Appareil de projection pour le contrôle des pierres d'horlogerie.
La présente invention a pour objet un appareil de projection pour le contrôle des pierres d'horlogerie permettant de contrôler le profil des trous pratiqués dans les pierres d'horlogerie servant de palier à un axe.
Les projecteurs de profils, qui sont utilisés dans l'industrie pour la vérification des pièces mécaniques, sont construits générale- ment avec une table porte-objet horizontale et l'axe optique perpendiculaire à la table est vertical.
Si l'on place sur la table porte-objet une pierre d'horlogerie transparente, en rubis ou en saphir, de façon que l'axe du trou que l'on désire eontroler soit perpendieulaire a ]'axe optique, donc horizontal, l'observateur ne voit apparaître que le contour extérieur de la pierre à l'exclusion du profil du trou, et de l'olivage en particulier, en raison du fait que les rayons lumineux émanant du condensa teur sont réfléchis par le pourtour de la pierre et ne pénètrent pas à l'intérieur de cette dernière pour éclairer le trou.
La réflexion de la lumière du condensateur par le pourtour de la pièee provient du fait que l'indice de réfraction de la pierre est plus élevé que celui de l'air.
Pour éliminer cet inconvénient, il suffit de plonger a pierre à contrôler dans un liquide transparent dont l'indice de réfrac- tion soit très peu différent de celui de la pierre. Dans ces conditions, la lumière pé- tre dans la pierre et l'image du trou se forme sur l'écran, comme si l'on pratiquait une coupe de la pierre le long de l'un de ses diamètres.
Toutefois, l'axe optique du projecteur au voisinage de la table étant vertical, il faut, si l'on veut contrôler l'olivage du trou d'une pierre, placer cette dernière de champ. La mise en place de la pierre dans cette position est très délicate : car l'épaisseur de la pierre, par rapport à son diamètre, est réduite. D'autre part, il existe des pierres qui présentent un bombé plus ou moins accentué de l'une des faces, ce qui a pour effet de réduire encore la largeur de la partie cylin- drique de la pierre. En outre, la pierre n'est pas stable, car elle ne prend appui que sur une partie cylindrique. Tout. mouvement du liquide la déplace ou provoque sa chute sur l'une ou l'autre de ses faces.
On connaît déjà des projecteurs de profils dont la table porte-objet comporte un dispositif permettant de contrôler les pierres placées horizontalement sur une de leurs faces et dans un bain de liquide approprié. Dans ce dispositif, l'axe optique est dévié par des surfaces réfléchissantes, de façon à traverser horizontalement la pierre et le liquide, done perpendiculairement à l'axe de la pierre qui est vertical. Toutefois, on a constaté que les surfaces réfléchissantes, qui sont placées de part et d'autre de la pierre et constituent les parois mmes du récipient contenant le liquide, sont en contact avee celui-ci et peuvent subir de ce fait une altération de leur argenture suivant la nature du liquide.
La présente invention permet d'éliminer cet inconvénient. Elle concerne un appareil de projection pour le contrôle des pierres d'horlogerie, comprenant, d'une part, un support horizontal sur lequel la pierre en examen repose par une face plane, ce support et ladite pierre étant immergés dans un bain et., d'autre part, des surfaces réfléchissantes déviant l'axe optique de l'appareil pour lui faire traverser la pierre suivant une direction horizontale, perpendiculaire à l'axe de la pierre. Cet appareil est caractérisé par le fait que les surfaces réfléchissantes sont placées hors du récipient contenant le bain, de part et d'autre de ce récipient.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la présente invention.
La fig. 1 est une coupe schématique, en élévation, de l'appareil.
La fig. 2 est une coupe d'un détail de la fig. 1, à échelle agrandie.
La fig. 3 est une vue de profil de l'appareil.
La fig. 4 est une coupe suivant IV--IV de la fig. 2.
La fig. 5 est une vue en plan d'un détail.
La fig. 6 en est une vue de profil.
Les fig. 7 et 8 sont des coupes de ce détail, respectivement suivant, VII¯RTII et VIII-VIII de la fig. 5.
