CH716150A1 - Mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant et mouvement pour montre chronographe le comprenant. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un mécanisme horloger (1) de blocage d'un mobile sautant (40), comprenant - un organe de commande principal (30), - un organe de commande secondaire (20), - ledit mobile sautant (40), comprenant une denture (401), - une bascule (10) arrangée pour pivoter autour d'un axe de rotation (100) sous l'action de l'organe de commande principal (30) entre - une position relevée, dans laquelle la bascule (10) est éloignée du mobile sautant (40) de façon à ce que le mobile sautant (40) soit libre de tourner, et - une position de blocage, dans laquelle la bascule (10) bloque la rotation du mobile sautant (40). La bascule (10) est arrangée aussi pour pivoter autour de l'axe de rotation (100) sous l'action de l'organe de commande secondaire (20) et/ou principal (30) afin d'occuper une position intermédiaire entre la position relevée et la position de blocage, et la bascule (10) comprend aussi un élément élastique arrangé pour appliquer une contrainte sur le mobile sautant (40) lorsque la bascule (10) est en position intermédiaire. L'invention concerne également un mouvement pour montre chromographe comprenant un tel mécanisme horloger.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant.

Etat de la technique

[0002] Dans ce contexte, l'expression „mobile“ désigne une pièce horlogère mobile, c'est-à-dire qui peut être mise en rotation. Dans ce contexte, l'expression „mobile sautant“ désigne un mobile qui peut être mis en rotation par saut ou pas à pas. Notamment, un mobile sautant porte ou est lié à une information sautante.

[0003] Une roue d'un compteur pour une montre chronographe, par exemple une roue d'un compteur des minutes ou des secondes chronométrées, est un exemple non-limitatif d'un mobile sautant. Une telle roue est généralement liée à un indicateur, par exemple une aiguille.

[0004] Dans le contexte de la présente invention, le mot „compteur“ indique un moyen fournissant une information relative à une durée comptée. Plus précisément, un cadran et un indicateur forment un compteur. L'aiguille est un exemple non limitatif d'un indicateur.

[0005] Un disque, par exemple un disque qui porte une information sautante telle que le quantième (c'est-à-dire le numéro d'ordre de chaque jour dans le mois), le mois, le jour de la semaine, le nom du jour de la semaine, l'année, les phases de la lune aussi, etc., est un autre exemple non-limitatif d'un mobile sautant.

[0006] Les mécanismes horlogers de blocage d'un mobile sautant connus comprennent en règle générale un organe de commande, par exemple un organe de commande rotatif, qui peut notamment être à came ou à roue à colonnes. Comme ces types d'organes de commande sont connus en soi dans le domaine de la technique, ils ne seront pas décrits ici.

[0007] Les mécanismes horlogers de blocage d'un mobile sautant connus comprennent aussi une bascule. La bascule connue est arrangée pour pivoter autour d'un axe de rotation (réel ou virtuel) sous l'action de l'organe de commande entre <tb>–<SEP>une position relevée, dans laquelle la bascule est éloignée du mobile sautant de façon à ce que le mobile sautant soit libre de tourner, et <tb>–<SEP>une position de blocage, dans laquelle la bascule bloque la rotation du mobile sautant.

[0008] Dans le cas d'une montre chronographe par exemple, lorsque l'utilisateur actionne un dispositif de commande (par exemple et de façon non limitative un poussoir) de la montre chronographe, la bascule est en position relevée : l'indicateur associé au mobile sautant (une roue de compteur dans ce cas) et qui se trouve généralement au repos sur la division zéro du cadran se met donc en marche (phase „START“).

[0009] Un deuxième actionnement du même dispositif de commande ou d'un autre dispositif de commande a pour effet de mettre la bascule en position de blocage : dans ce cas, l'indicateur s'arrête au point précis où il se trouvait au moment de ce deuxième actionnement (phase „STOP“). La position de l'indicateur en phase de stop doit être la plus précise possible. De cette façon, il est possible de mesurer une durée en secondes, ou en fractions de secondes telles que des 1/10èmes etc.

[0010] Dans certains agencements, par un troisième actionnement, sur le même dispositif de commande ou sur un autre, l'indicateur revient rapidement à son point de départ, par exemple sur la division zéro du cadran (phase „RESET“ ou „REMISE A ZERO“ ou „RAZ“).

[0011] Dans d'autres agencements, on peut relancer la mesure depuis le point d'arrêt, lors d'une phase „RE-START“. Dans ce cas, depuis la phase „STOP“, un mécanisme empêche d'appuyer sur la fonction „RESET“. Selon d'autres agencements, une fonction „FLYBACK“ permet dans la même position „START“ et en une seule séquence d'effectuer à la suite des fonctions „RESET“ et „START“.

[0012] Les trois phases ou fonctions d'une montre chronographe sont donc le départ ou start, l'arrêt ou stop, et la remise à zéro ou reset.

[0013] Les phases de stop et de start sont en règle générale commandées par un autre dispositif de commande que celui dédié à la phase de reset.

[0014] Un possible mécanisme de chronographe connu est celui avec la roue à colonnes qui utilise deux poussoirs ou dispositifs de commande, l'un pour les fonctions de start et de stop et l'autre pour la remise à zéro.

[0015] Pour réaliser ces diverses opérations, plusieurs systèmes ont été développés, simples ou complexes en fonction de ce que l'on souhaite afficher et comment. Un grand nombre de combinaisons et de variantes de mécanismes ont été réalisées en fonction du type de commande et d'affichage souhaités.

