FR2888607A1 - Bloc porte pour cloison a panneaux isolants - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un Bloc porte pour cloison (1) formée notamment d'une armature métallique (2) sur laquelle sont fixés des panneaux isolants (3). Le bloc porte comporte une huisserie formée notamment par deux montants latéraux (4) reliés par une traverse haute. Selon l'invention, les montants latéraux (4) consistent en des profilés de section en forme de L, comportant chacun une première partie creuse (6) d'accueil de l'extrémité desdits panneaux isolants (3), et une seconde partie (7) formant un épaulement avec la première partie (6), pour bloquer le mouvement de pivot d'une porte (8) en position fermée. La seconde partie (7) est creuse pour accueillir une ossature (9) réalisée dans un matériau à faible coefficient de dilatation thermique, l'ossature (9) occupant sensiblement tout l'espace creux de la seconde partie (7) du montant (4) de sorte à empêcher la déformation du montant (4) en cas d'incendie.

Description

La présente invention concerne un bloc porte réalisé pour éviter la

déformation d'une huisserie en cas d'incendie.

Un bloc porte est constitué d'un dormant, ou huisserie d'une porte et de son ou ses battants.

Il comporte traditionnellement des montants en forme de U, comportant chacun un créneau central (appelé communément feuillure) formant un épaulement contre lequel la porte vient buter en position fermée, ainsi qu'une bride de io fixation interne en forme d'oméga qui le traverse de place en place ponctuellement sur la hauteur du montant.

Un tel bloc porte doit satisfaire à des essais de résistance au feu, qui sont usuellement mis en oeuvre pour répondre aux normes de cahier des charges qui sont de plus en plus exigeants en terme de qualité.

Les montants des blocs portes sont usuellement réalisés en métal, et ils se déforment sous l'effet de la chaleur, en se dilatant. Cette déformation et celle de la cloison provoquent un cintrage du dormant vers le feu alors que les battants, constitués de bois, se déforment en sens inverse.

Cette déformation inversée des battants et du dormant a tendance à les désolidariser, laissant ainsi des passages par lesquels le feu peut se propager d'une pièce à une autre.

Or, pour des questions de sécurité, il est nécessaire que le feu soit circonscrit dans une pièce.

De nouveaux blocs portes ont été imaginés et réalisés pour pallier cet 30 inconvénient.

Par exemple, des languettes de plâtre ont été incorporées dans les montants des huisseries pour limiter leur échauffement, ces languettes étant de longueur telle qu'elles s'étendent sur toute la hauteur du montant.

D'autres solutions consistent à mettre en oeuvre un joint intumescent pour lier le dormant au battant.

L'invention vise à proposer à l'Industrie une autre solution consistant en un nouveau bloc porte qui limite considérablement les déformations des huisseries en cas d'incendie.

L'invention concerne un bloc porte pour cloison formée notamment d'une io armature métallique sur laquelle sont fixés des panneaux isolants. Le bloc porte selon l'invention comporte une huisserie formée notamment par deux montants latéraux reliés par une traverse haute. Les montants latéraux consistent en des profilés de section en forme de L, comportant chacun une première partie creuse d'accueil de l'extrémité des panneaux isolants, et une seconde partie formant un épaulement avec la première partie, pour bloquer le mouvement de pivot d'une porte en position fermée.

La seconde partie est creuse pour accueillir une ossature réalisée dans un matériau à faible coefficient de dilatation thermique, l'ossature occupant sensiblement tout l'espace creux de la seconde partie du montant de sorte à empêcher la déformation du montant en cas d'incendie.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention, la seconde partie est de dimensions plus importantes que la première partie. Ainsi, le montant est ainsi en contact avec l'ossature sur une partie plus importante, ce qui réduit d'autant plus les possibilités de déformation du montant.

On prévoit avantageusement de ménager une gorge dans l'ossature pour accueillir l'extrémité de panneaux isolants. Ainsi l'ossature permet le calage des panneaux isolants, et réalise une entretoise entre les panneaux isolants constituant les deux faces de la cloison.

Selon un mode de réalisation qui sera décrit et illustré par la suite, l'ossature présente un rail pour loger un bossage interne au montant. Cela permet d'immobiliser l'ossature dans le montant, tout en rigidifiant partiellement la partie du montant servant principalement de logement d'accueil aux panneaux isolants.

Par ailleurs, il est avantageux que l'ossature comporte au moins un chanfrein, pour faciliter son introduction et/ou son retrait dans le montant.

Dans le cadre d'un mode de réalisation de l'invention, le bloc porte comporte des moyens de renfort des armatures métalliques de la cloison au voisinage des io montants courrant sur toute la longueur de l'ossature.

Dans le cadre d'un mode de réalisation avantageux, on prévoit de réaliser l'ossature en bois.

Dans le cadre d'un autre mode de réalisation, il est avantageux de réaliser l'ossature est en matériau composite (panneaux à particules en bois, panneaux OSB, LVL...).

