La présente invention a pour objet une fermeture à glissière à crampons en matière plastique, un procédé de fabrication de cette fermeture et mi dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Suivant l'invention, on fait ces crampons en deux parties que l'on assemble ensuite, en pinçant entre elles le bord du ruban pour fixer le crampon à ce dernier. Ainsi, le tissu du ruban n'est plus affaibli par l'exposition à des températures élevées comme dans le procédé de fixation par coulée des crampons à même les rubans, ni raidi et souillé comme dans le procédé de fixation par collage des crampons sur les rubans. De plus, les précautions et complications qu'exigent ces procédés pour pallier leurs inconvénients deviennent inutiles et la fabrication des fermetures s'en trouve notablement simplifiée.
L'assemblage des parties des crampons en matière plastique s'opère de préférence en soudant ces parties l'une à l'autre au moyen d'un solvant ou adhésif approprié, tandis que le ruban est pincé, en dehors de la soudure, entre des mâchoires formées sur l'une et l'autre partie, respectivement. Mais on peut aussi assembler autrement les parties de crampons, par exemple les river, les emboîter, etc. si leur forme s'y prête.
Pour souder ensemble les parties de crampons, on doit les maintenir exactement en regard l'une de l'autre, et les rapprocher sous une pression convenable. I1 est avantageux d'utiliser à cet effet un dispositif comprenant deux coquilles rapprochables, dans lesquelles sont ménagés des alvéoles pour les parties de cra, mpons à sonder, et entre lesquelles puisse être placé le ruban à garnir de crampons. Ces coquilles peuvent être celles du moule même, dans lequel les parties de crampons sont préalablement coulées par injection de la matière plastique, ce qui évite l'emploi de dispositifs séparés pour la coulée et pour l'assemblage des parties de crampons, tout en simplifiant les opérations.
Après la coulée, les moitiés du moule sont séparées, le ruban est mis en place, et les parties de crampons, enduites de solvant ou d'adhésif, sont soudées ensemble par rapprochement des coquilles du moule. Bien entendu, si les parties de crampons sont fabriquées autrement que par coulée, par exemple moulées à la presse ou estampées, on emploiera pour les assembler un autre dispositif approprié.
Les crampons en deux parties se prêtent à être fixés sur des rubans, à bord plat ou La bourrelet; leurs mâchoires destinées à pincer le ruban sont conformées de façon correspon- dante au type de ruban et garnies éventuellement d'aspérités assurant une bonne prise sur le ruban.
Les dessins annexés représentent, à titre d'exemples, quelques formes d'exécution de fermetures à glis, sière suivant l'invention et un dispositif pour leur fabrication.
Les fig. 1 à 6 se-rapportent à une forme de crampons;
les fig. 7 à 14, 15 à 20 et 21 à 31, respectivement, montrent des variante, et
les fig. 32 à 36 représentent, schématiquement, le dispositif de fabrication.
Le crampon représenté sur les fig. 1 à 4 est fait de deux parties symétriques 1 et 2 qui sont soudées ensemble au milieu du crampon suivant la ligne 3. Chaque partie 1, 2 comporte pour l'agrafage une dent 4 et un creux 5, et pour la fixation du crampon au ruban 6 une mâchoire 7 garnie d'une ou deux pointes 8 et, avantageusement, d'un quadrillage 9 qui ancre solidement le crampon au bord lisse du ruban lorsque celui-ci est serré entre les mâchoires 7, lors de l'assemblage des parties 1, 2. La fig. 5 montre un crampon à mâchoires 7a en forme de crochets, pour la fixation sur un ruban à bourrelet.
On voit d'après les fig. 4 et 6, cette dernière rbepré- sentant un tronçon de fermeture à glissière agrafée, que les crampons décrits assurent un double agrafage, avantageux au point de vue de la solidité de la fermeture et permettent à celle-ci de se fermer même si une dent d'un ou plusieurs crampons vient à manquer.
Dans la variante représentée sur les fig. 7 à 12, les parties 1 et 2 du crampon sont disymétriques, l'une comportant une dent 4 et l'autre un creux 5, de sorte que le crampon obtenu en soudant ensemble des parties suivant la ligne médiane 3 présente sur la même face une dent et un creux côte-à-côte. Les autres chiffres de référence ont la même signification que sur les figures précédentes.
La fig. 13 représente un crampon pour ruban à bourrelet et la fig. 14 un tronçon de fermeture à glissière agrafée.
Une autre variante encore est montrée sur les fig. 15 à 18. Ici, les parties 1 et 2 de crampons présentent chacune une moitié de dent 4a et une moitié de creux Sa dont la réunion, lorsque les parties 1 et 2 sont soudées ensemble suivant la ligne médiane 3 du crampon, forme sur une face de ce dernier la dent 4 et sur la face opposée le creux 5.
En fait. le creux 5 est un trou traversant le crampon, mais il pourrait évidemment aussi être borgne. Les crampons ainsi obtenus s agrafent comme on le voit sur la fig. 20 qui montre un tronçon de fermeture à glissière agrafée, la fig. 19 représentant un crampon pour ruban à bourrelet.
