EP1352845B1

EP1352845B1 - Bloc d'enveloppes conditionnées, procédé et dispositif adaptés pour ce conditionnement

Info

Publication number: EP1352845B1
Application number: EP03290763A
Authority: EP
Inventors: Pierre c/o GPV Navarre Diffusion Muraro
Original assignee: GPV France SAS
Current assignee: GPV France SAS
Priority date: 2002-03-27
Filing date: 2003-03-26
Publication date: 2005-08-31
Anticipated expiration: 2023-03-26
Also published as: ATE303319T1; FR2837793B1; EP1352845A1; DK1352845T3; DE60301424T2; FR2837793A1; DE60301424D1; ES2247497T3

Description

L'invention concerne le conditionnement et le déconditionnement d'enveloppes.

Dans le présent texte, on appelle "enveloppes", toutes les poches ou pochettes de papier, voire de carton destinés à recevoir une lettre, des feuillets, voire tout autre objet susceptible d'y contenir. De manière générale, une enveloppe est considérée par les spécialistes du domaine comme un "produit plat" et ce terme est fréquemment utilisé. En l'espèce, il s'applique à notre terme "enveloppe", laquelle présente plus ou moins, suivant sa structuration, une certaine souplesse ou flexibilité qui fait que notamment sous contrainte (par exemple, induite par une série d'enveloppes disposées les unes derrière les autres, dos à dos), une déformation née des différences d'épaisseurs existant en différents endroits de chaque enveloppe apparaít.

Dans ce contexte, le document EP-A-0591099 divulgue une machine pour entourer des blocs d'enveloppes avec une ou plusieurs bandes de maintien. Le document US-A-4817260 décrit une machine pour le déconditionnement de blocs d'enveloppes maintenus par des bandes élastiques. L'invention propose :

un bloc d'enveloppes conditionnées présentant une stabilité et/ou une planéité améliorée,
un ensemble de blocs d'enveloppes conditionnées sur une palette de manutention dans des conditions améliorées de maintien et/ou de stabilité et/ou de mise en blocs pour un déconditionnement futur plus aisé,
un procédé pour déconditionner un bloc d'enveloppes en permettant d'améliorer les conditions de chargement d'un chargeur d'une machine de traitement d'enveloppes (par exemple, une machine d'insertion),
une machine pour enrubanner une série d'enveloppes conditionnées conformément à l'invention,
et un procédé pour conditionner ainsi une telle série d'enveloppes.

Concernant le premier aspect (bloc d'enveloppes conditionnées), l'invention propose une solution aux problèmes constatés de défaut de planéité d'une série d'enveloppes disposées les unes derrière les autres et/ou l'inadaptation du conditionnement typique en carton, en liaison en particulier avec une réduction des volumes de déchets et une diminution de temps des opérateurs qui doivent préparer les enveloppes, par exemple dans un chargeur de machine à insertion. A cet égard, il est à noter qu'améliorer le conditionnement d'une série d'enveloppes peut induire un gain notable dans le chargement des machines de traitement d'enveloppes, d'autant qu'avant d'être traitées par ces machines, les enveloppes doivent être déconditionnées. Il existe donc une synergie réelle entre le conditionnement, le déconditionnement et le traitement ultérieur de ces enveloppes.

Dans ce cadre, une caractéristique importante de l'invention conseille donc l'utilisation d'un bloc d'enveloppes conditionnées comprenant :

une série d'enveloppes présentant une surface avant par-dessus laquelle se ferme un volet de fermeture de l'enveloppe, une surface arrière et une tranche, les enveloppes étant disposées les unes en regard des autres, par l'une et/ou l'autre des surfaces avant et arrière,
des cales rigides disposées de part et d'autre de ladite série d'enveloppes, en regard de la face avant ou de la face arrière des première et dernière enveloppes de la série,
et un moyen de maintien de la série d'enveloppes, ce moyen de maintien entourant étroitement la série d'enveloppes et les deux cales rigides.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le moyen de maintien est avantageusement élastiquement déformable, hors tension exercée sur lui, et entoure dans un état élastique la série d'enveloppes et les cales rigides.

On préfère cette solution à un bandeau de cerclage non élastique.

En effet, avec un moyen élastiquement déformable, on peut en particulier absorber, dans le temps, une éventuelle diminution de volume de la série d'enveloppes. Il se peut en effet qu'après coup, l'air emprisonné entre les enveloppes lors du conditionnement puisse s'évacuer progressivement et que l'on se trouve au bout d'un certain temps, avec un "retrait" du volume occupé par la série d'enveloppes.

