EP2265411B1

EP2265411B1 - Embout de prehension et de vissage destine a equiper un appareil de vissage

Info

Publication number: EP2265411B1
Application number: EP09728518A
Authority: EP
Inventors: Alain Leroy
Original assignee: Ateliers LR Etanco SAS
Current assignee: Ateliers LR Etanco SAS
Priority date: 2008-03-13
Filing date: 2009-02-26
Publication date: 2011-06-29
Anticipated expiration: 2029-02-26
Also published as: WO2009122025A1; FR2928574A1; FR2928574B1; PL2265411T3; EP2265411A1; ATE514529T1; ES2369067T3

Description

La présente invention concerne un embout de préhension et de vissage destiné à équiper un appareil de vissage tel que, par exemple, une visseuse/dévisseuse motorisée.
Elle s'applique notamment, à des vis dont la tête présente à sa périphérie des conformations destinées à coopérer avec un outil de vissage, d'une part, pour assurer une solidarisation axiale entre l'outil et la vis et, d'autre part, pour permettre à l'outil d'exercer sur la vis un couple de vissage. Un embout tel que définit dans le préambule de la revendication 1 est connu de l'art antérieur, par example par le document US-A 5 375 489 .
Par le brevet EP N° 1382418 , la Demanderesse a déjà proposé une douille de vissage présentant, à l'une de ses extrémités, une cavité coaxiale s'ouvrant à l'extérieur, de manière à pouvoir recevoir la tête de la vis. La surface intérieure de la douille qui délimite cette cavité, présente des conformations aptes à venir en prise avec celle de la tête de la vis, de manière à pouvoir assurer la transmission du couple de vissage. Cet embout est muni de moyens de préhension qui s'engagent dans un espace prévu sous la tête de la vis lors de l'introduction de la tête de la vis à l'intérieur de l'embout.
Cette solution présente l'avantage de dissocier la fonction d'entraînement en rotation de la fonction de préhension. De ce fait, les moyens de préhension qui n'ont plus de fonction d'entraînement en rotation, peuvent présenter des dimensions réduites. L'efficacité du vissage demeure garantie du fait que la douille de vissage se comporte comme une clé à douille classique de section indéformable.
Néanmoins, cette solution présente un inconvénient dû au fait que, compte tenu de l'indéformabilité de la douille, elle ne convient bien que pour des vis dont les têtes présentent une précision relativement élevée.
Si la section extérieure de la tête ne correspond pas exactement à la section intérieure de la douille, on observe :

soit une impossibilité d'engager la tête dans la douille,
soit un jeu entre la tête et la douille, ce jeu s'avérant nuisible du fait qu'il conduit à un effet de rotule de la tête à l'intérieur de la douille.

Il est clair qu'un renforcement des moyens de préhension pour réduire cet effet de rotule irait à l'encontre du but recherché dans cette solution, qui vise au contraire à profiter de la séparation des fonctions de préhension et d'entraînement pour diminuer les dimensions des moyens de préhension.
Or, il s'avère que les techniques de production à cadence élevée ne permettent pas toujours de garantir une précision suffisante des têtes de vis pour éviter les inconvénients précédemment évoqués. Ceci est plus particulièrement le cas lorsqu'en fin du cycle de fabrication, les têtes de vis subissent un traitement de surface se traduisant par un dépôt de matière d'épaisseur mal contrôlée (dépôt de métal, d'oxyde métallique, de peinture, etc...).
En outre, la solution précédemment décrite prévoit une coopération d'une conformation des mors avec une conformation appropriée de la douille pour provoquer un basculement des mors autour de moyens d'articulation, lorsque les mors passent d'une position fin de course avant où ils sont ouverts, à une position fin de course arrière dans laquelle les mors sont rentrés dans la douille en position fermée. En fait, ces conformations font intervenir des rampes qui s'étendent obliquement par rapport à l'axe longitudinal de la douille.
La présence de ces rampes et le basculement des mors impliquent la présence d'un espace annulaire important entre la douille et les mors et donc un accroissement du diamètre de la douille.
Cette augmentation de volume se trouve amplifiée du fait de la présence, à l'intérieur de la douille, d'un noyau central coaxial permettant d'assurer le coulissement axial des mors (la présence des rampes empêche que ce coulissement puisse être assuré par la surface extérieure de la douille).
L'invention a donc plus particulièrement pour but de supprimer ces inconvénients.
A cet effet, elle propose un embout de préhension et de vissage comportant les caractéristiques de la revendication 1,
Avantageusement, les deux mors pourront présenter un corps allongé terminé, d'un côté, par une fraction de collerette circulaire présentant les susdites conformations.
L'un des deux mors, de type femelle, pourra comprendre un corps de forme cylindrique muni d'une cavité axiale de section rectangulaire.
L'autre mors, de type mâle, pourra alors comprendre un corps de forme parallélépipédique de section sensiblement complémentaire de celle de la cavité axiale dans laquelle il vient s'engager et peut coulisser radialement. Ce corps présente également une fraction de collerette circulaire qui s'étend dans le prolongement de celle du mors de type femelle lorsque les deux mors sont en position rétractée.
Par ailleurs, les deux mors pourront également comprendre au moins deux perçages radiaux coaxiaux axés perpendiculairement auxdites broches et dans lesquels s'engage un axe de guidage autorisant un déplacement radial en translation des deux mors.
Un ressort pourra en outre être prévu, coaxialement à cet axe pour engendrer sur les deux mors un effort tendant à les écarter l'un de l'autre.
Avantageusement, le diamètre extérieur des fractions de collerette des mors pourra être égal au diamètre intérieur de la douille de manière à ce qu'en position rentrée des mors, les fractions de collerette se trouvent, au moins partiellement, étroitement engagées dans la douille.
Des modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, avec référence aux dessins annexés dans lesquels :

