Bâtiment de navigation. La présente invention a pour objet un bâtiment de navigation conforme à la re vendication du brevet principal. Ce bâti ment est caractérisé en ce qu'une partie au moins des bords libres des cloisons qui déterminent les alvéoles des organes flotteurs roulants présentent des dentelures afin que soit évitée une succion de l'eau à l'instant de l'émersion des susdits bords de cloisons.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue partielle en coupe d'un bâtiment selon l'invention.
La fig. 2 montre un détail à échelle agran die et en perspective.
On voit en fig. 1 un corps cylindrique creux fait par exemple en tôle de fer ou d'alu- minum; c'est l'un des flotteurs rotatifs qui peuvent être au nombre de deux à cinquante et dont les tourillons se répartissent la charge de la charpente rigide du bâtiment. Au repos, ces flotteurs sont immergés jusqu'à environ la moitié de leur rayon et le bâtiment est supporté par la poussée hydrostatique. Dans la position représentée au dessin, le bâtiment est supposé avoir atteint sa vitesse de fonc tionnement normal après s'être soulevé par l'effet de la réaction hydrodynamique, jusqu'à n'être plus immergé que sur un angle a d'en viron quarante degrés.
Le volume d'eau dé placé est alors pratiquement nul, étant réduit â celui des tôles immergées, car l'eau pénètre à l'intérieur des alvéoles en y comprimant le volume d'air initial vo qu'elle y emprisonne; elle comprime cet air parce que la vitesse est assez grande pour qu'elle n'ait pas le temps, au cours de l'immersion d'une alvéole, de prendre la position d'équilibre pour laquelle son niveau moyen passerait, dans chaque alvéole, par le millieu de l'arc de cercle de rayon B2. C'est grâce à son inertie que la masse d'eau de volume ve indiquée par la surface hachurée se trouve être à l'intérieur du cercle R2. La vitesse ne pouvant être in finie,
cette eau descend cependant d'une hau teur h qui n'est qu'une fraction de la flèche de l'angle a. La puissance motrice est cal- culée de manière qu'elle puisse vaincre la résistance de l'air qui correspond à la vitesse pour laquelle ces conditions sont satisfaites, plus la résistance due au fait que l'eau prend une vitesse en s'abaissant de la hauteur h.
La fig. 2 montre une conformation des cloisons destinée à annuler une autre cause de résistance, celle qui pourrait provenir d'un effet de succion de l'eau à l'instant de l'émersion des bords de ces cloisons et qui serait dû aux phénomènes de tension su perficielle créant un retard à la séparation de l'eau et des cloisons, et, par suite, une dépression dans l'alvéole.
Cette conformation consiste en urne den telure 3 des bords de cloisons 1 transversales à l'axe du flotteur et des cloisons 2 longitu dinales. II pourrait suffire de quelques échan crures pratiquées dans les bords des cloisons 2.
Ainsi, le rayon Ri, qui détermine avec le nombre des cloisons 2 et l'angle a la quan tité d'eau qui pénètre librement dans une alvéole à l'avant de l'axe du flotteur se trouve plus petit que le rayon extrême R5 des dents.
Le rayon désigné par R3 est celui du cercle qui est tangent au niveau de l'eau et. le rayon R4 définit le fond des alvéoles.
On comprend que, dès que l'air a repris son volume initial vo et que le bord arrière de l'alvéole tend à retenir la membrane su perficielle de l'eau alors qu'il continue à s'élever, cet effet est enrayé si le bord adhé sif de la membrane est interrompu par la dentelure et si l'air extérieur peut pénétrer dans l'alvéole dès qu'une dépression y est tant soit peu amorcée. Or, il est certain que cela se produit avant que les pointes des dents aient quitté l'eau.
La dentelure pourrait être remplacée par des perforations pratiquées dans les surfaces de cloisons comprises entre les circonférences de rayons Ri et R5, ou encore dans ces sur faces mais à la base de dents plus larges qu'en fig. 2.