Résistance électrique. La présente invention a pour objet une résistance électrique comportant au moins un élément de résistance constitué par une bande découpée dans une feuille métallique ajourée. Cette résistance est applicable par exemple comme résistance électrique destinée à être employée dans les dispositifs de commande de moteurs électriques ou comme corps de chauffe à haute et basse températures pour usage domestique et comme corps de chauffe électrique du type quelquefois désigné par "corps de chauffe par convection".
On connaît déjà la réalisation de résis tances électriques en utilisant une feuille mé tallique ajourée ou un treillis et en y décou pant des parties de manière à obliger lé cou rant passant à travers la feuille découpée à suivre un parcours en zigzag. Par exemple. il est connu de découper dans une feuille clé métal déployé des fentes qui sont parallèles les unes aux autres et qui sont transversales à la feuille, et dont les unes forment une première série et s'étendent à partir d'un bord latéral de la.
feuille mais n'atteignent pas l'autre bord latéral, les autres fentes formant une autre série s'étendant à partir dudit autre bord latéral, mais n'atteignant pas le bord mentionné en premier lieu, les fentes d'une série alternant avec celles de l'autre série, de telle sorte que le courant est obligé de suivre un parcours en zigzag à travers le métal fendu. Des résistances et des corps de chauffe construits de cette manière présentent le sérieux désavantage que le découpage du métal occasionne une perte considérable lors de la fabrication et, de plus, de telles résis tances "en zigzag" de la. forme de simples feuilles plates ne sont pas aussi ramassées qu'il est désirable.
On a entre autre décrit au brevet suisse no 171147 des résistances en métal déployé qui ne présentent pas les désavantages ci- dessus; par exemple, les fig. 12 à 14 de ce brevet montrent des constructions qui peu- vent être faites très ramassées et dont la fabrication ne donne que très peu de pertes de matière. Les résistances qui forment l'ob jet du brevet suisse no 171147 sont cependant de la forme d'une poutre tubulaire fendue, c'est-à-dire de la forme d'un tube non com- plétement fermé.
La résistance électrique suivant l'inven tion est caractérisée en ce que chaque élément est replié en dehors du plan original de la feuille et en ce que ladite feuille comprend deux lisières latérales non ajourées servant d'organes de connexion à l'élément de résis tance. La feuille peut être en métal déployé.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution de la résistance selon l'invention.
Les fig. 1, 2 et 3 sont respectivement des vues de face, en plan et de profil d'une pre mière forme d'exécution; La fig. 4 est une vue en plan d'une feuille métallique ajourée et découpée destinée à for mer un groupe d'éléments de résistance appartenant à une seconde forme d'exécution; Les fig. 5, 6 et 7 sont des vues de profil, en plan et en bout d'un groupe d'éléments appartenant à cette seconde forme d'exé cution; La. fig. 8 est une vue en plan d'une feuille métallique ajourée et découpée destinée à, for mer un groupe d'éléments de résistance appar tenant à la première forme d'exécution;
Les fig. 9, 10 et 11 sont des vues de profil, en plan et en bout de ce groupe d'élé ments de la première forme d'exécution; Les fig. 12 et 13 sont des vues en plan et de profil d'une pince de fixation; La fig. 14 montre le détail de fixation d'un élément à son support.
Dans les formes d'exécution que l'on va décrire, on part, pour leur fabrication, d'une feuille métallique préalablement fendue puis déployée suivant le procédé bien connu pour la fabrication de métal déployé, feuille que l'on découpe comme il est décrit ci-après, de façon à obtenir plusieurs éléments.
Une feuille S de métal déployé, ce métal pouvant être de n'importe quelle composition résistante, est découpée comme représenté à la fig. 4 et présente deux bords latéraux E en métal non déployé et qui forment des lisières.
If,, K2 représentent des entailles trans versales parallèles, chacune d'une largeur aussi faible que possible et pratiquement né gligeable. On a deux séries d'entailles, les entailles Ii, d'une série s'étendent à partir d'un bord extérieur de la lisière de la feuille jusqu'au bord intérieur de la lisière de l'autre côté, sans entamer cette lisière, tandis que les entailles ILZ de la deuxième série commencent au, bord extérieur de la lisière de la feuille opposé au premier bord mentionné et ne s'étendent pas jusqu'à ce premier bord.