Les figures 1 et 2 sont deux vues en élévation, à 90° l'une de l'autre, d'un embout de préhension et de vissage selon l'invention dans lequel les mors sont en position déployée ;
La figure 3 est une coupe selon AA' de la figure 2 ;
Les figures 4 à 6 sont des vues analogues à celles des figures 1 à 3, mais dans lesquelles les mors sont en position rétractée ;
La figure 7 est une vue en perspective d'un mors femelle ;
La figure 8 est une vue de côté du mors représenté figure 7 ;
La figure 9 est une vue d'extrémité, côté collerette du mors femelle ;
Les figures 10 à 12 représentent un mors mâle respectivement en perspective (figure 10), en élévation (figure 11) et en vue d'extrémité côté collerette (figure 12) ;
Les figures 13 et 14 sont des vues respectivement en élévation (figure 13) et en coupe axiale selon BB' de la figure 13 (figure 14) d'une variante d'exécution d'un embout de préhension et de vissage selon l'invention.
Les figures 15 et 16 représentent en perspective (figure 15) et en vue d'extrémité (figure 16) un mors de type mâle de l'embout illustré sur les figures 13 et 14 ;
Les figures 17 et 18 représentent en perspective (figure 17) et en vue d'extrémité (figure 18) un mors de type femelle de l'embout illustré sur les figures 13 et 14 ;
La figure 19 est une représentation schématique montrant la position de la section polygonale de la tête de la vis dans les empreintes des mors de l'embout représenté sur les figures 13 à 18.