[0016] Les montres chronographes usuelles prélèvent l'énergie nécessaire au fonctionnement de la partie du mouvement permettant la mesure d'une durée, sur la chaîne cinématique permettant de compter et d'afficher l'heure courante, c'est-à-dire sur la chaîne cinématique liant une source d'énergie, par exemple un barillet, à l'organe régulateur et aux roues de la montre, qui sont liées aux indicateurs de la montre afin d'afficher l'heure, les minutes et/ou les secondes courantes.

[0017] Afin de prélever cette énergie nécessaire pour mettre en mouvement la chaîne cinématique permettant la mesure d'une durée temporelle, il est nécessaire de réaliser un embrayage entre la chaîne cinématique liant une source d'énergie (par exemple un barillet) à l'organe régulateur et à celle qui permet de mesurer une durée temporelle.

[0018] Il existe différents types de dispositifs d'embrayage connus en soi dans le domaine de la technique, par exemple et de façon non limitative des dispositifs d'embrayage verticaux et horizontaux. Ces dispositifs d'embrayage ne seront pas décrits ici.

[0019] Un mobile sautant peut être associé à un coeur. Ce coeur est à son tour associé à un indicateur, par exemple une aiguille, qu'il permet de réinitialiser (ou de commander dans la phase de reset) et d'orienter afin d'afficher les indications correspondantes.

[0020] Ce coeur peut coopérer avec un marteau, afin de réaliser des fonctions telles que la remise-à-zéro.

[0021] Lorsqu'une panne de marteau se libère du coeur, par exemple dans le cas d'un „START“ après un „RESET“, ces deux composants étant généralement lubrifiés, il y a un effet de collage. En d'autres mots, le marteau emporte avec lui par un effet ventouse l'un des côtés du plat du coeur et provoque une brusque rotation inacceptable de l'indicateur. Pour pallier ce phénomène, la plupart des solutions horlogères utilisent une friction permanente, comme un clinquant, sur le mobile sautant. Cependant, cette friction est par définition présente lors du fonctionnement du mobile sautant et engendre une consommation d'énergie importante, qui peut devenir même inacceptable, notamment pour une aiguille haute fréquence.

[0022] Dans le cas d'un „RESET“, lorsque le marteau chute sur un coeur sans friction, sous certaines conditions d'angle de contact, il peut également se produire un arcboutement et instantanément un rebond du marteau et mise en rotation ultra-rapide de l'indicateur.

[0023] Il est donc important de freiner avec une friction le mobile sautant sur la remise à zéro d'un ensemble marteau-coeur. Cependant cette friction est également présente en fin de remise à zéro, lorsque le système atteint la position critique où la panne doit venir parfaitement plaquer le plat du coeur. A ce moment le système est en fin de course et si la friction est trop grande, elle peut empêcher la remise à zéro précise de l'aiguille.

[0024] Il existe donc un besoin pour un mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant exempt de ces limitations de l'art antérieur.

Bref résumé de l'invention

[0025] Un but de la présente invention est de proposer un mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant exempt des limitations connues.

[0026] Un autre but de la présente invention est de proposer un mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant dépourvu d'une friction permanente, comme un clinquant, sur le mobile sautant.

[0027] Un autre but de la présente invention est de proposer un mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant qui permette une position précise de l'aiguille après l'exécution de certaines fonctions telles que le reset et le stop.

[0028] Selon l'invention, ces buts sont atteints notamment au moyen d'un mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant selon la revendication 1.

[0029] Le mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant selon l'invention comprend un organe de commande principal et un organe de commande secondaire. Les deux organes de commande peuvent actionner la rotation d'une bascule autour de son axe de rotation.

[0030] L'organe de commande principal est en règle générale actionné (directement ou indirectement) par l'utilisateur. Il peut être rotatif, par exemple il peut être une roue à colonnes ou une came. L'organe de commande principal peut se déplacer aussi par un mouvement de translation comme dans le cas d'un bouton poussoir. L'organe de commande principal peut comprendre à la fois un(des) organe(s) qui se déplace(nt) selon un mouvement de rotation et un(des) organe(s) qui se déplace(nt) selon un mouvement de translation.

[0031] Dans le cas d'une montre chronographe, l'organe de commande secondaire est un marteau, par exemple un marteau qui coopère avec un coeur associé au mobile sautant. En règle générale, l'organe de commande secondaire est un levier qui agit sur le mobile sautant.

[0032] L'organe de commande secondaire est en règle générale actionné (directement ou indirectement) par l'organe de commande principal. En d'autres mots, dans un mode de réalisation, l'organe de commande principal est arrangé pour actionner d'une part la bascule et de l'autre part l'organe de commande secondaire. L'organe de commande secondaire peut à son tour actionner la bascule.

[0033] Dans un mode de réalisation, lors de l'actionnement de la bascule par l'organe de commande principal, l'organe de commande secondaire n'actionne pas la bascule et vice-versa.

[0034] Le mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant selon l'invention comprend aussi : <tb>–<SEP>le mobile sautant, comprenant une denture, <tb>–<SEP>la bascule, arrangée pour pivoter autour d'un axe de rotation sous l'action de l'organe de commande principal entre <tb><SEP>–<SEP>une position relevée, dans laquelle la bascule est éloignée du mobile sautant de façon à ce que le mobile sautant soit libre de tourner, et <tb><SEP>–<SEP>une position de blocage, dans laquelle la bascule bloque la rotation du mobile sautant.

[0035] Selon l'invention la bascule est arrangée aussi pour pivoter autour de l'axe de rotation sous l'action de l'organe de commande secondaire et/ou sous l'action de l'organe de commande principal, afin d'occuper une position intermédiaire entre la position relevée et la position de blocage.

