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PERFECTIONNEMENTS APPORTES.AUX.FOURS-AVEC BATTERIES'DE CHAMBRES.POUR'LA
PRODUCTION'DE GAZ ET DE COKES.
La plupart des fours, actuellement en usage pour la production de gaz et de cokes sont des fours à régénération, dans lesquels un grand nombre de ohambres, séparées entre elles par des parois chauffantes ou piédroits contenant des carneaux verticaux, sont disposées en batteries, les chambres s'étendant d'un côté à l'autre de la batterie en étant fermées chacune aux deux côtés du four par des portes étanches au gaz et calorifugées. Les portes sont enlevées, après la cokéfaction, et le gateau de coke est défourné, depuis le côté de la machinerie en étant refoulé par un bouclier vers le côté opposé du four.
Au lieu de prévoir un échange régénérateur de la chaleur entre les gaz brûlés et les constituants gazeux servant à la combustion et qui ne sont pas encore réunis on a également recours, dans certains cas, à une récupération de la chaleur et, dans de nombreux cas, on s'abstient d'un préchauffage sur une grande échelle, la chaleur sensible des gaz brûlés servant à d'autres usages.
Depuis quelques années les dimensions des chambres des fours sont, pour ainsi dire, normalisées dans tous les pays industriels. Leur longueur est comprise entre environ 12 et 13 m. et, parfois, elle est d'environ 10 m.
La hauteur de la chambre est comprise entre 3 et 4,5 m. et une hauteur de 6 m. est plutôt rare. La largeur de la chambre est généralement voisine de 450 mm. et atteint, dans certains cas, environ 500 mm.
Les dimensions susdites des chambres des piédroits du four ont été adoptées depuis des décades. Pour simplifier la construction et pour pouvoir fabriquer en masse des briques et armatures réfractaires, utilisées pour cette construction, on a essayé de réaliser une normalisation des dimensions principales des chambres en longueur, en hauteur et en largeur et ois a continué 8,' procéder dans cette voie.
Les spécialistes des fours à coke ont donc généralement l'impression que les mesures susindiquées, considérées chacune pour soi ou entre elles, constituent un optimum pour que les quantités de matériaux utilisés et les frais de main d'oeuvre soient aussi réduits que possible pour la construction et la manoeuvre du four dans lequel on veut obte-
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nir un coke industriel de bonne qualité et un bon rendement pour les sous- produits.
On a trouvé, d'une manière surprenante, que l'on peut donner à des fours, du genre spécifié et notamment pour ceux comportant des batteries de chambres horizontales, séparées entre elles par des parois chauffantes ou piédroits contenant des carneaux verticaux, des dimensions qui, pour une unité de volume de l'espace occupé par la maçonnerie, procurent un rendement notable- ment plus élevé en coke de sorte que la dépense en matériaux est notablement moindre que pour les fours du type connu jusqu'ici.
L'invention a pour objet une règle pour le dimensionnement de ces fours à batteries de chambres séparées entre elles par des parois chauffantes contenant des carneaux verticaux. Suivant cette règle la largeur de chaque chambre est comprise entre 150 et 200 mmo alors que sa longueur est notable- ment moindre et sa hauteur notablement supérieure à celles généralement admi- ses pour les fours à coke. En même temps la largeur de la chambre doit augmen- ter depuis le côté de la machinerie vers le côté d'expulsion du coke à peu près dans le même rapport que celui adopté pour les fours ordinaires, c'est-à-dire d'environ 10 % de la largeur moyenne de la chambre.
La largeur plus faible, donnée à la chambre, constitue une caracté- ristique importante pour les nouvelles dimensions du four et est décisive pour l'accroissement notable du rendement en coke, basé sur l'encombrement de la nouvelle batterie de fours à coke. La chaleur, produite dans les carneaux par le combustible gazeux, traverse les parois en maçonnerie séparant les carneaux des piédroits du four et dont l'épaisseur actuelle est généralement de 100 à 120 mm., cette épaisseur étant conservée pour le nouveau four.
La température dans les carneaux est généralement choisie de manière que les matériaux réfrac- taires utilisés puissent la supporter avec certitudeo Comme la chaleur doit traverser, dans les chambres de largeur usuelle, des grandes épaisseurs, le charbon à chauffer, la durée de la cokéfaction est grande et est généralement de l'ordre de 18 à 20 heures.
