Machine à meuler des organes comportant des dents La présente invention a pour objet une machine à meuler des organes comportant des dents. La ma chine à meuler selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comprend un support, une tête sur laquelle est montée de façon à tourner une meule, cette tête pouvant subir un déplacement rectiligne sur le support, au moins approximativement en di rection de la génératrice de la surface conique de la meule qui correspond à l'axe du support, un dis positif de dressage de la meule, monté sur un sous- châssis, de façon à pouvoir subir un déplacement rectiligne sur la tête,
au moins approximativement dans la direction d'une autre génératrice de la surface conique de la meule, et des moyens per mettant d'effectuer les deux déplacements dans un rapport déterminé entre eux.
Une forme d'exécution préférée de la machine, objet de l'invention, est représentée, à titre d'exemple, au dessin annexé.
La fig. 1 est une vue en élévation de côté de la machine, le dispositif de dressage de la meule étant enlevé.
La fig. 2 est une vue en plan de la machine, sans la structure de support des meules, ni les dispo sitifs de dressage.
La fig. 3 est une coupe verticale de la structure de support des meules sur le berceau de la ma chine.
La fig. 4 est une vue en élévation, en regardant la face du berceau, représentant la structure de support de la meule dans un plan vertical, perpen diculaire à celui de la fig. 3. La fig. 5 est une coupe de détail dans des plans perpendiculaires à la fig. 3, représentant le méca nisme à rochet d'avance de la meule.
La fig. 6 est une coupe suivant le plan 6-6 de la fig. 5.
La fig. 7 est une vue de détail dans un plan pa rallèle à celui de la fig. 5, représentant un frein du mécanisme d'avance à rochet.
Les fig. 8 et 9 sont des vues de détail en éléva tion de celui des deux dispositifs de dressage qui est en dessous, en regardant respectivement suivant les lignes 8-8 et 9-9 de la fig. 3.
La fig. 10 est une coupe de détail suivant le plan 10-10 de la fig. 9, parallèle au plan de la fig. 8. La fig. 11 est une coupe de détail suivant la ligne brisée 11-11 de la fig. 12, la plus grande partie étant faite suivant le plan 11-11 de la fig. 9.
La fig. 12 est une coupe de détail suivant les plans 12-12 de la fig. 11 et 12A-12-A des fig. 8 et 11.
Les fig. 13 et 14 sont des coupes de détail sui vant les plans 13-13 et 14-l4 de la fig. 12.
La fig. 15 est une coupe de détail suivant le plan 15-15 de la fig. 10.
La fig. 16 est une coupe de détail suivant le plan 16-16 de la fig. 11.
La fig. 17 est un schéma de câblage et de tuyau terie des mécanismes d'avance de la meule et des dispositifs de dressage. La fig. 18 est une coupe d'un dispositif de ré glage de la vitesse de la meule représenté sur la fi-. 3.
La fig. 19 est une coupe suivant le plan 19-19 de la fig. 18.
La fig. 20 est un diagramme fait dans un plan passant par l'axe d'une roue dentée, montrant l'effet d'un changement du diamètre de la meule sur la hauteur de l'arc de la concavité de la surface comprise entre deux dents voisines sur ladite roue.
La fig. 21 est un diagramme fait dans un plan passant par l'axe de la meule, montrant l'effet de certains réglages de la machine.
Comme on le voit sur les fig. 1 et 2, la ma chine comporte un bâti 30 portant un berceau 31 permettant une oscillation autour d'un axe hori zontal 32. Ce berceau porte deux meules abrasives coniques W,. tournant autour d'axes 33 qui sont obliques et déportés par rapport à l'axe 32, les faces approximativement planes 34 des meules représen tant la face latérale d'une dent d'une roue géné ratrice dont l'axe est 32. La roue à usiner G est portée par une broche 35 tournant, dans une tête 36, autour d'un axe horizontal 37.
En général, les deux meules sont réglées de manière à opérer dans les entre-dents de dents voisines. La tête 36 est réglable dans le sens de l'axe 37 le long de glis sières 38 portées par une base oscillante 39, laquelle à son tour est réglable angulairement autour d'un axe vertical le long de voies curvilignes 41 portées par une base coulissante 42. Cette dernière glisse sur des galets (non représentés) le long de voies 43 portées par le bâti 30. A l'aide des différents ré glages ci-dessus, l'ouvrage G peut être mis dans la position voulue par rapport aux meules W.
