Engin de manutention De nombreux articles du commerce sont trans portés par camions, cadres ou wagons et sont stockés dans des dépôts sur des palettes de la façon habi tuelle. D'autres articles du commerce tels que des éléments de construction agglomérés ou articles sem blables sont empilés et cerclés en forme de cube et peuvent être transportés et stockés de la même ma nière. L'extraction de ces matériaux des camions, des cadres, des wagons, des dépôts et autres est une opération très onéreuse, particulièrement quand les chariots de levage à fourche ne peuvent entrer dans le lieu de manipulation ou si de tels chariots ne sont pas disponibles alors même qu'ils pourraient y entrer.
Même quand on dispose des commodités qu'ap portent les chariots de levage à fourche, à moteur ou à main pour manipuler les matériaux de ce type et les retirer de l'espace réduit des dépôts ou des véhi cules de transport, le problème se pose de savoir comment disposer ces matériaux après manipulation. S'ils ont été déchargés d'un cadre au moyen d'un chariot de levage à moteur à fourche et déposés sur un quai, il faut employer d'autres moyens pour sou lever ces matériaux du quai et les charger par exem ple dans un camion en attente. Pour ces raisons, il n'est pas inhabituel que les matériaux soient mani pulés au moins deux fois au moyen de deux équi pements différents au cours des opérations suivan tes : extraction d'un wagon ou d'un cadre ou autre et dépôt dans un entrepôt ou dans un véhicule du type différent.
L'invention a pour objet un engin de manutention permettant de remédier à ces divers inconvénients.
Cet engin de manutention est caractérisé en ce qu'il comprend une fourche articulée à l'avant d'un train rouleur qui est normalement bloqué à l'égard d'un déplacement rétrograde et des moyens pour débloquer ledit train rouleur quand la fourche est basculée en se soulevant par rapport à lui.
Un exemple de réalisation de l'engin selon l'inven tion va maintenant être décrit à titre illustratif en relation avec les dessins annexés dans lesquels La fig. 1 est une vue en élévation de profil d'un engin ou dispositif conforme à l'invention en posi tion de roulement vers une charge à déplacer.
La fig. 2 est une vue en élévation de profil du dispositif de la fig. 1 mis en position de levage d'une charge disposée sur palette.
La fig. 3 est une vue en élévation de profil du dispositif de la fig. 1 quand des bras de levier entrai- nés par le câble ont été amenés de la position de la fig. 2 à une position de travail pour laquelle l'ensemble du dispositif peut être tracté par le câble jusqu'à la position choisie à cet effet.
La<B>fi-.</B> 4 est une vue en élévation de profil du dispositif de la fig. 1, qui vient d'être retiré d'une charge sur palette transportée à destination.
La fig. 5 est une vue en élévation d'étriers sup ports de l'appareil de la fig. 1 qui font la liaison entre la fourche et le train rouleur.
La fig. 6 est une vue en élévation d'un des étriers de la fig. 5.
La fig. 7 est une vue en perspective du cadre supérieur de la fourche du dispositif des fig. 1 à 6 qui montre des détails de l'équipage sur lequel on fixe le câble.
La fig. 8 est une vue en plan du train rouleur de l'appareil des fig. 1 à 7.
La fig. 9 est une vue en élévation de profil du train rouleur une fois les freins desserrés et au cours du halage suivant la fig. 3. La fig. 10 est une vue en élévation analogue à celle de la fig. 9 mais correspondant à la situation dans laquelle les roues sont bloquées, comme dans le cas de la fig. 2.
La fig. 10 illustre également des détails d'un embrayage à roue libre qui permet aux roues de tourner dans le sens avant, même quand les freins sont serrés.
La fig. 11 est une vue en perspective de l'ensem ble de la fourche des fig. 1 à 10, séparé du train rouleur.
La fig. 12 est une vue en élévation d'une variante d'embrayage à roue libre pour train rouleur des fig. 1 à 11.
La fig. 13 est une vue en élévation à angle droit de la roue libre de la fig. 12.
La fig. 14 est une vue en section partielle d'une variante d'un moyen permettant l'avance dans le sens direct pour le dispositif des fig. 1 à 11 ou 12 et 13.