Les crampons décrits jusqu', à présent, ayant chacun au moins une dent et un creux, peuvent être montés indifféremment à droite ou à gauche dans la chaîne de crampons de la fermeture à glissière. On peut aussi, comme c'est représenté sur les fig. 21 à 28, faire des crampons complémentaires mâles et femelles destinés -à être montés les uns d'un côté de la chaîne et les autres du côté opposé.
Les deux parties la, 2a du crampon mâle (fig. 21 à 24) comportent sur chaque face une moitié de dent 4b, 4c, tandis que les deux parties lb, 2b du crampon femelle (fig. 25 à 28) présentent chacune une encoche en demilune 5b. Soudées ensemble suivant la ligne médiane 3 du crampon, les parties la, 2a se complètent pour former une dent 4 sur chaque face de crampon mâle. De même, les encoches complémentaires des parties lb, 2 b forment un creux 5 sur chaque face du crampon femelle. Dans la fermeture montée (fig. 31), chaque crampon femelle est agrafé entre deux crampons mâles, et réciproque ment. Les fig. 29 et 30 montrent respectivement un crampon mâle et un crampon femelle pour rubans à bourrelets.
On pourrait évidemment imaginer encore bien d'autres formes de crampons rentrant dans le cadre de l'invention, c'est-à-dire des crampons formés de deux parties. De même, il va de soi que l'assemblage des parties de crampons ne doit pas nécessairement se faire suivant la ligne médiane de ceux-ci, comme on l'a représenté à titre d'exemple, ni par soudure ou collage si les crampons se prêtent à être autrement assemblés. L'assemblage par soudure est cependant le plus favorable en pratique et c'est lui qui sera décrit ci-après, à titre d'exemple, avec référence aux fig. 32 à 36 des dessins.
Ces figures représentent schématiquement, le dispositif qui sert à la fois de moule pour la coulée des parties de crampons en matière plastique et de presse pour l'assemblage de ces parties et la fixation des crampons au ruban de support.
Le moule montré sur la fig. 32 comprend deux coquilles 10 et 11 dans lesquelles sont ménagées, en regard l'une de l'autre, deux séries d'alvéoles 12, 13, ayant la forme, en creux, des parties de crampons 1, 2.
Pour la coulée, on place entre les coquilles 10 et 11 une pièce intercalaire 14 qui complète et ferme les alvéoles 12, 13. Deux réglettes mobiles 15, 16 flanquent la pièce 14 à la partie supérieure et présentent chacune un canal de coulée 17 communiquant avec chaque alvéole du moule par des conduits 18. La matière plastique à couler est injectée dans les alvéoles par les canaux 17 et les conduits 18. Après la coulée, on enlève par cou- plissement longitudinal les réglettes l , 16 qui, agissant comme des cisailles, sectionnent les bavures au ras des pièces roulées. Ensuite, on écarte les coquilles et on enlève la pièce 14.
Laissant alors les parties de crampons 1, 2 dans les alvéoles 12, 13, on humecte d'un solvant au moyen d'un rouleau 19 les surfaces à souder 20 des parties de crampons. En même temps, on met en place le ruban 6 sur lequel seront fixés les crampons et qui est maintenu au moyen de pinces 21 (fig. 35).
Puis on rapproche les deux coquilles 10 et 11 (fig. 36) en exerçant sur elles une pression convenable qui a pour effet de souder les unes aux autres en 20 les parties de crampons humectées de solvant. Le ruban 6 se trouve ainsi pincé à demeure entre les mâ choires des crampons soudés et ceux-ci sont automatiquement fixés sur le ruban aux intervalles exacts requis pour le bon fonctionnement de la fermeture à glissière. Pour la clarté du dessin on a représenté un ruban à bourrelet 22 et des crampons avec mâchoires à crochets; les opérations sont les mêmes dans le cas d'un ruban lisse.
Il est clair que, l'assemblage des parties de crampons s'effectuant à froid après la coulée, le ruban n'est pas abîmé par la chaleur et que, d'autre part, les surfaces à souder des parties de crampons étant seules humectées de solvant, celui-ci n'a aucune action sur le ruban.
Un avantage encore du système décrit est de permettre la réparation des fermetures à glissière auxquelles il manque mi ou plusieurs crampons. De nouveaux crampons peuvent, en effet, être facilement fixés sur les rubans aux endroits des crampons manquants, au moyen du dispositif décrit ci-dessus, dans lequel on place la fermeture à réparer et des parties de crampons de remplacement que l'on sonde entre elles de la façon indiquée. La fermeture en réparation ne subit aucun dommage.
REVENDICBTIONS :
I. Fermeture à glissière à crampons en matière plastique, caractérisée en ce que chaque crampon est fait de deux parties qui sont assemblées l'une à l'autre et pincent entre elles le ruban sur lequel le crampon est fixé de ce fait.