En tant que solution technique préférée pour absorber une telle éventuelle diminution de volume, on conseille que le moyen de maintien comprenne un film étirable en matière plastique, utilisé dans son état élastique.

Pour favoriser l'utilisation du bloc d'enveloppes conditionnées et faire notamment gagner du temps à un opérateur, en tirant un autre parti de l'utilisation d'un tel film étirable, une autre caractéristique de l'invention conseille que les cales rigides et le film de maintien de la série d'enveloppes soient transparents, ou bien que le film et/ou les cales soient pourvues d'un moyen de repérage pour fournir à l'utilisateur du bloc d'enveloppes conditionnées un repérage dans l'espace des enveloppes, lesquelles sont, dans la série, alors toutes orientées de la même manière.

En relation avec ce qui précède, un problème que résout l'invention concerne justement l'exigence d'une orientation correcte de chaque bloc d'enveloppes en liaison avec en particulier la disposition de ce bloc sur le chargeur d'une machine de traitement d'enveloppes, tout particulièrement s'il s'agit non pas de pochettes, mais d'enveloppes rectangulaires à volet de fermeture situé sur l'une des plus grandes longueurs de l'enveloppe. Dans ce cas, la solution largement conseillée par l'invention consiste en ce que, au sein de la série d'enveloppes :

a) toutes les enveloppes sont identiquement orientées, le moyen de maintien entourant les enveloppes à l'écart du volet de fermeture, et

b) un repérage de l'orientation des enveloppes, y compris la position du volet de fermeture, existe :

du fait d'une capacité de repérer visuellement cette orientation à travers le moyen de maintien et l'une au moins des cales,
et/ou par l'intermédiaire de moyens de repérage identifiant cette orientation et prévus sur le moyen de maintien et/ou sur au moins une des cales.

Comme déjà indiqué, l'invention s'est par ailleurs intéressée aux conditions de manutention de blocs d'enveloppes ainsi conditionnées.

Un autre aspect de l'invention concerne la manière de préparer le manutentionnage d'une série de blocs d'enveloppes conditionnées sur une palette, en assurant de bonnes conditions de stabilité, sans risque notable d'endommagement des enveloppes, voire en favorisant le travail des opérateurs pour une présentation plus rapide et plus sûre des blocs d'enveloppes en vue de leur déconditionnement et de leur mise en place dans le chargeur de la machine de traitement.

De ce fait, une caractéristique de l'invention se rapporte à un ensemble comprenant :

une série de blocs d'enveloppes conditionnées tels que présentés ci-avant,
une palette de manutention sur laquelle reposent plusieurs blocs d'enveloppes conditionnées, disposés au moins pour certains avec un tronçon de la tranche des enveloppes et des cales desdits blocs en regard d'une surface supérieure d'appui de la palette,
et un moyen d'enrobage de la palette et de la série de blocs d'enveloppes disposés sur elle, ce moyen d'enrobage comprenant un film élastique étirable, étiré dans sa zone de déformation élastique.

Avantageusement, selon une caractéristique complémentaire :

la série de blocs d'enveloppes conditionnées se répartira sur plusieurs couches superposées,
un intercalaire sera interposé entre certaines au moins des couches,
certains au moins des blocs d'enveloppes présentant dans ce cas, au sein de la série d'enveloppes, des irrégularités de surface à un niveau supérieur et/ou inférieur du bloc, en liaison avec des tolérances de fabrication.

Par ailleurs, selon encore une autre caractéristique, alternative ou complémentaire de la précédente, on conseille qu'à l'endroit du premier niveau de bloc d'enveloppes situé immédiatement au-dessus de la palette, les blocs d'enveloppes concernés reposent sur une surface de support pleine, non ajourée, par l'intermédiaire pour cela d'au moins une feuille intercalaire et/ou d'une surface supérieure horizontale pleine de la palette.

Un autre aspect inventif, qui peut être indépendant de ce qui précède, concerne donc un procédé pour déconditionner un dit bloc d'enveloppes.

Un problème que résout le procédé de l'invention est celui de l'ouverture du moyen de maintien serré, en évitant que son retrait puisse endommager les enveloppes ou puisse altérer leur bon positionnement, par exemple en les décalant.

Une solution proposée par l'invention consiste donc en ce que pour déconditionner le(s) bloc(s) d'enveloppes :

a) on dispose au moins un dit bloc d'enveloppes dans un chargeur de machine de traitement d'enveloppes,

b) préalablement ou postérieurement à l'étape a), on retire d'une seule pièce le moyen de maintien qui enserre alors la série d'enveloppes et les cales rigides, sans donc rompre ce moyen de maintien, et on retire également les cales rigides,

c) puis on alimente la machine de traitement des enveloppes avec cette série d'enveloppes déconditionnées, disposées dans le chargeur.