La fig. 15 est une vue partielle en perspective des extrémités antérieures des bras de levier des dis positifs des fig. 1 à 11 ou 12 et 13.
La fig. 16 est une vue en élévation frontale des extrémités antérieures des bras de levier, vue sui vant la ligne 16-16 de la fig. 15, et la fig. 17 est une vue schématique de l'ensem ble des bras de levier du dispositif de la fig. 16. La référence 10 désigne d'une façon générale la fourche qui est représentée dans son ensemble sur la fig. 11. La référence 12 désigne d'une façon géné rale le train rouleur tel qu'il apparaît au mieux sur les fig. 8 à 10. On va maintenant décrire la fourche et ses parties constituantes en relation avec les fig. 7, 11 et 15 à 17.
Sur des montants verticaux 14 sont montés des bras horizontaux de levage 16 en avant du cadre constitué par ces montants. Une pluralité de trous 18 sont percés horizontalement et alignés verticale ment sur la partie inférieure des montants 14 dans un but qui sera indiqué plus tard. Comme on le voit mieux sur la fig. 7, chacun des montants 14 se termine à son extrémité supérieure par un manchon 19. Des oreilles 20 et 22 (fig. 11) sont soudées en diagonale sur chacune des faces postérieures des montants 14. Des tirants 24 passent dans l'oreille 20 de l'un des montants et l'oreille 22 de l'autre montant.
Les extrémités des tirants 24 sont filetées et des écrous sont vissés sur ces filetages sur les flancs extrêmes des oreilles 20 et 22 d'où il résulte que l'on peut modifier la longueur des tirants et changer la distance des deux oreilles 20 et 22 cor respondantes. Ce faisant, on fait jouer les manchons 19, tourner les montants 14 et on écarte ainsi plus ou moins l'un de l'autre les bras horizontaux 16.
Des éléments de cornière 26 sont soudés obli- quement sur chacune des faces intérieures des mon tants 14. Des chemises de guidage 28, à section en U, orientées vers le bas, et des barreaux 30 et 30A montés à l'intérieur desdites chemises et diri- gés vers le bas sont articulés sur les éléments de cornière 26 au moyen d'axes 31. Le barreau 30A porte à son extrémité inférieure un doigt latéral 32 et le barreau 30 porte à son extrémité inférieure un doigt latéral 34. Les deux doigts 32 et 34 s'arti culent l'un sur l'autre par un axe 36.
En se reportant maintenant à la fig. 7, le cadre supérieur de la fourche 38 est constitué de deux chemins de roulement 40 rendus solidaires à leur extrémité antérieure par une entretoise 42 et à leur extrémité postérieure par une cornière 44. Des flas ques 46 sont soudés obliquement sur les faces exté rieures des chemins de roulement 40 au voisinage de leur extrémité postérieure. Des ouvertures 48 sont alignées face à face dans les flasques 46 en corres pondance avec les extrémités opposées des manchons 19 qui constituent l'extrémité supérieure des mon tants 14 de la fourche.
On remarquera que les axes des manchons 19 ne sont pas parallèles à la grande dimension du cadre supérieur 38, et qu'ainsi, quand une goupille 50 est en place, les montants 14 ne sont pas à angle droit avec le cadre supérieur 38, celui-ci s'élevant légèrement de l'avant quand les montants 14 sont verticaux.
Un équipage 52 peut se déplacer entre les che mins de roulement 40 comme cela apparait mieux sur la fig. 7. L'équipage 52 est essentiellement cons titué par une cornière en U 54 qui comprend elle- même un fond 56 et des parois latérales 58. Des galets 60 sont montés à roulement libre sur les parois latérales 58 de l'équipage 52 et sont engagés à rou lement libre sous les flancs supérieurs rabattus des chemins de roulement 40. Des tiges 62 sont soli daires des parois latérales 58 de la cornière 54 aux extrémités supérieures de cette dernière et portent à frottement doux sur la surface supérieure des flancs supérieurs des chemins de roulement 40.
Un aeilleton 64 destiné à y accrocher le câble est fixé sur le fond 56 de la cornière 54, vers le haut.
