La présente invention a pour objet une armature flexible de connexion pour le renforcement des structures en béton.
Les structures minces en béton ont été développées dans les années cinquante pour la construction de bâtiments, d'usines, de ponts, etc. Ces structures sont hautement sollicitées au cisaillement à proximité des appuis. La rupture résultant d'un dépassement de la capacité portante vis-à-vis du cisaillement est dangereuse car elle est de type fragile, c'est-à-dire qu'elle se produit brusquement (sans signe précurseur) et est caractérisée par une importante réduction de la capacité portante.
La rupture par cisaillement des structures minces en béton est principalement due à la manière dont l'armature est disposée soit par empilement de nappes d'armature. Pour une dalle en béton par exemple, quatre nappes d'armature sont généralement disposées; deux nappes orthogonales à proximité de la face inférieure et deux nappes orthogonales à proximité de la face supérieure. Les nappes de la face inférieure ne sont en général pas liées aux nappes de la face supérieure bien qu'elles soient distantes l'une de l'autre. Il s'ensuit que les efforts de cisaillement ou les tractions inclinées (thèse Ph. Menétrey, EPFL, 1994) générés à proximité des appuis ne peuvent être transmis entre les nappes inférieures et supérieures que par le béton.
La rupture se produisant à l'endroit le plus faible, soit le béton, est caractérisée par un comportement fragile.
La résistance au cisaillement des structures minces en béton peut être augmentée par la mise en place d'une armature de cisaillement, par exemple: - Les armatures pliées comme illustrées à la fig. 2a) et décrites en 1938 déjà par O. Graf (Deutscher Ausschuss fur Stahlbeton, Heft 88, 1938). - Les étriers pré-courbés comme illustrés dans la fig. 2b) ou plus récemment comme brevetés par H. FrischWO 00/05 461. - Les goujons comme illustrés à la fig. 2c) et pour lesquels les procédés suivants ont été brevetés: F. Leonhardt et W. Andrä DE 2 727 159 B2; A. Ghali et W. Dilger CA-A 1 085 642; Th. Mösch CH 683 545 A5. - Les têtes de poinçonnement brevetées par Geilinger CH-382 950 et Riss EP 0 318 712 A1. - Les bandes en matériau composite renforcé de fibres et disposées autour des armatures comme illustrées à la fig. 2d) et brevetées par K.
Pilakoutas WO 96/35 029.
La force à l'intérieur d'une telle armature peut être calculée dans le cas des dalles à l'aide du modèle développé par Ph. Menétrey (ACI Journal, 1996 et fib Symposium, Prague, 1999) et elle dépend de l'ancrage aux extrémités, du module d'élasticité, de l'adhérence et de la longueur de l'armature de cisaillement. Mais l'ancrage de l'armature de cisaillement est déterminant et aucun des systèmes présentés ci-dessus n'offre un ancrage parfaitement rigide.
L'invention sera mieux comprise et ses avantages apparaîtront clairement à la lecture de la description de forme d'exécution donnée à titre d'exemple (pour une dalle en béton possédant deux nappes d'armature supérieures et inférieures qui sont parallèles et pour laquelle l'armature flexible de connexion est disposée verticalement) en regard des dessins sur lesquels: La fig. 1 représente deux formes d'exécution de l'armature flexible de connexion selon l'invention. La fig. 2 représente les armatures de cisaillement couramment utilisées. La fig. 3 représente deux exemples d'application de l'armature flexible de connexion selon l'invention utilisant un câble métallique. La fig. 4 représente trois exemples d'application de l'armature flexible de connexion selon l'invention pour lesquels le dispositif de fixation n'est rigide qu'après le bétonnage.
La fig. 5 représente deux exemples d'application de l'armature flexible de connexion selon l'invention utilisant un élément allongé en matériau composite renforcé de fibres.