[0036] Selon l'invention, la bascule comprend aussi un élément élastique arrangé pour appliquer une contrainte sur le mobile sautant lorsque la bascule est en position intermédiaire.

[0037] En d'autres mots, l'élément élastique de la bascule permet de limiter la liberté du mobile sautant en position intermédiaire, afin de permettre l'exécution de certaines fonctions (telles que par exemple la remise à zéro dans le cas d'une montre chronographe ou la correction du quantième dans le cas d'un quantième), sans que l'indicateur puisse tourner de façon incontrôlée et/ou à haute vitesse, par exemple en freinant le mobile sautant.

[0038] Le mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant selon l'invention est avantageusement dépourvu de friction permanente, comme un clinquant sur le mobile sautant. La consommation d'énergie du mécanisme selon l'invention est donc réduite par rapport aux solutions connues, notamment en phase de fonctionnement du mobile sautant.

[0039] Grâce à cet élément élastique, le mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant selon l'invention permet également d'avoir un freinage sur le décollage de la panne de marteau.

[0040] Dans un mode de réalisation, l'élément élastique comprend une portion sensiblement rectiligne arrangée pour coopérer avec la denture du mobile sautant, afin d'appliquer la contrainte sur le mobile sautant lorsque la bascule est en position intermédiaire.

[0041] Dans ce contexte, l'adverbe „sensiblement“ indique que des petites variations peuvent être tolérées, sans pour autant sortir du cadre de l'invention ou de ses modes de réalisation. Par exemple, une portion est sensiblement rectiligne si sa déviation par rapport à une portion exactement rectiligne est maximum 10% de la longueur de la portion. Par exemple, une portion est sensiblement concentrique à une rotation d'un organe si sa déviation par rapport à une portion exactement concentrique est maximum 10% de la longueur de la portion.

[0042] Dans un mode de réalisation, la bascule comprend un premier bras s'étendant depuis l'axe de rotation, comprenant une extrémité libre comprenant un palpeur pour coopérer avec l'organe de commande principal.

[0043] Dans un mode de réalisation, la bascule comprend un deuxième bras s'étendant depuis l'axe de rotation, le deuxième bras comprenant un corps et une extrémité libre qui est sensiblement perpendiculaire au corps.

[0044] Dans un mode de réalisation, cette extrémité libre comprend une dent arrangée pour coopérer avec la denture du mobile sautant, afin de bloquer la position du mobile sautant en position de blocage. Cela permet un positionnement précis du mobile sautant en position de blocage.

[0045] Dans un mode de réalisation, cette extrémité libre comprend un crochet.

[0046] Dans un mode de réalisation, l'élément élastique est entre le premier bras et le deuxième bras.

[0047] Dans un mode de réalisation, l'élément élastique est une lame ressort.

[0048] Dans un mode de réalisation, l'élément élastique comprend un doigt, l'élément élastique étant arrangé pour s'armer en plaçant le doigt derrière le crochet.

[0049] Dans un mode de réalisation, le premier bras comprend une portion sensiblement concentrique à la rotation de l'organe de commande secondaire autour de son axe de rotation, cette portion étant arrangée pour coopérer avec l'organe de commande secondaire ou avec une goupille solidaire avec l'organe de commande secondaire, afin d'entraîner la bascule pour réaliser un freinage du mobile sautant lors de la position intermédiaire de la bascule. Dans un mode de réalisation, le mécanisme horloger de blocage d'un mobile sautant selon l'invention permet d'avoir un freinage lors de la chute de l'organe de commande secondaire (un marteau par exemple) et ce freinage reste constant jusqu'à la fin de la remise-à-zéro. Dans une autre variante, ce freinage peut se réduire progressivement (sans s'annuler) jusqu'à la fin de la remise à zéro.

[0050] Dans un mode de réalisation, lorsque l'élément élastique est armé, le corps de l'élément élastique est sensiblement parallèle au corps du deuxième bras de la bascule.

[0051] Dans un mode de réalisation, lors de l'actionnement de la bascule par l'organe de commande principal, l'organe de commande secondaire n'actionne pas la bascule et vice-versa. Cela permet une synchronisation des fonctions.

[0052] Dans un mode de réalisation, l'organe de commande secondaire comprend un palpeur pour être actionné par l'organe de commande principal.

[0053] Dans un mode de réalisation, la bascule est une pièce monobloc.

[0054] La présente invention concerne également un mouvement pour montre-chronographe comprenant le mécanisme horloger selon l'invention.

[0055] La présente invention concerne également une montre chronographe comprenant le mécanisme horloger ou le mouvement selon l'invention.

[0056] D'autres avantages et d'autres modes de réalisation de l'invention sont décrits dans la description suivante et dans les revendications dépendantes annexées.

[0057] Bien que certains des avantages susmentionnés soient associés plus particulièrement à une pièce d'horlogerie mécanique, l'invention n'est nullement limitée à ce type de pièce d'horlogerie. Cette pièce d'horlogerie pourrait aussi être une pièce d'horlogerie électronique, notamment une montre à quartz à affichage rotatif, en particulier à affichage analogique. De même dans le cas de pièce d'horlogerie mécanique, celle-ci peut être ou non à remontage automatique.

