FR2696981A1 - Cale de montage de pneumatiques et procédé de mise en Óoeuvre. - Google Patents

Abstract

Cale de montage 1 d'un pneumatique 23 sur une jante "base creuse" 10 réalisée en un matériau élastomérique de dureté moyenne dont la base 5 épouse la forme du rebord 11, du siège 12 et du hump 13 d'une jante 10 de roue 22 de véhicule. Cette cale 1 maintient en place dans la gorge centrale 14 de la jante 10 le bourrelet 26 du pneumatique 23 pendant le montage. Elle est notamment utilisable avec des machines de montage semi-automatiques.

Description

La présente invention a pour objet une cale de montage de pneumatiques de véhicules ; elle facilite les opérations de montage du pneumatique sur toute jante de type "base creuse", notamment lorsqu'on utilise des machines de montage semi-automatiques.

On sait qu'une jante de type base creuse est constituée de plusieurs zones annulaires contiguës : en partant du bord externe, il y a - le rebord de jante, ou zone d'accrochage, dont le rôle est
de retenir le bourrelet du pneumatique lorsqu'il est
gonflé - le siège du bourrelet, légèrement conique, sur lequel
repose le bourrelet et qui assure le serrage, ainsi que
l'étanchéité à l'air dans le cas des pneumatiques à chambre
incorporée dits "tubeless" ; - éventuellement, un bossage intermédiaire, par exemple un
"hump", qui évite le déjantage du pneumatique en cas de
forte baisse de pression (un hump n'est qu'un exemple des
dispositifs utilisés pour éviter le déjantage des
pneumatiques, et dans ce qui suit, on appellera "hump" tout
type de tels dispositifs) ;; - une gorge centrale destinée à permettre le montage du
pneumatique grâce à son diamètre inférieur à celui du
siège.

On sait aussi que chaque bourrelet du pneumatique est armé d'une tringle circulaire, généralement métallique, ayant une forte résistance à l'allongement de manière à assurer le serrage du pneumatique sur son siège. Comme cette tringle a un diamètre inférieur à celui du rebord de jante, c'est là que réside le problème du montage.

Pour monter le pneumatique sur sa jante, on commence par faire passer une partie du premier bourrelet par-dessus le rebord de jante et on la place dans la gorge centrale ; on peut alors faire passer le reste du bourrelet par-dessus le rebord grâce à une légère ovalisation de la tringle et une déformation du flanc souple du pneumatique.

Pour monter le second bourrelet avec les pneumatiques qui avaient des flancs assez grands, c'est-à-dire un rapport H/B (hauteur sur largeur) compris entre 1 et 0.8, on pouvait procéder comme on vient de le décrire pour le premier bourrelet, sans difficulté particulière.

Mais actuellement, les pneumatiques ont des rapports H/B de plus en plus faibles puisqu'on arrive à des valeurs de 0.5, voire moins, et cette réduction de la hauteur des flancs conduit à la difficulté suivante : lorsqu'une partie du second bourrelet est passée par-dessus le rebord de jante, l'opérateur doit exercer des efforts très importants pour placer cette partie du bourrelet dans la gorge centrale ainsi que pour la maintenir dans cette gorge centrale lorsque le montage se poursuit.

Plusieurs dispositifs connus (voir par exemple le modèle d'utilité allemand n" 75 25 170 ou le brevet US 3 908 490) ont pour but de pallier cet inconvénient au moyen de pinces qui maintiennent fermement la première partie du second bourrelet mise en place dans la gorge centrale, pendant que l'opérateur ou la machine fait passer le reste dudit bourrelet par-dessus le rebord de jante.

Mais, ces pinces, qui doivent être solidement fixées au rebord de jante, peuvent laisser des traces (griffures, rayures) sur les jantes aux lieux de leur fixation. De plus, elles ne sont pas adaptables à tous les types de roues disponibles aujourd'hui, par exemple aux roues en alliage dites "full face" dont le disque prend directement appui sur l'extrémité du rebord de jante.

L'invention vise à assurer une fonction analogue à celle des pinces connues, mais en résolvant les problèmes précédents.

Selon l'invention, une cale de montage d'un pneumatique de forme toroïdale, comportant de part et d'autre de son sommet un flanc suivi d'un bourrelet, sur une jante "base creuse" comportant à partir de ses bords externes un rebord, un siège, une gorge centrale, est caractérisée en ce que ladite cale est un corps de forme générale arquée dans le sens longitudinal dont la base a une forme propre à épouser le rebord et le siège de ladite jante et dont la largeur de ladite base se réduit progressivement d'une extrémité longitudinale de ladite cale à l'autre.

