CH705606A1

CH705606A1 - Pièce d'horlogerie.

Info

Publication number: CH705606A1
Application number: CH01680/11A
Authority: CH
Inventors: Paul Hartzband
Original assignee: Paul Hartzband
Priority date: 2011-10-15
Filing date: 2011-10-15
Publication date: 2013-04-15
Also published as: EP2766778B1; HK1201340A1; US9720377B2; CH705612B1; CH705612A2; US20160103422A1; CN103907065B; US20140307532A1; EP2766778B8; CN103907065A; US9244436B2; WO2013053906A1; EP2766778A1

Abstract

La présente invention concerne une pièce d’horlogerie comportant une représentation d’un objet, ladite représentation étant formée notamment d’un élément mobile (14a) relié cinématiquement à un mécanisme d’entraînement (16). Selon l’invention, la représentation est également formée par au moins un deuxième élément mobile (14b), le mécanisme d’entraînement (16) est agencé de manière à ce que lesdits éléments mobiles (14a, 14b) se déplacent chacun et en synchronisme l’un en référence à l’autre, entre une première et une deuxième positions extrêmes, lesdits éléments mobiles formant ladite représentation selon une première taille et une deuxième taille plus grande que la première, respectivement lorsqu’ils sont dans leur première et leur deuxième positions extrêmes.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l’horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, une pièce d’horlogerie comprenant une représentation d’un objet, cette représentation étant généralement disposée sur un cadran, de manière à être visible d’un utilisateur. La représentation est formée notamment d’un élément mobile relié cinématiquement à un mécanisme d’entraînement susceptible d’être entraîné par une source d’énergie.

Etat de la technique

[0002] On sait que l’horlogerie et le monde des automates partagent un certain nombre de points communs en termes de techniques. On connaît ainsi dans des pièces nommées «Jaquemart», dans lesquelles un personnage comporte un bras mobile entraîné par un mécanisme d’entraînement lorsque, au passage de l’heure, un système de sonnerie est enclenché. Le bras mobile est alors actionné pour donner l’impression que les sons produits par le système de sonnerie résultent de coups frappés par le personnage, frappant une cloche avec son bras mobile.

[0003] On connaît également des pièces d’horlogerie beaucoup plus simples, dans lesquelles la représentation d’un objet est simplement fixée sur une aiguille des secondes, par exemple, pour être entraîner en continu autour du mouvement.

[0004] La présente invention a pour but de proposer un nouveau type d’animation, particulièrement original.

Divulgation de l’invention

[0005] De façon plus précise, l’invention concerne une pièce d’horlogerie telle que mentionnée au premier paragraphe de la présente demande, caractérisée en ce que ladite représentation est également formée par au moins un deuxième élément mobile. En outre, le mécanisme d’entraînement est agencé de manière à ce que les éléments mobiles se déplacent chacun et en synchronisme l’un en référence à l’autre, entre une première et une deuxième positions extrêmes. Ces éléments mobiles forment ladite représentation selon une première taille et une deuxième taille plus grande que la première, respectivement lorsqu’ils sont dans leur première et leur deuxième positions extrêmes.

Brève description des dessins

[0006] D’autres détails de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel les fig. 1, 2et 3 proposent des vues chronologiques d’une pièce d’horlogerie selon un mode préféré de l’invention.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0007] La description qui va suivre se rapporte à un mode de réalisation préféré, mais qui n’est donné qu’à titre d’exemple non limitatif.

[0008] On peut voir sur les figures une représentation schématique d’une pièce d’horlogerie selon l’invention. Celle-ci comporte un mouvement horloger, non visible au dessin, comprenant une source d’énergie et un système de régulation, pour afficher une information horaire, par exemple au moyen d’aiguilles 10, se déplaçant par-dessus un cadran, qui cache le mouvement.

[0009] La pièce d’horlogerie comprend une représentation d’un objet. Dans cet exemple préféré, l’objet est un cœur 12. Ce cœur est formé d’un premier et d’un deuxième éléments mobiles 14a et 14b, reliés cinématiquement à un mécanisme d’entraînement 16 susceptible d’être entraîné par la source d’énergie du mouvement. De préférence, les éléments mobiles 14a et 14b sont distincts et indépendants, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reliés entre eux par un système d’articulation, de type charnière. Comme on le verra ci-après, ils peuvent toutefois être reliés cinématiquement.