Brève description des figures

[0058] Des exemples de mise en oeuvre de l'invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles : <tb><SEP>La figure 1 illustre une vue en perspective d'un mode de réalisation du mécanisme horloger selon l'invention. <tb><SEP>La figure 2 illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1. <tb><SEP>La figure 3 illustre une vue en perspective d'un mode de réalisation de la bascule du mécanisme horloger selon l'invention, dans une position libre ou non-armée, c'est-à-dire dans une position dans laquelle l'élément élastique n'est pas armé. <tb><SEP>La figure 4 illustre une vue en perspective de la bascule de la figure 3, dans une position armée, c'est-à-dire dans une position dans laquelle l'élément élastique est armé. <tb><SEP>La figure 5 illustre une vue en perspective d'un mode de réalisation de la bascule et de l'organe de commande secondaire du mécanisme horloger selon l'invention. <tb><SEP>La figure 6 illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est en position intermédiaire. <tb><SEP>La figure 7A illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est dans une première phase de la position relevée, qui suit la position intermédiaire de la figure 6. <tb><SEP>La figure 7B illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est dans une deuxième phase de la position relevée, qui suit la première phase de la figure 7A. <tb><SEP>La figure 8 illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est en position de blocage. <tb><SEP>La figure 9A illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est dans une première phase de la position relevée, qui suit la position de blocage de la figure 8. <tb><SEP>La figure 9B illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est dans une deuxième phase de la position relevée, qui suit la première phase de la figure 9A. <tb><SEP>La figure 10 illustre une vue de coupe du mécanisme horloger selon la ligne A-A de la figure 6.

Exemple(s) de mode de réalisation de l'invention

[0059] Dans la description suivante fournie à titre d'exemple, on fera référence, dans un souci de simplification, à une roue de compteur comme exemple de mobile sautant. Il faut toutefois comprendre que l'invention n'est pas limitée à un tel mobile sautant, mais inclut également tout autre mobile sautant, tel que par exemple un disque de quantième.

[0060] L'invention n'est pas non plus limitée au domaine des mécanismes horlogers pour montre chronographe, mais inclut aussi des mécanismes horlogers pour des montres qui ne sont pas nécessairement des montres chronographes.

[0061] Dans le cas d'une montre chronographe, la bascule est en position relevée en phase de start, elle est en position intermédiaire lorsqu'une contrainte est appliquée au mobile sautant (une roue de compteur par exemple), notamment en phase de remise à zéro ou au début d'une phase de start après une remise à zéro, et elle est en position de blocage en phase de stop.

[0062] Dans le cas d'un quantième, la bascule est en position relevée lors de l'avancement du mobile sautant, elle est en position intermédiaire lorsqu'une contrainte est appliquée au mobile sautant (un disque de quantième par exemple), notamment en phase de correction de l'information affichée par le quantième, et elle est en position de blocage lors de l'arrêt du mobile sautant.

[0063] Le mécanisme horloger selon l'invention est destiné à être intégré dans un mouvement pour pièce d'horlogerie, par exemple dans un mouvement pour une montre. Ce mouvement de la pièce d'horlogerie ne sera pas décrit en détail ici, dans la mesure où cette description n'est pas nécessaire à la compréhension de l'invention.

[0064] La figure 1 illustre une vue en perspective d'un mode de réalisation du mécanisme horloger 1 selon l'invention. La figure 2 illustre une vue de dessus du mécanisme horloger 1 de la figure 1. Dans ce mode de réalisation illustré sur les figures 1 et 2 le mécanisme horloger 1 comprend : un organe de commande principal 30, dans l'exemple illustré une roue à colonnes, arrangée pour tourner autour de son axe de rotation 300, et un organe de commande secondaire 20, dans l'exemple illustré un marteau, arrangé pour tourner autour de son axe de rotation 200.

[0065] L'organe de commande principal 30 est en règle générale actionné (directement ou indirectement) par l'utilisateur. L'organe de commande secondaire 20 est en règle générale actionné (directement ou indirectement) par l'organe de commande principal 30.

[0066] Dans l'exemple illustré, l'organe de commande secondaire 20 comprend un palpeur 230 qui coopère (directement dans le cas illustré) avec l'organe de commande principal 30 de façon à ce que l'organe de commande principal 30 puisse actionner l'organe de commande secondaire 20.

[0067] Dans l'exemple illustré, la bascule 10 comprend également un palpeur 130 qui coopère (directement dans le cas illustré) avec l'organe de commande principal 30 de façon à ce que l'organe de commande principal 30 puisse actionner la bascule 10.

[0068] En d'autres mots, dans un mode de réalisation, l'organe de commande principal 30 est arrangé pour actionner d'une part la bascule 10 (via le palpeur 130) et d'autre part l'organe de commande secondaire 20 (via le palpeur 230).

[0069] L'organe de commande secondaire 20 est arrangé à son tour pour actionner la bascule 10. Dans le cas illustré sur les figures 1 et 2, l'actionnement de la bascule 10 par l'organe de commande secondaire 20 est réalisé via une goupille 50, solidarisée avec l'organe de commande secondaire 20. Lors de la rotation de l'organe de commande secondaire 20, la goupille 50 tourne aussi en se déplaçant le long d'une portion 115 d'un premier bras 11 de la bascule 10. Dans un mode de réalisation, cette portion 115 a une forme concentrique à la rotation de l'organe de commande secondaire 20 autour de son axe 200.

[0070] La présence de la goupille 50 est liée au fait que dans l'exemple des figures 1 et 2, la bascule 10 et le marteau 20 sont superposés, c'est-à-dire ils appartiennent à deux plans différents, comme mieux visible sur la figure 5. Cela permet de réduire l'espace horizontal occupé par le mécanisme selon l'invention, en augmentant cependant son épaisseur. La hauteur de la goupille est plus grande que l'épaisseur du marteau, en sorte qu'elle puisse actionner la bascule 10.

[0071] Dans une autre variante non illustrée, la bascule 10 et le marteau 20 appartiennent au même plan. Cela permet de réduire l'épaisseur du mécanisme selon l'invention, en augmentant cependant son occupation horizontale de l'espace. Dans ce cas, une goupille n'est pas nécessaire, et l'organe de commande secondaire 20 peut être actionné directement, c'est-à-dire par un contact direct, par la bascule 10.

