CH708488A2 - Dispositif d'articulation à charnière sans vis ou axe central traversant. - Google Patents

Abstract

L’invention consiste en une charnière fermée, articulée sans vis de rotation, composée de trois pièces s’emboîtant par ajustages mâle-femelle. Il est proposé un dispositif articulé permettant un déplacement angulaire autour d’un axe de rotation comprenant un premier volet et un second volet, ainsi que trois pièces magnétisées et articulées autour dudit axe de rotation, les pièces extérieures (1, 3) étant agencées pour recevoir le premier volet et la partie intermédiaire (2) le second volet. L’articulation entre la pièce intermédiaire et l’une ou l’autre des pièces extérieures comprend un tourillon central et un orifice, ledit tourillon étant formé par une partie mâle venant s’emboiter dans l’orifice de même forme assurant le centrage et la rotation des pièces extérieures (1, 3) par rapport à celle intermédiaire (2), et comprenant une gorge et un coulisseau coopérant avec ladite gorge qui sont concentriques autour de l’axe de rotation, et permettent de définir l’angle de rotation.

Description

DOMAINE DE L’INVENTION

[0001] L’invention présentée concerne le domaine des charnières, en particulier un système d’articulation miniature et de haute précision.

Etat de la technique

[0002] Dans le monde de l’horlogerie, de la bijouterie, de la lunetterie et de la maroquinerie, les éléments des charnières conventionnelles sont montés avec des vis qui elles-mêmes servent d’axe de rotation. Ces vis ou chevilles traversant verticalement les pièces pivotantes relient les deux volets articulés.

[0003] Ainsi, la charnière à vis n’est pas une entité et ne le devient que lorsqu’elle est liée par ladite vis. Ce type de montage présente alors des aspérités et interstices défavorables au bon mouvement des deux volets articulés. Ce concept de fonctionnement est un point faible de ce type de charnière pour une utilisation dans les domaines cités.

[0004] En plus, les vis de micromécanique sont largement sujettes à défectuosité. La très faible profondeur des filets rend ces vis fragiles, la fente de la tête de vis est délicate et très vite endommagée. En outre, le vissage en tant que tel présente des risques de dégâts et il arrive trop souvent que notamment les opticiens endommagent les verres ou les montures des lunettes lors de telles opérations.

[0005] En général, la vis, pivot de l’articulation, prend du jeu avec la répétition des nombreux mouvements d’ouverture et fermeture des volets.

[0006] Il n’est donc pas aisé pour les bijoutiers et opticiens de travailler sur ce type de charnière. Particulièrement lorsqu’ils doivent corriger et réparer les jeux de l’articulation et agir sur la vis pour remplacer l’un des deux volets (monture, branches de la lunette).

[0007] Finalement, afin de créer une résistance mécanique pour l’ouverture et la fermeture des volets, et empêcher ainsi que ces derniers soient flottant, il est généralement utilisé un ressort.

[0008] Le ressort ne peut être utilisé que si l’un des deux volets présente une dimension certaine. Il est dès lors impossible de créer une résistance d’ouverture et de fermeture, dans le domaine de la lunetterie, si les branches sont ultrafines. De plus, le ressort est une pièce mécanique additionnelle susceptible de défectuosités supplémentaires de la charnière.

[0009] Ces points de faiblesse évoqués ci-dessus sont solutionnés dans l’invention de l’articulation présentée en détail dans ce dossier de demande de brevet.

OBJECTIF DE L’INVENTION

[0010] Le système de l’invention a la particularité de présenter deux volets sans axe de pivotement traversant. La charnière est fermée et dépourvue de vis qui servent normalement de pivot. En outre, elle est équipée d’un système de double-pivots assurant la rotation des deux volets.

[0011] La présente invention propose un dispositif articulé permettant un déplacement gras angulaire autour d’un axe de rotation comprenant un premier volet et un second volet, ainsi que trois pièces articulées autour dudit axe de rotation. Les deux pièces extérieures étant agencées pour recevoir le premier volet et la partie intermédiaire étant agencée pour recevoir le second volet. L’articulation entre la pièce intermédiaire et l’une et/ou l’autre des pièces extérieures se fait grâce à un tourillon central et un orifice correspondant, ledit tourillon étant formé par une partie mâle venant s’emboiter dans l’orifice de même forme assurant le centrage et la rotation des pièces extérieures par rapport à la pièce intermédiaire. L’articulation comprend également une gorge et un coulisseau coopérant avec ladite gorge, la gorge et le coulisseau étant concentrique autour de l’axe de rotation, et permettant de définir, grâce aux butées, l’angle de rotation.

BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS

[0012] Le but de cette description sommaire des dessins est de synthétiser les avantages de cette charnière sans vis. Au travers des dessins nous pouvons fixer les détails de construction en mettant en évidence le système de double-pivots et d’arrêt de la charnière. De même, nous représentons de manière précise les différentes possibilités de fixation des deux volets de la charnière. <tb>La fig. 1<SEP>représente une utilisation de la charnière <tb>La fig. 2<SEP>représente une vue éclatée de la charnière <tb>La fig. 3<SEP>représente trois variantes d’assemblage du volet n°1 <tb>La fig. 4<SEP>représente une fixation du second volet <tb>La fig. 5<SEP>représente un détail de verrouillage du tenon du second volet <tb>La fig. 6<SEP>représente un détail des charnières gauche et droite <tb>La fig. 7<SEP>représente un dessin des pièces extérieures de tête et de pied en 3 vues <tb>La fig. 8<SEP>représente un dessin de la pièce intermédiaire en 4 vues <tb>La fig. 9<SEP>représente des exemples d’utilisation de la charnière

BRÈVE DESCRIPTION DE L’INVENTION

[0013] Par la combinaison de trois pièces mécaniques articulées de précision, nous présentons une charnière qui est solidaire de l’un des volets à articuler. Le montage et démontage mécanique du deuxième volet sur l’articulation sont aisés grâce à une fixation par clipage ou goupillage.

[0014] Grâce à un système de double coulisseau de rotation (17) et tourillon (18), nous assurons une articulation confinée à l’intérieur de la charnière où se définit l’angle de mouvement des volets par les butées d’ouverture et de fermeture internes qui sont protégées.

[0015] De plus, la magnétisation des pièces crée une résistance lors des mouvements d’ouverture et de fermeture des volets et permet aux languettes de fin de course de retenir voir stabiliser le volet articulé en position finale ouverte ou fermée.

[0016] Ce type de charnière de petite dimension a été conçu pour des applications dans la lunetterie, l’horlogerie, la bijouterie et la maroquinerie.

[0017] En outre, la présente invention offre l’avantage indéniable que l’un des volets peut être monté et démonté sans outils, en évitant ainsi tout risque d’endommager lesdits volets ou autres parties adjacentes, tels que des verres sur une lunette.

EXPOSÉ DES INNOVATIONS

[0018] Bien que l’invention proposée trouve une application dans chacun des secteurs mentionnés, elle peut être utilisée dans d’autres domaines.

[0019] La charnière est une seule entité qui appartient à un seul volet de l’articulation. Elle est composée de trois pièces pivotantes de formes externes adaptables qui peuvent être notamment cylindriques, carrées, rectangulaires ou ovoïdes.

[0020] La charnière n’a pas d’axe traversant verticalement, telle une vis ou autre. Elle ne présente ainsi pas d’aspérité ou d’ouverture sur les points de pivotement et ceci quelque soit sa forme extérieure. Cela empêche donc l’entrée d’éléments extérieurs qui nuiraient au bon fonctionnement de la charnière.

[0021] Le système des deux coulisseaux et pivots, qui assure une rotation du volet articulé, est entièrement confiné à l’intérieur de la charnière. Ce double jeu de pivot offre une grande stabilité à l’articulation. L’angle de rotation dépend essentiellement de l’utilisation qui est prévue et se règle lors de la fabrication des coulisseaux et gorges de rotation.

[0022] Selon une variante de l’invention présentée, la charnière est magnétisée pour agir sur la rotation et la fin de course aux deux extrémités du mouvement de rotation. Ainsi, l’aimantation garantit un mouvement gras de la charnière et offre une sensation qualitative élevée sans avoir recours à un ressort. Le fait d’éviter l’utilisation du ressort donne à la charnière une touche ou une note de haute qualité.

[0023] En outre, l’attraction magnétique du coulisseau sur la languette en bout de course offre une résistance qui évite que les volets balancent dans tous les sens lorsqu’ils sont en position ouverte ou fermée. Cette conséquence de l’aimantation donne à l’utilisateur un avantage considérable pour les positions de fermeture des bras de lunettes ou d’ouverture pour les bracelets et fermoirs dans la maroquinerie.