En particulier si le moyen de maintien est élastiquement déformable, on recommande, pour retirer ce moyen de maintien et/ou les cales rigides vis-à-vis d'une série d'enveloppes conditionnées, d'écarter le moyen de maintien et/ou les cales rigides par rapport à ladite série d'enveloppes, en maintenant malgré tout à ce moment le moyen de maintien et/ou les cales rigides en regard des surfaces avant ou arrière des enveloppes qui leur font face, puis de retirer le moyen de maintien et/ou les plaques rigides, par déplacement transversal relatif, à l'écart de ces surfaces, entre la série d'enveloppes et lesdites cales et/ou le moyen de maintien.

Un autre aspect encore inventif, qui peut aussi être indépendant de ce qui précède, concerne une machine pour enrober les enveloppes et leurs cales rigides.

Pour cela, il est conseillé d'utiliser une machine comprenant :

des pinces avec des mors pour serrer la série d'enveloppes et les cales rigides,
et des moyens pour disposer, serré autour d'eux, un moyen de maintien de la série d'enveloppes et les cales rigides, ledit moyen de maintien étant disposé, lors de sa mise en place, autour de la série d'enveloppes, des cales rigides et des mors de la pince.

De préférence, certains au moins des mors de la pince seront pourvus d'une surface ayant un pouvoir glissant vis-à-vis des cales rigides et/ou du moyen de maintien, pour en faciliter le retrait après mise en place de ce moyen de maintien autour des cales et de la série d'enveloppes.

Conditionner ainsi les enveloppes et les cales rigides permet d'obtenir un conditionnement fiable, rapide et peu onéreux, en particulier en liaison avec l'utilisation d'un moyen de maintien élastiquement déformable.

Selon encore une autre caractéristique inventive de l'invention, en liaison avec la machine qui vient d'être présentée, on conseille, pour conditionner donc par enrobage la série d'enveloppes et les cales rigides de procéder comme suit :

on dispose la série d'enveloppes et les cales rigides entre des mors d'une pince,
on serre les mors pour rapprocher l'une de l'autre les cales rigides entre lesquelles la série d'enveloppes est interposée,
on entoure la série d'enveloppes, les cales rigides et les mors avec un moyen de maintien serré des cales et de la série d'enveloppes,
on desserre les mors de la pince, et
on retire hors de cette pince la série d'enveloppes et les cales entourées par le moyen de maintien serré.

Cette solution est particulièrement intéressante lorsqu'on utilise comme moyen de maintien serré un film étirable, son élasticité facilitant le retrait des enveloppes et des cales conditionnées, à l'écart des mors de la pince.

Une description encore plus détaillée de l'invention va maintenant être fournie en référence aux dessins annexés donnés uniquement à titre d'exemples et dans lesquels :

les figures 1 et 2 montrent deux solutions de conditionnement d'un lot d'enveloppes, conformément à l'invention,
la figure 3 montre, à plus petite échelle, un lot d'enveloppes en train d'être conditionné par une banderoleuse,
la figure 4 est une vue agrandie d'un détail de la figure 3,
la figure 5 montre une palette de manutention remplie par toute une série de blocs d'enveloppes conditionnées, avec un détail agrandi d'un bloc d'enveloppes dont certaines sont en saillie,
la figure 6 montre une alternative de réalisation de la figure 5,
les figures 7, 8, 9, 10, montrent quatre étapes successives d'un déconditionnement automatisé d'un bloc d'enveloppes, et
les figures 11, 12, 13, montrent trois étapes successives d'une alternative de réalisation d'un tel déconditionnement.

Sur la figure 1, on voit un bloc 1 d'enveloppes conditionnées. Ce bloc, ou ensemble, comprend une succession d'enveloppes 3 et des cales rigides 5, 7, entre lesquelles est disposé et maintenu le lot d'enveloppes 3.

Au sein de cette série, toutes les enveloppes sont, à l'image de celle repérée 3a qui a été extraite du lot, de préférence toutes identiquement disposées et orientées. Elles sont donc, pour une enveloppe intermédiaire comme l'enveloppe 3, deux à deux en contact dos à dos, soit par leur surface avant 30a, soit par leur surface arrière 30b.