La machine contient un mécanisme de com mande générateur comportant un moteur 40, un arbre supérieur 60 faisant tourner la broche 35 au tour de l'axe 37, en synchronisme avec la rotation du berceau autour de l'axe 32, de sorte que les surfaces 34 des meules W engendrent les surfaces de dents de l'ouvrage G. La machine comporte un mécanisme diviseur, fonctionnant pendant les ro tations en retour du berceau et de la broche, pour faire avancer celle-ci en rotation afin d'amener les surfaces successives des dents de l'ouvrage en posi tion d'usinage devant les meules.
La machine com porte également des moyens pour faire coulisser la base 42 le long des voies 43 de manière à augmenter la profondeur de pénétration des meules dans les entre-dents et pour faire reculer la base afin d'écar ter l'ouvrage des meules pour permettre la division de l'ouvrage et pour dresser les meules et aussi pour laisser assez de place pour monter ou enlever un ouvrage G. Les réglages du fonctionnement ci-dessus" de la machine sont connus.
En se reportant aux fig. 3 .et 4, chacune des meules W est fixée sur un arbre 44 tournant, dans une tête 45, dans des paliers antifriction 46. Sur chacune des têtes 45 se trouve un moteur 47 d'en traînement de la meule dont l'arbre d'induit est un pignon conique 48 engrenant avec une roue dentée 49 portée par l'arbre. Chacune des têtes 45 présente un prolongement cylindrique 51 supportant un man chon constituant le chemin de roulement intérieur d'un roulement à billes 52, ce roulement comportant un grand nombre de billes maintenues à écartement par une cage tubulaire et un chemin de roulement tubulaire extérieur faisant partie d'un chariot 53.
Ce roulement porte la tête 45 se déplaçant dans le sens de l'axe 32 du berceau pour compenser des changements de diamètre de la meule. Ce déplace ment se fait par rotation d'une vis 54 en prise dans .un écrou 55 de la tête 45, la vis tournant dans un palier antifriction 56 porté par le chariot 53. Un joint flexible 50 analogue à un soufflet relie la tête 45 et le chariot 53 de manière à protéger la surface du roulement 52.
Chacun des deux chariots 53 est réglable, ver ticalement sur les fig. 3 et 4, sur une plaque 57 distincte, réglant la distance du cône, cette dernière à son tour étant réglable, horizontalement sur la fig. 4, sur une plaque 58 de réglage de l'angle de dent et qui est réglable sur le berceau 31 autour de l'axe 32. Après avoir d'abord desserré les vis de serrage 59 qui immobilisent chacun des chariots 53 sur sa plaque 58, on peut régler verticalement le cha riot sur la plaque à l'aide d'une vis de réglage 61.
Ce réglage permet de rapprocher ou d'écarter les meules l'une de l'autre et aussi de les régler, en position symétrique par rapport à l'axe 32 pour dresser des roues d'angle droites, ou en position dis symétrique, pour meuler des roues d'angle obliques. On peut effectuer le réglage de chacune des plaques 57 en desserrant d'abord les vis 62 (et aussi une des vis 59) qui fixent l'une sur l'autre les plaques 57 et 58 et ensuite en faisant tourner une vis de réglage 63 (fi-. 3), en déplaçant ainsi la meule horizontale ment (fi-. 4) pour l'amener dans la position désirée par rapport à l'axe 32 du berceau. On déplace les plaques 58 de réglage de l'angle de dent autour de l'axe 32, l'une par rapport à l'autre et au berceau au moyen d'un tendeur 64, après avoir desserré les vis 65 qui serrent ces plaques sur le berceau.
Comme on le voit sur la fig. 3, le berceau peut tourner au tour de l'axe 32 sur des paliers à rouleaux 66 portés par la partie du bâti 30 qui entoure le berceau. <I>Mécanismes d'avance des meules</I> Il est prévu deux mécanismes, un pour chaque meule, pour faire avancer les meules W en vue de compenser leur usure. Chacun d'eux comporte une roue à rochet 67 fixée sur la vis d'avance 54 et actionnée par un dispositif à piston et cliquet, ana logue à celui représenté sur les figures 3 et 5.
Il comporte un piston 68, actionné hydrauliquement, coulissant dans un cylindre 69 faisant partie du chariot 53, et un cliquet 71 pivotant sur un sup- port 72 tournant par rapport à la vis 54. Ce piston est relié au support par une liaison à ergot et rainure 73, et le cliquet est sollicité contre la roue à rochet 67 par un plongeur 74 monté sur le support et sol licité par un ressort. Lorsque le piston vient dans sa position limite, représentée sur la fig. 5, le cliquet est mis hors de prise d'avec la roue à rochet par une tige 75 (fig. 6) qui est fixe par rapport aux pièces 53 et 69 et qui vient porter sur une queue 76 du cliquet.