Deux formes d'exécution de l'armature flexible de connexion selon l'invention sont illustrées à la fig. 1 pour une dalle en béton (A) sollicitée par une charge (C) et appuyée sur une colonne (B). L'armature (F) fait partie de la nappe d'armature supérieure située le plus à l'extérieur et l'armature (G) fait partie de la nappe d'armature inférieure située le plus à l'extérieur. A la fig. 1a, l'armature flexible de connexion est caractérisée par un élément allongé (H) et par un dispositif de fixation (I). L'élément allongé (H) entoure la section transversale des armatures (F) et (G) et il est fixé bout à bout par le dispositif de fixation (I). Le dispositif de fixation est conçu de manière à permettre la tension des extrémités de l'élément allongé et à les lier bout à bout. Une boucle aplatie et fermée est ainsi formée autour des armatures.
A la fig. 1b, l'armature flexible de connexion est caractérisée par un élément allongé (H) et par deux dispositifs de fixation (I1) et (I2). Un premier collier (D) entoure la section transversale de l'armature (F) et il est fermé par le dispositif de fixation (I1). Un deuxième collier (G) entoure la section transversale de l'armature (G) et il est fermé par le dispositif de fixation (I2). Les dispositifs de fixation (I1) et (I2) sont conçus de manière à permettre la tension de l'élément allongé afin de le rendre rectiligne et à permettre de le lier rigidement.
Deux exemples d'application de l'armature flexible de connexion selon l'invention sont illustrés à la fig. 3 pour lesquels l'élément allongé (H) est un câble métallique. A la fig. 3a, le dispositif de fixation est un serre-cable (J). A la fig. 3b, le dispositif de fixation est constitué d'un tendeur (K) relié à deux boucles d'extrémités (L) et (M) qui prolongent chacune des extrémités du câble.
Trois exemples d'application de l'armature flexible selon l'invention sont illustrés à la fig. 4 pour lesquels les dispositifs de fixation ne sont rigides après le durcissement du béton. La fig. 4a représente une armature flexible de connexion caractérisé par le fait qu'une extrémité de l'élément allongé (H) est terminée par une boucle d'extrémité (L) et l'autre extrémité possède une sur-longueur (M); le dispositif de fixation est obtenu par introduction de la sur-longueur (M) dans la boucle d'extrémité (L), par tension des deux extrémités de l'élément allongé (H) puis par pliage de la sur-longueur (M). Le pliage de la surlongueur doit solliciter le matériau dans son domaine plastique afin que la déformation soit non réversible.
Le dispositif de fixation est rigide lorsque la sur-longueur repliée est bloquée dans sa position pliée par le béton durci. La fig. 4b représente une armature flexible de connexion caractérisée par le fait qu'une extrémité de l'élément allongé (H) est terminée par une boucle d'extrémité (L) et sur l'autre extrémité (N) est fixée une pastille (O) faisant office de pièce d'ancrage. Le dispositif de fixation est obtenue par l'introduction de la pastille dans la boucle puis par tension des deux extrémités et il est rigide une fois que la pastille est ancrée dans le béton durci.
La fig. 4c représente une armature flexible de connexion caractérisée par le fait que sur chacune des extrémités de l'élément allongé (H) est fixée une pastille (O1) et (O2) faisant office de pièce d'ancrage; le dispositif de fixation est obtenue en torsadant chacune des extrémités l'une autour de l'autre. Le dispositif de fixation est rigide une fois que les pastilles sont ancrées dans le béton durci.
Deux exemples d'application de l'armature flexible de connexion selon l'invention sont illustrés à la fig. 5 pour lesquels l'élément allongé (H) est constitué d'un matériau composite renforcé de fibres. La fig. 5a représente un dispositif de fixation par collage (Q). La fig. 5b représente un élément allongé comportant à une extrémité une pièce (P) ayant un orifice. Le dispositif de fixation est obtenu par introduction de l'autre extrémité de l'élément allongé dans l'orifice. Le dispositif de fixation est tel qu'après tension des extrémités de l'élément allongé il est auto-bloquant et ceci afin que la boucle aplatie ainsi créée ne s'agrandisse pas. Ce dispositif de fixation est comparable a celui utilisé par les brides ou les sangles.