La vitesseélaquelle la chaleur s'écoule depuis les parois vers l'intérieur de la charge de la chambre diminue constamment depuis le début de la carbonisation jusqu'à la fin de celle-ci. La valeur moyenne de cette vitesse de parcours pour des fours, dont les chambres ont une largeur de 400 à 450 mm, ne dépasse pas 14 mm/h.
Cette vitesse de transmission est, selon l'invention, augmentée par un chauffage correspondant afin qu'elle soit, en moyenne, supérieure à 25 mm/h. Ceci est obtenu par le fait que le trajet parcouru par la chaleur dans la chambre du nouveau four et dans le cas extrême c'est-à-dire pendant la dernière partie de la carbonisation, correspond seulement à environ la moitié du parcours existant dans une chambre de largeur usuelle. Pour les fours connus la raison de la carbonisation lente des couches du milieu de la masse de char- bon est que, par suite de la mauvaise conductibilité du coke déjà formé dans les couches extérieures, la chaleur provenant desparois chauffantes ne peut traverser que très lentement ces couches de coke avant d'arriver au milieu de la chambre.
Pour les chambres étroites, constituées selon l'invention, le che- min parcouru entre la paroi chauffante et le milieu de la charge de la chambie est très court de sorte que, pendant la dernière partie de la carbonisation, le transfert de la chaleur aux couches internes de la masse de charbon n'est gêné que par des couches relativement minces du coke déjà formé. Il en résulte que, pour le nouveau four, les durées de carbonisation sont extrêmement courtes.
Pour des chambres ayant une largeur de 150 à 200 mmo il ne parait pas convenable de conserver les longueurs actuelles car on pourrait rencontrer des difficultés pour l'expulsion du gateau de coke ce qui amènerait à un élar- gissement de la chambre du côté où le coke est expulsé. La répartition unifor- me de la chaleur serait ainsi rendue plus difficile sur toute la longueur de la chambre. Pour cette raison, la longueur de la chambre doit être inférieure
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à 7,5 m. et correspond, de préférence, à environ 6 m.
Malgré le raccourcisse- ment très notable de la durée de carbonisation, le rendement de l'ensemble du four ne serait guère augmenté d9une manière importante et, pour l'accroïtre davantage, on est amené à augmenter.la hauteur de la chambre jusqu'à lui donner une valeur d'environ 6 à 7 mo Un tel accroissement de la hauteur est .' le ' cause de la longueur réduite de la chambre et il ne gêne pas une évacuation uniforme des gaz résultant de la distillation au cours de la coké- faction, surteut quand on prévoit dàns les portes du four des canaux pour évacuer vers le haut les produits gazeux dégagés à proximité de ces portes, par exemple vers un collecteur de gazo Par ces canaux d'évacuation,
la partie principale des gaz dégagés peut s'échapper depuis la partie inférieure du four où ils sont formés dans une direction sensiblement horizontale vers la porte la plus voisine en suivant un trajet qui est plus court que la moitié de la longueur de la chambre.
Le raccourcissement important des chambres du four simplifie la construction du four et son chauffage car, dans chaque paroi chauffante, on peut prévoir un nombre beaucoup plus réduit de carneaux verticaux qui sont à alimenter avec des combustibles gazeux. Pour les fours utilisés jusqu'ici et dont la longueur dés chambres est de 12 à 13 mo, le nombre de ces carneaux est généralement de 28 à 30. Pour la longueur, proposée selon l'invention, le nombre des carneaux est réduit de 12 à 14. De cette manière on simplifie éga- lement le problème de la répartition des combustibles dans les carneaux.
Du gaz riche, par exemple, peut, à cause du nombre relativement réduit des car- neaux, être amené des deux côtés de la batterie par des canaux répartiteurs horizontaux, ces canaux passant directement sous les carneaux et au dessus des chambres de régénération généralement établies en dessous de ceux-cio Il est évident que, pour le nouveau four, on peut utiliser également le principe, qui a donné satisfaction, des brûleurs établis en dessous des piédroits.
Les carneaux peuvent être jumelés dans le sens longitudinal ou transversal, deux carneaux, ménagés dans deux parois chauffantes voisines, étant reliés par un canal passant au-dessus de la chambre intermédiaire. On peut également chauffer alternativement plusieurs carneaux d'une même paroi, par des canaux supérieurs horizontaux comme cela se fait avec des fours à quatre ou à deux sections.