Toutefois, lors de la course active du piston, comme le support 72 tourne en sens inverse des ai guilles d'une montre (fig. 5), la queue 78 vient au- delà de la tige et le plongeur 74 qui est sollicité par son ressort fait entrer le cliquet en prise dans la roue à rochet et la fait avancer. La course du piston est limitée par la rencontre de son épaulement 77 avec une plaque de butée 78 portée à rotation par un arbre 79. Cette plaque comporte six surfaces de bu tée disposées à des distances radiales différentes de l'axe de l'arbre 79 et par réglage à main, par rota tion de la plaque, on peut amener l'une de ces sur faces dans la position voulue pour former butée pour l'épaulement 77.
Du fait de ce réglage, on peut faire avancer la roue à rochet de une à six dents à chaque course active du piston 68. Chaque avance d'une dent de la roue à rochet, par l'intermédiaire du dispositif à vis et écrou 54, 55 fait avancer la tête portant la meule de 0,025 mm. Pendant son avance, la tête est empêchée de se déplacer angulairement dans le manchon de portée pour le roulement à billes 52 par des galets de guidage 81 qui portent sur des rails 82. Ces derniers sont fixes par rapport au chariot 53 et parallèles à l'axe 32. Les galets sont portés par un bras 83 fixé sur le prolongement 51 de la tête.
Pour empêcher la vis 54 de tourner par inadver tance, deux sabots de frein 84 et 85 (fig. 7) viennent en prise avec un tambour de frein 86 calé sur la vis, les sabots étant poussés l'un vers l'autre par des ressorts. On peut faire tourner la vis 54 à la main, au moyen d'une clé (non représentée) se plaçant sur une douille 87 de l'extrémité d'un arbre tubu laire 88. Cet arbre tourne dans le chariot 53 et porte une roue dentée 89 engrenant avec une roue de renvoi (91) tournent sur l'arbre 79 et engrenant à son tour avec une roue dentée 92 calée sur la vis 54. On règle la plaque de butée 78 en faisant tourner un arbre 93 monté dans l'arbre tubulaire 88 sur deux jeux de roulements à aiguilles 94, séparés par un manchon d'écartement 94'.
L'extrémité avant de l'arbre 93 comporte une douille pour clé à laquelle on peut accéder à travers la douille 87. Sur l'autre bout de l'arbre 93 est calée une roue dentée 95 engrenant avec une autre roue 96 qui est calée, avec la plaque 78, sur l'arbre 79. Des roulements de butée à billes 97 séparent la roue dentée 95 de l'arbre tubulaire 88 et la roue 96 de la roue 91, de sorte qu'en faisant tourner l'arbre 88 l'arbre 93 n'est pas obligé de tour ner et vice versa. Un plongeur 98, poussé par un ressort, maintient la roue dentée 95 contre les rou- lements de butée 97.
La roue 95 porte une tige de butée 99 passant dans une fente en forme d'arc du logement entourant la roue dentée, la tige venant porter contre une extrémité de la fente lorsque la plaque de butée 78 est dans l'une ou l'autre de ses positions limites. Une bille<B>101</B> poussée par un res sort pénètre dans une de six encoches de la roue pour la maintenir dans 1a position choisie parmi les six suivant lesquelles elle présente une surface de butée pour l'épaulement 77 du piston. Pour amener parmi ces positions la plaque de butée 78 à la position dé sirée, on fait tourner l'arbre 93 jusqu'à ce que la tige 99 vienne buter contre une extrémité de la fente et l'on fait ensuite tourner l'arbre de la quantité désirée en comptant le nombre de déclics de la bille 101 dans les encoches de la roue 95.
On peut noter que la fig. 5 représente la disposition réelle de la vis 54 et des arbres 79, 93 et 99, tandis que pour la clarté de la représentation la fig. 3 est déformée pour les représenter comme étant dans un même plan vertical.
Dispositif <I>de dressage</I> Il est prévu un dispositif de dressage pour cha cune des meules W, ces deux dispositifs étant symé triques. Chacun d'eux comporte un outil de dressage à diamant D (fig. 8 et 12) servant à dresser la face plane 34. (fig. 3, 12 et 21) et la surface 100 de la pointe de la meule, ainsi que le petit arrondi réunis sant ces deux surfaces. Chacun de ces dispositifs de dressage est porté par une console 80 (fig. 2, 4, 8 et 9) fixée rigidement sur la tête 45 de la meule correspondante.