Les cales de maintien de la série d'enveloppes sont avantageusement constituées par deux plaques rigides pleines, rectangulaires, par exemple des plaques planes en matière plastique transparente, ayant comme dimensions celles des enveloppes, lesquelles sont en l'espèce toutes de même dimension et sont disposées avec leur volet de fermeture 9 identiquement situé sur toutes les enveloppes du lot. Le volet 9, s'il est rabattu par-dessus une partie de la surface avant 30a, n'est pas fermé (c'est-à-dire qu'il n'est pas collé au corps de l'enveloppe puisque les enveloppes 3 du lot considéré n'ont pas encore été remplies).

Bien que la solution paraisse moins appropriée, compte tenu des multiples déformations possibles des enveloppes du lot, tout particulièrement s'il s'agit d'enveloppes souples, peu rigides, telles que les enveloppes non cartonnées, l'une et/ou l'autre des cales d'extrémité 5, 7, pourrai(en)t être constituée(s) d'un moyen autre qu'une plaque, tel par exemple qu'un cadre, avec ou sans croisillon central pour assurer la planéité des enveloppes, en partie centrale de leurs surfaces.

On pourrait également envisager des plaques naturellement cintrées assez fines, qui atteindraient un état plan sous la tension du moyen de serrage.

Autour des enveloppes du lot et des cales 5, 7, est disposé un moyen 11 de maintien serré des enveloppes du lot.

Ce bandeau 11 entoure étroitement les enveloppes et les plaques.

On aura constaté que les enveloppes sont rectangulaires. Elles présentent chacune une fine tranche 13 avec, le long de cette tranche, deux côtés opposés de plus petite longueur l et deux côtés opposés de plus grande longueur L . Il en est de même pour les plaques 5, 7.

Le moyen 11 de maintien serré passe le long des deux tronçons opposés de plus petite longueur / des enveloppes et des cales 5, 7, et s'étend avantageusement sur toute la petite longueur l des enveloppes et des cales.

Ainsi, une fois qu'un tel lot d'enveloppes repose sur un support d'appui de chaque tronçon inférieur de plus grande longueur L , il est bloqué latéralement par le moyen 11 et empêché, tant frontalement que dorsalement, de s'arquer, de par la présence des cales 5, 7.

Pour maintenir dans le temps la pression la plus efficace sur le lot d'enveloppes, le moyen 11 de maintien consiste, sur la figure 1, en un film étirable en matière plastique, tel qu'un fin film en polyéthylène.

Il s'agit donc là d'un moyen élastiquement déformable qui, une fois placé serré autour du lot d'enveloppes et des cales 5, 7, est encore malgré dans son état élastiquement déformable, de sorte que si le lot d'enveloppes perd de son volume, il absorbe ce "retrait" en continuant à exercer malgré tout une pression de serrage sur le lot d'enveloppes et les cales d'extrémité.

Eventuellement, en substitution, on aurait pu envisager de remplacer le moyen élastiquement déformable 11 par une lanière ou un ruban plus épais, non élastiquement déformable 110, que l'on aurait simplement serré autour du lot d'enveloppes et des cales 5, 7, au moment du conditionnement d'origine (figure 2).

Sur la figure 2, au moins la cale 5 est transparente. Le ruban 110 l'est de préférence aussi. Un opérateur peut ainsi déceler à travers la cale 5 et la partie du ruban 110 qui la recouvre, la position du volet de fermeture 9 et ainsi vérifier si le bloc 1 conditionné est correctement orienté, notamment pour une mise en place optimisée sur le chargeur d'une machine à insertion d'enveloppes.

Sur la figure 1, on a imaginé que ni les cales d'extrémité 5, 7, ni le banderolage 11 ne permettaient de repérer les volets 9 à travers eux. Aussi a-t-on prévu un moyen de repérage 12. Dans l'exemple, il s'agit d'une flèche dirigée vers le bas et imprimée sur une zone du moyen de maintien 11 s'étendant en regard de la surface extérieure de la cale 5 pour indiquer que le volet de fermeture fait face à la cale 5 le long de sa plus grande longueur inférieure (à l'image d'ailleurs de la situation du volet 9 que l'on voit par transparence sur la figure 2). Dans une autre solution, le repérage pourrait être porté sur l'une au moins des cales.

La figure 3 montre une solution de mise en place du film plastique étirable 11 autour du lot d'enveloppes 3 et des cales d'extrémité 5, 7.

La machine 10 pour conditionner l'ensemble 1 tel qu'illustré sur la figure 2, comprend une banderoleuse 15 dans laquelle est stocké un rouleau de film étirable 111 qui, une fois enroulé de la manière déjà indiquée autour des cales 7, 5, et du lot d'enveloppes 3, constitue le banderolage 11, après rupture de la bande 111 en un endroit approprié, par exemple, par découpe via un couteau chaud (non représenté). Pour la mise sous tension du film étirable 11, un système (non représenté) de traction assure un étirement dans sa zone élastique de la partie terminale de la bande 111.