Dans l'exemple représenté sur les figures 1 à 12, l'embout de préhension et de vissage est destiné à des vis comprenant une tête 1, présentant une face supérieure bombée 2 comportant au centre une cuvette d'injection. La présence de cette cuvette n'existe que dans le cas où la tête est surmoulée. Par contre, dans le cas d'un forgeage à froid (roulage), la face supérieure de la tête 1 sera continûment bombée. Le bord périphérique 3 de la tête 1 est dentelé et comprend ici quinze dents séparées par des échancrures formant un angle d'environ 120°.
Cette tête 1 est reliée à une tige coaxiale 7 par l'intermédiaire d'une portion cylindrique sous tête 8 dont le diamètre est sensiblement égal à la distance entre le fond des échancrures et l'axe XX' de la vis.
Dans cet exemple, la hauteur de la portion cylindrique 8 est sensiblement égale à la hauteur du bord périphérique 3 de la tête 1. Le diamètre de la tige 7 de la vis au niveau de son raccordement à la portion cylindrique 8 est très inférieur à celui de la tête 1 (environ 50%), le raccord entre la portion cylindrique 8 avec le bord périphérique 3 de la tête 1 et avec l'extrémité de la tige 7 s'effectuant grâce à des épaulements radiaux.
Dans cet exemple, la tige 7 de la vis présente un filet auto taraudeur 4 terminé par une pointe auto perforante 5.
Bien entendu, l'invention ne se limite pas à un type de filet ou de pointe particulier.
Cette vis peut être vissée à l'aide d'un outil à main présentant un embout tubulaire dont le profil intérieur correspond à la forme extérieure dentelée de la tête 1.
Néanmoins, elle convient tout particulièrement à l'embout de vissage illustré sur les figures 1 à 12 qui comprend essentiellement une douille tubulaire 10 refermée, d'un côté, par un fond 11 circulaire solidaire d'une tige 12 coaxiale partiellement de section hexagonale, destiné à s'engager dans le mandrin d'une visseuse.
Cette douille 10 délimite une cavité cylindrique coaxiale 13 débouchant à l'extérieur à l'opposé du fond 11. La paroi cylindrique de cette cavité 13 est lisse et ne comprend aucun élément en saillie tel que par exemple, une rampe.
A l'intérieur de cette douille 10, est disposé un mécanisme de préhension 14 mobile axialement, qui comprend deux mors 15, 16 dont l'un 15 est de type mâle, tandis que l'autre 16 est de type femelle.
Le mors 15 de type mâle présente un corps parallélépipédique 17, axialement allongé comprenant un côté latéral cylindrique 18.
Ce corps 17 est prolongé, à l'une de ses extrémités, par une fraction de collerette 19 qui s'étend coaxialement au côté latéral 18 en saillie relativement à celui-ci et qui présente un diamètre extérieur sensiblement égal au diamètre intérieur de la douille 10.
La surface intérieure de cette fraction de collerette 19 comprend successivement, en partant du corps 17, dans le sens axial :

une portion dentelée 20 en forme de secteur de couronne, cette portion dentelée étant sensiblement complémentaire au bord périphérique dentelé de la tête 1 de la vis, et
une portion lisse cylindrique de diamètre inférieur à celui de la portion dentelée 20 et de préférence égal au diamètre de la portion cylindrique 7 sous tête de la vis.

La face du corps 17 adjacente à la collerette 19 présente un étagement 22 formant un décrochement à profil circulaire.
Le mors de type femelle 16 (figures 7 à 9) comprend un corps 23 sensiblement cylindrique de même longueur que le corps 17 du mors 15 de type mâle.
Ce corps 23 est muni d'une cavité axiale parallélépipédique 24 sensiblement complémentaire au corps 17 du mors 15 de type mâle qui est destiné à venir s'y loger.
Le corps 23 est prolongé, d'un côté par un évasement 25 en forme de congé, lui-même axialement prolongé sur une partie de sa périphérie par une fraction de collerette 26 similaire à celle du mors 15 de type mâle et comprenant d'une façon analogue une portion dentelée 20' et une portion lisse cylindrique 21'. Cette fraction de collerette 26 est centrée à l'opposé de l'ouverture axiale de la cavité 24 de sorte que lorsque le corps 17 du mors 15 de type mâle est engagé dans la cavité 24 du corps 23 du mors 16 de type femelle, les deux fractions de collerette 19, 26 se font face et se trouvent inscrites dans un même cercle extérieur.
Le volume intérieur de la douille 10 est traversé par deux broches radiales 30, 31 axialement décalées dont les extrémités s'engagent dans des perçages correspondants prévus dans la douille 10.
Ces deux broches sont destinées à passer au travers de perçages oblongs traversants 32, 33 - 34,35 - 34', 35' réalisés dans le corps des mors 15, 16 de type mâle et femelle.
A cet effet, le mors de type mâle 15 comprend deux perçages oblongs traversants 32, 33 réalisés entre les deux faces principales du corps 17.
Par contre, le mors 16 de type femelle comprend deux couples de perçages oblongs coaxiaux 34, 34' - 35, 35', radialement traversants débouchant dans les deux faces opposées de la cavité axiale 24.
Ces deux couples de perçages oblongs 34, 34' - 35, 35' sont disposés de manière à ce que, lorsque le corps 17 du mors 15 de type mâle est engagé dans la cavité axiale 24 du corps 23 du mors 16 de type femelle, les perçages oblongs coaxiaux de chaque couple 34, 34' - 35, 35' se trouvent alignés localement avec un perçage oblong 32, 33 du corps 17 du mors 15 de type mâle en délimitant un passage dans lequel s'engage l'une desdites broches 30, 31.
Les perçages oblongs 32 à 35 et 34', 35' comprennent chacun une portion P₁ qui s'étend axialement et une portion P₂ qui s'étend obliquement par rapport à l'axe longitudinal de la douille 10.
Les portions obliques P₂ des perçages oblongs d'un même mors s'étendent parallèlement les unes des autres.
Par contre, les portions obliques P₂ des perçages oblongs 32, 33 du mors 15 de type mâle sont orientées à l'opposé des portions obliques P₂ des perçages oblongs 34, 35 - 34', 35' du mors 16 de type femelle.
Par ailleurs, les corps 17, 23 des mors 15, 16 de type mâle et femelle présentent deux perçages radiaux traversants 40, 41 axés perpendiculairement aux broches et dans lesquels s'engage un axe servant à solidariser axialement les deux mors 15, 16 tout en autorisant leur translation radiale.
Un ressort 42 disposé coaxialement à l'axe exerce alors sur les mors un effort tendant à les ouvrir.
Grâce à ces dispositions, un déplacement axial des mors de type mâle 15 et femelle 16 depuis la position déployée des mors (figures 4 à 6) jusqu'à leur position rétractée à l'intérieur de la douille 10 (figures 1 à 3) permettra d'obtenir successivement :

