CH720894A2 - Mécanisme horloger comprenant une came - Google Patents

Abstract

Le mécanisme horloger comprend un mobile à came destiné à être entraîné en rotation et un suiveur de came, le mobile à came comportant une roue d'entraînement (23) et une came (25) agencée en position coaxiale sur la roue d'entraînement, le suiveur de came étant rappelé contre la came (25), et le profil de la came présentant au moins un décrochement que le suiveur de came est agencé pour pouvoir franchir lorsque le mobile à came est entraîné dans un premier sens, le décrochement faisant par contre obstacle au suiveur de came lorsque ce dernier est en appui contre la came (25) et que le mobile à came est entraîné dans l'autre sens. La came (25) est agencée pour pouvoir pivoter axialement relativement à la roue d'entraînement (23), la roue d'entraînement (23) et la came (25) étant couplées en rotation par un accouplement à friction.

Description

[0001] La présente invention concerne un mécanisme horloger comprenant un mobile à came et un suiveur de came, le mobile à came étant destiné à être entraîné en rotation et comportant une roue d'entraînement et une came agencée en position coaxiale sur la roue d'entraînement, le suiveur de came étant rappelé contre la came, et le profil de la came présentant au moins un décrochement que le suiveur de came est agencé pour pouvoir franchir lorsque le mobile de came est entraîné dans un premier sens, le décrochement faisant par contre obstacle au suiveur de came lorsque ce dernier est en appui contre la came et que le mobile de came est entraîné dans l'autre sens.

ART ANTERIEUR

[0002] On connaît de nombreux mécanismes horlogers qui sont conformes à la définition donnée ci-dessus. A titre d'exemple, le document de brevet CH 666 591 G A3 décrit un mécanisme indicateur des jours de la semaine dont l'aiguille indicatrice, au lieu de tourner toujours dans le même sens en regard d'une graduation circulaire, revient rapidement à son point de départ pour entamer une nouvelle course dès qu'elle a parcouru l'entier de sa graduation en arc de cercle.

[0003] La figure 1A annexée est une version légèrement adaptée de la figure 1 du document CH 666 591 G A3. Cette figure est une vue en plan du côté cadran d'une montre-calendrier comprenant deux affichages à aiguille rétrograde prévus pour indiquer respectivement le quantième et le jour de la semaine. L'affichage du jour de la semaine est assuré par la coopération d'une aiguille rétrograde (référencée 12) et d'une graduation en arc de cercle (référencée 12a). On peut voir que la graduation 12a est divisée en sept échelons correspondant aux sept jours de la semaine. On peut noter de plus que la montre-calendrier représentée à la figure 1A comprend une couronne de remontage et de mise à l'heure (référencée 8). Bien que le document susmentionné n'indique pas comment remettre manuellement à la date le calendrier, il est tout à fait certain qu'une telle correction est possible.

[0004] La figure 1B annexée est une version légèrement adaptée de la figure 2 du même document antérieur. La figure 1B illustre schématiquement le mécanisme indicateur du jour de la semaine de la montre-calendrier de la figure 1A. En se référant à la figure 1B, on peut voir tout d'abord une came en forme de limaçon 5 qui est montée en position coaxiale sur l'étoile des jours 3 du mécanisme de calendrier de façon à être entraînée en rotation par le mouvement de la montre. La figure 1B montre également un pignon 10 qui porte l'aiguille indicatrice 12. Le pignon 10 est également relié à des moyens de rappel 13 qui sont agencés pour rappeler l'aiguille 12 en direction du premier jour de la semaine. Le mécanisme indicateur comporte également un râteau 7 agencé pour engrener avec le pignon 10, de sorte que le râteau commande la position de l'aiguille. Le râteau 7 porte en outre un doigt 6 qui est agencé pour coopérer avec le profil de la came en forme de limaçon 5. De plus, comme le râteau 7 est relié aux moyens de rappel 13 par l'intermédiaire du pignon 10, les moyens de rappel 13 ont également pour effet d'abaisser le doigt 6 contre le profil de la came en forme de limaçon 5.

