FR2668925A1 - Dispositif orthopedique pour l'etirement du dos. - Google Patents

Abstract

Il s'agit d'un dispositif orthopédique (1) pour l'étirement du dos d'un utilisateur. Le dispositif comprend des moyens (2) d'accrochage supérieur du dispositif sur un point (3) de fixation, des moyens (8) de traction verticale, réglables en longueur, à distance, par l'utilisateur, fixés d'un coté sur lesdits moyens d'accrochage supérieur et comprenant de l'autre coté des moyens (12) d'accrochage inférieur recevant de façon coulissante un élément de levage (31), et des moyens (33) de soutien des zones cervicale et malléolaires de l'utilisateur, fixés audit organe de levage.

Description

DISPOSITIF ORTHOPEDIQUE POUR L'ETIREMENT DU DOS
La présente invention concerne les dispositifs orthopédiques pour l'étirement du dos d'un utilisateur.

Elle trouve une application particulièrement importante, bien que non exclusive, dans le domaine du traitement ou du soulagement des douleurs dorsales de personnes stressées, fatiguées, souffrant de douleurs lombaires ou cervicales, ou encore d'une lourdeur des jambes souvent liée à une circulation du sang difficile.

On connaît déjà des dispositifs orthopédiques de traitement de douleurs dorsales. Par exemple, il existe une ceinture adaptable à la taille d'un utilisateur, suspendue à quatre points de fixation et permettant l'étirement du dos au niveau des lombaires.

Le poids du corps est supporté par la ceinture, ce qui évite de tirer sur les bras de l'utilisateur comme dans le cas du traitement classique de suspension par les mains. Cette ceinture présente des inconvénients.

En effet, elle ne permet de traiter que les douleurs lombaires; elle est relativement coûteuse à fabriquer et nécessite, de plus, quatre points de fixation pour fonctionner.

Il existe aussi des appareils mécaniques de traction sur le dos d'un patient dans le sens longitudinal.

Le patient est allongé, en général sur une table ou un lit, et est saisi par des sangles sous le menton et au niveau des hanches et/ou des talons.

Un appareil permet d'excercer une traction longitudinale progressive sur ces sangles, sous le contrôle d'un opérateur. Ici encore, ce type d'appareil présente des inconvénients. Il nécessite au moins deux points de fixation, de part et d'autre du corps du patient et un appareillage mécanique relativement complexe, souvent motorisé.

De plus, un opérateur est requis pour installer le patient et contrôler la traction.

L'invention vise à fournir un dispositif orthopédique pour l'étirement du dos répondant mieux que ceux antérieurement connus aux exigences de la pratique, notamment en ce qu'il autorise l'étirement du corps de l'utilisateur sur toute sa longueur, ce qui permet d'une part un traitement ou un soulagement de toutes les douleurs dorsales, qu'elles soient cervicales, intermédiaires ou lombaires; mais également et d'autre part un travail en étirement global de tout le corps de l'utilisateur, comparable à celui recherché par la méthode kinésithérapeutique dite méthode Mézière, et ce de façon simple, fiable, peu coûteuse, aisée à mettre en oeuvre et sans danger pour l'utilisateur, qui actionne et règle le dispositif lui-même, sans l'aide externe d'un opérateur.

Cette facilité de mise en oeuvre, alliée au caractere auto-réglable du dispositif de l'invention, sont notamment des avantages particulièrement importants. Ils vont permettre à l'utilisateur qui souffre, par exemple en pleine nuit, de trouver seul et rapidement un soulagement à ses douleurs, soulagement qu'en général il ne parvenait pas à obtenir jusqu'à présent.

Dans ce but, l'invention propose notamment un dispositif orthopédique pour l'étirement du dos d'un utilisateur , caractérisé en ce qu'il comprend - des moyens d'accrochage supérieur du dispositif sur un point de fixation, - des moyens de traction verticale, réglables en longueur, à distance, par l'utilisateur, fixés d'un coté sur lesdits moyens d'accrochage supérieur et comprenant de l'autre coté des moyens d'accrochage inférieur recevant de façon coulissante un élément de levage, - et des moyens de soutien des zones cervicale, et malléolaires de l'utilisateur, fixés audit organe de levage.