Un câble (représenté en 66 sur les fig. 15 et 16 et en 131 sur les fig. 3 et 4) est fixé par une de ses extrémités au fond 56 de l'équipage 52. Cette fixa tion est obtenue par le mode habituel et ses détails n'ont pas été représentés sur les dessins. Le câble 66 s'enroule ensuite sur une poulie 68 montée folle sur une chape 70 qui est elle-même fixée sur la cor nière 44 à l'extrémité arrière du cadre supérieur 38.
Le câble 66 descend ensuite pour passer sur une poulie 72 (fig. 11) et remonter vers l'extrémité pos térieure de la chape 70.A l'extrémité antérieure de la chape 70 est ménagée (fig. 7) une ouverture 74 destinée à recevoir un dispositif d'attache habituel en forme de U pour le câble, qui n'a pas été repré senté sur les figures. Ainsi, à l'une de ses extrémités, le câble 66 est amarré à la chape 70 et à l'autre extrémité, ce câble est amarré à l'équipage 52. En se reportant à la fig. 11, on voit que la poulie 72 est montée sur un arbre 76, fixé comme il est connu sur une chape 78.
Un ressort à boudin 80 est fixé par.son extrémité supérieure à la chape 78 et par son extrémité inférieure à un aeil ménagé dans le doigt 34 solidaire du barreau 30. Comme cela appa raît sur la fi-. 11, trois ouvertures sont ménagées dans ce barreau 30 qui permettent d'y attacher un ressort. Dans les conditions normales quand la four che et le train rouleur sont assemblés l'un à l'autre, deux ressorts auxiliaires sont fixés par leur extré mité inférieure sur le doigt 34 de chaque côté du ressort 80. Les extrémités supérieures de ces ressorts sont fixées aux extrémités de l'arbre 76 de la chape 78.
Quand le train rouleur est retiré, ces ressorts auxiliaires ne sont plus nécessaires et l'on peut soit les retirer complètement soit décrocher leur extré mité supérieure de l'arbre 76 et les accrocher en position de repos sur les chemises de guidage 28 par exemple. L'objet des ressorts est d'obtenir l'équi libre de l'équipage 52 dans les conditions décrites dans le brevet américain N 2918322 du 22 décem bre 1959.
Un ensemble de bras de levier 82 est constitué (fig. 17) par des joues inférieures 84 dans lesquelles sont ménagés quatre trous 86 en correspondance avec quatre trous 88 des flasques 46 soudés sur le cadre supérieur. Des boulons 90 (fig. 11) assurent la fixa tion des joues inférieures 84 aux flasques 46 soli daires du cadre supérieur 38. En se reportant à nouveau à la fig. 17, une cornière en U 92 est fixée par soudure sur les joues 84 et un tube creux 94 est fixé sur la cornière 92. Dans ce tube sont ména gées des fenêtres 96 en forme de L dont l'objet apparaîtra plus loin. Des goupilles 98 peuvent glisser à l'intérieur du tube 94 et sont sollicitées l'une et l'autre vers l'extérieur par un ressort 100.
Des doigts 99 sont montés sur les goupilles 98 et ces doigts passent dans les fenêtres 96 en forme de L en vue de maintenir à volonté les goupilles 98 soit en posi tion de retrait soit en position écartée, relativement au tube 94. Les extrémités de la cornière 92 sont entaillées en 102 en vue de permettre la rotation de joues supérieures 104.
Dans les joues supérieures 104 sont ménagés des trous 106 qui correspondent à des trous 108 dans les joues inférieures 84. La fixation des joues supérieures 104 aux joues inférieures 84 est obtenue au moyen d'écrous et de boulons 110 (fig. 11) passant respec tivement dans les trous 106 et 108. Des trous 111 et 112 sont ménagés dans les joues supérieures 104 (fig. 17) à égale distance des trous 106 et peuvent recevoir les extrémités des goupilles 98, sur lesquelles agit le ressort à l'intérieur du tube 94.
