EP1373657B1

EP1373657B1 - Parquet a support flottant

Info

Publication number: EP1373657B1
Application number: EP01917149A
Authority: EP
Inventors: Pierre Geraud
Original assignee: Tarkett Sommer SA
Current assignee: Tarkett Sommer SA
Priority date: 2001-03-15
Filing date: 2001-03-15
Publication date: 2009-02-18
Anticipated expiration: 2021-03-15
Also published as: WO2002075075A1; DE60137723D1; ATE423249T1; EP1373657A1; US6907700B2; CA2440855C; US20040103602A1; CA2440855A1

Description

La présente invention concerne un parquet à support flottant.
Il concerne plus particulièrement un parquet composé d'un ensemble de lattes parallèles jointives, lequel est supporté par un ensemble de plaques de répartition de charge parallèles entre elles, posées au sol par l'intermédiaire d'une sous-couche résiliente sur laquelle elles reposent.
Ce type de parquet est bien connu.
En général les lattes sont assemblées bord-à-bord les unes aux autres par un système d'emboîtement à languette et rainure, éventuellement avec collage de la languette dans la rainure.
Traditionnellement, on distingue deux grandes catégories de parquet ainsi constitué.
Une première catégorie, dit « parquet massif », comporte des lattes, ou lames, individuelles de faible largeur, en bois massif.
L'autre catégorie, dit « parquet contrecollé », est composé de lattes de plus grande largeur, à structure multicouche. Plus précisément, une telle latte est composée sur le dessus d'un parement en bois noble, collé sur une âme centrale en contreplaqué ou en bois ordinaire, elle-même collée sur une plaque de base en bois ordinaire.
Les parquets massifs sont posés sur des lambourdes disposées transversalement par rapport à la direction des lattes.
Un parquet contrecollé est parfois posé sur des plaques, dont la largeur est nettement plus grande que celle des lambourdes, ces plaques étant orientées à 45°, ou sensiblement à 45°, par rapport à la direction longitudinale des lattes.
Le rôle de ces plaques est d'absorber, en les répartissant, les charges auxquelles le parquet est soumis en cours d'utilisation, de manière à éviter des ruptures au niveau des languettes assurant la liaison entre deux lattes adjacentes.
Ce problème de sollicitation et de rupture des languettes est évidemment plus important pour des lattes en contrecollé, dont la largeur est en général un multiple de la largeur d'une latte massive, ce qui multiplie de manière proportionnelle le couple auquel doit résister la languette.
Les parquets ainsi constitués sont posés sur les plaques de répartition de charge, sans collage (pose flottante).
Dans certaines applications, en particulier pour la réalisation de sols sportifs, les plaques sont posées sur le sol, non pas directement, mais avec interposition d'une sous-couche résiliente, par exemple en mousse ou en feutre synthétique.
On obtient ainsi un parquet souple et élastique, particulièrement approprié à la pratique de certains sports tels que le hand-ball et le basket-ball par exemple.
Par suite des variations d'humidité de l'air ambiant, ce genre de parquet est soumis à des phénomènes cycliques de dilatation et de rétraction surfacique, qui est susceptible à terme de provoquer des ruptures au niveau des systèmes d'emboîtement à languette et rainure, et/ou de faire apparaître des interstices indésirables entre des lattes adjacentes.
Ce problème est lié à une mauvaise répartition des tensions internes pouvant, pour des surfaces de parquet importantes, causer les désagrément susmentionnés.
On connaît par ailleurs, par le document US-4 682 459 , un parquet à support flottant conforme au préambule de la revendication 1, composé d'un ensemble de lattes parallèles jointives et supporté par un ensemble de plaques de répartition de charge parallèles entre elles, posées au sol par l'intermédiaire d'une sous-couche résiliente.
Ces lattes sont collées sur les plaques par l'intermédiaire d'une couche de mastic colle.
Cette couche réalise un collage complet des lattes sur les plaques, impropre à garantir une souplesse et une élasticité suffisante des lattes et à résoudre les difficultés rappelées ci-dessus.
L'invention se rapporte à un parquet contrecollé, à pose flottante.
Un objectif de l'invention est de proposer une solution au problème susmentionné, ceci grâce à un agencement extrêmement simple, qui ne grève pas, ou pratiquement pas, le prix de revient du parquet, et qui peut être mis en oeuvre facilement au moment de sa pose.
Cet objectif est atteint, conformément à l'invention, grâce au fait que dans le parquet susmentionné lesdites lattes sont collées sur les plaques au moyen de cordons de colle en matière élastiquement déformable, qui sont logés dans des rainures longitudinales creusées dans la face supérieure des plaques.
Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques additionnelles, non limitatives de l'invention :

