Luge orientable et freinable L'invention concerne une luge terrestre ou aquati que, orientable et freinable.
Selon l'invention, cette luge, qui comprend un siège fixé sur un châssis monté sur un train de patins avant et sur un train de patins arrière, est caractérisée en ce que les patins sont articulés autour d'axes sensiblement horizontaux solidaires du châssis, et en ce que au moins un des trains de patins avant et arrière est, en outre, articulé autour d'axes formant un angle aigu avec le plan moyen de la surface sur laquelle se déplace la luge, des organes de commande de la rotation des patins dudit train autour de ces derniers axes étant prévus afin de déterminer simultanément l'orientation et la mise en carre appropriée de ces patins.
Selon un mode de réalisation particulier de la luge de l'invention, les patins avant sont articulés autour d'axes formant un angle aigu avec la surface sur laquelle se déplace la luge, la rotation de chacun de ces patins autour de son axe étant commandée, de façon indépen dante, par un levier de commande associé à ce patin.
Selon un autre mode de réalisation particulier de la luge de l'invention, les patins avant sont articulés autour d'axes formant un angle aigu avec la surface sur laquelle se déplace la luge, la rotation de ces patins autour de leurs axes étant commandée, de façon synchrone, par un guidon ou volant de commande.
La description qui va suivre en regard du dessin annexé, donné à titre d'exemple non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.
La fig. 1 est une vue en perspective d'un mode de réa lisation particulier de la luge de l'invention.
Les fig. 2 et 3 sont des vues respectivement de côté et de face illustrant en détail le montage d'un patin avant de la luge de la fig. 1.
Les fig. 4 et 5 sont des vues respectivement de côté et de face illustrant en détail le montage d'un patin arrière de la luge de la fig. 1. La fig. 6 est une vue en perspective d'un autre mode de réalisation de la luge de l'invention.
La fig. 7 est une vue partielle en perspective d'une autre variante de réalisation de la luge de l'invention. La fig. 8 est une vue partielle en perspective d'une autre variante de réalisation de la luge de l'invention. Sur les fig. 1 à 5 est représentée une luge terrestre. Cette luge comprend un châssis a, un siège-baquet b fixé sur ce châssis et quatre patins, dont deux patins avant Av et deux patins arrière Ar, articulés à ce châs sis. Le châssis a peut être réalisé à partir de matériaux divers, mais, avantageusement, il sera souple afin d'amé liorer le confort du pilote d'une part, et de permettre le maintien des patins au contact du sol d'autre part.
Le châssis peut avoir une forme quelconque, être carros sé ou monocoque, etc. Le siège b en tous matériaux appropriés (bois, plastique, métal, etc.), est disposé à l'arrière du châssis. Ce siège est placé aussi bas que possible afin d'abaisser au maximum le centre de gra vité de la luge. La forme baquet du siège permet au pilote de s'y tenir calé en prenant appui sur des repose- pieds ou cale-pieds c, disposés à l'avant du châssis symé triquement au plan médian longitudinal dudit châssis. Si on le désirait, on pourrait munir la présente luge d'un siège pouvant basculer légèrement de part et d'autre d'un axe longitudinal afin de favoriser en virage la re cherche d'équilibre.
Avantageusement, afin d'accroître la sécurité, on prévoira une ceinture permettant au pilote de s'attacher au siège. Les patins Av et Ar sont de même conception que des skis et réalisables dans les matériaux les plus divers (bois, métal, plastique, etc.). Chacun de ces patins est articulé sur le châssis en un point décalé vers l'avant par rapport au milieu de leur surface por tante, autour d'un axe sensiblement horizontal e (patins Av) ou i (patins Ar) de façon à mieux absorber les iné galités du terrain par rotation autour de ces axes. Les deux patins avant Av sont, en outre, articulés sur le cliâ ssis autour d'axes f qui sont montés dans des canons g fixés. par exemple par soudure, au châssis.
Ces axes f forment Lin angle aigu a avec le plan moyen de la sur face S sur laquelle se déplace la luge. Sur la figure, les axes f et e sont à angle droit ; ils pourraient, toutefois, former un angle inférieur à 90o si on le désirait. La rota tion de chacun des patins Av autour de son axe f est commandée, de façon indépendante, par le pilote au moyen d'un levier de commande d. Les deux leviers de commande d sont reliés par l'intermédiaire de liaisons et de renvois mécaniques appropriés (tringles, bielles, câbles. guignols, poulies, etc.) à des biellettes h solidaires des axes f. à l'extrémité supérieure des canons g.
Ces leviers de commande sont avantageusement actionnés à la main par le pilote, comme représenté sur la fig. 1, mais on pourrait également les actionner aux pieds. Dans ce dernier cas, il conviendrait alors de remplacer les cale-pieds c par des poignées auxquelles le pilote pourrait s'aggriper.