Quelques remarques concernant l'armature flexible de connexion selon l'invention sont à mentionner:
1. L'élément allongé (H) est flexible et possède donc une faible rigidité flexionnelle lui permettant par tension d'entourer la section transversale des armatures et de les relier de manière presque rectiligne (boucle aplatie selon la fig. la ou tronçon rectiligne selon la fig. 1b).
2. Le module d'élasticité de l'élément allongé (H) devrait être comparable à celui de l'acier: E s =210 000 N/mm<2> mais il doit au minimum être supérieur à celui du béton: E c = 20 000 N/mm<2>.
3. L'analogie du treillis (proposée initialement par Morsch) permet d'appréhender d'une manière approximative le comportement d'une structure en béton et ainsi d'illustrer le comportement de cette armature flexible de connexion. Le treillis selon cette analogie est composé par des membrures supérieures et inférieures, par des bielles comprimées et par des tirants et tous sont connectés à des noeuds. Pour que le comportement structurel selon l'analogie du treillis soit assuré, les noeuds doivent être rigides, ce qui nécessite que les ancrages et spécialement les ancrages des tirants soient effectifs dans la zone du noeud. Plus l'ancrage des tirants est rigide, plus leur sollicitation est grande et de ce fait moins le béton est sollicité à la traction limitant ainsi le risque de fissuration.
Dans la pratique, ces tirants sont assurés par des armatures de cisaillement et ils ne sont pas parfaitement ancrés pour plusieurs raisons: tolérance de pliage des étriers laissant un espace libre entre la membrure et l'étrier, excentricité des goujons, glissement des bandes de renforcement etc. A la différence des armatures de cisaillement, l'armature flexible de connexion entoure parfaitement les armatures (constituant les membrures de l'analogie du treillis) puisqu'elles sont disposées autour de ces dernières, qu'elles sont tendues et liées rigidement bout à bout. De ce fait, l'ancrage du tirant constitué avec l'armature flexible de connexion est optimum. Ces armatures flexibles de connexion permettent d'obtenir des structures en béton de meilleure qualité et ayant un meilleur comportement à l'état de service et à la rupture.
4. La bande de renforcement selon le brevet de K. Pilakoutas WO 96/35 029 (dénommée bande et illustrée à la fig. 2d) ressemble à l'armature flexible de connexion selon l'exemple d'application donné à la fig. 1a puisqu'elle entoure les armatures à lier et qu'elle est composée d'un élément flexible (la bande est supposée flexible mais cette particularité n'est pas clairement revendiquée). Par contre, la bande de renforcement ne forme pas une boucle fermée autour des armatures. En effet, cette bande est ancrée autour des armatures (revendication 1), par pliage ou serrage (revendication 12) soit ancrée dans le matériau de base (revendication 15). La bande n'est pas liée bout à bout et ne forme donc pas une boucle fermée.
Par contre, l'armature flexible de connexion selon l'invention entoure les armatures par une boucle fermée puisque l'élément allongé est lié bout à bout par un dispositif de fixation. Cette différence géométrique fondamentale résulte en une différence de comportement au niveau des forces. La force de traction sollicitant la bande est transmise à l'armature ou au matériau de base et aucune force ne peut être transmise directement d'une extrémité de la bande à l'autre extrémité. Dans le cas de l'armature flexible de connexion, la force de traction circule le long de la boucle puisque la boucle est fermée. Cette différence de transmission de la force permet également de saisir une différence au niveau de la rigidité de l'ancrage.
La force de traction sollicitant la bande doit être transmise à l'armature ou au matériau de base et cette mise en charge s'effectue par glissements successifs de la bande résultant en ce que l'ancrage du tirant (selon l'analogie du treillis) n'est pas parfaite. Dans le cas de l'armature flexible de connexion, comme la force est transmise d'un bout à l'autre de l'élément allongé par l'intermédiaire du dispositif de fixation, il n'y a pas de glissement et l'ancrage du tirant est rigide. Les différences évoquées ci-dessus sont également valables pour les exemples d'applications illustrés à la fig. 4 et pour lesquels le dispositif de fixation n'est rigide qu'après le durcissement du béton. Selon ces exemples d'application, la boucle formée est toujours fermée, caractérisant la différence fondamentale avec les bandes.