Un sous-châssis 102 est réglable autour d'un axe 90 perpendiculaire à l'axe de la roue et approximativement tangent au pourtour de la roue, suivant un très petit angle, sur un guide curviligne 80'. Ce sous-châssis 102 porte deux tiges 103 et 104 qui, en position de réglage zéro, sont parallèles à une génératrice w de la surface conique de la meule W. Ce réglage se fait à l'aide d'une vis sans fin 80" tournant dans la console 80 et engrenant avec un secteur 102' de roue à vis sans fin porté par le sous-châssis, l'arbre de la roue à vis sans fin ayant un bouton gradué 80a à son extrémité externe.
La tige 103 est fixée sur un chariot 105 et elle est portée par le sous- châssis par l'intermédiaire d'un roulement à billes 106, tandis que la tige 104 est fixée au sous-châssis et présente des méplats 107 portant sur des galets 108 portés par le chariot (fig. 10 et 15). Chacun des galets est porté, par l'intermédiaire de roulements à aiguilles, par une tige fixée sur le chariot 105. Ce dernier porte aussi un galet 109 pénétrant dans une fente rectiligne pratiquée dans une came 111 (fi-. 8, 9 et 10) montée sur le chariot vertical 53.
La came 111 et le galet 109 servent à déplacer le chariot 105, portant le dispositif de dressage, intérieurement approximativement le long de la géné ratrice w de la meule, c'est-à-dire intérieurement le long de la tige 104, en même temps que la tête 45 avance sous la commande de la vis 54 et propor tionnellement à cette avance qui se fait dans la di rection de la génératrice de la meule conique W et qui apparaît sous forme d'une ligne horizontale dans la coupe verticale de la fig. 3.
Comme on le voit, de manière fortement exagérée sur la fig. 20, une roue dentée G, meulée sur la présente machine, comporte des surfaces entre-dents de forme concave dont la hauteur de l'axe augmente avec la largeur de la face de la roue dentée et également lorsque le diamètre de la meule W diminue. Ainsi, lorsque le rayon de la meule diminue de R à R', la hauteur de l'arc de la concavité pour une largeur de face don née F, augmente de H à (H+h).
En conséquence, l'avance du dispositif de dres sage doit être inférieure à l'avance de la meule de h lorsque le rayon de la meule est réduit de R à R'. Le rapport de ces avances peut être modifié, pour adapter le mécanisme à des roues dentées de largeurs de face différentes F, par réglage de la came 111 du chariot 53 autour de l'axe du galet 109 lorsque le chariot 105 portant le dispositif de dressage est réglé pour effectuer le dressage d'une meule neuve de diamètre normal. Cet axe est perpen diculaire à l'axe 32 du berceau et aussi aux axes des tiges 103 et 104. Les parois de la fente de la came entourant le pourtour du galet 109 sont planes et, évidemment, parallèles à l'axe du galet.
On voit, sur les fig. 20 et 24, qu'avec une meule de rayon R, le point P de la roue dentée est formé par le point p de la surface 34 de la meule et que ce point p est à une distance H de la surface 100 de la pointe de la meule. Le centre C de l'ar rondi réunissant les surfaces 34 et 100 coïncide avec l'axe de réglage 90 du sous-châssis 102. Lorsque le rayon de la meule est réduit à R' de sorte que les surfaces 34 et 100 ont reculé respectivement jusqu'en 34' et 100', le point P est meulé par un point p' qui est à la même distance de l'axe 32 du berceau que le point p.
Toutefois, la distance de p' à la surface 100' est supérieure de la distance h à la distance H comprise entre le point p et la surface 100, d'où il résulte que le point C', le centre de l'arrondi réunissant les surfaces 34' et 100', est plus près de l'axe 32 du berceau et de la génératrice w du cône que le point C. Ceci oblige l'avance du dispositif de dressage à faire un petit angle A avec la direction de la génératrice w. On peut modifier cet angle, pour des roues dentées dont la largeur de face F varie, en réglant le sous-châssis 102 sur la console 80, autour de l'axe 90.
L'angle A est forte ment exagéré sur la fig. 21 et, en pratique, avec la machine représentée, il est en général inférieur à 20 minutes.