[0010] Selon l’exemple illustré, le mécanisme d’entraînement 16 comprend une came 17, entraînée en rotation par le mouvement. Typiquement, le mécanisme d’entraînement 16 et la représentation sont agencés sur un module indépendant, c’est-à-dire sur un bâti indépendant, monté sur un mouvement de base. La came 17 peut alors être fixée sur un mobile du mouvement de base dont l’axe de pivotement aura été prolongé de manière à s’étendre au niveau du module. De manière avantageuse, on peut également prévoir un train de rouage au niveau du module, de manière à adapter la fréquence des pas de la came 17 et sa vitesse de rotation. La présence éventuelle d’un train de rouage permet également de disposer la came 17 en un endroit choisi par le constructeur, sans être contraint par la position des axes des mobiles du mouvement de base.

[0011] Dans l’exemple proposé, la came 17 prend la forme d’une roue dentée, munie d’une denture de type asymétrique, à dent de loup ou de scie. Comme on le comprendra ci-après, selon les déplacements que l’on veut obtenir pour les éléments mobiles 14a et 14b, la came 17 peut avoir une autre forme. Notamment, le profil des dents peut être adapté, mais l’homme du métier pourra également envisager des protubérances de toute sorte.

[0012] Le mécanisme d’entraînement 16 comprend encore deux bascules 18a et 18b, pivotant respectivement autour d’axes A et B. Pour améliorer le pivotement de ces bascules 18a et 18b, tant en matière de guidage que de frottement, elles pourront être montées sur des roulements à billes 19. Chacune des bascules 18a et 18b est montée solidaire d’un des éléments mobiles 14a et 14b. Par exemple, une goupille peut être fixée sur chacune des bascules de manière à relier rigidement la bascule 18a ou 18b et l’élément mobile 14a ou 14b. Etant donné que tout le mécanisme d’entraînement est destiné à être disposé sous le cadran et que les éléments mobiles 14a et 14b sont destinés à être disposés sur le cadran, les goupilles traversent le cadran au travers de fenêtres ad-hoc ménagées dans celui-ci. Les fenêtres peuvent avantageusement être cachées derrière les éléments mobiles 14a et 14b, quelle que soit leur position.

[0013] La première bascule 18a comporte un premier palpeur 20a, maintenu appuyé contre la came 17 par un premier ressort 22a. La deuxième bascule 18b comporte un deuxième palpeur 20b, mais qui est maintenu appuyé contre une butée 24a située sur la première bascule 18a, par un deuxième ressort 22b. Ainsi, tandis que la première bascule 18a est entraînée en rotation directement au gré des déplacements de la came 17, la deuxième bascule 18b elle, est entraînée en rotation indirectement, via la première bascule 18a. Ainsi, les déplacements des deux bascules sont parfaitement synchronisés, sans que des différences de réglage au niveau des ressorts 22a et 22b ou au niveau de la coopération entre les palpeurs et la came 17, ne perturbent le synchronisme du déplacement des deux bascules 18a et 18b. On notera que la synchronisation des déplacements des bascules 18a et 18b peut aussi être obtenu avec un appui des deux bascules directement sur la came 17, bien que cela nécessite un réglage fin de la fonction.

[0014] Les éléments mobiles 14a et 14b se déplacent donc selon des rotations définies en référence aux axes A et B, respectivement. Grâce au fait que les éléments mobiles 14a et 14b sont reliés rigidement aux bascules 18a et 18b, le premier et le deuxième éléments mobiles se déplacent chacun et en synchronisme l’un en référence à l’autre, entre une première et une deuxième positions extrêmes. La première position extrême est visible sur la fig. 1, tandis que la deuxième position extrême est visible sur la fig. 3, la fig. 2 montrant une position intermédiaire.

[0015] Dans la première position extrême, les éléments mobiles 14a et 14b forment la représentation de l’objet, c’est-à-dire le cœur 12, selon une première taille. Dans la deuxième position extrême, les éléments mobiles 14a et 14b forment le cœur 12 selon une deuxième taille, plus grande que la première.

