FR2775240A1

FR2775240A1 - Perfectionnement aux tampons amortisseurs d'accostage pour vehicules ferroviaires

Info

Publication number: FR2775240A1
Application number: FR9802459A
Authority: FR
Inventors: Marwan Dannawi
Original assignee: Ecole Centrale de Nantes
Current assignee: Ecole Centrale de Nantes
Priority date: 1998-02-25
Filing date: 1998-02-25
Publication date: 1999-08-27
Anticipated expiration: 2018-02-25
Also published as: FR2775240B1

Abstract

Le tampon d'accostage pour véhicules ferroviaires est constitué d'un plateau vertical de percussion (3), prolongé par un piston (4) qui coulisse dans un fût (5) solidaire du châssis (2) du véhicule et qui est soumis à l'action de moyens élastiques ou viscoélastiques (6) pour amortir les chocs liés notamment à l'accostage. Conformément à l'invention, ce tampon d'accostage comporte des moyens complémentaires d'absorption d'énergie par écrasement non élastique interposés entre le châssis (2) du véhicule et le fût (5) dans lequel coulisse le piston (4) du plateau de percussion (3), et/ ou entre ledit châssis (2) et ledit plateau de percussion (3).Selon une forme de réalisation particulière, ces moyens consistent en un absorbeur composite (16) interposé entre le châssis (2) et le fond (15) du fût (5); une seconde structure d'absorption (17), en forme d'absorbeur métallique à étages, entre en action après écrasement complet de l'absorbeur composite (16), en coopération avec la face arrière du plateau de percussion (3). Des moyens (26) de blocage libérables du fût (5) sont agencés pour être libérés à partir d'une valeur de choc prédéterminée pour permettre la mise en oeuvre desdits moyens complémentaires d'absorption d'énergie (16, 17).

Description

PERFECTIONNEMENT AUX TAMPONS AMORTISSEURS D'ACCOSTAGE
POUR VEHICULES FERROVIAIRES
La présente invention concerne le domaine des équipements ferroviaires; elle concerne plus particuliérement les tampons amortisseurs qui équipent les véhicules ferroviaires, tels les wagons ou les motrices, pour limiter les chocs notamment lors des opérations d'accostage.

Les wagons et les motrices des convois ferroviaires sont équipés de tampons amortisseurs, généralement disposés par paires, constitués d'un plateau vertical de percussion prolongé par un corps horizontal en forme de piston qui est monté coulissant dans un fût solidaire du châssis du véhicule et qui est associé à des moyens élastiques ou viscoélastiques permettant d'amortir les chocs liés notamment à l'accostage de différents véhicules.

Ces tampons sont adaptés pour amortir de façon optimale les petits impacts de chocs occasionnés par les manoeuvres d'accostage courantes, mais ils ne conviennent pas pour absorber efficacement l'énergie de chocs plus importants, par exemple liés à un accostage brutal ou à un accident.

La présente invention propose de remédier à cet inconvénient, notamment pour augmenter la sécurité des usagers ou des marchandises dans les voitures des convois ferroviaires.

Le tampon d'accostage conforme à l'invention comporte des moyens complémentaires d'absorption d'énergie par écrasement non élastique qui sont interposés entre le châssis du véhicule et le fût qui reçoit à coulissement le piston du plateau de percussion, etlou directement entre le châssis et le plateau de percussion.

Ces moyens complémentaires d'absorption d'énergie sont avantageusement de type programmables, c'est-à-dire que leurs caractéristiques de déformation en fonction du choc sont connues à l'avance; ils permettent d'absorber au moins en partie les chocs qui sont plus sévères que ceux qui peuvent être supportés par les moyens d'amortissement élastique ou viscoélastique du piston.

Toujours selon l'invention, le tampon d'accostage comporte des moyens pour guider en translation axiale le fût dans lequel coulisse le piston du plateau de percussion, lors de la mise en oeuvre des moyens complémentaires d'absorption d'énergie.

