Montre étanche L'objet de la présente invention est une montre étanche, dont la couronne de remon toir présente une cavité sur le fond de laquelle un canon taraudé fait saillie, une bague de verrouillage étant maintenue à l'intérieur de ladite cavité et enserrant le tube du boîtier de la montre de manière à rester immobile avec ledit tube pendant le remontage et pen dant la mise à l'heure de la montre, l'axe de cette bague de verrouillage coïncidant avec celui du tube, des moyens élastiques compris à l'intérieur de ladite cavité sollicitant axiale- ment ladite bague de verrouillage vers l'exté rieur de cette cavité.
La montre selon l'invention est caractéri sée en ce que ladite bague de verrouillage présente, à son extrémité tournée vers l'ouver ture de ladite cavité, une portion dont la sur face extérieure a la forme d'une zone sphéri que, cette portion étant disposée de manière que son diamètre aille en décroissant de l'in térieur vers l'extérieur de ladite cavité, lesdits moyens élastiques agissant sur la bague de verrouillage de manière à en maintenir la portion susdite en contact avec une portion d'une bague d'étanchéité, délimitée par une surface également en forme de zone sphérique, les sphères définies par ces deux zones ayant des rayons approximativement égaux et les centres de ces sphères coïncidant approxima tivement l'un avec l'autre sur l'axe dudit tube, lorsque la couronne est en place,
afin que les- dites portions soient en contact au moins sui vant une ligne fermée, quelle que soit la posi tion angulaire et axiale de la couronne par rapport au tube, et que ladite bague d'étan chéité forme un joint étanche avec la couronne à l'ouverture de ladite cavité, de manière à empêcher l'eau d'entrer dans cette cavité, même si la direction de l'axe de l'une des deux dites bagues varie légèrement en fonction de la position de la couronne autour du tube.
Quatre formes d'exécution de la montre faisant l'objet de l'invention sont représentées, à titre d'exemple, au dessin annexé dans le quel seuls la couronne de remontoir, le tube de la boîte et la tige de remontoir sont repré sentés.
Les fig. 1 à 4 représentent chacune en coupe axiale une de ces formes d'exécution. Les mêmes signes de référence dans les différentes figures désignent les mêmes or ganes.
Dans les quatre formes d'exécution, la couronne de remontoir 10 présente une cavité 11 dans le fond de laquelle un canon taraudé 12 fait saillie. Ce canon, coaxial à la couronne, est vissé sur la tige de remontoir 13 de la montre.
Dans la première forme d'exécution repré sentée à la fig. 1, une bague de verrouillage 31 est maintenue à l'intérieur de la cavité 11 par une rondelle de fixation 32 sertie en 33 à la base de la couronne et agencée de ma nière à fermer presque complètement l'espace annulaire constitué par la cavité 11 et com pris entre la paroi intérieure de la couronne et le canon 12, lorsque la couronne est en place sur la montre.
La bague de verrouillage 31 est percée d'un trou cylindrique alésé de telle manière que cette bague enserre le tube 24 à frotte ment gras. Les conditions de frottement sont telles que, d'une part, la bague de verrouil lage reste immobile avec le tube 24 pendant une rotation quelconque de la couronne lors d'un remontage ou d'une mise à l'heure des aiguilles de la montre et, d'autre part, elles permettent un déplacement axial de la couronne lors d'un passage de la couronne de la posi tion de mise à l'heure à celle de remontage ou vice versa.
La surface extérieure de la partie infé rieure 34 de la bague 31 a la forme d'une zone sphérique, le centre de la sphère définie par cette zone étant situé approximativement sur l'axe du tube 24 lorsque la couronne est en place. En outre, ce centre se trouve au voi sinage de la base du canon 12.
Une virole-ressort 18, disposée entre le fond de la cavité 11 et la bague 31 sollicite axialement cette bague 31 vers l'extérieur de la couronne et en fait appuyer sa partie 34 contre une bague d'étanchéité 35 qui présente une portion de surface 36, concave, également en forme de zone sphérique. La sphère défi nie par cette zone 36 a sensiblement le même rayon que celui de la sphère définie par la zone 34 et les centres des deux sphères coïn cident approximativement. La bague d'étan chéité 35 est reçue dans un logement 37 creusé dans la rondelle 32 afin de ne pas trop aug menter la hauteur totale de la couronne.
Les bagues 31 et 35 étant en contact le long d'une surface sphérique et étant appuyées constamment contre la rondelle 32 par le res sort 18, elles constituent une fermeture étan che de la couronne.
Selon les matériaux choisis pour ces dif férents éléments, il peut être indiqué d'inter caler, comme le montre la fig. 1, une pre- mière virole 38 entre le ressort 18 et la bague 31 et une seconde virole 39 entre le ressort 18 et le fond de la cavité 11.
Ces deux viroles, de préférence en acier trempé, sont destinées à éviter que le ressort n'use trop rapidement la bague 31 ou le fond de la cavité 11.