Dans des modes de réalisation particulièrement avantageux, on a recours de plus à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes - Le dispositif comporte de plus des moyens de soutien de la zone dorsale intermédiaire, c'est-à-dire entre la zone cervicale et la zone lombaire, de l'utilisateur; - les moyens de traction verticale comprennent un palan à au moins deux poulies, à savoir une première poulie solidaire des moyens d'accrochage sur ledit point de fixation, et une deuxième poulie, inférieure, solidaire des moyens d'accrochage inférieur, ledit palan comportant des moyens de blocage et de déblocage manuel du brin d'actionnement du palan par l'utilisateur;; - l'élément de levage comprend une élingue, et les moyens de soutien comportent deux sangles propres à soutenir respectivement les zones cervicale et malléolaires de l'utilisateur, fixées respectivement à l'une et à l'autre des extrémités de l'élingue; - les moyens de soutien comporte une troisième sangle propre à soutenir la zone dorsale de l'utilisateur, fixée de façon coulissante sur la partie médiane de l'élingue; - les moyens de soutien comportent une toile allongée propre à soutenir le corps de l'utilisateur, de la zone cervicale à la zone malléolaire au niveau des talons dudit utilisateur, ladite toile étant fixée à l'organe de levage par ses deux extrémités longitudinales;; - l'élément de levage comprend quatre brins de même longueur, fixés ensemble à l'une de leurs extrémités, la toile étant par ailleurs rectangulaire, ou sensiblement rectangulaire, chacun des quatre coins de ladite toile étant respectivement fixé à l'autre extrémité de chacun des quatre brins - la toile est chauffante.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de modes particuliers de réalisation, donnés à titre d'exemples non limitatifs.

La description se réfère aux dessins qui l'accompagnent dans lesquels - La figure 1 est une vue en perspective du mode de réalisation du dispositif de l'invention plus particulièrement décrit ici, en position de fonctionnement pour un utilisateur.

- La figure 1A est une vue en perspective d'un mode de réalisation particulièrement avantageux d'une partie des moyens d'accrochage inférieur.

- La figure 2 est une vue en élévation du dispositif de la figure 1.

- Les figures 3A et 3B sont des vues latérales, en coupe verticale, de la poulie supérieure du palan de la figure 1, en position de blocage et en position de déblocage du brin d'actionnement.

- La figure 4 est une vue en perspective d'un autre mode de réalisation de l'élément de levage et des moyens de soutien d'un dispositif selon l'invention.

Les figures 1 et 2 montrent un dispositif 1 comprenant des moyens 2 d'accrochage supérieur du dispositif sur un point 3 de fixation, par exemple constitué par un arceau 4 pitonné dans le plafond 5 d'une pièce d'habitation.

Les moyens 2 comportent un crochet 6 à cliquet 7, du type connu sous l'appelation "mousqueton rapide", propre à être accroché de façon amovible à l'arceau 4.

Le dispositif 1 comprend des moyens 8 de traction verticale, fixés sur le crochet 6, et formés d'un palan 9 à 3 brins et à 2 poulies, à savoir une poulie supérieure 10 solidaire du crochet 6 et une poulie inférieure 11, solidaire de moyens 12 d'accrochage inferieur. Les moyens 12 comprennent un crochet 13, par exemple identique au crochet 6 et une pièce amovible 14 large, à ouverture et fermeture rapide, dit maillon rapide. Ce maillon rapide peut, par exemple, être remplacé par une pièce metallique en forme de queue de tire-bouchon, ou par une pièce spécifique 140 (comme représentée sur la figure 1A) présentant deux parties d'extrémité de même dimension en forme de crochet, 141 et 142 recourbées de façon inversée, reliées entre elles par une partie médiane 143 d'accrochage au crochet 13. De petites poulies fixées par exemple au maillon 14, ou à la pièce spécifique 140, peuvent également être prévues pour faciliter encore le coulissement de l'élingue.

Le palan 9 comprend des moyens 15 de blocage et de déblocage manuel, du brin d'actionnement 16 par l'utilisateur 17.

On a représenté sur les figures 3A et 3B, une vue détaillée, en coupe, des moyens 15 de blocage/déblocage du brin d'actionnement 16, du dispositif à palan plus particulièrement décrit ici.

Ces moyens 15 comportent une came 18 munie d'une partie terminale supérieure élargie 19 montée de façon pivotante autour d'un axe 20 solidaire de la portion supérieure 21 du corps 22 de la poulie supérieure 10 du palan, et parallèle à l'axe 23 du réa 24 de la poulie.