Comme la longueur de la chambre du nouveau four correspond à peu près à la moitié de la longueur actuelle, 19 accroissement progressif de sa largeur diminue en conséquence de même que le défaut d'uniformité dans le besoin en chaleur des différentes parties des chambres qui se trouvent plus près du côté où se fait la sortie du coke que du côté de la machinerie.
Le dispositif pour expulser le coke cuit peut être simplifié quand la longueur de la chambre est moitié moindre de même que le nivelage du contenu de la chambre, après son remplissage, devient plus commode.La manoeu- vre du four est donc notablement simplifiée puisque, dans ce cas, on ne doit pas vider et remplir une seule chambre à la fois mais qu'on peut vider, nive- ler et remplir des groupes de chambres voisines, de préférence deux ou trois de ces chambres à la fois à 1?aide d'un chariot de remplissage convenablement constitué. On procède ensuite au nivelage du charbon introduit par des tiges à commande commune et reliées entre elles. De même, après la carbonisation, la vidange de ces chambres se fait par des boucliers fonctionnant en parallèle et à commande commune.
De cette manière, on réduit fortement la durée de la ma- noeuvre. On se rend aisément compte que le raccourcissement de la longueur de la chambre diminue fortement les difficultés rencontrées jusqu'ici par les poids morts de ces boucliers et des tiges de nivelage.
La capacité des différentes chambres de cokéfaction est, pour le nouveau four, notablement moindre que celles des fours utilisés jusqu'ici car, par suite du raccourcissement important de la durée de carbonisation, on aug- mente notablement le rendement en coke de chaque chambre que pour les fours con- nuso Avec le nouveau four, dont les dimensions et les durées de carbonisation sont celles indiquées plus haut, on obtient une production journalière de plus de 32 tonneso Par contre, le rendement des fours utilisés jusqu'ici est d'en-
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viron 23 t. pour 24 h.
Les fours actuels ont une production qui ne correspond qu'à 70 % de: celle du nouveau four.Si un traitement journalier de 1400 t.exi- ge 60 fours de la construction usuelle on peut obtenir la même production avec 42 fours du nouveau genreo
La diminution du nombre de chambres du four, poar obtenir une pro- duction journalière déterminée, réduit fortement l'importance de la maçonnerie réfractaire des piédroits et le même avantage est obtenu par la diminution de la longueur et l'augmentation de la hauteur des chambres du four. On peut cal- culer que pour le nouveau four on se sert seulement de 50 % des briques réfrac- taires qui sont nécessaires pour des fours connus et qui ont le même rendement.
Les frais de construction du nouveau four sont donc notablement plus bas. De même,l'étendue du terrain occupé par le nouveau four est également beaucoup plus petite.
Les dessins ci-annexés montrent, à titre d'exemples, un mode de ré- alisation de l'inventiôno
La figure 1 montre, en coupe verticale et suivant deux plans lon- gitudinaux différents selon 1-la figure 2 et 1-lb figure 2, une partie d'une batterie de fours à coke établie selon l'invention.
La figure 2 montre, en coupe transversale et suivant deux plans transversaux différents selon 2-2 figure 1 et 2a-2a figure 1, cette même bat- terie.
La figure 3 montre, à plus grande échelle et en coupe partielle horizontale selon 3-3 figure 1, une partie de cette batterie.
La figure 4 montre, suivant une coupe horizontale analogue, une disposition semblable à celle de la figure 3 mais simplifiée.
La figure 4a montre, à plus grande échelle, une coupe verticale partielle selon 4a-4a figure 4.
La figure 5 montre, en coupe, des détails pour la conduite du gaz de chauffage.
La figure 6 montre, à plus grande échelle et en coupe horizontale partielle selon 6-6 figure 2, une partie de la batterie.
La figure 7 montre, en perspective, des parties de la batterie de fours et des machines portant les organes de manoeuvre. .
Les figures 8 et 9 montrent, respectivement en plan (parties en coupe) et en vue de côté un chariot de remplissage pour le charbon.
La figure 10 montre, d'une manière schématique, le dispositif pour le soulèvement des portes.
La batterie de fours à coke, montrée sur les figures 1 à 7, com- prend des chambres 1 établies transversalement au sens de sa longueur d'un côté jusqu'à l'autre côté de la batterie. Dans le sens longitudinal de la batterie les chambres 1 alternent de la manière usuelle avec des parois chauf- fantes intermédiaires 2 dans lesquelles sont établis plusieurs carneaux ju- melés verticaux. Chaque carneau jumelé comprend deux carneaux verticaux 3 et 4, qui sont séparés par une cloison 5 et qui sont reliés à leurs extrémités supérieures 5'. Des cloisons 6 séparent deux carneaux jumelés voisins et les parois latérales établies entre ces carneaux et les chambres voisines sont désignées par 7.