Les plans moyens des patins Ar font avec le plan moyen de la surface S sur laquelle se déplace la luge un angle aigu (3 (fi g. 5) de manière que les patins arrière viennent en carres intérieures. Ceci permet d'évi ter que la luge ne dérape de l'arrière en virage ou dans les descentes à contre-pente.
Le fonctionnement de cette luge est le suivant Lorsque le pilote désire faire tourner la luge, il oriente les patins avant vers la droite ou vers la gauche en actionnant les leviers de commande d, cette orien tation des patins entraînant automatiquement leur mise en carre appropriée. Ainsi, par exemple, en tirant sur le levier droit. le pilote sollicite la biellette h du patin gau che. Le patin gauche prend un angle directionnel vers la droite en même temps qu'il se met en carre intérieure du fait de l'inclinaison de son axe associé f. La luge vire alors à droite, le patin avant droit non sollicité dérapant.
Pour augmenter l'efficacité en virage, le pilote peut aussi, éventuellement. agir sur les deux patins avant simultanément. Ainsi. les deux leviers de commande étant initialement en position moyenne (patins avant parallèles entre eux et à l'axe longitudinal de la luge), le pilote, pour virer à droite par exemple, tire sur le levier de commande droit et pousse sur le levier de com mande gauche. En poussant sur le levier gauche, le patin avant droit prend un angle directionnel vers l'exté rieur droit de la luge en même temps qu'il se met en carre extérieure.
Lorsque le pilote désire freiner la luge, il tire sur les deux leviers de commande à la fois, de manière à mettre les patins avant en configuration de ( < chasse neige . Ce faisant. il obtient une décélération notable.
Bien que l'on ait décrit une luge monoplace, il va de soi que l'on pourrait concevoir des luges de dimen sions plus importantes à plusieurs places. Pour des engins de ce type. un système de suspension des patins pourrait être adopté.
En variante du mode de réalisation sus-décrit, on pourrait concevoir une luge dans laquelle les patins directeurs seraient les patins arrière au lieu d'être les patins avant. Si on le désirait, on pourrait doter la luge d'un moteur en vue de la tracter ou de la propulser.
Sur lit<U>fia.</U> 6 est représenté un autre mode de réalisa tion de la luge sus-décrite. Ce mode de réalisation diffère du mode de réalisation précédent en ce que l'orienta tion des patins avant est commandée de façon synchro ne au moyen d'un guidon unique j. Ce guidon j est mobile autour et parallèlement à un axe k auquel il est fixé. A l'extrémité de l'axe k opposée au guidon est soudé sensiblement à angle droit un doigt 1, à l'extrémité libre duquel sont fixées de façon articulée deux tringles ou bielles m, elles-mêmes articulées à leur autre extré mité, aux biellettes h associées à chacun des patins avant Av.
Le fonctionnement de ce mode de réalisation est le suivant Lorsque le conducteur de la luge fait pivoter le gui don j autour de l'axe k, il détermine la rotation du doigt 1 et l'orientation synchrone des patins avant Av, le mouvement du doigt étant transmis aux patins par le jeu des tringles m et des biellettes h. Le virage à droite est obtenu en faisant pivoter le guidon dans le sens de la flèche F., tandis que le virage à gauche est obtenu en faisant pivoter le guidon dans le sens de la flèche FI .
Lorsque le conducteur de la luge tire à soi (sens de la flèche F) le guidon j. il exerce par l'entremise de l'axe k et du doigt 1 une force de traction sur les tringles m, amenant ainsi les patins avant Av à se mettre en position de chasse-neige. Le conducteur obtient ainsi un effet de freinage notable.
Le guidon j pourrait être remplacé par un volant. En variante, on pourrait envisager de commander l'orientation des patins arrière ou de commander simul tanément l'orientation des patins avant et arrière.
Sur la fig. 7 est représentée une variante de réalisa tion de la luge de l'invention. Selon cette variante, le train de patins arrière Ar est articulé au châssis a afin de rendre ce train arrière indépendant du train avant et d'assurer ainsi un contact constant des patins avec le sol, quelle que soit la conformation de celui-ci. Dans ce but, l'arceau o reliant les patins arrière Ar au châs sis a est fixé à un axe p tourillonnant dans un support q prévu sur le châssis.
Sur la fig. 8 est représentée une autre variante de réa lisation de la luge selon l'invention. Selon cette variante, la tringle de transmission m. au lieu de venir agir sur une biellette h solidaire de la chape f formant axe de rota tion pour le patin. vient agir sur un doigt r fixé sur le patin, en avant de la chape f. Cette variante permet de réduire les efforts à exercer sur les leviers ou guidon de commande d'orientation des patins, le point d'applica tion de la force de commande pouvant être notablement distant de l'axe de rotation du patin.