[0024] Par ailleurs, l’usure naturelle des pièces de la charnière par une utilisation régulière peut créer des jeux désagréables. L’aimantation assure une compensation de ces jeux sur toute la durée d’utilisation de la charnière et offre ainsi un fonctionnement de l’articulation stable et précis.

[0025] Finalement, la charnière est intégralement fixée sur l’un des deux volets, permettant une séparation aisée du second volet. La jonction des deux volets est opérée par l’enfilement du tenon (12) du second volet (10) dans le trou central (27) de la charnière. Le tenon peut être fabriqué sous différentes formes (fig. 4 ). Il est introduit dans le premier orifice central (27) de la pièce intermédiaire de la charnière et est verrouillé, soit, par une goupille (9) le traversant perpendiculairement, soit, à l’arrière de l’orifice (27) de la pièce intermédiaire (2). Dans le cas ou le tenon (12) du second volet (10) est composé de deux bras flexibles à têtes (12 ́ ́), ces derniers sont comprimés l’un contre l’autre pour être introduits dans le premier orifice (27) de la charnière et venir prendre leur place en se bloquant à l’arrière du trou (27) à l’intérieur ou à l’extérieur de la pièce intermédiaire de la charnière.

[0026] Ces systèmes de blocage permettent une opération de montage ultra simple et sans outillage. Il est toutefois envisagé pour le démontage, un simple outil permettant de chasser la goupille ou de comprimer les deux bras flexibles et les glisser pour les faire sortir du trou central. Cette étape passée, l’outil est déposé et le second volet (10) est séparé de la charnière par une simple traction. Cette manipulation simple permet d’éviter tout dégât à l’un des deux volets articulé. Dans l’exemple spécifique de la lunette (L), tout contact avec le verre est évité, ce qui élimine les risques d’endommagement. Cette manipulation, qui est du ressort du bijoutier ou de l’opticien, lui sera aisée et il n’aura aucune difficulté à la réaliser pour satisfaire aux demandes de sa clientèle.

[0027] Le développement du point ci-dessus de l’invention favorise directement la partie commerciale.

[0028] En effet, dans le domaine de la lunette, il sera ainsi possible de proposer tout un assortiment de montures, de branches et de combinaisons de formes et de couleurs au client.

[0029] D’un point de vue technique, le montage et les éventuelles réparations ou échanges des branches, respectivement des faces des lunettes pourront se faire sans risquer d’abîmer les verres.

[0030] En outre, comme les butées de blocage sont entièrement confinées à l’intérieur de la charnière, aucune autre pièce n’est nécessaire pour cette fonction. Cela permet d’éviter par exemple que le porteur de lunettes se pince ou que sa lunette se croche dans ses habits.

EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE L’INVENTION ET DES FIGURES

[0031] La charnière présentée est composée de trois pièces articulées principales qui sont assemblées et solidaires de l’un des deux volets de l’articulation. Cet assemblage est présenté, entre autre, au moyen d’une paire de lunettes (L).

[0032] La fig. 1 représente une application possible de la charnière pour trois domaines proposés. Pour la paire de lunettes (L) et le bracelet (J) une solution cylindrique est présentée alors que pour la sacoche (S), il s’agit d’une variante prismatique.

[0033] La charnière de la fig. 2 est composée de trois éléments distincts. Elles sont dénommées ci-après: pièce extérieure de tête (1); pièce intermédiaire (2) et pièce extérieure de pied (3). Selon un mode de réalisation, les pièces extérieures de tête et de pied sont identiques et la pièce intermédiaire est différente des deux autres.

[0034] Dans l’invention présentée la vis axiale est remplacée par un double système permettant la rotation autour d’un axe théorique (A). Grâce à la fabrication mâle - femelle des pièces extérieures de tête (1) et de pied (3) et de la pièce intermédiaire (2), leur emboîtement permet d’obtenir une articulation qui tourne autour dudit axe théorique de rotation (A) selon un angle (α) adaptable.

[0035] Selon un mode de réalisation, les trois parties de l’articulation (1) (2) (3) sont magnétisées pour satisfaire à deux aspects de l’invention qui sont: un freinage du mouvement de rotation et un maintien en position de fin de course. Le descriptif détaillé qui suit permettra de montrer cette singularité de l’invention et son avantage pour l’application de cette articulation entièrement fermée.