On voit d'après ce qui précède que la machine comprend un support en forme de berceau 31 et un chariot 53, une tête 45 sur laquelle est montée, de façon à tourner, une meule abrasive (W), ladite tête pouvant subir un déplacement rectiligne sur le support, au moins approximativement dans la di- rection de la génératrice de la surface conique de la meule, qui correspond à l'axe 32 du berceau, un dispositif de dressage D, 105 de la meule, monté sur les éléments 102, 104, de façon à pouvoir subir un mouvement rectiligne sur la tête au moins ap proximativement dans la direction d'une autre gé nératrice (w) de la surface conique de la meule,
et des moyens comprenant une came réglage 111 sur le support et un galet suiveur de came 109 sur le dispositif de dressage pour effectuer les deux mouve ments avec un rapport déterminé entre eux. On voit en outre que les éléments 102, 104 sur lesquels le dispositif de dressage est monté, pour pouvoir subir un mouvement rectiligne, sont réglables par rapport à la tête autour d'un axe 90, perpendiculaire à l'axe 33 de la roue et approximativement tangent au pour tour de la roue, de façon à faire venir la direction dudit mouvement rectiligne par rapport à la direc tion de l'autre génératrice (w) de la surface conique de la roue.
La tige 104 porte, en lui permettant de pivoter et de se déplacer suivant l'axe, un carter 112 pour le dispositif de dressage, portant les chemins de roulement extérieurs de supports 110 à billes. Comme représenté à la fig. 10, le chariot 105 du dispositif de dressage est pourvu d'une portion qui est prise entre les branches du carter 112 qui s'éten dent autour de la tige 104, de sorte que le carter se déplace axialement le long de la tige en même temps que le chariot de dressage. Une partie tubulaire 114 d'une console 113 coulisse le long de l'axe 115 d'un alésage du carter 112.
La rotation de la console au tour de l'axe 115 est empêchée par un taquet dont les méplats 120 (fig. 11 et 16) sont pris entre des galets de guidage portés par le carter. L'axe 115 est parallèle au plan contenant les axes des tiges 103 et 104, mais il est incliné sur ces axes suivant un angle aigu égal à l'angle compris entre la face la térale plane 34 et la face latérale conique de la meule W. La disposition est telle que lorsque la console 113 se déplace le long de l'axe 115, le dia mant D, se déplaçant en bloc avec la console, se déplace en travers de la surface plane 34 de la meule, en direction radiale par rapport à l'axe 33 de la meule.
Lorsque le carter 112 pivote autour de la tige 104, le diamant, se déplaçant avec lui, se dé place en travers de la surface 100 de la pointe de la meule. Pour dresser l'arrondi réunissant les surfaces 34 et 100, le diamant tourne avec un bras 116 autour de l'axe d'un arbre 117, perpendiculaire à l'axe 115. L'arbre 117 est monté dans la console 113, sur des supports antifriction que l'on voit sur la fig. 12.
Tous les déplacements de dressage ci-dessus men tionnés sont effectués par un dispositif de commande actionné hydrauliquement, contenu dans le carter 112 (fig. 11 et 17). Ce dispositif comporte un cy lindre 121 coulissant sur un piston 118 et une tige de piston 119, cette dernière étant fixée sur le carter. Le déplacement du cylindre est commandé par un fluide sous pression envoyé alternativement dans ses chambres de gauche et de droite, le fluide arrivant dans les chambres et en sortant par des con duites flexibles 132 et 133 qui sont reliées à l'en semble de piston 118-119 et communiquent avec des passages de cet ensemble débouchant respec tivement dans les chambres de gauche et de droite du cylindre.
Le cylindre porte un organe de guidage 122 muni d'une languette coulissant dans une rainure de guidage d'une pièce 123 fixée au carter. Le cy lindre porte aussi un galet 124 (fig. 11, 12 et 14) cir culant sur une surface de came 125 du chariot 105 et sur une surface de came voisine 126, cette dernière étant usinée sur une roue à vis sont fin 127 tour nant sur le chariot sous la commande d'une vis sans fin de réglage 128. Cette vis sans fin 128 est munie d'une tête calibrée 128' indiquant l'angle, de 0 à 12,), que fait la surface de came 126 avec la partie voisine de la surface de came 125.
En position de 0o, représentée en trait plein sur la fig. 14, la sur face 126 est parallèle à la tige de piston 119. Le carter est constamment sollicité autour de la tige 104 par un plongeur actionné hydrauliquement 129 qui coulisse dans un cylindre du carter et porte sur le chariot 105, en maintenant ainsi le galet 124 au contact des surfaces de came. Du fluide sous pres sion arrive au plongeur 129 par un passage 141 (fig. 17).