Quand on fait tourner les joues supérieures 104 jusqu'à une posi tion telle que les extrémités des goupilles 98 puissent s'insérer dans les trous 111, les bras de levier qui vont être décrits plus loin prennent la position représentée sur la fig. 3. Quand ce sont les trous 112 qui prennent une position telle que les extrémités des goupilles 98 s'y insèrent, par mouvement des joues 104, les bras de levier prennent la position représen tée sur la fie. 2. En se reportant à la fig. 17, les goupilles 98 peuvent être ramenées à volonté à l'inté rieur du tube 94 en agissant sur les doigts 99 afin de comprimer le ressort 100 en faisant glisser ces doigts dans les fenêtres 96. Ces doigts permettent de retirer à volonté les goupilles 98 des trous 111 et 112, suivant le cas.
Comme cela apparaît sur la fig. 17, des flasques <B>113</B> sont soudés sur les faces intérieures des joues supérieures 104, un tube 114 à section carrée est soudé par ses extrémités à la tranche intérieure des flasques 113, ce qui relie ainsi les deux joues supé rieures l'une à l'autre. Des bras de levier 116 et 116A viennent se loger vers l'arrière entre les flasques 113 et les extrémités du tube 114. Ces bras s'articulent sur les flasques<B>113</B> au moyen d'axes 118. Ils pré sentent une partie chanfreinée 120 vers l'arrière afin de permettre la rotation de leur partie avant.
Des douilles 122 sont fixées sur les extrémités extérieures des bras 116 et 116A, immédiatement à la suite de la partie chanfreinée 120, et des ressorts 124 sont logés dans les douilles 122 et portent sur la face intérieure des joues 104 ; ils ont pour action de ramener les bras 116 et 116A parallèles l'un à l'autre.
Comme on le voit sur les fig. 15 et 16, des bar reaux cylindriques 126 sont soudés latéralement et vers l'intérieur sur le flanc inférieur antérieur du bras 116A et sur le flanc supérieur antérieur du bras 116. Sur ces barreaux formant arbres de rotation, sont montées des poulies 128 à profil concave: Un étrier 130 en forme de U est soudé à chacune des extrémités antérieures des bras 116 et 116A. L'étrier qui est soudé sur le bras 116A est placé sur ce bras plus bas que l'autre sur le bras 116 de sorte que, quand les deux bras se déplacent de concert ces deux étriers se placent l'un au-dessus de l'autre comme représenté sur les fig. 15 et 16.
Comme on le voit sur la fig. 15, le creux des étriers 130 est sensible ment à l'alignement des poulies 128 quand les bras 116 et 116A se déplacent de concert. Comme on le verra plus loin, le câble de levage (qui a reçu sur les fig. 3 et 4 la référence 131 et qui est indiqué plus en détail sous la référence 66 des fig. 15 et 16) est destiné à être fixé sur l'oeilleton 64 de l'équipage 52, d'où il monte et passe sur les poulies 128, entre les étriers 130 à l'extrémité des bras 116 et 116A, comme indiqué sur les fig. 15 et 16.
Le train rouleur 12 comprend un châssis 132 (fig. 10) sur lequel sont montés des tourillons arrière séparés 134 dans lesquels passe et est maintenu blo qué un arbre 136. Des roues arrière 138 sont mon tées aux extrémités de l'arbre 136 sur lequel elles peuvent tourner librement. Des tourillons avant sépa rés 140 sont montés en avant du châssis comme cela apparaît sur les fig. 8 et 9. Des arbres distincts 142 sont montés par leur extrémité intérieure dans les tourillons 140, sans être solidaires. Les extrémités extérieures de ces arbres sont plus écartées latérale ment que celles de l'arbre 136 comme cela apparaît sur la fig. 8.
Un dispositif d'embrayage à roue libre 144 (fig. 10) est claveté sur chacune des extrémités intérieures des arbres 142. ,Sur un tambour cylindri que de frein 146 sont montés deux tambours auxi liaires 148 de diamètre plus petit placés de chaque côté du tambour principal et solidaires de ce tam bour. Les dispositifs d'embrayage à roue libre 144 sont montés à l'intérieur des tambours auxiliaires 148 comme décrit ci-après. La roue à rochet 150 de l'embrayage 144 est clavetée sur l'arbre 142. Un rou lement 154 à billes 152 porte sur la paroi intérieure 156 des tambours auxiliaires 140 ou ne porte pas sur cette paroi suivant les cas.