Comme illustré, les cales 5, 7, et le lot d'enveloppes 3 sont disposés au milieu du rouleau de film et sont supportés par la pince 17 (dont on n'a pas représenté la liaison avec le reste de la machine, par souci de simplification).

La pince comprend un mors supérieur 19 comportant en l'espèce deux plaquettes 21a, 21b, et un mors inférieur 23 constitué de la même manière.

Les deux mors sont mobiles l'un par rapport à l'autre en translation via un système à piston 25 pour serrer dans le sens des flèches de la figure 4.

On notera que les plaquettes de serrage des mors, telles que 21a, 21b, sont, au moment du banderolage, interposées entre la bande extérieure 11 et les cales rigides 5, 7 (voir notamment figure 3).

Après mise sous tension du film étirable et séparation de la bande 11 par rapport au reste du rouleau 111, on procède au retrait de l'ensemble 1 conditionné. Pour cela, les surfaces de tout ou partie des mors 19, 23, sont de préférence recouvertes d'un revêtement glissant 27 (par exemple un revêtement de Téflon®). Le revêtement peut être situé sur les faces supérieure et inférieure des plaquettes telles que 21a, 21b. Après retrait hors de la machine 10, on obtient le bloc d'enveloppes 1 de la figure 1 sur lequel on distingue en 29 la zone de soudure où la bande est refermée sur elle-même et à partir d'où elle a été séparée du reste du rouleau 111 de la figure 3.

La figure 5 montre un ensemble de blocs d'enveloppes conditionnées tels que 1, 20, 30, 40 et disposés, en piles adjacentes, sur une palette de manutention 31.

Les différents blocs tels que 20, 30, sont identiques au bloc 1 de la figure 1 et sont disposés chacun de la même manière que sur la figure 1, c'est-à-dire avec un banderolage sur les parois latérales, dans le sens de la hauteur, avec les tranches supérieure et inférieure libres, une portion de tranche inférieure de plus grande longueur L des enveloppes et des cales reposant soit sur un bloc identique inférieur, soit, pour le bloc le plus inférieur, directement sur la surface supérieure 32 de la palette.

Dans un certain nombre de situations, certaines enveloppes (telles que 300) d'un bloc d'enveloppes conditionnées peuvent être décalées dans le sens de la hauteur, comme le montre la vue agrandie à droite sur cette même figure 5. Plus exactement, les blocs peuvent présenter, au sein de la série d'enveloppes, des irrégularités de surface au niveau supérieur et inférieur du bloc liées à des tolérances de fabrication.

Pour éviter des problèmes consécutifs à cette situation, des feuillets intercalaires tels que 33 sont interposés au moins entre certains des niveaux de blocs d'enveloppes conditionnées en s'étendant individuellement sur une surface plus grande que la surface supérieure ou inférieure S d'un bloc unique. L'épaisseur et la flexibilité de ces intercalaires (typiquement en papier) sont telles qu'on récupère ainsi la planéité entre les niveaux de blocs empilés, en rattrapant les irrégularités créées par ces décalages en hauteur de certaines enveloppes dans un bloc, sans pour autant endommager les enveloppes (étant entendu que le décalage est typiquement peu prononcé).

A l'endroit du plus bas niveau des piles, les blocs d'enveloppes conditionnées, tel que le bloc 40 sur la figure 5, reposent sur un plancher plein 32 constituant la surface supérieure de la palette 31.

En alternative, on peut prévoir de remplacer ce plancher plein 32 par un cloisonnage ajouré 37 formant le plancher supérieur de la palette 39 de la figure 6, avec interposition d'une série de feuillets intercalaires 35 qui, comme les feuillets intermédiaires 33, présentent chacun une surface supérieure à chaque surface individuelle S d'un bloc d'enveloppes conditionnées, et qui sont interposés, bord à bord ou avec un faible chevauchement, entre les différents blocs d'enveloppes conditionnées du niveau le plus inférieur des piles et la surface supérieure discontinue de la palette.

Sur la figure 6, toutes les piles d'enveloppes conditionnées sont représentées enrobées par un film étirable de maintien 45.

Sur les figures 7 à 10, on voit un premier moyen de conditionnement du bloc d'enveloppes 1, suivant plusieurs étapes de mise en oeuvre.