une rétraction progressive des deux mors provoquée par l'action des deux broches 30, 31 sur les portions obliques P₂ des perçages oblongs 32 à 35 - 34', 35' ; cette rétraction s'effectue par une double translation axiale et radiale sans qu'il n'y ait une quelconque rotation ou basculement (la géométrie du dispositif ne le permet pas) ;
une fois que les deux mors 15, 16 sont totalement engagés l'un dans l'autre, la collerette se trouvant encore à l'extérieur de la cavité de la douille, une translation axiale des mors 15, 16 jusqu'à ce que les fractions de collerette 19, 26 se trouvent au moins en partie engagées dans la cavité de la douille 10 ; dans cette position, les fractions de collerette 19, 26 se trouvent radialement verrouillées par la douille 10.

Grâce à ces dispositions, à partir de la disposition de l'embout illustré sur les figures 4 à 6, disposition dans laquelle les mors 15, 16 sont à l'état déployé et les fractions de collerette 19, 26 ressortent à l'extérieur de la douille 10, on engage la tête 1 de la vis entre les fractions de collerette 19, 26 puis on exerce une poussée axiale sur la vis.
Cette poussée provoque un déplacement en translation des mors 15, 16 qui passent à l'état rétracté, tandis que les fractions de collerette 19, 26 viennent emprisonner la bordure de la tête 1 de la vis en deux zones diamétralement opposées. Parallèlement, les dentures des fractions de collerette 19, 26 s'engagent entre les dentures de la tête 1 de la vis en assurant une solidarisation en rotation par complémentarité de forme.
En fin de translation axiale, les fractions de collerette 19, 26 s'engagent étroitement à l'intérieur de la douille 10 et se trouvent donc radialement verrouillées.
L'opérateur peut alors procéder au vissage de la vis. En fin de vissage, l'opérateur exerce une traction axiale sur l'embout, ce qui provoque un déplacement des mors 15, 16 en sens inverse et leur passage en position déployée avec désengagement de la tête 1 de la vis.
Cette solution s'avère particulièrement efficace et permet de réaliser des embouts de préhension présentant une grande compacité.
En outre, en position verrouillée, les broches ne coopèrent qu'avec les portions axiales des perçages oblongs, de sorte qu'un processus de déploiement intempestif des mors (dû à la réversibilité d'un montage à rampe) ne peut pas se produire.
Par ailleurs, la transmission du couple entre la douille 10 et les mors 15, 16, qui est assurée par les deux broches (30,31), s'effectue dans des conditions optimales.
Les figures 13 à 19 illustrent une variante de l'embout de préhension et de vissage selon l'invention utilisable pour des vis 50 dont la tête 51 présente une calotte 52 éventuellement bombée, terminée par une couronne conique et, sous cette calotte, une partie sous tête 53 de section polygonale, de préférence à six ou huit pans, qui s'étend coaxialement à la vis.
Dans cet exemple, les éléments de l'embout 54 sont strictement identiques à ceux de l'embout précédemment décrit, à l'exception des fractions de collerette 55, 56 qui, dans ce cas, s'étendent sur près de 180° (environ 170°) et qui comprennent chacune, successivement, à partir du corps 57, 58 des mors :