Pour ces exemples d'application une partie de la force de traction est ancrée dans le béton, mais la plus grande partie de la force de traction est transmise d'une extrémité de l'élément allongé à l'autre. Comme déjà mentionné, la bande elle ne permet aucune transmission directe de force d'une extrémité à l'autre puisqu'elle n'est pas reliée à un quelconque dispositif de fixation. L'ancrage selon les exemples d'application illustrés à la fig. 4 est également nettement plus rigide que celui des bandes, puisque seule une petite partie de la force doit être ancrée dans le béton et pas la totalité de la force comme dans le cas de la bande. La différence peut être caricaturée ainsi: la bande correspond au lacet de soulier; l'armature flexible de connexion correspond au lacet de soulier attaché.
5. Des fils de fer torsadés d'environ 1 mm de diamètre disposés autour de plusieurs armatures sont couramment utilisés dans la construction de structures en béton. Ces fils de fer sont différents des armatures flexibles de connexion pour deux raisons fondamentales: 1) ces fils de fer lient des armatures qui ne sont pas distantes l'une de l'autre alors que l'armature flexible de connexion est utilisée pour lier des armatures distantes; 2) ces fils de fer n'ont aucune fonction structurelle après le bétonnage puisqu'ils ne sont pas sollicités alors que les armatures flexibles de connexion ont une fonction de tirant (selon l'analogie du treillis).
6. Les développements présentés ci-dessus ont été principalement effectués pour des dalles en béton mais ils sont extensibles à toutes les autres structures en béton. Par exemple, l'armature flexible de connexion peut être utilisée pour renforcer des poutres en entourant toutes les armatures à l'exemple des étriers; l'armature flexible de connexion peut également être utilisée dans les murs afin de lier les nappes extérieure et intérieure; l'armature flexible de connexion peut également être utilisée dans les fondations, les coques, etc. - L'armature flexible de connexion selon l'invention présente les avantages suivants: - L'armature flexible de connexion entoure les nappes de manière rigide et forme un tirant parfaitement ancré.
Après le bétonnage et le durcissement du béton, la structure résultante est caractérisée par une haute résistance au cisaillement. - L'armature flexible de connexion permet de lier parfaitement des nappes distantes en les liant à l'aide d'un tirant rigidement ancré. De ce fait, la qualité de la structure en béton ainsi obtenue est plus élevée que normalement permettant d'envisager une réduction de son épaisseur; ceci est spécialement important pour les dalles. - L'armature flexible de connexion selon la forme d'exécution présentée à la fig. 1a est caractérisée par une boucle qui est cisaillée en deux sections.
La contribution de l'armature flexible de connexion à la résistance au cisaillement correspond à deux fois la section transversale de l'élément allongé. - La mise en place de l'armature flexible de connexion est rapide, spécialement les exemples d'application présentés aux fig. 4a, b et c, puisque seule une fixation provisoire est assurée lors du ferraillage.
L'exemple d'application présenté à la fig. 5b est également caractérisé par une mise en place qui est rapide. - La mise en place de l'armature flexible de connexion est souple puisque l'élément allongé est flexible, permettant ainsi de contourner certains obstacles (armatures, câbles, canalisations, etc.) et de s'adapter à des changements de sections (sur-épaisseur, évidements, etc.). - L'armature flexible de connexion est légère, spécialement les exemples d'application présentés à la fig. 5 dont l'élément allongé est en matériau composite renforcé de fibres. - L'armature flexible de connexion selon les exemples d'application présentés à la fig. 3 permet de renforcer des structures devant supporter de grosses charges.
The present invention relates to a flexible connection reinforcement for the reinforcement of concrete structures.