[0036] La charnière de la fig. 3 est une entité réalisée par montage du premier volet (5) sur les pièces extérieures de tête (1) et de pied (3] de l’articulation rendant la pièce intermédiaire (2) solidaire. Plusieurs modes de fixation du premier volet (5) permettent de satisfaire à cette solution de montage de la charnière. La fixation par pincement et/ou collage (4) est adaptée pour une forme prismatique de la charnière. L’option de sertissage (6) sur une charnière de forme cylindrique offre une variante de montage aisé. L’emboîtement avec ou sans collage (6 ́] du premier volet (5) est une variante souhaitable pour une charnière de forme prismatique. Il est important de noter que l’assemblage des trois pièces est réalisé grâce au premier volet. En effet, ce volet comprend au moins deux bras et un corps reliant ces deux bras (forme générale en C). Ce volet peut faire partie d’un plus grand objet (bras de lunette par exemple) et se terminer par deux bras et un corps. Le corps est rigide et définit l’écartement entre les deux bras. C’est ainsi qu’une fois chaque bras monté sur les pièces extérieures, la partie rigide du premier volet maintient les trois pièces (1), (2), (3) ensembles.

[0037] Le deuxième volet (10) de la fig. 4 de la charnière est indépendant de l’articulation et sa fixation se fait, soit, par emboîtement d’un tenon (12) à un bras ou à deux bras flexibles (12 ́) dans la pièce intermédiaire (2), soit, par un tenon (12) percé d’un trou (8) permettant le passage d’une goupille (9) dans un second orifice (7). Le verrouillage est réalisé, soit, grâce aux appuis (12 ́ ́ ́) et aux têtes (12 ́ ́) des deux bras du second volet qui viennent se bloquer en extrémité du trou (27) de la pièce intermédiaire (2), soit, par une goupille (9) traversant la pièce intermédiaire (2) via le second orifice (7). Ces deux systèmes permettent un montage et démontage aisé du volet (10).

[0038] Ainsi les images (X, X ́) de la fig. 4 , présentent des variantes de verrouillage dans la pièce intermédiaire (2) grâce à chacune des têtes (12 ́ ́) située à l’extrémité des deux bras flexibles (12 ́) et grâce aux appuis (12 ́ ́ ́) qui se plaquent sur la pièce intermédiaire (2). L’emboîtement de ces deux têtes est possible grâce à l’élasticité des bras propres au matériau utilisé.

[0039] Par ailleurs, le tenon à un ou deux bras, selon les variantes présentées en (Y, Y ́) de la fig. 4 , peut également être verrouillé par une goupille (9) traversant la pièce intermédiaire (2) de la charnière et le tenon du volet 2 (10) en passant par les orifices respectifs (7) et (8) prévus à cet effet.

[0040] Une fois le tenon (12) emboîté dans l’ajustage (27) de la pièce intermédiaire (2), le second volet (10) devient alors solidaire de la charnière articulée.

[0041] Par ce concept, l’articulation est particulièrement adaptée pour l’assemblage de deux volets tels que les bras de lunettes sur leur monture, ou tel que l’articulation de bracelets à deux demi-lunes ou le fermoir d’une sacoche.

[0042] Les fig. 5-1 et 5-2 donnent plus de détails du verrouillage du tenon du second volet. L’emboîtement et le verrouillage du tenon par goupille décrits et imagés sous fig. 4 n’appellent pas de commentaires particuliers. Nous avons donc retenu de détailler et d’expliquer la variante de fixation du second volet (10) du tenon à deux bras sur la pièce intermédiaire (2) de la charnière.

[0043] Le second volet (10) peut se fixer selon différentes variantes de réalisation mécanique conventionnelles (fig. 4 ) du tenon (12) à un bras ou deux bras flexibles (12 ́), adaptées au premier orifice (27) de la pièce intermédiaire (2) de la charnière. Nous présentons les exemples d’ajustement du tenon (12) qui est verrouillé par, d’un côté, les deux têtes des bras (12 ́ ́) et, de l’autre côté, par deux appuis (12 ́ ́ ́) sur la pièce intermédiaire (2). On voit au travers de ces exemples que les têtes (12 ́ ́) et les appuis (12 ́ ́ ́) peuvent avoir différentes formes et se trouver, en position verrouillée, indifféremment à l’intérieur ou à l’extérieur de la pièce intermédiaire (2) de la charnière, ou l’un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur de celle-ci. Selon les deux modes de réalisation, les têtes des bras flexibles viennent se clipper dans une retenue prévue à cet effet. Selon le premier mode de réalisation (fig. 5-1 ), la retenue est réalisée par une saignée ou encoche dans la pièce intermédiaire et permet aux bras de ne pas dépasser la pièce intermédiaire. Selon le mode de réalisation de la fig. 5-2 , la retenue est le bord naturel de la pièce intermédiaire et les bras flexibles traverseront l’orifice.