Selon une autre caractéristique intéressante, en particulier pour améliorer la compacité du tampon, un logement est aménagé dans le châssis du véhicule pour recevoir une partie au moins du fût dans lequel coulisse le piston du plateau de percussion, lors de l'écrasement des moyens complémentaires d'absorption d'énergie.

Selon une autre particularité de l'invention, le fût du tampon d'accostage comporte des moyens de blocage libérables qui sont agencés pour être libérés à partir d'une valeur de choc prédéterminée afin de permettre la mise en oeuvre des moyens complémentaires d'absorption d'énergie.

Selon une forme de réalisation préférée, les moyens complémentaires d'absorption d'énergie sont constitués d'au moins une structure tubulaire qui est centrée sur l'axe de déplacement du piston du plateau de percussion. Cette structure tubulaire peut être réalisée en matériau composite apte à être complètement détruite par effritement lors de son écrasement; elle peut aussi se présenter sous la forme d'un absorbeur métallique écrasable par déformation plastique. Selon le cas, plusieurs structures tubulaires de nature différente peuvent aussi être combinées.

Selon une forme de réalisation particulière, une structure tubulaire d'absorption d'énergie est disposée autour du fût qui reçoit le piston du plateau de percussion ; I'une de ses extrémités est solidarisée avec le châssis du véhicule, alors que son autre extrémité constitue une face de percussion destinée à coopérer avec la face arrière dudit plateau de percussion éventuellement par l'intermédiaire d'une collerette aménagée sur le pourtour dudit fût.

Selon une autre possibilité, la structure tubulaire est interposée entre le châssis du véhicule et le fond du fût qui reçoit à coulissement le piston du plateau de percussion. Dans ce cas, la structure tubulaire peut se présenter sous une forme générale tronconique, réalisée en matériau composite apte à être complètement détruite par effritement lors de son écrasement, ladite structure tubulaire étant interposée entre deux plaques supports, I'une pour sa solidarisation avec le châssis du véhicule, L'autre pour sa solidarisation avec le fond dudit fût.

Selon un mode de réalisation préféré, pour obtenir une absorption efficace des chocs importants, le tampon d'accostage peut être équipé de deux structures d'absorption d'énergie programmables, la seconde étant agencée pour entrer en action après écrasement complet de la première.

Pour ce type de tampon à double structure d'absorption, la première structure d'absorption d'énergie peut se présenter sous une forme générale tubulaire, en matériau composite apte à être complètement détruite par effritement lors de son écrasement; la seconde structure d'absorption, également de forme générale tubulaire, consiste avantageusement en un absorbeur métallique, écrasable par déformation plastique.

Selon une forme de réalisation particulière, le tampon d'accostage comporte une première structure d'absorption d'énergie de forme générale tronconique, interposée entre le châssis du véhicule et le fond du fût qui reçoit à coulissement le piston du plateau de percussion, et une seconde structure d'absorption d'énergie qui est disposée autour dudit fût et autour de ladite première structure d'absorption, co-axialement avec celle-ci. L'une des extrémités de cette seconde structure d'absorption est solidarisée avec le châssis du véhicule alors que son autre extrémité constitue une face de percussion destinée à coopérer avec la face arrière du plateau de percussion, éventuellement par l'intermédiaire d'une collerette aménagée sur le pourtour dudit fût. La première structure d'absorption est alors fixée sur le châssis du véhicule par l'intermédiaire d'une plaque support munie d'un orifice qui permet l'introduction dudit fût dans un logement aménagé dans ledit châssis, lors de la mise en oeuvre de ladite seconde structure d'absorption.

Selon une autre forme de réalisation, une première structure d'absorption d'énergie de forme générale cylindrique est placée autour du fût du tampon, co-axialement avec celui-ci; I'extrémité supérieure de cette première structure d'absorption constitue une face de percussion destinée à coopérer avec la face arrière dudit plateau de percussion, éventuellement par l'intermédiaire d'une collerette aménagée sur le pourtour dudit fût, et son extrémité inférieure est placée au-dessus de l'extrémité supérieure de la seconde structure d'absorption d'énergie, I'extrémité inférieure de cette dernière étant solidarisée avec le châssis du véhicule.