[0072] Dans un mode de réalisation préférentiel et comme on le verra plus loin, lors de l'actionnement de la bascule 10 par l'organe de commande principal 30, l'organe de commande secondaire 20 n'actionne pas la bascule 10 et vice-versa.

[0073] Le deuxième mécanisme de commande 20 dans l'exemple des figures 1 et 2 est un marteau comprenant un premier bras 210 s'étendant depuis l'axe de rotation 200, dont l'extrémité libre comprend une panne arrangée pour coopérer avec le coeur 80 associé au mobile sautant 40 de façon connue. Le marteau comprend aussi un deuxième bras 220 s'étendant depuis l'axe de rotation 200, dont l'extrémité libre comprend une panne arrangée pour coopérer avec un coeur (non illustré) associé à un autre mobile (non illustré).

[0074] Un excentrique de réglage 60 permet de régler la distance entre le premier bras 210 et le deuxième bras 220. Dans l'exemple illustré, l'excentrique de réglage 60 est solidaire au premier bras 210 et comprend une portion crantée 600, qui coopère avec une aspérité 260 du deuxième bras 220, visible sur la figure 2.

[0075] Dans l'exemple des figures 1 et 2, le premier bras 210 du marteau coopère avec une deuxième goupille 70, qui coopère avec un sautoir de marteau (non illustré) pour positionner angulairement le marteau.

[0076] Le mécanisme 1 des figures 1 et 2 comprend aussi le mobile sautant 40, dans l'exemple illustré une roue de compteur. Dans l'exemple illustré, le mobile sautant 40 comprend des dents 401 qui sont toutes équidistantes. Dans une autre variante, au moins une portion de la roue de compteur 40 comprend des dents 401, notamment des dents 401 équidistantes. Dans une autre variante, au moins une portion de la roue de compteur 40 comprend des dents 401 (légèrement) non équidistantes. Deux dents consécutives sont séparées par un creux 404.

[0077] Le mécanisme 1 des figures 1 et 2 comprend aussi la bascule 10 qui est arrangée pour pivoter autour de l'axe de rotation 100. Cette bascule 10 est mieux visible sur la figure 3, qui illustre une vue en perspective d'un mode de réalisation de la bascule 10 dans une position libre ou non-armée (c'est-à-dire dans une position dans laquelle l'élément élastique n'est pas armé).

[0078] La bascule 10 de la figure 3 comprend un premier bras 11 s'étendant depuis l'axe de rotation 100, dont l'extrémité libre comprend un palpeur 130 pour coopérer avec l'organe de commande principal. Le palpeur 130 notamment comprend une première portion formant un bec 1300 comprenant deux côtés 1301 et 1302, ainsi qu'une deuxième portion 1303, qui est une portion sensiblement rectiligne dans le cas illustré. La deuxième portion est séparée de la portion 115 destinée à coopérer avec la goupille 50 par une aspérité 1304.

[0079] La bascule 10 de la figure 3 comprend aussi un deuxième bras 12 s'étendant depuis l'axe de rotation 100, dont l'extrémité libre 120 est sensiblement perpendiculaire au corps 121 du bras 12. Cela permet de créer de l'espace pour le déplacement de l'élément élastique 14, comme on le verra plus loin.

[0080] Dans la variante de la figure 3, l'extrémité libre 120 comprend une dent 124 arrangée pour coopérer avec la denture du mobile sautant, afin de bloquer la position du mobile sautant en position de blocage. Notamment la dent 124 a une forme arrangée pour s'engager dans un creux 404 du mobile sautant 40, en bloquant ainsi sa position. La dent 124 dans un mode de réalisation préférentiel est pointue ou elle a une forme sensiblement triangulaire, l'angle de la pointe étant arrangé pour pénétrer ou glisser entre deux dents consécutives 401. Dans une variante préférentielle, la pointe est définie par deux côtés qui appuient sur les surfaces latérales définissant le creux 404.

[0081] Le blocage du mobile sautant 40 peut donc être effectué très précisément, à une dent 401 du mobile sautant 40 près.

[0082] L'extrémité libre 120 du deuxième bras 12 comprend également un crochet 123. Dans l'exemple illustré, ce crochet 123 est sensiblement perpendiculaire à la dent 124. Une portion sensiblement rectiligne 122 de l'extrémité libre 120 du deuxième bras 12 sépare le crocher 123 du corps 121 du bras.

[0083] Dans l'exemple de la figure 3, le premier bras 11 de la bascule 10 est sensiblement perpendiculaire au deuxième bras 12. Cependant, cette variante n'est pas limitative et est liée principalement à la disposition des autres composants du mécanisme horloger 1 selon l'invention et/ou à la disposition d'autres composants du mouvement dans lequel ce mécanisme 1 est placé.

[0084] Dans un mode de réalisation, l'angle α entre le premier bras 11 et le deuxième bras 12 peut varier dans la plage 30°-160°.

[0085] Dans la variante de la figure 3, un élément élastique 14 s'étend depuis l'axe de rotation 100 entre le premier bras 11 et le deuxième bras 12. L'élément élastique dans la variante illustrée est un ressort lame ayant une première extrémité 141 et une deuxième extrémité 140 qui est libre. La première extrémité peut être liée au premier bras 11, comme dans l'exemple de la figure 3, ou bien au deuxième bras 12, pour autant que lorsque l'élément élastique 14 est armé (comme illustré sur la figure 4), le corps 141 l'élément élastique 14 soit sensiblement parallèle au corps du deuxième bras 12 de la bascule.

