Analyseur électronique pour émetteur de télévision. On a proposé depuis longtemps pour les appareils émetteurs de télévision, d'accumu ler l'effet photoélectrique produit par chaque point d'image pendant toute la durée d'une exploration d'image au lieu -de limiter cet effet photoélectrique à la durée d'analyse, toujours très courte, de ce point d'image.
La plupart des procédés proposési consis tent à accumuler dans un condensateur la quantité d'électricité désirée pendant '/2n de seconde par l'éclairement de l'élément d'image considéré, à décharger brusquement par une connexion mobile, mécanique ou électronique ledit condensateur et à influencer un ampli ficateur à l'aide de l'impulsion brusque ainsi créée.
En particulier, on a déjà réalisé une sur face photoélectrique placée dans un tube ca- thodique dont le rayon mobile peut balayer cette plaque formée d'éléments fins, isolés lee uns des autres. Ces éléments présentent une certaine capacité par rapport à une élec trode proche et les, variations de potentiel données par l'afflux rapide des électrons du faisceau sur chaque élément provoquent une série de courants de déplacement proportion nels à l'éclairement -de chaque élément,
cou rants que l'on- peut amplifier.
Cette méthode présente l'inconvénient de frapper directement la surface photosensible par le rayon cathodique et exige des correc tions, pour établir la proportionnalité géomé trique. De plus, elle exige une structure gra nulaire isolante -de la couche photoélectrique.
Les formes d'exécution de l'objet de la présente invention, représentées schématique ment et à titre d'exemple aux cinq figures du dessin annexé, sont perfectionnées de façon à obvier partiellement ou totalement à ces inconvénients.
La fig. 1 montre une première forme d'exécution de l'analyseur électronique. Sui- vant cette forme d'exécution, la lentille L projette une image optique sur la couche photosensible P, formée par une matière al caline par exemple, et provoque l'émission de photo-électrons. Une couche semi-conductrice S, constituée par un corps, poreux par exem ple, sépare P d'une couche fluorescente ou émettrice d'électrons secondaires F.
Si la différence de potentiel entre P et F est suf fi6ante, cette dernière couche émettra des électrons secondaires qui atteindront l'anode AP, constituée par une toile métallique, ou par une spire circulaire de fil conducteur.
Le relief des charges positives de F cor respond alors point par point à l'image opti que projetée sur P. Ces charges sont annulées successivement par balayage à l'aide du rayon cathodique R émis par la cathode C et dévié par les champs Dv et Dh après pas sage à travers l'électrode de réglage G et l'anode A: il en résulte une variation de po tentiel sur la couche F, qui est transmise à un amplificateur de type connu.
On voit que ce dispositif permet d'aug menter la sensibilité de la couche photo émissive avant son exploration; en outre, la couche F protège la couche primaire de la destruction possible avec l'exploration di recte, le rayon cathodique R pouvant être à haute tension. La fluorescence, agissant sur la couche P, peut accroître le rendement de la couche secondaire: cet effet, analogue à la réaction des circuits électriques, peut être désigné par "réaction de lumière".
Dans la forme d'exécution suivant la fig. 2, l'image est projetée sur la plaque photoélectrique P et, à l'aide d'un champ électrooptique (soit magnétique H, soit élec trostatique) et d'une anode ou grille fine AP, on crée sur la surface isolante J l'image élec tronique de la projection lumineuse effectuée sur P, c'est-à-dire qu'en chaque point e2 il se crée une charge négative proportionnelle à l'éclairement au point correspondant e' de la couche émettrice P.
La surface J est re couverte d'une substance non conductrice F, mais susceptible d'émettre des électrons se condaires sous l'effet d'un puissant rayon cathodique ou bien des électrons photoélec triques. On peut employer, à cet effet, en particulier les sels fluorescents. Un faisceau cathodique mobile R balaye cette surface et, par suite de l'émission secondaire, recueillie par la proche électrode positive 0, chaque point frappe la surface isolante, tendant à prendre une charge positive. Cette charge neutralise la charge négative plue ou moins grande accumulée par la projection électro nique de P.
Une plaque métallique très pro che M recueille une tension proportionnelle à ces variations de charge et on l'applique sur une impédance Rg afin de l'amplifier ulté rieurement.
Une réalisation plus simple est possible par l'emploi d'une plaque mince en matière semi-conductrice S, par exemple de la porce laine poreuse, qui supporte sur une face la substance fluorescente F, de l'autre côté et à courte distance, la plaque transparente photosensible P reçoit l'image à transmettre (fig. 3). Les: charges négatives émises par la cathode P, sous l'effet de la lumière, s'ac cumulent en chaque point de la plaque S, qui agit pratiquement comme conducteur dans le sens de son épaisseur et comme isolant dans le :sens perpendiculaire.
