Dispositif pare-choc pour palier d'horlogerie. Pour qu'un dispositif pare-choc du genre de ceux qui sont employés en horlogerie pour permettre à l'axe d'un mobile, du balancier par exemple, de s'appuyer momentanément par sa tige contre le massif du palier puis de reprendre exactement sa place lorsque l'effet du choc qui a provoqué ce déplacement a cessé, soit parfait, il est nécessaire que la pierre percée, dans laquelle tourne le pivot du mobile, reste parallèle à elle-même dans des déplacements. Elle ne doit exécuter que des mouvements de translation.
Tout renver sement de cette pierre est un danger pour le piv-+ du mobile.
L'objet de l'invention est un dispositif pare-choc pour palier d'horlogerie, caractérisé par une pierre percée posée librement sur le fond d'une cavité du corps de palier et cen trée par un évidement tronconique pratiqué dans une pièce suspendue qui prend appui sur le bord d'une partie de la paroi de la ca vité, sur la surface intérieure de laquelle elle est centrée et maintenue en place mar un organe élastique agissant par l'intermédiaire d'un contre-pivot.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, trois formes d'exécution d'un dis positif selon l'invention.
Toutes ces figures sont des coupes par un plan passant par l'axe du mobile à protéger. En se référant à la fig. 1, 10 désigne la planche de coq. Elle comporte, comme d'ordi naire, une forure concentrique à l'axe du mobile, dans le cas particulier le balancier, forure dans laquelle est introduit un corps de palier 11 qui s'appuie sur la planche de coq et sert au maintien de la raquette 12.
Ce corps de palier est creusé d'une cavité 13, dont le fond est percé pour laisser la tige 14 du balancier. Le pivot 15 est logé dans une pierre percée 16, de forme et de grandeur habituelles, dont le trou est olivé.
L'arête supérieure du manteau de cette pierre percée est en contact avec les parois d'un évidement tronconique 17 prévu à l'in térieur d'une pièce suspendue 18, en métal prenant appui concentriquement sur une arête circulaire de la surface intérieure de la cavité 13. Dans cette pièce suspendue 18 est logé le contre-pivot 19. Cette pierre est également de forme et de grandeur habituelles.
Un disque élastique 20, serti dans la par tie. supérieure du corps de palier, appuie sur le contre-pivot 19 et maintient par son inter médiaire la pièce suspendue 18 en place. La partie de la surface extérieure de cette pièce, par laquelle elle prend appui sur le corps de palier, est une zone sphérique. Cette pièce 18 prend appui sur l'angle d'une battue 22, pré vue tout autour de la cavité 13.
Lorsqu'un choc se fait sentir sur la montre à laquelle le dispositif est appliqué, le pivot 15 entraîne la pierre percée 16, qui exécute alors un mou vement de translation jusqu'à ce que la tige 14 touche le bord du trou par lequel elle pénètre à l'intérieur du corps de palier.
En ce faisant, elle déplace la pièce suspendue 18 à l'encontre de l'effet du disque élastique 20 qui, lorsque l'effet du choc a été absorbé, ramène le tout en place. Il n'y a donc, dans ce pare-choc, aucune possibilité de tordre le pivot 15 du mobile, car le déplacement de ce pivot est si minime que l'angle duquel se dé place l'axe du mobile n'est que d'une fraction de degré.
Les pierres employées ici sont de forme et grandeur couramment employées dans l'horlogerie. Elles n'offrent donc aucune dif ficulté de fabrication. Malgré cela, il est pos sible d'obtenir avec leur emploi un dispositif dont les parties en contact ne se touchent que sur des lignes, si bien que le frottement et les dangers d'adhérence du fait de la décom position du lubrifiant sont réduits à un mi nimum.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 2, on retrouve toutes les pièces et or ganes qui ont été nommés en regard de la fig..l. Ils sont désignés par les mêmes chif fres. La pièce suspendue 18 est, comme celle de la figure précédente, un corps de révolu tion; son manteau extérieur est, dans sa plus grande partie, tronconique. Vers sa grande base; il comporte- un rebord 21, par 1e moyen duquel cette pièce suspendue repose sur l'angle de la battue 22 qui entoure la cavité 13 du corps de palier.
Le centrage de la pièce suspendue 18, sous l'effet du disque élasti que 20, se fait par la coopération de la partie tronconique de son manteau extérieur et de l'arête formée par une piqûre pratiquée dans le fond de la battue 22. Ce dispositif fonc tionne comme celui de la figure précédente.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 3, la forme de la. pièce suspendue 18 diffère de celle de l'exemple précédent. Elle est également un corps de révolution. Son extérieur est en majeure partie cylindrique et terminé vers le haut par un rebord de plus grand diamètre au profil arrondi. C'est au moyen de cet arrondi 23, qui coopère avec une arête 24 du corps de palier, que cette pièce suspendue 18 revient en place sous l'action du disque élastique 20 après qu'elle a été sortie de son ajustage sous l'effet d'un choc latéral.
Dans toutes les formes d'exécution dé crites, le contre-pivot 19 est ajusté libre ment dans la pièce suspendue. Lors d'un choc axial, cette pierre peut donc être soulevée et revient en place sous la pression du disque élastique 20. On pourrait cependant aussi chasser ce contre-pivot .à force dans la pièce suspendue. Cette dernière suivrait alors le mouvement du contre-pivot lors du déplace ment axial du pivot.