Sur ces figures, comme d'ailleurs sur les figures suivantes 11 à 13, le dispositif de déconditionnement présenté va permettre de retirer le moyen de maintien 11, sans le rompre, évitant ainsi tout endommagement éventuel des enveloppes ou altération de l'ensemble relativement compact qu'elles constituent.

Sur la figure 7, le dispositif de déconditionnement 50 comprend un poussoir 51 monté sur vérin 53 porté par un bâti 55 dont deux bras opposés 57, 59, portent des tiges 61a, 61b, 61c, 61d, mobiles en écartement relatif, deux à deux, pour constituer des moyens d'élargissement contrôlés du bandeau 11, jusqu'à en assurer le retrait, comme on peut le voir sur la figure 9.

De préférence, les moyens d'écartement 61a, ....., 61d, sont prévus pour agir sur le moyen de maintien 11 à l'endroit des cales d'extrémité 5, 7, évitant ainsi d'interférer avec les enveloppes, au risque de les endommager ou d'en perturber le maintien en bloc uniforme et correctement positionné.

A noter que dans l'hypothèse où une ou plusieurs cerclages, comme sur la figure 2, remplaceraient le banc d'enrôlage avec le moyen élastiquement déformable 11, l'invention conseille fortement de déconditionner le bloc d'enveloppes à partir d'au moins une zone située à l'endroit des cales d'extrémité 5, 7, c'est-à-dire à l'écart des enveloppes, tout particulièrement pour les mêmes raisons que celles qui précèdent.

Sur la figure 7, les tiges d'écartement 61a, ..., 61d sont montées dans des glissières 63a, 63b, 63c, 63d, lesquelles sont situées au droit des extrémités longitudinales des cales d'extrémité 5, 7, respectivement.

Sur la hauteur (petite longueur)/de chacune des cales, à ces extrémités longitudinales, des rainures ouvertes 65a, 65b, 65c, 65d, permettent aux tiges 61a, ...., 61d, de venir agir sur les moyens de maintien 11, par engagement à l'intérieur des rainures ouvertes, comme on le voit sur la figure 7.

Dans cette position, l'ensemble du bâti 55 avec les tiges 61a, ...., 61d, a été rapproché du bloc d'enveloppes 1 conditionnées et le poussoir 51 est en appui contre une tranche commune de plus grande longueur L de l'ensemble du bloc d'enveloppes et des deux cales d'extrémité 5, 7, de manière à les plaquer, sous l'effet du vérin 53, contre leur surface opposée d'appui 67 (action dans le sens de la flèche 69 sur la figure 8). La surface 67 peut constituer le fond 'un chargeur d'une machine à insertion d'enveloppes.

Dans cette position, les tiges d'écartement 61a, ....,61d, sont en position "escamotée", à l'extrémité arrière de leur glissière (respectivement 63a, ..., 63d.

Le moyen 11 étirable de maintien n'est pas surétiré.

Il l'est par contre sur la figure 9 où le dispositif 50 est dans la même position que sur la figure 8, à l'exception des tiges d'écartement 61a, ...., 61d, qui sont maintenant en position "active", sorties des rainures ouvertes 65a, ....., 65d, pour pousser le moyen étirable 11 à l'écart de la tranche de deux côtés opposés de plus petite longueur du lot d'enveloppes (en l'espèce, en étirant le film 11 suivant les deux sens opposés 71a, 71b, suivant une même direction).

Il ne reste plus ensuite qu'à relever l'ensemble du bâti 55, y compris donc les tiges 61a, 61b, .... qui maintiennent alors le bandeau étirable 11, tout en plaquant toujours sur leur surface d'appui 67 le lot d'enveloppe 3 et les cales 5, 7, par l'intermédiaire du poussoir 51 et du déploiement de la tige du vérin 53 dans le sens de la direction 72 (voir figure 10).

Il ne reste plus alors qu'à retirer les deux cales d'extrémité 5, 7.

Sur les figures 11, 12, 13, une variante de réalisation d'un dispositif de déconditionnement, 70, a été illustrée. Il se distingue du dispositif 50 par la direction des rainures 73a, 73b, 73c, 73d, suivant lesquelles se déplacent les tiges d'écartement 61a, ..., 61d (étant précisé que sur cette figure, on a attribué les mêmes repères aux mêmes moyens que ceux décrits en relation avec le dispositif de déconditionnement 50).

En l'espèce, les rainures 73a, ...., sont dirigées de biais pour assurer un écartement du moyen de maintien 11 sur les quatre côtés latéraux du bloc d'enveloppes conditionnées 100, lorsque toutes les tiges d'écartement 61a, ...., agissent de façon conjuguée.