Une fois, que la feuille a été découpée comme il vient d'être décrit, les différentes bandes comprises entre des entailles adjacentes K,, K. et représentant les éléments de résistance sont repliées de telle sorte qu'elles se trouvent être perpendiculaires au plan original de la feuille, la direction de repliage alternant d'un bout à l'autre de la feuille.
Chaque partie PS de la lisière non découpée et reliant deux éléments de chaque côté d'une entaille est re pliée de telle sorte que l'extrémité R d'un élément aboutissant à une lisière et l'autre extrémité Q du même élément aboutissant à la lisière opposée sont dans un même plan perpendiculaire au plan original de la feuille. Un élément de résistance L formé d'un pas sage en zigzag de métal déployé se trouve être ainsi également dans le plan mentionné en premier lieu.
Le résultat de ce repliage a pour effet de constituer une succession d'élé ments L de métal déployé, deux éléments ad jacents étant reliés à une extrémité par une pièce de lisière, mais n'étant pas reliés à l'autre extrémité. La pièce de liaison de la lisière a approximativement la forme d'un U lorsque les éléments sont vus en bout, et est venue de fabrication avec ces derniers. Le même procédé de pliage est. poursuivi sur toute la feuille, d'un bout à l'autre, pour n'importe quelle longueur désirée.
Le courant à travers toute la résistance ou tout le corps de chauffe, selon les cas, suit un passage en zigzag sur tous les éléments en série, les connexions entre des éléments adjacents étant constitués par les parties en<B>U</B> de la lisière.
La fig. 4 représente une disposition dans laquelle les entailles successives 1i1, K2 sont espacées les unes des autres d'une distance égale à la moitié d'une maille du métal dé ployé, de telle sorte que les éléments ont chacun une largeur d'une demi-maille.
La fig. 5 est une vue de profil d'un élé ment correspondant à une largeur d'une demi- maille et montre le passage en zigzag ainsi offert au courant.
La fig. 6 est une vue en plan correspon dant à la fig. 5 et montrant en pointillé la disposition des éléments en série; ces mêmes 1,lémenfs - sont vus en bout à la fig. 7.
Aux fig. 8, 9, 10 et 11 les entailles K,. K., sont espacées par une maille complète de métal déployé et chacun des éléments L a par conséquent une maille de largeur.
Les éléments peuvent être maintenus dans une position voulue en accrochant les parties de lisière en forme de U à des supports paral lèles qui peuvent faire partie d'un bâti, les dites parties en forme de U étant isolées aux endroits de fixation. Dans une telle construc tion, la fixation est réalisée de préférence par des rivets. Cependant, il est préférable de monter les éléments au moyen de pinces <I>CL</I> telles que celle représentée aux fig. 12 et 13, qui sont boulonnées aux éléments (fig. 14) par des boulons<I>BO</I> et des écrous<I>N,</I> des trous A étant poinçonnés dans la lisière pour recevoir les boulons.
Les pinces<I>CL</I> (voir fig. 12) serrent des tubes isolants IT qui peu vent être continus ou en plusieurs parties A qui sont vissés sur des barres de support CR' en acier par exemple. De cette manière, toute une série d'éléments peut être portée et isolée au moyen d'une paire de barres de support parallèles. De préférence, les éléments L sont montés avec une légère tension mécanique, de manière à. diminuer les possibilités de distor sion par suite d'une surchauffe. On a troué qu'en laissant les éléments L sous une légère tension, lorsqu'ils sont froids, toute tendance des éléments à s'arquer est évitée au tout au moins réduite à des proportions négligeables.
En référence aux fig. 1 à 3, des groupes ou séries d'éléments L sont indiqués par les chiffres de référence 1, 2, 3 et 4, chaque groupe consistant en plusieurs éléments for mant chacun un passage en zigzag pour le courant, comme décrits précédemment. Les parties de lisières E en forme de U, formées par repliage, apparaissent clairement aux fig. 1 et 2, certains de ces<B>U</B> étant indiqués par la lettre U dans ces figures. Les moyens de fixation des U sont indiqués en A et ces moyens sont prévus pour comporter des barres B pouvant être en acier et qui présen tent des bandes isolantes W placées sur elle, les moyens de fixation étant encore isolés de n'importe quelle manière appropriée.
