FR2929804A1 - Outil de mise en place d'une marque entrainant une rotation du poincon utilise pour percer la peau de l'animal. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un outil de mise en place d'une marque pour le marquage d'un animal, ladite marque associant par emboîtement :- une partie mâle (2) comprenant une tige définissant un axe d'emboîtement, et permettant de guider un poinçon (11) destiné à percer la peau de l'animal, et- une partie femelle (5) comprenant une cavité destinée à coopérer avec ladite tige.Selon l'invention, l'outil comprend des moyens de mise en rotation dudit poinçon (11) autour dudit axe d'emboîtement.

Description

Outil de mise en place d'une marque entraînant une rotation du poinçon utilisé pour percer la peau de l'animal. 1. Domaine de l'invention Le domaine de l'invention est celui de l'identification et du marquage des 5 animaux. Plus précisément, l'invention concerne la perforation des tissus d'un animal, par exemple au niveau de son oreille, lors de la pose d'un dispositif de marquage, encore appelé marque, et le cas échéant le prélèvement de tissus de l'animal. De tels prélèvements permettent notamment de conserver des cellules 10 portant des caractéristiques biologiques ou biochimiques de l'animal, par exemple pour identifier ultérieurement l'animal ou détecter des maladies, en analysant son ADN. 2. Art antérieur L'identification du bétail a été rendue obligatoire dans de nombreux pays 15 pour assurer le suivi du cheptel et garantir l'origine des animaux destinés notamment à la consommation. Ce marquage concerne aussi bien les bovins que les ovins, les porcins, les caprins, les volatiles, ou toute autre espèce animale. Classiquement, une marque comprend un numéro d'identification inscrit sur une étiquette permettant de suivre l'animal tout au long de son existence. Par 20 exemple, en accord avec la Directive européenne 1760/2000, tous les bovins doivent être identifiés par une marque auriculaire apposée à chaque oreille, les deux marques portant le même code d'identification unique qui permet d'identifier chaque animal individuellement, ainsi que l'exploitation où il est né. Ces marques doivent donc être inviolables afin d'assurer la traçabilité de l'animal, 25 c'est-à-dire qu'il ne doit pas être possible d'enlever une marque apposée sur un premier animal pour la re-poser sur un deuxième animal. Les marques en plastique sont actuellement les plus utilisées. Elles comprennent une boucle portant une étiquette sur laquelle sont mentionnées toutes les données légales par impression ou gravure, par marquage laser, ou tout autre 30 moyen connu de l'Homme du Métier. Elles sont notamment conçues pour être posées de manière irréversible, à l'aide d'un outil (par exemple une pince) de fixation inviolable, associant par emboîtement irréversible une partie mâle traversant l'oreille de l'animal et une partie femelle. Par exemple, comme illustré de manière simplifiée en figures lA et lB, 5 une telle marque 1 associe par emboîtement une partie mâle 2 comprenant une tige 3 et une partie femelle 5 comprenant un bouton de réception 6. Plus précisément, la tige 3 de la partie mâle 2 s'étend à partir d'un support 10 destiné à prendre appui sur une face de l'oreille de l'animal, perpendiculairement (ou sensiblement perpendiculairement) à ce support. Cette 10 tige 3 est terminée par une pointe 4. Comme illustré en figure lA, le bouton de réception 6 de la partie femelle 5 présente un orifice 7 et une cavité 8 pour l'introduction de la pointe 4 de la tige 3. La base de la partie femelle peut prendre appui sur l'autre face de l'oreille. Lors de la mise en place de la marque 1, la pointe 4 de la tige 3 est 15 enfoncée dans le bouton de réception 6 au travers de la peau de l'animal, par exemple l'oreille, de façon à emboîter de façon irréversible les parties mâle 2 et femelle 5. Une fois la marque 1 posée, la pointe 4 est logée dans la cavité 8, et y est maintenue par un épaulement de retenue 9 réalisant la transition entre la cavité 8 20 et l'orifice 7. I1 n'est donc plus possible de retirer la marque, ou de la modifier, sans la casser une fois qu'elle a été posée. Comme illustré en figure lB, le bouton de réception 6 peut également être ouvert. On parle dans ce cas d'une marque, ou boucle, à tête ouverte. De telles marques sont porteuses de plaquettes ou d'étiquettes marquées 25 identifiant l'animal. En particulier, le bouton peut comporter une platine offrant une surface de marquage pour l'identification de l'animal. Il est également connu de prélever des échantillons de tissus de l'animal lors de la mise en place d'une marque 1, comme décrit dans la demande de brevet FR 2 906 703 au nom du même Demandeur. 30 Pour ce faire, comme illustré en figure 2A, la tige 3 est creuse, et permet le passage d'un poinçon 11. Ce poinçon 11 peut être retiré après la mise en place de la marque 1. Un tel poinçon 11 présente une arête coupante 12, de forme généralement circulaire, permettant de perforer la peau 13 de l'animal lors de la mise en place de la marque. Par exemple, l'arête coupante 12 peut être à contact continu, comme illustré en figure 2B, ou dentelée ou en dents de scie, comme illustré en figure 2C. Ainsi, lors de l'emboîtement des parties mâle 2 et femelle 5, le poinçon 11 perfore la peau 13 de l'animal le long d'une ligne de contact circonférentielle, et guide la pointe 4 de la tige 3 dans le bouton de réception 6. De plus, l'échantillon de tissus découpé par l'arête coupante 12 reste emprisonné dans le poinçon 1l, et peut être récupéré après retrait du poinçon 11. Du fait de l'épaisseur des tissus à percer lors de la mise en place de la marque auriculaire, il est nécessaire que l'arête 12 du poinçon soit bien affûtée pour que l'échantillon de tissus reste emprisonné dans le poinçon 11. En effet, l'oreille de l'animal est composée de plusieurs couches comprenant, de manière simplifiée, une première peau, du cartilage, et une deuxième peau, appelée peau par la suite. De plus, le poinçon 11 ne peut pas prendre appui sur une surface dure lors de la mise en place de la marque auriculaire, puisqu'il traverse la peau de l'animal et entre dans le bouton de réception 6.