[0016] On pourrait également envisager de synchroniser les déplacements des premier et deuxième éléments mobiles 14a et 14b, en les reliant par engrènement, à la place d’une liaison par l’appui du deuxième palpeur.

[0017] De manière particulièrement avantageuse, le mécanisme d’entraînement 16 est agencé, grâce à la forme de la came 17, pour donner l’illusion d’un cœur qui bat. En effet, les bascules 18a et 18b pivotent progressivement tandis que le premier palpeur 20a glisse sur une portion inclinée de la came 17, la première bascule 18a entraînant la deuxième bascule 18b. Puis, les bascules 18a et 18b reviennent brusquement à leur position initiale lorsque le palpeur 20a chute après le passage de la pointe de la dent. En d’autres termes, le cœur 12 passe progressivement de sa première à sa deuxième tailles et revient soudainement à sa première taille.

[0018] Pour que l’illusion soit encore meilleure, les éléments du cœur ont une forme particulière. Pour chacun des éléments, chacune des extrémités de l’élément présente une portion concentrique à l’axe de rotation autour duquel la bascule pivote. C’est le cas même pour la partie centrale du cœur.

[0019] En outre, on peut prévoir que, lorsque le cœur 12 est représenté dans sa première taille, les extrémités des éléments mobiles 14a et 14b sont dimensionnées et conformées de manière à se chevaucher en s’imbriquant. Ceci peut être obtenu soit en adaptant les épaisseurs des extrémités des éléments mobiles, soit en en déformant au moins une de manière à obtenir un recouvrement.

[0020] De plus, le cadran est muni de portions 26 ayant une apparence similaire en termes de matière et de couleur, à celle des éléments mobiles 14a et 14b. Les portions 26 sont cachées par les éléments mobiles 14a et 14b lorsqu’ils sont dans leur première position extrême. Lorsque ceux-ci passent dans leur deuxième position extrême, les portions 26 sont alors visibles. Grâce à la forme concentrique aux axes A et B, respectivement, des extrémités des éléments mobiles 14a et 14b, les portions 26 peuvent avoir la même dimension, c’est-à-dire la même largeur, que les éléments mobiles 14a et 14b et, lorsqu’ils sont visibles, former avec les éléments mobiles 14a et 14, le cœur 12 dans sa deuxième taille. Dans ce cas, comme on peut le voir sur la fig. 3, les portions 26 «prolongent», même si elles sont dans un plan différent, les éléments mobiles 14a et 14b.

[0021] Dans un mode de réalisation préféré, la combinaison de la forme spécifique du cœur 12, d’une forme adaptée de la came 17, d’un rythme d’entraînement convenable, permettent de donner l’illusion d’un battement de cœur.

[0022] Dans l’invention qui vient d’être décrite, la représentation choisie est celle d’un cœur, mais d’autres objets pourraient également être choisis. On pourrait ainsi représenter une étoile, une bouche, ou diverses formes qui pourraient être représentées par un nombre relativement limité d’éléments mobiles. On peut en effet envisager d’utiliser jusqu’à quatre, voir six éléments mobiles. Par ailleurs, les éléments mobiles peuvent être combinés à des éléments statiques, visibles en permanence, pour représenter l’objet choisi.

[0023] Le mécanisme décrit ci-dessus est compatible avec un système de régulation mécanique ou à quartz. Un mécanisme d’entraînement 16 tel que proposé ci-dessus peut être adapté dans une réalisation électromécanique. On pourrait également prévoir, le cas échéant, un mécanisme d’entraînement indépendant pour chacun des éléments mobiles, les systèmes d’entraînement étant synchronisés par un circuit électronique contrôlé.

[0024] L’homme du métier pourrait également prévoir un système de commande, pour enclencher ou arrêter le mécanisme d’entraînement 16 et les mouvements de la représentation. Dans une pièce d’horlogerie mécanique ou électromécanique, le système de commande peut agir sur un mécanisme d’embrayage, tel que ceux utilisés dans les mécanismes de chronographe, intercalé dans la chaîne cinématique reliant le mouvement à la came 17. Le débrayage du système d’embrayage stoppe la rotation de la came 17. Dans une pièce d’horlogerie électronique, le système de commande peut agir directement sur le circuit électronique de commande.