[0044] La charnière, selon la présente invention, est formée de trois pièces représentées à la fig. 6 , qui peuvent être réalisées de manière identique pour les pièces de tête (1) et de pied (3). Quant à la réalisation de la pièce intermédiaire (2), la fabrication de ses systèmes de rotation peut être symétrique. Le caractère mâle-femelle des tourillons et orifices correspondant, coulisseaux et gorges peut se trouver aussi bien sur les pièces extérieures de tête et de pied que sur la pièce intermédiaire, permettant une application de la charnière également à d’autres domaines que ceux mentionnés dans la présente requête.

[0045] Il est donc possible de réaliser cet assemblage en positionnant indifféremment les ajustements mâles - femelles sur les pièces (1) (2) (3).

[0046] Selon un mode de réalisation, les pièces extérieures de tête (1) et de pied (3), qui sont identiques, sont pourvues de deux éléments de rotation: un orifice central (21), de forme similaire au tourillon, qui permet l’emboîtement avec le tourillon (18) de la pièce intermédiaire (2); une gorge circulaire (19) qui s’ajuste sur le coulisseau (17) de la pièce intermédiaire (2).

[0047] Cette option de réalisation permet d’obtenir par rotation verticale de la charnière, une charnière gauche et une charnière droite. La pièce extérieure de tête (1) de la charnière gauche devient la pièce extérieure de pied (3) de la charnière droite et inversement.

[0048] Ce point de détail est un avantage pour la fabrication, puisqu’il n’y a que deux pièces à produire pour réaliser l’articulation.

[0049] L’articulation pivote autour de l’axe (A) grâce à un double-pivots, soit deux éléments qui assurent le centrage et la rotation. Il s’agit, sur la pièce intermédiaire (2), du tourillon central (18) et du coulisseau (17). Cette conception de l’invention comprend deux organes de rotation concentriques qui assurent à la charnière une fiabilité et une précision du mouvement de rotation et augmentent la surface du champ magnétique de freinage.

[0050] L’orifice central (21) des pièces extérieures de tête (1) et de pied (3) reçoit le tourillon (18) de la pièce intermédiaire (2). Ce tourillon (18) peut avoir une forme cylindrique, conique ou semi-sphérique, c’est-à-dire une forme circulaire dans le plan de l’axe de rotation (A) mais quelconque selon l’axe de rotation. Une forme correspondante (femelle) est réalisée dans les autres pièces. Les coulisseaux (17) de la pièce intermédiaire (2) va s’insérer dans la gorge circulaire (19) des pièces extérieures (1, 3).

[0051] La longueur du coulisseau (17) ainsi que la longueur de la gorge circulaire (19) vont créer l’angle (α) de rotation. La forme circulaire du coulisseau (17) est terminée par les deux butées (B) de fin de course sur lesquelles les languettes (20), situées sur les pièces extérieures de tête (1) et de pied (3), vont venir s’arrêter. Selon un mode particulier de réalisation, le coulisseau a une forme de couronne circulaire complète qui coopère avec la gorge dépourvue de languette. Dans ce cas, il n’y a pas de butée et l’articulation peut tourner librement autour de son axe (l’angle (α) est de 0°, le coulisseau et sa gorge sont entiers et la languette (20) n’est pas réalisée).

[0052] Dès l’instant où les pièces extérieures de tête (1) et de pied (3) et la pièce intermédiaire (2) sont magnétisées, la languette (20) va buter sur les deux faces extrêmes (B) du coulisseau (17) et être en position de fin de course bloquée par l’attraction magnétique. La languette (20) relie la couronne extérieure (23) à celle intérieure (24) et ferme la gorge circulaire (19). Elle tourne autour de l’axe (A) selon l’angle (α) défini par la taille du coulisseau (17) et de sa gorge (19).