Cette technique ne permet malheureusement pas d'assurer en totalité le succès lors de chaque prélèvement. En effet, de temps à autre, l'échantillon de tissus découpé par le poinçon 11 n'est pas entièrement détaché de l'oreille de l'animal. Par exemple, le poinçon 11 permet de découper la première peau et le cartilage, mais ne permet pas toujours de découper correctement la deuxième peau. L'échantillon peut alors rester, dans la partie femelle 5 ou la partie mâle 2, relié à l'oreille par un filament . Par conséquent, lors du retrait du poinçon 11 celui-ci est vide et l'échantillon est perdu. Comme la marque a déjà été posée, il n'est pas possible de recommencer l'opération, et il est nécessaire d'effectuer une opération distincte si l'on souhaite prélever un échantillon de tissus de l'animal.

Il existe donc un besoin pour une nouvelle technique permettant de s'affranchir de ce problème tout en permettant de récupérer de manière quasi-certaine un échantillon de tissus dans le poinçon, par rapport aux techniques connues. 3. Exposé de l'invention L'invention propose une solution nouvelle qui ne présente pas l'ensemble de ces inconvénients de l'art antérieur, sous la forme d'un outil de mise en place d'une marque pour le marquage d'un animal, ladite marque associant par emboîtement : - une partie mâle comprenant une tige définissant un axe d'emboîtement, et permettant de guider un poinçon destiné à percer la peau de l'animal, et - une partie femelle comprenant une cavité destinée à coopérer avec ladite tige. Selon l'invention, l'outil comprend des moyens de mise en rotation dudit poinçon autour dudit axe d'emboîtement. Cette rotation du poinçon autour de l'axe d'emboîtement permet d'améliorer la qualité de la découpe de la peau de l'animal, lors de la mise en place de la marque. De cette façon, toutes les couches de la peau (première peau, cartilage, deuxième peau, etc.) sont correctement découpées et l'échantillon de tissus découpé par le poinçon est entièrement détaché de l'animal. Ainsi, la mise en rotation du poinçon permet de récupérer de manière quasi-certaine un échantillon de tissus de l'animal lors de la pose de la marque, alors que selon l'art antérieur, les échantillons pouvaient rester bloqués dans la marque lors du retrait du poinçon.