une cavité annulaire 59 (figure 17) qui s'étend sur une fraction de circonférence de diamètre sensiblement égal au diamètre de la calotte 52 de la tête 51 de la vis 50 ; cette cavité annulaire pourra comprendre une forme conique sensiblement complémentaire de la couronne conique de la calotte 52 de la tête 51 de la vis 50, et
une empreinte 60 comportant deux facettes 61, 62 s'étendant à 90° l'une de l'autre et disposées symétriquement par rapport à un plan bissecteur passant par l'axe de l'embout, ce plan bissecteur constituant un plan de symétrie également pour la cavité annulaire 59.

Le fonctionnement de cette douille est similaire à celui de la douille précédemment décrite.
Ainsi, à partir de la position déployée illustrée sur la figure 14, on engage la tête 51 de la vis 50 entre les fractions de collerette 55, 56 des mors, puis on exerce sur celle-ci une pression axiale. Cette pression provoque un déplacement en translation des mors vers l'intérieur de la douille 63 de l'embout avec passage en position rétractée. Au terme de ce passage en position rétractée, les deux facettes 61, 62 de chaque empreinte 60 viennent s'appliquer sur un couple de pans correspondants de la partie sous tête 53 de la vis 50, en effectuant ainsi un auto centrage de la tête 51 de la vis 50 par rapport à la douille.
Une fois en position rétractée, les fractions de collerette 55, 56 s'engagent au moins partiellement à l'intérieur de la douille 62 et se trouvent alors verrouillées radialement.
L'avantage de cette solution (de même que dans la précédente) consiste en ce qu'elle autorise de légères variations dimensionnelles des têtes des vis sans que cela nuise au bon fonctionnement de la douille. En effet, selon ces variations dimensionnelles, la tête 51 de la vis 50 s'engagera plus ou moins profondément dans les empreintes 60 et la cavité annulaire 59 des mors, tout en étant correctement centrée. Bien entendu, il conviendra à cet effet de prévoir un léger jeu entre la surface extérieure des fractions de collerette 55, 56 et la surface intérieure de la douille 63.
Ce léger jeu n'aura aucune incidence sur le fonctionnement de l'embout puisque, lors de la rotation de l'embout, le couple résistant exercé par la vis provoquera sur les fractions de collerette des mors, un effort tendant à les appliquer fermement sur la surface intérieure de la douille en assurant ainsi un rattrapage automatique de jeu.

Claims

Embout de préhension et de vissage d'une vis dont la tête (1) présente à sa périphérie des conformations destinées à coopérer avec un outil de vissage, d'une part, pour assurer une solidarisation axiale entre l'outil et la vis et, d'autre part, pour permettre à l'outil d'exercer sur la vis un couple de vissage, comprenant
- une douille (10) présentant, d'un côté, des moyens d'entraînement en rotation (12) et, de l'autre côté, une cavité coaxiale (13) débouchant à l'extérieur par un orifice circulaire,

- un mécanisme de préhension (14) mobile axialement à l'intérieur de ladite cavité (13), ce mécanisme comprenant deux mors (15, 16) mobiles en translation, l'un par rapport à l'autre, selon un plan radial,

- des conformations (20, 20') prévues à l'extrémité des mors (15, 16) pour permettre un engagement de la tête (1) de la vis, en position écartée des mors (15, 16), puis la préhension de ladite tête (1) par son bord périphérique avec solidarisation en rotation de ladite tête (1) et desdits mors (15, 16), par complémentarité de formes, lorsque lesdits mors (15, 16) sont en position rétractée, rentrée au moins partiellement à l'intérieur de ladite douille (10),
• des moyens de conversion aptes à commander la translation radiale des deux mors (15, 16) à la suite d'un déplacement axial du mécanisme de préhension (14), de manière à passer d'une position ouverte, dans laquelle les deux mors (15, 16) sont écartés l'un de l'autre et ressortent à l'extérieur de la douille (10), à une position fermée dans laquelle les deux mors (15, 16) sont rétractés et sont rentrés à l'intérieur de la douille (10),
caractérisé en ce que

