Dispositif de sécurité pour projectile girant. La présente invention a pour objet un dis positif de sécurité pour projectile girant, com prenant un mouvement d'horlogerie dont l'or gane moteur est constitué par une masse pi votée excentriquement par rapport à l'axe de la fusée et portant un secteur denté destiné à entraîner en mouvement une roue d'échappe ment dont la rotation est freinée par un ba lancier, cette masse étant mise en marche après le départ du coup sous l'action de la force centrifuge et empêchant le déplacement prématuré, vers sa position active,
d'au moins une partie de l'amorçage du projectile mon tée sur une partie mobile, cette masse mainte nant ladite partie de l'amorçage éloignée de sa. position active et de la. charge principale en position de repos du dispositif et à partir (ii départ du coup, pendant une durée dét:er- itiiiiée par la marche du mouvement d'horlo- uerie.
Ce dispositif de sécurité pour projectile girant est. caractérisé en ce due le centre de gravité de la masse est situé dans une partie telle de cette masse que tant que l'accéléra <B>1</B> ion angulaire positive se fait -sentir sur le projectile, la masse est. immobilisée dans sa position de repos malgré l'action de la force centrifuge agissant sur elle.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'objet de l'invention. .
La fig. 1 est une coupe axiale de la pre mière forme d'exécution; elle représente un dispositif de sécurité de détonateur compre- nant un mouvement d'horlogerie, les organes étant représentés en position de repos.
La fig. 2 est une coupe selon II-II de la fig. 1.
La fig. 3 est. une coupe selon III-III de la fig. 1.
La fig. 4 est une coupe semblable à la fig. 2, montrant les organes en position active. La fig. 5 montre, en élévation et en coupe, la deuxième forme d'exécution appliquée à une fusée de petit. calibre avec dispositif d'autodestruction.
La fig. 6 est une coupe transversale sui vant. la ligne VI-VI de la fig. 5.
La- fig. 7 est une coupe transversale sui vant la. ligne VII-VII de la fig. 5.
Le dispositif représenté aux fig. 1 à 4 est applicable d'une manière générale à tous les projectiles girants de gros et de moyen cali bre. Comme on le voit, le mouvement d'horlo gerie comprend un balancier 30 pivotant sur un axe coïncidant. avec celui de la fusée. Le balancier est en prise avec une roue d'échap pement 31 solidaire d'un pignon 32 qui en- ,rène avec une roue 33. Cette dernière est solidaire d'un pignon 34 en prise avec la den ture 35 de l'organe moteur du mouvement d'horlogerie, organe constitué par une masse 36 pivotée excentriquement. en 36a par rap port à l'axe de la fusée.
Cette masse 36 est retenue en position de repos du dispositif, représentée à la fig. \' par une butée fixe 44 et par un verrou centrifuge 37 soumis à l'ac tion d'un ressort 38. Par la forme qu'on donne à la masse 36 et grâce aux deux charges de plomb p qu'elle contient. ainsi qu'au per çage T qu'elle présente, le centre de gravité C de la. masse 36 est situé dans la partie de cette masse constituée par le demi-cylindre C avant, en projection, pour diamètre de base, la droite joignant l'axe de rotation du projec tile à l'axe de pivotement 36a de la masse 36, et qui, par rapport à cette droite, se trouve placé du côté vers lequel l'organe moteur 36 se déplace à partir de sa position de repos sous l'effet de la force centrifuge.
La masse 36 ne peut pas se déplacer angulaireinent par rapport au projectile pendant la période d'accélération angulaire positive chi projectile, car la résultante des forces centrifuge et d'inertie agissant sur la masse 36 a une direc tion passant à droite (fig. 2) de l'axe 36a et tend à maintenir cette masse dans sa position de repos.
La partie mobile de sécurité de détonateur est constituée par tin levier à deux bras 39 pivoté dans sa partie médiane sur un axe 40. Ce levier présente à l'extrémité d'un de ses bras un perçage dans lequel est logée la partie sensible 7 de l'amorçage. La distance entre l'axe 40 et l'axe de la fusée est égale à. celle entre l'axe 40 et l'axe du perçage contenant la partie sensible 7.
