochet fixé sur le bord d'une demi-coque associé à un logement correspondant sur le bord de l'autre demi-coque. Dans l'exemple représenté, chaque demi-coque a une double coque de sorte que l'air emprisonné rend le bateau insubmersible. On peut prévoir une double coque complète ou bien seulement partielle, par exemple au 15 voisinage des extrémités des demi-coques ou bien au voisinage du siège, pour limiter le poids du bateau tout en conservant ses propriétés de flottaison. Le bateau selon l'invention peut encore comprendre un moyen de rappel élastique (non représenté) adapté pour écarter les deux demi-coques l'une 20 de l'autre lorsque le moyen de fermeture est inactif. Le moyen de rappel est par exemple une bande élastique, qui passe sous les assises des demi-sièges et dont les extrémités sont fixées sur les côtés opposés des demi-sièges, ou bien une bande élastique qui passe sous les demi-coques et dont les extrémités sont fixées sur bords longitudinaux des demi-coques opposés 25 à l'articulation 30. L'expérience montre qu'une telle bande élastique n'est pas nécessaire si les demi-coques du bateau comprennent une double coque, au moins partielle. En cas de retournement en effet, grâce à l'air emprisonné entre les deux coques de chaque demi-coque, les demi-coques 10, 20 s'écartent d'elles-mêmes si le moyen de fermeture est inactif. Dans l'exemple représenté, l'articulation entre les deux demi-coques est une charnière 30 dont les côtés sont fixés sur les bords longitudinaux 11, 21 des 5 demi-coques. Dans un autre exemple, l'articulation est constituée d'une bande de matériau souple, par exemple un tissu ou un plastique, dont une partie est fixée sur le bord longitudinal de la première demi-coque et dont une autre partie est fixée sur le bord longitudinal de la deuxième demi-coque. Une bande en fibre io aramide (ex le Kevlar) donne de bons résultats. Les côtés de la bande sont par exemple collés ou maintenus par des vis ou des rivets sur les bords longitudinaux des demi-coques 10, 20. Le bateau selon l'invention peut encore comprendre, au fond du bateau, un ou plusieurs trous 80 d'évacuation de l'eau susceptible de s'introduire dans le 15 bateau, du fait soit de sa conception en double demi-coques, soit de l'eau passant par le dessus du bateau. L'évacuation de cette eau permet de garantir la flottabilité et le maniement de l'embarcation. Elle permet aussi de garantir la sécurité sanitaire du pratiquant, en limitant les risques d'hypothermie, d'infections urinaires ou cutanées, ou encore les risques 20 d'escarres chez les personnes handicapées.