Pour l'exemple montré, chaque paroi chauffante 2 comprend six car- neaux jumelés, un nombre qui convient à des chambres 1 ayant une longueur de six mètres environ. On peut donner à chaque chambre une longueur de 6 mo, une
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hauteur d'environ 6, 6 m, et une largeur moyenne d'environ 0,2 m.Des écarts, par rapport, à ces dimensions, peuvent être adoptés sans s9écarter du mode de construction indiqué mais une longueur notablement plus grande de la chambre nécessite également 1?établissement d'un nombre plus grand de carneaux dans les parois chauffantes 2.
En dessous des chambres 1 et des carneaux 3 et 4 des parois chaùf- fantes 2 se trouve une couche horizontale de maçonnerie 8 qui sépare les cham- bres et parois chauffantes des parois de soutien 9 et des chambres 10 et 11 des régénérateurs établis à la partie inférieure du four. Les chambres 10 et 11 alternent entre elle dans le sens longitudinal de la batterieDepuis chaque régénérateur 10 on dirige de l'air préchauffé par des canaux 13 à tous les carneaux 3 de la paroi chauffante correspondante pour chaque période de chauffage pendant laquelle les combustibles sont brûlés dans les carneaux 3. Pendant cette période le courant gazeux monte dans les carneaux 3 et des- cend dans les carneaux 4.
Ces derniers sont'reliés par leurs bases et par des canaux 14, ménagés dans le piédroit 8, aux extrémités supérieures des régénéra- teurs correspondants 11.Pendant cette période de chauffage on fournit à cha- que régénérateur 10 de 1?air frais par un canal de base 12 et les gaz brûlés chauds, qui s'écoulent vers le bas par le régénérateur correspondant 11, chauf- fent alors les empilages de ce régénérateuro
Après l'inversion de la circulation on brûle le combustible dans les carneaux 4 dans lesquels la circulation se fait alors vers le haut et aux- quels l'air préchauffé est fourni depuis les régénérateurs correspondants 11 par les canaux 14 Les gaz de combustion descendent ensuite par les carneaux 3,
les canaux 13 et les chambres de régénération correspondantes 10 dont les empilages sont ainsi chauffés. Les différents canaux de base 12 sont raccor- dés alternativement à une cheminée ou à un aspirateur d'air et à l'air libre ou à une source d'air comprimé, en faisant intervenir les obturateurs inver- seurs usuels qui ne font pas partie de l'objet de l'invention et qui ne doi- vent pas être montrés ou décrits en détailo
A cause de la hauteur relativement grande des carneaux verticaux 3 et 4 il est avantageux de prévoir, pour chaque canal 13 ou 14 qui débouche dans ceux-ci, en plus de leur sortie à la base des carneaux, un prolongement 13'ou.,
14' dans la cloison correspondante 5 ou 60 la sortie de chacun de ces prolongements 13' et 14' se trouve au-dessus de la base du carneau correspon- dant 3 ou 4 et peut être prévue à peu près au milieu entre la base et la tête du carneau.
Chacun des carneaux 3 ou 4 de chaque paroi chauffante 2 est ali- menté avec du gaz de chauffage, pendant la période de chauffage pour laquelle le carneau considéré est traversé par un courant montant, par une sortie de gaz 15 prévue à la base de ce carneau. Pour amener ce gaz à la sortie 15 on a recours à un canal répartiteur horizontal qui s'étend d'un côté à loutre de la batterie, transversalement dans le sens de la longueur, dans le piédroit de la batterieo La figure 4 montre la disposition de ces canaux horizontaux par une seule paroi chauffante 2 qui, selon les figures 1 et 2, contient six carneaux 3 et six carneaux 4. Les trois carneaux 4, qui se trouvent à gauche du piédroit reçoivent les gaz de chauffage par les canaux répartiteurs 16, 17 et 18.