Dans le cadre de ce dernier mode de réalisation, la seconde structure d'absorption d'énergie comporte avantageusement un plateau de fond positionné dans l'ouverture du logement qui est aménagé dans le châssis du véhicule pour recevoir une partie au moins du fût de tampon lors de la mise en oeuvre des structures complémentaires d'absorption d'énergie. Ce plateau de fond constitue un socle support pour le fond dudit fût avec lequel il est solidarisé; il forme une sorte d'obturateur qui est solidarisé avec la partie inférieure de ladite seconde structure d'absorption par une bordure de cisaillement, pour constituer des moyens de blocage aptes à se libérer dès que le choc soumis atteint une valeur limite prédéfinie, correspondant au seuil d'intervention de la première structure d'absorption.

D'une manière générale, dans le cadre d'un système à double structure d'absorption, la seconde structure d'absorption peut être solidarisée avec le fût qui guide le piston du plateau de percussion par l'intermédiaire de goupilles de cisaillement constituant des moyens de blocage libérables. Là encore, ces goupilles sont adaptées pour se cisailler dès que le choc soumis atteint une valeur limite prédéfinie qui correspond au seuil d'intervention de la première structure d'absorption.

Selon une autre particularité de l'invention, les moyens complémentaires d'absorption d'énergie sont fixés sur le fût qui reçoit à coulissement le piston du plateau de percussion et ils assurent le guidage en translation de ce fût lorsque celui-ci se déplace axialement sous l'effet du choc.

Mais l'invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers, donnés uniquement à titre d'exemples et représentés sur les dessins annexés dans lesquels: - la figure 1 est une coupe longitudinale schématique d'une forme de réalisation possible d'un tampon d'accostage conforme à l'invention, vu de côté, représenté en position normale de fonctionnement élastique ou viscoélastique et muni de deux structures complémentaires d'absorption d'énergie agissant par compression non élastique; - la figure 2 montre le tampon d'accostage de la figure 1, après mise en oeuvre de la première structure d'absorption d'énergie; - la figure 3 montre le même tampon d'accostage, après mise en oeuvre de la deuxième structure d'absorption d'énergie; - la figure 4 montre une autre forme de réalisation possible du tampon d'accostage selon l'invention, muni encore de deux structures complémentaires d'absorption d'énergie; ce tampon est représenté vu de dessus, en demicoupe axiale; - la figure 5 est une demi-coupe axiale du tampon de la figure 4, après cisaillement du plateau de fond de la seconde structure d'absorption - la figure 6 est une demi-coupe axiale du tampon des figures 4 et 5, après écrasement des deux structures complémentaires d'absorption d'énergie; - la figure 7 montre une forme de réalisation simplifiée du tampon d'accostage selon l'invention, comprenant une seule structure complémentaire d'absorption d'énergie, vue de dessus et en demi-coupe axiale; - la figure 8 est une demi-coupe axiale du tampon de la figure 7, après écrasement partiel de la structure complémentaire d'absorption d'énergie.

Le tampon d'accostage 1 représenté sur la figure 1 est fixé à l'une des extrémités du châssis 2 d'un véhicule ferroviaire, par exemple un wagon ou une motrice.

D'une manière générale, le tampon 1 comprend un plateau de percussion 3 qui se prolonge par un piston 4 monté à coulissement dans un fût support 5 et soumis à l'action de moyens amortisseurs 6 de type viscoélastiques. II comprend également des moyens complémentaires 8 d'absorption d'énergie interposés entre le fût support 5 et le châssis 2 du véhicule.

Le plateau de percussion 3 a généralement une forme circulaire et il est disposé dans un plan vertical. Sa face arrière comporte une douille 10 qui est associée à des goussets de renfort 11 sur chant, et dont l'axe 12 s'étend perpendiculairement au plan dudit plateau 3.

La douille 10 reçoit le piston 4 en forme de tube circulaire centré sur l'axe 12 ce piston 4 a la possibilité de coulisser axialement dans son fût support 5 qui se présente sous la forme d'un tronçon de cylindre 14 muni d'un fond 15.