On peut noter que la solution proposée peut s'appliquer quel que soit le type de marque utilisé pour le prélèvement de tissus de l'animal. Ainsi, selon un premier type de marque, la tige de la partie mâle est creuse et permet le passage du poinçon destiné à percer la peau de l'animal. Le poinçon prend alors la forme d'une aiguille de prélèvement de forme cylindrique, présentant une arête affûtée, par exemple à contact continu ou dentelée, et les moyens de mise en rotation permettent d'entraîner le poinçon en rotation, indépendamment de la partie mâle. Selon un deuxième type de marque, le poinçon est solidarisé à la partie mâle. Par exemple, le poinçon est emboîté à l'extrémité de la tige de la partie mâle. Le poinçon prend alors la forme d'un réceptacle de prélèvement de forme cylindrique, présentant une arête affûtée, par exemple à contact continu ou dentelée, et les moyens de mise en rotation permettent d'entraîner la partie mâle en rotation (ou à tout le moins la tige) , ainsi que le poinçon solidarisé à la tige. Selon un aspect particulier de l'invention, l'outil comprend au moins une branche mobile, actionnable manuellement, agissant sur les moyens de mise en rotation du poinçon ou sur des moyens d'entraînement des moyens de mise en rotation du poinçon. De cette façon, il n'est pas nécessaire pour la personne posant la marque d'effectuer des actions supplémentaires par rapport aux techniques de l'art antérieur. En effet, c'est le mouvement habituel d'une ou plusieurs branches mobiles qui entraîne, directement ou indirectement, la rotation du poinçon. Par exemple, l'outil de mise en place de la marque est une pince, comprenant deux branches articulées. Ces branches agissent sur deux mâchoires, destinées à porter respectivement la partie mâle et la partie femelle de la marque.

Ces deux mâchoires peuvent prendre deux positions extrêmes, une position ouverte, permettant de placer les parties mâle et femelle de part et d'autre de l'emplacement où l'on souhaite apposer la marque (oreille, aile ou peau de l'animal par exemple), et une position fermée, lorsque les mâchoires sont actionnées pour emboîter les parties mâle et femelle. Le passage d'une position à l'autre, actionné manuellement par au moins une branche, entraîne une rotation du poinçon, en agissant directement sur les moyens de mise en rotation du poinçon ou sur des moyens d'entraînement des moyens de mise en rotation du poinçon. En particulier, les moyens d'entraînement appartiennent au groupe comprenant : - une biellette solidarisée par une première de ses extrémités à une branche de l'outil et par une deuxième de ses extrémités aux moyens de mise en rotation ; - une crémaillère solidarisée d'une part à une branche de l'outil et d'autre part aux moyens de mise en rotation. Ainsi, le rapprochement des deux branches lors de la pose de la marque peut entraîner une biellette, qui entraîne à son tour les moyens de mise en rotation du poinçon. De cette façon, les opérations effectuées par la personne qui appose la marque sont similaires et de même complexité que celles effectuées selon les techniques de l'art antérieur. Selon un aspect particulier de l'invention, les moyens de mise en rotation du poinçon comprennent un logement d'emboîtement apte à coopérer avec une forme complémentaire prévue à cet effet sur le poinçon. Par exemple, on considère que le poinçon comprend deux parties : une première partie permettant de recueillir un échantillon de tissus de l'animal, comme une aiguille de prélèvement (ou de biopsie), et une deuxième partie permettant de coopérer avec les moyens de mise en rotation. Par exemple, cette deuxième partie comprend des saillies, destinées à coopérer avec au moins une rainure d'entraînement présente dans le logement d'emboîtement.

Selon un premier mode de réalisation, les moyens de mise en rotation du poinçon comprennent au moins une roue dentée. Une telle roue dentée peut comprendre un logement d'emboîtement prenant par exemple la forme d'une partie cylindrique extrudée, comprenant un alésage rainuré. Une fois que le poinçon est emboîté dans le logement d'emboîtement, la rotation de la roue dentée entraîne la rotation du poinçon. Avantageusement, une telle roue est menée par une roue meneuse, présentant un diamètre supérieur, elle-même entraînée par des moyens d'entraînement, comme une biellette ou une crémaillère, solidarisés à une branche de l'outil par exemple.

Ainsi, le rapprochement des branches lors de la pose de la marque peut entraîner la biellette, qui entraîne la roue meneuse, qui entraîne à son tour la roue menée, et la rotation du poinçon. De cette façon, les opérations de perforation de la peau, et de rotation du poinçon, peuvent être mises en oeuvre simultanément. Selon un deuxième mode de réalisation, les moyens de mise en rotation du poinçon comprennent un axe de guidage présentant une rainure hélicoïdale, et un doigt fixe permettant de transmettre un mouvement de rotation audit axe de guidage, de façon à entraîner la rotation du poinçon lors de la mise en place de la marque. Par exemple, le poinçon est solidarisé à l'axe de guidage, localisé au moins partiellement dans un logement de l'outil. Du fait du doigt fixé inséré dans la rainure en hélice de l'axe de guidage, l'axe de guidage entre en rotation lorsqu'il sort de son logement. Il entraîne donc le poinçon en rotation. De cette façon, les opérations de perforation de la peau, et de rotation du poinçon, peuvent être mises en oeuvre simultanément.