Depuis l'extérieur, le canal 16 est relié au premier carneau 4, le canal 17 au deuxième et le canal 18 au troisième carneau 4.Un agencement ana- logue est prévu pour les carneaux 3 du même groupe, qui coopèrent avec les carneaux 4 et qui sont alimentés par les canaux 169, 17' et 18'.Les trois carneaux 4, qui se trouvent à droite du piédroit (figure 2) sont alimentés avec du gaz par des canaux répartiteurs 16, 17 et 18 alors que les carneaux correspondants 3 sont alimentés respectivement par les canaux 169, 17' et 18'o Chacun de ces canaux pénètre depuis la droite dans le piédroit 8.
Chacun des canaux horizontaux, logés dans le piédroit 8, reçoit du gaz de chauffage par un bout de tube 19 prolongeant son extrémité externe. Sur la figure 5 un tel bout de tube est montrésur le canal 16. Dans ce cas, une
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buse latérale 20 de ce tube 19 est raccordée à une buse 21 du conduit princi- pal du gaz dans lequel sont établis les robinets inverseurs ordinaires par lesquels, pour chaque paroi chauffante, on peut fournir le gaz alternative- ment aux différents carneaux 3 pendant une période de chauffage et aux car- neaux correspondants 4 pendant la période suivante.
Dans chaque buse 20 est établi un orifice calibré 22 dont la section utile peut être modifiée par une tige d'étranglement amovible 23 qui est suspendue dans l'orifice 22 et qui a un\diamètre appropriée Cette tige 23 est suspendue à un oeillet 25 d'un bou- chon 24 logé, d'une manière amovible, dans une buse 25, orientée vers le haut, du bout de tube 19. Dans ce dernier peuvent être ménagés des petits trous 26 par lesquels de l'air extérieur peut pénétrer pour brûler éventuel- lement des dépôts de graphite dans le tube 19 et dans le canal 16 raccordé à celui-ci. Le nettoyage de ce tube et du canal est rendu possible en engageant, sur l'extrémité externe du tube 19, un capuchon amovible 19a.
Les figures 1 et 2 montrent que, dans la maçonnerie 28 du haut du four, il existe un trou de regard 27 pour chaque carneau 3 ou 4, ce trou étant normalement fermé. Dans cette maçonnerie 28 on a prévu, pour chaque chambre 1, des ouvertures de remplissage 29 par lesquelles le charbon à cokéfier peut être versé dans cette chambre. Chaque ouverture 29 est fermée par un couver- cle amovible'30 et se trouve à l'extrémité supérieure voisine de la chambre à environ un quart de la longueur de celle-ci. A proximité d'une extrémité su- périeure de chaque chambre on ménage dans la maçonnerie 28 une sortie 31 vers laquelle les gaz et vapeurs, formés au cours de la cokéfaction, peuvent s'é- couler par le tube montant 32, comme à l'ordinaire.
Lors du remplissage des chambres du four on maintient la face supérieure 33 de la masse de charbon jusqu'à une certaine distance du plafond de la chambre afin de former un pe- tit espace 34 au-dessus de cette masse pour recueillir les gaz. Ces espace reçoit directement les gaz formés dans la partie supérieure de la masse de charbon alors que les gaz dégagés par la partie inférieure de cette masse s'écoulent d'abord dans une direction sensiblement horizontale vers les ca- naux d'évacuation verticaux 35 pour ces gaz et qui sont ménagés dans les por- tes 36 qui servent à fermer les chambres 1, Le canal 35 de chaque porte 36 est, de préférence, ouvert du côté de l'intérieur de la chambre sur toute la hauteur de celle-ci.
A part la présence des canaux d'évacuation des gaz 35, qui sont nécessaires ou tout au moins avantageux, les portes 36, qui se trouvent de chaque côté de la batterie, sont constituées comme à l'ordinaire, par exemple des portes auto-étanches de toute constitution appropriée quelcpnqueo
Comme le montre la figure 6, chaque porte 36 porte, sur sa fa- ce interne, un bouchon 37 en une matière réfractaire qui est en contact avec la masse qui remplit la chambre sur toute la hauteur de cette masse. Le bouchon réfractaire 37 a généralement une section rectangulaire et des faces, orien- tées vers les parois latérales de la chambre, sont un peu écartées de celles- ci pour former des fentes verticales aboutissant au canal d'évacuation des gaz 35. La largeur de ces fentes est avantageusement de 1 à 1,5 cm.
