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Poêle fonctionnant au kérosène gazéifié avec une flamme bleue.
L'emploi de kérosène comme combustible pour les poêles de chauffage n'a pas eu jusqu'ici la diffusion que méritait réelle- ment son pouvoir calorifique élevé par rapport à son prix économi- que.
Ceci est attribuable principalement au fait que les poê- les à pétrole actuellement en usage se sont avérés d'un rendement relativement faible et dégagent souvent des odeurs nuisant au con- fort des locaux où ils sont installés.
Le poêle faisant l'objet de la présente invention est destiné à réaliser, avec une combustion vraiment totale, le rende- ment maximum par rapport à la consommation, en éliminant en même temps toutes les émanations de pétrole malodorantes, ainsi que toute trace de résidu imbrûlé fuligineux ou goudronneux, jusqu'à
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ne permettre la sortie que de gaz de combustion froids.
Ce poêle, outre l'indépendance de son fonctionnement, est doté d'un automatisme qui en garantit une marche sûre et pratique, par l'extrême simplification des manoeuvres exigées pour sa mise en service.
Le poêle suivant l'invention fonctionne par combustion de kérosène gazéifié. Il fonctionne en mettant à profit essentiellement deux faits physiques bien distincts : - le premier se concrétise dans la transformation du kérosène qui passe de l'état liquide initial à l'état gazeux; - le second, dans la combustion de ce gaz avec une flamme bleue et irradiation subséquente des calories produites par ce?le-ci.
-la première opération est assurée par une série d'orga- nes appropriés, agissant selon une séquence particulière, dont le poêle est équipé et qui se résument en:
1) un réservoir recevant et fournissant le kérosène à l'état liquide ;
2) un moto-compresseur électrique, ayant pour fonction de soumettre en permanence à une pression constante le kérosène li- quide du réservoir;
3) une conduite avec organes appropriés de réglage et de commande pour amener le kérosène liquide du réservoir à la chambre de gazéification; 4) les dispositifs de gazéification proprement dits, cons- titués par une ou plusieurs sources de chaleur, ou se présentant sous la forme de résistances électriques, dans une chambre appropri- priée, où le liquide sous pression se gazéifie sous l'effet de la chaleur.
La seconde opération c'est-à-dire la combustion du gaz produit comme indiqué ci-dessus, s'effectue au moyen des organes suivants dont est également équipé le poêle : 1) une conduite avec dispositif d'injection et de filtra-
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tion pour l'envoi du gaz de kérosène de la chambre de gazéifica- tion à la chambre dans laquelle sont installés les organes préposés à la combustion;
2) un tube venturi, logé dans cette chambre, et servant d'aspirateur pour l'air comburant à mélanger au gaz ;
3) une série variable de brûleurs, réalisés d'une manière quelconque, à travers lesquels le gaz carburant s'écoule en une flamme entièrement bleue;
4) un ou plusieurs échangeurs de chaleur, fonctionnant d'une manière quelconque, pour rayonner les calories de la combus- tion dans l'ambiance à réchauffer;
5) une série d'organes mécaniques et électriques pour la mise en marche, l'arrêt, le réglage et le contrôle du fonctionne- ment du poêle.
Le concept de base du poêle suivant l'invention peut trouver une antériorité rudimentaire dans certains types de brûleurs ou de réchauds, dans lesquels s'effectuait la gazéification du combustible préalablement mis sous pression au moyen d'une pompe manoeuvrée à la main et chauffé par la combustion d'alcool ou d'essence, la conduite de sortie du combustible étant enfermée dans un réservoir.
Le poêle suivant l'invention réalise l'échauffement du kérosène pulvérisé, opération conditionnant la gazéification, au moyen de la chaleur produite par une résistance électrique, rigoureusement réglable, quant à sa puissance thermique, et ayant donc un rendement permanent uniforme. C'est ceci en particulier qui peutse définir commedéterminant pour la transformation régulière de l'état physique du combustible (de l'état liquide à l'état gazeux) dont dépend essentiellement la combustion totale et, par conséquent,} l'élimination des phénomènes de cracking kérosène, provoquant comme on le sait, la formation de résidus de distillation lourds, nette- ment défavorables au fonctionnement régulier et au renderent du poêle.
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En outre, le poêle suivant l'invention soumet le kérosène liquide à une pression correcte, grâce à l'action d'une pompe élec- triaue à fonctionnement automatique, c'est-à-dire capable de se mettre en marche par intermittence, quand la pression assurant un fonctionnement régulier tend à diminuer, et ceci, grâce à un presse-. stat qui la commande.
Jamais jusqu'ici, le concept de la combustion du kérosène gazéifié n'avait trouvé son application dans le domaine du poêle de chauffage avec l'obtention d'un rendement quasi double de celui des poêles normaux à pétrole et avec la garantie d'une combustion parfaite et d'une absence complète de résidus Imbrûlés et fuligineux
Suivant l'invention, le poêle fonctionne grâce à des organes mécaniques extrêmement simplifiés, et des organes électrique à schéma élémentaire, qui en garantissent le fonctionnement optimum.