[0025] Le système de commande peut être un système de commande manuel, tel qu’un poussoir. Mais on peut également prévoir un système de commande automatique, tel que proposé dans des alarmes ou des réveils. A une heure programmée, le système de commande enclenche alors automatiquement le mécanisme d’entraînement 16 et le cœur ou la représentation choisie se meut d’une taille à l’autre. Dans une telle réalisation de type mécanique, on pourra alors prévoir que le mécanisme d’entraînement soit associé à sa propre source d’énergie, éventuellement située dans le module. Toutefois, en s’inspirant d’une grande sonnerie, on peut également envisager de prélever l’énergie pour l’entraînement de la représentation, dans le barillet du mouvement. L’arrêt de l’entraînement se produit soit après un temps déterminé, soit lorsque le barillet spécifique est déchargé. L’homme du métier saura utiliser ses connaissances générales en matière de mécanismes de sonnerie pour mettre en œuvre cette variante de l’invention. Pour une telle réalisation de type électronique ou électromécanique, le circuit électronique peut être programmé de manière à réagir à un actionnement d’un organe de commande manuel ou pour définir la durée et le moment auquel la représentation est mue.

Claims

1. Pièce d’horlogerie comportant une représentation d’un objet, ladite représentation étant formée notamment d’un élément mobile relié cinématiquement à un mécanisme d’entraînement (16), caractérisée en ce que ladite représentation est également formée par au moins un deuxième élément mobile, et en ce que le mécanisme d’entraînement (16) est agencé de manière à ce que lesdits éléments mobiles (14a, 14b) se déplacent chacun et en synchronisme l’un en référence à l’autre, entre une première et une deuxième positions extrêmes, lesdits éléments mobiles formant ladite représentation selon une première taille et une deuxième taille plus grande que la première, respectivement lorsqu’ils sont dans leur première et leur deuxième positions extrêmes.

2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite représentation est disposée d’un premier côté d’un cadran, de manière à être visible par un utilisateur, ledit mécanisme d’entraînement (16) étant disposé de l’autre côté dudit cadran.

3. Pièce d’horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que ledit cadran est muni de portions (26) cachées par lesdits éléments mobiles (14a, 14b) lorsqu’ils sont dans leur première position extrême et visibles lorsque lesdits éléments mobiles (14a, 14b) sont dans leur deuxième position extrême, lesdites portions (26) étant agencées de manière à former avec les éléments mobiles (14a, 14b), ladite représentation dans sa deuxième taille.

4. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le mécanisme d’entraînement (16) comprend une came (17) destinée à être entraînée par une source d’énergie et au moins une bascule (18a, 18b), susceptible d’être déplacée par un mouvement de la came (17).

5. Pièce d’horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que le mécanisme d’entraînement (16) comprend une bascule (18a, 18b) par élément mobile, lesdites bascules étant entraînées en synchronisme.

6. Pièce d’horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce qu’une première bascule (18a) comporte un premier palpeur (20a), maintenu appuyé contre la came (17) par un premier ressort (22a) et en ce qu’une deuxième bascule (18b) comporte un deuxième palpeur (20b) maintenu appuyé contre une butée (24a) située sur la première bascule (18a), par un deuxième ressort (22b).

7. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 5 et 6, caractérisée en ce que lesdites bascules sont pivotées sur roulements à billes (19).

8. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite représentation représente un cœur (12).

9. Pièce d’horlogerie selon la revendication 8, caractérisée en ce que ledit cœur est formé de deux éléments mobiles (14a, 14b).

10. Pièce d’horlogerie selon la revendication 9, caractérisée en ce que chaque élément mobile (14a, 14b) est relié rigidement à une bascule respective pivotant autour d’un axe de rotation, et en ce chacune des extrémités de chacun des éléments mobiles (14a, 14b) présente une portion concentrique à l’axe de rotation autour duquel sa bascule respective pivote.

11. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend un système de commande pour enclencher ou arrêter le mécanisme d’entraînement (16).

12. Pièce d’horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce que le système de commande est agencée pour commander un mécanisme d’embrayage intercalé dans la chaîne cinématique reliant le mouvement à la came (17).