Procédé de conversion des colorants de phtalocyanine en pigments. La présente invention a pour objet un procédé pour transformer des colorants de phtalocy anine ci) pigments.
L'usage d'un grand nombre clé colorants sous forme de pigments est bien connu; toute fois, tous las colorants ne se prêtent pas à un tel usage, car plusieurs d'entre eux, quand ils sont à l'état. brut, possèdent des propriétés tinctoriales extrêmement faibles, à. cause de leurs caractéristiques physiques défavorables.
("es dernières proviennent. d'une granulomé trie trop grossière ou .d'une agglomération des ,particules du colorant. et elles influencent, à leur tour, les propriétés pigmentaires, telles que la vivacité ou la, nuance (le la. couleur et son intensité, ces propriétés rendant ces pig ments tout à. fait impropres à être employés pour l'impression, la, fabrication .de peintures pu d'autres applications. L'expérience a. mon tré que cet. état physique .défavorable ne peut.
être amélioré d'ane manière satisfaisante par Lui simple traitement. physique, tel qu'une désagrégation par broyage.
La littérature mentionne ou propose de nombreux traitements spéciaux pour le con.di- tionnenient physique de certaines formes par ticulières des colorants, en vue d'améliorer leurs propriétés tinctoriales qui, (le prime abord, sont ppuvres. Une méthode générale bien connue pour le traitement des colorants à la cuve est. la mise en pâte avec. de l'acide.
lies spécialistes savent toutefois qu'une cer taine méthode de conditionnement physique peut donner des résultats satisfaisants quand on Papplique à un colorant pigmentaire donné, alors qu'elle n'a que peu ou pas d'effet. .sur un colorant .d'une constitution ou d'un type différent. De plus, les détails opératoires d'un procédé u-(ilisé pour le conditionnement. physique d'un colorant. déterminé fixent sou-, vent. le degré d'amélioration obtenu, que le colorant ait une valeur ou non comme pig ment.
Les colorants de phtalocya.nine ont fait l'objet. d'une étude considérable, en vue d'amé-, liorer leurs propriétés pigmentaires. De nom breux brevets er articles publiés se réfèrent. à un grand nombre de traitements et parmi eux on peut. citer le brevet. des U. S. A. N 27.92704 et le brevet de Grande-Bretagne N <B>503666.</B>
Suivant. ce brevet américain, le colorant est dissous dans un acide sulfurique fort. de 0 à.<B>5</B>" C et ensuite versé dans de l'eau prête à bouillir, pour que le colorant y soit préci pité à. l'état. de pigment. Il est ensuite filtré, désagrégé < dans un milieu alcalin, lavé et séché.
Un. des buts de ce brevet était de suppri mer l'affaiblissement ou blanchiment de la , nuance fondamentale des .colorants, en intro duisant. Tes solutions acides de ces colorants dans de L'eau bouillante.
Suivant le brevet anglais précité, on dis sout le colorant, sous forme d'une pâte aqueuse à -0 % dans de l'acide sulfurique à 7 $ /o, à une température qui ne .dépasse pas 45 C.
La masse refroidie est alors diluée avec une quantité d'eau suffisante pour former un acide sulfurique à. 05 0/0. Après agitation jus- qu'à obtenir une masse visqueuse .de couleur verte, cette masse est. versée dans un excès d'eau pour -précipiter le colorant qui est alors filtré, lavé et séché.
Des traitements connus pour les colorants de phtalocyanine présentent plusieurs incon vénients sérieux. D'une part., les détails opé ratoires sont souvent fastidieux et compliqués, et, d'autre part, ils ne procurent pas toujours les propriétés tinctoriales qu'on recherche.
On a maintenant- découvert qu'il .est possi ble de transformer en pigments les colorant=s de phtalocyanine par un procédé simple et aisé, les pigments ainsi obtenus étant identi ques avec le produit clé départ au point de vue chimique, tout en présentant des proprié tés tinctoriales excellentes et convenant tout. particulièrement comme pigments.