Les surfaces sphériques 34 et 36 sont des tinées non seulement à constituer une ferme ture étanche de la couronne dans le cas où l'axe de celle-ci coïncide exactement avec celui du tube 24 lorsqu'elle est en place, mais aussi dans le cas où ces deux axes font un léger angle entre eux.
Enfin, même si le canon 12 n'est pas exactement coaxial à la couronne, la bague d'étanchéité 35 compensera ce léger mal rond en se déplaçant latéralement dans le fond du logement 37.
En exerçant un mouvement de rotation sur la couronne dans un sens ou dans l'autre, les bagues 31 et 35 restent fixes avec le tube et le frottement a lieu le long des surfaces planes en contact, délimitant la bague 35 et la ron delle 32. A l'autre extrémité de la bague 31, le frottement peut avoir lieu en plusieurs en droits, par exemple entre la virole 38 et la bague 31 ou bien entre le ressort 18 et l'une ou l'autre des viroles 38, 39 ou encore entre la virole 39 et le fond de la cavité 11, selon la façon dont ces différentes surfaces sont usinées.
Dans tous les cas, le frottement de rota tion ne se produit jamais sur une surface cy lindrique dont l'axe coïncide avec celui de la couronne. Il s'ensuit que l'usure due à ces frot tements peut être compensée automatiquement par la pression du ressort 18 qui assurera tou jours la fermeture étanche de la couronne en en comprimant axialement les éléments qui assurent l'étanchéité.
La seule différence entre cette première forme d'exécution et la seconde représentée à la fig. 2 consiste dans le fait que, dans cette seconde forme d'exécution, c'est la rondelle sertie 40 elle-même qui constitue la bague d'étanchéité. Elle présente en effet une sur- face 41 en forme de zone sphérique, analogue à la surface 36 de la fig. 1.
La fermeture étanche est assurée dans cette couronne par le contact entre la bague 31 et la rondelle 40 d'une manière analogue à celle décrite à propos de la première forme d'exécution. Dans ce cas toutefois, le frotte ment a lieu entre les deux surfaces sphériques 34 et 41. L'usure de ces surfaces qui s'ensuit est cependant compensée par la pression du ressort 18 appuyant constamment la bague 31 contre la rondelle 40.
Dans cette seconde forme d'exécution, une seule virole 38 est placée entre le ressort 18 et la bague 31.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 3, la bague de verrouillage 42 présente deux portions de surface 43 et 44 en forme de zones sphériques. La première de ces zones, 43, est en contact de la manière déjà décrite à la fig. 2 avec la surface 41 de la rondelle sertie 40, formant bague d'étanchéité.
La seconde de ces portions, 44, dont le centre est approximativement sur l'axe du tube, au voisinage de l'extrémité du canon 12, est en contact avec une portion de surface 45, concave, également en forme de zone sphéri que, de mêmes dimension et disposition que la surface 44 que présente une bague de fer meture 46. Le ressort 18 prenant appui direc tement sur le fond de la cavité 11, exerce une pression axiale sur cette bague de fermeture 46 et, par l'intermédiaire de celle-ci, sur la bague de verrouillage 42 qui assure l'étan chéité de la couronne d'une manière analogue à celle décrite à la fig. 2.
Dans ces trois premières formes d'exécu tion, les portions de surface en forme de zones sphériques considérées, particulièrement les portions convexes, étaient des zones d'un même hémisphère, c'est-à-dire des zones défi nies par deux plans situés d'un même côté du plan diamétral de la sphère, qui leur est pa rallèle.
Dans la quatrième forme d'exécution, la zone sphérique convexe de la bague de ver rouillage est définie par deux plans situés de part et d'autre du plan diamétral de la sphère, qui leur est' parallèle.
La bague de verrouillage 47 présentant cette portion de surface 48 pourrait être sortie par exemple d'une bille, dans laquelle on au rait simplement percé un trou cylindrique dia métral.
A part cette forme particulière de la ba gue de verrouillage, la couronne selon cette quatrième forme d'exécution est semblable à celle de la fig. 3 et elle fonctionne d'une ma nière identique.
Il n'est évidemment pas nécessaire que les zones sphériques des bagues de verrouillage et d'étanchéité des formes d'exécution décrites appartiennent à des sphères ayant rigoureuse ment le même diamètre. Il suffit que ces deux bagues soient toujours en contact le long d'une ligne fermée, en vue d'assurer l'étanchéité de la couronne, même si les axes de la tige 13 et du tube 24 forment un léger angle entre eux.
Un avantage des couronnes décrites réside dans le fait que l'étanchéité est assurée dans chaque cas à l'entrée de la cavité de la cou ronne, de sorte que l'eau ne peut même pas pénétrer dans cette cavité où elle pourrait faire rouiller l'une ou l'autre des bagues décrites. Ce dernier avantage est encore réalisé dans la position de mise à l'heure de la couronne.