[0086] Dans une variante, la largeur de l'élément élastique 14 est plus grande, notamment au moins cinq fois plus grande, que la largeur la plus petite de chacun des bras 11 et 12.

[0087] Dans une variante préférentielle, l'élément élastique 14 et/ou toute la bascule 10 est réalisé(e) en métal, par exemple en nickel ou dans un alliage en nickel. Dans une autre variante, l'élément élastique 14 et/ou toute la bascule 10 est réalisé(e) en silicium ou dans un alliage en silicium.

[0088] Dans une variante préférentielle, la bascule 10 est une pièce monobloc. Dans une autre variante, l'élément élastique est une pièce séparée qui est connectée, notamment par des moyens de connexion non amovibles, à une pièce monobloc comprenant le premier bras 11 et le deuxième bras 12. Dans une autre variante, l'élément élastique 14, le premier bras 11 et le deuxième bras 12 sont trois pièces séparées qui sont connectées ensemble, notamment par des moyens de connexion non amovibles.

[0089] L'extrémité libre 140 de l'élément élastique 14 comprend un doigt 143. Dans une variante préférentielle, l'élément élastique 14 est arrangé pour s'armer en soulevant le corps 141 et en l'approchant au deuxième bras 12, comme indiqué par la flèche F1 de la figure 4, en sorte que le doigt 143 soit placé derrière le crochet 123 du deuxième bras 12. De cette façon, l'élément élastique 14 ne peut que se déplacer avec un mouvement de rotation ayant son centre dans l'extrémité 145 dans l'espace 240 délimité d'une part par le deuxième bras 12 et de l'autre part par la position de l'élément élastique 14 lorsque le doigt 143 entre en contact avec le crochet 123, ce qui empêche d'éloigner ultérieurement l'élément élastique 14 du deuxième bras 12.

[0090] Après sa fabrication l'élément élastique 14 n'est pas armé, comme illustré sur la figure 3. Avant de l'utiliser dans le mécanisme horloger 1 selon l'invention, il est nécessaire de l'armer en plaçant le doigt 143 derrière le crochet 123.

[0091] La présence du crochet 123 implique une position précise de l'élément élastique 14 lorsque le doigt 143 entre en contact avec le crochet 123.

[0092] L'élément élastique 14 comprend également une surface 142, qui est sensiblement perpendiculaire à la direction principale de l'élément élastique 14, et qui est destinée à entrer en contact avec le sommet des dents 401 du mobile sautant lorsque la bascule 10 est en position intermédiaire, afin d'appliquer une contrainte sur le mobile sautant 40, comme illustré par exemple sur les figures 1 et 2. Cette surface agit donc comme un frein ou comme un patin. Dans ce cas, ce patin est „intégré“ à l'élément élastique.

[0093] Dans une variante non illustrée, l'élément élastique 14 a une largeur sensiblement constante sur toute sa longueur. Dans l'exemple des figures 1 à 4, l'élément élastique 14 comprend en correspondance de l'extrémité libre une portion 144, qui porte le doigt 143 et qui a une largeur L' plus grande que la largeur L du corps 141 de l'élément élastique 14. Dans ce cas, la portion 144 peut comprendre la surface 142 qui agit comme patin. Pour cette raison, la portion 144 peut être appelée également frein ou patin. Elle peut former une pièce monobloc avec le corps 141 de l'élément élastique 14, ou bien être une pièce séparée et liée avec le corps 141 de l'élément élastique 14, par exemple avec des moyens de connexion non amovibles. La largeur L' du patin 144 permet de compenser si nécessaire la distance entre l'élément élastique 14 et le mobile sautant 40.

[0094] La bascule 10 peut comprendre également une ou plusieurs ouvertures traversantes 17 (deux dans l'exemple des figures 3 et 4) dont la fonction est celle de réduire le poids de la bascule et/ou de mieux équilibrer la bascule 10 en cas de chocs.

[0095] La bascule 10 peut comprendre également une autre ouverture traversante 19 plus petite, qui coopère avec un ressort de rappel (non illustré) afin de plaquer la bascule 10 contre l'organe de commande principal 30 et/ou contre le mobile sautant 40.

[0096] L'élément élastique 14 est arrangé pour coopérer avec le mobile sautant 40 lorsque la bascule 10 est dans une position intermédiaire, en appliquer une contrainte sur le mobile sautant 40, afin de limiter sa liberté de rotation.

[0097] En particulier, la bascule 10 peut occuper trois positions différentes : une position relevée, dans laquelle elle n'est pas en contact avec le mobile sautant, qui est donc libre de tourner ; une position de blocage, dans laquelle la dent 124 est engagée dans un creux 404 du mobile sautant 40, en bloquant ainsi sa position ; dans cette position la surface 142 du patin 144 (ou de l'élément élastique 14 dans le cas d'un patin intégré) est en contact avec la tête d'au moins une dent 401 et de préférence d'au moins deux dents 401 du mobile sautant 40 ; une position intermédiaire entre la position relevée et la position de blocage ; dans cette position, la dent 124 est éloignée du mobile sautant 40, qui donc à priori pourrait être libre de tourner, mais la surface 142 du patin 144 (ou de l'élément élastique 14 dans le cas d'un patin intégré) touche la tête d'au moins une dent 401 et de préférence d'au moins deux dents 401 du mobile sautant, en limitant ainsi la liberté de rotation du mobile sautant 40.

[0098] La figure 6 illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est en position intermédiaire dans le cas d'une remise à zéro du mobile sautant 40. Cela permet de mettre à zéro le mobile sautant 40 par l'action de l'organe de commande secondaire 20 lorsque la panne du premier bras 210 vient frapper le coeur 80 du mobile sautant 40.