Le bouchon ré- fractaire 37 est monté sur une tige métallique 38 qui est soutenue par plusieurs bras 39, établis à des niveaux différents et fixés rigidement à une partie 40 du cadre indéformable et métallique 44 de la porte du fouro Entre la partie 40 et le bouchon réfractaire 37 et à une certaine distance de celui-ci on a monté sur la porte un joint souple et métallique 41 dont le bord interne et dépassant 42, à arêtes relativement nettes, est en contact avec une face d'é- tanchéité 43 du cadre métallique 44. Chaque cadre 44 est, avantageusement, maintenu en place par des entretoises métalliques reliant ce cadre '-aux montants verticaux usuels 46 fixés aux extrémités des parois chauffantes 2.
Avantageu- sement on donne,--à-la section libre du canal 35, une étendue égale ou plus grande qu'à la section transversale du bouchon réfractaire 37.
La porte 36 est maintenue normalement par des verrous montés sur la partie externe et rigide du cadre 40 de cette porte et engagée, comme à 1' ordinaire, derrière des pattes prévues sur le cadre 44 ou sur les montants
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voisins 46. Malgré sa grande hauteur on peut retenir chaque porte par deux verrous établis à des niveaux différents ainsi que cela se fait pour les por- tes des fours ayant des dimensions courantes. Au besoin, on peut augmenter le nombre de es verrouso
Comme déjà dit on utilise pour ces nouveaux fours des machines qui peuvent servir avantageusement au remplissage, au nivelage et à la vidange de plusieurs chambres à la fois.
A cet effet, on peut effectuer la vidange par une machine d'expulsion du coke qui peut se déplacer sur des rails le long de la batterie, du côté dit de la machinerie" et qui comporte trois tiges ou poussoirs 50 établis les uns à côté des autres en étant susceptibles de se déplacer dans le sens de la longueur des chambres (figure 7)o Les tiges 50 peuvent être introduites simultanément dans trois chambres voisines, après 1' enlèvement des portes, pour expulser les gateaux de coke contenus dans celles- ci.- Chaque tige 50 porte, à son extrémité libre, un bouclier 51 dont la hauteur correspond à peu près à celle du gâteau. La largeur horizontale du bouclier 51 peut être plus petite, d'environ 2 à 3 cm, que la largeur libre de la chambre du côté de la machine.
Les autres extrémités des tiges 50 sont sollicitées par une commande qui correspond, d'une manière générale, à celle utilisée pour actionner une seule tige ou un unique poussoir d'expulsiono
La figure 7 montre,en outre, que les nivelages simultanés des charges des trois chambres voisines peuvent se faire par trois tiges séparées 52 L'extrémité de chaque tige 52, écartée de la batterie, est reliée à une commande analogue à celle d'une tige unique des dispositifs de nivelage usuels et connus.
Chacune des six portes, prévues aux extrémités des trois chambres que l'on veut vider simultanément, peut être enlevée et remise en place par un dispositif de soulèvement séparé 53 mais, de préférence, on monte les trois dispositifs de soulèvement des portes, qui se trouvent d'un même côté de la batterie, sur un châssis commun 54 (figure 10) qui peut se déplacer le long des rails 55 qui sont fixés, comme à l'ordinaire, sur une rampe établie du côté de l'expulsion du coke.
Le châssis 54 comporte des commandes appropriées pour les dispositifs de soulèvement 53 de manière que les portes correspon- dantes puissent être verrouillées ou déverrouillées et rapprochées ou écar- tées de leur position de fermeture tout en pouvant être ouvertes latéralement pour dégager les ouvertures des chambres du four et pour pouvoir être net- toyées facilement. Un dispositif analogue à celui de la figure 10 peut être établi du côté de la machinerie de la batterie pour écarter et remettre en place les portes qui se trouvent de ce côté. Comme pour la plupart des fours à coke usuels, les dispositifs de soulèvement 53 du côté de la machine, peu- vent être établis non pas sur un véhicule spécial mais bien sur la machine servant à l'expulsion du coke.
Chacune des trois chambres, qui sont nivelées et vidées à la fois, peutêtre remplie -séparément avec du charbon mais on préfère remplir simul- tanément ces trois chambrés à l'aide d'un chariot qui peut être déplacé sur le plafond du piédroit. Ce chariot 60, montré à titre d'exemple sur les fi- gures 8 et 9, comporte des roues 61 qui peuvent rouler sur des rails 62 fixés au plafond du four. Le châssis du chariot 60 porte un récipient 63 hors du- quel le charbon peut être dirigé par des trappes à secousses 64 dans six gou- lottes 65 dont trois sont établies de chaque côté du chariot 60.