Par suite, pendant le déplacement initial du cylindre 121, dirigé vers la gauche sur les fig. 11 et 17, du fait que le fluide pénètre dans la chambre de gauche du cylindre par la conduite 132 (fig. 17) et sort de la chambre de droite par la conduite 133, le galet 124 suit la partie inclinée de la surface de came 125, en allant vers la droite dans la fig. 14, en faisant pivoter le carter 112 sur la tige 104, et en faisant circuler le diamant D sur la surface de bout 100 de la meule. Dans la paroi du cylindre 121 est pratiquée une petite ouverture d'échappement 131 dont en verra le rôle plus loin.
A la fin de cette première phase du mouvement de dressage, l'organe 122 du cylindre 121 vient bu ter contre un bouton 134 porté par une crémaillère 135 (fig. 11 et 12) pouvant se déplacer axialement dans la partie tubulaire 114 de la console 113. La crémaillère 135 engrène avec un pignon de renvoi 136 (fig. 13) qui tourne dans la console 113 et engrène avec une crémaillère 137 coulissant dans la console. Cette crémaillère 137 engrène avec un pignon 138 porté par l'arbre 117 du bras 116.
En conséquence, lorsque le cylindre 121 continue à se déplacer vers la gauche sur la fig. 11, le diamant D tourne autour de l'axe de l'arbre 117 et, par suite, dresse un arrondi sur la meule à l'endroit de la réu nion des surfaces 34 et 100. Le rayon de cet arrondi dépend de la distance suivant laquelle la pointe du diamant est réglée par rapport à l'axe de l'arbre 117. Si la distance est nulle, il n'y a évidemment pas d'arrondi.
Une crémaillère 139, poussée hydrauli- quement et coulissant dans la console 113, engrène aussi avec le pignon 138 et reprend le jeu du train d'entraînement 135, 136, 137 et 138 et maintient également l'épaulement 143 de la crémaillère 135 contre une tête 144 de la partie tubulaire 114 pen dant tout le temps où l'organe 122 porté par le cylindre ne touche pas le bouton 134. Pendant la partie de la course du cylindre 121 suivant laquelle la crémaillère 135 se déplace par rapport à la con sole 113, le galet 124 est sur une partie plane de la surface de came 125 qui est parallèle à la tige 119. En conséquence, le carter 112 est empêché de pi voter sur la tige 104.
La pression hydraulique régnant dans le passage 141 agit également sur un piston 147 qui, comme la tête 144, est fixé sur la partie tubulaire 114, pour pousser constamment la console 113 vers sa posi tion extrême de droite sur la fig. 11. A l'aide d'un orifice 146, d'un passage 145 pratiqué dans la cré maillère 135 et d'une coiffe de fermeture 142, la pression hydraulique régnant dans le cylindre con tenant le piston 147 est appliquée sur la crémaillère 139 formant plongeur. Le cylindre 121 continuant à avancer assez pour que l'organe 122 vienne por ter contre la tête 144 (le bouton 134 étant rentré complètement dans cette tête), la console 113 et la crémaillère 135 se déplacent en bloc avec le cy lindre.
En conséquence, le diamant D se déplace sur la face 34 de la meule suivant un rayon de celle-ci. Si la surface de came 126 est dans sa position de réglage 0, il n'y a pas de rotation du diamant D autour de l'axe de la tige 104 pendant ce déplace ment, et par suite la face 34 de la meule est dressée par le diamant comme une surface plane perpendi culaire à l'axe 33 de la meule.
D'autre part, si la surface 126 est inclinée, par exemple pour venir dans la position représentée par la ligne 126' en trait interrompu sur la fig. 14, pendant ce déplace ment le corps du dispositif de dressage tourne autour de l'axe de l'arbre 104, ce qui fait déplacer le dia mant en direction de l'axe 33 de la meule. Il en ré sulte que la face 34 de la meule est dressée en lui donnant une surface conique concave, de sorte que les surfaces des dents des roues dentées sont légère ment bombées d'un bout à l'autre.
A la fin de la course de dressage, un taquet 148 porté par le cylindre 121 vient porter contre la tige 149, poussée par un ressort, d'un interrupteur de fin de course 151 monté sur le corps 112. Ceci ferme les contacts normalement ouverts de l'interrup teur pour une raison que l'on verra plus loin. Pen dant le déplacement en sens inverse du cylindre, ob tenu en branchant la conduite 133 sur le refoule ment et la conduite 132 sur l'échappement, le dia mant D effectue en sens inverse le déplacement ci- dessus décrit.
A la fin du déplacement de retour, un taquet 152 du cylindre vient rencontrer la tige de manoeuvre 153 d'un interrupteur de fin de course 154, en ouvrant les contacts normalement fermés de l'interrupteur. De préférence, les taquets 148 et 152 sont des vis, vissées dans le cylindre afin de les régler par rapport à lui. Le cylindre 121 commande un tiroir 155 cou lissant dans un cylindre 156 monté dans le corps 112, le tiroir commandant l'application du fluide sous pression sur les faces opposées du piston 68 qui actionne le mécanisme à rochet 71-67 d'avance de la meule.