Selon un troisième mode de réalisation, les moyens de mise en rotation du poinçon comprennent au moins un arbre destiné à recevoir ledit poinçon dans son prolongement, et solidarisé à l'outil de fixation par l'intermédiaire d'une bague. Une telle bague permet de maintenir l'arbre dans son axe de rotation, tout en le laissant libre de tourner.

En particulier, l'arbre comprend une molette solidarisée à une de ses extrémités. Ainsi, une rotation de la molette engendre une rotation de l'arbre, qui engendre à son tour une rotation du poinçon. Selon ce troisième mode de réalisation, la rotation du poinçon peut être mise en oeuvre après que la peau de l'animal a été perforée.

Selon un quatrième mode de réalisation, l'outil de mise en place de l'étiquette comprend des moyens de motorisation agissant sur les moyens de mise en rotation du poinçon. Par exemple, ces moyens de motorisation comprennent un motoréducteur entraînant un entraîneur, sur lequel est solidarisé le poinçon. En particulier, l'outil comprend des moyens interrupteurs pilotant les moyens de motorisation.

Selon une caractéristique particulière, ces moyens interrupteurs sont actionnés par au moins une branche de l'outil de pose. Ainsi, lorsqu'on actionne manuellement au moins une des branches pour mettre en place la marque, on agit sur les moyens interrupteurs, qui autorisent le fonctionnement des moyens de motorisation, et entraînent la rotation du poinçon. De cette façon, les opérations de perforation de la peau, et de rotation du poinçon, peuvent être mises en oeuvre simultanément. 4. Liste des figures D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés, parmi lesquels : - les figures 1A et 1B, déjà présentées en relation avec l'art antérieur, présente la structure classique d'une marque auriculaire ; - les figures 2A à 2C, également décrite précédemment, présente une marque auriculaire permettant d'effectuer un prélèvement de tissus selon l'art antérieur ; - les figures 3A à 3D illustrent le principe général de l'invention ; - les figures 4A et 4B présentent un premier mode de réalisation de 20 l'invention ; - les figures 5A et 5B proposent un deuxième mode de réalisation ; - les figures 6A à 6C illustrent un troisième mode de réalisation ; et - les figures 7A et 7B présentent un quatrième mode de réalisation. 5. Description d'un mode de réalisation de l'invention 25 5.1 Principe général Le principe général de l'invention repose sur une modification du mouvement du poinçon utilisé pour perforer la peau d'un animal lors de la pose d'une marque, en vue notamment de prélever des échantillons de tissus de l'animal. Ce nouveau mouvement du poinçon permet de découper efficacement les tissus de l'oreille de l'animal ou de l'emplacement sur le corps de l'animal au niveau duquel on appose la marque. Plus précisément, l'invention propose d'appliquer un mouvement de rotation au poinçon lors de la mise en place de la marque, de façon à améliorer la qualité de la découpe de toutes les couches de l'oreille de l'animal (première peau, cartilage, deuxième peau, etc, appelé peau par la suite). On récupère de cette façon de manière quasi-certaine un échantillon de tissus de l'animal dans le poinçon. Cette rotation peut être mise en oeuvre indépendamment de la partie mâle de la marque, notamment dans le cas où le poinçon prend la forme d'une aiguille coulissant dans la tige creuse de la partie mâle, ou résulter d'une rotation de la partie mâle de la marque, notamment dans le cas où le poinçon prend la forme d'un réceptacle solidarisé à l'extrémité de la tige de la partie mâle. Encore plus précisément, ce mouvement de rotation est généré par l'outil de mise en place de la marque auriculaire. Autrement dit, l'outil comprend des moyens de mise en rotation du poinçon autour de l'axe d'emboîtement défini par la tige creuse de la partie mâle. Les figures 3A à 3D illustrent ce principe général, pour la mise en place d'une marque auriculaire similaire à celle décrite en relation avec l'art antérieur, en figure 2A. On peut noter que plusieurs variantes de la structure de cette marque sont connues. Bien entendu, l'invention ne se limite pas la pose d'une marque présentant la structure précédemment décrite, mais s'applique également à ces variantes. Ainsi, comme illustré en figure 3A, la partie mâle 2 et la partie femelle 5 sont disposées de chaque côté de l'oreille 13 de l'animal à marquer ou de l'emplacement sur le corps de l'animal au niveau duquel on appose la marque. Par exemple, la partie femelle 5 est maintenue sur une première mâchoire de l'outil de pose de la marque, et la partie mâle 2 est maintenue sur une deuxième mâchoire de l'outil. Lorsque les mâchoires se resserrent, comme illustré en figure 3B, le poinçon 11 vient au contact de la peau de l'animal, et perce l'oreille 13. Plus précisément, le poinçon 11 subit un double mouvement de translation lorsqu'il s'enfonce dans l'oreille de l'animal, et de rotation autour de l'axe d'emboîtement XX' lorsqu'il découpe les tissus de l'oreille, comme illustré par les flèches. Bien entendu, ces deux mouvements ne sont pas nécessairement réalisés de façon simultanée, mais peuvent être mis en oeuvre l'un à la suite de l'autre, avec un mouvement de translation d'abord pour percer l'oreille de l'animal, puis un mouvement de rotation pour bien découper les tissus. On peut noter qu'une faible rotation (de l'ordre d'un tour par exemple) est suffisante pour couper l'ensemble des tissus.