A noter également sur les figures 11 à 13, une autre particularité consistant en la possibilité de retirer, dans une unique opération, à la fois le moyen 11 élastiquement déformable et les cales d'extrémité 5, 7, à l'écart du lot d'enveloppes 3.

Bien entendu, l'écartement des quatre côtés du film étirable par les rainures en biais 73a, ..., peut être dissocié du retrait simultané des cales.

Cela étant, pour tout retrait automatisé de ces cales d'extrémité 5, 7, il doit être clair que l'invention prévoit des zones délimitées d'appui pour les moyens de retrait (tels que 61a, ..., 61d), qu'il s'agisse du retrait du moyen de maintien 11 seul, ou du retrait conjugué de ce moyen de maintien et des cales (comme sur la figure 13).

En effet, il importe alors que ces cales d'extrémité 5, 7, soient localement conformées pour recevoir l'appui sur elles soit de moyens de poussée (comme les tiges 61a, ...,) soit de moyens de traction (non représentés ici) qui permettent, à l'endroit de ces cales, d'agir au moins sur le moyen de maintien 11 (pour l'éloigner du lot d'enveloppes 3), voire sur l'ensemble constitué par ce moyen 11 et les cales 5, 7, pour, ensemble, les éloigner du lot d'enveloppes, comme sur la figure 13.

Sur les figures 7 à 10, lesdites zones délimitées d'appui réservées sur les cales d'extrémité 5, 7, sont constituées par les rainures ouvertes 65a, ..., 65d. Sur les figures 11 à 13, on retrouve des rainures ouvertes 75a, ..., 75d situées sur la hauteur l des cales, à leurs extrémités longitudinales opposées, mais ces rainures sont ici formées à l'endroit de l'angle intérieur de ces extrémités des cales, pour réserver un rebord extérieur d'appui 77, à chaque extrémité, permettant d'écarter le moyen 11 par l'intermédiaire d'une action sur des zones ainsi limitées.

A noter qu'éventuellement, ces zones délimitées d'appui pourraient être situées ailleurs sur les cales et/ou conformées autrement, si nécessaire en liaison avec des moyens d'écartement autres que les tiges 61a, ..., même si ces moyens facilitent l'automatisation du déconditionnement. Ainsi, on pourrait par exemple envisager la présence, sur les cales d'extrémité, de pattes en saillies accessibles aux doigts d'un opérateur et permettant d'assurer le déconditionnement du lot d'enveloppes 3, manuellement.

Sur les figures 11 à 13, on aura également noté la présence, sur chaque cale d'extrémité 5, 7, d'une découpe 79 qui peut se présenter comme une gorge verticale (voir figure 13) et qui évite que le barreau d'appui 51 agisse sur les cales.

Ainsi, une fois les tiges de poussée 61a, ..., engagées devant les rebords 77, ces tiges sont activées, tandis que le barreau 51 appuie sur les enveloppes (figure 12). Tant les deux cales d'appui 5, 7, que le moyen de maintien 11 étirable, sont alors écartés du lot d'enveloppes 3. Il ne reste plus qu'à écarter ce lot d'enveloppes 3 du reste (voir figure 13).

Sur aucune des figures montrant les éléments principaux du dispositif de déconditionnement 50, 70, n'ont été illustrés les bâtis ou moyens annexes de support ou d'actionnement (moteur, tringlerie, ...) permettant par exemple aux tiges de poussées 61a, ..., de passer de leur position escamotée à leur position active. Ces moyens sont à la portée de l'homme du métier et sont en eux-mêmes connus.

Claims

Bloc d'enveloppes conditionnées comprenant :

une série d'enveloppes (3, 3a) présentant une surface avant (30a) par-dessus laquelle se ferme un volet de fermeture de l'enveloppe, une surface arrière (30b) et une tranche, les enveloppes étant disposées les unes en regard des autres, par l'une et/ou l'autre des surfaces avant et arrière,

et un moyen (11, 110) de maintien de la série d'enveloppes, caractérisé en ce qu'il comprend des cales rigides (5, 7) disposées de part et d'autre de ladite série d'enveloppes, en regard de la face avant ou de la face arrière des première et dernière enveloppes de la série, et en ce que le moyen de maintien entoure étroitement la série d'enveloppes et les deux cales rigides.
Bloc d'enveloppes selon la revendication 1, caractérisé en ce que, au sein de la série :

a) toutes les enveloppes sont identiquement orientées et le moyen de maintien (11, 110) entoure les enveloppes à l'écart du volet de fermeture (9),