[0053] Ce verrouillage en butée est combiné à un moment de friction magnétique créé sur l’ensemble des surfaces des tourillons, coulisseaux et couronnes (17) (18) (23) (24) et trous de l’assemblage (19) (21) (25) (26) qui permettent la rotation dans l’angle (α) retenu. Selon un mode de réalisation, le corps des pièces extérieures et intermédiaire n’est pas magnétisé, seul le couple languette/coulisseau participe à l’effet magnétique. Ceci est réalisable par la languette qui est magnétisée et le coulisseau qui est dans un métal magnétique ou l’inverse ou dans une autre variante, le couple languette/coulisseau est magnétisé. Dans ce cas, la force d’attraction de la languette avec le coulisseau est proportionnelle à la distance et dès que le coulisseau quitte la position de butée contre la languette, la force est fortement réduite. A l’inverse, lorsque que le coulisseau est en butée contre la languette, la force magnétique est maximale et assure le maintien dans les deux positions extrêmes de la charnière.

[0054] Pendant le déplacement de l’un des volets de l’articulation (5) le moment de friction magnétique sur les faces des pièces (1) (2) (3) va entraîner un frein au déplacement et donnera un mouvement gras au volet articulé. L’usure des pièces en mouvement sera automatiquement compensée par l’effet magnétique et elle n’aura ainsi pas d’influence.

[0055] Les logements (22) sur les pièces (1) et (3) et les orifices (27) et (7) dans la pièce (2) permettent la fixation des deux volets (5) (10) de l’articulation. Dans le cas présent, ils sont réalisés par rapport à un angle (α) arbitraire du mouvement des deux volets qui permet une position alignée et perpendiculaire. L’angle de rotation adapté entre les deux volets est défini à choix par la longueur du coulisseau circulaire (17) et de la longueur de sa gorge (19).

[0056] La représentation en trois vues de la fig. 7 permet de comprendre comment réaliser la fabrication des pièces extérieures de tête (1) et de pied (3). Selon le mode de réalisation choisi, on constate une symétrie de ces deux pièces.

[0057] La représentation en quatre vues des dessins de fabrication de la fig. 8 permet de comprendre la forme de la pièce intermédiaire. On constate une symétrie de la pièce (2) qui permet d’avoir une charnière articulée avec un mouvement à gauche ou à droite et d’avoir une symétrie des pièces extérieures de tête (1) et de pied (3). La mortaise est adaptée pour l’emboîtement de n’importe quel type de tenon qui entre dans la pièce intermédiaire. Le tenon est réalisé de manière adaptée en fonction du verrouillage choisi. Dans le cas où un goupillage transversal du tenon est choisi, le second orifice (7) perpendiculaire pour le passage de la goupille doit être réalisé.

[0058] La représentation de la fig. 9 , en vues éclatées pour trois objets distincts de la maroquinerie, de la lunetterie et de la bijouterie permet de comprendre l’avantage d’une charnière articulée sans vis et dont le système de pivotement est entièrement fermé. En effet, la séparation du second volet (10) de la charnière par compression des deux bras est simple et aisée à effectuer. Dans l’exemple (L) de la paire de lunettes, l’opticien pourra fixer à la convenance du client toute une gamme de branches et de montures. Le fait que le second volet puisse être en deux parties peut être avantageusement utilisé pour la monture de la lunette. Le verre est enserré par un cadre ouvert à un endroit. Chaque extrémité de cette ouverture constitue une partie du tenon du second volet. Ainsi, lorsque le cadre est fermé, les deux parties du tenon du second volet sont prêtes à être insérées dans l’orifice de la partie intermédiaire. Cette insertion et le verrouillage du tenon garantissent le maintien du verre dans le cadre.

[0059] Pour le cas de la sacoche (S) ou du bracelet (J), le verrouillage par tenon goupillé est parfaitement adapté. La charnière comprend une base solidaire à la sacoche et une partie mobile permettant de bloquer un volet de la sacoche et laisser un volet mobile pivoter par rapport à la base. Le premier volet (5) est solidaire de la base et le second volet est solidaire à la partie mobile.

[0060] Les présentations faites sur la fig. 9 montrent l’intérêt de cette charnière puisque la forme extérieure peut être adaptée à convenance et répondre aux exigences de l’esthétique.

[0061] En outre, le fait que la charnière soit sans vis de liaison entre les pièces est un atout considérable et permet aussi aux pièces de ne présenter aucune aspérité, car elles n’ont que des surfaces lisses.