La cale de montage d'un pneumatique sur une jante "base creuse" selon l'invention est encore caractérisée en ce que, dans sa partie la plus large, la base de ladite cale épouse la surface extérieure de la jante du rebord jusqu'au bord de la gorge centrale.

Si la jante comporte un hump, la base de ladite cale a une forme propre à épouser le rebord, le siège et le hump de ladite jante.

Une autre caractéristique de la cale de montage selon l'invention consiste en ce que sa section transversale a une forme bombée convexe propre à fournir un appui à la surface extérieure du bourrelet et de la partie basse du flanc du pneumatique lors du montage dudit pneumatique sur ladite jante, la base de ladite cale épousant la surface extérieure de ladite jante.

Le matériau constituant la cale peut avantageusement être élastomérique et de dureté moyenne.

Pour des pneumatiques tourisme, la longueur de la cale, objet de l'invention, peut être comprise entre 10 et 20 centimètres, de préférence de l'ordre de 15 cm.

Lorsque les formes de la cale, et notamment de sa base, sont établies pour une dimension de pneumatique courante (par exemple de 13 à 16 pouces), l'élasticité de la cale permet de l'utiliser avec d'autres dimensions.

Le procédé de montage de pneumatiques mettant en oeuvre la cale objet de l'invention consiste - après avoir monté le premier bourrelet - à faire passer une première partie du second bourrelet dans la gorge centrale, puis à installer la cale sur le rebord et le siège de la jante dans la zone où le second bourrelet est déjà passé par-dessus le rebord, en plaçant l'extrémité la plus grosse de la cale du côté où la poursuite du montage du second bourrelet est prévue, et enfin à continuer le montage jusqu'à son achèvement ; finalement, la cale est retirée ou éjectée sans difficulté.

On va décrire un exemple de mise en oeuvre de l'invention donné à titre non limitatif en se référant aux dessins annexés sur lesquels - la figure 1 est une vue en perspective de la cale de
montage de pneumatiques - la figure 2 est une vue en coupe transversale selon AA, tel
qu'indiqué à la figure 1, de la zone de montage du
pneumatique sur la jante, avec la cale objet de l'invention - la figure 3 est une vue en coupe transversale selon BB, tel
qu'indiqué à la figure 1, de la zone de montage du
pneumatique sur la jante, avec la cale objet de
l'invention ; - la figure 4 est une vue en perspective d'une machine de
montage de pneumatiques semi-automatique.

La figure 1 présente une vue en perspective d'une cale de montage 1 de pneumatiques, objet de l'invention. Cette cale 1 a une forme générale arquée longitudinalement. Sa section transversale se réduit progressivement d'une extrémité 3 de l'arête longitudinale 2 à l'autre 4. Corrélativement, sa base 5 elle aussi arquée épouse, à l'extrémité 3, la forme du rebord 11, du siège 12 et du hump 13 d'une jante 10 de roue 22 de véhicule et se réduit progressivement longitudinalement jusqu'à n'épouser, à l'autre extrémité 4, que la forme du rebord 11 et d'une petite partie du siège 12 de ladite jante 10 de roue 22 (figures 2 et 3).

La surface 6 adjacente à la base 5 par l'arête de ladite base 5 la plus éloignée du rebord 11 de jante 10 a une forme convexe bombée propre à fournir un appui à la surface extérieure du bourrelet 26 et de la partie basse du flanc 28 lors du montage du pneumatique sur la jante 10, et la base 5 de ladite cale 1 épousant la surface extérieure de la jante 10.

De préférence, la cale 1 est réalisée en un matériau élastomérique de dureté moyenne. Par exemple cette dureté est comprise entre 40 et 65 shore A.

L'élasticité de la cale 1 réalisée en un tel matériau ainsi que le coefficient de frottement avec la jante 10 sont tels que la cale 1 se maintient d'elle-même en position contre la jante 10 pendant le montage même avec une lubrification de montage classique.

Comme on le voit sur la figure 4, une machine de montage 20 de pneumatiques de type connu comprend essentiellement un bâti 21 sur lequel un plateau tournant (non visible) permet de faire tourner l'ensemble roue 22 et pneumatique 23, généralement autour d'un axe vertical, tandis qu'un outil 24 couplé à un galet 25 fait passer par-dessus le rebord 11 de jante 10 le bourrelet 26. Le montage peut aussi se faire manuellement avec l'aide d'outils connus sous le nom de leviers de montage.