Le tiroir<B>155</B> est normalement poussé vers la gauche, sur les fig. 11 et 17, par du fluide comprimé venant du pasage 141, jusqu'à une posi tion limite dans laquelle un épaulement 157 porte contre un manchon. Lorsque le cylindre 121 arrive à la fin de sa course de retour, à droite sur les fig. 11 et 17, un bouton 158 qu'il porte vient tou cher le tiroir et l'amène dans sa position extrême de droite.
Le dressage peut être réglé à la main ou auto matiquement, en synchronisme avec les différents mouvements de la machine. Un mécanisme de com mande à main, représenté schématiquement sur la fig. 17, comporte un puisard 159, une pompe P re foulant le liquide du puisard dans les passages sous pression 141, un tiroir 161 envoyant du fluide sous pression dans la conduite<B>132</B> ou 133, avec retour au puisard par des conduites de retour 162. Dans la conduite 133, sont disposés en parallèle un ro binet d'étranglement 163 et une soupape de retenue 164. Le tiroir 161 est déplacé vers la droite, sur la fig. 17, par un solénoïde 165 et vers la gauche par un solénoïde 166.
Ces solénoïdes sont commandés par les interrupteurs de fin de course 151 et 154 et un commutateur 167, actionné à la main, du type à bouton-poussoir.
Les pièces étant dans l'état représenté sur la fig. 17, une course de dressage vient de finir et la pression venant de la pompe P est appliquée par le passage 141, le tiroir 161 et la conduite 132 dans la chambre de gauche du cylindre, tandis que la chambre de droite communique avec l'échappement par le robinet 163 (la soupape de retenue 164 étant fermée), la conduite 133, le tiroir 161 et la conduite de retour 162, pour arriver au puisard. Le tiroir<B>155</B> est maintenu dans sa position extrême de gauche par la pression appliquée par le passage 141, de sorte que le piston 68 est maintenu dans sa position de retour par la pression appliquée par le passage 141, le passage 168 du tiroir 155 et un passage 169.
La chambre de droite du cylindre 69 communique avec l'échappement par un passage 171, le tiroir 155 et la conduite de retour 162.
On comprend que le dressage d'une meule s'ef fectue alors que les meules ne sont pas en prise avec l'ouvrage, mais sont mises en rotation par leurs moteurs 47. Pour effectuer un dressage, on ferme momentanément l'interrupteur 167, ce qui établit un circuit électrique allant du fil Li à Lz par l'inter rupteur de fin de course 151 maintenant fermé et la bobine du solénoïde 165.
Ce solénoïde pousse le tiroir<B>161</B> vers la droite, de sorte que la pression régnant dans la conduite 141 est appliquée, par la conduite 133 et la soupape de retenue 164, mainte nant ouverte, dans la chambre de droite du cy- lindre 121, en provoquant un rapide retour de celui- ci. Pendant cette course, du fluide va de l'échappe ment 131 au puisard, mais pas en quantité suffi sante pour affecter ce retour rapide. Vers la fin de cette course le bouton 158 vient pousser le tiroir 155 vers la droite, en inversant les liaisons du cylindre 69 avec la pression et l'échappement, en faisant ainsi effectuer au piston 68 la course d'avance de la meule.
A la fin de la course de retour du cylindre 121, l'interrupteur de fin de course 154 se ferme, en établissant un circuit allant de Ll à L. par le so lénoïde 166 qui pousse le tiroir 161 vers la gauche. Le solénoïde<B>165</B> est évidemment désexcité au dé but de la course de retour du cylindre 121 du fait de l'ouverture de l'interrupteur de fin de course 151, mais le tiroir 161 a été déplacé vers la droite avant que le mouvement de retour commence et il reste dans cette position jusqu'à ce que le solénoïde 166 ait été ensuite excité. Lorsque le tiroir 161 est poussé vers la gauche, la course de dressage du cy lindre 121 s'effectue.
Pendant la première partie de cette course, le bouton 158 s'écarte du tiroir 155, en laissant la pression régnant dans la conduite 141 pousser le tiroir dans sa position limite de gauche, en pro voquant ainsi la course de retour du piston 68. La première et la seconde partie de la course de dres sage du cylindre 121 sont lentes du fait de la limi tation dans la conduite 133 due au robinet d'étran glement 163 et du fait de la perte en liquide de la chambre de droite du cylindre, se faisant par la pe tite ouverture 131 qui débite dans la conduite de retour 162.