Le centre de gravité du levier 39 est situé en dehors de son axe de pivotement, du côté opposé à, la partie sensi ble 7, de sorte qu'il tend tout naturellement., sous l'action de la force centrifuge, à se pla cer dans la position représentée à la fig. 4, la partie sensible 7 se trouvant alois en posi tion active, c'est-à-dire qu'elle établit la com munication entre l'amorce et la charge prin cipale. Le levier 39 est solidaire d'un segment (le disque 41 présentant une échancrure 42 dans laquelle pénètre, dans la position repré sentée à la fig. 2, uni épaulement circulaire de la masse 36 ayant son centre sur l'axe de rotation 36a.
Dans la. position représentée à la fig. 2, la i partie sensible 7 se trouve entre deux platines du mouvement et aucune communication n'est possible avec la charge principale du projec tile. L'épaulement. eireulaire de la masse 36 entourant son axe de rotation présente, sur ; sa moitié opposée au corps de la masse 36, une partie 43 découpée permettant au seg ment 41 de pivoter autour de l'axe 40 lorsque la masse s'est. déplacée, après le départ du coup, jusque dans la position représentée à la fig. 4, dans laquelle elle vient s'appuyer con tre la butée fixe 44.
Une butée 45 est. prévue pour le levier 39, lorsqu'il se trouve dans sa, position active (fig. 4), dans laquelle il est verrouillé par un verrou centrifuge 46.
Dans la. forme d'exécution représentée, l'excentration du centre de gravité du levier 39 par rapport à son axe de pivotement est produite par une masse 47, par exemple en plomb, disposée dans un évidement de son bras opposé à celui portant la partie sensi ble 7.
Le fonctionnement de cette forme d'exécu tion est le suivant.: Au départ du coup, toutes les parties se trouvent d'ans la position représentée à la Tir. 2.
Sous l'action de la force centrifuge, le ver rou 37 se plaque contre la paroi du boîtier 48, contre l'action de son ressort<B>38</B> et envi ron dès la fin de la période d'accélération angulaire positive du projectile, le mouvement de rotation de la. masse 36, provoqué par la force centrifuge, met en marelle l'échappe ment par l'intermédiaire du train (le rouages décrit (fig. 3) qui ralentit son mouvement jusqu'à, ce qu'elle s'appuie contre la butée 44. A ce moment,
l'échancrure 42 du segment 41 se trouve en face de la découpure 43, et le levier 39 est libéré. Sous l'action de la force centrifuge, il prend sa position représentée à la fig. 4, la partie sensible 7 se trouvant en position active.
Comme le déplacement de la partie sen sible 7 dans sa, position active ne peut se faire qu'après un temps déterminé après le départ du coup, on obtient ainsi, en plus de la sécurité de bouche, une sécurité de trajec toire sur une distance définie devant la. bou che à feu. Sur ce tronçon de trajectoire, l'obus ne petit donc pas être mis à feu par la fusée.
Pour les fusées de petit calibre, dans les quelles on ne pourrait pas loger un dispositif tel que celui représenté aux fig. 1 à 4-, en rai- 1#on de son encombrement, on a, prévu une forme d'exécution simplifiée présentant les mêmes garanties en ce qui concerne les sécu rités, mais pouvant être un encombrement très réduit..
Comme on le voit sur la. fig. 5, la fusée ±' comprend un percuteur 1 entouré d'un ressort 7a, les dispositifs usuels de sécurité de bouche et de transport et un dispositif d'autodestruc tion.
Le dispositif de sécurité de bouche et de transport est constitué par des verrous eentri- Fuges 20 retenant le percuteur 1 jusqu'au mo ment du départ du coup et ensuite pendant la. période d'accélération positive du projec tile dans la bouche à feu.
Le dispositif d'autodestruction comprend un organe 21 coulissant dans un support 22 et soumis à l'action du ressort. la ainsi qu'à celle de masses centrifuges 23. Ces masses cou lissent clans des guides radiaux de cet organe 21. et s'appuient sous l'action de la. force cen trifuge contre des rampes du support 22.