D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés parmi lesquels: - la figure 1 montre, en vue de face, un bloc porte suivant un mode de réalisation selon l'invention, ledit bloc porte étant monté sur une cloison et une porte étant montée dans le bloc porte; - la figure 2 est une vue de coupe du bloc porte, de la porte et de la cloison représentés sur la figure 1 suivant le plan A-A; - la figure 3 est une vue de coupe d'un bloc porte et d'une porte présentant 30 des caractéristiques différentes de celle illustrée sur la figure 2; - la figure 4 est une vue de coupe d'un montant d'un bloc porte selon l'invention, monté sur une cloison présentant des armatures métalliques de forme différente de celle illustrée sur la figure 2; - la figure 5 est une vue de coupe d'une traverse haute d'un bloc porte selon l'invention; - et la figure 6 représente, en vue de coupe, une traverse haute d'un bloc porte présentant des caractéristiques différentes de celles du bloc porte représenté en figure 5.

Comme le montre la figure 1, le bloc porte selon l'invention est réalisé pour être io fixé sur une cloison 1 formée notamment d'une armature métallique 2 sur laquelle sont fixés des panneaux isolants 3.

L'armature métallique est, de manière en soit classique, formée de montants parallèles entre eux et s'étendant sur toute la hauteur de la cloison entre un rail bas 10 et un rail haut 11. Comme le montre la figure 1, dans le cadre de ce mode de réalisation, les montants ont été disposés à des distances sensiblement égales les uns des autres. Il devra toutefois être compris que les montants pourraient être répartis de façon aléatoire, l'équidistance des panneaux les uns par rapport aux autres n'ayant aucune incidence sur le bloc porte selon l'invention.

Les panneaux isolants 3 sont généralement constitués par des plaques de plâtre qui sont rapportées aux montants de l'armature 2 par vissage.

Comme on peut le voir notamment sur les figures 2, 4 et 5, les panneaux comportent deux plaques de plâtres. D'autres panneaux pourraient également être mis en oeuvre, par exemple des panneaux comportant une seule plaque de plâtre.

De manière en soit classique, le bloc porte comportant une huisserie formée notamment par deux montants latéraux 4 reliés par une traverse haute 5.

Une porte 8 est encadrée par l'huisserie selon l'invention. Elle est montée pivotante sur un montant 4 au moyen de gonds (ou paumelle mâle) 83 et de pentures (ou paumelle femelle) 82 de manière classique (figure 3).

La porte 8 peut comporter un joint de seuil 84 en partie basse, comme indiqué sur la figure 6, pour éviter le passage de poussières d'un côté et de l'autre.

Chacun des montants 4 consiste, conformément à l'invention, à un profilé de section en forme de L (voir figures 2 à 6).

De plus, chaque montant 4 comporte une première partie creuse 6 d'accueil de l'extrémité des panneaux isolants 3 (figure 3 et 6), et une seconde partie 7 formant un épaulement 70 avec la première partie 6, pour bloquer le mouvement de pivot de la porte 8 en position fermée (figures 1, 2 et 3) .

Comme on peut le voir plus particulièrement sur les figures 2 à 6, la seconde partie 7 est creuse pour accueillir une ossature 9 réalisée dans un matériau à faible coefficient de dilatation thermique.

On considèrera que le coefficient thermique d'un matériau est faible s'il est au moins deux fois inférieur à celui de l'aluminium, ou s'il est au moins cinq fois inférieur à celui du polychlorure de vinyle.

Dans le cadre de ce mode de réalisation avantageux, on prévoit de réaliser l'ossature 9 en bois. Toutefois, l'ossature pourrait être réalisée en un autre matériau à faible coefficient de dilatation, tel qu'un matériau composite par exemple.

Le bois a toutefois été choisi dans le cadre de ce mode de réalisation pour son coût plus faible que celui des matériaux composites.

Conformément à l'invention, l'ossature 9 occupe sensiblement tout l'espace creux de la seconde partie 7 du montant 4, de sorte à empêcher la déformation du montant 4 en cas d'incendie.

En effet, de cette manière, quand le montant 4 se dilate sous l'effet de la chaleur, l'ossature 9 empêche sa déformation.

On prévoit, conformément à des particularités avantageuses propres à l'invention, que la seconde partie 7 présente des dimensions plus importantes que celles de la première partie 6.

Grâce à cette réalisation, l'ossature 9 empêche la déformation de plus de la io moitié du profilé.

De manière à empêcher la déformation des parois du montant, on prévoit que l'ossature 9 recouvre toute la paroi interne du montant.

Aussi, on prévoit de ménager une gorge 90 dans l'ossature 9 pour accueillir l'extrémité de panneaux isolants 3.

De ce fait, l'ossature 9 fait office d'élément permettant le calage de l'extrémité des panneaux isolants 3, d'entretoise assurant un écartement fixe entre les panneaux isolants 3 formant chaque paroi de la cloison 1, et d'élément empêchant la déformation des montants sous l'effet de la chaleur.

De sorte à protéger la première partie 6 au voisinage de sa jonction avec la seconde partie 7 du bloc porte, l'ossature 9 présente un rail 91 pour loger un bossage interne 41 au montant 4 (voir figure 6). La présence de ce rail de logement assure une correspondance de forme entre l'ossature et le montant, de manière à lier ou permettre un contact sensiblement permanent entre la paroi interne du montant et la paroi externe de l'ossature.