Comme illustré en figure 3C, ce double mouvement de translation et de rotation peut continuer jusqu'à l'emboîtement (ou l'encliquetage) des parties mâle 2 et femelle 5. De cette façon, on s'assure de la découpe complète de l'échantillon 131 de tissus de l'oreille, quelle que soit l'épaisseur de l'oreille de l'animal. De plus, lorsque le poinçon 11 vient en butée dans le fond de la cavité de la partie femelle 5, l'échantillon 131 est légèrement repoussé dans le poinçon 11, afin d'éviter que l'échantillon 131 reste bloqué dans la cavité de la partie femelle. Il est ensuite possible de retirer le poinçon 11 de la tige 3 de la marque une fois qu'elle a été posée, comme illustré en figure 3D, puis de récupérer l'échantillon de tissus 131 localisé dans le poinçon 11.

L'échantillon de tissus 131 peut ensuite être stocké dans un tube à essai (ou micro-tube à essai), et transmis à un laboratoire pour stockage et éventuellement analyse. 5.2 Description de différentes modes de réalisation On s'attache ci-après à décrire un outil comprenant des moyens de mise en rotation du poinçon selon l'invention, permettant d'apposer une marque sur l'oreille d'un animal, par exemple de type bovin, ovin, porcin, caprin, volatile, ou toutes autres espèces d'animal. Bien entendu, d'autres emplacements sur le corps de l'animal pourraient également être envisagés pour apposer une marque avec l'outil proposé, par exemple sur l'aile pour un volatile.

A) Premier mode de réalisation On considère selon un premier mode de réalisation illustré en figures 4A et 4B un outil de type pince, comprenant deux branches 41, 42, reliées chacune à une mâchoire, également référencées 41, 42. Il s'agit par exemple d'une pince de type Total Tagger (marque déposée).

La partie femelle de la marque est par exemple solidarisée à la mâchoire 41, et la partie mâle à la mâchoire 42. Plus précisément, la partie mâle est emboîtée sur le poinçon 11, qui peut être directement solidarisé à la mâchoire 42, ou bien enfilé sur un pointeau lui-même solidarisé à la mâchoire 42. En particulier, le poinçon 11 présente une forme adaptée pour coulisser au moins partiellement dans la tige creuse de la partie mâle de la marque. Par exemple, le poinçon 11 comprend une aiguille de prélèvement 111, présentant une forme cylindrique, et des moyens de solidarisation 112 à la mâchoire 42. Ces moyens de solidarisation 112 peuvent comprendre des saillies. Selon ce premier mode de réalisation, les moyens de mise en rotation du poinçon comprennent un engrenage formé de deux roues dentées 43 et 44, éventuellement superposées. Bien entendu, un nombre différent d'engrenages ou de roues peut également être envisagé. Par exemple, la roue dentée 43, dite roue menée, comprend un logement d'emboîtement apte à coopérer avec une forme complémentaire prévue à cet effet sur le poinçon. Ce logement d'emboîtement prend par exemple la forme d'une partie cylindrique extrudée, comprenant un alésage rainuré. Les rainures ou encoches 451, 452 du logement d'emboîtement coopèrent avec les saillies des moyens de solidarisation 112 du poinçon, de façon à maintenir le poinçon 11, et à le guider en rotation. De cette façon, une rotation de la roue menée 43 engendre une rotation du poinçon 11, selon l'axe du poinçon. La roue 44, dite roue meneuse, présente un diamètre supérieur à la roue menée 43, et permet d'entraîner en rotation la roue menée 43. La roue meneuse 44 est entraînée par des moyens d'entraînement 46. Par exemple, ces moyens d'entraînement 46 comprennent une biellette solidarisée par une première de ses extrémités à la branche 41 de la pince et par une deuxième de ses extrémités à la roue meneuse 44. Selon une variante, ces moyens d'entraînement comprennent une crémaillère solidarisée d'une part à la branche 41 de la pince et d'autre part à la roue meneuse 44. Bien entendu, ces moyens d'entraînement ne sont pas nécessairement apparents et pourraient être intégrés à l'intérieur de la pince, par exemple dans une branche. De cette façon, une action sur les branches 41, 42 de la pince pour fermer les mâchoires agit sur les moyens d'entraînement 46 de la roue meneuse 44, qui entraîne en rotation la roue menée 43, qui entraîne à son tour le poinçon en rotation autour de son axe.