Les moyens amortisseurs viscoélastiques 6 sont disposés dans les tronçons de tubes 4 et 14, interposés entre le plateau de percussion 3 et le fond 15 du fût 5.

Les moyens complémentaires d'absorption d'énergie 8 sont constitués d'une première structure 16 disposée entre le fût 5 et le châssis 2 du véhicule et d'une seconde structure 17 interposée entre le plateau de percussion 3 et ledit châssis 2.

La première structure d'absorption d'énergie 16 se présente sous la forme d'un tube en tronc de cône de longueur a, centré sur l'axe 12. Sa petite base a un diamètre correspondant sensiblement à celui du fût 5 et elle est fixée sur le fond 15 dudit fût 5 par l'intermédiaire d'une plaque support 18, par exemple au moyen de vis. La plaque support 18 obture l'extrémité correspondante du tube tronconique 16.

La grande base du tronc de cône 16 est fixée sur une plaque support 19 ellemême solidarisée avec le châssis 2 du véhicule. Cette plaque support 19 comporte un orifice circulaire central 20, centré sur l'axe 12 et dont le diamètre est légèrement supérieur à celui du fût cylindrique 5. La grande base du tronc de cône 16 est fixée sur la bordure de l'orifice 20. Dans le prolongement de l'orifice 20, le châssis 2 comporte un logement cylindrique 22 centré sur l'axe 12 et dont la fonction sera explicitée plus loin.

Le tube 16 en tronc de cône constitue une structure connue d'absorption d'énergie programmable réalisée en matériau composite; elle absorbe l'énergie de façon non élastique et irréversible, par destruction progressive (création de microfissures et effritement). Ses caractéristiques de structure peuvent par exemple permettre une absorption d'énergie de l'ordre de 400 kJ pour un écrasement complet.

Le tronçon de tube tronconique 16 est fixé sur ses plaques support d'extrémités 18 et 19, par exemple au moyen de pattes ou d'équerres appropriées.

La seconde structure complémentaire d'absorption d'énergie 17 a une forme générale cylindrique. Sa longueur b est supérieure à la longueur a de la première structure d'absorption 16; elle est centrée sur l'axe 12, disposée autour du fût cylindrique 5 et autour de la première structure d'absorption 16.

Cette deuxième structure d'absorption, de type connu, est réalisée en matériau métallique; elle est de type programmable et comporte plusieurs étages de fenêtres périphériques 24, en l'occurrence trois, qui forment trois étages d'absorption. Ses caractéristiques de structure peuvent par exemple permettre une absorption d'énergie de l'ordre de 600 kJ pour un écrasement complet.

Du côté du châssis 2 du véhicule, 'absorbeur cylindrique 17 est fixé sur la plaque support 19 par l'intermédiaire d'une collerette 25, au moyen de vis.

Son autre extrémité est solidarisée avec le fût cylindrique 5 au moyen de goupilles de cisaillement radiales 26.

Dans sa partie tubulaire située du côté du châssis 2, on remarque que la deuxième structure d'absorption 17 est séparée de la surface externe du tube tronconique 16. Au niveau de son autre extrémité, on remarque qu'elle comporte deux paliers monoblocs 27 et 28 qui viennent ceinturer le fût cylindrique 5 pour assurer son maintien en porte-à-faux et son guidage en translation axiale de la façon qui sera détaillée plus loin.

L'extrémité de la deuxième structure d'absorption 17 qui est opposée à celle fixée sur le châssis 2 définit une face plane 30 parallèle au plateau de percussion 3. Lorsque le plateau de percussion 3 est en position repos (figure 1), I'écartement c entre cette face plane 30 et la face en regard de la douille 10 correspond approximativement à la longueur a du tube tronconique 16.

Selon cette structure, le fût cylindrique 5 du tampon d'accostage 1 se trouve assis sur la première structure d'absorption d'énergie 16 et son maintien en porte-à-faux est renforcé par la deuxième structure d'absorption 17.