De cette manière, le bloc porte se déforme peu sous l'effet de la chaleur. En effet, la non déformation de l'ossature empêche la déformation du montant.

Comme on peut le comprendre sur les figures 5 et 6, le bossage interne 41 au montant 4 ou de la traverse haute 5 est la conséquence d'un sillon 42 formé à la jonction des parties creuses 6 et 7 du montant formant l'épaulement 70.

Ce sillon 42 est formé pour accueillir, un joint 81 représenté sur les figures 3 et 6, qui protège l'épaulement 70 à chaque fois que la porte est fermée. Ainsi la porte bute contre le joint 81 couvrant l'épaulement 70 sur plus de la moitié de sa largeur et sur environ toute la hauteur du montant.

io Aussi, on prévoit de réaliser au moins des chanfreins 92 et 94 sur l'ossature 9 pour faciliter l'introduction de l'ossature 9 dans un montant 4, comme il est illustré sur les figures 2 à 6.

Ainsi, l'ossature 9 est facilement introduite et/ou dégagée du montant 4, lors du 15 montage ou du démontage du bloc porte selon l'invention.

Les chanfrein s 92 et 94 sont réalisés par usinage en abattant l'arête de l'ossature 9 qui se trouve au voisinage de l'épaulement 70, ainsi que l'arête opposée.

Parallèlement, il est prévu des moyens 20 de renfort des armatures métalliques 2 de la cloison 1 au voisinage desdits montants 4.

Du fait de l'absence de bride de fixation interne au montant en forme d'oméga, les moyens de renforts étant fixés toute la hauteur des montants 4 ou de la traverse 5. En effet, les brides de fixation en forme d'oméga étaient ponctuellement réparties sur la hauteur du montant. Aussi, les renforts n'étaient prévus que ponctuellement.

Grâce à l'ossature propre au bloc porte selon l'invention, la fixation est rendue possible sur toute la hauteur du montant 4 ou sur toute la longueur de la traverse 5, ce qui procure au bloc porte selon l'invention une meilleure résistance que ceux connus à ce jour.

Comme indiqué par la figure 5, la partie de l'ossature 9 formant entretoise présente une surface plane 93 sur laquelle vient se plaquer une surface plane d'un montant de l'armature métallique 2 en forme de U, sur lequel sont fixés les panneaux isolants 3.

Pour renforcer cette armature métallique en forme de U, on prévoit d'y imbriquer tête-bêche des secondes armatures métalliques 20 en forme de U, sensiblement identiques aux armatures 2 (figures 2 et 4).

io Il devra être entendu que l'invention n'est pas limitée à une forme particulière d'armature. C'est pourquoi des armatures de formes différentes ont été représentées sur les figures 2 et 4.

De manière générale, il devra être entendu que l'invention n'est pas limitée aux 15 formes qui sont représentées sur les figures annexées, et qu'elle concerne tout bloc porte répondant à sa définition.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Bloc porte pour cloison (1) formée notamment d'une armature métallique (2) sur laquelle sont fixés des panneaux isolants (3), ledit bloc porte comportant une huisserie formée notamment par deux montants latéraux (4) reliés par une traverse haute (5), caractérisé en ce que lesdits montants latéraux (4) consistent en des profilés de section en forme de L, comportant chacun une première partie creuse (6) d'accueil de l'extrémité desdits panneaux isolants (3), et une seconde partie (7) formant un épaulement avec ladite première io partie (6), pour bloquer le mouvement de pivot d'une porte (8) en position fermée, ladite seconde partie (7) étant creuse pour accueillir une ossature (9) réalisée dans un matériau à faible coefficient de dilatation thermique, ladite ossature (9) occupant sensiblement tout l'espace creux de la seconde partie (7) du montant (4) de sorte à empêcher la déformation dudit montant (4) en cas d'incendie.

2. Bloc porte selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite seconde partie (7) est de dimensions plus importantes que ladite première partie (6).

3. Bloc porte selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'une gorge (90) est ménagée dans ladite ossature pour accueillir l'extrémité de panneaux isolants (3).

4. Bloc porte selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que ladite ossature (9) présente un rail (91) pour loger un bossage interne (41) audit montant (4), de manière à lier ou permettre un contact sensiblement permanent entre la paroi interne du montant et la paroi externe de l'ossature.

5. Bloc porte selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite ossature (9) comporte au moins un chanfrein (92). i0 i0

6. Bloc porte selon la revendication 5, caractérisé en ce que le chanfrein est réalisé dans l'angle formant l'épaulement contre lequel la porte vient buter en position fermée, pour faciliter l'introduction et/ou le retrait de l'ossature par rapport au montant.

7. Bloc porte selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (20) de renfort des armatures métalliques (2) de la cloison (1) au voisinage desdits montants (4), lesdits moyens étant fixés sur toute la hauteur de ladite ossature.

8. Bloc porte selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite ossature (9) est en bois.

9. Bloc porte selon l'une quelconque des revendications précédentes, 15 caractérisé en ce que ladite ossature (9) est en matériau composite.