La partie terminale 19 comprend à son extrémité externe 25 une butée 26 (par exemple constituée par un pion) propre à coopérer avec le corps 22 de la poulie, quand il y a lieu, et à sa partie inférieure, dirigée vers le réa, une portion 27 propre à coopérer par frottement avec le brin d'actionnement 16 du palan, quand il y a lieu.

L'extrémité interne 28 (interne à la came) de la partie terminale 19, s'étend latéralement dans le plan perpendiculaire à l'axe 23, vers l'extérieur de la poulie et est prolongée par un bras 29, situé entièrement à distance des brins du palan. Le bras 29 comporte une partie terminale 30 recourbée dans la direction des brins, par exemple en équerre, et munie d'un oeillet de passage du brin libre d'actionnement 16.

La came est agencée de façon telle que (voir figure 3A), lorsqu'aucune traction n'est exercée sur le brin 16, par l'utilisateur, la portion 27 de la partie terminale 19 de la came coince le brin 16 contre le réa 24, la pression exercée sur le réa étant, par ailleurs, proportionnelle à la charge exercée sur le palan, et lorsqu'une traction légèrement oblique est exercée sur le brin 16 par l'utilisateur (voir figure 3B), la came se soulève écartant la portion 27 du brin 16, dont elle libère ainsi le mouvement.

La butée 26 arrête par ailleurs le déplacement lateral du bras au-delà d'un angle oblique limite de traction par l'utilisateur.

Le dispositif 1 selon le mode de réalisation de l'invention plus particulièrement décrit ici (voir figures 1 et 2), comporte de plus un élément de levage 31 comprenant une élingue 32 constituée par une corde, par exemple en matière connue sous le marque
KEVLAR.

Le dispositif comporte également des moyens 33 de soutien des zones cervicale, dorsale et malléolaires de l'utilisateur 17, comportant trois sangles, à savoir une sangle 34 de soutien de la zone cervicale, une sangle 35 de soutien de la zone dorsale, et une sangle 36 de soutien des zones malléolaires de l'utilisateur.

Ces sangles sont par exemple en toile textile ou en cuir. Elles sont de préférence matellassées. Les sangles 34 et 36 sont fixées de façon amovible, par exemple par des manillons 37, à chacune des extrémités de l'élingue 32.

La sangle 35, de support de la zone dorsale, est quant à elle fixée de façon coulissante sur la partie mediane de l'élingue, par exemple par l'intermédiaire d'un anneau ou d'un maillon rapide 38.

On a représenté sur la figure 4, un autre mode de réalisation de l'élément de levage et des moyens de soutien d'un dispositif selon l'invention.

L'élément de levage 39, fixe de façon coulissante dans un anneau 40 solidaire de la poulie inférieure 11, comprend quatre brins 41, de même longueur, fixés ensemble à l'une de leurs extrémités 42.

L'autre de leurs extrémités 43 est fixée de façon connue en soi, aux quatre coins 44 d'une toile rectangulaire 45. Cette toile peut, par exemple, être en fibre textile, en matériau élastomère du type caoutchouc, ou en tout autre matériau approprié.

Elle peut notamment être constituée par une couverture du type couverture chauffante, ce qui est propice à une meilleure relaxation du dos de l'utilisateur.

On va maintenant décrire le fonctionnement du dispositif selon le mode de réalisation de l'invention, plus particulièrement décrit ici, en se référant notamment à la figure 1.

Après avoir accroché le palan 9 au point de fixation 4, l'utilisateur 17 enfile les sangles 34, 35 et 36, dans l'ordre de leur position respective par rapport à son corps. Il accroche ensuite, et par exemple, la pièce 140 dans laquelle l'élingue 32 a été préalablement passee comme indiqué sur la figure 1A, dans le crochet inferieur 13, et se couche sur le sol 46, le palan 9 ayant éte au préalable suffisamment allongé.

L'utilisateur se place alors en décubitus dorsal, à l'aplomb du dispositif et de son point d'accrochage, aplomb qui se trouve sensiblement au niveau de ses dernières vertèbres lombaires.

Il tire alors normalement, legèrement en oblique sur le brin 16, raccourcissant ainsi progressivement, du fait de la démultiplication, la longueur du palan, pour aboutir à la position de confort, de decontraction et/ou de soulagement recherchée.

Lorsqu'il cesse son effort de traction, la partie 27 de la came vient automatiquement et comme on l'a vu, coincer le brin 16 contre le réa, ce qui bloque le dispositif en position.

Le point d'appui de la sangle dorsale peut varier le long de la colonne vertébrale, selon le confort de l'utilisateur.