L'embrayage 144 est de conception classique et la roue à rochet 150 coince les billes 152 contre les parois intérieures 156 des tambours 148 quand l'arbre 142 est sollicité en rotation dans le sens inverse des aiguilles d'une mon tre suivant la présentation de la fig. 10. Ceci a pour objet de coincer les tambours auxiliaires 148 et le tambour de frein 146 sur les arbres 142 chaque fois que le train rouleur a tendance à se déplacer vers l'arrière, c'est-à-dire vers la gauche suivant la fig. 10.
Au contraire, chaque fois que le train rouleur est sollicité vers l'avant, c'est-à-dire vers la droite de la fig. 10, la roue à rochet 150 aura simplement pour effet de faire tourner les billes 152 du roulement 154 au contact des parois intérieures 156 des tambours auxiliaires 148. Ainsi, cet embrayage à roue libre libère les arbres 142 des tambours auxiliaires 148 et du tambour 146 chaque fois que le train rouleur 12 est poussé en avant. Un patin à bande circulaire 158 ayant une garniture intérieure 160 embrasse la sur face extérieure du tambour de frein 146, comme cela apparaît sur la fig. 10.
Un étrier 162 est monté sur le patin 158 et sur la garniture 160 au moyen de rivets 164, et cet étrier 162 est fixé sur l'extrémité intérieure du châssis au moyen de boulons 166. Des oreilles 168 sont rivées sur les deux extrémités arrière du patin 158. Un tirant 170 passe dans des ouvertures ménagées dans les oreilles 168 et dans une ouverture ménagée dans le châssis 132. Des écrous 171 vissés sur la partie filetée intérieure du tirant 170 servent à ajuster la position du tirant par rapport aux oreilles 168. Le tirant 170 se termine vers le haut par un oéilleton 172.
Un bras vertical 174 s'élève du châssis en arrière du tirant 170, et des biellettes 176 sont articulées par leur extrémité arrière sur l'extrémité supérieure du bras 174. Une bielle 178 s'articule par un joint d'articulation excentré sur une articulation commune à l'extrémité avant de la biellette 176 et à l'oeilleton 172 ; cette jonction est assurée par le tirant 179. Des leviers 180 sont articulés par l'arrière sur l'extrémité supérieure de la bielle 178 et par l'avant sur un oéilleton 182 (fig. 8) solidaire d'un tube transversal 184 et dirigé vers l'arrière.
Des étriers 186 rendent les extrémités supérieures avant de manchons cylindriques 188 solidaires de la partie arrière du tube 184 (fig. 10). Les extrémités inférieures arrière des manchons 188 sont ouvertes et s'emboîtent télescopiquement avec les extrémités ouvertes avant de manchons 190. Un ressort 192 est logé dans le montage télescopique 188 et 190. Un boulon 194 articule l'extrémité inférieure du man chon 190 sur un oéilleton 196 à l'arrière du châssis 132.
Un doigt 198 est solidaire de la face supérieure de l'un des manchons 190, et l'extrémité inférieure d'une biellette 200 de longueur réglable s'articule sur ce doigt. L'autre extrémité de cette biellette réglable 200 s'articule vers le milieu d'une barre de libération des roues 202, comme cela apparaît sur les fig. 9 et 10.. L'extrémité avant de la barre de libération s'articule, au moyen d'un axe 206, sur un oéilleton 204 monté sur le tube 184 vers l'arrière.
Les roues du train avant 212 et 214 sont clave- tées sur les arbres 142 en leurs emplacements respec tifs. Des montants 216 entourent les arbres 142 et se logent entre les trains de roues 212 et 214, en déboîtant vers le haut et en avant des arbres. Les montants 216 sont bloqués latéralement par des ron delles. Les parties supérieures de ces montants sont boulonnées sur les extrémités des tubes 184.