Afin de rendre plus claires toutes les caractéristiques du poêle en question, on en décrira une réalisation préférée, parmi toutes celles qui sont possibles, donnée à titre exemplatif et non limitatif, en se référant aux dessins annexés.
La figure A montre un exemple de poêle vu en coupe verti- cale suivant le plus grand côté; la figure B montre une coupe similaire, suivant un plan perpendiculaire au premier; la figure C est un schéma de l'installation électrique.
On y voit le réservoir 7 rempli par l'embouchure 2 muni d'un bouchon à fermeture hermétique 27, la chambre thermique, située au-dessus du réservoir et constituée par un tube en cuivre
16, façonné d'une manière connue, suivant l'axe duquel passe un au- tre tube en cuivre 22, intéressant tout ou partie de son développe- ment, dans lequel s'étend la résistance électrique.
. L'intervalle compris entre le premier et le second tube constitue la chambre d'échauffement, dans laquelle le kérosène arrive du réservoir 7 par la tuyauterie 15 où est montée une soupa- pe régulatrice du débit. A noter la commande rotative 25, dont la
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manoeuvre provoque, selon sa position, l'allumage de la résistance électrique, le démarrage du moteur, ou l'arrêt de ce dernier.
On voit ensuite le compresseur 12 avec moteur électrique à induction et de puissance limitée, la conduite d'aspiration d'air 13, avec le filtre 14 et celle de refoulement 11, dans le réservoir 7.
Une prise de courant à fiche 23 raccorde le moteur au réseau électrique. A noter enfin la chambre de gazéification 16, d'où part une conduite 17 aboutissant au tube d'arrivée 18, qui distribue le gaz à l'embouchure du tube venturi 19 débouchant, à son tour, dans la chambre de combustion 20, et dont le plafond est constitué par une série de grilles ou brûleurs 21' disposés de diverses façons et à travers lesquels le gaz filtre pour brûler au delà de ceux-ci, avec une flamme parfaitement bleue, dénotant une combustion parfaite.
Au-dessus des brûleurs 21, se trouvent les échangeurs de chaleur 5 de formes variées, le long desquels les gaz enflammés, après avoir léché les parois pour leur céder les calories par rayonnement, débouchent à la sortie 6 à laquelle est adapté un tuyau non pour le tirage, mais uniquement pour conduire à l'extérieur l'oxyde de carbone provenant de la combustion.
Le poêle en question est indépendant et autoréglable, pour ce qui concerne la pression du kérosène, du fait qu'un presso:- stat 10 met en marche ou arrête, selon le cas, le moto-compresseur, suivant les valeurs atteintes par la pression. La figure C représen- te le schéma du circuit électrique selon une solution possible.
On y voit le pressostat 1, le moto-compresseur 2, la résistance électrique 3, le bloc de dérivation 4 et le commutateur 5, ainsi que la lampe témoin 6, qui signale l'allumage de la résis- tance, et la lampe 7 qui indique la mise en marche du compresseur.
La résistance est raccordée à une soupape thermostatique qui en règle l'allumage.
Une autre soupape thermostatique de sécurité intervient
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en cas d'extinction de la flamme, pour fermer l'arrivée du kérosène dans la chambre de gazéification.'
Le poêle fonctionne comme suit :
Le kérosène, grâce à la pression exercée par le moto- compresseur partant du réservoir, passe dans la chambre de gazéifi- cation, où la résistance électrique préalablement allumée a déjà créé la température correcte.
Il se gazéifie ici et, par l'autre conduite, avec filtre et tube d'arrivée distributeur, passe dans le tube venturi, dans lequel s'effectue le mélange avec l'air, pour ensuite déboucher dans la chambre de combustion et s'écouler enfin, en une flamme bleue, à travers les brûleurs,au-dessus desquels les échangeurs de chaleur irradient les calories. L'air aspiré par la motopompe est filtré.
La disposition et la réalisation mécanique des divers or- ganes qui déterminent la mise sous pression, le fonctionnement de la source de calories, la carburation et l'allumage, les raccorde- ments divers ainsi que les organes de filtration, de régulation, d'automatisme et de contrôle peuvent être modifiés, sans pour cela sortir du cadre de l'invention.
REVENDICATIONS.
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1.- Poêle de chauffage fonctionnant au gaz de kérosène suivant la description ci-dessus, caractérisé en ce que son fonc- tionnement est assuré par la combustion de kérosène à l'état gazeux et ce, dans le but d'obtenir une combustion parfaite, exempte de résidus imbrûlés et avec un rendement calorifique maximum par rappat à la consommation.