Selon une variante non illustrée, le poinçon 11 présente une forme adaptée pour s'emboîter à l'extrémité de la tige de la partie mâle de la marque. Selon cette variante, les moyens de mise en rotation du poinçon permettent d'entraîner en rotation la partie mâle. Par exemple, la partie mâle est solidarisée à la mâchoire 42 en enfilant la tige de la partie mâle sur un pointeau lui-même solidarisé à la mâchoire 42. La mise en rotation des roues meneuse 44 et menée 43 entraîne alors la rotation du pointeau, qui entraîne la rotation de la partie mâle et donc du poinçon emboîté sur la tige de la partie mâle. B) Deuxième mode de réalisation On décrit ci-après un deuxième mode de réalisation, illustré en figures 5A et 5B, dans lequel l'outil de pose est une pince comprenant deux branches 51, 52. La deuxième branche 52 est une branche mobile, actionnable manuellement, agissant sur des moyens d'entraînement des moyens de mise en rotation du poinçon. La partie femelle de la marque est par exemple solidarisée à une mâchoire 53 servant d'enclume. La partie mâle est emboîtée sur le poinçon 11, qui présente une forme adaptée pour coulisser au moins partiellement dans la tige creuse de la partie mâle de la marque. Le poinçon 11 est maintenu à l'extrémité d'un axe de guidage 54 dans un support 55, par des moyens de blocage 56 amovibles. Ces moyens de blocage 56 prennent par exemple la forme d'une plaque de bridage. Il est ainsi aisé de changer de poinçon 11, en retirant les moyens de blocage 56. Le support 55 est par exemple maintenu sur l'outil de fixation par l'intermédiaire d'une bague de guidage 59. Une telle bague permet de maintenir le support 55, tout en le laissant libre de tourner.

Selon ce mode de réalisation, l'axe de guidage 54 prend la forme d'une vis sans fin, présentant une rainure 57 en hélice dans laquelle vient se loger un doigt 58, solidarisé à la carcasse de la pince. L'axe de guidage 54 est initialement localisé au moins partiellement dans un logement de la pince.

Lorsque la deuxième branche 52 est actionnée, de façon à rapprocher les deux branches 51 et 52 selon le sens de la flèche en trait plein, l'axe de guidage 54 est percuté, et le doigt 58 inséré dans la rainure 57 transmet un mouvement de rotation à l'axe de guidage 54 (le doigt étant fixe). Le poinçon 11 subit alors un double mouvement de translation vers la mâchoire 53 portant la partie femelle, et de rotation selon le sens des flèches en trait plein. La mise en rotation du poinçon 11 permet alors de couper de manière efficace les différents tissus de l'oreille de l'animal, et notamment la première peau, le cartilage, et la deuxième peau. Selon une variante non illustrée, le poinçon 11 présente une forme adaptée pour s'emboîter à l'extrémité de la tige de la partie mâle de la marque. Selon cette variante, les moyens de mise en rotation du poinçon permettent d'entraîner en rotation la partie mâle. Par exemple, la partie mâle est solidarisée à l'axe de guidage 54 en enfilant la tige de la partie mâle sur un pointeau lui-même solidarisé à l'axe de guidage 54. La mise en rotation de l'axe de guidage 54 par le doigt 58 lors de la percussion de l'axe de guidage 54 entraîne alors la rotation du pointeau, qui entraîne la rotation de la partie mâle et donc du poinçon emboîté sur la tige de la partie mâle. C) Troisième mode de réalisation Selon un troisième mode de réalisation, les mouvements de déplacement 30 du poinçon vers la partie mâle (translation ou rotation autour de l'axe de la pince) et rotation du poinçon autour de son axe sont décorrélés. Plus précisément, comme illustré en figures 6A à 6C, l'outil de pose est une pince comprenant deux branches 61, 62, reliées chacune à une mâchoire, également référencées 61, 62.