Les montants 216 présentent à leur partie supé rieure une surface d'appui plane 218, sur laquelle est boulonnée une plaque 220 (fig. 5 et 6) au moyen de boulons 222. Un étrier 224 en forme de U s'appuie par son creux 226 sur la plaque 220, et l'ensemble est maintenu par un pivot 228. Les parois latérales 230 de l'étrier 224 sont percées d'une série de trous alignés 232 qui correspondent aux trous 18 sur les montants 14 de la fourche 10. Les montants 14 sont insérés entre les parois latérales 230 de l'étrier 224, et une goupille appropriée passant dans des trous 18 de la fourche et 232 de l'étrier 224, en correspon dance, assure la fixation de la fourche 10 au train rouleur 12.
Une variante d'embrayage à roue libre est repré sentée sur les fig. 12 et 13. Des roulements de conception classique 234 supportent l'extrémité inté rieure des arbres 142 dans l'embouchure des tam bours auxiliaires 148. Des douilles 236 sont montées sur les extrémités intérieures des arbres 142. Elles portent des oreilles latérales 238 et 240 comme représenté sur la fig. 12. Un cliquet 242 est monté sur l'oreille 240 par un axe 244, et l'extrémité de ce cliquet est en prise avec des dents 246 sur la surface intérieure 156 des tambours 148. Un ressort 248 est monté entre le cliquet 242 et l'or eille latérale 238 et repousse le cliquet vers les dents 246.
Ce cliquet entre en prise avec une des dents chaque fois qu'il pourrait y avoir rotation rétrograde de l'arbre 142, c'est-à-dire dans le sens des aiguilles d'une montre, suivant la présentation de la fig. 12. Mais le doigt défile devant les dents 246 quand l'arbre 142 est entraîné en rotation directe, c'est-à-dire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, suivant la présen tation de la fig. 12.
La fig. 14 montre une vue en coupe d'une variante de tambour de frein 146B qui est claveté directement sur les arbres 142 au moyen de clavettes 250. Cette disposition n'incorpore pas d'embrayages à roue libre tels que l'embrayage 233 de la fig. 12 ou 144 de la fig. 10.
Le fonctionnement normal d'un dispositif con forme à l'invention est le suivant. Pour déplacer l'ensemble du dispositif sans charge en le faisant rou ler sur le sol vers un lot de matériel à manipuler, les bras de levier 82 sont mis dans la position de la fig. 1 afin qu'on puisse se servir du véhicule comme d'une brouette, les bras<B>116</B> et 116A jouant le rôle des bras de la brouette. Comme déjà dit, les bras de levier 82 maintiennent les bras 116 et 116A dans cette position au moyen de la goupille 98 (fig. 17) passant dans les trous 112 des joues supérieures 104.
Quand on a atteint la pile de matériel ou la palette chargée de matériel, on incline le dispositif vers l'avant, il quitte la position de déplacement de la fig. 1 et les roues avant 212 et 214 prennent contact avec le sol. La hauteur des bras de levage 16 par rapport au sol et au train rouleur 12 peut être modifiée, comme on l'a dit, en plaçant une goupille dans un des trous 18 des montants 14 quand ce trou est en regard avec l'un des trous 232 de l'étrier en forme de ,U 224 sur le devant du train rouleur.
La dis tance des bras de levage 16 peut être mise à l'une des quatre réglages possibles. Les tirants 24 qui entre- toisent les montants 14 de la fourche sont raccourcis ou allongés de façon que la distance des montants 14 soit la même que la distance des étriers 224 sur le de vant du train rouleur..
Ces étriers 224 peuvent être ajus tés de façon à permettre quatre montages différents ; quand chacun des étriers est tourné de façon à effleu rer le bord extérieur des plaques 220, comme sur la fig. 6, on obtient un premier montage. Quand les étriers 224 ont subi une rotation de 180 degrés à partir de la position de la fig. 6, ils portent sur la moitié intérieure de la plaque 220 en raison du pivot excentrique 228, et on obtient un second montage.
Si on échange les deux plaques 220 montées sur les montants 216, les deux dispositions précitées rela tives à la position des étriers 224 sur les plaques 220 qui en résultent constituent deux autres montages. La liaison à pivot des étriers 224 sur les plaques 220 permet d'adapter la fixation de la fourche sur le train rouleur en fonction de l'obliquité plus ou moins grande des montants 14 résultant du réglage de la distance des bras de levage 16.