la colle est du polyuréthane ;
lesdites rainures ont une section sensiblement rectangulaire, dimensionnée de telle façon qu'après écrasement et durcissement du cordon de colle, celui-ci occupe partiellement l'espace intérieur de la rainure dans laquelle il est logé ;
la plaque est munie d'une rainure médiane unique ;
lesdites plaques sont orientées de manière à former un angle aigu par rapport à la direction longitudinale des lattes ;
cet angle a une valeur de l'ordre de 45° ;
les lattes sont assemblées les unes aux autres par un système d'emboîtement à languette et rainure, éventuellement avec collage.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description qui va maintenant en être faite, en référence aux dessins annexés, lesquels représentent, à simple titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation possible, de cette invention.
Sur les dessins :

la figure 1 est une vue schématique, en perspective, avec arrachements, d'un premier mode de réalisation de l'invention, à parquet contrecollé ;
les figures 2 et 3 sont des coupes partielles du parquet, selon le plan de coupe II-II de la figure 4, ces deux vues représentant le parquet, respectivement, avant et après la pose d'une latte sur une plaque de répartition de charge ;
la figure 4 est une vue de dessus schématique et partielle de ce parquet ;
la figure 5 est une vue en coupe selon le plan référencé V-V sur la figure 4.

Sur la figure 4, les lattes du parquet sont représentées en traits interrompus mixtes.
Le parquet illustré sur les figures 1 à 5 est un parquet horizontal dit « contrecollé », référencé 1, composé d'un assemblage de lattes jointives 10.
Comme on le voit sur la figure 5, chaque latte est constituée de trois couches, à savoir un parement 11, une âme 12, et une sous-plaque 13.
A titre indicatif, une telle latte a une longueur de 2,40 m, une largeur de 180 mm et une épaisseur de 15 mm.
Traditionnellement, la face supérieure du parement reproduit une frise, qui est un dessin de lattes individuelles, ce qui lui donne l'aspect d'un parquet classique.
Comme le montre la figure 5, deux lattes adjacentes 10 sont assemblées par un système d'emboîtement classique, à languette 100 et rainure 101, avantageusement avec collage de la languette dans la rainure.
Ce parquet 1 est posé sur un ensemble de plaques de répartition de charge 2.
Il s'agit de plaques de bois disposées parallèlement les unes aux autres, avec un certain écartement entre elles.
A titre indicatif, ces plaques ont une longueur de 2,50 m, une largeur de 0,50 m, et une épaisseur de 10 mm.
Selon une caractéristique de l'invention, les plaques sont placées en quinconce, comme on le voit particulièrement sur la figure 4, pour former des rangées, dont l'orientation est telle qu'elles forment un angle aigu α avec la direction longitudinale des lattes 10.
De préférence cet angle est égal à 45°, ou voisin de cette valeur.
De manière bien connue, les plaques 2 sont posées indirectement sur le sol 7, en l'occurrence sur une dalle en béton horizontale.
En effet elles reposent sur une sous-couche résiliente 5, telle qu'une mousse synthétique, qui repose elle-même sur un film pare-vapeur 6, par exemple en polyéthylène.
Dans la face supérieure de chaque plaque 2 est creusée une rainure médiane longitudinale 3.
Il s'agit d'une rainure de section rectangulaire, de faible profondeur ; à titre indicatif, cette profondeur est de l'ordre du millimètre.
Selon une caractéristique essentielle de l'invention, un cordon de colle 4, en matériau élastique, par exemple en polyuréthane monocomposant, est placé dans la rainure 3.
Ce type de colle peut-être mis en place de manière aisée et rapide à l'aide d'un pistolet. La figure 1 montre un cordon 4 en cours de dépôt dans sa rainure.
Le cordon de colle a initialement la forme d'un boudin approximativement cylindrique, dont la section est choisie de telle sorte qu'elle soit inférieure à l'espace disponible dans la rainure.
Ainsi, après écrasement, comme on le voit sur la figure 3, le cordon de colle - référencé 4' - occupe partiellement la section de la rainure, ou pratiquement toute cette section.
Après prise de la colle, on obtient par conséquent à la fois un appui de la face inférieure des lattes 1 contre la face supérieure des plaques 2, avec collage de chaque latte sur plusieurs plaques sous-jacentes, au niveau de leur zone médiane.
Grâce à cet agencement, on réalise une cohésion du parquet, les différentes lattes 10 étant maintenues appliquées les unes contre les autres, par leurs chants adjacents, grâce au collage.
Cependant, la souplesse et l'élasticité du joint de colle, ainsi que le jeu existant entre le joint et la rainure dans laquelle il est logé, autorisent des micro-déplacement de la structure.
Ce phénomène est illustré sur la figure 4, sur laquelle la double flèche F symbolise les dilatations et rétractions surfaciques du parquet, dans son propre plan, transversalement par rapport aux lattes.
C'est cette variation dimensionnelle de surface qui engendre les risques de rupture au niveau des emboîtements longitudinaux par système de languettes et de rainures, et peut provoquer également l'apparition d'interstices (espaces) entre certaines lattes.
Grâce à l'invention, ces problèmes sont éliminés, des micro-déplacements du parquet par rapport à son soubassement étant possibles par suite de l'élasticité des joints de colle, ce qui évite le cumul, au sein du parquet, des retraits observés entre deux lattes adjacentes.
Par ailleurs, on observe une certaine liberté de pivotement des plaques de répartition de charge 2 par rapport à la sous-couche résiliente 5, qui contribue à l'élimination des tensions internes dans le parquet.
Ces micro-mouvements de pivotement des plaques 2 dans un plan horizontal sont symbolisés par les double-flèches G sur la figure 4.
Il convient de noter que par le document FR-2 317 062 on connaît déjà un parquetage en bois appliqué à la colle, de dilatation réduite.
Il ne s'agit aucunement d'un parquet dit « flottant », tel que celui de la présente invention.
Bien au contraire, l'objectif, dans cette réalisation connue, est d'obtenir une surface essentiellement monolithique, en vainquant les éventuelles forces de gondolement.
La colle, appliquée à la truelle a pour objet d'assurer une stabilité purement « altimétrique » (anti-gondolement) du parquet.
S'il est vrai que la colle peut être initialement déposée sous forme d'une couche cannelée, les cannelures s'écrasent au moment de la pose, et la couche de colle a une épaisseur uniforme (cf. page 7, dernier paragraphe).
Il est précisé (en haut de la page 8) que cette couche est amortie élastiquement, et qu'après durcissement on évite tous les mouvements de gauchissement, de déplacement latéral ou de gondolement.
Ce parquet connu fonctionne donc de manière complètement différente de celle de la présente invention, selon laquelle :