• les susdits moyens de conversion font intervenir :
- d'une part, deux broches radiales (30, 31) parallèles axialement décalées passant au travers de la cavité de la douille (10) et s'engageant respectivement dans deux couples de perçages coaxiaux prévus dans la douille (10),

- d'autre part, au moins deux perçages oblongs radialement traversants (32, 33 - 34, 35 - 34', 35'), respectivement prévus dans chaque mors (15, 16), ces perçages oblongs (32, 33 - 34, 35 - 34', 35') étant disposés de manière à être deux à deux en coïncidence et à délimiter deux passages radiaux par lesquels s'engagent respectivement les deux broches (30, 31).

• chacun des perçages oblongs (32, 33 - 34, 35 - 34', 35') comprend une portion axiale (P₁) suivie d'une portion oblique (P₂), les portions obliques (P₂) de deux perçages oblongs en coïncidence par lesquels passe une même broche étant orientées à l'opposé l'une de l'autre,

• la transmission du couple entre la douille (10) et les mors (15, 16) est assurée par les deux broches (30,31).
Embout selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les deux mors (15, 16) présentent chacun un corps allongé terminé, d'un côté, par une fraction de collerette circulaire (19, 26) présentant les susdites conformations (20, 20').
Embout selon la revendication 2,
caractérisé en ce que l'un des mors (16) est de type femelle, et en ce que l'autre mors (15) est de type mâle et s'engage à coulissement dans le mors (16) de type femelle.
Embout selon la revendication 3,
caractérisé en ce que le mors (16) de type femelle comprend un corps (23) de forme cylindrique muni d'une cavité axiale (24) de section rectangulaire, et en ce que le mors (15) de type mâle comprend un corps (17) de forme parallélépipédique de section sensiblement complémentaire de celle de la cavité axiale (24) dans laquelle il vient s'engager et peut coulisser radialement.
Embout selon la revendication 2,
caractérisé en ce qu'en position rétractée des mors (15, 16), les susdites fractions de collerette circulaire (19, 26) s'étendent dans le prolongement l'une de l'autre.
Embout selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que les deux mors (15, 16) comprennent au moins deux perçages radiaux coaxiaux (40, 41) axés perpendiculairement auxdites broches (30, 31) et dans lesquels s'engage un axe de guidage autorisant un déplacement radial en translation des deux mors (15, 16).
Embout selon la revendication 6,
caractérisé en ce qu'il comprend un ressort (42) engendrant sur les deux mors, un effort tendant à les écarter l'un de l'autre.
Embout selon la revendication 2,
caractérisé en ce que, en position rentrée des mors (15, 16), les fractions de collerette (19, 26) sont au moins partiellement engagées dans la douille (10).
Embout selon la revendication 3,
caractérisé en ce que les fractions de collerette (19, 26) des mors de type mâle et femelle (15, 16) comprennent successivement, en partant du corps (17, 23), une portion dentelée (20, 20') en forme de secteur de couronne, cette portion dentelée étant sensiblement complémentaire au bord périphérique dentelé de la tête (1) de la vis et une portion lisse cylindrique de diamètre inférieur à celui de la portion dentelée (20) et de préférence égal au diamètre de la portion cylindrique (7) sous tête de la vis.
Embout selon la revendication 2, destiné à une vis (50) dont la tête présente une calotte suivie d'une partie sous tête (53) de section polygonale qui s'étend coaxialement à la vis,
caractérisé en ce que les fractions de collerette (55, 56) comprennent chacune, successivement à partir du corps desdits mors :
- une cavité annulaire (59) qui s'étend sur une fraction de circonférence de diamètre sensiblement égal au diamètre de la calotte (52) de la tête (51) de la vis (50) et,

- une empreinte (60) comportant deux facettes (61, 62) s'étendant à 90° l'une de l'autre et disposées symétriquement par rapport à un plan bissecteur passant par l'axe de l'embout.
Embout selon la revendication 10,
caractérisé en ce que la calotte (52) de la tête (51) de la vis (50) est terminée par une couronne conique, et en ce que la susdite cavité annulaire comprend une forme conique sensiblement complémentaire de la couronne conique de la calotte (52) de la tête (51) de la vis (50).