Une fois réglée la hauteur des bras de levage au-dessus du sol, et réglée aussi la distance entre ces bras de levage comme on l'a dit, ces bras de levage sont prêts à être insérés sous la palette support ou dans des trous d'un cube d'agglomérés de construc- tion, suivant le cas. Si le train rouleur est équipé de l'un des embrayages à roue libre 144 ou 233, l'appa reil peut être poussé en avant dans le cube alors même qu'il repose de tout son poids sur ses roues avant. On ne manquera pas de noter que le patin de freinage 158 et sa garniture 160 (fig. 10) sont normalement serrés sur le tambour de frein 146. De ce fait les arbres antérieurs 142 et les roues avant sont normalement calés à l'égard de tout mouvement rétrograde.
La rotation vers l'avant n'est possible qu'en raison des embrayages à roue libre précités. La fig. 2 illustre un cas typique d'engagement des bras de levage sous une palette chargée, l'appareil reposant pratiquement de tout son poids sur ses roues avant 212 et 214.
Quand les bras de levage 16 ont été insérés dans des trous du cube ou sous la palette comme on vient de le dire, on retire les goupilles 98 des trous 112 des joues supérieures 104 de la façon indiquée plus haut, et on fait basculer vers l'avant les bras de levier 116 et 116A pour leur donner la position de la fig. 3. Les leviers 116 et 116A sont alors verrouillés dans cette position et pour cela on laisse les goupilles 98, poussées par leur ressort, pénétrer dans les trous 111 de la joue supérieure 104.
Les extrémités antérieures des leviers 116 et 116A sont alors rabattues l'une vers l'autre et le câble 131 est d'abord fixé sur l'oeilleton 64 de l'équipage 52, puis passé sur les extrémités antérieu res des leviers 116 et 116A de la façon décrite plus haut et représentée sur les fig. 15 et 16, sur lesquelles le câble est figuré en 66. La barre de libération des roues 202 est dans sa position supérieure représentée en traits pleins sur la fig. 10, et le patin de freinage 158 serre le tambour 146 pour empêcher un recul des roues avant.
Comme cela apparaît sur la fig. 3, le câble de halage 131 part en arrière des extrémités supérieures des leviers 116 et 116A pour haler l'appareil hors d'un cadre, par exemple. Les leviers 116 et 116A, qui s'élèvent en avant, font que le câble exerce sur l'appareil un couple suffisant pour le faire basculer légèrement en arrière comme cela sera indi qué plus loin. Si le centre de gravité de la charge était plus proche des montants 14 de la fourche, ou si les montants 14 étaient plus longs et montaient plus haut, le câble 131 pourrait être fixé au point haut de la fourche et les leviers 116 et 116A pour raient être supprimés. Toutefois, les leviers pivotants 116 et 116A ont pour eux l'avantage de permettre une réduction des dimensions de la fourche 10, puisqu'on peut les escamoter quand ils ne servent pas.
Il convient de noter que la position normale de l'équipage 52 est à l'arrière du cadre supérieur 38 et qu'il y est maintenu par le câble 66 et le ressort 80 de la fourche. Comme on l'a dit plus haut, des ressorts auxiliaires sont habituellement adjoints au ressort 80 de la façon précitée, quand le train rouleur est relié à la fourche. Ces ressorts ont pour objet de réduire le mouvement libre de l'équipage 52 sur les chemins de roulement 40 du cadre supérieur 38 de telle façon que l'ensemble de la fourche et du train rouleur se maintienne en équilibre si l'appareil est soulevé du sol par le câble de levage 131.
La position d'équilibre de l'équipage 52 sur les chemins de rou lement 40 du cadre supérieur 38 durant le halage représenté sur la fig. 3 est sans grande importance. Cependant, l'équipage 52 quitte sa position arrière normale sur le cadre 38 et gagne une position légè rement plus voisine des extrémités avant des leviers 116 et 116A (fig. 3) quand le câble 131 est tracté horizontalement. La position approximative de l'équi page 52 pendant cette phase est celle de la fig. 3.