[0099] En effet, la dent 124 est éloignée du mobile sautant 40, qui donc a priori pourrait être libre de tourner, mais la surface 142 du patin 144 (ou de l'élément élastique 14 dans le cas d'un patin intégré) touche la tête de plusieurs dents 401 du mobile sautant, en limitant ainsi la liberté de rotation du mobile sautant 40, ce qui permet d'empêcher que l'indicateur associé au coeur 80 puisse tourner de façon incontrôlée et/ou à haute vitesse.

[0100] Dans le cas de la figure 6, la bascule 10 a été actionnée pour aller en cette position intermédiaire par l'organe de commande secondaire 20 via l'interaction entre la goupille 50 et la portion 115 du premier bras 11 de la bascule 10.

[0101] Dans un mode de réalisation préférentiel, le mécanisme horloger 1 selon l'invention permet d'avoir un freinage sur la chute du marteau 20, et qui et jusqu'à la fin de la remise à zéro. En effet dans ce mode de réalisation le premier bras 11 de la bascule comprend une portion 115 sensiblement concentrique à la rotation de l'organe de commande secondaire et arrangée pour coopérer avec l'organe de commande secondaire ou avec une goupille du marteau, afin d'entraîner la bascule 10 pour réaliser un freinage du mobile sautant 40. Notamment, la goupille 50 se déplace long la portion 115 dans le sens indiqué par la flèche F2 sur la figure 6 : pendant ce déplacement, le bec 124 reste éloigné du mobile sautant 40. En d'autres mots, la goupille 50 permet une action de l'organe de commande secondaire 20 sur la bascule 10 dont le but est de positionner le bec 124 dans la position intermédiaire et de l'y maintenir grâce à la forme de la portion 115.

[0102] La figure 7A illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule 10 est dans une première phase de la position relevée, qui suit la position intermédiaire de la figure 6 (phase de start après une remise à zéro).

[0103] Lors de la rotation initiale de l'organe de commande principal 30 (une roue à colonnes dans ce cas), l'organe de commande secondaire 20 bascule dans le sens antihoraire indiqué par la flèche F3 sur la figure 7A et libère le mobile sautant 40. Dans ce cas, la bascule 10 est actionnée par l'organe de commande principal 30 via le palpeur 130 mais elle est immobile grâce à l'action de la goupille 50 sur la portion 115. Ensuite, le côté 1302 du palpeur va faire supprimer le freinage intégralement. Dans cette première phase de la position relevée, dont la durée est très courte (par exemple de l'ordre de quelques microsecondes), la dent 124 est éloignée du mobile sautant 40 et la surface 142 du patin 144 (ou de l'élément élastique 14 dans le cas d'un patin intégré) touche la tête de plusieurs dents 401 du mobile sautant, en limitant ainsi la liberté de rotation du mobile sautant 40, ce qui permet de freiner le mobile sautant 40. Ce freinage est réalisé car le mobile sautant 40 pourrait se déverrouiller avant que l'organe de commande secondaire 20 commence à tourner. Cela permet de contrer l'effet „ventouse“ du marteau 20 sur le cœur 80.

[0104] La figure 7B illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule 10 est dans une deuxième phase de la position relevée, qui suit la première phase de la figure 7A (phase de start après une remise à zéro). Dans ce cas la bascule 10 n'est plus actionnée par l'organe de commande secondaire 20 (on voit par exemple que la goupille 50 n'est plus e contact avec la bascule 10), mais son actionnement est repris par l'organe de commande principal 30, via le palpeur 130. Dans cette phase, l'élément élastique n'est plus en contact avec le mobile sautant 40, qui est donc libre de tourner. La bascule 10 est donc passée de la position intermédiaire de la figure 7A (freinage de la planche du mobile sautant 40) à la position relevée de la figure 7B (sans aucun contact avec le mobile sautant 40).

[0105] La figure 8 illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est en position de blocage (stop).

[0106] Dans ce cas la bascule 10 est actionnée par l'organe de commande principal 30, via le palpeur 130. Sous l'action de l'organe de commande principal (le bec 1300 du palpeur 130 chute dans une colonne de la roue à colonnes), la dent 124 entre en contact avec la denture du mobile sautant 40, en s'engageant dans un creux 404 et en bloquant ainsi la position du mobile sautant 40. Dans ce cas, la surface 142 du patin 144 (ou de l'élément élastique 14 dans le cas d'un patin intégré) touche la tête de plusieurs dents 401 du mobile sautant.

[0107] La figure 9A illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule 10 est dans une première phase de la position relevée, qui suit la position de blocage de la figure 8 (phase de start après un stop).

[0108] Dans ce cas, la bascule 10 est encore actionnée par l'organe de commande principal 30. Dans cette première phase de la position relevée, la dent 124 est éloignée du mobile sautant 40 et la surface 142 du patin 144 (ou de l'élément élastique 14 dans le cas d'un patin intégré) touche la tête de plusieurs dents 401 du mobile sautant, en limitant ainsi la liberté de rotation du mobile sautant 40.

[0109] La figure 9B illustre une vue de dessus du mécanisme horloger de la figure 1, dans lequel la bascule est dans une deuxième phase de la position relevée, qui suit la première phase de la figure 9A. Cette phase correspond à la phase de la figure 7B.