b) le volet de fermeture de chaque enveloppe s'étend le long d'un côté de plus grande longueur ( L ) de cette enveloppe, et

c) un repérage de l'orientation des enveloppes, y compris la position du volet (9) de fermeture, existe :

du fait d'une capacité de repérer visuellement cette orientation à travers le moyen de maintien (11) et l'une au moins des cales (5, 7),

et/ou par l'intermédiaire de moyens de repérage identifiant cette orientation et prévus sur le moyen de maintien (11) et/ou sur au moins une des cales (5, 7).
Bloc d'enveloppes selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de maintien (11) est élastiquement déformable, hors tension exercée sur lui, et entoure dans un état élastique la série d'enveloppes et les cales rigides.
Bloc d'enveloppes selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de maintien (11) comprend un film étirable en matière plastique.
Bloc d'enveloppes selon la revendication 4, caractérisé en ce que les cales rigides (5, 7) et le film de maintien de la série d'enveloppes sont transparents, ou bien le film et/ou les cales sont pourvues d'un moyen de repérage pour fournir à l'utilisateur du bloc d'enveloppes conditionnées un repérage dans l'espace des enveloppes, lesquelles sont, dans la série, toutes orientées de la même manière.
Ensemble comprenant :

une série de blocs d'enveloppes conditionnées (1) suivant l'une quelconque des revendications précédentes,

une palette (31) de manutention sur laquelle reposent plusieurs blocs d'enveloppes conditionnées, disposés au moins pour certains avec un tronçon de la tranche des enveloppes et des cales desdits blocs en regard d'une surface supérieure d'appui de la palette,

et un moyen d'enrobage de la palette et de la série de blocs d'enveloppes disposés sur elle, ce moyen d'enrobage comprenant un film élastique étirable, étiré dans sa zone de déformation élastique.
Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce que :

la série de blocs (1) d'enveloppes conditionnées se répartit sur plusieurs couches superposées,

un intercalaire (33) est interposé entre certaines au moins des couches,

et certains au moins des blocs d'enveloppes présentent, au sein de la série d'enveloppes, des irrégularités de surface à un niveau supérieur et/ou inférieur du bloc, en liaison avec des tolérances de fabrication.
Ensemble selon la revendication 6 ou la revendication 7, caractérisé en ce qu'à l'endroit du premier niveau de bloc d'enveloppes situé immédiatement au-dessus de la palette, les blocs d'enveloppes concernés reposent sur une surface de support pleine, non ajourée, par l'intermédiaire pour cela d'au moins une feuille intercalaire (35) et/ou d'une surface supérieure horizontale pleine (37) de la palette.
Procédé pour déconditionner un bloc d'enveloppes selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que :

a) on dispose au moins un dit bloc d'enveloppes (1 ; 3, 3a) dans un chargeur (67) de machine de traitement d'enveloppes,

b) préalablement ou postérieurement à l'étape a), on retire d'une seule pièce le moyen de maintien (11, 110) qui enserre alors la série d'enveloppes et les cales rigides (5, 7), sans donc rompre ce moyen de maintien, et on retire également les cales rigides,

c) puis on alimente la machine de traitement des enveloppes avec cette série d'enveloppes déconditionnées, disposées dans le chargeur.
Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que pour retirer le moyen de maintien et/ou les cales rigides vis-à-vis d'une série d'enveloppes conditionnées, on écarte le moyen de maintien (11) et/ou les cales rigides (5, 7) par rapport à ladite série d'enveloppes, en maintenant malgré tout le moyen de maintien et/ou les cales rigides en regard des surfaces avant (30a) ou arrière (30b) des enveloppes qui leur font face, puis on retire le moyen de maintien et/ou les plaques rigides, par déplacement transversal relatif, à l'écart de ces surfaces, entre la série d'enveloppes et lesdites cales et/ou le moyen de maintien.
Machine pour enrober une série (1) d'enveloppes sous forme d'un bloc selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, la machine comprenant :

une pince (17) avec des mors (19, 21) pour serrer la série d'enveloppes et les cales rigides,

et des moyens pour disposer, serré autour d'eux, un moyen de maintien (11) de la série d'enveloppes et les cales rigides, ledit moyen de maintien étant disposé, lors de sa mise en place, autour de la série d'enveloppes, des cales rigides et des mors de la pince.
Machine selon la revendication 11, caractérisée en ce que certains au moins des mors de la pince sont pourvus d'une surface (27) ayant un pouvoir glissant vis-à-vis des cales rigides et/ou du moyen de maintien, pour en faciliter le retrait après mise en place de ce moyen de maintien autour des cales et de la série d'enveloppes.