L'emploi de la cale 1, objet de l'invention, est très simple : dès que la première partie du second bourrelet 26 est passée par-dessus le rebord 11, on installe la cale de montage 1 sur le rebord 11 de jante 10 et le siège 12 comme on le voit sur les figures 2, 3 et 4 en plaçant l'extrémité la plus grosse de la cale du côté où l'opérateur va poursuivre le montage. Cette installation engage le bourrelet 26 dans la gorge centrale 14 et interdit audit bourrelet 26 de ressortir de ladite gorge centrale 14. Ensuite, la machine 20 continue le-montage normalement jusqu'à son terme ; il suffit alors de poursuivre la rotation pour que la cale 1 tournant avec l'ensemble roue 22 et pneumatique 23 vienne en butée contre le galet de guidage 25 ce qui a pour effet de l'éjecter automatiquement.

Pour l'emploi de cette cale 1 avec une machine de montage semi-automatique 20, deux versions sont proposées, à droite ou à gauche, selon le sens de rotation de la machine de montage utilisée.

Les avantages principaux de cette cale par rapport aux outils connus sont nombreux : on peut citer tout d'abord sa simplicité de réalisation, donc son coût très modique, ainsi que sa facilité d'utilisation tout à fait remarquable qui amène un gain de temps important au montage.

De plus cette cale 1 ne provoque aucune dégradation de la roue 22 au cours du montage, telle que griffure de la peinture ou rayure de l'alliage léger.

La forme bombée convexe de la surface 6 couplée à la diminution progressive de la section de la cale 1 entraînent une courbure du bourrelet 26 et notamment de la tringle 27 en amont de la cale 1 (c'est-à-dire dans la zone où le bourrelet 26 est encore à l'extérieur de la jante 10) très progressive ce qui leur évite toute fatigue excessive au cours du montage.

Enfin, cette cale 1 étant simplement en contact avec la surface extérieure de la jante 10 et ne nécessitant aucun blocage sur la surface intérieure de ladite jante 10 peut s'adapter à tous les types de roues disponibles sur le marché, en particulier aux roues "full face".

Le mode de réalisation de l'invention ci-dessus présenté est particulièrement adapté aux roues 22 du type base creuse de véhicules légers. Mais, l'application de l'invention au montage des pneumatiques poids lourds sur des jantes base creuse 5 et 15 est possible après une adaptation dimensionnelle de la cale 1 au profil des jantes correspondantes.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Cale de montage (1) d'un pneumatique de forme toroïdale comportant de part et d'autre de son sommet un flanc (28) suivi d'un bourrelet (26) sur une jante "base creuse" (10) comportant à partir de ses bords externes un rebord (11), un siège (12), une gorge centrale (14), caractérisée en ce que ladite cale (1) est un corps de forme générale arquée dans le sens longitudinal dont la base (5) a une forme propre à épouser le rebord (11) et le siège (12) de ladite jante (10) et dont la largeur de ladite base (5) se réduit progressivement d'une extrémité longitudinale (3) de ladite cale (1) à l'autre (4).

2. Cale de montage (1) d'un pneumatique sur une jante "base creuse" (10) selon la revendication 1, caractérisée en ce que, dans sa partie la plus large, la base (5) de ladite cale (1) épouse la surface extérieure de la jante (10) du rebord (11) jusqu'au bord de la gorge centrale (14).

3. Cale de montage (1) d'un pneumatique sur une jante "base creuse" (10) selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que, lorsque ladite jante (10) comporte un "hump" (13), la base (5) de ladite cale (1) a une forme propre à épouser le rebord (11), le siège (12) et le hump (13) de ladite jante (10).

4. Cale de montage (1) d'un pneumatique sur une jante "base creuse" (10) selon lune des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que, sa section transversale a une forme bombée convexe propre à fournir un appui à la surface extérieure du bourrelet (26) et de la partie basse du flanc (28) du pneumatique lors du montage dudit pneumatique sur ladite jante (10), la base (5) de ladite cale (1) épousant la surface extérieure de ladite jante (10).

5. Cale de montage (1) d'un pneumatique sur une jante "base creuse" (10) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'elle est réalisée en un matériau élastomérique de dureté moyenne.

6. Cale de montage (1) d'un pneumatique sur une jante "base creuse" (10) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle a une longueur de l'ordre de dix à vingt centimètres.

7. Procédé de montage d'un pneumatique sur une jante "base creuse" (10) selon l'une de revendications 1 à 6, caractérisé en ce que - après avoir monté le premier bourrelet - on fait passer une première partie du second bourrelet (26) dans la gorge centrale (14), puis on installe ladite cale (1) sur le rebord (11) et le siège (12) de la jante dans la zone où le second bourrelet (26) est déjà passé par-dessus le rebord (11), en plaçant l'extrémité la plus grosse de la cale (1) du côté où la poursuite du montage du second bourrelet (26) est prévue, et enfin on continue le montage jusqu'à son achèvement, la cale (1) étant ensuite dégagée ou éjectée sans difficulté.