Par exemple, la fixation peut être réalisée au moyen d'un écrou et d'un boulon, le boulon passant à travers la barre B et étant isolé de celle-ci par une douille enveloppante isolante (non représentée), des rondelles isolantes W étant également prévues de manière à isoler l'écrou de la barre en acier. Les moyens de fixation entre les parties en forme de U et les barres B de support peuvent être et de préférence sont réalisés par des rivets avec des dispositions semblables pour l'isolation.
Le type de fixation avec boulons est repré senté, à titre d'exemple, en<I>AB</I> et le type avec rivet en<I>AR.</I> Des liaisons étampées I, de la forme de U, relient les groupes d'élé ments 1, 2, 3 et 4 de façon à les mettre en série les uns avec les autres par exemple et la construction complète à plusieurs groupes est portée par des tiges CR de support d'extré mité en association avec des bandes SM, comme représenté à la fig. 3. On remarquera qu'à la fig. 3 les organes SM sont représentés comme étant boulonnés ensemble en X et rivés ensemble en Y.
En pratique, soit des boulons, soit des rivets, peuvent être employés dans toute la construction, les rivets étant préférés. Ces boulons ou ces rivets, selon le 'cas, relient mécaniquement les organes appropriés<B>8111</B> en les emboîtant avec les barres de support B appropriées. Le conducteur d'entrée de tout l'ensemble des éléments de résistance est re présenté en<I>LI</I> et le conducteur de sortie en <I>L0,</I> l'ensemble de quatre groupes étant en série les uns avec les autres.
Dans le montage de l'ensemble représenté, on prévoit une longueur Z (voir fig. 2) un peu plus longue que la longueur normale non étirée d'un élément entre les points de fixa tion afin de mettre les éléments sous une légère tension.
On remarquera que le refroidissement d'une résistance ou d'un corps de chauffe tel que représenté et décrit, sera extrêmement efficace en ce sens que l'air peut circuler avec une grande liberté. De plus, grâce à la forme et à la disposition des parties en forme de U de la lisière, le rivetage ou le boulonnage aux points de fixation est une chose extrême ment simple lors du montage, vu qu'un outil à riveter ou autre peut facilement être mi.s en place.
De plus, toute la construction est très ramassée et est très simple à fabriquer et elle présente une caractéristique impor tante du point de vue de l'économie de la construction, résidant dans le fait que si les entailles K,, <I><U>K</U></I>. dans la feuille de métal ori ginale sont aussi étroites que possible, les pertes de métal lors de la fabrication sont pratiquement nulles.
Bien que dans les constructions représen tées le métal déployé dans chaque élément L est de largeur d'une maille (c'est-à-dire d'un losange) ou d'une demi-maille, l'invention n'est évidemment pas limitée à ceci et l'élé ment L peut être plus large qu'une maille si on le désire; par exemple, elle peut être de la largeur d'une maille et demi ou de deux mailles et repliée sur elle-même, comme dé crit.
De plus, l'invention peut être exécutée dans des constructions à plusieurs groupes tels que 1, 2, 3, 4 (fig.1 et 3), dans lesquelles les groupes ne sont pas simplement en série, comme ils le sont dans la. construction des fig. 1 à 3, vu qu'évidemment des connexions en parallèle ou en série-parallèle peuvent être adoptées lorsqu'on le désire.
Au lieu d'employer une feuille de métal déployé telle que S (fi-. 4 et 8) et présentant des mailles en forme de losange, on pourrait également employer une feuille métallique ajourée différemment. On pourrait par exem ple utiliser une feuille métallique ayant subi une opération de "fendage" (c'est-à-dire l'opé ration précédant l'étirage dans le procédé connu de fabrication du métal déployé et consistant à pratiquer dans une feuille une série de petites fentes qui, par étirement du métal, forment les vides en forme de losange) mais n'ayant pas été étirée.