FR2727167A1 - Equerre deformable pour la jonction de deux profiles - Google Patents

Abstract

Equerre de liaison pour la jonction de deux profilés, comportant deux branches plates (12, 13), dont les directions longitudinales sont perpendiculaires l'une à l'autre, présentant chacune une épaisseur et une largeur permettant à ces branches de s'engager dans des cages ouvertes (10), sensiblement de mêmes dimensions que les branches, prévues dans l'un et l'autre des deux profilés (1, 2) à réunir, assemblés selon un plan de contact en coupe d'onglet, caractérisée en ce que chaque branche comporte à son extrémité libre une patte (14) s'étendant à peu près perpendiculairement à la direction longitudinale de la branche, réunie à celle-ci au voisinage d'un de ses bords latéraux par une zone étroite de liaison (15), la longueur de la patte étant légèrement supérieure à la largeur de la branche.

Description

La présente invention est relative à une équerre d'assemblage permettant de réunir et de maintenir fermement deux profilés jointifs, métalliques ou non, présentant chacun à leurs extrémites en contact un plan dit à coupe d'onglet, ces profilés formant les deux côtés consécutifs d'un châssis pour l'ouvrant ou le dormant d'une porte, d'une fenêtre ou d'une autre structure analogue.

On connaît déjà de nombreuses réalisations d'une telle équerre de liaison entre deux profilés de ce genre, notamment par les brevets français 2 332 447, 2 378 971, 2 594 905 ou encore 2 562 173.

Dans ces réalisations, les deux branches de l'équerre ou pièce similaire qui pénètrent dans une partie tubulaire à l'intérieur de chacun des deux profilés, comportent par exemple des pions escamotables, aptes à s'engager dans des alésages ménagés dans la paroi de ces profilés pour les bloquer mutuellement. En variante, les branches de l'équerre peuvent comporter un talon mobile sous l'effet d'une vis, d'une goupille ou d'un autre organe analogue, de telle sorte que ce talon coulisse sur une partie en pente prévue dans l'équerre pour faire progressivement saillie vis-à-vis de celle-ci dans la partie tubulaire du profilé en immobilisant celui-ci par rapport à l'équerre.

Mais dans toutes ces solutions, il est nécessaire de pratiquer un usinage des profilés, notamment pour recevoir le pion escamotable, ou encore pour réaliser un perçage dans une des toiles de ces profilés, de manière à permettre d'accéder depuis l'extérieur à la vis de réglage et de blocage, qui commande le déplacement du talon de blocage.

La présente invention a pour objet une équerre de liaison qui évite tout usinage préalable ou subséquent des profilés qu'elle raccorde et maintient assemblés, en permettant en outre un montage simple, rapide et efficace de cette équerre, laquelle peut en outre accommoder aisément des profilés de très faible section, qui en particulier ne sont plus limités par la taille et les dimensions des moyens de fixation et de blocage de l'équerre elle-même.

A cet effet, l'équerre considérée, comportant deux branches plates, dont les directions longitudinales sont perpendiculaires l'une à l'autre, présentant chacune une épaisseur et une largeur permettant à ces branches de s'engager dans des cages ouvertes, sensiblement de mêmes dimensions que les branches, prévues dans l'un et l'autre des deux profilés à réunir, assemblés selon un plan de contact en coupe d'onglet, se caractérise en ce que chaque branche comporte à son extrémité libre une patte s'étendant à peu près perpendiculairement à la direction longitudinale de la branche, réunie à celle-ci au voisinage d'un de ses bords latéraux par une zone étroite de liaison, la longueur de la patte étant légèrement supérieure à la largeur de la branche.

La présence à l'extrémité libre de chacune des branches de l'équerre qui pénètre dans la cage correspondante du profilé d'une zone de liaison étroite entre la patte et la branche, confère à cette patte une relative élasticité en flexion, lui permettant du fait de sa longueur légèrement supérieure à la largeur de la cage, de pénétrer néanmoins dans celle-ci en pliant légèrement en direction de la branche, tout en assurant un effet de ressort contre le fond de la cage, propre à immobiliser l'équerre vis-à-vis du profilé.

De préférence, chaque branche présente, au droit de la zone étroite de liaison avec la patte, une face inclinée, délimitant avec la face en regard de la patte un espace rentrant, autorisant le débattement de cette patte suite à l'effort de flexion qui s'exerce sur elle lors de son engagement dans la cage.

Dans un mode de réalisation préféré de l'équerre considéré, la face inclinée de la branche fait avec la direction longitudinale de celle-ci un angle d'environ 45".