On ne pré tend pas que le procédé, objet .de l'invention, procure des résultats optima, mais il consti tue un perfectionnement. de la technique anté rieure, en ce qu'il améliore notamment les propriétés tinctoriales, et. ceci, -race à un choix judicieux ides conditions \du procédé général qui consiste à dissoudre le colorant dans de l'acide sulfurique fort et à le préci piter à nouveau en versant cette solution dans de l'eau.
Le choix de ces conditions réside noitam- ment ans le fait de précipiter le colorant aux températures les plus basses du traite ment et. à chauffer .ensuite le colorant, par exemple dans ee milieu di=lué, jusqu'à. des températures plus élevées. La précipitation du colorant petit avoir lieu en présence d'un agent. mouillant approprié.
Confo=rmément à l'invention, on dissout complètement. le colorant dans un acide sulfu rique fort, on verse la. solution ainsi obtenue dans une quantité d'éau froide suffisante pour précipiter le colorant. et pour former une solution aqueuse d'acide sulfurique avant une concentration inférieure à 40 0/0, tout en maintenant une température inférieure à 30 C ,pendant la précipitation et la dilution, on chauffe le colorant. précipité, dans un mi lieu aqueux, ;
jusqu'à une température com prise entre JO C et la température d'ébulli tion de ce milieu, en vite d'obtenir la disper sion du -colorant, et on sépare le colorant transformé en pigment.
Le colorant peut être dissous tans un acide sulfurique fort dont la concentration varie entre celle d'un acide sulfurique aqueux à 75 % en poids et celle < l'un acide sulfurique fumant à. 20 % de SO;
. Le poids de cet acide fort peut être ait moins 5 fois plus grand que celui du colorant. traité et, de préférence, de 8 à 11. fois plus grand. Pour certains cdlo- rants @de phtalocyanine, dont la solubilité dans l'acide sulfurique est faible (voir exemple 4), le poids de l'acide peut être environ 20 fois plus grand que celui du colorant.
Cette dimolut.ion dans l'acide demande Lui temps assez long, -par exemple une heure avec agitation, pour que l'on obtienne une disso lution complète.
La. solution acide est diluée en la versant dans de l'eau froide, en quantité suffisante pour que l'on obtienne la. précipitation du co lorant, et .suffisante pour que la. concentra tion de l'acide dihié soit inférieure a, 40 11/o en poids.
La température clé la masse diluée ne doit pas dépasser 30 C et elle est, de préférence, bien inférieure, et. voisine ou inférieure à 0 C, ce qu'on petit réaliser en employant un mélange de ;lace et. d'eau pour diluer la solution acide.
On petit aussi introduire dans cette eau un agent mouillant., à raison, par exemple, de <B>21</B> à 10 ,parties en poids de cet agent pour 100 -parties en poids du colorant.
Parmi les agents mouillants convenables, on peut citer l'essence de rou=e d'Andrinople, les sels sodi- ques .des esters de l'acide sulfosuceinique (tels que l'este=r dioetylique) et l'a.lcool octylique. On préfère généralement l'essence de rouge d'Andrinople,
parce qu'elle est économique et donne de=s résultats très satisfaisants. Ces agents mouillants améliorent la. nuance et les propriétés tinctoriales des colorants, et cela., que le colorant. précipité soit chauffé ulté- rieurement dans ,la solution acide dihzée où il a été précipité, ou dans de l'eau après sa sé- pa.ration, par Filtration, d'avec cette solution acide diluée, et. lavage jusqu'à ce qu'il soit exempt d'acide.
Le colorant précipité est, de préférence chauffé dans une quantité d'eau suffisante pour qu'il soit mis en suspension par une agitation libre, jusqu'à ait moins 50 C et, de préférence, jusqu'à ébullition. L'exprès Sion colorant précipité , utilisée en ce qui concerne cette -,péra.tion de chauffage, impli que la présenec ou l'absence d'une partie ou de la totalité de l'acide dilué.
<I>Exemple 1:</I> 10 parties en poids de phtalocy avine de cuivre (voir Journal of the Chemical So- eiety , l.93.1-, pages 1027 à 1.031) et 100 pal-- tics en .poids d'acide sulfurique à 98 % sont mélangées à la température ambiante et agi tées pendant une heure. On constate un accroissement de température.