on a affaire à un parquet à pose flottante, les plaques de répartition de charges étant posées au sol par l'intermédiaire d'une sous-couche résiliente ; c'est cette sous-couche, et non la colle, qui assure l'amortissement du parquet ;
les cordons de colle autorisent des micro-déplacements du parquet par rapport au soubassement, évitant le cumul des retraits entre les lattes adjacentes ;
une certaine liberté de pivotement des plaques de répartition de charges par rapport à la sous-couche résiliente contribue en outre à l'élimination des tensions internes.

On ne sortirait pas du cadre de l'invention en prévoyant, sur une même plaque, plusieurs cordons de colle parallèles et/ou des cordons disposés non pas suivant une ligne continue mais suivant une ligne interrompue (faite de tronçons séparés, ou pointillée), rectiligne ou non ; elle pourrait être en zig-zag ou ondulée par exemple.

Claims

Parquet à support flottant, qui est composé d'un ensemble de lattes parallèles jointives (10) et est supporté par un ensemble de plaques de répartition de charge (2) parallèles entre elles, posées au sol par l'intermédiaire d'une sous-couche résiliente (5) sur laquelle elles reposent, ces lattes (10) étant collées sur lesdites plaques (2) au moyen d'une colle en matière élastiquement déformable, caractérisé par le fait que ladite colle affecte la forme de cordons (4) qui sont logés dans des rainures longitudinales (3) creusées dans la face supérieure des plaques (2).
Parquet selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la colle est du polyuréthane.
Parquet selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que lesdites rainures (3) ont une section sensiblement rectangulaire, dimensionnée de telle façon qu'après écrasement et durcissement du cordon de colle (4), celui-ci occupe partiellement l'espace intérieur de la rainure (3) dans laquelle il est logé.
Parquet selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la plaque (2) est munie d'une rainure médiane unique (3).
Parquet selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que lesdites plaques (2) sont orientées de manière à former un angle aigu (α) par rapport à la direction longitudinale des lattes (10).
Parquet selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'angle (α) a une valeur de l'ordre de 45°.
Parquet selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que les lattes (10) sont assemblées les unes aux autres par un système d'emboîtement à languette (100) et rainure (101), éventuellement avec collage.