La partie femelle 5 de la marque est par exemple solidarisée à la mâchoire inférieure 61. La partie mâle est emboîtée sur le poinçon 11, solidarisé à la mâchoire supérieure 62. De nouveau, le poinçon 11 présente une forme adaptée pour coulisser au moins partiellement dans la tige creuse de la partie mâle de la boucle.

Selon ce troisième mode de réalisation, les moyens de mise en rotation du poinçon 11 autour de l'axe d'emboîtement défini par la tige creuse de la partie mâle comprennent un arbre 63 destiné à recevoir le poinçon 11 dans son prolongement. L'arbre comprend également une molette 64 solidarisée à une de ses extrémités. La molette 64 est dimensionnée selon le degré de rotation désiré.

Plus précisément, l'arbre 63 est maintenu sur la pince au moyen d'une bague, par exemple une bague de bronze ou de roulement 65, ou de tout autre moyen permettant de maintenir l'arbre 63 sur la pince tout en facilitant sa rotation. Par exemple, l'arbre 63 est muni d'une bague de blocage 66 permettant de maintenir l'arbre 63 dans la bague de bronze ou de roulement 65.

L'arbre 63 présente un logement adapté à coopérer avec la forme du poinçon 11. Il comprend par exemple un évidemment correspondant à la forme d'une platine du poinçon 11, permettant d'entraîner le poinçon 11 lors de la rotation de l'arbre 63. Le poinçon 11 peut être maintenu à l'extrémité de l'arbre 63 par des moyens de blocage 67 amovibles. Ces moyens de blocage 67 prennent par exemple la forme d'une plaque, qui peut être introduite dans la gorge 68. Il est ainsi aisé de changer de poinçon 11, en retirant les moyens de blocage 67. Selon ce mode de réalisation de l'invention, on vient d'abord perforer l'oreille de l'animal en fermant les mâchoires 61 et 62 lorsqu'on actionne les branches 61, 62 de la pince.

Ensuite, on vient tourner manuellement la molette 64. La rotation de la molette 64 engendre la rotation de l'arbre 63 dans la bague de bronze ou de roulement 65, qui entraîne la rotation du poinçon 11. La mise en rotation du poinçon 11 permet alors de couper les derniers filaments reliant l'échantillon de tissus à l'oreille de l'animal. Une faible rotation, de l'ordre d'un tour par exemple, est suffisante pour obtenir une découpe de meilleure qualité que selon l'art antérieur. Selon une variante, la rotation de la molette 64 peut également engendrer un mouvement de vissage/dévissage. De cette façon, les deux mouvements de 10 perforation et de rotation peuvent être effectués simultanément. Ce mode de réalisation peut également être adapté pour entraîner la rotation de la partie mâle de la marque, lorsque le poinçon présente une forme adaptée pour s'emboîter à l'extrémité de la tige de la partie mâle de la marque. D) Quatrième mode de réalisation 15 Les figures 7A et 7B illustrent un quatrième mode de réalisation selon lequel l'outil de pose comprend des moyens de motorisation agissant sur les moyens de mise en rotation du poinçon. Ces moyens de motorisation peuvent être placés dans l'axe du poinçon, ou perpendiculairement à l'axe du poinçon, de façon à réduire l'encombrement. 20 Par exemple, comme illustré en figure 7A, l'outil de mise en place d'une marque est une pince comprenant deux branches 71, 72, reliées chacune à une mâchoire, également référencées 71, 72. La partie femelle de la marque est par exemple solidarisée à la mâchoire inférieure 71. La partie mâle est emboîtée sur le poinçon 11, solidarisé à la 25 mâchoire supérieure 72 par l'intermédiaire d'un entraîneur 73 et d'un motoréducteur 75. De nouveau, le poinçon 11 présente une forme adaptée pour coulisser au moins partiellement dans la tige creuse de la partie mâle de la marque. Selon ce mode de réalisation, le poinçon 11 coopère avec l'entraîneur 73. 30 Par exemple, l'entraîneur 73 comprend un logement d'emboîtement apte à coopérer avec une forme complémentaire prévue à cet effet sur le poinçon, comme des rainures. Cet entraîneur 73 est solidarisé avec un arbre 74 piloté par le motoréducteur 75. De cette façon, l'activation du motoréducteur 75 entraîne la rotation de l'arbre 74, qui entraîne la rotation de l'entraîneur 73, qui entraîne la rotation du poinçon 11. Le motoréducteur 75 est par exemple solidarisé à la mâchoire 72 par des moyens de fixation prenant la forme de plaques métalliques. Selon une variante, l'outil de mise en place d'une marque auriculaire selon l'invention comprend des moyens interrupteurs 77 pilotant les moyens de motorisation. Ces moyens interrupteurs sont par exemple contrôlés par les branches 71 et 72. Ainsi, un rapprochement des branches 71 et 72 pour serrer les mâchoires crée un contact au niveau des moyens interrupteurs 77, générant un courant électrique qui déclenche l'activation du motoréducteur 75.