Numéros et signes de référence employés sur les figures

[0110] 1 Mécanisme horloger 10 Bascule 11 Premier bras de la bascule 12 Deuxième bras de la bascule 14 Élément élastique 17 Première ouverture de la bascule 19 Deuxième ouverture de la bascule 20 Organe de commande secondaire (marteau) 21 Premier bras de l'organe de commande secondaire 22 Deuxième bras de l'organe de commande secondaire 30 Organe de commande principal 40 Mobile sautant 50 Première goupille 60 Excentrique de réglage 70 Deuxième goupille 80 Coeur 100 Axe de rotation de la bascule 110 Palpeur 115 Portion du premier bras 11 qui coopère avec la goupille 50 120 Extrémité libre du deuxième bras 12 121 Corps du bras 12 122 Portion adjacente au crochet 123 du deuxième bras 12 123 Crochet du deuxième bras 12 124 Dent du deuxième bras 12 130 Palpeur de la bascule 10 140 Extrémité libre de l'élément élastique 14 141 Corps de l'élément élastique 142 Surface de l'élément élastique qui entre en contact avec les dents 401 143 Doigt de l'élément élastique 144 Patin (frein) 145 Extrémité non libre de l'élément élastique 14 200 Axe de rotation de l'organe de commande secondaire 210 Panne du premier bras 21 220 Panne du deuxième bras 22 230 Palpeur du marteau 20 240 Espace entre l'élément élastique 14 et le deuxième bras 12 260 Aspérité du deuxième bras 220 300 Axe de rotation de l'organe de commande principale 400 Axe de rotation du mobile sautant 401 Dents 404 Creux 600 Portion crantée de l'excentrique de réglage 1300 Première portion (bec) du palpeur 130 1301 Premier côté du doigt 1300 du palpeur 130 1302 Deuxième côté du doigt 1300 du palpeur 130 1303 Deuxième portion du palpeur 130 1304 Aspérité du palpeur 130 F1 Flèche F2 Flèche F3 Flèche L Largeur de l'élément élastique L' Largeur de l'élément 144 α Angle entre le premier bras 11 et le deuxième bras 12

Claims (15)

1. Mécanisme horloger (1) de blocage d'un mobile sautant (10), comprenant - un organe de commande principal (30), - un organe de commande secondaire (20), - ledit mobile sautant (40), comprenant une denture (401), - une bascule (10), ladite bascule (10) étant arrangée pour pivoter autour d'un axe de rotation (100) sous l'action de l'organe de commande principal (30) entre - une position relevée, dans laquelle la bascule (10) est éloignée du mobile sautant (40) de façon à ce que le mobile sautant (40) soit libre de tourner, et - une position de blocage, dans laquelle la bascule (10) bloque la rotation du mobile sautant (40), ladite bascule (10) étant arrangée aussi pour pivoter autour dudit axe de rotation (100) sous l'action de l'organe de commande secondaire (20) et/ou de l'organe de commande principal (30) afin d'occuper une position intermédiaire entre la position relevée et la position de blocage, ladite bascule (10) comprenant aussi un élément élastique (14) arrangé pour appliquer une contrainte sur le mobile sautant (40) lorsque ladite bascule (10) est en position intermédiaire.

2. Mécanisme horloger (1) selon la revendication 1, ledit élément élastique comprenant une portion (142) sensiblement rectiligne arrangée pour coopérer avec la denture du mobile sautant, afin d'appliquer ladite contrainte sur le mobile sautant (40) lorsque ladite bascule (10) est en position intermédiaire.

3. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 1 ou 2, ladite bascule (10) comprenant un premier bras (11) s'étendant depuis l'axe de rotation (100), le premier bras (11) comprenant une extrémité libre comprenant un palpeur (130) pour coopérer avec l'organe de commande principal (30).

4. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 3, ladite bascule (10) comprenant un deuxième bras (12) s'étendant depuis l'axe de rotation (100), le deuxième bras (12) comprenant un corps (121) et une extrémité libre (120), ladite extrémité libre (120) du deuxième bras (12) étant sensiblement perpendiculaire audit corps (121).

5. Mécanisme horloger (1) selon la revendication 4, l'extrémité libre (120) comprenant une dent (124) arrangée pour coopérer avec la denture (401) du mobile sautant (40), afin de bloquer la position du mobile sautant (40) en position de blocage.

6. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 4 ou 5, l'extrémité libre (120) du deuxième bras (12) comprenant un crochet (123).

7. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 4 à 6, ledit élément élastique (14) étant entre le premier bras et le deuxième bras.

8. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 7, ledit élément élastique (14) étant une lame ressort.

9. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 6 à 8, ledit élément élastique (14) comprenant un doigt (143), l'élément élastique étant arrangé pour s'armer en plaçant le doigt (143) derrière ledit crochet (123).

10. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 3 à 9, ledit premier bras (11) comprenant une portion (115) sensiblement concentrique à la rotation de l'organe de commande secondaire (20) autour d'un axe de rotation (200) de l'organe de commande secondaire (20), ladite portion (115) étant arrangée pour coopérer avec l'organe de commande secondaire (20) ou avec une goupille (50), afin d'entraîner la bascule (10) pour réaliser un freinage du mobile sautant (40) lors de la position intermédiaire de la bascule (10).

11. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 9 ou 10, dans lequel lorsque l'élément élastique (14) est armé, un corps (141) de l'élément élastique (14) est sensiblement parallèle au corps (121) du deuxième bras (12) de la bascule (10).

12. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 11, dans lequel lors de l'actionnement de la bascule (10) par l'organe de commande principal (10), l'organe de commande secondaire (20) n'actionne pas la bascule (10) et vice-versa.

13. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 12, dans lequel l'organe de commande secondaire (20) comprend un palpeur (230) pour être actionné par l'organe de commande principal (30).

14. Mécanisme horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 13, dans lequel la bascule (10) est une pièce monobloc.

15. Mouvement pour montre chronographe comprenant le mécanisme horloger 1 selon l'une des revendications 1 à 14.