[0005] Lorsque la came 5 tourne dans le sens horaire, elle soulève progressivement le doigt 6, de sorte que le râteau 7 pivote lentement dans le sens antihoraire en entraînant le pignon 10 avec lequel il est en prise. Le râteau 7 fait tourner le pignon 10 dans le sens horaire, à l'encontre du couple engendré par les moyens de rappel 13. Lorsque le doigt 6 arrive au sommet du profil de la came 5, les moyens de rappel 13 le font brusquement chuter dans le décrochement de la came, de sorte qu'il se retrouve „instantanément“ en bas du profil. Le râteau 7 bascule solidairement du doigt 6, de sorte que l'aiguille 12 revient à son point de départ correspondant au lundi. Les mécanismes d'affichage dont les aiguilles se comportent de cette manière sont dits rétrogrades.

[0006] Comme on vient de le voir, le profil de la came d'un mécanisme d'affichage rétrograde présente normalement au moins un décrochement. Or, de manière générale, la présence d'un ou de plusieurs décrochements sur le profil d'une came peut être problématique. En particulier si une telle came fait partie d'un mécanisme indicateur, et qu'un utilisateur, désirant corriger l'indication affichée, commande manuellement la rotation de la came en marche arrière, il risque de casser le mécanisme. En effet, si la came comporte un ou plusieurs décrochements et qu'on la fait tourner en arrière, un des décrochements risque de venir buter contre le doigt suiveur de came, provoquant la rupture d'une partie du mécanisme. C'est notamment la raison pour laquelle la plupart des montres à affichage rétrograde ne peuvent être mises à l'heure que vers l'avant.

[0007] Le problème qui vient d'être expliqué concernant les mécanismes horlogers équipés d'une came dont le profil présente un ou plusieurs décrochements ne se limite absolument pas aux mécanismes indicateurs à affichage rétrograde. On retrouve par exemple le même problème avec les montres à répétitions minutes.

BREF EXPOSE DE L'INVENTION

[0008] Un but de la présente invention est de remédier au problème de l'art antérieur qui vient d'être expliqué. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres en fournissant un mécanisme horloger qui est conforme à la revendication 1 annexée. Ce mécanisme comprend en particulier une came dont le profil présente au moins un décrochement.

[0009] Conformément à l'invention, la roue d'entraînement et la came sont couplées en permanence par un accouplement à friction, la friction donnant la possibilité à la came de se décaler angulairement relativement à la roue d'entraînement. On comprendra que, grâce à cette caractéristique, lorsque le mobile à came est entraîné dans ledit autre sens, et que le décrochement de la came vient buter contre le suiveur de came, le pignon d'entraînement a la possibilité de continuer à tourner autour de son axe alors même que la came est bloquée. Un avantage d'une telle construction est qu'elle permet de commander manuellement une correction, même dans ledit autre sens, sans aucun risque de coincement, de blocage ou de détérioration des divers éléments du mécanisme.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0010] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : – la figure 1A est une vue en plan du côté cadran d'une montre-calendrier de l'art antérieur qui comprend un affichage rétrograde du quantième et du jour de la semaine ; – la figure 1B est une vue schématique en plan du côté cadran du mécanisme indicateur du jour de la semaine qui équipe la montre-calendrier de la figure 1A; – la figure 2A est une vue en perspective du mobile à came d'un mécanisme horloger selon un mode de réalisation particulier de l'invention ; – la figue 2B est une vue en coupe transversale du mobile à came de la figure 2A ; – la figure 3A est une vue partielle en coupe transversale montrant la came du mobile à came des figures 2A et 2B ; – la figure 3B une vue partielle en perspective montrant le porte-came du mobile à came des figures 2A et 2B.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION

[0011] Les figures 2A, 2B, 3A et 3B sont différentes vues du mobile à came d'un mécanisme horloger selon un mode de réalisation exemplaire de l'invention.