[0062] Par ailleurs, on constate que quelque soit la forme extérieure de la charnière (fig. 9 ), l’articulation est ajustable sur n’importe quel type de volets qui doivent pivoter. De plus, les éléments de l’articulation sont entièrement confinés à l’intérieur de la charnière.

Claims (13)

1. Dispositif articulé permettant un déplacement angulaire autour d’un axe de rotation comprenant un premier volet (5) et un second volet (10), ainsi que trois pièces articulées autour dudit axe de rotation, les deux pièces extérieures (1, 3) étant agencées pour recevoir le premier volet (5) et la partie intermédiaire (2) étant agencé pour recevoir le second volet (10), l’articulation entre la pièce intermédiaire (2) et l’une ou l’autre des pièces extérieures (1, 3) comprenant un tourillon central (18) et un orifice (21) ledit tourillon étant formé par une partie mâle venant s’emboiter dans l’orifice femelle de même forme assurant le centrage et la rotation des pièces extérieures (1, 3) par rapport à la pièce intermédiaire (2), et comprenant une gorge (19) et un coulisseau (17) coopérant avec ladite gorge (19), ladite gorge (19) et ledit coulisseau (17) étant concentriques autour de l’axe de rotation, et permettant de définir l’angle de rotation.

2. Dispositif articulé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux pièces extérieures comprennent chacune une ouverture (22) permettant la fixation du premier volet (5).

3. Dispositif articulé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le premier volet (5) comprend deux bras venant se fixer sur les deux ouvertures (22) des pièces extérieures et assurant le maintien de l’assemblage des trois pièces autour de l’axe de rotation.

4. Dispositif articulé selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la partie intermédiaire (2) comprend un premier orifice (27) et en ce que le second volet (10) comprend un tenon (12) venant s’adapter dans le premier orifice et permettant la fixation du second volet (10) sur la partie intermédiaire.

5. Dispositif articulé selon la revendication 4, caractérisé en ce que la partie intermédiaire comprend un second orifice (7) permettant le verrouillage du second volet (10) par une goupille (9) lors de l’insertion dudit tenon dans le premier orifice (27).

6. Dispositif articulé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le premier orifice (27) de la partie intermédiaire (2) permet une retenue et en ce que ledit tenon est formé de deux bras flexibles (12 ́) se terminant par des moyens de verrouillage (12 ́ ́) venant se clipper dans ladite retenue lors de l’insertion, le second volet (10) comprenant un dispositif sur le volet lui-même ou sur le tenon et offrant un dégagement au niveau des pièces extérieures évitant ainsi au second volet (10) de frotter contre les pièces extérieures.

7. Dispositif articulé selon l’une ou l’autre revendication 5 ou 6, caractérisée en ce que le second volet (10) est composé d’une première partie et d’une seconde partie au bout desquels se trouvent leur tenon respectifs et qui deviennent solidaires lorsqu’elles sont introduites dans l’orifice (27).

8. Dispositif articulé selon l’une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite gorge (19) comprend une languette de fin de course (20), ladite languette (20) et la longueur circonférentielle du coulisseau (17) définissent l’angle de rotation (α).

9. Dispositif articulé selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que les trois pièces sont magnétisées de sorte à créer une friction lors de la rotation d’une pièce par rapport à l’autre.

10. Dispositif articulé selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que seul les coulisseaux (17) et les languettes (20) sont magnétisés de sorte à créer une force d’attraction magnétique à chaque extrémité de l’angle de rotation.

11. Lunette comprenant une monture, des bras ainsi que le dispositif articulé selon l’une des revendications 1 à 10, permettant une articulation entre la monture et les bras, le premier volet faisant partie d’un des bras et le second volet faisant partie de la monture.

12. Bracelet comprenant une première partie et une seconde partie ainsi que le dispositif articulé selon l’une des revendications 1 à 10, permettant une articulation entre la première partie et la seconde partie, le premier volet étant solidaire de la première partie et le second volet étant solidaire de la seconde partie.

13. Fermoir de sacoche comprenant une base solidaire à la sacoche et une partie mobile permettant de bloquer un volet de la sacoche ainsi que le dispositif articulé selon l’une des revendications 1 à 10, permettant à la partie mobile de pivoter par rapport à la base, caractérisé en ce que le premier volet (5) est solidaire de la base et que le second volet est solidaire à la partie mobile.