La figure 1 montre le tampon d'accostage 1 au repos. Le piston 4 est en position extraite maximale, poussé par les moyens viscoélastiques 6. Ceux-ci permettent d'amortir les légers chocs soumis au plateau de percussion 3 et dirigés vers le châssis 2, sur l'axe 12. Ils agissent en amortissement élastique sur la course d du plateau 3, jusqu'à une position active extrême théorique dans laquelle la douille 10 entre en contact avec l'extrémité du fût de guidage 5.

Cette phase de fonctionnement viscoélastique constitue le travail normal du tampon d'accostage, pour amortir élastiquement les chocs d'accostage ou de fin de course des voitures ou des motrices.

Dans cette phase de fonctionnement, les structures complémentaires d'absorption d'énergie 16 et 17 ne jouent aucun rôle, excepté celui de porter et de maintenir le fût cylindrique 5.

Ces structures complémentaires d'absorption d'énergie 16 et 17 entrent en action lors d'un choc plus sévère, dans le cadre d'un incident de manoeuvre ou d'un accident. Leur action est fonction de la valeur du choc soumis au plateau de percussion 3.

Lorsque la valeur du choc soumis est supérieure à un certain seuil, les goupilles de fixation 26 se cisaillent et l'absorbeur composite 16 entre en action (figure 2). Il absorbe l'énergie du choc par effritement et destruction sur une partie ou sur toute sa longueur a. Au cours de cette phase de fonctionnement, le fût cylindrique 5 est guidé en translation sur l'axe 12 par l'absorbeur métallique 17, au niveau de ses paliers 27 et 28. Lorsque l'absorbeur composite 16 est complètement détruit, le fond 15 du fût cylindrique 5 se situe pratiquement au niveau de la plaque support 19.

Les goupilles de cisaillement 26 sont tarées en fonction de la valeur de choc pour laquelle on désire faire entrer en jeu les moyens d'absorption d'énergie 16. Le seuil choisi correspond à une valeur de choc inhabituelle au-dessus de laquelle les moyens d'amortissement viscoélastiques 6 n'entrent pas en action ou peuvent ne pas suffisamment être efficaces.

L'absorbeur métallique 17 entre en action lorsque l'absorbeur composite 16 est complètement détruit, ou un peu avant, par appui de la douille 10 sur sa face plane 30 qui constitue alors une face de percussion.

Cet absorbeur 17 fonctionne par écrasement de ces différents étages d'absorption (figure 3); au cours de sa compression par flambage plastique, le fût cylindrique 5 pénètre dans le logement 22 aménagé dans le châssis 2 du véhicule, par l'orifice 20 de la plaque support 19. Le logement 22 a une profondeur e adaptée pour recevoir la portion de fût cylindrique 5 correspondant à la valeur d'écrasement maximale de l'absorbeur métallique 17.

A noter que la face de percussion 30 pourrait coopérer de la même façon avec une collerette saillante aménagée sur le pourtour du fût support 5, pour obtenir un résultat équivalent d'écrasement de l'absorbeur 17.

On obtient ainsi un tampon d'accostage sécurisé qui permet d'absorber efficacement une grande quantité d'énergie.

Les figures 4 à 6 montrent un tampon d'accostage de conception légèrement différente, plus compact, muni également de deux structures complémentaires d'absorption d'énergie.

Les mêmes éléments que ceux des figures 1 à 3 conservent les mêmes repères.

Dans ce tampon d'accostage, la première structure d'absorption d'énergie est en forme de cylindre 32 en matériau composite positionné autour du fût 5 avec un léger jeu, ou légèrement serré sur celui-ci.

L'absorbeur composite 32 est disposé co-axialement au fût 5. Son extrémité supérieure constitue une face de percussion destinée à coopérer avec la douille 10 de la face arrière du plateau de percussion 3; son extrémité inférieure est placée au-dessus de l'extrémité supérieure de la seconde structure d'absorption 34, laquelle se présente sous la forme d'un absorbeur métallique à fenêtre, écrasable par flambage.