Quand celui- ci occupe uns position appropriée sur les rails 61, ces goulottes se trouvent au-dessus des six ouvertures de remplissage 29 des trois chambres à remplir simultanémento Les trois goulottes 65, qui se trouvent de chaque côté du cha- riot, sont fixées aux extrémités de trois trémies 66 montées sur un conduit répartiteur commun 67. Chaque conduit 67 s'étend horizontalement dans le sens de la longueur de la batterie et comporte, suivant sa face interne, une entrée allongée et horizontale 68 dans laquelle est engagée l'extrémité correspon- dante de la trappe 64.
La trappe 64 est suspendue au récipient 63 par des biellettes
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64a par lesquelles un mouvement alternatif de la trappe 64, transversalement par rapport à la batterie, est permise Pour actionner la trappe 64 on se sert d'un moteur électrique à pulsations 69, d'un type bien connu, qui est alimenté avec du courant alternatif ou pulsatoire de manière que les vibra- tions ou secousses de la trappe aient la même fréquence que le moteur 69 sur une fréquence double. On voit, sur les figures 8 et 9, qu'en dessous du milieu du récipient 63 on monte les moteurs 69 les uns à côté des autres sur un longeron 70 orienté longitudinalement par rapport à la batterie et fixé au châssis du chariot. Chaque moteur 69 contient deux pistons opposés 71.
La trappe à secousses 64 se trouve sous le récipient 63 et forme un obturateur mobile pour l'extrémité inférieure et ouverte de celui-ci. Le fond de la trappe 64 comprend deux parties 72 inclinées suivant des sens opposés depuis la crête médiane 73 vers les conduits répartiteurs 67. La crête 73 se trouve au-dessus des moteurs 69 et au milieu entre les conduits 67. Le récipient 63 est subsidivisé en trois compartiments 75 de même capa- cité par deux cloisons verticales 74, chaque compartiment contenant au moins autant de charbon que nécessaire pour le remplissage d'une chambre du four.
Chaque compartiment 75 communique avec la trappe à secousses correspondante 64 afin que le charbon puisse être dirigé vers les goulottes 65 qui se trou- vent au dessus des deux ouvertures de remplissage 29 d'une chambre. Pour em- pêcher que les gaz et les flammes, qui se dégagent du four lors du remplissage des chambres, puissent arriver au chariot on engage sur les goulottes 65 des manchons 76, axialement mobiles qui, en étant descendus, aboutissent à pro- ximité des bords supérieurs des orifices de remplissage 29.
Chaque conduit répartiteur 67 comporte, au-dessus de chacune des goulottes, une cheminée d'évacuation 77 orientée vers le haute Au besoin on peut loger, dans ces chemi- nées, des tuyères ou analogues par lesquelles on donne, aux gaz évacués, une vitesse prédéterminéeo
On doit encore faire ressortir, comme avantage particulier de l'objet de l'invention, que les défauts d'étanchéité qui se produisent lors de la mise en veilleuse ou l'arrêt de la batterie ne constituent qu'une frac- tion de celles qui se présentent pour les fours à coke usuels. Quand, pour des raisons économiques ou autres, une batterie de fours doit être refroidie pendant longtemps, la contraction de la'maçonnerie élargit les crevasses et forme des fentes qui doivent êtreréparées, généralement à des frais élevés, avant que la batterie soit chauffée à nouveau.
Pour une chambre., qui est seulement moitié moins longue que celles des batteries usuelles, les incon- vénients susdits se produisent, lors du refroidissement de la batterie, à un degré bien moindre que dans le cas où les chambres ont des dimensions usuelleso
Comme il va de soi et comme il résulte, d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à celui de ses modes d'appli-- cation non plus qu'à ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, ayant plus spécialement été indiqués; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes. C'est ainsi que, sans sortir du domaine de l'invention.) on peut modifier certains détails ou même les supprimer dans des cas particu- liers.
REVENDICATIONS.
1. Four avec batterie de chambres pour la production de gaz et de coke, ces chambres étant séparées par des parois chauffantes ou piédroits contenant des carneaux verticaux, caractérisé en ce que chaque chambre a une largeur comprise entre 15 et 20 cm, alors que sa longueur a une valeur nota- blement moindre et sa hauteur une valeur notablement plus grande que celles adoptées pour les fours à coke connus jusqu'ici.