Comme ce dispositif d'autodestruction ne fait. pas partie de la présente invention, il ne sera pas décrit en détail ici. Il est à noter que ce dispositif d'autodestruction fait. l'objet du brevet. suisse N 22l337.
Entre le percuteur 1 et la charge déto nante 2 avec sa pilule 3 est placé un mouve ment d'horlogerie comprenant une masse 4 pivotant. excentriquement en 5 par rapport à l'axe du percuteur 1 et maintenue dans la position de repos, représentée aux fi- 5 et. 6, par un ressort 6. Cette masse 4 contient la partie sensible 7 de l'amorçage. Dans la posi tion représentée à la fig. 6, on voit que le percuteur ne peut. pas atteindre la partie sen sible 7 disposée dans la. masse 4. La. position du centre de gravité de la. masse est choisie de la même manière que dans la première forme d'exécution.
La masse 4 ne peut se déplacer angulairement sous l'effet de la force centrifuge pendant la période d'accélération angulaire positive du projectile.
La partie sensible 7 doit. provoquer l'ex plosion de la. charge détonante 2 par L'inter médiaire de sa pilule 3 sous l'action du per cuteur lorsqu'elle est. dans sa position active (fig. 7). Cette partie sensible 7 est. disposée à une distance de l'axe 5 égale à. la distance séparant celui-ci de l'axe du percuteur 1. La masse 4, qui constitue à la fois l'organe mo teur dit mouvement d'horlogerie et la. partie mobile porteuse de l'amorçage, présente une denture 8 de centre 5.
Cette denture est en prise avec un pignon 9 dont. l'axe 10 porte, dans sa partie supérieure, une roue d'échappe ment 11 agissant sur un balancier 12 pivo tant sur un axe coïncidant avec celui du per cuteur 1.
Lors du départ du coup, et après la fin de la période d'accélération angulaire positive du projectile, la masse 4 tend à se déplacer sous l'action de la. force centrifuge, contre l'action du ressort 6. La denture 8 entraîne le pignon 9 qui ne peut tourner que dans la mesure où la roue d'échappement 11 en prise avec le balancier 12 le lui permet, ce qui produit. un certain retard dans son déplace ment. Un verrou centrifuge 13 est prévu pour maintenir la pièce 4 dans sa position active lorsqu'elle est atteinte.
Un tel dispositif permet donc d'obtenir, comme le dispositif décrit en regard des fig. 1 à. 4, en plus de la. sécurité de bouche, une sécurité de trajectoire sur une distance dé finie devant la bouche à feu. Sur ce tronçon de trajectoire, l'obus ne petit donc pas être mis à feu par la fusée.
Il est bien entendu qu'au lieu d'un ressort 6, on pourrait en avoir plusieurs et qu'entre le secteur denté de la masse 4 et l'échappe ment on pourrait. prévoir plusieurs rouages pour obtenir une plus grande multiplication.
Il est. à. remarquer que, dans le cas de la seconde forme d'exécution, l'organe de ver rouillage centrifuge 13 pourrait être supprimé. Ainsi, en fin de trajectoire si aucun impact au but ne se produisait et que le dispositif d'autodestruction ne fonctionne pas, la fusée serait de nouveau rendue inactive par le re tour en arrière de l'organe mobile 4, retour provoqué par le ressort 6.
Le dispositif constituant la seconde forme d'exécution petit naturellement être appliqué à. d'autres types de fusées que celui représenté au dessin, mais il se prête tout. particulière ment. à des applications à des fusées de petit calibre, en raison de son encombrement mi nime.
De la description qui précède, on voit que, pour les deux formes d'exécution, le percu teur ne peut pas atteindre l'amorce détona- trice immédiatement. au départ du coup, mais seulement après un certain temps qui dépend du réglage du mouvement d'horlogerie. D'autre part, une inflammation de la partie sensible 7 se produisant accidentellement soit au repos, soit pendant la période de marche du mouvement d'horlogerie, ne peut donc pas provoquer l'explosion de la charge détonante.
D'autre part, dans les deux formes d'exé- eution décrites, le mouvement. d'horlogerie est réversible, c'est-à-dire que ses mobiles dentés et, l'échappement- peuvent. tourner indifférem ment clans les deux sens.