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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de BREVET D'INVENTION formée par CLECIM pour : "Plaque pour lingotière de coulée continue" Priorité de la demande de brevet en France déposée le 18 juin 1982, sous le NO 82 10633 au nom de CLESID S. A. et de la demande de brevet en France déposée le 8 février 1983, sous le NO 83 01949
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Plaque pour lingotière de coulée continue
La présente invention se rapporte à la fabrication des plaques de lingotières utilisées dans la coulée continue de l'acier.
Les quatre plaques constituant la lingotière doivent avoir, comme on le sait, une excellente conductibilité thermique et sont en conséquence constituées en cuivre ou en alliage de cuivre.
Malheureusement, le cuivre ou ses alliages résistent mal à l'usure provoquée par le frottement de l'acier en cours de solidification.
Il faut donc changer fréquement les plaques de la lingotière, ce qui implique d'importants coûts d'exploitation, et d'autre part il existe des risques de fissuration de l'acier coulé, dus à ce qu'il entraîne des particules de cuivre.
La plaque de lingotière selon l'invention ne présente pas ce genre d'inconvénients, étant fabriquée de manière telle que le côté en contact avec l'acier résiste bien à l'usure et présente une bonne qualité de frottement. Elle est caractérisée en ce qu'elle comporte, sur la surface côté acier liquide, un revêtement obtenu par plaquage par explosion d'un métal ayant une bonne tenue à l'usure, tel que du nickel ou tel qu'un alliage cuivre-nickel-silicium.
Dans une forme de réalisation de l'invention, ledit revêtement forme un dallage au-dessus du niveau où l'on maintient le niveau de l'acier liquide lors de la coulée et quelques centimètres au-dessous de niveau, et est continu sur le restant de la surface.
Selon une autre variante particulièrement avantageuse, la plaque de l'invention comporte en outre, dans sa partie haute et sous ledit revêtement, une feuille en acier inoxydable, ou matériau analogue, également plaquée par explosion. On atténue ainsi en particulier l'importance des défauts dans le produit coulé, appelés"marques d'oscillation", et qui sont dus à l'oscillation de la lingotière pendant la coulée.
On peut encore améliorer la conductibilité thermique d'une plaque selon cette dernière variante, en faisant varier cette conductibilité thermique de façon progressive dans le sens vertical. Une telle plaque se caractérise en ce que ladite feuille d'acier inoxydable, ou matériau analogue, est d'épaisseur diminuant continuellement du haut en bas.
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On décrira maintenant un exemple de réalisation de la plaque de lingotière selon l'invention, en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue de face de la plaque de l'invention, côté acier coulé, - la figure 2 est une vue en coupe selon la direction aa de la figure 1, - la figure 3 est une vue partielle de la figure 2, à plus grande échelle et correspondant à une variante de réalisation, - la figure 4 représente une variante de la réalisation correspondant à la figure 3.
En se reportant tout d'abord à l'ensemble des figures 1 et 2, la plaque de lingotière de l'invention comporte, comme toutes les plaques de lingotière, un corps 1 en cuivre ou en alliage de cuivre dans lequel sont usinées des rainures 2 destinées à la circulation de l'eau de refroidissement.
Sur le corps 1 a été appliqué, par plaquage par explosion, un revêtement en nickel qui, dans l'exemple de réalisation décrit, est constitué de deux parties : - une partie supérieure 5-composée d'un dallage existant au-dessus du niveau 4 de l'acier liquide lors de la coulée et quelques centimètres audessous de ce niveau - le restant 3 de la surface composé d'un revêtement continu.
Le dallage permet une meilleure résistance au rayonnement de la couche de nickel plaquée. Les dalles représentées sont carrées dans l'exemple considéré. On pourrait très bien adopter une disposition et une forme de dalles différentes de celles représentées sur la figure 1.
Une variante de réalisation est représentée sur la figure 3. Selon celle-ci, dans la partie haute de la plaque, c'est-à-dire sous le dallage 5 et même éventuellement légèrement en-dessous, on a plaqué par explosion une feuille en acier inoxydable. Avant de plaquer la feuille 6 on a usiné un décrochement 7 en correspondance avec celle-ci dans le corps 1, de façon à obtenir ensuite un revêtement (3,5) bien plat.
On obtient grâce à cette variante, une zone moins conductrice de la chaleur dans la partie haute de la lingotière. Ceci a pour effet d'atténuer l'importance des défauts dans le produit coulé, appelés"marques d'oscillation", et qui sont dus à l'oscillation de la lingotière pendant la coulée. Par ailleurs, la demanderesse a pu se rendre compte grâce à des essais, que la présence de la feuille 6 améliorait la résistance du rayonnement de la couche de nickel plaquée, les performances obtenues alors avec une couche de nickel uniforme n'étant pas sensiblement inférieures
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à celles obtenues avec une couche de nickel comportant un dallage dans sa partie supérieure.
En se reportant enfin à la figure 4, on reconnaît une plaque de lingotière analogue à celle selon la figure 3 et comportant donc un corps 1, des rainures 2 destinées à la circulation de l'eau de refroidissement, un revêtement en Nickel (3,5) plaqué par explosion, et une feuille intercalaire 6, en acier inoxydable ou matériau analogue, également plaquée par explosion.
Selon ce mode de réalisation, la feuille intercalaire 6 est comme-on le voit sur le dessin, d'épaisseur diminuant continûment du haut en bas, celle-ci formant, dans l'exemple représenté où la diminution est linéaire, un angle au centre a de l'ordre de 1 à 3 degrés. On obtient ainsi une conductibilité thermique variant progressivement du haut en bas, du moins dans la partie haute de la lingotière, ce qui permet de diminuer l'importance des contraintes thermiques dans la plaque, donc d'avoir une meilleure tenue de celle-ci.