Cette seconde structure d'absorption d'énergie 34 a une forme générale cylindrique; ses extrémités définissent des paliers monoblocs 35 et 36 qui viennent ceinturer le fût 5 pour assurer son maintien en porte-à-faux et pour assurer son guidage en translation axiale lors de la mise en oeuvre des moyens complémentaires d'absorption d'énergie 32 et 34.

En position d'attente, l'absorbeur composite 32 vient reposer sur le palier supérieur 35 de l'absorbeur 34, ou bien il peut être légèrement décalé vers le haut par rapport audit palier 35 s'il est serré sur le fût 5, tel que cela apparaît sur la figure 4.

La base de la structure d'absorption 34 est solidarisée avec le châssis 2 du véhicule par l'intermédiaire d'une collerette 38, au moyen de vis de fixation.

Au niveau de la base de cette seconde structure d'absorption 34, on remarque la présence d'un plateau de fond monobloc 40, de forme générale cylindrique, solidaire du palier inférieur 36 par l'intermédiaire d'une bordure de cisaillement 42. Le plateau de fond 40 est positionné dans l'ouverture du logement 22 aménagé dans le châssis 2 du véhicule; il forme un socle support pour le fond 15 du fût 5 avec lequel il est solidarisé au moyen de vis de fixation.

La figure 4 montre le tampon d'accostage au repos, avec le piston 4 en position extraite maximale; les moyens viscoélastiques 6 ont la possibilité d'agir en amortissement élastique pour absorber les légers chocs liés aux opérations d'accostage.

Lors d'un choc plus sévère, la douille 10 entre en contact avec la partie supérieure du fût 5 ce qui entraîne le cisaillement du plateau de fond 40 et la mise en oeuvre de la première structure d'absorption complémentaire 32 et, éventuellement, celle de la seconde 34.

La solidarisation du plateau de fond 40 avec la base de la structure d'absorption 34 est fonction de la valeur de choc pour laquelle on désire faire entrer en jeu les moyens d'absorption d'énergie 32 et 34.

Au moment du cisaillement du plateau de fond 40, ou juste après, la base de la douille 10 entre en contact avec la partie supérieure de l'absorbeur composite 32; L'énergie du choc est absorbée par effritement de cette structure composite, sur une partie ou sur toute sa hauteur (figure 5). Pendant cette phase, le fût cylindrique 5 pénètre progressivement dans le logement 22, guidé en translation par les paliers 35 et 36 de l'absorbeur 34.

L'absorbeur métallique 34 entre en action après destruction complète de l'absorbeur composite 32, alors que l'énergie du choc n'est pas complètement absorbée. La douille 10 entre alors en contact avec le palier supérieur 35 de l'absorbeur 34 et celui-ci s'écrase par flambage dynamique. Le fût 5 poursuit sa progression dans le logement 22, toujours guidé en translation par les paliers 35et36.

Sur la figure 6, on remarque la destruction complète de la structure composite 32 et l'écrasement presque total de l'absorbeur métallique 34.

Là encore, on notera que le fût cylindrique 5 peut comporter une collerette en saillie venant s'interposer entre la douille 10 et l'absorbeur composite 32.

L'absorption d'énergie totale est fonction des caractéristiques des structures d'absorption composite 32 et métallique 34.

Les figures 7 et 8 montrent un tampon d'accostage simplifié, muni d'une seule structure complémentaire d'absorption d'énergie.

Pour faciliter la description, là encore, les éléments du tampon que l'on retrouve sur les figures 1 à 6 conservent les mêmes repères.

Dans ce mode de réalisation, le fût 5 du tampon d'accostage est en appui sur la structure complémentaire d'absorption d'énergie 44, par l'intermédiaire d'une collerette saillante 45 aménagée à son extrémité supérieure. L'absorbeur d'énergie 44 est en forme d'absorbeur cylindrique métallique, du type à fenêtres, écrasable par flambage. Son embase 46 est solidarisée avec le châssis 2 du véhicule, autour du logement 22, par l'intermédiaire de vis de fixation, et son extrémité supérieure est solidarisée avec la collerette saillante 45, également au moyen de vis de fixation. A ce niveau, on peut prévoir la présence de clavettes 47 entre le fût 5 et l'absorbeur 44, pour optimiser leur positionnement respectif.