[0012] En se référant tout d'abord aux figues 3A et 3B, on peut voir que le mobile à came représenté se compose d'une came 25 (illustrée dans la figure 3A) et d'un porte-came 21 (illustré dans la figure 3B). En se référant également à la figure 2A, on peut voir que la came 25 présente un profil en forme de spirale. La forme de la came est telle qu'en parcourant son profil, dans un premier sens, à partir du point du profil (référencé 18) qui est le plus rapproché de l'axe de rotation, on s'écarte progressivement de cet axe, jusqu'à ce qu'on ait atteint le point du profil (référencé 19) qui est le plus éloigné de l'axe. Ensuite, on peut voir que, passé le point 19, le profil forme un décrochement qui relie le point le plus éloigné 19 au point le plus rapproché 18. Une came qui possède ce genre de forme en spirale est appelée un „limaçon“. Les limaçons connus peuvent être linéaires comme celui qui est illustré dans les figures ou, alternativement, être à paliers (en escalier).

[0013] En se référant plus particulièrement à la coupe transversale de la figure 3A, on peut voir que la face inférieure de la came 25 présente une creusure 27, et que deux perçages 28a, 28b sont agencés dans la face supérieure de la came 25. Ces deux perçages débouchent dans la creusure 27. Enfin, comme on le verra plus en détail plus loin, la creusure 27 est dimensionnée de manière à permettre d'y insérer le porte-came 21.

[0014] En se référant maintenant à la figure 3B, on peut voir que le porte-came 21 comprend tout d'abord un pignon d'entrainement 23 et un canon 24 qui est fixé rigidement au pignon 23 en position coaxiale. Le porte-came 21 comprend également un élément support 22 qui porte un pignon auxiliaire 29 en position coaxiale. Enfin, les figures montrent encore un circlips 30 agencé de manière à retenir le canon 24 dans l'élément support 22. Ce dernier est principalement formé d'une barrette qui présente deux perçages 31a et 31b proche de ses extrémités. Ces deux perçages servent à fixer l'élément support 22 sous la came 25. On comprendra que les perçages 31a, 31b se trouvent dans le prolongement des deux perçages 28a, 28b de la came 25 lorsque l'élément support 22 et la came 25 sont assemblés. On peut voir en outre que la face supérieure de l'élément support 22 présente deux épaulements 26a et 26b entre lesquels l'épaisseur de la barrette est réduite. Cette portion d'épaisseur réduite qui est comprise entre les deux épaulements 26a, 26b forme une planche dont les dimensions sont adaptées pour lui permettre de loger le circlips 30.

[0015] En se référant plus particulièrement à la figure 2B, on peut voir que la came 25 et l'élément support 22 comportent chacun un trou central agencés dans le prolongement l'un de l'autre. Les deux trous centraux sont concentriques avec l'axe de rotation du mobile à came. On peut voir en outre qu'une courte portée cylindrique, dont le diamètre intérieur est égal à celui du trou central, fait saillie axialement à partir de la face inférieure de l'élément support 22, de manière à former un rebord autour du trou central. La portée cylindrique est agencée pour coopérer avec le pignon auxiliaire 29. En effet, la planche du pignon auxiliaire 29 présente une large ouverture circulaire, et la portée cylindrique est dimensionnée de manière à pouvoir être insérée dans cette ouverture par chassage, de manière à solidariser le pignon auxiliaire 29 et l'élément support 22.

[0016] En se référant toujours à la figure 2B, on peut voir que le canon 24 du pignon 23 est inséré successivement à travers le trou central de l'élément support 22 et à travers celui de la came 25. Le pignon d'entraînement 23 se trouve ainsi en appui contre la face inférieure du pignon auxiliaire 29, et l'extrémité supérieure du canon 24 débouche de la face supérieure de la came 25. Le canon 24 présente une première portée qui s'étend vers le haut à partir du pignon d'entraînement 23 et dont le diamètre extérieur correspond au diamètre intérieur du trou central de l'élément support 22. On comprendra d'une part de ce qui précède que le mobile à came est soutenu par le pignon d'entraînement 23, et d'autre part que la coopération du canon 24 avec le trou central de l'élément support 22 permet d'assurer le positionnement axial du mobile de came.