Selon une autre caractéristique, l'extrémité libre de la patte à l'opposé de la zone étroite de liaison avec la branche, est biseautée. Avantageusement, l'extrémité biseautée est inclinée sur la direction longitudinale de la branche avec un angle d'environ 20 .

Selon une autre caractéristique de l'équerre conforme à l'invention, la patte comporte, opposée à la branche de l'équerre, une partie frontale en forme de nervure à profil arrondi, destinée à faciliter l'introduction de la branche dans la cage.

Avantageusement, chaque branche comporte des moyens de centrage à l'intérieur de la cage du profilé qui la reçoit, constitués de lames de ressort, fixées sur ses deux faces latérales ou glissées entre celles-ci et les parois en regard de la cage.

En variante, la cage comporte intérieurement des rails de guidage pour les branches de l'équerre.

D'autres caractéristiques d'une équerre de liaison entre deux profilés jointifs, conforme à l'invention, apparaltront encore à travers la description qui suit d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels
- La Figure 1 est une vue en perspective et en coupe de deux profilés métalliques et d'une équerre de liaison selon l'invention.

- La Figure 2 est une vue en élévation de l'équerre de la
Figure l.

- La Figure 3 est une vue de dessus d'une variante de l'équerre de la Figure 2.

Sur ces Figures, les références 1 et 2 désignent de façon générale deux profilés métalliques entrant notamment dans la réalisation d'un châssis de porte, fenetre ou analogue, ces profilés habituellement métalliques mais qui peuvent être éventuellement réalisés en un matériau plastique suffisamment rigide étant réunis l'un à l'autre dans chacun des angles du châssis selon un plan 3 dit à coupe d'onglet.

Chaque profilé 1 ou 2, dont la Figure 1 montre la section en coupe, est constitué au moyen de toiles, respectivement 5, 6, 7, 8, de dimensions et d'orientation pouvant varier d'une réalisation à l'autre, ces toiles pouvant comporter selon la structure du châssis un ou plusieurs prolongements 9, venus de fabrication avec les toiles du profilé, lequel est généralement obtenu par un processus de filage-extrusion.

Dans l'exemple de réalisation illustré sur le dessin, chacun des profilés délimite ainsi entre ses diverses toiles une cage interne 10, s'étendant selon la direction longitudinale des profilés, lesquels sont assemblés et maintenus jointifs selon le plan de coupe 3 par une équerre de liaison 11 comportant deux branches plates 12 et 13, perpendiculaires l'une à l'autre et qui sont prévues pour s'engager à force à l'intérieur de chacune des cages 10 des profilés 1 et 2
Comme on le voit plus particulièrement sur la Figure 2, chacune des branches 12 ou 13 de l'équerre 11 présente une dimension en largeur qui correspond sensiblement à celle de la cage 10 la recevant et une hauteur à peu près égale à celle de cette cage en partie courante de chaque branche, de manière à permettre son coulissement dans celle-ci et l'assemblage des deux profilés.

Conformément à l'invention, chaque branche 12 ou 13 comporte par ailleurs à son extrémité libre opposée à la région où les deux branches sont solidaires l'une de l'autre, une patte 14 réunie à l'extrémité de la branche correspondante par une zone de liaison étroite 15.

La patte 14 comporte un corps 16 qui présente jusqu'à son extrémité 17, une hauteur schématisée sur la Figure 2 par la référence 18, laquelle est un peu plus grande que la dimension correspondante 19 de la cage 10 recevant la branche 12 ou 13 à l'intérieur du profilé associé.

Par ailleurs et selon une autre caractéristique de l'équerre considérée, l'extrémité de la branche 12 ou 13 reliée à la patte 14 au droit de la zone étroite 15 présente une face inclinée 20, notamment avec un profil à environ 45" sur la direction longitudinale de la patte, laquelle peut ainsi fléchir en direction de cette face inclinée lorsque la branche correspondante est introduite et poussée dans la cage.

Avantageusement, l'extrémité 17 du corps 16 de la patte 14 est biseautée, de préférence avec un angle sur la direction longitudinale de la branche d'environ 200, la zone de liaison 15 étant pour sa part prolongée par une nervure 21 en saillie vers l'extrémité de la branche, cette nervure présentant un profil arrondi facilitant la pénétration de la branche 12 ou 13 dans la cage 10 associée.