Au niveau de la base du fût 5, on remarque aussi la présence d'un rebord en saillie 48 qui forme une structure de guidage sur la périphérie interne de l'embase 46 de l'absorbeur métallique 44.

La figure 7 montre le tampon au repos, avec le piston 4 en position extraite maximale. Lors d'un choc plus sévère que ceux qui peuvent être absorbés par les moyens viscoélastiques 6, la douille 10 vient frapper la collerette 45 et l'absorbeur 44 est mis en oeuvre par écrasement (figure 8). Au cours de cette opération, le fût 5 pénètre dans le logement 22, guidé sur le palier 46 par l'intermédiaire de son rebord 48. Les caractéristiques d'absorption du choc sont fonction de la structure de l'absorbeur 44.

A noter que pour l'ensemble des modes de réalisation, I'absorbeur métallique 17, 34 ou 44 peut être obtenu par assemblage mécano-soudé de plusieurs pièces indépendantes usinées ou moulées.

Claims

1 .- Tampon d'accostage pour véhicules ferroviaires, lequel tampon est constitué d'un plateau vertical de percussion (3) prolongé par un piston (4) qui coulisse dans un fût (5) solidaire du châssis (2) du véhicule et qui est soumis à l'action de moyens élastiques ou viscoélastiques (6) pour amortir les chocs liés notamment à l'accostage, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens complémentaires (16-17, 32-34, 44) d'absorption d'énergie par écrasement non-élastique qui sont interposés entre le châssis (2) du véhicule et le fût (5) qui reçoit à coulissement le piston (4) du plateau de percussion (3), et/ou entre ledit châssis (2) et ledit plateau de percussion (3).