Au cours de la traction exercée sur le câble 131 en arrière, comme sur la fig. 3, et en raison du blo cage des roues avant du train rouleur, le câble 131 va faire basculer l'ensemble autour du point de contact des roues avant avec le sol. Au début de ce basculement de l'ensemble vers l'arrière, les roues arrière 138 du train rouleur viennent au contact du sol, y restent appliquées, et au cours de la suite du basculement vers l'arrière de l'appareil, le ressort 192 logé à l'intérieur des manchons 188 et 190 est com primé. Ceci permet à la fourche et au tube 184 de continuer à basculer vers les roues 138, elles-mêmes bloquées au sol.
Au fur et à mesure que le tube 184 recule et que les manchons 188 et 190 se télescopent, les leviers 180 entraînent vers l'arrière l'extrémité supérieure de la bielle à excentrique 178, et la font basculer autour de la goupille 179 en la rapprochant de la biellette 176. Ceci a pour effet de soulager l'oreille supérieure 168 dans laquelle passe l'extré mité supérieure du tirant 170, et les deux oreilles 168 peuvent s'écarter l'une l'autre, ce qui réduit le freinage exercé par le patin de freinage 158 sur le tambour de frein 146.
La diminution de l'effort exercé par la partie inférieure excentrique de la bielle 178 a pour effet de diminuer le freinage du patin 158 sur le tambour 146 et de libérer les arbres 142 et les roues avant 212 et 214 qui peuvent alors tourner dans le sens rétrograde.
Si, pour une raison ou pour une autre, la tension du câble de halage 131 se relâche pendant la marche arrière de l'appareil et qu'il se trouve donc que l'appareil bascule légèrement en avant, ce qu'on vient de dire du jeu des leviers<B>180,</B> de la bielle à excentri que<B>178</B> et des oreilles 168 se passe à l'envers, la partie inférieure de la bielle à excentrique 178 appuie à nouveau sur l'oreille 168 et presse le patin de frei nage sur le tambour de frein. Ainsi, le train rouleur ne peut s'emballer pendant la marche arrière, tout emballement produisant un relâchement du câble donc un freinage comme on l'a dit.
Quand l'appareil a été halé vers un quai ou un endroit semblable et qu'il a atteint une position telle que le câble 131 provenant d'un mât de charge ou d'une flèche, soit à peu près vertical, ce câble quitte de lui-même les extrémités antérieures des leviers 116 et 116A qui se trouvent ainsi libérés et se séparent entre eux et du câble. Ils peuvent donc être ramenés en position horizontale à condition d'effacer les gou pilles 98 en les retirant des trous 111 des joues supé rieures, comme expliqué plus haut. Au besoin, la fourche chargée et son train rouleur peuvent être sou levés du quai et enlevés par le mât de charge et son câble<B>131.</B>
Pour séparer la fourche du cube, on abaisse la barre de libération des roues 202 en la faisant pas- ser de la position de .la fig. 2 à celle de la fig. 4. Ceci a pour effet de faire basculer en avant la four che 10 par rapport au châssis 132 et de rabattre les bouts des bras de levage 16 au sol, dans le cas d'une palette, ou au contact de la paroi inférieure des trous du cube dans lesquels ils sont insérés. Dans l'un et l'autre cas,
l'abaissement de la barre a pour effet d'ar quer l'appareil de sorte qu'il repose sur le bout des bras de levage et sur les roues arrière, les roues avant n'étant plus au contact du sol, comme on le voit sur la fig. 4. Quand le dispositif de blocage des arbres 142 est celui de la fig. 14, il faut agir sur la barre 202 aussi bien pour insérer les bras de levage dans le cube que pour les en retirer. Quand les roues avant sont soulevées du sol, on peut extraire l'appareil du cube en le halant par le câble 131.
Il peut arriver que l'on souhaite utiliser la four che 10 sans son train rouleur 12. Dans ce cas, les goupilles reliant les étriers 224 de l'avant du train rouleur avec les montants 14 de la fourche sont à retirer, et la séparation de la fourche et du train rou leur est ainsi obtenue rapidement et facilement.