Les fig. 9 et 10 sont deux vues de l'écran sur lequel l'opérateur voit apparaître, au grossissement déterminé par l'objectif du projecteur, l'image de la. coupe de la pierre.
Dans la fig. 9, on voit l'ombre provoquée par la face bombée de la pierre.
L'appareil représenté comprend un bâti 1, un boîtier 2 contenant le dispositif d'éclai- rage a, 11,12, une table porte-objet 4, des objectifs (5a, 5b...) déterminant l'axe optique 0 et qui sont montés sur une tourelle rotative dont l'axe est en 6, des miroirs 7 et 8 qui réfléchissent le faisceau de rayons formant l'image sur un écran 9, sur lequel, au moyen de presses 10a et 10b, on fixe des dessins de référence.
Le flux lumineux provenant d'une am- poule 11 passe à travers un condensateur 1. 2, puis il est dévié par un miroir 13 et traverse ensuite un condensateur 14. L n volant 7. 6, représenté dans la fig. 3, permet de déplacer la-table 4 perpendiculairement à son plan pour la mise au point de l'image de la pièce sur l'écran 9.
Dans les fig. 1 et 2, la pierre à examiner
P est maintenue en place par son propre poids et repose par une face plane sur un support 17. Ce support 17 est placé dans un récipient dont deux parois 18r (et 18b sont en verre, et qui est rempli d'un liquide dont la réfrin- gence est voisine de celle de la pierre P. Le faisceau lumineux qui traverse le condensa- teur 14 est. dévié par un prisme double et fixe 19, puis il atteint un prisme 20, traverse la paroi 18a, la pierre P et la paroi lob, est dévié par un prisme 23. dont il ressort di- rigé suivant l'axe optique 0 du projecteur.
Cette disposition du récipient supprime tout contact du liquide avee les faces réfléchissantes des prismes 20 et 21 et évite une attaque chimique éventuelle de leur argenture.
Les prismes 20 et 21 sont fixés chacun sur un support inclinable 22 dont l'angle est réglé au moyen d'une vis 23 commandée par un poulet de réglage 24 muni d'un repère coopé- rant. avee un écrou fixe 25. Les supports 22 ? pivotent autour de billes 26 (fig. 4) qui sont retenues dans des logements pratiqués dans une plaque de base désignée par 27 du dispositif. Le faisceau lumineux traversant la pierre P peut ainsi tre incliné sur l'horizontale, ce qui permet de réduire les pertes de luminosité dues au bombage de certaines pierres, pertes qui produisent une zone d'ombre S (voir fig. 9). On pourrait ne monter de façon mobile que le prisme 20.
Les fig. 9 et 10 représentent les images de la pierre telles qu'elles apparaissent sur l'écran 9 du projecteur. 28 désigne le contour apparent du profil du trou olive et de la creusure dune pierre, alors que 29 désigne son pourtour. L'image d'une arte 30 du slip- port 17 est désignée par 31. Dans la forme d'exécution représentée, la déviation de 90 de l'axe optique entraîne un renversement semblable de l'image à la suite duquel les lignes horizontales de l'objet deviennent, des verticales.
Les fig. a à 8 représentent de façon plus détaillée le support 1. 7. Un biseau oblique 32 est pratiqué dans ce support. L'arte 30 de ce biseau, limitant la face supérieure hori- zontale 33 du support, sur laquelle repose la pierre, est oblique par rapport à l'arte 34 en contact avec la paroi 18b du récipient.
Cette disposition permet de placer sur le support des pierres Pl, P2, de diamètres dif férents, avec leur bord extérieur appliqué contre la paroi 1 8b, tandis que leur eentre est situé sensiblement sur l'arte 30 de ma- nière que le profil du trou et l'arete 30 apparaissent nets sur l'écran, quel que soit le diamètre de la pierre. En effet, la pierre apparaît sur l'écran comme si ell. était cou- pée et le plan de mise au point de l'objectif 5 passe par le diamètre de la pierre perpendi- culaire à l'axe optique dans sa partie hori- zontale.
Pour que l'arte apparaisse nette sur l'écran l), il. faut qu'elle soit très sen siblement. à la hauteur du plan de mise au point, ee qui s'obtient en faisant varier la position de la pierre le long du biseau oblique 32.