- REVENDICATIONS
2.- Tampon d'accostage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens complémentaires d'absorption d'énergie (16-17, 32-34, 44) de type programmables, c'est-à-dire dont les caractéristiques de déformation en fonction du choc sont connues à l'avance.
3.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (27-28, 35-36, 4648) pour guider en translation axiale le fût (5) dans lequel coulisse le piston (4) du plateau de percussion (3), lors de la mise en oeuvre des moyens complémentaires d'absorption d'énergie (16-17, 32-34, 44).
4.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend un logement (22) aménagé dans le châssis (2) du véhicule, lequel logement (22) est destiné à recevoir une partie au moins du fût (5) dans lequel coulisse le piston (4) du plateau de percussion (3), lors de l'écrasement des moyens complémentaires d'absorption d'énergie (16-17, 32-34, 44).
5.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de blocage libérables (26, 4042) du fût (5), qui sont libérés à partir d'une valeur de choc prédéterminée pour permettre la mise en oeuvre des moyens complémentaires d'absorption d'énergie (16-17, 32-34).
6.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens complémentaires d'absorption d'énergie constitués d'au moins une structure tubulaire (16, 17, 32, 34, 44) centrée sur l'axe de déplacement (12) du piston (4) du plateau de percussion (3).
7.- Tampon d'accostage selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comporte une structure tubulaire d'absorption d'énergie (16, 32) en matériau composite apte à être complètement détruite par effritement lors de son écrasement.
8.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce qu'il comporte une structure tubulaire d'absorption d'énergie (17, 34, 44) en forme d'absorbeur métallique écrasable par déformation plastique.
9.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte une structure tubulaire d'absorption d'énergie (17, 34, 44) disposée autour du fût (5) qui reçoit le piston (4) du plateau de percussion (3), I'une des extrémités de ladite structure tubulaire étant solidarisée avec le châssis (2) du véhicule, alors que son autre extrémité constitue une face de percussion destinée à coopérer avec la face arrière dudit plateau de percussion (3), éventuellement par l'intermédiaire d'une collerette (45) aménagée sur le pourtour dudit fût (5).
10.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisé en ce qu'il comporte une structure tubulaire (16) interposée entre le châssis (2) du véhicule et le fond (15) du fût (5) qui reçoit à coulissement le piston (4) du plateau de percussion (3).
11.- Tampon d'accostage selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il comporte une structure tubulaire (16) de forme générale tronconique, réalisée en matériau composite apte à être complètement détruite par effritement lors de son écrasement, laquelle structure tubulaire est interposée entre deux plaques supports, l'une (19) pour sa solidarisation avec le châssis (2) du véhicule, l'autre (18) pour sa solidarisation avec le fond (15) du fût (5).
12.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il comporte une première structure d'absorption d'énergie programmable (16, 32) et une seconde structure d'absorption d'énergie programmable (17, 34), laquelle seconde structure (17, 34) est agencée pour entrer en action après écrasement complet de ladite première structure (16, 32).
13.- Tampon d'accostage selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il comporte une première structure d'absorption d'énergie (16, 32), de forme générale tubulaire, en matériau composite apte à être complètement détruite par effritement lors de son écrasement et une seconde structure d'absorption d'énergie (17, 34), également de forme générale tubulaire, en matériau métallique écrasable par déformation plastique.
14.- Tampon d'accostage selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'il comporte une première structure d'absorption d'énergie (16) de forme générale tronconique, interposée entre le châssis (2) du véhicule et le fond (15) du fût (5), et une seconde structure d'absorption d'énergie (17) qui est disposée autour dudit fût (5) et autour de ladite première structure d'absorption (16), coaxialement avec celle-ci, I'une des extrémités de cette seconde structure d'absorption (17) étant solidarisée avec le châssis (2), alors que son autre extrémité (30) constitue une face de percussion destinée à coopérer avec la face arrière du plateau de percussion (3), éventuellement par l'intermédiaire d'une collerette aménagée sur le pourtour dudit fût (5), ladite première structure d'absorption (16) étant fixée sur ledit châssis (2) du véhicule par l'intermédiaire d'une plaque support (19) munie d'un orifice (20) qui permet l'introduction dudit fût (5) dans un logement (22) aménagé dans ledit châssis (2), lors de la mise en oeuvre de ladite seconde structure d'absorption (17).
15.- Tampon d'accostage selon la revendication 13, caractérisée en ce qu'il comporte une première structure d'absorption d'énergie (32) de forme générale cylindrique placée autour du fût (5), co-axialement avec celui-ci, dont l'extrémité supérieure constitue une face de percussion destinée à coopérer avec la face arrière du plateau de percussion (3), éventuellement par l'intermédiaire d'une collerette aménagée sur le pourtour dudit fût (5), et dont l'extrémité inférieure est placée au-dessus de l'extrémité supérieure de la seconde structure d'absorption d'énergie (34), I'extrémité inférieure de cette dernière étant solidarisée avec le châssis (2) du véhicule.
16.- Tampon d'accostage selon la revendication 15, caractérisé en ce que la seconde structure d'absorption d'énergie (34) comporte un plateau de fond (40) positionné dans l'ouverture du logement (22) qui est aménagé dans le châssis (2) du véhicule pour recevoir une partie au moins du fût (5) lors de la mise en oeuvre des structures complémentaires d'absorption d'énergie (32, 34), lequel plateau de fond (40) forme un socle support pour le fond (15) dudit fût (5) avec lequel il est solidarisé, et lequel plateau de fond (40) forme une sorte d'obturateur solidarisé avec la partie inférieure de ladite seconde structure d'absorption (34) par une bordure de cisaillement (42).
17.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 13 à 15, caractérisé en ce qu'il comporte une seconde structure d'absorption (17) solidarisée avec le fût (5) qui guide le piston (4) du plateau de percussion (3) par l'intermédiaire de goupilles de cisaillement (26).
18.- Tampon d'accostage selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens complémentaires d'absorption d'énergie (17, 34, 44) sur lesquels est fixé le fût (5) qui reçoit à coulissement le piston (4) du plateau de percussion (3) et qui assurent le guidage en translation dudit fût (5) lorsque celui-ci se déplace axialement sous l'effet du choc.