L'étirement du corps, et en particulier du dos, de l'utilisateur va par ailleurs pouvoir varier entre un étirement minimal correspondant à la position horizontale, tout le poids de l'utilisateur reposant sur le sol, et un étirement maximal, où un seul point de contact avec le sol reste (et doit d'ailleurs rester) au niveau du dos.

Le fait d'utiliser une seule élingue permet un équilibrage des forces de tensions FN et Fc, respectivement appliquée au niveau des malléolaires et des vertèbres cervicales (voir figure 2), la Force FD exercee au niveau dorsal, ne variant en général que legèrement.

En déplaçant la sangle dorsale, et en modifiant par glissement, et à sa main, les longueurs des parties 47, 48 et 49 de l'élingue 32, entre les points de fixation de l'élingue sur les sangles et le point de fixation de l'élingue sur le maillon rapide 14 solidaire du palan, l'utilisateur peut faire varier les forces FN, Fc et FD pour obtenir la position de soulagement et/ou de confort optimum.

La position d'étirement passive obtenue avec le dispositif selon l'invention, oblige les muscles à une décontraction progressive et auto-contrôlée, l'étirement occipito-malléolaire produisant une détente musculaire et vertebrale globale.

Un tel dispositif sera, par ailleurs, utilisé en toute sécurité, l'étirement ne pouvant être que doux et progressif, du fait de la conception même du dispositif.

Son utilisation peut également précéder des méthodes curatives plus classiques telles que des massages manuels kinesithérapeutiques,l'un des principaux avantages du dispositif de l'invention, restant de permettre son utilisation par des profanes, à domicile, à tout moment et pendant le temps voulu par l'utilisateur.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Dispositif orthopédique (1) pour l'étirement du dos d'un utilisateur , caractérisé en ce qu'il comprend - des moyens (2) d'accrochage supérieur du dispositif sur un point (3) de fixation, - des moyens (8) de traction verticale, réglables en longueur, à distance, par l'utilisateur, fixés d'un coté sur lesdits moyens d'accrochage supérieur et comprenant de l'autre coté des moyens (12) d'accrochage inférieur recevant de façon coulissante un élément de levage (31), - et des moyens (33) de soutien des zones cervicale et malléolaires de l'utilisateur, fixés audit organe de levage.

2. Dispositif orthopédique selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément de levage (31) comporte une élingue (32), et en ce que les moyens (33) de soutien comportent deux sangles (34, 36) propres à soutenir respectivement les zones cervicale et malléolaires de l'utilisateur, fixées respectivement à l'une et à l'autre des extrémitées de l'élingue.

3. Dispositif orthopédique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte de plus des moyens de soutien de la zone dorsale de l'utilisateur.

4. Dispositif orthopédique selon la revendication 3, caractérise en ce qu'il comporte une troisième sangle (35) propre à soutenir la zone dorsale de l'utilisateur, fixée de façon coulissante sur la partie médiane de ladite élingue.

5. Dispositif orthopédique selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens (33) de soutien comportent une toile allongée (45) propre à soutenir le corps de l'utilisateur, de la zone cervicale à la zone malléolaire dudit utilisateur, ladite toile étant fixée à l'organe de levage par ses deux extrémitees longitudinales.

6. Dispositif orthopédique selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'élément de levage comprend quatre brins (41) de même longueurs, fixés ensemble à l'une de leurs extrémités (42), et en ce que la toile est rectangulaire, ou sensiblement rectangulaire, chacun des quatre coins (44) de ladite toile étant respectivement fixé à l'autre extrémité de chacun des quatre brins.

7. Dispositif orthopédique selon l'une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que la toile est chauffante.

8. Dispositif orthopédique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens (8) de traction verticale comprennent un palan (9) à au moins deux poulies, à savoir une première poulie (10) solidaire des moyens d'accrochage sur ledit point de fixation, et une deuxième poulie (11), inférieure, solidaire des moyens d'accrochage inférieur, ledit palan comportant des moyens (15) de blocage et de déblocage manuel du brin d'actionnement (16) du palan par l'utilisateur (17).

9. Dispositif orthopédique selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérise en ce que les moyens (12) d'accrochage comprennent une pièce spécifique (140) présentant deux parties d'extrémités (141, 142) en forme de crochets recourbés de façon inverse l'une par rapport à l'autre, et une partie médiane (143) d'accrochage à un crochet (13) de fixation sur les moyens (8) de traction.