La neutralisation de ces charges s'effectue successivement par les émissions secondaires provoquées par le rayon cathodique R qui vient frapper la sur face F. Le courant s'écoule par l'anode posi tive AP. L'image cathodique projetée sur la surface S est améliorée de manière classique par les champs magnétiques et électriques, cette image est très précise étant donnée la proximité des plaques P et S. Un perfection nement consiste à appliquer directement la couche photosensible continue et transpa rente sur la surface S.
La réalisation finale est donc simplifiée car la plaque semi- conductrice S porte d'un côté la couche photo sensible et de l'autre la couche fluorescente.
On pourrait au besoin remplacer cette der nière couche par une couche photosensible, mais à granules isolés, et utiliser un rayon lumineux au lieu d'un rayon cathodique. Dans tous ces montages, on- a avantage à uti- user un champ magnétique H perpendiculaire à la surface semi-conductrice, ce qui main tient parallèles entre eux les filets de courant et contribue à la bonne définition de l'image cathodique sur la face fluorescente.
Les impulsions de décharge peuvent être recueillies dans le circuit d'anode AP, ou sur une électrode supplémentaire voisine.
Une augmentation de la sensibilité de ces dispositifs peut être obtenue par les moyens suivants indiqués à titre d'exemple dans la fig. 4.
Une image optique est formée par la len tille Li, sur une plaque photosensible P. Les électrons photoélectriques - sont accélérés par la haute tension de la première anode A', en toile métallique reliée à la batterie B'. A l'in térieur de l'anode creuse primaire AI est située une couche fluorescente Fi, sur la deuxième couche S. L'écran S est semi conducteur et en quelque sorte transparent aux électrons secondaires qui, émis d'un côté par l'écran, sont accélérés par le champ élec trique vers la couche F2 située de l'autre côté.
Le champ magnétique (ou électrostatique H) fournit une image électronique de la; cou che P sur la couche fluorescente Fi, donc la réémission secondaire de la couche S est défi nie par les contours de l'image optique.
Cette image électronique est projetée encore une fois sur le deuxième système des couches F2, S et F3 La première couche fluorescente F2 agit par l'intermédiaire de la couche semi- conductrice S,
sur la -deuxième couche fluo rescente F3 devenue positive par la charge de la lumière RL qui explore cette surface par exemple à l'aide d'un disque de Nipkow N situé sur la trajectoire d'un rayon puissant de lumière produit par la source Lu et par le condensateur optique Ls.
La troisième anode Ag capte les décharges électriques libérées par le rayon d'analyse RL, ces décharges provoquant une chute de tension dans l'impédance Rg. L'amplificateur d'impulsions d'image Am est relié par le cou plage capacitif Cg à cette résistance. Des bat teries B2, B3 donnent aux électrodes Aa, <I>A'</I> des potentiels appropriés par rapport à Ai. Une autre forme d'exécution avec l'emploi d'un rayon cathodique pour balayer une image électrique est représentée sur la fig. 5.
L'image optique est projetée par la len tille L sur la couche photoélectrique P émet tant les électrons photoélectriques. Ces élec trons sont accélérés par une haute tension de l'écran fluorescent P, et l'excitent. Ce pre mier écran fluorescent F' donne une réémis- sion secondaire plus puissante que celle de la couche photosensible.
Le deuxième écran fluorescent FZ réaccélère cette deuxième puis sante émission électronique, qui excite pour la deuxième fois une émission secondaire de cet écran F2. II est évident qu'on peut prévoir un nombre convenable d'écrans fluorescents Fl à P. Si l'on utilise un champ électroopti- que, par exemple celui d'une bobine exté rieure H, on peut rendre parallèle les rayons secondaires pour mieux définir la forme exacte de l'image électronique sur la dernière couche fluorescente F5 par rapport à celle de l'image optique à transmettre.
Ce procédé permet d'obtenir une réduction sensible des étages d'amplification, ou d'aug menter la sensibilité moyenne du dispositif.
Il est possible qu'il se produise une "super" r-éaëtion qui détruise les contours exacts de l'image - électronique. C'est pourquoi il est peut-être avantageux de déplacer la sensibi lité maximum spectrale entre ces écrans. Ou bien on peut intercaler entre ces écrans une couche opaque qui réduise ou amortisse la "super" réaction.
Dans le même but, on peut régler la haute tension entre chaque écran fluorescent de ma nière que la "super" réaction ne puisse se pro duire.
Il existe encore un autre moyen de réac tion, c'est de moduler l'intensité du rayon cathodique par une grille G en dépendance de l'intensité d'un point exploré, ce qui donne une décharge ou charge renforcée de ces élé ments d'image. L'électrode AP peut servir pour l'écoule- ment d'une forte émission secondaire prove nant de l'écran F5, lequel est relié par une réaction électrooptique et électrostatique à l'écran F4 relié à l'amplificateur Am.
La bobine magnétique H peut servir de manière classique à la transmission simulta née des images électroniques entre les écrans fluorescents F1 à F5.