Thin concrete structures were developed in the 1950s for the construction of buildings, factories, bridges, etc. These structures are highly stressed in shear near the supports. The rupture resulting from exceeding the bearing capacity with respect to shearing is dangerous because it is of the fragile type, that is to say that it occurs suddenly (without warning sign) and is characterized by a significant reduction in bearing capacity.
The shear failure of thin concrete structures is mainly due to the way in which the reinforcement is arranged, either by stacking reinforcement plies. For a concrete slab for example, four reinforcing plies are generally arranged; two orthogonal plies near the underside and two orthogonal plies near the top. The plies of the lower face are generally not linked to the plies of the upper face although they are distant from each other. It follows that the shear forces or inclined pulls (Ph. Menétrey thesis, EPFL, 1994) generated near the supports can only be transmitted between the lower and upper layers by concrete.
The failure occurring at the weakest point, concrete, is characterized by fragile behavior.
The shear strength of thin concrete structures can be increased by the installation of a shear reinforcement, for example: - The folded reinforcements as illustrated in fig. 2a) and described in 1938 already by O. Graf (Deutscher Ausschuss fur Stahlbeton, Heft 88, 1938). - The pre-curved stirrups as illustrated in fig. 2b) or more recently as patented by H. FrischWO 00/05 461. - The studs as illustrated in fig. 2c) and for which the following processes have been patented: F. Leonhardt and W. Andrä DE 2 727 159 B2; A. Ghali and W. Dilger CA-A 1 085 642; Th. Mösch CH 683 545 A5. - Punching heads patented by Geilinger CH-382 950 and Riss EP 0 318 712 A1. - The strips of composite material reinforced with fibers and arranged around the reinforcements as illustrated in fig. 2d) and patented by K.
Pilakoutas WO 96/35 029.
The force inside such a reinforcement can be calculated in the case of slabs using the model developed by Ph. Menétrey (ACI Journal, 1996 and fib Symposium, Prague, 1999) and it depends on the anchoring at the ends, the modulus of elasticity, the adhesion and the length of the shear reinforcement. But the anchoring of the shear reinforcement is decisive and none of the systems presented above offers a perfectly rigid anchoring.
The invention will be better understood and its advantages will appear clearly on reading the description of embodiment given by way of example (for a concrete slab having two upper and lower reinforcement plies which are parallel and for which the flexible connection frame is arranged vertically) opposite the drawings in which: FIG. 1 shows two embodiments of the flexible connection frame according to the invention. Fig. 2 shows the commonly used shear reinforcement. Fig. 3 shows two examples of application of the flexible connection frame according to the invention using a metal cable. Fig. 4 shows three examples of application of the flexible connection reinforcement according to the invention for which the fixing device is rigid only after concreting.
Fig. 5 shows two examples of application of the flexible connection frame according to the invention using an elongated element made of fiber-reinforced composite material.
Two embodiments of the flexible connection frame according to the invention are illustrated in FIG. 1 for a concrete slab (A) stressed by a load (C) and supported on a column (B). The frame (F) is part of the outermost upper armor ply and the armature (G) is part of the outermost lower armor ply. In fig. 1a, the flexible connection frame is characterized by an elongated element (H) and by a fixing device (I). The elongated element (H) surrounds the cross section of the reinforcements (F) and (G) and is fixed end to end by the fixing device (I). The fixing device is designed so as to allow the ends of the elongated member to be tensioned and to be joined end to end. A flattened and closed loop is thus formed around the reinforcements.
In fig. 1b, the flexible connection frame is characterized by an elongated element (H) and by two fixing devices (I1) and (I2). A first collar (D) surrounds the cross section of the frame (F) and it is closed by the fixing device (I1). A second collar (G) surrounds the cross section of the frame (G) and is closed by the fixing device (I2). The fixing devices (I1) and (I2) are designed so as to allow the tension of the elongated element in order to make it straight and to allow it to be rigidly connected.