On .ajoute alors lentement la solution acide à une masse bien agitée et qui contient environ
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parties <SEP> en <SEP> poids
<tb> glace <SEP> 100
<tb> eau <SEP> 100
<tb> essence <SEP> de <SEP> rouge <SEP> d'Andrinople <SEP> 0,6 On peut, outre les 100 parties de glace susmentionnées, ajouter encore environ 300 parties de glace, la quantité dépendant de différents facteurs, tels que de la.
granu lo- métrie du colorant, etc., le but étant de main tenir, grâce à la glace, une température plus ou moins constante pendant la .dilution, ce qui est particulièrement désiré si l'on veut. pou voir reproduire plusieurs fois le même traite ment. Vers la fin de ;l'opération, on abaissera la température jusque vers - 5 à -10 C.
La bouillie agit e est, alors chauffée jus- qu'à, sa température d'ébullition et on la fait bouillir pendant environ 10 minutes. Le colo rant, qui est alors transformé en pigment con venable, est filtré; lavé jusqu'à ce qu'il soit exempt d'acide et séché. Le séchage se fait, de préférence, vers 60-70 C, uniquement pour assurer l'uniformité du produit, en cas de traitements répétés.
Le produit a des :propriétés pigmentaires excellentes, sa nuance est très pure, son pou voir tinctorial est, remarquable et sa teinte est plus foncée que celle :des pigments obtenLts en versant une olution acide du colorant dans de l'eau bouillante. <I>Exemple</I> ?: On traite 10 parties de monochlorophta.lo- eyanine de :cuivre (voir brevet des U. S. A.
N 2129013) comme dans l'exemple<B>1,</B> et on obtient un produit ayant des propriétés ana logues et dont la teinte est également plus foncée que celle du produit obtenu en versant la solution acide du colorant .dans de l'eau bouillante.
<I>Exemple 3:</I> On recommence le traitement selon l'exem ple 1., avec cette :différence que l'essence de rouge d'Andrinople est remplacée par du sel sodique de l'ester dioctylique de l'acide sulfo- sueeinique. Quand la dilution par l'eau et la f-lace est. terminée, on procède à une filtra tion. Le gâteau recueilli sur le filtre est désa grégé dans 500 -parties d'eau et on le fait bouillir pendant 10 minutes. Le produit est alors récupéré comme dans l'exemple 1.
<I>Exemple 1:</I> 10 parties d'une phtalocyanine de cuivre fortement. chlorée, ,contenant de 1.4 à 16 ato mes de chlore par molécule (voir brevet des U. S. A. N 219:5981) et 200 parties en poids d'acide sulfurique à 98 %, sont mélangées à la température ambiante et agitées pendant une heure. Il se produit une :légère élévation de température.
On procède ensuite à la dilution et au traitement ultérieur comme dans l'exemple 1, avec cette différence qu'au lieu de 300 parties de glace, on en utilise environ 600 parties, pour maintenir la température au voisinage de 0 C.
Le colorant ainsi transformé en pigment se distingue par sa teinte et son intensité de couleur, alors que sa nuance est plus foncée et plus éclatante que celle des pigments usuels de cette composition.
Exemple <I>5:</I> 1-0 parties d'une phtaloey anine brute et exempte de métal (voir brevet des LT. S. A. N <B>2116602)</B> sont, traitées de la manière indi quée dans ,l'exemple 1. Le colorant ainsi trans formé en pigment. est remarquable en ce qui concerne sa teinte foncée, l'éclat .de sa nuance, sa. vivacité et son pouvoir tinctorial élevé.
<I>Exemple 6:</I> On procède comme dans l'exemple 1, mais sans agent mouillant. Dans ce cas, les pro priétés tinctoriales sont inférieures à celles obtenues selon l'exemple 1, mais bien supé rieures à celles qu'on obtient selon des pro cédés antérieurs dans lesquels on verse la. solu tion acide du colorant dans de l'eau bouil lante.