Un tel motoréducteur peut également être alimenté par une pile ou un courant extérieur. Par exemple, il peut être activé tant que les mâchoires 71 et 72 de la pince sont serrées, ou seulement de façon à faire tourner le poinçon 11 d'un demi-tour ou d'un tour complet. Ce mode de réalisation peut également être adapté pour entraîner la rotation de la partie mâle de la marque, lorsque le poinçon présente une forme adaptée pour s'emboîter à l'extrémité de la tige de la partie mâle de la marque. Bien entendu, les différents modes de réalisation sont purement illustratifs, et non limitatifs. En particulier, il est possible de combiner les différents modes de réalisation envisagés.

Claims (14)

1. REVENDICATIONS1. Outil de mise en place d'une marque pour le marquage d'un animal, ladite marque associant par emboîtement : - une partie mâle (2) comprenant une tige définissant un axe d'emboîtement, et permettant de guider un poinçon (11) destiné à percer la peau (13) de l'animal, et - une partie femelle (5) comprenant une cavité destinée à coopérer avec ladite tige, caractérisé en ce que ledit outil comprend des moyens de mise en rotation dudit 10 poinçon (11) autour dudit axe d'emboîtement.
2. 2. Outil selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une branche mobile, actionnable manuellement, agissant sur lesdits moyens de mise en rotation du poinçon (11) ou sur des moyens d'entraînement desdits moyens de mise en rotation du poinçon (11). 15
3. 3. Outil selon la revendication 2, caractérisé en ce que la ou lesdites branches agissent également sur deux mâchoires, destinées à porter respectivement ladite partie mâle (2) et ladite partie femelle (5).
4. 4. Outil selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que lesdits moyens d'entraînement appartiennent au groupe comprenant : 20 - une biellette solidarisée par une première de ses extrémités à une branche dudit outil et par une deuxième de ses extrémités auxdits moyens de mise en rotation ; - une crémaillère solidarisée d'une part à une branche dudit outil et d'autre part auxdits moyens de mise en rotation. 25
5. 5. Outil selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que lesdits moyens de mise en rotation dudit poinçon (11) comprennent un logement d'emboîtement apte à coopérer avec une forme complémentaire prévue à cet effet sur ledit poinçon (11).
6. 6. Outil selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit logement 30 d'emboîtement comprend au moins une rainure d'entraînement dudit poinçon(11).
7. 7. Outil selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que lesdits moyens de mise en rotation dudit poinçon (11) comprennent au moins une roue dentée (43, 44).
8. 8. Outil selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de mise en rotation dudit poinçon (11) comprennent un axe de guidage (54) présentant une rainure hélicoïdale (57) et un doigt fixe (58) permettant de transmettre un mouvement de rotation audit axe de guidage.
9. 9. Outil selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que lesdits moyens de mise en rotation dudit poinçon comprennent au moins un arbre (63) destiné à recevoir ledit poinçon dans son prolongement, et solidarisé audit outil par l'intermédiaire d'une bague.
10. 10. Outil selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit arbre comprend une molette (64) solidarisée à une de ses extrémités.
11. 11. Outil selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de motorisation agissant sur lesdits moyens de mise en rotation dudit poinçon.
12. 12. Outil selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens interrupteurs pilotant lesdits moyens de motorisation (77).
13. 13. Outil selon les revendications 11 et 12, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une branche agissant sur lesdits moyens interrupteurs.
14. 14. Outil selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que ledit poinçon (11) est solidarisé à ladite partie mâle (2), et en ce que lesdits moyens de mise en rotation dudit poinçon (11) entraînent ladite partie mâle (2) en rotation autour dudit axe d'emboîtement.