Two examples of application of the flexible connection frame according to the invention are illustrated in FIG. 3 for which the elongated element (H) is a metal cable. In fig. 3a, the fixing device is a cable clamp (J). In fig. 3b, the fixing device consists of a tensioner (K) connected to two end loops (L) and (M) which extend each of the ends of the cable.
Three examples of application of the flexible reinforcement according to the invention are illustrated in FIG. 4 for which the fixing devices are not rigid after the hardening of the concrete. Fig. 4a shows a flexible connection frame characterized in that one end of the elongated element (H) is terminated by an end loop (L) and the other end has an over-length (M); the fixing device is obtained by introducing the excess length (M) into the end loop (L), by tensioning the two ends of the elongated element (H) and then folding the excess length (M) . The folding of the extra length must stress the material in its plastic range so that the deformation is non-reversible.
The fixing device is rigid when the folded over-length is blocked in its folded position by hardened concrete. Fig. 4b represents a flexible connection frame characterized in that one end of the elongated element (H) is terminated by an end loop (L) and on the other end (N) is fixed a patch (O) acting as an anchor. The fixing device is obtained by introducing the patch into the loop and then by tensioning the two ends and it is rigid once the patch is anchored in the hardened concrete.
Fig. 4c represents a flexible connection frame characterized in that on each of the ends of the elongated element (H) is fixed a patch (O1) and (O2) acting as an anchoring piece; the fixing device is obtained by twisting each of the ends around one another. The fixing device is rigid once the pellets are anchored in the hardened concrete.
Two examples of application of the flexible connection frame according to the invention are illustrated in FIG. 5 for which the elongate element (H) is made of a fiber-reinforced composite material. Fig. 5a shows a fixing device by gluing (Q). Fig. 5b shows an elongated element comprising at one end a part (P) having an orifice. The fixing device is obtained by introducing the other end of the elongated element into the orifice. The fixing device is such that after tensioning the ends of the elongated element it is self-locking and this so that the flattened loop thus created does not enlarge. This fixing device is comparable to that used by the straps or the straps.
Some remarks concerning the flexible connection frame according to the invention are to be mentioned:
1. The elongated element (H) is flexible and therefore has a low flexural rigidity allowing it by tension to surround the cross section of the reinforcements and to connect them in an almost rectilinear manner (flattened loop according to fig. La or straight section according Fig. 1b).
2. The modulus of elasticity of the elongated element (H) should be comparable to that of steel: E s = 210,000 N / mm <2> but it must at least be greater than that of concrete: E c = 20,000 N / mm <2>.
3. The analogy of the lattice (initially proposed by Morsch) makes it possible to apprehend in an approximate way the behavior of a concrete structure and thus to illustrate the behavior of this flexible reinforcement of connection. The trellis according to this analogy is composed of upper and lower members, by compressed rods and by tie rods and all are connected to nodes. In order for the structural behavior according to the trellis analogy to be ensured, the nodes must be rigid, which requires that the anchors and especially the anchors of the tie rods are effective in the area of the node. The more rigid the anchoring of the tie rods, the greater their stress and therefore the less the concrete is stressed under tension thus limiting the risk of cracking.
In practice, these tie rods are provided by shear reinforcement and they are not perfectly anchored for several reasons: tolerance of folding of the stirrups leaving a free space between the frame and the stirrup, eccentricity of the studs, sliding of the reinforcement strips etc. Unlike shear reinforcement, the flexible connection reinforcement perfectly surrounds the reinforcement (constituting the members of the trellis analogy) since they are arranged around the latter, that they are stretched and rigidly connected end to end. . Therefore, the anchoring of the tie formed with the flexible connection frame is optimum. These flexible connection reinforcements make it possible to obtain better quality concrete structures with better behavior in service and at break.
4. The reinforcing strip according to the patent of K. Pilakoutas WO 96/35 029 (called strip and illustrated in FIG. 2d) resembles the flexible connection frame according to the application example given in FIG. 1a since it surrounds the reinforcements to be bound and that it is composed of a flexible element (the strip is supposed to be flexible but this characteristic is not clearly claimed). On the other hand, the reinforcing strip does not form a closed loop around the reinforcements. Indeed, this strip is anchored around the reinforcements (claim 1), by folding or tightening (claim 12) is anchored in the base material (claim 15). The strip is not linked end to end and therefore does not form a closed loop.