Pendant cette première partie de la course de dressage, le galet 124 prend appui contre la came 125 pour faire osciller le corps du disposi tif de dressage autour de l'arbre 104 de façon à faire passer le diamant D sur la surface de pointe 100 de la meule W, animée maintenant d'un mouve ment de rotation, en enlevant de cette pointe une certaine quantité de matière qui dépend de la lon gueur de la course précédente du piston 68, déter minée par la plaque réglable de butée 78. A la fin de cette première partie de la course de dressage du cylindre 121, l'organe de guidage 122 vient tou cher le bouton 134 et, par l'intermédiaire des cré maillères et pignons 135, 136, 137 et 138, elle fait tourner l'arbre 117 et le diamant D qu'il porte, de manière à dresser l'arrondi de la meule au point de rencontre de ses surfaces 34 et 100.
A la fin de la deuxième partie de sa course de dressage, lorsque l'organe 122 vient toucher la tête 144, le piston recouvre l'ouverture d'échappement<B>131,</B> de sorte qu'il avance à plus faible vitesse pendant la troisième partie de la course de dressage, pendant laquelle le diamant D se déplace sur la face 34 de la meule. Du fait de ce ralentissement, il est possible d'égaliser les vitesses de déplacement du diamant sur les sur faces de la pointe, d'arrondi et de côté de la meule.
Le dispositif de dressage et son fonctionnement ci-dessus décrits sont les mêmes pour les deux meules et leurs mécanismes d'avance, chacun d'eux comportant ses tiroirs de commande propres 155 et 161, bien qu'ils puissent utiliser tous deux le même puisard 159 et la même pompe P. Les solénoïdes actionnant le tiroir<B>161</B> du dispositif de dressage supérieur sont désignés par 165' et 166' sur la fig. 17, et sont commandés par l'interrupteur 167 et les interrupteurs de fin de course 151' et 154' du deuxième dispositif. En conséquence, le fonctionne ment des deux dispositifs est amorcé par la ferme ture du seul interrupteur 167.
Les différentes parties extérieures mobiles du dis positif de dressage sont réunies par des fermetures 172 analogues à des soufflets qui empêchent les matières abrasives de tomber sur les surfaces de travail. Ces fermetures permettent aussi d'utiliser tout l'intérieur du corps du dispositif de dressage pour servir comme une partie du circuit de retour du fluide qui, dans le schéma de la fig. 17, est re présenté par la conduite 162.
Si on le désire, on peut inverser le fonctionne ment du dispositif de dressage, de façon qu'il s'effec tue pendant le déplacement du cylindre vers la droite, au lieu que ce soit vers la gauche (sur les fig. 11 et 17). Ceci peut se faire en inversant les liaisons hydrauliques du tiroir 161 avec le cylindre et en arrangeant le tiroir 155 de façon qu'il soit poussé par le cylindre lorsque ce dernier va vers sa position extrême de gauche (sur les fig. 11 et 17) et en revient. L'ouverture d'échappement 131 est également disposée autrement.
Lorsque les diamètres des meules W ont dimi nué par l'action des pistons 68, des rochets 67 et 71 et des vis 54 et par l'action concomitante des dispositifs de dressage, la vitesse périphérique de la meule est maintenue approximativement constante à l'aide des dispositifs des fig. 18 et 19, lesquels comportent un rhéostat 173 monté dans un carter 174 porté par le chariot vertical supérieur 53. Sur l'arbre tournant 175 du rhéostat est monté un sec teur denté 176 engrenant avec une crémaillère 177 d'une barre 178. Cette barre coulisse dans le carter 174, dans le sens de sa longueur, parallèlement à la vis 54 d'avance de la meule et elle est reliée par un raccord 179 au carter du moteur supérieur 47.
En conséquence, à mesure que le diamètre de la meule diminue, le rhéostat tourne dans un sens suivant le quel sa résistance diminue, ce qui, à l'aide de moyens appropriés, augmente la vitesse des moteurs des meules. Lorsque les meules sont réduites à un diamètre minimum déterminé et, par suite ne sont plus utilisables, le secteur 176 vient toucher la tige 181 d'un interrupteur 182 de fin de course monté dans la console, en fermant les contacts de l'inter rupteur. Ce dernier est monté en série dans un cir cuit électrique contenant un dispositif de signalisa tion sonore ou optique (non représenté), indiquant à l'opérateur de la machine que la meule est usée.