Grâce à ces dispositions et en particulier à l'élasticité relative de la patte 14, en quelque sorte articulée de façon souple à l'extrémité de la branche 12 ou 13, cette patte peut fléchir sur elle-meme en direction de la face inclinée 20 dans l'espace rentrant ainsi délimité derrière la patte, lorsque la branche correspondante, dont l'introduction est facilitée par la nervure arrondie 21, pénètre dans la cage 10. Notamment, la patte est alors repoussée vers la face inclinée 20 de la branche, ceci jusqu'au moment où la hauteur apparente de la patte, initialement mesurée par la référence 18, deviendra égale à celle repérée par la référence 19, la patte pouvant dès cet instant coulisser dans la cage jusqu'à butée des profilés 1 et 2 l'un contre l'autre.

La patte 14 ainsi déformée est bloquée dans la cage 10 recevant la branche 12 ou 13, interdit ensuite tout démontage de l'assemblage. En effet, toute traction sur le profilé a tendance à redresser la patte en interdisant tout mouvement relatif
Avantageusement, les branches 12 et 13 de l'équerre 11 peuvent etre encollées avant engagement dans les cages des profilés, pour améliorer encore l'assemblage obtenu.

L'épaisseur de chaque branche peut etre bien entendu adaptée à celle de la cage qui la reçoit, comme illustré sur la Figure 1, où l'une des toiles du profilé, en l'espèce la toile 7, est représentée munie d'un rail en saillie interne 22 ajustant le passage réservé à cette branche lors de sa mise en place.

En variante et comme représenté sur la Figure 3, l'équerre peut comporter une dimension en largeur beaucoup plus réduite que celle de la cage correspondante, le centrage des branches dans chacune des cages pouvant être obtenu à l'aide de lames de ressort 23 et 24, fixées sur chacune des faces latérales de chaque branche et aptes à venir porter contre les parois des toiles en regard de la cage. Le cas échéant, ces lames de ressort peuvent être indépendantes et glisser dans les espaces correspondants-.

On réalise ainsi une équerre de liaison de conception extrêmement simple et qui n'exige notamment aucun usinage des profilés, lesquels s'emboîtent directement sur les branches de l'équerre qui, une fois mises en place, assurent une liaison efficace, en évitant en particulier que les profilés ne puissent se déplacer en sens inverse, la tenue de l'assemblage étant au contraire parfaitement assurée.

Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple plus spécialement décrit et représenté sur les dessins ; elle en embrasse au contraire toutes les variantes.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1 - Equerre de liaison pour la jonction de deux profilés, comportant deux branches plates (12, 13), dont les directions longitudinales sont perpendiculaires l'une à l'autre, présentant chacune une épaisseur et une largeur permettant à ces branches de s'engager dans des cages ouvertes (10), sensiblement de mêmes dimensions que les branches, prévues dans l'un et l'autre des deux profilés (1, 2) à réunir, assemblés selon un plan de contact en coupe d'onglet, caractérisée en ce que chaque branche comporte à son extrémité libre une patte (14) s'étendant à peu près perpendiculairement à la direction longitudinale de la branche, réunie à celle-ci au voisinage d'un de ses bords latéraux par une zone étroite de liaison (15), la longueur de la patte étant légèrement supérieure à la largeur de la branche.

2 - Equerre selon la revendication 1, caractérisée en ce que chaque branche (12, 13) présente, au droit de la zone étroite de liaison avec la patte, une face inclinée (20), délimitant avec la face en regard de la patte un espace rentrant, autorisant le débattement de cette patte suite à l'effort de flexion qui s'exerce sur elle lors de son engagement dans la cage (10).

3 - Equerre selon la revendication 2, caractérisée en ce que la face inclinée (20) de la branche fait avec la direction longitudinale de celle-ci un angle d'environ 45".

4 - Equerre selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'extrémité libre (17) de la patte (14) à l'opposé de la zone étroite de liaison (15) avec la branche, est biseautée.

5 - Equerre selon la revendication 4, caractérisée en ce que l'extrémité biseautée (17) est inclinée sur la direction longitudinale de la branche avec un angle d'environ 20 .

6 - Equerre selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que la patte (14) comporte, opposée à la branche de l'équerre, une partie frontale (21) en forme de nervure à profil arrondi, destinée à faciliter l'introduction de la branche dans la cage (10).

7 - Equerre selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que chaque branche (12, 13) comporte des moyens de centrage à l'intérieur de la cage du profilé qui la reçoit, constitués de lames de ressort (23, 24), fixées sur ses deux faces latérales ou glissées entre celles-ci et les parois en regard de la cage (10).

8 - Equerre selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la cage (10) comporte intérieurement des rails de guidage (22) pour les branches (12, 13).