[0017] La figure 3B montre encore que la première portée du canon 24 est bordée du côté supérieur par une gorge à fond plat prévue pour recevoir le circlips 30. Ce dernier est constitué par une plaque découpée en métal ou en silicium. On peut voir que la partie centrale du circlips 30 constitue une sorte de couronne circulaire comprenant deux tronçons en arc cercle agencés symétriquement de part et d'autre du canon 24 et qui viennent presser contre le fond de la gorge à la manière de deux mâchoires. Chacune des extrémités d'un des tronçons en arc de cercle est séparée d'une des extrémités de l'autre tronçon en arc de cercle par un intervalle ouvert, et on peut voir que le circlips 30 comprend encore deux parties latérales en forme de U qui entourent les intervalles ouverts, chacune des parties en forme de U reliant une des extrémités de l'un des deux tronçons en arc de cercle à l'une des extrémités de l'autre tronçon en arc de cercle. Les parties latérales élastiques en forme de U remplissent une double fonction. Pour commencer, lorsque le canon 24 pivote à l'intérieur du trou central de l'élément support 22, les parties latérales élastiques viennent buter contre les deux épaulements 26a, 26b, de sorte que le circlips et l'élément support 22 sont solidaires en rotation. D'autre part, les parties latérales élastiques remplissent également une fonction de ressort, sollicitant les deux tronçons en arc de cercle en direction du fond de la gorge du canon 24.

[0018] On comprendra que l'accouplement réalisé par le circlips 30 entre le canon 24 et l'élément support 22 est un accouplement à friction permettant au pignon d'entraînement 23 de tourner autour de son axe alors même que la came 25 reste immobile.

[0019] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées aux modes de réalisation qui font l'objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées.

Claims (8)

1. Mécanisme horloger comprenant un mobile à came destiné à être entraîné en rotation et un suiveur de came, le mobile à came comportant une roue d'entraînement (23) et une came (25) agencée en position coaxiale sur la roue d'entraînement, le suiveur de came étant rappelé contre la came (25), et le profil de la came présentant au moins un décrochement que le suiveur de came est agencé pour pouvoir franchir lorsque le mobile à came est entraîné dans un premier sens, le décrochement faisant par contre obstacle au suiveur de came lorsque ce dernier est en appui contre la came (25) et que le mobile à came est entraîné dans l'autre sens ; caractérisé en ce que la came (25) est agencée pour pouvoir pivoter axialement relativement à la roue d'entraînement (23), et en ce que la roue d'entraînement (23) et la came (25) sont couplées en rotation par un accouplement à friction.

2. Mécanisme horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mobile à came comprend un élément support (22) fixé rigidement à la came (25), et en ce que la roue d'entraînement (23) est pivotée sur l'élément support.

3. Mécanisme horloger selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'élément support (22) est traversé par un trou qui est coaxial avec le mobile à came, et en ce que le mobile à came comprend un arbre (24) fixé à la roue d'entraînement (23) en position coaxiale, l'arbre (24) étant inséré dans le trou de l'élément support (22), et étant retenu dans le trou par un circlips (30).

4. Mécanisme horloger selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'élément support (22) comporte au moins une butée (26a, 26b) agencée de manière à empêcher le circlips (30) de tourner relativement à la came (25).

5. Mécanisme horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la came (25) est un limaçon.

6. Mécanisme horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il s'agit d'un mécanisme d'affichage.

7. Mécanisme horloger selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il s'agit d'un mécanisme d'affichage rétrograde.

8. Mécanisme horloger selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il s'agit d'un mécanisme de répétition minute.