On the other hand, the flexible connection frame according to the invention surrounds the frames by a closed loop since the elongated element is linked end to end by a fixing device. This fundamental geometric difference results in a difference in behavior at the level of the forces. The tensile force acting on the strip is transmitted to the reinforcement or to the base material and no force can be transmitted directly from one end of the strip to the other end. In the case of the flexible connection frame, the tensile force circulates along the loop since the loop is closed. This difference in force transmission also makes it possible to grasp a difference in the rigidity of the anchoring.
The tensile force stressing the strip must be transmitted to the reinforcement or to the base material and this loading is carried out by successive sliding of the strip resulting in that the anchoring of the tie (according to the analogy of the trellis) is not perfect. In the case of the flexible connection frame, as the force is transmitted from one end to the other of the elongated element via the fixing device, there is no sliding and the anchoring the tie rod is rigid. The differences mentioned above are also valid for the examples of applications illustrated in FIG. 4 and for which the fixing device is rigid only after the concrete has hardened. According to these application examples, the loop formed is always closed, characterizing the fundamental difference with the bands.
For these application examples, part of the tensile force is anchored in the concrete, but most of the tensile force is transmitted from one end of the elongated element to the other. As already mentioned, the strip does not allow any direct force transmission from one end to the other since it is not connected to any fixing device. The anchoring according to the application examples illustrated in FIG. 4 is also significantly more rigid than that of the bands, since only a small part of the force must be anchored in the concrete and not the entire force as in the case of the band. The difference can be caricatured as follows: the band corresponds to the shoe lace; the flexible connection frame corresponds to the attached shoe lace.
5. Twisted wire of around 1 mm in diameter, placed around several reinforcements, is commonly used in the construction of concrete structures. These wires are different from flexible connection reinforcements for two basic reasons: 1) these iron wires link reinforcements which are not distant from each other whereas flexible connection reinforcement is used to connect distant frames; 2) these wires have no structural function after concreting since they are not stressed while the flexible connection reinforcements have a tie function (according to the analogy of the trellis).
6. The developments presented above were mainly carried out for concrete slabs but they can be extended to all other concrete structures. For example, the flexible connection reinforcement can be used to reinforce beams by surrounding all the reinforcement, for example the stirrups; the flexible connection frame can also be used in walls in order to link the exterior and interior layers; the flexible connection frame can also be used in foundations, shells, etc. - The flexible connection frame according to the invention has the following advantages: - The flexible connection frame rigidly surrounds the plies and forms a perfectly anchored tie rod.
After concreting and hardening of the concrete, the resulting structure is characterized by high shear strength. - The flexible connection frame makes it possible to perfectly link distant plies by binding them using a rigidly anchored tie rod. As a result, the quality of the concrete structure thus obtained is higher than normal, making it possible to envisage a reduction in its thickness; this is especially important for slabs. - The flexible connection frame according to the embodiment shown in fig. 1a is characterized by a loop which is sheared into two sections.
The contribution of the flexible connection reinforcement to the shear strength corresponds to twice the cross section of the elongated element. - The installation of the flexible connection frame is quick, especially the application examples presented in figs. 4a, b and c, since only temporary fixing is ensured during the reinforcement.
The application example presented in fig. 5b is also characterized by an installation which is rapid. - The installation of the flexible connection armature is flexible since the elongated element is flexible, thus making it possible to bypass certain obstacles (armatures, cables, pipes, etc.) and to adapt to changes of sections (on -thickness, recesses, etc.). - The flexible connection frame is light, especially the application examples presented in fig. 5, the elongated element of which is made of fiber-reinforced composite material. - The flexible connection frame according to the application examples presented in fig. 3 makes it possible to reinforce structures which have to support large loads.